Thibaud l'Ancien

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Modèle:Voir homonymesModèle:Infobox Personnalité politique

Thibaud de Tours<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, plus connu comme Thibaud l'Ancien ou le Vieux (aussi écrit Thibaut, Thibauld, Theobald ou encore Tetbald ; né avant 890 – † entre 940 et 943), fut un vicomte fidèle des Robertiens au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Biographie

Il est cité d'abord comme vicomte de Tours, au plus tard en 908<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":sachy">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":le jan">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cet acte pour Saint-Martin de Tours et d’autres qui vont suivre montre que Thibaud, possède, par délégation du marquis de Neustrie, Robert Ier, une autorité vicomtale en Touraine. Il succèderait à Tours à Modèle:Noble vers 907 quand ce dernier est un temps comte de Nantes pour assurer la sécurité de la marche de Bretagne à la suite du décès du roi Modèle:Noble, survenu également en 906<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le marquis Robert n'aurait pas souhaité une trop grande concentration de pouvoir dans les mains de l’Ingelgerien<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il aurait ensuite été investi vicomte de Blois, après la mort du vicomte Garnegaud, entre 906 et 923. Il reste politiquement proche des Robertiens désormais représenté par le duc Hugues le Grand mais aussi du roi Raoul.

Par un acte du 30 octobre 909<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>, nous le voyons également intercesseur pour l'abbaye Saint-Martin de Tours. Il serait aussi le protecteur de l'abbaye de Marmoutier, l'autre établissement martinien en Touraine, que lui et sa famille aideront tout au long du siècle<ref>Modèle:Article.</ref>. Enfin Thibaud l'Ancien devient probablement le protecteur des moines de Saint-Florent sur la Loire (Sologne, Saumurois, Anjou)<ref name=":222">Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans la première moitié des années 920, le pouvoir Robertien pénètre en Aquitaine à Saint-Aignan, Vierzon, les Aix-d’Angillon, la Chapelle, Vesvre. Le roi Raoul et Hugues le Grand s'appuient<ref>Guy Devailly, - Le Berry du Xe siècle au milieu du XIIIe siècle ; étude politique, religieuse, sociale et économique - Paris-La Haye, Mouton et Cie, 1973, p. 129-130.</ref> sur Thibaud l'Ancien comme le montre un acte du Cartulaire de Vierzon<ref>Le cartulaire de Vierzon - texte édité avec Introduction, Notes et Index, par Guy Devailly, Paris, PUF (Publ. Fac lettres Rennes), 1963, acte n°18.</ref>.

Globalement l’assise du pouvoir du vicomte Thibaud l’Ancien s’apparente à celle d’une marche militaire<ref name=":12">Modèle:Harvsp.</ref> qui contrôle deux grands axes fluviaux, la Loire et le Cher en amont de l'Anjou avec la Touraine, le Blésois et le nord du Berry. Ce dispositif a pour but de prémunir ces régions contre des remontées des Normands de la Loire depuis Nantes. La dernière a eu lieu en 935<ref>Flodoard, Annales – édité par Philippe Lauer, Paris, Picard, 1905. An. 935 : « Les Normands, qui ravageaient le pays du Berry, furent attaqués et taillés en pièces par les Berrichons et les Tourangeaux. »</ref>.

Enfin ce serait sous Thibaud l'Ancien que la lignée serait implantée au nord de Sens : Provins, Morvois mais aussi le pagus de Melun<ref group="Note">Le chroniqueur Richer rapporte dans son Livre IV qu’en 991 le comte Eudes Ier de Blois revendiquait les terres de Melun parce qu’elles avaient appartenu à son grand-père : "cum illud jam ab avo possessum sit", où le mot latin avus signifie grand-père paternel et renvoie donc au vicomte Thibaud l'Ancien (Modèle:Harvsp).</ref>. Suivant l'hypothèse où son épouse Richilde, serait issue des Bosonides Garnériens, cela proviendrait de la destitution par Raoul d'une partie des honneurs de son frère Richard de Troyes vers 932, confiés par le truchement de Richilde à un fidèle<ref name=":122">Modèle:Harvsp.</ref>.

