Île-d'Houat

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Modèle:Homophone Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Île-d'Houat Modèle:MSAPI est une commune française du département du Morbihan, en région Bretagne. Elle est essentiellement constituée de l'île d'Houat.

Géographie

Fichier:Carte-ile-de-houat.gif
Carte de l'île de Houat.

Situé au cœur de Mor braz, le territoire de la commune est constitué essentiellement par l'île de Houat, un plateau granitique qui mesure Modèle:Unité de long et Modèle:Unité au plus large.

À l'extrémité ouest, l'île est prolongée par une chaussée granitique appelée Modèle:Citation, séparée de l'île par un étroit chenal. La chaussée s'étire vers la presqu'île de Quiberon dont elle est séparée par le passage de la Teignouse. De nombreux îlots (Glazic, Valuec, Guric), véritables dangers pour la navigation, dressent leur silhouette altière au-dessus des flots.

Au sud, on trouve trois îlots de granit inhabités à la Pointe (Beg Pell, Beg Creiz, Beg Tost, du plus éloigné au plus proche de l'île).

Au sud-est, le Passage des Sœurs, dangereux car peu profond et truffé de rochers, sépare Houat d'Hoëdic et la Chaussée de l'Île aux chevaux sépare Houat de l'Île aux Chevaux, visible de la côte sud de Houat, qui servit autrefois de pâture commune aux Hoëdicais et aux Houatais. Modèle:Article détaillé Au nord, l'île de Houat fait face à la presqu'île de Rhuys et à la sortie du golfe du Morbihan.

Le bourg de Houat est le seul lieu habité de la commune ; il est situé au nord-est de l'île, à proximité du port Saint-Gildas.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,8 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quiberon », sur la commune de Quiberon, mise en service en 1976<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Belle Ile-Le Talut », sur la commune de Bangor, mise en service en 1930 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Île-d'Houat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, 61,3 % des logements de l'Île-d'Houat étaient, selon l'INSEE, des résidences secondaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 6,1 % 22
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 15,2 % 55
Pelouses et pâturages naturels 15,4 % 56
Landes et broussailles 49,3 % 179
Plages, dunes et sable 6,9 % 25
Zones intertidales 0,6 % 2
Mers et océans 6,6 % 24
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie

L'île est désignée sous le nom Siata<ref>Revue celtique T. X, 1889 Modèle:P.Uxisama, Sena, Vindilis, Siata, Arica par Joseph Loth ouvrage disponible sur Internet Archive</ref> pendant l'Antiquité.

En breton, l'île s'appelle Houad signifiant « le canard »<ref>Houat sur infobretagne.com</ref> (alors que Hoëdic signifie « le caneton »<ref>Hoëdic sur infobretagne.com</ref>). Modèle:Refnec.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Au début de l’époque néolithique en Bretagne (vers 5000 Modèle:Av JC), le niveau de la mer avait déjà remonté et Houat faisait alors partie d’un système insulaire avec Hœdic, séparées du continent par le passage de la Teignouse. Progressivement, vers 3500 Modèle:Av JC, elle se sépara d'Hœdic en raison de la remontée du niveau de la mer.

Un menhir, dénommé Parc-er-Menhir<ref>Modèle:Lien web.</ref>, se tient encore debout dans le bourg d'Houat, où se trouvent aussi deux menhirs couchés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un autre menhir est implanté à Doar Ségal<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un dolmen à galerie se trouve à Bod-en-Lann-Vras<ref>Modèle:Lien web.</ref> et un autre à Stang-Vras<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'îlot d'Er Yoc'h, à l'est de l'île d'Houat, à laquelle il est rattaché à marée basse seulement, a livré aussi des traces d'un campement préhistorique, daté de la fin du Modèle:4e millénaire avant J.-C.. Un autre de ces campements a été repéré sur l'îlot de Cénis (ou Séniz), situé à l'ouest de Houat<ref name="Melvan prehistoire">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé

Des traces d'ateliers de bouilleurs de sel datés de l'époque gauloise ont été trouvées à Houat<ref name="Melvan prehistoire" />. À l'inverse d'Hœdic, on ne relève pas à Houat de trace d'occupation romaine, même si les Romains occupèrent l'île et notèrent le nom de Siata<ref name="infobretagne">Modèle:Lien web.</ref>.

