René Vautier

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

René Vautier, né le Modèle:Date de naissance à Camaret-sur-Mer (Finistère) et mort le Modèle:Date de décès<ref>Modèle:Lien web </ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web </ref> à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine)<ref>État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970</ref>, est un réalisateur et scénariste français, communiste et anticolonialiste, particulièrement connu par son film Avoir vingt ans dans les Aurès.

Biographie

Jeunesse et formation

Né d’un père ouvrier d’usine et d’une mère institutrice, René Vautier pratique le scoutisme laïque à Quimper au sein des Éclaireurs de France. Le groupe de jeunes dont il fait ainsi partie, appelé clan René Madec, réalise des actions de Résistance en Bretagne dès 1940, et de manière plus structurée à partir de 1943. Il est alors âgé de quinze ans. Sept jeunes du clan seront tués<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Chapitre</ref>. René Vautier est décoré de la Croix de guerre à seize ans, et le groupe « jeunes » du clan René Madec est cité de manière collective à l’ordre de la Nation par le général Charles de Gaulle pour faits de Résistance (1944).

Après des études secondaires au lycée de Quimper, il est diplômé de l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) en 1948, premier de sa promotion en section réalisation-production<ref>Gérard Alle, « Le fellagha de Camaret, René Vautier l’indomptable », ArMen, no 102, avril 1999, Modèle:P., lire en ligne.</ref>.

Il adhère ensuite au Parti communiste français.

Afrique 50

En 1949, il part pour l'Afrique, la Ligue française de l'enseignement lui ayant commandé un reportage sur les conditions de vie dans les villages de Côte d'Ivoire, de Haute-Volta, du Sénégal et du Soudan français, destiné à mettre en valeur la mission éducative de la France dans ses colonies pour montrer aux élèves des lycées et des collèges Modèle:Citation. Indigné par ce qu'il voit sur place, Vautier décide de filmer la réalité de l'Afrique colonisée. Mais la police saisit les négatifs du film et lui-même est cité à comparaître pour Modèle:Citation.

Il réussit cependant à sauver quelques bobines et, en 1950, réalise un film de quinze minutes, Afrique 50, qui va être diffusé clandestinement. Interdit pendant plus de quarante ans, c'est le premier film anticolonialiste français, chef-d’œuvre du cinéma engagé, qui lui vaudra treize inculpations et une condamnation à un an de prison<ref name=HM>Marie-José Sirach & Olivier Azam. René Vautier « le cinéaste français le plus censuré ». L'Humanité Magazine, Modèle:N°, 12 mai 2022, Modèle:P.</ref>. Lui et Félix Houphouët-Boigny sont jugés pour avoir violé un décret de 1934 de Pierre Laval, alors ministre des Colonies. René Vautier est incarcéré à la prison militaire de Saint-Maixent-l'École, puis à Niederlahnstein en zone française d’occupation en Allemagne. Il en sort en Modèle:Date-. Afrique 50 reçoit la médaille d’or au festival de Varsovie.

L'Algérie (1956-1965)

Engagé en Afrique sur divers tournages, il rejoint clandestinement l'Algérie par les maquis dès 1956 et participe à la lutte révolutionnaire pour l'indépendance de l'Algérie du FLN. Il tourne dans les Aurès, les Némentchas, ainsi qu'à la frontière tunisienne, filmant les maquisards de l'ALN<ref name="RV">René Vautier, Caméra citoyenne, Mémoires, Éditions Apogée, Modèle:P..</ref>,<ref>Catherine Simon, Algérie, les années pieds-rouges, La Découverte, Modèle:P..</ref>.

Au printemps 1958, il se rend au Caire où se trouve la direction du FLN pour y montrer Algérie en flammes, son film sur la lutte de l'ALN. Sur place, il doit rencontrer Abane Ramdane, l'un des cinq membres du comité exécutif du FLN. Il ignore cependant que ce dernier a été assassiné au Maroc en 1957 sur ordre de Krim Belkacem<ref>Khalfa Mameri, Abane Ramdane. Héros de la guerre d'Algérie, Édition L'Harmattan, 1988 Modèle:ISBN.</ref>. Il essaie alors de vendre le film aux Égyptiens qui le donnent au FLN.

René Vautier est alors accusé d'avoir détourné des sommes qui auraient servi à payer les travaux de laboratoire en Allemagne de l'Est<ref name="RV" /> et de tentative de Modèle:Citation<ref>Abdenour Zahzah, « Cinéma algérien - L’épopée des origines Maquis, extérieur nuit » in El Watan, 28 juin 2007.</ref>. Il est convoyé vers la Tunisie via la Libye et emprisonné pendant vingt-cinq mois (1958-1960) dans une prison du FLN. D'abord détenu à Mornag dans les environs de Tunis, il parvient à s'échapper en retirant un barreau d'une fenêtre. Il ne souhaite pas s'évader, mais plutôt s'expliquer avec les dirigeants du FLN dont il pense qu'ils ignorent son incarcération. Mais au lieu de l'aider, ses contacts lui envoient les gardiens de Mornag qui le ramènent en prison. Il subit alors la torture pendant quatre jours, Modèle:Citation. Transféré à Den Den, il est au bout du compte relâché, sans explication<ref name="RV" />.

