Harlem Désir

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien

Harlem Désir, né le Modèle:Date à Paris, est un homme politique français.

Il se fait d'abord connaître dans les années 1980 en tant que militant associatif et président de SOS Racisme : il est alors particulièrement médiatisé en tant que figure de l'antiracisme en France. Il s'engage sur le plan électoral au début de la décennie suivante et intègre Génération écologie (GE), puis le Parti socialiste (PS). Il est député européen de 1999 à 2014. Premier secrétaire du Parti socialiste par intérim pendant la campagne pour la primaire présidentielle socialiste de 2011, il est élu à ce poste en Modèle:Date. Le Modèle:Date-, ayant quitté le secrétariat général après le revers du PS aux élections municipales, il est nommé secrétaire d'État chargé des affaires européennes au sein des gouvernements [[Gouvernement Manuel Valls (1)|Manuel Valls Modèle:Rom-maj]] et [[Gouvernement Manuel Valls (2)|gouvernement Manuel Valls Modèle:II]] et de celui de Bernard Cazeneuve.

Il est le représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté des médias entre Modèle:Date et Modèle:Date.

Biographie

Enfance, études et famille

Harlem Jean-Philippe Désir naît le Modèle:Date à Paris. Son père, Jean-Marie Désir, d’ascendance martiniquaise<ref>La Folie des années 80, émission diffusée le 20 octobre 2015 sur France 2.</ref>, est alors directeur d'école, sympathisant communiste et anticolonialiste tandis que sa mère Nicole Duméry, d'origine vosgienne et juive<ref name="Duméry" group="A">Divers médias attribuent une origine « alsacienne » à Nicole Duméry. Joseph Valynseele et Denis Grando, dans le chapitre « Harlem Désir » de leur ouvrage À la découverte de leurs racines : seconde série — 1994, L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Modèle:P. et 195, Modèle:ISBN, Modèle:BNF —, ont étudié l'ascendance de Nicole Duméry et la répartissent en un quart en Forêt d'Orléans (région de Neuville-aux-Bois), un quart en Haute-Normandie dans la région de Bourgtheroulde-Infreville), un quart inconnu et un quart dans les Vosges (région de Raon-l'Étape).</ref>,<ref name="folie" group="A">Selon l'émission La folie des années 80, datée de 2009 (et diffusée sur France 3 les vendredis 14 août 2015 et 23 septembre 2016), elle aurait été d'origine juive alsacienne (dans le film, cette affirmation n'est cependant étayée par aucune source vérifiable). Toujours selon cette émission, ces racines en partie antillaise et juive auraient contribué à orienter son action vers la lutte contre le racisme.</ref>, est puéricultrice et syndicaliste CGT<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Harlem Désir fait ses études à l'université Panthéon-Sorbonne où il obtient une licence de philosophie en 1983, à l'âge de Modèle:Nombre.

Sur le plan professionnel, il a travaillé comme animateur de radio sur Europe 1<ref>Modèle:Lien web.</ref>, salarié dans une maison d'édition, gérant d'un mensuel<ref>Modèle:Lien web.</ref> et coordinateur d’un réseau d’organismes européens de logement destinés aux jeunes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

SOS Racisme

Fichier:HarlemDesir.png
Harlem Désir en 1991.

Harlem Désir milite brièvement au sein des JCR, l'organisation de jeunesse de la Ligue communiste révolutionnaire<ref name="LeMonde1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="JDD">Désir retrouve les potes, Le Journal du dimanche, 7 octobre 2012.</ref>. Au début des années 1980, il s'engage dans le syndicat étudiant UNEF-ID ; il est membre du bureau national de 1983 à 1984<ref>Fiche biographique d'Harlem Désir, site du Groupe socialistes & Démocrates au Parlement européen.</ref> et salarié de la Mutuelle nationale des étudiants de France. En 1983, il est candidat sur les listes de Force ouvrière dans le Val-de-Marne, dans le cadre des élections à la Sécurité sociale<ref>Claude Askolovitch, « Les soldats perdus de SOS Racisme », Vanity Fair Modèle:N°, février 2014, p. 82-89.</ref>.

