Allemagne-en-Provence
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Allemagne-en-Provence est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Géologie et relief
Hydrographie
Le village est situé au confluent du Colostre<ref>Fiche du Colostre sur le site du SANDRE</ref>, rivière de Modèle:Unité et du torrent de Montagnac.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village était fréquemment inondé par des crues provoquées par des orages, les torrents qui dévalaient la montagne engravant les rues du village.
Climat
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit plus de la moitié de la superficie<ref name="tresor"/>.
Communes limitrophes
Rose des vents | Valensole | Valensole | Riez | Rose des vents |
Saint-Martin-de-Brômes | Modèle:Abréviation discrète | Montagnac-Montpezat | ||
Modèle:Abréviation discrète Allemagne Modèle:Abréviation discrète | ||||
Modèle:Abréviation discrète | ||||
Saint-Martin-de-Brômes | Esparron-de-Verdon | Montagnac-Montpezat{{#if:| | ||
Enclave : }} |
Lieux-dits et hameaux
En plus du village, la commune comporte 2 hameaux :
- Saint-Antoine ;
- Puberclaire.
Urbanisme
Typologie
Allemagne-en-Provence est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), terres arables (35 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Transports
Voies routières
Allemagne-en-Provence est située le long de la RD 952 (ancienne route nationale 552), entre Gréoux-les-Bains et Riez.
Services autocars
Lignes régionales, réseau Zou !
Allemagne-en-Provence est desservie par une ligne EXPRESS<ref>Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud</ref> :
Ligne | Tracé |
---|---|
Modèle:Bus Zou/correspondance | Marseille ↔ Gréoux-les-Bains ↔ Allemagne-en-Provence ↔ Riez |
Lignes intercommunales
Le village est aussi desservi par une ligne intercommunale<ref>DLVA Mobilité</ref>
Ligne | Parcours |
---|---|
Modèle:Bus Trans'Agglo/correspondance | Puimoisson ↔ Riez ↔ Allemagne-en-Provence ↔ Saint-Martin-de-Brômes ↔ Gréoux-les-Bains ↔ Manosque |
Lignes scolaires
Des lignes de transports scolaires ont été mises en place pour rallier le collège de Riez ainsi que les lycées et collèges de Manosque. Ces lignes sont financées par la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon au travers du réseau Trans'Agglo. En plus des lignes existantes du réseau, d'autres ont été rajoutées.
Ligne | Parcours |
---|---|
Modèle:Bus Trans'Agglo/correspondance | Saint-Martin-de-Brômes ↔ Allemagne-en-Provence ↔ Riez |
Modèle:Bus Trans'Agglo/correspondance | Montagnac-Montpezat ↔ Allemagne-en-Provence |
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Riez auquel appartient Allemagne est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune d’Allemagne est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/>:
- feu de forêt,
- inondation (dans la vallée du Verdon),
- mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
La commune d’Allemagne est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La route départementale 952 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 1998 pour les risques d’inondation et de séisme<ref name="ppr"/>.
La commune a été l’objet d’un seul arrêté de catastrophe naturelle, en 1987 pour une coulée de boue<ref name="prim"/>.
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes dès 429, dans la Chronologie de Lérins<ref name="La Torre"/>. L’étymologie de ce lieu a suscité de nombreuses conjectures, notamment destinées à réfuter la présence d’Alamans dans la région. Ces théories sont aujourd’hui rejetées par les spécialistes depuis un demi-siècle. La forme ancienne Alamania, relevée en 1182, laisse peu de doutes, et indique une formation sur le nom de l’ethnie des Alamans (avec le suffixe -ia), et perpétue le souvenir d’une colonie de ce peuple (cf. Lètes), ou plutôt d’un poste militaire, installée avant les grandes invasions <ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>,<ref name="Fénié"/>,<ref name="blanchet18">Philippe Blanchet, Petit dictionnaire des lieux-dits en Provence, Montfaucon, Librairie contemporaine, 2003, Modèle:ISBN, Modèle:P.18.</ref>.