L'Itinéraire d'Antonin nomme Vendilis Belle-Île et Siata Houat<ref>Société des études historiques, "L'Investigateur : journal de l'Institut historique", 1845, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11536s/f432.image.r=Vendilis?rk=944210;4</ref>.

Moyen Âge

L'Île d'Houat fut évangélisée par saint Gildas, qui y mourut probablement le Modèle:Date.

Un prieuré Saint-Gildas, dépendant de l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys aurait été ruiné par les Normands avant d'être restauré au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Félix, alors abbé de Saint-Gildas de Rhuys ; il fut abandonné vers 1400. Houat devint alors une simple trève dépendant de la paroisse de Saint-Goustan-de-Rhuys (actuellement Saint-Gildas-de-Rhuys).

Houat fut par la suite pillée à plusieurs reprises, notamment en 1548 par les Anglais (24 vaisseaux et 12 frégates investissent l'île), en 1674 par les Hollandais, en 1696 et en 1746 par les Anglais à nouveau<ref name="infobretagne" />.

Époque moderne

Fichier:Carte de l'île d'Houat au XVIIe siècle.jpg
Carte de l'île d'Houat au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Fichier:Carte de Houat 1746.jpg
Carte de Houat et plan du fort détruit par les Anglais en 1746

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}}

}}, l'île subit les rivalités navales entre France, Angleterre et Espagne. La population est fréquemment rançonnée par les flottes étrangères. « Le roi Louis XIV fit, à la fin de son règne, construire une belle tour, avec une batterie circulaire, un fossé revêtu, pont-levis à la batterie et à la tour, dans laquelle on entretenait quinze hommes, de la garnison de Belle-Île, en temps de paix, et cinquante hommes, avec un Capitaine, en temps de guerre. L'amiral anglais Lestoek [en fait Lestork]<ref>L'amiral Lestork est un amiral anglais, qui, à la tête de 56 voiles, faisait partie d'une armée anglaise de Modèle:Nombre commandée par le général James Saint-Clair (1688-1762) (voir wikipedia en anglais), qui fit, au début de la guerre de Sept Ans, une descente sur les côtes de Bretagne, s'en empara en 1756 et la fit sauter (voir Jean-Baptiste Mailly, "Fastes juifs, romains et français" ou Élémens pour le cours d'histoire du collège Godran de Dijon", 1782, consultable https://books.google.fr/books?id=zbz7y8wm3bQC&pg=PA581&lpg=PA581&dq=amiral+Lestoek&source=bl&ots=UlEZe-khHI&sig=62Re4exIG7GtnQqvNkPzIcA4P-E&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjeqcSOk4HYAhUkKsAKHZt3BHMQ6AEIRzAH#v=onepage&q=amiral%20Lestoek&f=false)</ref>, le 20 octobre [1776], envoya une frégate sommer l'officier qui la commandait de se rendre ; l'officier refusa d'abord, mais le lendemain, après une heure de canonnade de la frégate, il se rendit prisonnier de guerre, avec trente-six hommes qui formaient la garnison de cette tour qui pouvait tenir un mois sans tirer un coup de fusil<ref>Cet officier fut par la suite jugé en Conseil de guerre, condamné à 21 ans de prison, après avoir été dégradé</ref> »<ref name="Ogée T2 1778">Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1778, consultable https://archive.org/stream/dictionnairehist02og#page/256/mode/2up</ref>.

Cet épisode se déroula trois ans avant la Bataille des Cardinaux qui se déroula à l'est d'Hœdic.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi l'Île-d'Houat en 1778 : Modèle:Citation bloc Modèle:Citation bloc

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Révolution et l'Empire

En 1790, Houat est annexé par la commune du Palais, située sur l'île de Belle-Île-en-Mer.

« Pendant les guerres de l'Empire, Houat et Hœdic, n'ayant point été défendues par une garnison française, furent , par une espèce de convention tacite, regardées en quelque sorte comme pays neutre. Les croiseurs anglais avaient pour habitude de venir mouiller sur la rade de Hœdic ; ils déposaient dans cette île leurs blessés, leurs malades ; ils y enterraient leurs morts. Les insulaires houatais et hœdicois ayant plusieurs fois porté secours à des équipages anglais en péril, pouvaient, avec une simple passe signée de leurs recteurs, pêcher et naviguer sans crainte d'être retenus prisonniers de guerre »<ref name="A. Marteville et P. Varin, T1 1843">A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1843, https://books.google.fr/books?id=DI8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKo-vCi4LYAhVqBcAKHf-GASYQ6AEIODAD#v=onepage&q=Houat&f=false</ref>.