Mariage et descendance

Si son fils aîné est né vers 910, il se serait marié à l'époque de son accession à la vicomté de Tours. Son épouse, dont les origines ne sont pas bien connues, se nomme Richilde (née vers 890 – morte après le décès de son époux au début des années 940<ref>Modèle:Ouvrage</ref>). Le couple a donné naissance à<ref name=":le jan" /> :

En tant que père du comte Thibaud le Tricheur, fondateur de la dynastie des Thibaldiens, Thibaud l'Ancien est l'ancêtre commun de l'ensemble des membres de la maison de Blois. Plusieurs de ses descendants directs ont ainsi régné, entre autres, sur la cité blésoise jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sur la Champagne dès 1037, sur l'Angleterre, ainsi que sur la Navarre à partir de 1234, et d'autres se sont liées à différentes familles royales dont, en France, les Capétiens et les Bourbons.

Modèle:Article détaillé

Historiographie de ses origines potentielles

Confusion entre Thibaud l'Ancien et Thibaud le Tricheur

Outre la pénurie de sources, l'étude sur les origines des Thibaldiens a été pénalisée jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par une confusion entre les personnages de Thibaud l’Ancien et de son fils, le Tricheur. Auparavant n'était cité qu'un seul Thibaud, né vers 860 et mort vers 970. Ce Thibaud aurait été comte de Blois dès 924<ref name=":gtl">Modèle:Ouvrage.</ref>, et aurait gagné son double surnom du Vieux Tricheur entre 956 et 960 en conquérant les comtés de Tours, de Chartres et de Châteaudun au détriment du jeune Hugues Capet<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pour appuyer cette thèse, l'historien Louis de La Saussaye mentionne une charte signée en 924 par le roi Raoul par laquelle il concède la église Saint-Lubin, alors en contrebas du château, aux moines de Saint-Laumer, signalant de fait que le Vieux Tricheur aurait été comte dès cette année-là<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; or d'autres chartes ultérieures le citent comme vicomte jusqu'en 940<ref name=":2222">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'argument d'un unique Thibaud, dépassant les cent ans au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, principalement porté par Ferdinand Lot, a entre autres été critiqué depuis par Joseph Depoin<ref>Joseph Depoin, Thibaud le Tricheur fut-il bâtard et mourut-il centenaire ?, dans : Études préparatoires à l'histoire des familles palatines, Société Historique de Pontoise et du Vexin, Pontoise, 1908, pp. 556–602.</ref>. En revanche, Thibaud le Vieux et son fils ont bien porté le même nom.

Thibaud et l'achat de Chartres à Hasting

La seconde grande diffciculté provient des récits de Guillaume de Jumièges (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) et d'Aubry de Trois-Fontaines (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Selon ces chroniqueurs, Thibaud aurait acquis Chartres dès 904 en rachetant le comté au chef viking Hasting<ref name=":lex">Modèle:Ouvrage.</ref>. Néanmoins, la rencontre entre Thibaud et le normand paraît aujourd'hui « invraisemblable » depuis les travaux du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de René Merlet<ref name=":24">Modèle:Harvsp.</ref> et de Jules Lair<ref name=":242">Modèle:Harvsp.</ref>.

Cette rencontre est anachronique et inconcevable du rang social de Thibaud : à ce moment-là, le seul Thibaud connu n'était nommé que "vicomte" (de Tours) dans les actes. Quand au personnage historique, le viking Hasting, il était décédé depuis longtemps (sa dernière mention datant de 893) et n'a jamais possédé le comté de Chartres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette légende proviendrait d'une confusion avec une transaction entre Thibaud le Tricheur et l'évêque de Chartres Haganon qui aurait eu lieu vers 940<ref name=":2">Modèle:Harvsp.</ref>.

