Pixies
Modèle:Infobox Musique (artiste)
Pixies Modèle:MSAPI<ref>Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.</ref> est un groupe de rock alternatif américain, originaire de Boston, dans le Massachusetts<ref>Modèle:Lien web</ref>. Formé en 1986<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dazin, Emmanuel. Pixies. Le Castor Astral, 2005. Modèle:ISBN. Modèle:P..</ref>, le groupe se sépare en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses, mais s’est reformé en avril 2004. De ses débuts jusqu'en 2013, le groupe est constitué de quatre membres : Black Francis (né Charles Thompson IV, et ayant eu pour nom d'artiste Frank Black entre 1993 et 2006) (chant et guitare rythmique), Joey Santiago (guitare solo), Kim Deal (basse et chant) et David Lovering (batterie). Après le départ de Kim Deal pendant l'enregistrement de l'album Indie Cindy, Kim Shattuck d'abord, puis Paz Lenchantin désormais membre à part entière du groupe, ont été les bassistes du groupe.
Le groupe n'a rencontré qu'un modeste succès dans son pays d'origine, mais en Europe ses albums ont touché un large public<ref name="American alt-rock">Modèle:Lien web.</ref>.
La musique des Pixies puise notamment ses influences dans le punk rock et la surf music des années 1960, et se caractérise par sa richesse mélodique, sa dynamique particulière (couplets calmes et refrains endiablés). Les chansons sont écrites en quasi-totalité par Black Francis, le chanteur et guitariste du groupe. Ses textes sont délibérément obscurs, souvent surréalistes<ref name="ufo">Francis, Black. Lyrics. "The Happening." Bossanova. LP. 4AD 1990.</ref>, et traitent de sujets aussi divers et graves que l'ufologie, la maladie mentale, les blessures physiques et l’inceste, avec de nombreuses références bibliques<ref>Francis, Black. Lyrics. "Broken Face." Surfer Rosa. LP. 4AD 1988.</ref>,<ref>Francis, Black. Lyrics. "Dead." Doolittle. LP. 4AD 1988.</ref>.
Le groupe est largement considéré comme l'un des fers de lance lors de l’explosion du rock alternatif au début des années 1990, bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier<ref name="allmusic-bio">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Leur influence s'est considérablement étendue après leur séparation. Ce statut de groupe culte n'est sans doute pas étranger au succès de Nirvana, dont le leader Kurt Cobain a plusieurs fois reconnu que son groupe devait énormément aux Pixies<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Biographie
Origines et formation (1984–1986)
L’histoire des Pixies commence en 1984, avec la rencontre de Joey Santiago et de Black Francis (né Charles Michael Kitteridge Thompson IV<ref>Dazin, 2005, pages 7-8.</ref>) alors qu’ils sont étudiants en économie à l’Université Amherst du Massachusetts (thème de la chanson Modèle:Langue, sur Trompe le Monde). Le hasard veut que les deux futurs amis partagent la même résidence universitaire. Leur passion commune pour la musique fait naître rapidement leur amitié, Joey passionné du punk rock des années 1970, de David Bowie, et Francis admirateur des artistes des années 1960, des Beatles et Donovan. Joey se charge d’initier Francis au punk rock. Le duo enregistre quelques maquettes à deux guitares, sans objectif ou projet particulier<ref name="officialprofile">Modèle:Lien web.</ref>. En Modèle:Date-, Francis part pour un an à Porto Rico, dans le cadre d’un échange universitaire et se retrouve dans un dortoir composé pour moitié de jeunes portoricains homosexuels très extravertis, dont un certain José Jones, protagoniste de la chanson Crackity Jones, sur Doolittle. Le mal du pays et sa difficulté à maîtriser l’espagnol (qui s'améliorera par la suite, comme le montreront certains titres de Come on Pilgrim) poussent Black Francis à revenir à Boston au bout de six mois, en Modèle:Date-. Là, il parvient à convaincre Joey d’abandonner ses études et de monter un groupe de rock<ref name="officialprofile" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les deux compères passent alors leur temps à composer, vivotant d'emplois de manutentionnaires sur les docks de la ville<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En juin 1986, ils passent une petite annonce dans un journal local, le Boston Phoenix pour recruter une bassiste sachant chanter en harmonie et aimant Peter, Paul and Mary et Hüsker Dü<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref>.
Kim Deal, jeune laborantine tout juste mariée et fraîchement débarquée à Boston est la seule personne à répondre à l’annonce<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]]</ref>. Francis et Santiago surent dès le début que c'était elle qu'il leur fallait, en dépit du fait que Kim n’ait jamais touché de basse de sa vie<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]]</ref>,<ref>[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]]</ref>. Le groupe commença dès lors à répéter avec une boîte à rythmes, mais la nécessité d’un batteur se fait sentir. C'est d’abord Kelley Deal, sœur jumelle de Kim, qui est pressentie. Francis et Kim se partagent le prix du billet d’avion pour la faire venir de l’Ohio. Kelley passe l'audition avec succès, mais refuse d’intégrer le groupe en déclarant que cela ne l’intéressait pas et repart dès le lendemain. Kim se souvient alors de David Lovering, croisé à la réception de son mariage et vieille connaissance de son mari<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]]</ref>,<ref>[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]].</ref>. Non seulement David accepte, mais il propose au groupe de répéter dans le garage de ses parents, chez qui il vit encore<ref>[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]].</ref>,<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref>. Reste à trouver un nom au groupe fraîchement formé. Joey, qui avait souvent recours au dictionnaire (l’anglais n’étant pas sa langue maternelle) tombe par hasard sur ce drôle de mot qui désigne de petits elfes malicieux<ref name="officialprofile" />. Après avoir envisagé des noms tels que Modèle:Langue et Modèle:Langue<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]]</ref>, le nom de Pixies est définitivement adopté<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. C’est sous ce nom qu’ils donnent leur premier concert, au Modèle:Lien de Boston en Modèle:Date-<ref name="baileyswalk ">Modèle:Lien web.</ref>.
