Act Up-Paris

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Association

Act Up-Paris (AUP) est une association militante de lutte contre le sida, issue de la communauté homosexuelle, créée le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref> par Didier Lestrade, Pascal Loubet et Luc Coulavin, suivant le modèle américain, né deux ans plus tôt. Ce modèle a essaimé essentiellement dans le monde occidental (New York<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Philadelphie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Bâle<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Etc., en France : Paris et Toulouse<ref>Modèle:Lien web.</ref>), chaque association bénéficiant d'une totale autonomie. Il se caractérise par un certain nombre de techniques activistes relatives tant à la visibilité de la lutte engagée qu'au mode de fonctionnement interne du collectif (prise de décision au consensus par exemple<ref>Modèle:Article.</ref>).

Origines et objectifs

Les objectifs d'Act Up consistent :

Act Up est en outre un groupe avec une forte identité collective Modèle:Citation, mais ouverte à des identités multiples<ref>Sur la question de l'identité : « Communautés » et « communautarisme ». La rhétorique « anti-communautariste » à l’épreuve des « communautés homosexuelles » par Philippe Mangeot</ref>. Ses militants viennent de toutes les catégories de la population qui sont touchées par l'épidémie<ref>Modèle:Lien web Modèle:Lien web.</ref>, ce qui fait de ce groupe un mouvement politique que l'on peut vraiment désigner comme queer dans la mesure où il se définit seulement par son caractère oppositionnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>: Modèle:Citation bloc

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La lutte contre le sida lie pour Act Up-Paris la résistance gay et la politique sexuelle à une mobilisation sociale autour de questions multiples telles que celles de la « race », du genre (pour l'égalité des droits des personnes LGBT), de l’homophobie, de la pauvreté, de la prison, de la toxicomanie, des représentations journalistiques, de la réforme du système de santé, des lois sur l'immigration, de la recherche médicale, du pouvoir et de la responsabilité des experts ou/et de l'industrie pharmaceutique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pour Act Up-Paris, l’épidémie de VIH est une épidémie profondément politique puisque les discriminations, les politiques de prohibition sur les drogues, la pénalisation des clients de travailleurs du sexe, les difficultés d’accès à la santé, la précarité et les tabous sur la sexualité font le nid de l’épidémie.

Priorités et axes stratégiques de l'association

Entre 1989 et 1996, Act Up-Paris travaille essentiellement dans l'urgence, pour le développement et la mise sur le marché de traitements contre le VIH en France, ainsi que sur la prévention et les droits des minorités.

Après l'arrivée des premières trithérapies, l'association doit adapter son travail aux nouveaux enjeux que cette arrivée permet désormais : si les traitements sont désormais disponibles en France, l'accès aux soins n'est pas équitable et effectif partout. Quant à la prévention, les minorités continuent à faire les frais du peu de campagnes ciblées, notamment pour les migrants, les prisonniers, les personnes prostituées, les usagers de drogue, etc. Le travail autour des enjeux de prévention s'intensifie.

Act Up-Paris est également très visible en réaction aux manifestations contre le PACS ou contre les droits des personnes LGBT<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1999, Act Up menace publiquement d'« outing » un député de droite ouvertement hostile au PACS<ref>Modèle:Article.</ref>. Dans les années 2000, l'association continue de militer pour le mariage pour tous, ce qui conduira en 2006, le Parti socialiste à s'engager, par l'intermédiaire de François Hollande, pour la première fois, et publiquement, en faveur du mariage pour tous et du droit des personnes transModèle:Ref nec

En 2010, Act Up est très actif sur la question de la mise en place de salles de consommation à moindre risque pour les usagers de drogues, aux côtés des associations d'usagers<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De plus, dans le monde, la vie de millions de personnes infectées par le VIH est menacée par le prix des traitements et l'absence de médicaments génériques. Cette question reste d'ailleurs une priorité de l'association pendant de nombreuses années, portée notamment par Marie De Cenival<ref>Modèle:Article.</ref>, Gaëlle Krikorian, puis Pauline Londeix<ref name="Europe-Inde">Modèle:Article.</ref>. Khalil Elouardighi, alors coordinateur de la commission internationale d'Act Up-Paris est nommé administrateur d'UNITAID en 2006Modèle:Ref nec.

Techniques activistes

Visibilité

Fichier:Paris May1 2002 DCP 8534.JPG
Act Up à Paris, Modèle:Date-.

Act Up-Paris fonctionne essentiellement en opérant la mise en scène d'événements soigneusement choisis et en travaillant soigneusement à la construction de symboles et à leur communication : le triangle rose<ref>Lionel Le Corre, « Une anthropologie psychanalytique des couleurs est-elle possible ? L'exemple du triangle rose d'Act Up », Coloris corpus, CNRS éditions, 2008, Modèle:P..</ref>, la pose d'un préservatif géant sur l'obélisque de la Concorde<ref>Voir le témoignage d'Emmanuelle Cosse sur Civis Memoria : « Le jour où l'obélisque de la Concorde fut recouvert d'un préservatif géant ».</ref>, le patchwork à la mémoire de Cleews Vellay<ref>Philippe Artières, « Mémoires vives » in Sept images d'amour, Les Prairies ordinaires, 2006.</ref>, etc. Ses théâtralisations font partie d'un processus continu visant à forger dans l'action une « identité gay » tout en contestant la façon dont celle-ci avait été élaborée pour les gays à un moment où les stigmates de la maladie étaient liés à ceux d'une sexualité dévianteModèle:Ref nec.