La légende d'Ingon et de Gerlon

Le moine Richer de Reims rapporte qu'un officier des écuries nommé Ingon, s'était fait remarquer par le roi Eudes en 892 lors d'une bataille contre des Normands<ref name=":4">Henri d'Arbois de Jubainville, Histoire des ducs et des comtes de Champagne : du VIe jusqu'à la fin du XIe, Éditions Durand, 1859, tome I, p. 461.</ref>, près de Montpensier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Plus précisément, il aurait été le porte-étendard du roi et aurait tué Ketil (ou Catillus)<ref>Richer, Livre I, p. 19-29.</ref>. En récompense, le roi lui aurait alors offert la forteresse de Blois, dont le gardien aurait été tué par des pirates<ref name=":saussaye66">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ingon aurait alors épousé la veuve de l'ancien châtelain (pratique courante à l'époque), mais serait mort l'année suivante, laissant un fils, Gerlon<ref name=":lex" />. Puis dans sa chronique, un moine de Saint-Bertin présentera ce dénommé Gerlon, à son tour seigneur de Blois, et comme étant le père de Thibaud.

Cependant, il a été montré que les figures de Gerlon et Ingon pouvaient renvoyer à d'autres personnages historiques ou qu'elles relevaient simplement de la légende locale<ref name=":0" />,<ref>Eugène de Buchère de Lépinois, Histoire de Chartres, tome 1, édition Garnier, Chartres, 1854, p.430 et sq.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une étude plus récente montre que l'histoire d'Ingon (Hugo) pourrait une déformation de celle du personnage historique de Hugues de Bourges ; ce Hugues et Thibaud l'Ancien se rattachant tous deux aux Hugonides orientaux<ref name=":22">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le texte manuscrit perdu de l’Église de Bourges

Des historiens du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle s'appuyant<ref>Frédéric Lesueur, Thibaud le Tricheur, comte de Blois, de Tours et de Chartres au Xe siècle, Mémoires de la Société des Sciences et Lettres de Loir-et-Cher, Blois, 1963, n°33, pp. 68-69.</ref> sur un texte manuscrit perdu de l’Église de Bourges pensent que les divers honneurs acquis sur la Loire par le premier Thibaud, l'aurait été grâce à la dot de sa sa femme, prénommée Richilde, et qui serait la fille de Robert le Fort, ce qui aurait légitimité la promotion du fils de Thibaud, le Tricheur, en tant que comte de Blois<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":13">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":brill2">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Néanmoins, les liens familiaux directs entre Thibaud l'Ancien et Robert le Fort furent réfutés depuis les travaux d'Henri d'Arbois de Jubainville<ref name=":4" />,<ref name=":lex" />.

D'après ce même texte perdu, Thibaud serait un fils du comte Richard de Troyes, un Bosonide Garnérien, mais aucune autre source primaire ne vient confirmer cette relation. De plus ni la chronologie, ni la géographie ne conforte cette thèse. En revanche, Richilde pourrait être une sœur de Richard de Troyes.

Thèses contemporaines

Pour Karl Ferdinand Werner, dans un passage non détaillé, Thibaud, arrivé sur les bords de la Loire inférieure au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, serait de haute extraction franco-bourguignonne, apparentée au bosonide Hugues d'Arles, devenu roi d'Italie, et au père de celui-ci Thibaud d'Arles<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Une autre thèse rapproche Thibaud l'Ancien d'une famille présente à la frontière de la Lotharingie et de la Bourgogne autour de l'Ornois méridional<ref name=":23">Modèle:Harvsp.</ref> : avec un comte Thietmar (…865-870…), puis son héritier Thietbald (Thibaud), un des comtes qui s'opposent en 883 à Hugues, un bâtard de Lothaire II<ref>Reginonis Chronicon 883, MGH SS I, p. 594</ref>. Cette lignée se serait unie aux Hugonides orientaux<ref name=":22" />, présents dans les régions proches du Bolenois et du Perthois mais aussi à Bourges. La mainmise du duc Richard et de son bras droit Manassès sur la Bourgogne du nord affaiblit cette lignée l'évêque de Langres Thibaud II sera aveuglé en 893 et la poussera à rechercher la protection de Robert. En 900 le marquis de Neustrie avait quitté la cour de Charles le Simple pour Tours à cause de l’insolence de Manassès<ref>Annales Saint-Vaast d’Arras, anno 900.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

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