Contrat avec 4AD et Modèle:Langue (1987)
Alors qu’ils jouent en première partie des Throwing Muses, ils sont remarqués par le producteur Gary Smith, des fameux studios Fort Apache. Il approche le groupe en ces termes : Modèle:Citation<ref name="officialprofile" />. Peu de temps après, en Modèle:Date-, le groupe s’enferme en studio pour trois jours<ref>[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]].</ref>, le temps d’enregistrer dix-sept ou dix-huit titres sous la houlette de Gary Smith. L’enregistrement constitue la maquette plus connue sous le nom de Modèle:Langue, littéralement « cassette violette » en référence à sa couleur. Le père de Black Francis avance les mille dollars nécessaires à l’enregistrement. Cette cassette n’est destinée qu’à assurer la promotion du groupe auprès des maisons de disques, elle est envoyée, entre autres, à Ivo Watts-Russell de 4AD et au promoteur local Ken Goes qui devint le manager du groupe<ref name="officialprofile" />. Watts Russell n'est pas très emballé par la cassette, mais il signe le groupe après s’être laissé convaincre par sa petite amie d’alors<ref name="officialprofile" />,<ref>[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]].</ref>. Un album sort en 2002, l'éponyme Modèle:Langue, contenant les chansons de la Modèle:Langue ne figurant pas sur Modèle:Langue et un morceau inédit, Modèle:Langue.
À la suite de la signature du groupe chez 4AD, huit titres issus de la Modèle:Langue sont sélectionnés pour figurer sur le mini-album Modèle:Langue, premier opus du groupe, publié le Modèle:Date-. Le titre de ce premier disque est tiré des paroles de Modèle:Langue, elles-mêmes inspirées d’une harangue utilisée par le pionnier du rock chrétien Larry Norman durant ses concerts : « Modèle:Langue »<ref name="officialprofile" /> soit : « Allez, pèlerin. Tu sais qu'il (Jésus) t'aime ». Élevé au sein d’une famille très religieuse, Francis raconte en interview avoir vu Larry Norman sur scène à l’occasion d’un camp de vacances chrétien. Plus tard, devenu Frank Black, il reprend l’un des titres de Larry Norman, et monte sur scène avec lui. Au moment de créditer les quatre membres du groupe sur la pochette du disque, Charles Thompson décide de se faire appeler Black Francis<ref>[[#Bibliographie|Dazin, 2005, Modèle:P.]].</ref>. Il avoue plus tard que ce coup de tête était un hommage, certes discret, à Iggy Pop. Dans le même ordre d'idées, Kim Deal apparait sous le nom de Madame John Murphy, son mari d’alors. Selon elle, il s'agissait là d'une blague féministe.
Sur Modèle:Langue, Francis fait allusion à son voyage à Porto Rico (Modèle:Langue, Modèle:Langue). Les textes évoquent la pauvreté des habitants de l’île et leur désir de connaître une existence meilleure. Les paroles à connotations religieuses de Modèle:Langue et des albums à venir sont un écho des jeunes années de Black Francis, passées au sein de l’Église Pentecôtiste<ref>[[#Bibliographie|Dazin, 2005, Modèle:P.]]</ref>. Modèle:Langue présente déjà toutes les caractéristiques du groupe : mélange des idiomes avec la présence de l’espagnol (Modèle:Langue et Modèle:Langue), textes traitant de l’inceste (Modèle:Langue), du sexe (l'onanisme est le thème de Modèle:Langue) et de la religion (animiste en l'occurrence, sur Caribou), mais aussi le style erratique de Joey Santiago, les harmonies vocales de Kim Deal, et la très large palette vocale de Black Francis, qui va du fausset de Modèle:Langue aux grondements sauvages de Caribou ou de Modèle:Langue<ref name="Sisario">[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]]</ref>.
Modèle:Langue et Modèle:Langue (1988)
Modèle:Langue est suivi de Modèle:Langue, premier véritable album du groupe. Enregistré et produit par Steve Albini (engagé par Ivo Watts Russell sur conseil d’un de ses collègues de 4AD)<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref> et bouclé en deux semaines ; l'album sort début 1988. Steve Albini sera plus largement connu en 1993, lorsqu’il produira le dernier album de Nirvana, In Utero, à la demande de Kurt Cobain, pour qui Surfer Rosa était un disque de chevet. Kurt Cobain en appréciait particulièrement le son de batterie brut et puissant – l’une des griffes caractéristiques d’Albini<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Avec Surfer Rosa, les Pixies s’attirent les louanges du monde musical. Des revues spécialisées comme le Modèle:Langue et Modèle:Langue lui décernent le titre d'album de l’année<ref name="officialprofile" />. Le succès critique de l’album est tel que le groupe signe un accord de distribution sur le marché nord-américain avec Elektra, avant même la sortie du nouvel album.
Surfer Rosa, comme son prédécesseur, fait preuve d’inventivité et varie les plaisirs. Modèle:Langue, qui ouvre l’album, fait étalage de la force de frappe de David Lovering avec sa batterie très en avant. On y trouve aussi de la pop aux guitares incisives (Modèle:Langue, bel exemple de texte surréaliste de Black Francis<ref>Modèle:Lien archive.</ref>, Modèle:Langue, Modèle:Langue) ou encore du punk hardcore bestial (Modèle:Langue, très influencé par Hüsker Dü). Modèle:Langue, réenregistrée pour l’occasion, apparaît aussi sur l’album. Avant cette nouvelle version de la chanson, on trouve un petit dialogue entre Black Francis et Kim Deal, où le chanteur envoie proprement paître la bassiste. Certains y ont vu un révélateur de tensions déjà existantes au sein du groupe, alors qu’il n’en est rien, il ne s'agit en fait que d’une simple farce. Les tensions qui conduiront à l’implosion du groupe n'apparaîtront que plus tard.