Parmi les hypothèses fantaisistes datant de la rivalité franco-allemande de la fin du Modèle:-s mini- et du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, faites pour nier un rapport entre le nom du village et la Germanie, on trouve celles d'une déesse romaine de la fertilité (Alemona)<ref>Le nom du village serait dérivé de Alemona</ref> vénérée par une garnison romaine installée sur le site de l'actuel château, ou que Armagnia (mauvaise graphie datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="La Torre"/>) vienne de area magna, « grande plaine de graviers »<ref name="La Torre"/>,<ref name="Audibert"/>,<ref name="libre"/>. Ces formes ne sont validées par aucune forme ancienne. En outre, il existe quelques homonymes, dont Allemagne (Calvados, Alemannia) ; Aumagne (Charente, Allamania 1290), etc.
La commune se nomme Alemanha de Provença en provençal selon la norme classique et Alemagno de Prouvènço selon la norme mistralienne.
Le lieu-dit la Moutte, proche de la RD 952 et à l’est du village, fait référence à une motte castrale aujourd’hui disparue. Notre-Dame, à l’ouest du village, sur la Modèle:Nobr, est lui aussi issu d’une motte qui possédait une chapelle<ref>Daniel Mouton, « Les fortifications de terre de la Provence médiévale : l’exemple du bassin de la Durance moyenne », Bastides, bories, hameaux. L’habitat dispersé en Provence, Actes des Modèle:2e d’histoire régionale de Mouans-Sartoux, 15 et 16 mars 1985, Mouans-Sartoux, Centre régional de documentation occitane, 1986, Modèle:P..</ref>.
Histoire
De la période de présence romaine datent quelques vestiges. Le site de Puberclaire a livré des restes de construction romaine en 1983<ref>Marc Gauthier, « Provence-Alpes-Côte d’Azur », Gallia, Tome 43, Modèle:N°2, 1985. Modèle:P.515.</ref>.
Moyen Âge
Vers l’an mille, il y avait deux châteaux sur le terroir de la commune, au Castellet et à la Moutte<ref name="An Mil"/>,<ref name="archeo-provence"/>. Les deux autres, Notre-Dame et Saint-Marc sont postérieurs.
La motte castrale de la Moutte est fortifiée une première fois dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : sur une plate-forme de 450 à Modèle:Unité, deux bâtiments d’habitation sont construits, dont un utilisant l’antique technique du murus gallicus. Ce bâtiment de Modèle:Unité est entouré d’une galerie sur pilotis sur deux côtés, l’autre fait environ Modèle:Unité. L’ensemble est incendié volontairement peu avant l’an 1000, afin de remblayer à nouveau la motte pour la surélever de Modèle:Unité environ<ref name="Archeo39"/>,<ref name="mouton">Daniel Mouton, « Genèse des premières fortifications provençales », Laboratoire d’archéologie médiévale et moderne en Méditerranée, consulté le 11 novembre 2013.</ref>. La seconde construction consiste en un seul bâtiment de Modèle:Unité, incendié vers 1010, lors d’une attaque<ref name="Mouton"/>. Le site de la Moutte est intéressant, car détruit par un incendie, il a permis la découverte de restes de tous les aliments consommés à l’époque, y compris de la pâte à pain<ref name="mouton"/>. Le château du Castellet est construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il est occupé par une compagnie de routiers à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avant d’être abandonné<ref name="mouton"/>. Enfin, le site de Notre-Dame est le castrum original de Saint-Martin-de-Brômes<ref name="mouton"/>.
La seigneurie d’Allemagne appartient aux Castellane du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}, puis aux Oraison<ref name="AHP"/>.
La seigneurie d'Allemagne entre dans les biens des Castellane en 1218 à l'occasion du mariage d'Agnès Sarda (ou Spata) avec Modèle:Souverain- de Castellane. La même année Agnès Spata accorde des franchises aux villageois. La seigneurie d’Allemagne est érigée en baronnie vers 1280<ref name="XVe"/>. En 1305, une petite communauté juive comptant deux feux était établie à Allemagne<ref name="baratier-demo70"/>.
Le Modèle:Date-, Boniface de Castellane, fils de Boniface, seigneur d'Allemagne et de Constance, fille d'Albert Blacacii, seigneur de Beaudinard, se maria<ref>Baron du Roure, Blacas, Modèle:P..</ref>.
