Peipin

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Peipin est une commune française, d'origine très ancienne, située au sud de Sisteron, dans le canton de Volonne, dans la vallée de la Durance, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le nom des habitants de Peipin est Peipinois<ref name="tresor"/>,<ref name="gentile"/>.

Peipin est une commune disposant de commerces et de services de proximité ainsi que d'une zone commerciale. Ses ressources principales sont d'une part le tourisme, axé autour de l'architecture historique du cœur du village et d'autre part, l'agriculture, dont la vigne, l'élevage, l'huile de lavande, l'huile d'olive et les fromage constituent le fer de lance, couronné par quatre appellations d'origine contrôlée.

Modèle:Sommaire

Géographie

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Peipin et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Les communes limitrophes de Peipin sont Salignac, Aubignosc, Châteauneuf-Val-Saint-Donat et Sisteron.

Géologie

Modèle:Article connexePeipin est sur la rive ouest de la vallée de la Durance, dans la zone des premières pentes de la montagne de Lure, marquées par un relief raviné.

Fichier:Massif des Alpes map-fr.svg
Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne

Le territoire se situe en limite est des Baronnies, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes<ref name="geologie"/> :

  • les Baronnies ;
  • la nappe de Digne à l'est<ref name="carte-geologie"/>,<ref name="gidon"/>, au niveau du lobe de Valavoire : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de Modèle:Unité qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe.
  • la faille de la Durance au sud ouest, dans la vallée ;
  • le Plateau de Valensole au sud-est : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composé de roches sédimentaires détritiques (dépôts liés à l'érosion des montagnes apparues à l'Oligocène).

Topographie

Fichier:Occitan en France.PNG
La montagne de Lure, frontière linguistique entre le provençal et le vivaro-alpin

Le village est situé au pied d’une colline<ref name="histoire-officielle"/>, en rive droite de la Durance. Le territoire occupe le piémont oriental de la montagne de Lure. L'altitude varie sur le territoire communal de Modèle:Unité à Modèle:Unité (est de la chaine de la montagne de Lure, qui correspondait autrefois à une frontière linguistique entre deux variétés de la langue occitane).

Hydrographie

La commune est bordée au nord par le Jabron et à l’est par la Durance. Des ruisseaux intermittents coulent dans les ravins<ref name=ign/>.

Climat

Modèle:Article détaillé

Peipin est située en Haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement.

Les stations météos proches de Peipin sont situées à Sisteron et Château-Arnoux-Saint-Auban<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 49 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.

Transports

La commune se situe entre Forcalquier (au sud-ouest), Sisteron, au nord, Digne-les-Bains à l'est et Gap plus loin au nord. L'autoroute A 51 Val de Durance passe en limite est dans la vallée ; la sortie 21 (Aubignosc) permet de rejoindre le village, grâce aux départementales RD 4085 et 703.

La gare de Sisteron est desservie par la ligne TER Marseille - Briançon ; elle est doublée d'une gare routière. Des cars assurent les liaisons Digne-les-Bains - Château-Arnoux - Veynes ainsi que Digne-Avignon.

L'aérodrome de Sisteron-Thèze se situe à une vingtaine de kilomètres au nord, à Vaumeilh.

Un chemin de petite randonnée (itinéraire équestre) traverse la commune du sud à l'est. Il y a également un sentier de découverte<ref name="ign"/>.

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Volonne auquel appartient Peipin est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Peipin est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • feu de forêt,
  • inondation (dans la vallée de la Durance),
  • mouvement de terrain : quelques versant de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.

La commune de Peipin est de plus exposée à deux risques d’origine technologique :

  • celui de rupture de barrage : en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon, toute la vallée de la Durance serait menacée par l’onde de submersion<ref name="ddrm88"/> ;
  • celui de transport de matières dangereuses, par rail, route et canalisations<ref name="ppr"/>, ce transport étant dans le département principalement destiné à alimenter en matières premières des usines Arkema de Saint-Auban et Sanofi de Sisteron<ref name="ddrm74"/> :
    • en ce qui concerne la voie ferrée, c’est la ligne de Lyon à Marseille (via Grenoble) qui traverse la commune<ref name="ddrm80"/> ;
    • l’autoroute A51 et la départementale RD4085 (ancienne route nationale 85) peuvent être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/> ;
    • enfin, la canalisation Transalpes qui sert à transporter de l’éthylène traverse la commune et constitue donc un facteur de risque supplémentaire<ref name="ddrm75"/>,<ref name="ddrm81"/>.

Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2008 pour le risque de mouvement de terrain ; il s’ajoute à un plan des surfaces submersibles datant de 1961<ref name="ppr-mairie"/>,<ref name="ppr"/> ; le Dicrim existe 2010<ref name="dicrim"/>.