Modèle:Langue contient deux chansons devenues très populaires : Modèle:Langue, écrite et chantée par Kim Deal<ref>Cependant, Modèle:Langue ne connait pas le succès aux États-Unis, et atteint la Modèle:93e au classement des ventes de singles au Royaume-Uni.</ref>, et Where Is My Mind?, devenu, avec le temps, le grand tube des Pixies. Le fait que le titre ait été utilisé en générique de fin de Fight Club y est sans doute pour beaucoup. Lors des premières années des Pixies, c’est cependant bien Modèle:Langue qui est le morceau préféré des foules, ce qui, dit en passant, rend Black Francis très jaloux. Entre février et Modèle:Date-, les Pixies réalisent leur première tournée européenne, en première partie des Throwing Muses et enregistre à cette occasion la première Peel Session des six au total, jusqu’en Modèle:Date-. Ces sessions ont été compilées en 1998 sur l’album Pixies at the BBC.
À la fin 1988, le groupe est mis en relation avec Gil Norton, censé produire leur deuxième album, Modèle:Langue (provisoirement intitulé Modèle:Langue<ref name="officialprofile" />). Pour l’occasion, la durée de l’enregistrement et le budget grimpent en flèche : les sessions s’étalent sur les six dernières semaines de 1988, et leur coût avoisine les quarante-mille dollars, soit le quadruple de ce qu’avait coûté Modèle:Langue<ref>[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]].</ref>. Le son perd son côté brut, mais gagne en ampleur. La production de Gil Norton est indéniablement plus propre. Les sujets abordés par Black Francis restent similaires à ceux des deux premiers disques : la religion, les blessures physiques (la mutilation et les pertes de sang en particulier), les souvenirs de Porto Rico… Les paroles sont toujours aussi surréalistes.
Modèle:Langue, premier morceau, est un hymne au film de Luis Buñuel, Un chien andalou (1929). Modèle:Langue, chanson pop faussement innocente<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref>, est le premier single tiré de Modèle:Langue. Modèle:Langue, enregistré avec un quatuor à cordes, sera le second. Dans l’unique contribution de Kim Deal, Modèle:Langue, la jeune femme passe pour l’occasion à la slide guitar, tandis que David Lovering s’occupe de la basse. Deal, signant pour la première fois de son vrai nom sur Modèle:Langue, David Lovering lui, chante La La Love You, une chanson d’amour naïve quelque peu atypique pour le groupe. Tout comme Modèle:Langue, Modèle:Langue est loué par la critique et les fans. Le disque certifié or aux États-Unis en 1995, est classé parmi les meilleurs disques de tous les temps par nombre de revues musicales, dont Rolling Stone<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Lang et Modèle:Lang.
Pause (1989)
L’album Modèle:Langue est promu via deux tournées aux noms provocateurs, l'une en Europe (Modèle:Langue)<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref> et l'autre en Amérique du Nord (Modèle:Langue). Si le groupe se permet quelques fantaisies lors de la tournée européenne (notamment certains concerts avec les morceaux joués dans l'ordre alphabétique<ref name="allmusic-bio" />), c'est aussi durant cette tournée que les tensions entre Black Francis et Kim Deal apparaissent. Le Modèle:Date-, sur scène à Stuttgart, Black Francis jette une guitare sur Kim Deal arrivée au concert avec une heure de retard<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref>. Santiago expliquera, des années plus tard, dans une interview à Mojo, que Black Francis avait même songé à renvoyer Kim Deal avant l’enregistrement de Modèle:Langue. Seule la persuasion de l’avocat du groupe permet d’empêcher l’éviction de la bassiste. Elle s’en sort ainsi avec un simple avertissement<ref>Dazin, 2005, Modèle:P.</ref>,<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref>.
Exténué par deux années de concerts entre l’Europe et les États-Unis, le groupe finit son Modèle:Langue sur les rotules. Lors de la dernière date américaine, Kim Deal, ivre, ne tient même plus debout, et Joey Santiago se casse la main en tentant de briser une guitare à la fin du concert. Le groupe décide alors d’annoncer une pause dans ses activités. Joey en profite pour faire du tourisme dans le Grand Canyon, David fait de même en voyageant en Jamaïque. Francis s’achète une Cadillac jaune et part faire le tour des États-Unis avec sa compagne, Jean Walsh. À l’occasion il donne quelques concerts, seul, pour gagner de l’argent et meubler ainsi son nouvel appartement de Los Angeles. Quant à Kim, elle réactive son groupe de jeunesse, The Breeders, en compagnie de sa sœur Kelley, de Tanya Donelly des Throwing Muses et de la bassiste Josephine Wiggs de Perfect Disaster. Le groupe enregistre l'album Pod, sorti en 1990<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Bossanova, Trompe le Monde et séparation (1990–1993)
En 1990, tous les membres des Pixies, à l'exception de Kim Deal, partent vivre à Los Angeles<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]]</ref>, car, selon David Lovering, le studio d'enregistrement se trouve là<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]]</ref>. Doté d'un budget plus important, Bossanova fut enregistré sur un 46 pistes, alors que Doolittle l'avait été sur un 24 pistes. Contrairement aux disques précédents, Black Francis compose la majorité des titres en studio<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref>. Avec Bossanova, Black Francis affirma un caractère de plus en plus despotique<ref>[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]]</ref>. Il limite ainsi drastiquement l’apport de Kim Deal au groupe, dans l’écriture et dans les chœurs ; toutes les chansons originales sont signées Black Francis. L’album sort en Modèle:Date- et durant la tournée qui suit, Deal manifeste à diverses reprises son désaccord en multipliant les déclarations tapageuses, notamment au sujet de la dissolution imminente du groupe. Pourtant les Pixies au sommet de leur popularité sont propulsés en tête d’affiche du gigantesque festival de Reading, le Modèle:Date-, où ils donnent une prestation mémorable. Bossanova montre un changement d’orientation dans les textes des Pixies. Black Francis y évoque sa passion pour la science-fiction, les ovnis, les enlèvements par les extraterrestres<ref name="ufo" />. Musicalement, la surf music est la source d'inspiration majeure pour cet album. D'ailleurs le premier titre, Modèle:Langue, est une reprise du groupe Modèle:Langue, pionniers du genre. Pour la première fois, Black Francis chante de façon bien plus mélodieuse (à la seule exception de Modèle:Langue) et abandonne pratiquement les hurlements qui étaient sa marque de fabrique. Des titres comme Ana, Havalina développent une atmosphère quasi élégiaque. Les soli de Santiago sont eux aussi moins agressifs que sur les précédents albums.