Une « énergie organique »

Ses interpellations consistent en des coups d'éclat, qu'ils appellent « zaps »<ref>Victoire Patouillard, « Une colère politique. L'usage du corps dans une situation exceptionnelle : le zap d'Act Up », Sociétés contemporaines, Modèle:N° : « Le corps protestataire », 1998 (version abrégée :Le corps comme outil militant à Act Up).</ref>, pour dénoncer ce que l'association juge comme une injustice. On y trouve des motifs récurrents, comme l'utilisation de faux sang, qui symbolise pour Act Up la dénonciation de la responsabilité d'une organisation ou de la personnalité « zapée », selon ses termes, dans la mort des malades ou de minorités victimes de discrimination. Act Up utilise aussi le « Modèle:Lang » (en s'allongeant par terre) pour figurer les morts du sida<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Controverses

Son mode d'expression, le recours à l'illégalité et à la désobéissance civile, fait régulièrement l'objet de controverses, notamment lors du Sidaction 1996 où son président Christophe Martet apostropha frontalement le ministre de la Culture Philippe Douste-Blazy pour s'opposer aux expulsions de malades étrangers, traitant la France de « pays de merde » ; mais aussi le Modèle:Date lors d'une action suivie d'une vive altercation, quand ses militants investissent la cathédrale Notre-Dame de Paris pour célébrer un simulacre de mariage homosexuel, après la messe du dimanche matin ; ou en 2005, la campagne d'affiches dont Nicolas Sarkozy a été la cible. Act Up-Paris a par ailleurs été mise en cause pour avoir dégradé la façade de l'Élysée le Modèle:Date-.

Après l'incident de Notre-Dame de Paris en 2005, vécu comme une provocation de plus, Modèle:Nombre ont adressé une tribune au Premier ministre, Dominique de Villepin, pour interdire le versement de subventions à des associations troublant ostensiblement l'ordre publicModèle:Refnec.

Début Modèle:Date-, Act Up-Paris jette du faux sang sur la façade abritant les locaux de la Fondation Jérôme-Lejeune, employeur de la présidente de La Manif pour tous (LMPT), fondation engagée dans la recherche sur la trisomie 21, opposée à l'avortement<ref>Modèle:Article.</ref>. La Fondation Lejeune et LMPT annoncent leur intention de porter plainte contre Act Up-Paris pour « dégradations de biens »<ref>Modèle:Article.</ref> et « injures publiques »<ref>Modèle:Article.</ref>. Act Up-Paris sera relaxée<ref name=":0" />,<ref name=":1" />. Les Hommen réagissent deux jours plus tard en collant des affiches et éclaboussant de liquide rose les locaux d'Act Up-Paris<ref>Modèle:Article.</ref>..

En 2018, Act Up lance une campagne contre la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse, dénonçant la suppression de l'aide aux transports pour les étrangers en situation irrégulière bénéficiaires de l'Aide médicale d'État, via des affiches avec la mention « avis de recherche » et le mot-dièse « #pecressedelinquante ». En conséquence, Valérie Pécresse porte plainte en diffamation contre l'association. Il s'ensuit un conflit larvé : ainsi, en 2019, Act Up n'est pas invité aux SolidaysModèle:Ref nec. Une polémique naît également la même année sur la prise en charge par le contribuable des frais judiciaires après un vote sur la « protection fonctionnelle » pour Valérie Pécresse. Le 21 mai 2021, la justice déboute Valérie Pécresse de la plainte en diffamation<ref>Modèle:Lien web</ref>. La plainte est finalement retirée le 14 mars 2022 pendant la campagne présidentielle de la candidate Les Républicains<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Scission et création de l'association Modèle:Citation

Le Modèle:Date-<ref name="LM">Modèle:Lien web.</ref>, l'équipe dirigeante d'Act Up-Paris démissionne, déplorant que la Modèle:Citation depuis le succès du film 120 battements par minute, avec notamment des Modèle:Citation (en particulier issus des Indigènes de la République<ref>Modèle:Article.</ref>) Modèle:Citation, estimant que le travail d’expertise est Modèle:Citation au profit Modèle:Citation.