Proche de Julien Dray, lui aussi issu de la LCR, Harlem Désir participe avec lui au club de réflexion Question socialiste, formé par d'anciens militants trotskistes se situant désormais à l'aile gauche du PS. Il devient en 1984 le président de l'association SOS Racisme, poste qu'il occupe jusqu'en 1992. Sa forte médiatisation fait de lui à l'époque une personnalité majeure du mouvement associatif. Pierre Bergé, sponsor de SOS Racisme, déclare alors : Modèle:Citation<ref>Éric Raoult, SOS Banlieues, L'Harmattan, 2000, p. 73.</ref>.

Sous la présidence de Harlem Désir, SOS Racisme est un mouvement très présent dans les médias, habitué des manifestations à grand spectacle<ref>Adil Jazouli, Les années banlieues, Seuil, 1992, p. 101.</ref> — notamment des concerts de musique — et pratiquant un discours principalement basé sur des Modèle:Citation<ref>Gérard Namer, Mémoire et projet du mouvement lycéen-étudiant de 1986-1988, L'Harmattan, 2000, p. 81.</ref>. Initialement axé sur la promotion du métissage culturel, le discours d'Harlem Désir évolue avec les années vers une défense des droits de l'homme plus classiquement républicaine<ref>Thomas Ferenczi, Chronique du septennat : 1981-1988, La Manufacture, 1988, p. 98.</ref>.

En 1987, il est l'invité de l'émission L'Heure de vérité, à laquelle il assure un succès d'audience, sa prestation étant considérée comme un Modèle:Citation en termes de communication politique<ref>Serge Albouy, Marketing et communication politique, L'Harmattan, 2000, p. 217.</ref>. La notoriété d'Harlem Désir lui permet, à l'époque, d'être présenté comme un Modèle:Citation<ref>Hacène Belmessous, L'avenir commence en banlieue, L'Harmattan, 2003, p. 120.</ref> par certains médias, qui vont jusqu'à parler de Modèle:Citation<ref name="LeMonde1" />. En 1990, il pousse SOS Racisme à prendre position contre la guerre du Golfe, ce qu'il considère a posteriori comme une erreur<ref>Qu'est-ce que SOS Racisme ?, Archipel, 2006, p. 13.</ref>.

Condamnation judiciaire

De Modèle:Date à Modèle:Date, il occupe la présidence de SOS Racisme tout en étant salarié par l'Modèle:Citation, basée à Lille en tant que Modèle:Citation : il perçoit pour cet emploi fictif, un salaire mensuel net de Modèle:Unité<ref>Pour le procureur de la République, Modèle:Citation. Hugues Beaudouin, « Les salaires embarrassants de Harlem Désir », Libération, 6 novembre 1998.</ref>. Cela lui vaut d'être condamné, le Modèle:Date, à Modèle:Nombre de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende pour recel d'abus de biens sociaux<ref>Juliette Cua et Catherine Gouëset, « Les hommes politiques condamnés et réélus », L'Express, 22 juin 2009.</ref>. Harlem Désir aurait également bénéficié d'une amnistie de François Mitterrand concernant une dette de Modèle:Unité au Trésor public, relative à des amendes de stationnement (décision de justice du Modèle:Date) alors qu'il était président de SOS Racisme<ref>Didier Gallot, Les grâces de Dieu – Le scandale des grâces présidentielles, Éditions Albin Michel, 1993, 209Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P.21 sq.</ref>.

Carrière politique

Débuts

Après avoir quitté SOS Racisme en 1992, Harlem Désir fonde un éphémère parti politique appelé d'abord Le Mouvement<ref>Modèle:Article.</ref>, puis Mouvement action égalité, qui se transforme quelques mois plus tard en club de réflexion lorsqu'Harlem Désir adhère à Génération écologie<ref>Revue politique et parlementaire, Volume 95, Armand Colin, 1993, p. 8.</ref>. Il se présente sous les couleurs de Génération écologie aux élections législatives de 1993<ref>Guillaume Sainteny, L'introuvable écologisme français, Presses universitaires de France, 2000, page 385.</ref> dans la onzième circonscription des Yvelines ; après avoir obtenu 6,84 % des voix au premier tour, il refuse d'appeler à voter pour le candidat socialiste au second<ref>« Harlem Désir, un premier secrétaire très popote », Le Canard enchaîné, 19 septembre 2012, Modèle:P.7.</ref>.