La tournée Bossanova s’achève en décembre 1990. Coupant court momentanément aux rumeurs récurrentes prédisant sa séparation, le groupe commence à travailler sur son prochain disque. Des bruits de couloir prétendent que le groupe allait s’essayer au heavy metal, et la sortie du single Modèle:Langue, au son particulièrement carnassier, ne faisaient que les conforter. Pour Black Francis, Trompe le Monde est son disque punk rock, et rien d'autre. Du point de vue des textes, le leader des Pixies confirme son obsession de l’ufologie<ref name="Francis, Black">Francis, Black. Lyrics. "Planet of Sound." Trompe le Monde). LP. 4AD 1991.</ref>, la science-fiction et les voyages interstellaires (notamment sur Modèle:Langue et Modèle:Langue, l'histoire d'un voyage d'extraterrestres qui tourne mal)<ref name="Francis, Black"/> ou des thèmes inattendus comme un hommage à l'ingénieur Gustave Eiffel sur le titre Alec Eiffel. Les compositions gagnent en densité, avec notamment la présence sur certains titres d’Eric Drew Feldman, clavier de Pere Ubu et de Captain Beefheart.
Le groupe tourne en Europe durant l’été 1991 puis en Amérique du Nord en automne-hiver 1991-1992, où ils assurent la première partie de U2, sur la tournée Zoo TV pour 30 dates entre février et Modèle:Date-. La tournée se termine avec un dernier concert au Commodore Ballroom de Vancouver, au Canada, le Modèle:Date-, qui est pendant douze ans le dernier concert des Pixies. Les tensions sont alors telles que Kim et Francis ne s’adressent même plus la parole. Après ce dernier concert, Francis annonce aux autres membres son intention de prendre une année sabbatique, pendant laquelle il va en fait enregistrer son premier album solo. Kim Deal part en tournée avec les Breeders (publiant notamment avec le groupe l'EP Safari). Joint par satellite le Modèle:Date-<ref>[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]].</ref> par Mark Radcliffe pour l’émission Modèle:Lang sur BBC Radio 5, Black Francis confirme la fin des Pixies à l’animateur qui le questionne à ce sujet. Il annonce ensuite la nouvelle à Joey Santiago par téléphone, Dave Lovering et Kim Deal reçoivent un fax<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Post-séparation (1993–2003)
Black Francis se fait appeler Frank Black et sort trois albums en solo. Puis il forme un nouveau groupe, les Franck Black and the Catholics, en compagnie de Scott Boutier, Eric Drew Feldman, Rich Gilbert, David McCaffrey et Dave Phillips. Le groupe sort six albums partagés entre punk, folk et country rock. En 2005, Frank Black sort son quatrième album solo, Modèle:Langue, enregistré avec des musiciens de séance de Nashville, et en 2006 Modèle:Langue, double album issu des mêmes sessions. En 2007, Frank Black reprend son ancien pseudo Black Francis à l'occasion de la sortie de l'album Bluefinger.
Deal repart vers les Breeders, obtenant un gros succès avec Modèle:Langue, issu du deuxième album du groupe, Modèle:Langue. Le groupe met ensuite neuf ans à sortir son troisième opus, Kelley Deal luttant notamment contre une addiction à l’héroïne<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. Title TK, troisième album du groupe sort en 2002 ; de la précédente formation, seules les sœurs Deal étaient restées. Pendant le hiatus imposé aux Breeders, Kim Deal monte The Amps, qui sortent un unique album en 1995, Pacer<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
David Lovering tente de rejoindre Depeche Mode, puis tient la batterie chez Cracker et sur l’album solo Tanya Donelly, Modèle:Langue (1997). Il se reconvertit ensuite comme illusionniste, son nom de scène étant Modèle:Langue, ouvrant notamment pour Frank Black et les Breeders<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Joey Santiago joue sur les deux premiers albums solo de Frank Black, avant de former un groupe avec sa femme Linda Mallari, The Martinis. Le premier album du groupe, Smitten, est sorti en 2004. Après la dissolution des Pixies, 4AD a sorti plusieurs compilations, telles que Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue.