Les nouveaux dénoncent la Modèle:Citation de l’équipe sortante, veulent renouer avec des méthodes d’actions publiques spécifiques d’Act-Up (méthodes que les sortants jugent dépassées<ref>Modèle:Article.</ref>), revendiquent la dimension politique de leur action et insistent sur la nécessité de la « convergence des luttes »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les membres de la désormais ex-équipe dirigeante se disent Modèle:Citation par les Modèle:Citation et les Modèle:Citation<ref name="LM" /> et créent une nouvelle association « Les ActupienNEs » déclarée à la préfecture de Police dès le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> après avoir élu son bureau le Modèle:Date-,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'association Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans la plateforme de revendications publié à sa création, la nouvelle association acte la rupture avec le projet associatif porté par Act Up-Paris, estimant que les besoins militants ont changé, et s'assigne un rôle de « garde-fous des autorités »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette nouvelle association se manifeste notamment pendant les Gay Games 2018<ref>Modèle:Article.</ref>.

Act-up réagit le Modèle:Date- en étendant à la Polynésie française la marque « ACT UP PARIS » qu'elle avait déposée en métropole auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi)<ref>Dépôt de la marque « ACT UP PARIS ».</ref>, puis poursuit en justice l'association les ActupienNEs pour Modèle:Citation, Modèle:Citation, et Modèle:Citation, demandant Modèle:Euro de dédommagements. Une première audience de procédure aura lieu le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Budget

Le budget 2009 indique que l’association recevait Modèle:Unité des ministères, Modèle:Unité de la région Île-de-France, Modèle:Unité du Cnasea, Modèle:Unité de laboratoires pharmaceutiques, Modèle:Unité de la Fondation Pierre Bergé. Parmi les dons privés, on note encore Agnès b.

Comme toutes les autres associations de malades, Act Up-Paris a été confronté à une baisse du nombre de ses militants dans la deuxième moitié des années 1990 avec l'arrivée des trithérapies. En 2009, les comptes de l’association mentionnaient « environ Modèle:Nombre » et « Modèle:Nombre ».

À cause de la baisse des subventions et des grands donateurs, le déficit de l'association oblige à placer Act Up-Paris à l'été 2014 en redressement judiciaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le tribunal de grande instance de Paris décide de la poursuite de l'activité de l'association, après l'audience du Modèle:Date-, avec un plan de remboursement des créances sur plusieurs années.

Liste d'actions

Fichier:Act up.jpg
Autocollant.

Présidents

Modèle:Début de colonnes

  • 1989-1992 : Didier Lestrade
  • 1992-1994 : Cleews Vellay
  • 1994-1997 : Christophe Martet
  • 1997-1998 : Marc Nectar
  • 1998-1999 : Philippe Mangeot
  • 1999-2001 : Emmanuelle Cosse
  • 2001-2003 : Victoire Patouillard
  • 2003-2005 : Jérome Martin
  • 2006-2008 : Hugues Fischer et Emmanuel Château
  • 2008-2009 : Marjolaine Degremont et Rachel Easterman-Ulmann
  • 2009-2010 : Safia Soltani et Stéphane Vambre
  • 2010-2011 : Pierre Chappard et Stéphane Vambre
  • 2011-2011 : Pierre Chappard et Audrey Grelombe
  • 2011-2012 : Fred Navarro
  • 2012-2013 : Frédéric Navarro et Cécile Lhuillier
  • 2013-2015 : Laure Pora<ref>Modèle:Lien web.</ref>
  • 2015-2017 : Mikaël Zenouda<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
  • 2017-2018 : Rémy Hamai<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
  • 2018-2019 : Fabrice Clouzeau et Marc-Antoine Bartoli<ref>Modèle:Article.</ref> ,<ref name="LM" />
  • 2019-2020 : Marc-Antoine Bartoli
  • 2020-2021 : Marc-Antoine Bartoli et Victor Galarraga Oropeza
  • 2021-2023 : Antoine Chassagnoux<ref>https://www.actupparis.org/lassociation/historique/</ref>
  • Depuis 2023 : plus de président<ref name="ref_auto_1" />,<ref name="ref_auto_2" />

Modèle:Fin de colonnes<ref>Modèle:Lien web</ref>

Bibliographie

Act Up-Paris raconté par ses présidents

Act Up-Paris raconté par d'autres de ses militants

  • Outre Le Sida. Combien de divisions ? (Éditions Dagorno, 1994), qui retrace l'engagement initial de l'association, on trouvera diverses contributions d'Act Up dans les revues Pratiques, Multitudes, Vacarme<ref>Notamment la rubrique « Fronts du sida », inaugurée en 2009 avec le numéro 46.</ref>, Mouvements, etc.
  • Pour les vingt ans d'Act Up-Paris, Yagg publie des témoignages vidéos d'anciens militants<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • "Modèle:Unité par an par traitement, Sur le film de Robin Campillo, 120 battements par minute, son traitement médiatique et les enjeux liés au sida" (Pauline Londeix, blog de Mediapart, Modèle:Date-)<ref>Modèle:Article.</ref>
  • Autour de la création d'Act Up-Basel : "Quand les malades investissent les rues de Bâle" (Cécile Cadu & Pauline Londeix, Vacarme, Modèle:Date-)<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Cinéma

Et aussi, quelques scènes tournées au local d'Act Up, dans :

Documentaire

Archives

Modèle:Cite archive

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette VIH Modèle:Palette LGBT en France Modèle:Portail