Un petit château était construit sur un coteau au sud du village, Castelletum de Alamania. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il tombe entre les mains de bandits, les Chamisard, qui en font leur base d’opérations pour rançonner le voisinage. Pour y mettre un terme, les habitants de Riez se réunirent et chassèrent les Chamisard du châtelet, qu’ils démolirent par la suite. Un pacte de désistement du Modèle:Date- signé par Boniface de Castellane, seigneur d'Allemagne, précise que le seigneur du lieu abandonne ses poursuites contre la communauté de Riez pour la démolition du Castellet.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’ancienne communauté du Castellet, distincte d’Allemagne avant la crise du Modèle:-s mini- (Peste noire, guerre de Cent Ans) est réunie à celle d’Allemagne, car trop dépeuplée<ref name="AHP"/>.
C'est en 1440 qu'en vertu du testament de Modèle:Souverain- de Castellane, la baronnie d'Allemagne fut séparée des terres appartenant aux Castellane et attribuée au fils aîné du testateur, Antoine. Le fils de ce dernier, Modèle:Souverain-, lui succéda et épousa en 1472 Marguerite de Forbin.
Temps modernes
Le fils de Boniface X, François de Castellane-Allemagne, baron d'Allemagne, agrandit le château d’Allemagne et mourut le Modèle:Date-.
Leur fils Melchior de Castellane-Allemagne, baron d'Allemagne, ne se maria pas et légua ses biens à Nicolas Mas, son neveu, à condition qu’il porte son nom et ses armes. Chef du parti protestant, il fut tué en 1560 pendant les Guerres de religion, lors d’un combat sur sa terre. Il agrandit et embellit le château d’Allemagne.
En août 1586, le capitaine ligueur Hubert de Vins assiège le château d'Allemagne, où la baronne se trouve seule avec sa garnison commandée par le seigneur d'Espinouse. Elle résiste 16 jours donnant ainsi à son mari Nicolas Mas-Castellane le temps d'accourir avec l'armée protestante.
Celui-ci arrive début septembre avec l’appui de Lesdiguières, entouré des hommes des seigneurs d’Oraison, de Jerante-Senas, de Vintimilles-Tourves, de Forbin-Janson, et autres, tous ennemis de De Vins. Arrivé aux environs d'Allemagne, Lesdiguières s'empare des hauteurs et de tous les passages y aboutissant et manque de peu l’encerclement des troupes ligueuses<ref>Un tableau représentant cette bataille est visible dans la salle Lesdiguières du musée de la Révolution française.</ref>. De Vins abandonne alors la tranchée qui durait depuis 16 jours, et se range en bataille sur le coteau de Saint-Marc. Le combat s'engage, le Modèle:Date-. Le baron d'Allemagne engage l’action à la tête des volontaires. Les Ligueurs réussissent à s’ouvrir un passage vers Riez où ils s’abritent, poursuivis par les huguenots. Un des derniers coups d’arquebuse frappe le baron d’Allemagne à la tête et le tue sur le pont de son château (Modèle:Date-)<ref name="XVe17"/>. Sa veuve, Jeanne de Grasse, préside à ses funérailles et fait exécuter sur sa tombe onze prisonniers catholiques. C’est néanmoins une importante victoire protestante : les Ligueurs perdent 900<ref name="XVe18"/> à Modèle:Nombre (tués, blessés et prisonniers) et 18 drapeaux<ref name="Cru"/> sur 22 qu'ils avaient. La plus grande partie des prisonniers sont égorgés à la nouvelle de la mort du baron d'Allemagne. Douze autres sont encore exécutés le lendemain sur sa tombe.
Alexandre du Mas de Castellane-Allemagne, baron d'Allemagne (1583-1612), fils de Nicolas, avait épousé en 1610, Marthe d’Oraison. En 1612 Alexandre du Mas, ayant eu une querelle avec Annibal de Forbin, seigneur de La Roque, un duel s’ensuivit. Les deux duellistes se mirent dos à dos, se lièrent le bras et en se retournant se frappèrent mortellement. Leurs biens furent saisis par la reine régente, qui donna ceux d’Alexandre à son frère Jean Louis qui les remit à sa nièce Gabrielle du Mas que ruinait la confiscation. Sans postérité de son mariage avec Antoine de Villeneuve, marquis des Arcs, elle testa en faveur de son cousin André d’Oraison.
Marthe d’Oraison est la fondatrice du couvent des capucins de Marseille dont elle prit l’habit sans prononcer les vœux à la mort de son mari. Elle se consacra ensuite au service des pauvres à l’Hôtel Dieu de Paris où elle mourut en 1637 et fut enterrée dans le cloître des capucins Saint-Honoré.