Retour (2004–2013)
Onze ans après la séparation du groupe, de nombreuses rumeurs ont circulé sur une nouvelle tournée. En Modèle:Date-, interrogé par une radio londonienne sur l'éventuelle reformation des Pixies, Thompson répond sur le ton de la plaisanterie : « Hé, mais on se voit et on jamme ensemble tout le temps ! ». Cette simple blague de la part de Thompson est malgré tout prise au sérieux et se répand comme une traînée de poudre, notamment sur Internet. Étonné de l'intérêt que suscite la nouvelle de la reformation, Thompson songe alors réellement à remonter son groupe de jeunesse<ref>Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.</ref>. En Modèle:Date, la rumeur enfle, mais ce n’est que le Modèle:Date- que le groupe annonce officiellement sa reformation. Le premier concert depuis douze ans a lieu le Modèle:Date- au Fine Line Music Cafe de Minneapolis<ref>Modèle:Lien web</ref>, et marque le point de départ d’une première série de quinze concerts dans l'ouest des États-Unis et au Canada, dont le point culminant fut le festival Modèle:Langue. Les billets pour ces spectacles se sont souvent vendus en quelques minutes, même dans des villes canadiennes de taille moyenne comme Winnipeg ou Regina.
Suivent une date au Brésil le Modèle:Date-, une tournée européenne (Modèle:Date-- Modèle:Date-), une date au Japon (Modèle:Date-), trois dates en Angleterre (20-21-Modèle:Date-) puis une tournée aux États-Unis (Modèle:Date-- Modèle:Date-). Sur cette première tournée mondiale en douze ans, le groupe puise surtout dans ses premiers albums, délaissant notamment Bossanova et Trompe le Monde. Les Pixies reviennent en 2005 avec une nouvelle tournée américaine<ref>Modèle:Lien web</ref> qui débute à Portland, Oregon, le Modèle:Date- et qui se termine le Modèle:Date- à Boston (ce dernier concert faisant l’objet d’un DVD sorti dans le commerce). Puis le groupe embarque pour l’Europe et une tournée des festivals (Modèle:Date-- [[1er septembre|Modèle:Abréviation discrète septembre]]). Quatre dernières dates américaines (29-Modèle:Date-, Modèle:1er-Modèle:Date-) précédent la première tournée japonaise du groupe (3-Modèle:Date-). L’année 2005 sembla être la meilleure année de la reformation des Pixies, avec un répertoire plus étoffé que l’année précédente : des pièces maîtresses comme Alec Eiffel, Modèle:Langue, mais aussi Modèle:Langue, ainsi que des morceaux plus rarement joués (Modèle:Langue, Modèle:Langue…) font leur retour.
En 2006, les Pixies se contentent d'une tournée des festivals européens, soit neuf dates, du 13 au Modèle:Date-. En 2007, les Pixies jouent pour la première fois en Australie, le temps de neuf nouvelles dates (27 mars - 7 avril). C'est à l'occasion de cette tournée australienne que le groupe donne ce qui semble être son dernier concert, le 7 avril, au Southern Roots de Hobart, Tasmanie. En effet, fin Modèle:Date-, Frank Black confie à Colin Murray lors d'une interview pour BBC Radio 1 que les Pixies se sont probablement séparés pour de bon, le groupe n'ayant pas réussi à s'entendre en studio quant à un hypothétique nouvel album<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. En Modèle:Date, Kim Deal expliquait dans une entrevue à Rolling Stone qu’il n’y aurait pas de nouvel album des Pixies, tout simplement car elle ne le souhaitait pas<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En janvier 2008, dans une entrevue pour Modèle:Langue, Black précise : Modèle:Citation<ref name="skinnymag">Modèle:Lien web.</ref>. Mais à la fin d'Modèle:Date-, dans une interview donnée pour le NME, Frank Black reparle d'un nouvel album des Pixies sur la table, désormais « possible »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. « Je dois m'assurer que le groupe, dans son intégralité, veut retourner en studio afin d'y enregistrer un nouveau disque (…) Nous ne pouvons pas nous contenter de jouer nos vieilles chansons encore et encore. »
2009 marque le grand retour des Pixies. Le 13 mars, le groupe est annoncé comme tête d'affiche du festival de l'Île de Wight, le dimanche Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. Le Modèle:Date-, les deux principaux forums de discussion consacrés aux Pixies répandent la nouvelle qu'une « grande nouvelle » concernant les Pixies sera annoncée le lundi Modèle:Date- par le biais du magazine Modèle:Langue. Le soufflé retombe vite puisqu'il s'agit en fait d'une réédition des précédents albums sous la forme d'un coffret intégral, avec pour seule particularité des illustrations inédites de Vaughan Oliver et Simon Larbalestier.
Le groupe joue le temps de sept dates du 11 au Modèle:Date-, et reprend sur scène Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue pour la première fois depuis 1992, ainsi que Modèle:Langue. Dans la foulée, le magazine britannique Modèle:Langue rapporte les propos de Frank Black : selon ce dernier, le groupe retournerait en studio pendant l'année 2010 afin d'y enregistrer leur cinquième album. De plus, ce nouveau projet serait un mélange entre musique et cinéma, et pourrait voir la collaboration avec un grand réalisateur, le nom de Quentin Tarantino ayant été évoqué<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, de nouvelles dates sont annoncées : les Pixies ont prévu de tourner en Europe du Modèle:Date- au Modèle:Date- et aux États-Unis du 4 au Modèle:Date-, afin de fêter les 20 ans de leur deuxième album, Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À cette occasion, le groupe reprend sur scène l'album en intégralité et dans l'ordre. Le morceau Modèle:Langue est joué pour la première fois sur scène lors de cette tournée. Une autre tournée passe aussi en Australie et en Nouvelle-Zélande du 11 au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le groupe revient en Europe pour deux dates à Toulouse les 25 et Modèle:Date-, puis une poignée de concerts en Espagne, Belgique, Italie et Israël. Contrairement à ce qui était attendu, le groupe ne reprend pas Doolittle sur scène, mais reprend des morceaux de Surfer Rosa (Modèle:Langue, pour la première fois depuis 1991), Bossanova et Trompe le Monde. Vu le contexte politique tendu, le groupe annonce le Modèle:Date- l'annulation du concert prévu à Tel-Aviv<ref>Modèle:Lien archive.</ref>, non sans déclencher une polémique parmi les fans, notamment sur le Myspace du groupe. Une tournée canadienne (incluant quelques concerts en sol américain) est annoncée pour le printemps 2011.