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle, tous liés à la nature des sols : en 1997 pour des inondations et des coulées de boue, et pour des mouvements de terrain liés à la sécheresse en 1989, 1990 et 1999<ref name="prim"/>.

Toponymie

Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1167 (Podium Pini)<ref name="AHP"/>, fait l’objet de différentes interprétations :

  • selon Michel de la Torre, son nom podium parvum désigne la colline sur laquelle le village est construit<ref name="La Torre"/> ;
  • selon Ernest Nègre, podium pini est tiré d’une variante locale de l’occitan pour la colline aux pins<ref name="TGF"/>,<ref name="adri164"/>.

Cette dernière hypothèse repose sur le fait que cette région de la montagne de Lure faisait autrefois partie de la frontière linguistique entre deux variétés de la langue occitane.

On retrouve des racines courantes pour désigner les montages : comme podium (lieu élevé) qui a donné Les Puits<ref name="lure219" />. Les Blaches sont une colline, appelée ainsi car elles étaient couvertes de chêne blanc<ref name="lure229" /> (au nord du village) ; la gorge de la Faillée est un bois de hêtres, établi dans ce ravin encaissé en raison de l’humidité qui y stagnait un peu plus longtemps, humidité favorable au hêtre<ref name="lure229" />.

La toponymie garde également la trace des activités agricoles qui façonnaient le paysage : les Granges, les Jas de Pierrevert, des Puits, de Buceille ; et Grand-Vigne : la commune avait quelques dizaines d’hectares de vigne au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="lure129"/>.

Enfin, le hameau des Bons Enfants correspond à un hôpital construit pour héberger les voyageurs à l’extérieur du village. Il était situé au carrefour de la voie domitienne et itinéraire secondaire de la vallée du Jabron)<ref name="adri164"/>.

Urbanisme

Typologie

Peipin est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,6 %), terres arables (11 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), zones urbanisées (4,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

Modèle:Article connexeL'histoire communale s'inscrit dans l'histoire régionale : occupation très ancienne, guerres de religion à partir de 1562, résistance départementale à Napoléon III, puis dépeuplement dû à l'exode rural commencé dans la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle suivi des deux guerres mondiales mais endigué au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, jusqu'à dépasser les Modèle:Unité.

Préhistoire

Au Frigouras, les fouilles de sauvetage qui ont précédé le chantier de l’A51 ont permis de mettre au jour un site occupé occasionnellement par des éleveurs du néolithique ancien (5000 à 6000 ans av. J.-C.). Ces éleveurs avaient des troupeaux de chèvres, de bœufs et de moutons<ref name="frigouras"/>. Ils utilisaient le silex local, de mauvaise qualité, ne recourant qu’exceptionnellement à un silex venant de plus loin<ref name="frigouras14"/>.

Durant le premier âge du fer, un oppidum est occupé à la (ou les) Plaine, fortifié par deux murs de pierre. Le site a été fouillé en 1953 par Gaston Mée, qui y a en outre mis au jour un tumulus du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="inrap-plaines"/>.

Aux Granges, la fouille de 2004 a mis au jour une occupation du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="inrap-plaines"/>. La fouille de la Plaine, en 2004, a également révélé un ensemble d’inhumations tout à fait particulier. Il s’agit de six tombes, disposées en cercle, et dont cinq concernent des hommes adultes, également du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} âge du fer ({{#switch: -

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle

}}s av. J.-C.)<ref name="inrap-cercle"/>, dont un jeune homme aux dents usées par une pratique probablement liée à l’artisanat : cuir ou osier<ref name="inrap-2024"/>. La fouille de 2004 sur les foyers du site des Granges a confirmé la datation entre la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle et la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle av. J.-C<ref name="inrap-foyer"/>..

Antiquité

Dans l’Antiquité, le territoire de Peipin fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>. De la période de présence romaine datent quelques vestiges. Plusieurs établissements se trouvaient sur le territoire actuel de Peipin : à proximité du gué de la Durance, au Piolard, sous le groupe scolaire<ref>Marc Gauthier, « Provence-Alpes-Côte-d'Azur », Gallia, Tome 43, Modèle:N°2, 1985. Modèle:P.519.</ref>.

Moyen Âge

Fichier:Carte provence 1125.png
En 1125, le territoire fait partie du comté de Forcalquier.

Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.