André d’Oraison (cousin issu de germain de Gabrielle du Mas), marquis d’Oraison, baron d'Allemagne à la mort de Gabrielle du Mas de Castellane-Allemagne, épousa Gabrielle de Gianni La Roche. Ils eurent trois enfants dont Madeleine qui épousa en 1699 Jacques Louis d’Ancezune, .
Le Modèle:Date-, elle cède à Jean-Baptiste de Varages, secrétaire du roi près la Cour des comptes de Marseille depuis le Modèle:Date-, la baronnie d'Allemagne pour la somme de Modèle:Nombre.
Pendant la Révolution, Joseph François de Varages, baron d'Allemagne, officier du régiment d'Angoumois, aide de camp du général de Villeneuve, est blessé à Toulon en défendant la ville du côté royaliste en 1793 (voir siège de Toulon). Puis il émigre et ses biens sont déclarés biens nationaux. Il ne rentre en France, ruiné, qu'à la Restauration.
Avec son fils Alexandre de Varages, baron d'Allemagne (1815-1891), s'éteignit à Aix-en-Provence la branche de Varages-Allemagne. Il testa en faveur de Paul d'Allemagne, petit-fils du général de division Claude d'Allemagne, déjà baron d’Empire, qui, de ce fait, reprit les armes des Varages-Allemagne (d’azur à deux lions affrontés d’or soutenant une étoile du même)
Révolution française
La société patriotique de la commune y est créée pendant l’été 1792<ref name="club"/>. En 1793, le château est désigné comme pouvant être détruit, mais échappe à la démolition<ref name="Collier243"/>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Dans la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’industrie de la faïence est prospère à Allemagne, et le reste jusque dans les années 1820. Son style imitait les faïences de Moustiers-Sainte-Marie<ref name="Collier510"/>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 14 habitants d’Allemagne sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, Allemagne se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants, ne concerne pas Allemagne<ref name="labadie16"/>. En revanche, la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, est appliquée par la municipalité<ref name="labadie18"/>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1930, la coopérative construit une distillerie de plantes à parfum<ref name="coop"/>.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Allemagne et occupait plusieurs dizaines d’hectares. Le vin produit était destiné à l’autoconsommation et à la vente sur les marchés régionaux. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s'élevait à 220 personnes, dont 29 chômeurs <ref name="insee-dossier-local5"/> (43 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont très majoritairement salariés (75 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (67,5 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>. Les services et l'administration fournissent la majorité des emplois (55,6 %), suivis par l'industrie et la construction avec 40 % des actifs de la commune fin 2010. L’agriculture employait 2 personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Au Modèle:Date-, les établissements actifs dans la commune sont principalement des commerces et des services (30 des 71 établissements), puis les entreprises du secteur industriel (10), avec les exploitations agricoles (19)<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 19 établissements différents<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est resté stable dans les années 2000, à 16, les grandes cultures passant de 7 à 10 exploitations, et le nombre d’élevages ovins augmentant à 4. Les autres exploitations pratiquent la polyculture et l’élevage hors-sol. Dans le même temps, les exploitations spécialisées dans le maraîchage ont disparu<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmenté, passant de 743 à 1342 ha<ref name="exploitations-insee"/>. Dans les années 2000, la SAU a régressé à 1176 ha, mais reste à un niveau beaucoup plus élevé qu’en 1988. Les grandes cultures occupent plus de la moitié de l’espace (650 ha, stable sur dix ans), le reste étant essentiellement consacré à l’élevage (476 ha en 2010)<ref name="otex"/>. Parmi les éleveurs, se trouve un élevage géant de brebis, occupant Modèle:Unité (sur plusieurs communes) et comptant Modèle:Unité<ref>Laure Gareta, « La Confédération paysanne interpelle la Safer pour empêcher l'extension d'une exploitation », La Provence, 11 février 2014, Modèle:P.3.</ref>.