Depuis 2014 : Modèle:Langue, Modèle:Langue, Modèle:Langue
Le Modèle:Date-, le groupe annonce que Kim Deal quitte la formation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, un nouveau morceau, Modèle:Langue, diffusé par la BBC 6 Music est disponible en téléchargement gratuit le lendemain sur Internet<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, le groupe annonce sur son site une tournée européenne d'au moins 18 dates qui débute le Modèle:Date- à l'Olympia de Paris. Kim Shattuck, du groupe The Muffs, remplace Kim Deal. Le Modèle:Date-, Pixies sort Modèle:Langue, un EP comprenant quatre titres disponibles au format numérique. En Modèle:Date-, Paz Lenchantin remplace Kim Shattuck à la basse avant une tournée mondiale les premiers mois de l'année 2014.
Le Modèle:Date-, Pixies sort Modèle:Langue qui contient lui aussi quatre titres, vendu sur le site du groupe, comme le premier. Le Modèle:Date-, le groupe sort Modèle:Langue et le même jour, annonce la parution de son cinquième album Indie Cindy pour le Modèle:Date-, ce disque regroupe les trois EP précédemment sortis. Une édition ouvrage double-CD deluxe (3 000 exemplaires) propose, en bonus de l’album, un enregistrement live capté lors de la tournée américaine du groupe et un livret de 40 pages<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En mai 2015, les Pixies entament une nouvelle série de concerts avec de nouveaux morceaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, à la veille d'une nouvelle tournée européenne, les Pixies annoncent la sortie d'un nouvel album studio, Modèle:Langue, le Modèle:Date- et en rendent public un premier extrait : Um Chagga Lagga<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Paz Lenchantin est désormais officiellement membre du groupe.
Le Modèle:Date-, le groupe annonce un nouvel album pour septembre et une série de podcasts qui raconteront son enregistrement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Langue sort le Modèle:Date-, précédé des singles Modèle:Langue et Modèle:Langue. Ce troisième album des nouveaux Pixies, décrit par les journalistes comme morbide et gothique, rencontre un succès critique plus franc que les précédents.
Le 28 avril 2022, David Lovering annonce officiellement la sortie en septembre 2022 d'un nouvel album du groupe, Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Style musical
Le magazine Modèle:Langue décrit la musique des Pixies comme étant Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Bien que leur style musical ait changé au fil du temps, le groupe a toujours été considéré comme un groupe de rock alternatif. Les Pixies se sont essayés à plusieurs styles de chansons, tout en conservant un style bien particulier : hurlements de Black Francis, contre-chants de Kim Deal (les meilleurs exemples se trouvent sur Modèle:Langue et Modèle:Langue), la guitare erratique de Joey Santiago. Le groupe passe progressivement d’un son rock indépendant sur ses deux premiers disques à un son plus étoffé, notamment sur les albums Bossanova et Trompe Le Monde, où ils ont expérimenté d’autres styles, dont la surf music (Modèle:Langue) ou le heavy metal (Modèle:Langue).
Influences
Les Pixies puisent leurs influences dans un spectre musical très large ; chaque membre est nourri par des styles musicaux différents. Francis a beaucoup écouté les Beatles et a cité Iggy Pop et Captain Beefheart comme influences majeures avant de fonder les Pixies. Santiago, pour sa part, était fan du Bowie des années 1970 et des groupes punk de la même époque, ainsi que des groupes punk hardcore des années 1980, tels que Black Flag<ref name="officialprofile" />. Deal, quant à elle, venait de la country. Elle avait fondé, dès ses seize ans, un duo country folk avec sa sœur jumelle, jouant dans les clubs de l’Ohio et ouvrant notamment pour le Allman Brothers Band. Deal partage, avec Lovering, un goût très prononcé pour le trio canadien Rush. Enfin le folk a largement influencé les Pixies : Francis a beaucoup écouté Larry Norman, et le groupe, au moment de faire paraître une annonce dans le journal pour trouver une bassiste, demandait que cette dernière aime Peter, Paul, and Mary. Sur Modèle:Langue, Francis cite aussi Lou Reed, ancien chanteur guitariste du Velvet Underground.
Les influences des Pixies viennent aussi du cinéma : Francis cite notamment les films surréalistes Modèle:Langue de David Lynch (dont il tirera deux reprises de la chanson Modèle:Langue : une chantée par lui à leurs débuts et une chantée par Kim Deal jusqu'en 2009) et Un chien andalou de Luis Buñuel (ce dernier film est le sujet de Debaser)<ref name="officialprofile" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans une interview accordée au Melody Maker, il déclare qu’il est « plus facile de regarder un film de vingt minutes que de se poser pour lire un roman surréaliste »<ref>[[#Bibliographie|Sisario, 2006. Modèle:P.]].</ref>.
Écriture et chant
La quasi-totalité des chansons des Pixies sont écrites et chantées par Black Francis, dont l'écriture est caractérisée par une fascination pour les histoires violentes tirées de la Bible (Modèle:Langue, Modèle:Langue) et l'inceste (Modèle:Langue, Modèle:Langue). Il a déclaré d’ailleurs à ce sujet dans une interview accordée au Modèle:Langue<ref name="Sisario"/> : « Tous ces personnages de l'Ancien Testament, ça m'obsède. Pourquoi ? Je n'en sais rien ». Cependant, il écrit aussi sur des sujets différents, sur le monde marin (Modèle:Langue et Modèle:Langue) et les tremblements de terre (Modèle:Langue). Plus tard, il écrit sur la science-fiction, les extra-terrestres, (Modèle:Langue), ou les OVNIS (Modèle:Langue).