Aux {{#switch: e

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   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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   Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXIII

}}, l’église paroissiale, logée dans la chapelle du château, appartenait à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, qui en percevait les revenus<ref name="saint-andre"/>. Au cours de la guerre qui les oppose de 1191 à 1208 au sujet de Gersende de Forcalquier, les comtes de Provence Alphonse II et de Forcalquier Guillaume IV concluent une trêve en 1202-1203. Comme gage de bonne foi, chaque partie remet entre les mains de Raymond d'Agoult des biens, avec la sanction en cas de reprise des hostilités, la remise du bien à l’un des deux ordres militaires, Hospitaliers ou Templiers<ref name="archeo-provence"/>. Les hostilités reprirent, mais soit la sanction ne fut pas appliquée, soit elle le fut temporairement, puisqu’on retrouve en 1206 Guillaume IV de Forcalquier qui confie le fief de Peipin à Pons Justas, qui est donc un des plus anciens seigneurs connus du lieu<ref name="inrap-plaines"/>.

Les seigneurs de Peipin ont établi un péage sur la route allant de Sisteron à Manosque<ref name="AHP-c86"/> à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="histoire-officielle"/>, qui leur assuraient de confortables revenus<ref name="inrap-plaines"/>. La mort de la reine Jeanne Ire{{#if:|  }} ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier d'Anjou|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Anjou]]. Le seigneur de Peipin, Antoine de Glandevès, se rallie aux Angevins en 1385, après la mort de Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.412 (note 56).</ref>.

À la création des vigueries et baillies dans le comté de Provence, Peipin est placée dans la baillie de Sisteron<ref name="archeo-provence"/>.

Époque moderne

À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l’habitat commence à délaisser le site perché pour descendre dans la plaine. Le mouvement est très progressif. La nouvelle église est construite en 1676<ref name="archeo-provence"/>.

En 1562, au début des guerres de religion, les protestants prennent le contrôle d’une partie de la Provence. Le comte de Sommerive, chargé par Catherine de Médicis de rétablir l’autorité royale dans cette province, envoie le capitaine Puy-Saint-Martin dit Bouquenègre. S'étant rendu coupable de nombreuses exactions, il est capturé dans le village<ref name="La Torre"/> en juillet, avant d'être condamné à la pendaison<ref name="arnaud156"/>. Les protestants sont ensuite massacrés, Sommerive atteint son objectif de retour au calme.

En 1580, Peipin est occupé par le capitaine huguenot Gouvernet, avec Montfroc et Saint-Vincent<ref name="arnaud245"/>.

Le péage sur l’ancienne voie domitienne, établi depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est levé en 1758<ref name="histoire-officielle"/>,<ref name="lure209">Guy Barruol, « Itinéraires et routes traditionnels transluriens », in Modèle:Lure, Modèle:P.209.</ref>.

Époque contemporaine

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="alphand"/>. En 1793, le château est mis aux enchères pour démolition<ref name="collier243"/>. L’église Saint-Martin située sur la colline est vendue comme bien national et rachetée par les Castellane<ref name="archeo-provence"/>.

En 1851, à la suite du coup d'État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque développent une résistance pour défendre la République : Modèle:Nombre en armes sont mobilisés<ref name=conf/>. Les résistants prennent le contrôle de la préfecture à Digne, et forment un « Comité départemental de résistance ». L'armée, ralliée au prince-président, intervient sans venir à bout de ce mouvement (combat des Mées), qui se disperse de lui-même quand il apprend que l’ensemble du pays est contrôlé par le futur Napoléon III. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 6 habitants de Peipin sont traduits devant la commission mixte<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.

Comme de nombreuses communes du département, Peipin se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. La même instruction est donnée aux filles, bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve<ref name="labadie11"/>.

Le département a connu dans plusieurs communes un important exode rural à partir des années 1850. La commune le connait un peu tardivement (à partir des années 1880), et pour une durée moins longue qu'ailleurs, puisqu'il s'arrête dès 1936. L’activité de poterie s’arrête à cette époque-là<ref name="histoire-officielle"/>.

La région est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : épidémies de choléra puis guerres mondiales (hommes morts au front durant la Première Guerre mondiale). Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est occupé par l'Italie en 1942-1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. À cette date, la ville voisine de Sisteron est bombardée par les alliés dans le cadre du Débarquement de Provence. Elle et Digne sont libérées le 19 août 1944.

Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Peipin. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation, les propriétaires vivant à Peipin et à Sisteron : le vignoble de Peipin alimentait ainsi la ville voisine. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.

La commune a connu une importante croissance depuis, dépassant les Modèle:Nombre à la fin des années 1980.