La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée. Le terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des Modèle:Unité. L’oliveraie communale n’occupait donc que quelques dizaines d’hectares en complantation. Après une période de régression, elle compte moins de Modèle:Unité<ref name="reparaz-medit109-58"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 18 établissements différents, employant un total de 18 salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Activités de service
En 2009, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait 30 établissements (avec 9 emplois salariés), auxquels s'ajoutent les 4 établissements administratifs et de services publics (salariant 16 personnes)<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et 5 touristes accueillis pour un habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, malgré une capacité d'hébergement limitée<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d'hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- 1 hôtel<ref name="atlas-hébergement11"/> (classé deux étoiles<ref name="atlas-hébergement16"/>), de 10 chambres<ref name="insee-dossier-local17"/> ;
- quelques meublés<ref name="atlas-hébergement32"/> et chambre d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38"/> ;
- mais aucun camping ni hébergement collectif selon l’Atlas de l’hébergement.
Les résidences secondaires offrent par contre une capacité d’hébergement importante, avec 168 logements (soit 38,4 % des logements de la commune)<ref name="insee-dossier-local17"/>.
La maison des produits du terroir propose une gamme variée des productions locales. Elle a été fondée par une trentaine d'agriculteurs, artisans et artistes de la basse vallée du Verdon. Ils exposent leurs produits : huile d’olive, confitures, miel, biscuits, pâtés, vins, fromage de chèvre, bijoux, couteaux, vêtements, cuir, grès, faïence, pâteries vernissées, santons, essence de lavande, etc.<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.
Politique et administration
Intercommunalité
Allemagne-en-Provence fait partie :
- de 2009 à 2013, de la communauté de communes Luberon Durance Verdon ;
- depuis le Modèle:Date, de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.
Municipalité
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel
Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Enseignement
La commune est dotée d’une école maternelle<ref name="ecole"/>.
Tendances politiques
Budget et fiscalité
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 9,23 % | 0,00 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 27,47 % | 0,00 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 65,69 % | 0,00 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 20,84 % | 0,00 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable. La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale).
Environnement et recyclage
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la Durance Luberon Verdon.
Démographie
Modèle:Article connexe Les habitants sont nommés les Allemagniens<ref name="tresor"/>.
En Modèle:Population de France/dernière année Infobox, la commune d’Allemagne-en-Provence comptait Modèle:Population de France/dernière pop habitants. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016 pour Allemagne-en-Provence). Les autres chiffres sont des estimations.
Modèle:Population de France/tableau
L’histoire démographique d’Allemagne-en-Provence est marquée par une période d’« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1841. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de perte de population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes de Haute- Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.287.</ref>. Le mouvement de perte se poursuit jusqu’aux années 1970. Depuis, la population est sur une pente ascendante rapide, et rejoint les 70 % de son maximum.
Modèle:Population de France/graphique
Lieux et monuments
Architecture civile
Dans le village, à l’angle d’une place, maison de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle-début du Modèle:-s mini-, avec porte dotée de pilastres à impostes de style toscan, et tour sur la rue<ref name="Collier361"/>.
Deux maisons possèdent des escaliers dont la balustrade est travaillée en gypserie<ref name="Chaffaut"/>.
Châteaux d’Allemagne
Trois châteaux sur motte sont présents sur la commune : la motte de la Moutto, la motte Notre-Dame, la motte Saint-Marc.
Le château, monument historique classé par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>, est composé :
- d’une partie médiévale à l’est (donjon fin Modèle:-s mini-<ref name="Collier252"/>) ;
- d’une partie Renaissance (Modèle:-s mini-), souvent modifiée ;
- d’un parc, site classé<ref name="diren"/>.
Il sert de refuge à la famille des Castellane au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Le château et son histoire</ref>, quand le comte [[Charles II de Naples|Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Provence]] confisque les fiefs de Boniface V. Boniface X fait construire le logis Renaissance (aile nord-sud), achevé par son fils vers 1545 (aile est-ouest). Jeanne de Grasse y ajoute la cheminée de la salle principale, ornée de gypseries, de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour Serge Panarotto<ref name="Panarotto"/>, ou du début du suivant pour la comtesse du Chaffaut<ref name="gypseries14"/>. Elle est ornée de statues en ronde-bosse, encadrant un fronton, le tout surmonté d’une frise finement ouvragée. La source d’inspiration est antique<ref name="gypseries14-18"/>. La partie médiévale qui subsiste date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le sommet ayant été fortement restauré à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier251"/>.
Il est orné de nombreuses gypseries, dont une cheminée monumentale encadrée de deux personnages mythologiques, dans la grande salle (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Collier497"/>. Dans une niche au-dessus du balcon de la tour du château se trouve une petite statue d'une déesse enceinte.