Deal chante sur Modèle:Langue et Modèle:Langue, deux titres qu'elle a écrits et composés. Elle a aussi coécrit Modèle:Langue avec Francis. Elle chante sur Modèle:Langue, écrit par Francis et sur la reprise de Neil Young, Modèle:Langue. Le batteur David Lovering chante sur La La Love You et Make Believe, deux titres écrits par Black Francis. Enfin, Modèle:Langue est coécrite par Black Francis, sa compagne Jean Walsh et David Lovering.
Reprises
Le groupe a repris plusieurs artistes : Modèle:Langue (The Beatles), Modèle:Langue (Warren Zevon), Modèle:Langue et Modèle:Langue (Neil Young), Modèle:Langue (Leonard Cohen), une version chantée en espagnol de Modèle:Langue (The Yardbirds), Modèle:Langue (The Jesus and Mary Chain), Modèle:Langue (The Surftones), Modèle:Langue (The Paul Butterfield Blues Band), Modèle:Langue (tirée du film de David Lynch, Eraserhead ; la chanson est attribuée à Peter Ivers et David Lynch), et Modèle:Langue (Brian Schmidt<ref>Modèle:Lien archive.</ref>, tirée du jeu vidéo NARC).
Matériels et instruments
Pour ce qui est des instruments, les Pixies utilisent la formule guitare solo/guitare rythmique/basse/batterie. Black Francis, guitariste rythmique et chanteur, utilisait soit une Fender Telecaster, soit une Fender Mustang, soit une Fender Jaguar, avec un amplificateur Marshall JCM 800 ou Vox AC30<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Joey Santiago, guitariste solo, fidèle de la Gibson Les Paul, possède aussi une Gibson ES-335 et utilisait un amplificateur Pearce GR-8. Kim Deal, bassiste, utilisera soit une Fender Precision, soit une Music Man Stingray<ref>Modèle:Lien web.</ref>, tandis que le batteur David Lovering jouait sur une batterie cinq toms Pro Prestige<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le groupe utilise également des instruments plus inhabituels au cours de sa carrière, en invitant un quatuor à cordes sur Modèle:Langue. Sur Velouria, on trouve un Theremin, tandis que sur Alec Eiffel et U-Mass on note la présence de claviers. Bam Thwok de 2004, est traversée par un solo d’orgue.
Postérité
En dépit du petit nombre de disques produits et de leur courte carrière, les Pixies ont eu une immense influence sur la percée du rock alternatif au début des années 1990 qui commence avec le succès du single Modèle:Langue de Nirvana, sorti en 1991. En 1997, le producteur du premier disque des Pixies, Gary Smith, a déclaré à ce sujet : « La légende prétend que les quelques personnes qui achetèrent les disques du Velvet Underground ont toutes formé un groupe. Je pense que cette affirmation vaut aussi pour les Pixies. L’arme secrète de Charles ne resta pas secrète très longtemps, et rapidement, de nombreux groupes exploitèrent le sens de la dynamique des Pixies. C’est devenu une nouvelle formule magique de la pop, et bientôt, on vit Modèle:Langue grimper au sommet des classements et les membres de Nirvana eux-mêmes ont reconnu qu’ils cherchaient alors à sonner comme les Pixies en composant ce titre ».
Musicalement parlant, les Pixies sont considérés comme les inventeurs patentés du gimmick ralenti/explosion qui devait marquer le rock alternatif. Les chansons des Pixies sont caractérisées par leurs couplets calmes et leurs refrains explosifs, tout en saturation. Les critiques musicaux ont loué le groupe<ref>Modèle:Lien archive</ref>, mais plus encore des artistes et groupes influents et reconnus tels que David Bowie (qui reprendra en 2002, sur son album Heathen, la chanson Cactus tirée de Surfer Rosa), Radiohead, U2 ou encore Nirvana, qui lui ont rendu hommage dans leurs interviews ou en reprenant leurs titres. Kurt Cobain de Nirvana avoue lors d’un entretien au magazine Rolling Stone en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien archive.</ref> : « J’essayais d’écrire la chanson pop ultime. En fait, je dois bien admettre que j’essayais de pomper les Pixies. Lorsque je les ai entendus pour la première fois, je me suis senti tellement en osmose avec leur musique que j’ai regretté de ne pas faire partie du groupe, ou du moins d’un groupe qui jouait leurs chansons. Nous leur avons emprunté leur sens de la dynamique, le truc du couplet joué calmement et du refrain rageur ».
Lors de la tournée Trompe le Monde à l'été 1991, les Pixies reçoivent en coulisses un message de Bono de U2 : « Continuez comme ça. Nous adorons ce que vous faites ». David Bowie, dont la musique a inspiré Santiago et Francis quand ils étaient étudiants, fut très touché par l'annonce de la première dissolution du groupe en Modèle:Date- : « Je suis très triste car j’ai appris que les Pixies s’étaient séparés… Quel gâchis. Je les voyais devenir immenses ». Il ajoute en Modèle:Date- : « Je ne me suis jamais remis du fait que les Pixies se soient formés, aient travaillé et se soient séparés sans que l'Amérique ne les prenne en son sein ou même ne reconnaisse leur existence, pour la plupart »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} livewire's one on one : « I never could get over the fact that The Pixies formed, worked and separated without America taking them to its heart or even recognizing their existence for the most part».</ref>.
Thom Yorke, chanteur de Radiohead, refuse que les Pixies passent avant son groupe lors du festival de Coachella aux États-Unis. « Les Pixies ouvrant pour nous, c’est comme les Beatles ouvrant pour nous. Impossible ! » Weezer cite les Pixies comme une de ses influences majeures (le groupe a repris Velouria sur une compilation hommage) et son leader Rivers Cuomo, lors d’une interview à Addicted To Noise, déclare : « Ce groupe m’a vraiment retourné la tête lorsque je suis allé pour la première fois à Los Angeles et que je découvrais la musique cool »<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Damon Albarn, leader de Blur, n’est pas en reste : « Lorsque nous avons commencé nous voulions sonner comme les Pixies ». Bob Mould (leader de Hüsker Dü, influence citée par les Pixies) déclare être un gros fan du groupe. Tom Barman, leader du groupe belge dEUS est également un fan du groupe. Il prétend avoir composé la chanson Modèle:Langue (sur l'album Vantage Point) en regardant le documentaire Modèle:Langue sur les Pixies. La chanteuse Lies Lorquet du groupe Mintzkov est invitée par Tom Barman à chanter sur ce morceau car il cherchait depuis longtemps une chanteuse qui ait une voix Modèle:Citation
Apparitions télévisuelles et clips
Les Pixies font plusieurs apparitions sur les plateaux de télévision entre 1989 et 1992, notamment dans les émissions américaines Modèle:Langue et Modèle:Langue, ainsi que dans l’émission britannique The Word<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Aucun clip n'est réalisé pour leurs deux premiers disques, Modèle:Langue et Modèle:Langue, les Pixies étaient alors signés sur le petit label indépendant 4AD. Mais après la signature du contrat de distribution avec Elektra Records pour la sortie de Modèle:Langue, les choses changent et le groupe sort ses premiers clips, destinés à promouvoir les singles. Ils consistent généralement simplement en des extraits de concert du groupe, notamment sur Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue. À l’époque de la sortie de Bossanova, le groupe développe une solide aversion pour les clips ; Black Francis refuse de chanter en play-back (Modèle:Langue)<ref name="pg140">[[#Bibliographie|Frank, Ganz, 2005. Modèle:P.]].</ref>. Selon 4AD, l'absence de clip digne de ce nom explique certainement le désintérêt de MTV pour le groupe<ref name="pg140"/>.
Lorsque Velouria, premier single issu de Bossanova, entre dans le top 40 britannique, on propose au groupe de jouer sur le plateau de Modèle:Langue. Cependant, une règle interne de la BBC statue que seuls les groupes qui ont tourné une vidéo promotionnelle pour leur single peuvent participer à l’émission. Une vidéo du groupe courant dans une carrière est alors réalisée<ref name="pg140" /> vers la caméra, le tout au ralenti. En vain. Bien que Velouria soit bien classé dans les ventes<ref>Modèle:Lien archive</ref> le groupe ne participe pas à l’émission, en dépit (ou à cause) de ce clip tourné à la dernière minute.
Membres
Membres actuels
- Black Francis – chant, guitare rythmique (1986–1993, 2004–aujourd'hui)
- David Lovering – batterie, percussions (1986–1993, 2004–aujourd'hui)
- Joey Santiago – guitare solo, claviers (1986–1993, 2004–aujourd'hui)
- Paz Lenchantin – chant, basse, violon, claviers, chœurs (2014–aujourd'hui)
Anciens membres
- Kim Deal – basse, chant (1986–1993, 2004–2013)
- Kim Shattuck – basse, chœurs (2013)
Chronologie
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Récompenses et distinctions
Bien que les Pixies n’aient pas gagné la reconnaissance du grand public (du moins lors de leur première existence), le groupe a été salué par nombre de revues musicales influentes. Voici la liste des distinctions qu'il a reçues :
- Sounds – album de l’année – Modèle:Langue – 1988
- Melody Maker – album de l’année – Modèle:Langue – 1988
- Sounds – deuxième meilleur album de l’année – Modèle:Langue – 1989
- Melody Maker – single de l’année – Modèle:Langue – 1989
- Melody Maker – deuxième meilleur album de l’année – Doolittle – 1989<ref name="melodylist">Modèle:Lien web</ref>
- Sounds – album de l’année – Bossanova – 1990<ref name="soundslist">Modèle:Lien web</ref>
- Les inrockuptibles - deuxième meilleur album de 1986 à 1996 - Doolittle<ref name="inrocks-doolitlle">Modèle:Lien web</ref>
Discographie
- 1987 : Come on Pilgrim (4AD)
- 1988 : Surfer Rosa (4AD)
- 1989 : Doolittle (4AD)
- 1990 : Bossanova (4AD)
- 1991 : Trompe le Monde (4AD)
- 2014 : Indie Cindy (Pixies Music)
- 2016 : Head Carrier (Pixies Music)
- 2019 : Beneath the Eyrie (Infectious Music)
- 2022 : Doggerel (BMG)
Vidéographie
- Pixies (concert et documentaire, 2004)
- Pixies - Sell Out 2004 Reunion Tour (concert, 2005)
- Pixies - Club Date: Live At The Paradise In Boston (concert, 2006)
- Pixies - Acoustic - Live In Newport (concert, 2006)
- LoudQUIETLoud (documentaire, 2006)
Notes et références
Bibliographie
- Pixies, Emmanuel Dazin, 2005, Le Castor Astral, Modèle:ISBN
- Fool the World: The Oral History of a Band Called Pixies., Frank, Josh; Ganz, Caryn, 2005. Modèle:ISBN
- Doolittle., Sisario, Ben. Continuum, 2006 (33⅓ series). Modèle:ISBN.
- Pixies. The Breeders. The Amps. Frank Black : Planet of Sound, Jordi Bianciotto, 1997, La Mascara, Modèle:ISBN