Six mois plus tard, en Modèle:Date-, il rejoint le Parti socialiste, dont il intègre le bureau national en 1994<ref>Marie-Odile Mergnac, Histoire familiale des hommes politiques français, Archives & culture, 1997, p. 83.</ref>. Il est alors membre du courant Gauche socialiste.

En 2003, il est nommé responsable national pour l'Europe, rejoignant, aux côtés de Julien Dray, la majorité du parti<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Parallèlement, il est nommé membre du Conseil économique et social, de 1989 à 1994, puis de 1997 à 1999.

Au Parlement européen

Fichier:Harlem desir 2012.JPG
Harlem Désir en 2012.

Il se présente une nouvelle fois sans succès, à l'élection législative dans la Modèle:Circonscription fr, en 1997. Deux ans plus tard, il obtient son premier mandat, comme député européen. En 2001, il est élu conseiller municipal d'opposition à Aulnay-sous-Bois. Lors des élections européennes de 2004, il est tête de liste du PS pour la région Île-de-France ; réélu avec 25,03 % des voix exprimés, il est promu vice-président du groupe parlementaire du Parti socialiste européen.

Au cours de son mandat de député européen, il se spécialise sur les questions de mondialisation. Il se rend chaque année au Forum social mondial et est à l'origine (en tant que président de l'intergroupe « taxation du capital » au Parlement européen) d'un amendement en faveur d’une taxe Tobin qui stipule que le Parlement européen « invite les participants au Sommet sur le développement durable à étudier les possibilités d’instaurer une taxe sur les transactions financières, afin, entre autres, de donner des moyens financiers supplémentaires aux pays en développement de lutter contre la pauvreté et de soutenir des mesures favorisant leur développement social et économique ». Cet amendement est alors rejeté de Modèle:Nombre (Modèle:Nombre pour, 193 contre et 15 abstentions), dont à une grande majorité des élus des groupes de droite PPE et libéraux et de quelques élus d'extrême gauche).

En 2009, il conduit à nouveau la liste du PS dans la circonscription Île-de-France ; il est réélu député européen (sa liste recueille 13,58 % des voix en recul de 11,45 points par rapport à 2004).

Selon le site votewatch.eu<ref>Harlem DÉSIR (S&D, France).</ref> qui recense l’assiduité des parlementaires européens, Harlem Désir a au cours de son mandat réalisé 26 propositions de résolutions (ce qui le classe au Modèle:212e sur Modèle:Unité), rédigé une déclaration écrite (Modèle:263e), posé 14 questions parlementaires (Modèle:601e), amendé 12 rapports (Modèle:660e) et participé à 50,15 %<ref group="A">Un parlementaire européen qui participe à moins de 50 % des votes ne touche plus ses indemnités.</ref> des votes de l’assemblée européenne (Modèle:752e)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au sein du Parti socialiste

Favorable au « oui » lors du référendum interne au PS puis national du 29 mai 2005, Harlem Désir critique avec véhémence les partisans du « non » et l'association ATTAC dont, sans être membre, il a été l'un des relais parlementaires.

Pour autant, il ne rompt pas les liens noués avec le mouvement altermondialiste mais s'éloigne de sa composante néo-communiste et souverainiste, que représentait à ses yeux la direction d'ATTAC.

Lors du congrès de Reims du Parti socialiste de 2008, Harlem Désir soutient la candidature de Bertrand Delanoë. Après l'élection de Martine Aubry à la fonction de première secrétaire, il est nommé secrétaire national chargé de la coordination, un poste considéré comme celui de Modèle:Citation du PS. Il est, cependant, nettement moins médiatisé que dans les années 1980<ref>« Harlem Désir et les médias », Le Nouvel Observateur, 21 octobre 2010.</ref>, au point de faire parfois figure d'homme politique Modèle:Citation<ref name="JDD"/>.