Politique et administration

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales<ref name="conseil"/>). Lors du scrutin de 2008 il n’y eut qu’un seul tour Pierre Veyan a été réélu conseiller municipal avec le douzième total de 492 voix soit 74,68 % des suffrages exprimés. La participation a été de 69,37 % . Il a ensuite été élu maire par le conseil municipal<ref name="municipales08"/>.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du 5 avril 1884 l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Peipin fait partie:

Instances judiciaires et administratives

Peipin est une des neuf communes du canton de Volonne qui totalise Modèle:Nombre en 1999. Le canton a fait partie de l’Arrondissement de Sisteron du Modèle:Date au Modèle:Date, date de son rattachement à l'Arrondissement de Forcalquier.et de la Deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Peipin fait partie du canton de Volonne depuis 1801 après avoir fait partie du Canton de Sisteron de 1793 à 1801<ref name="Cassini"/>. Peipin fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains<ref name="juridiction"/>.

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Peipin en 2009<ref name="impots"/>
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 9,35 % 0,00 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 21,51 % 0,00 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 67,06 % 0,00 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 0,00 % 15,23 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010"/>).

Politique environnementale

La déchèterie est à Château-Arnoux. Des composteurs individuels y sont vendus pour les particuliers<ref name="dechetterie"/>.

La commune possède sa propre station d’épuration.

Habitat

Fichier:Colline de Peipin.JPG
Colline du Vieux Peipin

L'habitat s'est beaucoup développé au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Il existe plusieurs projets d'habitat locatif sociaux<ref name="mairie-habitat" />.

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe


Modèle:Population de France/section

{{#invoke:Démographie|demographie}}

L’histoire démographique de Peipin, après la saignée des {{#switch: XV

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}}

}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1881. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1936, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1856<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes de Haute- Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. Le mouvement de recul s’arrête-là : depuis, la commune a connu une expansion démographique typique des communes résidentielles.

Superficie et population

Le village de Peipin a une superficie de Modèle:Unité et une population de 1220 habitants (en 2005), ce qui le classe :

Rang Superficie Population Densité
Fichier:Flag of France.svg France 8 021e 14 673e 8 851e
Fichier:Blason région fr Provence-Alpes-Côte d'Azur.svg Provence-Alpes-Côte d'Azur Modèle:402e Modèle:738e Modèle:307e
Fichier:Blason département fr Alpes-de-Haute-Provence.svg Alpes-de-Haute-Provence Modèle:26e Modèle:167e Modèle:16e
Arrondissement de Forcalquier Modèle:15e Modèle:65e Modèle:12e
Canton de Volonne Modèle:4e Modèle:8e Modèle:2e

Enseignement

La commune dispose d’une école primaire publique<ref name="ecole"/>. Ensuite les élèves sont affectés au collège de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron<ref name="college"/>, puis poursuivent au lycée de la cité scolaire Paul-Arène<ref name="lycee"/>.

Santé

Un médecin et une pharmacie sont sur la commune, qui dépend du centre hospitalier de Manosque.

Sports

Un terrain sportif se situe en limite communale, à cheval entre Aubignosc et Peipin<ref name=ign/>. Ce stade est le lieu de résidence du club de football local, l'Modèle:Abréviation<ref>Fiche du club sur le site du district des Alpes</ref> qui possède deux équipes sénior (une masculine et une féminine) et une école de football. Les joueurs viennent des trois communes d'Aubignosc, de Châteauneuf-Val-Saint-Donat et de Peipin.

Le club de karaté, le Shotokan Karaté 04, est installé dans la commune depuis les années 90.

Un terrain de jeux ludique dit "City Stade" ou l'on peut jouer au football, basket, skate, trottinette.

On y pratique également la randonnée, la chasse, la pêche, l'équitation (relais équestre)...

Cultes

Peipin dispose de l'église Saint-Martin, construite en 1676. Elle est rattachée au diocèse de Digne.

Économie

Revenus de la population

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Unité (Modèle:Unité en France) pour 732 foyers fiscaux, seuls 52,6 % de ces foyers sont imposés avec un revenu net de Modèle:Unité représentant un impôt moyen de Modèle:Unité<ref name="rapportINSEE"/>,<ref name="Internauteemploi"/>.

Aperçu général

En 2009, la population active s’élevait à 593 personnes, dont 80 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (69 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (86 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (77 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>.

Agriculture

Établissements

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait sept établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et aucun emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de cinq en 2010. Il était de six en 2000<ref name="otex"/>, de 16 en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. Modèle:Quand, l’agriculture communale est variée, avec des élevages hors-sol, des polyculteurs et des cultures permanentes<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement baissé, de 284 à Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>, avant de légèrement augmenter lors de la dernière décennie, à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.