Le curé de l'île, Lorcy<ref group="Note">Jean Marie Lorcy, né vers 1761, décédé le Modèle:Date à l'Île-d'Houat</ref>, prêtre réfractaire, fut arrêté et conduit sur les pontons de Rochefort ; libéré en 1795 et revenu à Houat, il mourut du choléra en soignant des blessés de l'expédition de Quiberon<ref name="infobretagne" />. En 1795, le comte d'Artois, futur Charles X, vint dans l'île lors de l'expédition de Quiberon.

La charte de Houat et Hœdic

Fichier:Morbihan Houat Cote Nord-Est Beg Er Vachif Batterie - panoramio.jpg
L'ancienne batterie de la «Chaussée du Beniguet» au nord-ouest de l'île d'Houat

De la Révolution jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Houat dépend de Belle-Île et est régie par la « charte de Houat et d'Hoêdic », établie en 1822. Cette charte en 32 articles dit dans son préambule : « La charte protège le faible contre le fort », elle « fait tout concourir au bien général, parce qu'il n'y a rien de plus funeste et de plus odieux que la recherche exclusive d'un intérêt privé ». Un conseil de douze sages (des anciens), présidé par le recteur, était chargé de son application. Ce système a fonctionné jusqu'en 1891<ref>Léon de Montluc, Le collectivisme clérical, "Le Droit populaire : journal hebdomadaire", n° du 31 mars 1883, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5608880q/f2.image.r=Hoedic</ref>. À l'époque, le curé faisait office de maire, d'officier d'état civil et parfois même d'enseignant.

L'île compte trois forts édifiés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le but de se défendre des Britanniques. Ils n'ont quasiment jamais servi :

  • Le fort principal, au sud-ouest du village « à l'intérieur des terres »
  • Associés à des positions de batteries, deux corps de garde crénelés, comportant des casernes pour 60 hommes sont érigés à la pointe du Béniguet et à la pointe d'En Tal entre 1857 et 1859. Cette dernière position est celle occupée par une tour Vauban au XVIIIe siècle.

L'Île-d'Houat vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Bachelot de la Pylaie a laissé une description des îlesl d'Houat et Hœdic qu'il a visité en décembre 1825 et janvier 1826<ref>Jean-Marie Bachelot de la Pylaie, "Voyage d'un naturaliste dans les îles d'Houat et d'Hédic", 1825-1826, réédition 2004, éditions Melvan, présentée par Pierre Buttin, voir http://www.vers-les-iles.fr/livres/Nouveau/n_2/Bachelot.html</ref>.

Houât ne disposa que de moulins à bras jusqu'en 1826, date de la construction de son premier moulin à vent<ref>Gilles Pouliquen, "Moulins en Bretagne, éditions Coop Breizh, Spézet, 2005, Modèle:ISBN.</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi l'Île-d'Houat en 1843 : Modèle:Citation bloc

L'abbé Jean-Marie Delalande (1807-1851) a fait une autre description des deux îles d'Houat et Hœdic en 1850 dans laquelle il écrit notamment qu'il ne comprend pas pourquoi Ogée a qualifié de « cabanes » les maisons d'Houat, car elles sont selon lui semblables à celles que l'on trouve dans les environs ; il précise aussi que l'île possède alors un moulin à vent et 220 habitants répartis en 48 ménages, tous regroupés dans le bourg à l'exception de la maison du Génie, de la forge et d'une maison destinée à abriter les nombreux ouvriers des fortifications ; il indique aussi que l'église paroissiale Saint-Gildas a été construite en 1766<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'Île-d'Houat vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Alphonse Daudet décrit ainsi Houat en 1888 : Modèle:Citation bloc L'Île-d'Houat fut érigée en commune en 1891, dans le cadre du canton de Quiberon.