Après l'annonce de la candidature à la primaire socialiste de la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry, Harlem Désir, Modèle:N°2 du parti, est nommé le Modèle:Date premier secrétaire délégué du PS et président du Conseil national d'organisation des primaires (CNOP) par le conseil politique. Il assume dès lors la direction du parti jusqu'à la fin de la primaire, le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, il annonce sa candidature à la succession de Martine Aubry à la tête du PS<ref>« Désir candidat à la succession d'Aubry », Le Figaro, 27 mai 2012.</ref>. Le 12 septembre suivant, il est désigné, par Martine Aubry et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, pour être le premier signataire de la motion que ces derniers soutiennent. Depuis la précédente réforme statutaire, il est donc le seul candidat possible de cette motion au poste de premier secrétaire du Parti socialiste lors de l'élection prévue le Modèle:Date-, une semaine après le vote sur les motions<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le passé judiciaire d'Harlem Désir<ref>Bastien Bonnefous, « Les passés judiciaires de MM.Cambadélis et Désir suscitent une gêne au PS », Le Monde, 8 septembre 2012.</ref> tout comme le mode de désignation, qualifié d'Modèle:Citation voire Modèle:Citation, sont critiqués au sein même du PS<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>« Succession d'Aubry : la contestation grandit », Le Journal du dimanche, 6 septembre 2012.</ref>. Lors du vote du Modèle:Date, il est élu premier secrétaire du parti face à Emmanuel Maurel, avec 72,5 % des voix des adhérents et un taux de participation de 46,5 %<ref>Résultats nationaux, consulté le 19 octobre 2012.</ref>. Il est investi officiellement le Modèle:Date- suivant, lors du congrès du parti à Toulouse.

Le mandat d'Harlem Désir à la tête du Parti socialiste lui vaut d'être critiqué par divers élus du parti, qui le jugent insuffisamment présent. Initialement soutenu par plusieurs dirigeants du PS comme Jean-Christophe Cambadélis, Harlem Désir apparaît de plus en plus isolé au fil des mois. Il lui est également reproché diverses erreurs de communication, notamment au moment de l'affaire Leonarda, où il prend une position en porte-à-faux vis-à-vis de celle de François Hollande<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les médias jugent également sévèrement sa direction du PS, le journal Le Monde la qualifiant de « calamiteuse gouvernance »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Au sein du gouvernement

Un an et demi après son arrivée à la tête du Parti socialiste et dix jours après le revers dudit parti aux élections municipales, Harlem Désir, nommé le Modèle:Date secrétaire d'État chargé des Affaires européennes dans le [[Gouvernement Manuel Valls (1)|gouvernement Valls Modèle:Rom-maj]]<ref>Décret du 9 avril 2014 relatif à la composition du Gouvernement, JORF Modèle:N° du 10 avril 2014, Modèle:P..</ref>, quitte la tête du PS. Selon un sondage réalisé en Modèle:Date-, plus de trois Français sur quatre désapprouveraient cette nomination, opinion défavorable partagée également par les sympathisants du PS<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2016, il est épinglé par le magazine Challenges qui le présente comme un secrétaire d'État peu adapté à sa tâche et va jusqu'à se demander Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pendant la primaire citoyenne de 2017, il soutient Manuel Valls<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À la suite de la nomination de Matthias Fekl au ministère de l'Intérieur, en raison de la démission de Bruno Le Roux, Harlem Désir se voit également confier le portefeuille du Commerce extérieur et du Tourisme<ref>Modèle:Article.</ref>.

À l'OSCE

Le Modèle:Date, Harlem Désir est nommé au poste de représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), pour la liberté des médias<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce poste, qui correspond à celui de sous-secrétaire général de l'ONU, est rémunéré plus de Modèle:Unité par an, sans imposition sur ce revenu<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il quitte son poste en 2020 puis rejoint une ONG<ref>Modèle:Article.</ref>.

Vie privée

Il épouse, en 1985, Marianne Sauterey, secrétaire du groupe socialiste à l'Assemblée nationale dont il divorce en 1988. Il a ensuite deux enfants avec la journaliste Anna Angeli<ref>Jean-Louis Beaucarnot, Le tout politique, Éditions L'Archipel, 2011, Modèle:P., Modèle:ISBN.</ref>, fille de Claude Angeli, dirigeant du Canard enchaînéModèle:Refnec.

À son arrivée dans le gouvernement en 2014, il déclare un patrimoine de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Publications

Participation à des ouvrages collectifs

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

  • [[Liste des députés européens de France de la 5e législature|Liste des députés européens de France de la Modèle:5e]]
  • [[Liste des députés européens de France de la 6e législature|Liste des députés européens de France de la Modèle:6e]]
  • [[Liste des députés européens de France de la 7e législature|Liste des députés européens de France de la Modèle:7e]]
  • Ministre chargé des Affaires européennes

Liens externes

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