Cultures labellisées

La commune de Peipin a une agriculture spécialisée très développéeModèle:Précision nécessaire. La commune est située dans le périmètre de quatre appellation d'origine contrôlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence, banon, huile d'olive de Provence et huile d'olive de Haute-Provence) et de neuf labels indication géographique protégée (IGP) (petit épeautre, miel de Provence)<ref name="inao"/>. Des thyms et des arbres fruitiers y poussent également.

L’agneau de Sisteron est un agneau élevé sous la mère pendant Modèle:Unité minimum, ayant un âge compris entre 70 et Modèle:Unité et pesant près de 13 à Modèle:Unité. Il n’y a plus d’éleveur spécialisé sur la commune<ref name="otex"/>. Cette IGP, comme les IGP et VDP concernant le vin (vin de pays des Alpes-de-Haute-Provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé), ne sont pas utilisées, la vigne n’étant pas non plus cultivée pour une production commerciale dans la commune<ref name="reparaz-medit109"/>.

La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à certains versants. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des Modèle:Unité. L’oliveraie de Peipin était très limitée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et occupait moins de dix hectares. Modèle:Quand, elle a progressé et compte entre 1000 et Modèle:Unité exploités<ref name="reparaz-medit109-58"/>. L’huile produite à partir des olives récoltées dans la commune bénéficie des AOC huile d’olive de Provence et huile d’olive de Haute-Provence<ref name="inao"/>.

Industrie et artisanat

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 27 établissements, employant 34 salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.

Une brasserie est implantée sur la communeModèle:Refnec.

Une grande zone artisanale et commerciale est établie à l’écart de Peipin, le long de la RD 4085 (ancienne route nationale)<ref name="za"/>. Climax, chauffagiste et installateur de climatisation, emploie 10 salariés<ref name="climax-cci">Chambre de commerce et d'industrie des Alpes-de-Haute-Provence, Climax SARL, consulté le 24 septembre 2012</ref>.

Secteur tertiaire

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 108 établissements, employant un total de 283 salariés et 14 établissements administratifs assurant les services sanitaire, social et l’enseignement, avec un effectif de 42 personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est secondaire pour la commune, la capacité d'hébergement étant très faible<ref name="atlas-hébergement6"/>,<ref name="atlas-hébergement7"/>:

  • deux hôtels<ref name="atlas-hébergement11"/> dont un ayant une capacité de 10 chambres<ref name="insee-tourisme"/> a été récompensé de deux étoiles<ref name="atlas-hébergement16" /> ;
  • des chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38" /> ;
  • un gîte d'étape équestre<ref name="atlas-hébergement30" />,<ref name="lure159" />;
  • des meublés non labellisés<ref name="atlas-hébergement36" />.

Les résidences secondaires, si elles apportent un complément à la capacité d’accueil, restent peu nombreuses<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 33, elles représentent 5 % des logements. Parmi les résidences secondaires, deux possèdent plus d’un logement<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.

Monuments et centres d'interêt

  • L'une des plus anciennes maisons du village date de 1574<ref name="collier359" />.
  • Entre la commune de Sisteron et celle de Peipin, le pont sur le Jabron, au lieu-dit Bons-Enfants, date de 1666, remplace un pont de bois, dont les trous de boulin, servant à poser le cintre, sont encore visibles. L’ancienne RN 85 l’empruntait. Il est possible qu’il ait succédé à un pont antique<ref name="pont121" />.
  • Les ruines du château fort, détruit en 1793<ref name="collier244" />.
  • La chapelle, de style roman, date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
  • L’église Saint-Martin, classée monument historique, date de 1676. Elle est placée sous le patronage de Saint Pierre-ès-Liens<ref name="AHP" />,<ref name="archeo-provence" />. Son architecture en fait un site remarquable<ref name="lure238" /> grâce à une nef ornée de deux travées, des voûtes en arête, ainsi que deux chapelles autour du chœur<ref name="collier223" />. Parmi les élements de son mobilier, plusieurs ont une valeur historique reconnue :
  • Le monument aux morts<ref>« Le coq est de retour », La Provence, 20 mai 2013, Modèle:P.10</ref>.

Équipements culturels

La commune dispose d'une bibliothèque comptant près de 6 700 documents, d'une ludothèque<ref name="mairie-ludothèque"/>, un point de consultation Internet et de formation à l’informatique (dit Espace Régional Internet Citoyen - ERIC) financé par la région<ref name="peipinfo-eric" />.

Héraldique

Modèle:Article détaillé

Fichier:Blason Peipin.svg

Blasonnement :
De gueules à une fasce d'argent chargée du mot PEYPIN en caractères de sable et accompagnée de trois roses aussi d'argent<ref name="blason"/>.

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

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