Ne gardant pas rancune de cet épisode aux indépendantistes algériens, il s'installe dès l'indépendance à Alger<ref>Catherine Simon, Algérie, les années pieds-rouges, La Découverte.</ref>. Il est nommé directeur du Centre audiovisuel d’Alger (1962-1965). Il y est aussi secrétaire général des Cinémas populaires<ref>La Guerre d Algérie filmée par René Vautier, Les Films de Mars.</ref>. Il filme les premiers jours de l'Indépendance algérienne et tente de créer un dialogue, grâce à la vidéo, entre les peuples français et algérien.

La France

De retour en France, il participe à l'aventure du groupe Medvedkine en Mai 1968 (collectifs cinéastes-ouvriers).

En 1970, il fonde l'Unité de production cinématographique Bretagne (UPCB), avec Nicole Le Garrec et Félix Le Garrec, dans la perspective de « filmer au pays ».

En 1972, il sollicite en tant que distributeur du film un visa d'exploitation pour le documentaire de Jacques Panijel, Octobre à Paris, consacré au massacre des Algériens à Paris le Modèle:Date- par les forces de police sous les ordres de Maurice Papon<ref>Jean-Luc Einaudi. La Bataille de Paris — 17 octobre 1961, éditions du Seuil, 1991.</ref>. Le visa est refusé. Aussi, le Modèle:Date-, il commence une grève de la faim, exigeant Modèle:Citation. Soutenu par Jacques Rivette, Agnès Varda, Jean-Luc Godard, Claude Sautet, Alain Resnais, Robert Enrico, il obtient une décision favorable du ministre de la culture Jacques Duhamel et met fin à sa grève de la faim au bout de trente-et-un jours.

En 1974, René Vautier joue son propre rôle de résistant dans Quatre journées d'un partisan d'Alain Aubert<ref>La Revue du cinéma, image et son, numéros 343 à 345, Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente, 1979, Modèle:P..</ref>.

En 1984, il fonde une société de production indépendante : Images sans chaînes.

René Vautier déclare s'être toujours efforcé de mettre Modèle:Citation Comme Jean-Luc Godard, qu'il rencontre en 2002, René Vautier cherche à développer une théorie en acte de l’image<ref>René Vautier avec Jean-Luc Godard, « Échange sur le cinéma politique », in Jean-Luc Godard. Documents, Centre Georges Pompidou, Paris, 2006 Modèle:ISBN.</ref>.

Cité comme témoin au procès de Roger Garaudy Modèle:Incise, le cinéaste a néanmoins assuré qu'il ne partageait pas ses thèses négationnistes et antisémites<ref>Voir sur avocats.fr.</ref>.

Il a témoigné en faveur des membres de l'Armée révolutionnaire bretonne en 2004 lors du procès faisant suite à l'attentat de Quévert.

Distinctions et hommages

Filmographie

Le capitalisme

Le colonialisme et particulièrement la guerre d’Algérie

Le racisme en France

L’apartheid en Afrique du Sud

La pollution

L’extrême droite française

Le mouvement féministe

La Bretagne

Publications

Édition de films

  • Afrique 50 et De sable et de sang, Les Mutins de Pangée, Paris, 2013
  • Coffret de quatre DVD réunissant l'ensemble des films réalisés en Algérie, Les Mutins de Pangée, Paris, 2014
  • Une grande partie de son œuvre a été retrouvée, reconstituée et restaurée et maintenant disponible sur CinéMutins<ref>Modèle:Lien web</ref>

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Films sur René Vautier

Bibliographie

  • François Bovier et Cédric Fluckiger (dir.), René Vautier, Décadrages, Modèle:N°, printemps 2015, 250 p., en ligne
  • Alain Weber, « Un film que nous ne verrons plus jamais, Un homme est mort » dans Jeune, pure et dure !, une histoire du cinéma d’avant-garde et expérimental en France, La Cinémathèque française, 2001
  • « Afrique 50 » (commentaires sur le film), Les Cahiers de Paris Expérimental, no 3, 2001
  • Kris et Étienne Davodeau, Un homme est mort (bande dessinée et dossier documentaire), Futuropolis, 2006 Modèle:ISBN
  • Félix et Nicole Le Garrec, Vivre et lutter pour des images, Spézet, Coop Breizh, 2011 (2 volumes)
  • Modèle:Article
  • Gilles Ollivier, Bretagne 1958. La Bretagne des années 50-60 au miroir des écrans, plus particulièrement « René Vautier en Algérie », en ligne
  • René Vautier, Caméra citoyenne, Mémoires, Rennes, Éditions Apogée, 1998, 240 p.

Bibliographie traduite

En breton :

Article connexe

Liens externes

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