Les ports successifs de l'Île-d'Houat

Les Houatais ont protégé leurs bateaux dans trois ports successifs :

  • Une première digue, un simple empilement de grosses pierres sèches, protégea le port primitif à partir de 1824. Ce port fut construit à l'initiative de l'abbé Rio qui avait poussé ses paroissiens à le construire en leur disant : « Pourquoi ne pourrions-nous pas soulever et entasser des rochers entiers comme no pères qui ont dressé les dolmens et les menhirs ? » <ref>Cité par Modèle:Ouvrage.</ref>. Appelé Port-Collet, mais désormais complètement ensablé, ses vestiges bien conservés servent aujourd'hui à abriter quelques catamarans l'été. Une partie de ses pierres a été utilisée pour construire le deuxième abri de l'île, qu'il jouxte.
  • Le port d'Er Beg, dit « le vieux port », situé au sud de la grande plage proche du village (Treac'h er Goured), a été édifié en 1915-1916, en partie par des prisonniers allemands ; en 1932, un second môle en béton armé, parfois appelé quai Cappio (du nom de l'entreprise qui en fut responsable), complète l'ensemble. La digue sud est détruite le Modèle:Date par une forte tempête de sud-est<ref>Travaux sur la digue d'Er Beg (île d'Houat) film amateur de Paul GROLEAU, Cinémathèque de Bretagne</ref>, qui emporta au passage plusieurs chalutiers. Ce port n'a jamais été reconstruit, il en reste une jetée partiellement submergée et le second môle. Le bâtiment blanc et cubique qui se dresse au-dessus est l'ancien « hôtel du port ».
  • Le port actuel, Port Saint-Gildas, fut inauguré en 1956. Son financement est en partie dû à un appel national à la solidarité nationale, relayée notamment par des articles des journaux Ouest-France et Le Figaro, après la tempête catastrophique de 1951<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est situé sur la côte nord à proximité immédiate du village ; les rotations par bateau avec le continent sont quotidiennes. En eau profonde, ce port a donné un second souffle à l'activité halieutique (en 1997, il était encore fréquenté par 68 pêcheurs, même s'ils étaient environ 90, pour une vingtaine de bateaux, 20 ans plus tôt)<ref name="Le Goaziou 1997">Modèle:Ouvrage.</ref>. On y trouve des douches ainsi qu'un service de manutention.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de l'Île-d'Houat porte les noms de 11 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux un (Émile Le Fur, tué à l'ennemi) est mort en Belgique en 1918 ; un (Jean Le Gurun, des suites d'une maladie contractée en service) en Algérie ; trois étaient des marins (Mathurin Le Gurun lors du naufrage du cuirassé Suffren, Yves Le Scoharnec, mort de maladie à Lorient et Dominique Le Gurun, mort de maladie à La Seyne-sur-Mer) morts en mer ou à bord de bateaux ; les autres sont morts sur le sol français (le lieu et les circonstances du décès de Jean Deschamps<ref>Jean Deschamps, né le Modèle:Date à l'Île-d'Houat, facteur</ref> ne sont pas connues)<ref name="MGW 44699">Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Fichier:Louis Le Cam, recteur et gardien de phare de Houat.jpg
Deux photos de Louis Le Cam alors qu'il était recteur (entre 1929 et 1937) et gardien de phare (entre 1933 et 1937) à Houat.

L'abbé Louis Le Cam<ref group=Note>Louis Le Cam, né le Modèle:Date- à Plouharnel, vicaire à Quistinic en 1909, mobilisé en 1915, vicaire à Kerentrech en 1919, recteur de l'île d'Houat en 1929, curé de Brandérion en 1937, décédé en Modèle:Date- à Brandérion.</ref>, héros de la Première Guerre mondiale, fut recteur de l'Île-d'Houat entre 1929 et 1937 et gardien de phare dans l'île entre 1933 et 1937 avant de devenir recteur de Brandérion entre 1937 et 1948<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

« À l'île d'Houat, à une époque assez récente, la coutume voulait que les habitants se marient entre eux. Pas d'étrangers à l'île, de l'un ou l'autre sexe. Si une jeune fille ne trouvant pas de jeune insulaire à son goût gagnait la terre ferme pour en rencontrer un, elle ne devait plus jamais revenir après cette trahison »<ref>Paul-Yves Sébillot, "La Bretagne et ses traditions", éditions Maisonneuve et Larose, 2e édition, 1997, Modèle:ISBN.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de l'Île-d'Houat porte le nom de Charles Le Berre, mort pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale en 1945 dans des circonstances non précisées<ref name="MGW 44699" />.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en mai 1945 alors que l'Allemagne est déjà très largement envahie par les Alliés et que les Soviétiques occupent Berlin, le général allemand Fahrmbacher, commandant la Festung Lorient, une des poches de l'Atlantique, envoie plusieurs dizaines de fusiliers marins occuper les îles de Houat et d'Hœdic<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Quatre jours plus tard, le 7 mai, la capitulation allemande de la poche de Lorient est signée.

L'après Seconde Guerre mondiale

« Vers 1950, Houat ne compte pas plus d'une cinquantaine de marins. Comme leurs voisins d'Hœdic, ils pratiquent à longueur d'année la pêche au casier car les fonds des environs sont riches en crustacés. Crabes et homards sont vendus à Quiberon ». Un Abri du marin ouvre en 1948 dans un ancien hôtel. Il ferma en 1965<ref name="Tanter 1995">Frédéric Tanter, "Les pêcheurs bretons et les Abris du Marin", éditions Sked, 1995, Modèle:ISBN erroné Modèle:BNF.</ref>.

En 1951, une nuit d'hiver, le vieux port "Er Bec" fut ravagé par une tempête et toute la flottille de pêche fut détruite. Grâce à une souscription nationale initiée par l'abbé Martin, alors recteur de la paroisse, aux dons et aux subventions, huit mois plus tard, neuf pinasses furent offertes aux pêcheurs sinistrés. Un nouveau port, Saint-Gildas, fut aménagé en 1956, sur la côte nord, à proximité du bourg<ref name="Tanter 1995" />.

Vers la fin des années 1960, le ministère de l'Agriculture décide de construire une usine expérimentale de dessalement d'eau de mer<ref>Evanno, Yves-Marie, « A Houat, l’eau potable vaut de l’or », En Envor, consulté le 24 janvier 2014.</ref>. La première en France à utiliser la technique de l'osmose inverse. Elle est détruite en 1998.

En 1972 fut créé, à l'initiative de l'Institut des pêches<ref>L'Institut scientifique et technique des pêches maritimes est un organisme qui a fusionné en 1984 avec le CNEXO pour former l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER)</ref>, une écloserie de homards : 20 000 bébés homards y étaient élevés chaque année (les œufs étaient prélevés sur des femelles grainées) avant d'être relâchés en mer. Mais l'affaire n'étant pas rentable, l'écloserie dut fermer en 1989<ref name="Le Goaziou 1997" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 2004, une tornade de catégorie EF2 ravage un camping sur l'île, tuant une personne et en blessant huit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020 deux exploitations maraîchères, occupant en tout 0,6 ha de surface agricole utile, existent à Houat<ref>https://www.letelegramme.fr/bretagne/les-iles-bretonnes-terres-d-agriculteurs-06-12-2020-12667977.php</ref>.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Le village compte une école primaire publique<ref>Modèle:Lien web.</ref> et un collège<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui scolarise aussi les enfants d'Hoëdic. La natalité, faible, permet d'alimenter les effectifs de ces établissements, de petite taille néanmoins.

Fichier:Cariole min.jpg
La cariole de Houat

Les véhicules à moteur sont interdits sur l'île, sauf dérogation accordée par le conseil municipal. On ne compte donc pas plus de 10 voitures sur l'île<ref>Marcel Robert, Iles sans voitures, 2013</ref>. L'immatriculation des bateaux houatais dépend du quartier des affaires maritimes d'Auray.

Le courrier vient, par bateau, de Quiberon.

Démographie

Modèle:Population de France/section

Tout le territoire d'Houat dépend de la commune du même nom. Le village, installé dans le nord-est de l'île, concentre la grande majorité de la population. Le reste de l'île, très peu construit, est inhabité l'hiver.

Économie

Fichier:Ile-de-Houat-casiers-dans-l.jpg
Le port Saint-Gildas.
Agriculture

L'agriculture n'a jamais dépassé le stade de la subsistance dans le meilleur des cas à Houat. L'élevage, par contre, était très développé : chaque famille élevait au moins une vache et un cochon. Les têtes de bétail en surplus étaient d'ailleurs convoyées chaque année à la Foire des Houatais, à Saint-Gildas-de-Rhuys (Kercambre), puis Arzon sur la presqu'île de Rhuys. L'élevage des chevaux paraît avoir été très développé également, comme en témoigne d'ailleurs le nom de l'îlot avoisinant (l'île aux Chevaux, ou Melvan), sur lequel les Houatais et les Hœdicais laissaient à tour de rôle leurs poulains grandir. Depuis la fin des années 1970, l'activité agricole est inexistante.

Pêche

La majeure partie des hommes en âge de travailler sont pêcheurs. La pêche au homard et au crabe constitue la principale ressource halieutique locale. Une écloserie de homards a été construite en 1972 sur l'île pour tenter de renouveler les viviers de pêche. Désormais, on peut visiter une unité de production de phytoplancton à usage cosmétique : l'Eclosarium. Houat est la commune de Bretagne qui compte le plus grand nombre de gens de mer par rapport à la population active.

Tourisme
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Menhir sur l'île.

C'est la seconde ressource économique de l'île. En été, plusieurs services de bateaux amènent les visiteurs de Vannes, de Port-Navalo et surtout de Quiberon. La part des résidents secondaires s'accroît, et la plaisance se développe également. Il existe une aire de camping, placée depuis environ deux ans à proximité des falaises sud-ouest de l'île situées face à l'île aux chevaux, près de Trea'ch ar Salus.

Commerces et services

À l'année :

  • deux épiceries,
  • une boulangerie / presse,
  • un cabinet médical, faisant office de pharmacie pour les médicaments prescrits,
  • une poste.

En saison :

  • une crêperie, trois restaurants,
  • trois hôtels,
  • deux entreprises de restauration légère,
  • une location de vélos (avril/septembre),
  • une boutique de souvenirs (mai/septembre),
  • une boutique de vêtements,
  • une gendarmerie (juillet/août).

Faune et flore

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Vue de la grande plage de Treac'h ar Goured.
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Lys maritime.

L'île est presque entièrement recouverte d'une lande de fougères et d'ajoncs qui se fait rase du côté de la pleine mer. Les dunes de la plage de l'est sont un milieu fragile protégé par le conservatoire du littoral : on y trouve une espèce endémique sauvage de lys des dunes, très menacée. On trouve aussi des chardons, de l'ail sauvage, des rosiers sauvages nains, etc. En dehors du village, il n'y a qu'une trentaine d'arbres sur Houat.

La faune terrestre est essentiellement constituée, outre les insectes, de faisans et perdrix d'élevage, nourris au sarrasin local, et de lapins qui prolifèrent malgré la chasse qu'on leur donne. Quelques chevaux ont refait leur apparition dernièrement pour le tourisme.

Les espèces sauvages marines sont plus nombreuses que les espèces terrestres. On trouve des colonies de moules et d'huîtres sauvages, des tourteaux, des étrilles et des araignées de mer, des homards, des congres dans les rochers...

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • L'église Saint-Gildas est l'église paroissiale de l'île, dédiée à saint Gildas. Elle a été construite dans le bourg en 1766, remplaçant une ancienne chapelle située dans le vallon, détruite. On la dota d'une tribune en 1834, d'une sacristie, d'un chœur et d'un transept en 1840, et de sa tour-clocher en 1856, visible comme un amer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Menhir de Parc-er-Menhir.
  • Le fort d'En Tal, ancienne caserne construite en 1846, conçue pour recevoir des pièces d'artillerie, a 350 m² d'emprise au sol. Propriété depuis 1918 de la famille May de Fougerolles, sa rénovation, œuvre de longue haleine, a été achevée en 2018 pour en faire une pension de famille<ref>Houat. May ranime la flamme du fort d'En Tal, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 25 juillet 2018.</ref>.

Personnalités liées à la commune

Panoramas

Fichier:Houat - Beg Er Vachif - Les Beniguets.jpg
Île d'Houat : l'extrémité nord-ouest de l'île - Le fort des Béniguets et la pointe Beg-Er-Vachif.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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