Le château a servi de colonie de vacances du syndicat des confiseurs d’Apt au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les parties construites sont classées monument historique<ref name="merimee-chateau"/>. Le parc d'un demi-hectare qui l'entoure, orné de plantations de platanes, tilleuls, marronniers et cyprès, est un site classé depuis 1942<ref name="diren"/>.
Architecture religieuse
L’église est placée sous le vocable et le patronage de saint Marc<ref>Le soutien de la Fondation du patrimoine à la restauration de l'église</ref>. Une église de ce nom existait déjà au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sa construction actuelle n’est pas antérieure à 1550, selon l’Atlas historique de Provence<ref name="AHP"/>. La nef nord, romane, remaniée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier168"/>, est liée par de grandes arcades à la nef sud, plus récente. La façade est du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le chevet est plat<ref name="Collier76"/>. Son clocher, son chœur roman, sont du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier117"/>.
Elle possède deux tableaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle :
- un Rosaire avec les quinze mystères de la Vierge (douloureux, glorieux, joyeux)<ref>Modèle:Base Palissy tableau : Donation du rosaire</ref> ,<ref>Modèle:Base Palissy tableau : Donation du rosaire avec les mystères de la vie du Christ</ref> ;
- une Annonciation de style antérieur au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, peut-être issue d’un atelier d’un grand maître<ref name="XVe15"/>,<ref>Modèle:Base Palissy tableau et son cadre : Annonciation</ref>.
Le tabernacle remonte, en partie, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier471"/>.
La chapelle Saint-Marc est construite sur l’avancée du Vaugiscle, qui domine le village de plus de Modèle:Unité. Elle a connu au moins quatre états successifs, et la saint-Marc (le Modèle:Date-) est l’occasion d’un pèlerinage<ref name="archeo-provence"/>.
D’autres chapelles ont existé<ref>Allemagne-en-Provence</ref> mais ont disparu : les chapelles Notre-Dame-de-la-Colle, Saint-Pierre, aux {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX
}}, la chapelle Saint-Éloi sur la route de Saint-Martin-de-Brômes (où l’on faisait bénir les chevaux le 24 juin), et l’église du Castellet n’est signalée qu’au Moyen Âge<ref name="archeo-provence"/>.
Monument commémoratifs<ref>Monument aux morts de la guerre de 1939-1945</ref>,<ref>Monument aux Morts 1939-1945, Monument aux Morts 1914-1918</ref>.
Vie locale
Cultes
Environnement
Sports
Santé
Transports en commun
La commune d'Allemagne-en-Provence est desservie par la ligne de bus qui relie Riez à Manosque<ref>horaires de bs Riez-Manosque</ref>. Une connexion est faite à Manosque à la gare SNCF de Manosque-Gréoux-les-Bains et la gare routière. Il existe aussi un service d'autocars LER - autocars SUMIAN entre Riez et Marseille par Allemagne-en-Provence, Gréoux, Vinon et Aix-en-Provence (3 services par jour sauf le dimanche).
Personnalités liées à la commune
- Nicolas Mas-Castellane (?-1586), dit le baron d’Allemagne, capitaine protestant
- François Charles Bouche (1736-1794), député d’Aix aux États généraux de 1789
- Prosper Allemand (1815-1902), condamné au bagne de Toulon pour avoir résisté au coup d'État du 2 décembre 1851, député de 1871 à 1881<ref>Pierre Allemand</ref>
Notes et Références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Allemagne-en-Provence, par Daniel Thiery
- Jean-Joseph-Maxime Féraud, Histoire, géographie et statistique du département des Basses-Alpes. Nyons, Chantemerle éditeur 1972. Réimpression de l'édition définitive de Digne, 1861
- Laurence Brucelle, Provence. Châteaux connus et méconnus, Éditions ARCOL, Pourrières, 1998 Modèle:ISBN
- Daniel Mouton (directeur), La Moutte d'Allemagne-en-Provence, un castrum précoce du Moyen Âge central, Arles, Aix-en-Provence, Errance/Centre Camille Jullian, 2015, 172 pages.
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
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Articles connexes
- Huile d'olive de Provence AOC
- Famille d'Allemagne
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Allemagne-en-Provence sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune