Deuxième plus grande ville du parc naturel régional du Livradois-Forez derrière Thiers, Ambert est connue pour sa gastronomie locale notamment avec la fourme d'Ambert autrefois produite dans les jasseries du Forez en période d'estive. En son centre-ville constitué en partie de maison à colombages médiévales trône une mairie à l'architecture circulaire, la seule « mairie ronde » d'Europe.
Anciennement nommée Ambert-la-campagne, cette petite ville d'Auvergne attire également les visiteurs pour ses randonnées, ses musées thématiques et ses environs verdoyants.
La commune est située dans le sud-est du département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle faisait partie de l'ancienne région administrative de l'Auvergne.
Aubignat, la Barge, la Baratte, Beauvialle, la Bégonie, la Besseyre, Bioras, Boisseyre, les Bordes, la Borie, Bost, les Bracons, la Brugerette, les Bruyères, les Bruyères de Chanabert, Les Bruyères de Châtelet, Bunangues, les Caires, le Champ de la Jarrige, le Champ de Clure, Chanabert, la Chardie, Châtelet, Chaudabris, les Chaux, Cleurettes, la Collange, la Combe, Combrias, Combris, le Cros de Dore, le Cros de Montgolfier, Daragon, Étagnon, le Faveyrie, la Fougedoire, le Fournet, la Garde, la Gerle, Germanangues, Gonlaud, Goyes, le Grand Cheix, Grandsaigne, Gratarelles, Ladrye, Ligonne, Longechaud, les Loyes, Magnarot, Marcheval, le Mareynat, le Mas de la Farge, la Masse, Maufre, Meydat, le Monteix, le Montel, Montgolfier, Moulin de la Sagne, le Moulin du Lac, la Murette, Nouara, Paneton, Pellegrole, les Perriers de Valeyre, la Planche, Pomeyrolles, Pont de Chauttes, Pouteyre, le Poyet Marraud, le Poyet Valentin, Pradelles, Reveret, la Ribbe Basse, Richard de Bas, la Rodarie, la Roche, Rodde, la Sagne, Saint-Pardoux, Saint-Pierre, Saint-Roch, Chez le Soldat, Terre Rouge, la Tolle, Valeyre, la Vaure, les Vergnes sous Goye, la Vernadelle, Viallis, Villeneuve, le grand Vimal, le petit Vimal, les Virands, la Visseyre, Zol<ref group="Note">Chez le soldat est appelé ainsi car un garçon de cette maison se faisait payer pour d'autres garçons durant leurs temps d'appelés militaires ; Zol était anciennement appelé Dapzol ou Apzol ; Beauvialle était anciennement appelé Bostvial = le vieil bois.</ref>.
La commune est traversée, en dehors de la zone urbanisée, par le cours de la Dore, affluent de l'Allier. Le ruisseau de Valeyre et le ruisseau du Cros traversent également la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ambert dispose aussi d'un plan d'eau à l'ouest du centre-ville.
Climat
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1993 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Modèle:Climat
Ambert possède une gare sur la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Darsac qui n'est plus exploitée par la SNCF depuis le milieu des années 1980. La ligne est toutefois empruntée par les trains de l’association AGRIVAP qui assurent des circulations touristiques entre Ambert et La Chaise-Dieu pendant la haute saison<ref name="agrivap" />.
Le graben d'Ambert-Arlanc est un fossé d'effondrement du Massif central qui fait partie d'un système plus vaste, le rift ouest-européen, ensemble de grabens qui traverse l'Europe occidentale. Ces fossés orientés SSO-NNE se sont formés durant le Cénozoïque à l'avant de la chaîne alpine qui est spatialement et temporellement connectée au rift, une grande partie des grabens étant disposés concentriquement autour du front alpin. Au cours de ce rifting lent, les trois grands fossés parallèles du Massif central (le fossé de la Limagne, le fossé de Roanne-Montbrison et le fossé de la Bresse) et le bassin d'Ambert sont envahis par un lac alimenté par un système d'écoulement fluviatile ou torrentiel d'escarpements de failles bordières<ref>Modèle:Article.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (48,2 %), prairies (36,5 %), zones urbanisées (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
L'ouvrage collectif Ambert et son église : 1471-1971<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> avançait, en 1971, dans le premier article du recueil, signé M. Tartas et intitulé « Le Pays d'Ambert », l'origine celtique, voire gauloise, du nom « Ambert », dérivé selon l'auteur d'une variante « Ambertitus » dans laquelle importerait le suffixe « -rito » ou « -ritu », qui signifierait « le gué fréquenté ».
Dans son Guide de l'Auvergne mystérieuse<ref name="ALP">Modèle:Ouvrage, rééditions diverses.</ref>, Annette Lauras-Pourrat (fille d'Henri Pourrat), reprenait cette hypothèse et rapportait que le nom d'Ambert dériverait d'Amberitus qui aurait signifié, à l'époque gallo-romaine, le gué sur la rivière (la Dore).
Cette hypothèse est à rapprocher des éléments indiqués par Xavier Delamarre dans son Dictionnaire de la langue gauloise<ref>Modèle:Ouvrage.Modèle:Commentaire biblio.</ref>. Ce dictionnaire donne comme équivalent, pour le mot gaulois « ambe », le mot « rivière », et pour le mot gaulois « ritus », le mot « gué », ce qui validerait l'expression « gué de la rivière ». Cette hypothèse était également avancée par l'anthroponymiste et toponymiste Marie-Thérèse Morlet, dans son Dictionnaire étymologique des noms de famille<ref>Modèle:Ouvrage.Modèle:Commentaire biblio.</ref>. Jacques Lacroix confirme également l'idée d'un gué sur une rivière en langue gauloise<ref>Modèle:Article</ref>.
Selon Ernest Nègre, Ambert proviendrait par contre du nom de personne germanique romanisée Ambertus : Ambert en 1095<ref>Modèle:TGF2.</ref>.
Selon une thèse non attribuée citée par Annette Lauras-Pourrat<ref name="ALP" />, les Ambertois pourraient être Modèle:Citation, ajoutant que ce nom pourrait être associé à Modèle:Citation (par les montagnes).
La ville fut une baronnie, chef-lieu du Livradois. Elle était du diocèse de Saint-Flour, de l'intendance de Riom, élection d'Issoire, et siège d'une maréchaussée. Elle jouissait d'une charte de privilèges datée de juillet 1239 et octroyée par Guillaume de Bassie, seigneur de Livradois<ref name=":0">Expilly, Dict. des Gaules et de la France (1762), to 1 p 135-136</ref>.
Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le bourg d'Ambert était morcelé en trois quartiers spécifiques, correspondant à une division ternaire de la société : un quartier marchand, un quartier ecclésiastique et monastique, et un quartier « seigneurial ». Ils sont réunis à la construction de l'enceinte fortifiée dite des 19 tours (aujourd'hui disparue).
La commanderie de Ligonne des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem est marquée comme telle sur les cartes de Cassini. Elle était à l'origine composée, en plus de la maison du commandeur, d'une chapelle et d'un vaste domaine terrien. Le commandeur de Ligonnes percevait le cens<ref name="Niepce299">Léopold Niepce, Le grand-prieuré d'Auvergne, Ordre de Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Lyon, Henri Georg, 1883, p. 299</ref>. Elle deviendra par la suite un membre de la commanderie de Courtesserre au sein du grand prieuré d'Auvergne avec les commanderies de Tallende, de Vivic, de Chantadu, de Chambon, de Saint-Jean de Billon et de Ferreyrol<ref name="Niepce299"/>,<ref>Archives nationales K. 49. 6. no 4. Modèle:16e peau, Lettre de M. Augustin Chassaing du 10 janvier 1883.</ref>,<ref>Département du Rhône, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, série H.1. Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle in-foliot, papier, 3 et 429 feuillets, p. 1</ref>.
Les papetiers d'Ambert
Les origines de la papeterie livradoise datent de la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon les historiens<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; une étude complète a été réalisée dans un ouvrage de Michel Boy et Jean-Louis Boithias.
Pendant trois siècles, cette industrie du papier a prospéré, les maîtres-papetiers d'Ambert fabriquaient du papier d'excellente qualité qu'ils vendaient aux imprimeurs de Lyon puis à Paris. Les premiers tirages de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert, furent imprimés en 1751 sur du papier d'Ambert<ref name="Boy-Boithias-206" />. On y produisait aussi des cartes à jouer<ref name=":0" />.
Plusieurs familles de papetiers faisaient tourner les moulins qui ont gardé leurs noms dans les trois vallées de La Forie, Valeyre et Chadernolles.
Modèle:Jumelage, jumelage « fromager ». À noter que les comités de jumelage ne l'ont sans doute pas fait exprèsModèle:Pertinence contestée : les latitudes des deux villes sont quasiment identiques, Gorgonzola se trouve seulement 2 minutes d'arc plus au sud.
Les élèves commencent leur scolarité à l'école maternelle Les Copains puis à l'école élémentaire Henri-Pourrat. Ils la poursuivent au collège Jules-Romains, situé dans la commune<ref name="educ">Modèle:Lien web.</ref> et géré par le conseil départemental du Puy-de-Dôme.
Il existe un lycée polyvalent (Blaise-Pascal), assurant les filières générales et professionnelles (dont des CAP sous statut scolaire ou par voie d'apprentissage)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les élèves choisissant l'enseignement privé commencent à l'école primaire Saint-Joseph, puis au collège du même nom<ref name="educ" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Animations
Médiathèque Alexandre-Vialatte.
Chaque année depuis 1988, la cyclosportive Les Copains a lieu à Ambert et dans sa région en juin ; le départ se déroule au « coin » de sa mairie (ronde). La maison du vélo héberge le vélo club ambertois et le cyclo club les copains
Chaque année en juillet depuis 1989, le World Festival Ambert propose pendant presque une semaine un festival de musiques et danses du mondes. Il s'appelait précédemment La ronde des copains du Monde et s'est progressivement ouvert aux musiques actuelles.
Les Fourmofolies est un évènement en août fêtant la fourme d'Ambert et les fromages AOP d'Auvergne. Biennal de 1997 à 2015, puis annuel, l'événement a été remplacé à cause de la pandémie de COVID-19 par des Petites Fourmos<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Gare d'Ambert de la ligne touristique du Livradois-Forez, exploitée par Agrivap les trains de la découverte, en saison<ref name="agrivap">Site agrivap.fr, infos pratiques : Ambert lire (consulté le 2 août 2013).</ref>.
Depuis 2008, la manifestation « Ambert côté jardin » se déroule en avril. Elle propose de faire découvrir le patrimoine jardiné de la ville avec un regard sur le développement durable.
Le Centre Culturel Le Bief - Programmation culturelle.
Filière bois, fromage (fourme d'Ambert), tourisme, fabrication de tresses et câbles.
Indissociable du bassin d'Ambert, le groupe familial Omerin, a été créé il y a plus d'un siècle (entreprise artisanale de lacets). Il est aujourd'hui un important acteur économique de la région Auvergne ainsi que le premier fabricant français de fils et câbles de sécurité incendie, le premier fabricant mondial de fils et câbles isolés silicone<ref>Modèle:Article.</ref> et de fils et câbles pour conditions extrêmes (hautes et basses températures<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
La paroisse Saint-Jean-François Régis s'étend sur quarante communes. Elle est dirigée par le Père Alain Croze, accompagné par le Père Bernard N'Dour prêtre coopérateur puis par le Père Philippe Nahan prêtre intervenant et aumônier des dominicaines. Il existe un couvent des Sœurs dominicaines situé sur la commune d'Ambert.
Mairie ronde, à l'origine Halle aux grains, construite en 1816 pour libérer la nef de l'église où se faisait le commerce des céréales depuis la Révolution. En 1823 est décidée une extension verticale de l'édifice, pour héberger certains services (salle du Conseil, Contributions indirectes). Dans le film éponyme, les Copains se donnent rendez-vous au milieu de la façade de la mairie qui, ronde, n'en possède pas, ce qui donne lieu à quelques gags.
Mus'énergie, « le musée de la force motrice et de l’énergie au service de l’homme », anciennement « Musée de la machine agricole et à vapeur » (créé par l'association AGRIVAP).
Maison de la fourme d'Ambert<ref>Modèle:Lien web.</ref> et des fromages, gérée par l'association Fromage et patrimoine.
Manufacture d'images, regroupant, juste à côté de la Maison de la fourme d'Ambert, les bureaux de Centre culturel Le Bief, des ateliers de typographie, de sérigraphie, de gravure et de lithographie, une arthothèque, une salle d'exposition et un atelier de façonnage, et des locaux mutualisés avec la Maison de la fourme.
Proche de la ville se trouve l'École 1900 qui présente une rétrospective de l'école de la Troisième République<ref>Site du musée de l'École 1900.</ref>. Elle illustre aussi l'histoire d'une époque et d'une région avec ses coutumes.
Le fromage appelé la fourme d'Ambert, AOC depuis 1972 (fourme d'Ambert et de Montbrison) et 2002 (fourme d'Ambert).
Ambert dans la littérature et au cinéma
Ambert est, avec Issoire, l'une des deux sous-préfectures victimes des canulars arbitraires et anarchisants des sept héros des Copains, roman de Jules Romains paru en 1913. Le choix s'était porté sur ces deux villes car, sur une carte de France, elles lorgnaient d'un mauvais œil les sept amis. Yves Robert en tira en 1964 un film du même nom (Les Copains), dont la musique fut le célèbre titre de Georges Brassens, Les Copains d'abord. Les copains décident de s'y donner rendez-vous devant la façade de la mairie, chose difficile puisque la mairie est… ronde.
Le réalisateur français Claude Berri réalisa en 1990 une partie du tournage du film Uranus dans la ville d'Ambert.
Une partie de la commune est classée et protégée par le réseau européen de protection de la faune et de la flore, le réseau Natura 2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pierre Pourrat (1758-1835), sous-préfet (1800-1814 et 1830-1834), maire (1818-1826), conseiller général (1818-1830) et député (1821-1824) d'Ambert, à l'origine de la mairie ronde pour rappeler la forme de la fourme d'Ambert.
Jeanne Lichnerowicz, dite Claude Dravaine, (1888-1957), écrivain-romancière originaire d'Ambert. C'est sous son nom de plume qu'elle écrivit l'histoire de ses ancêtres papetiers, dans son ouvrage Nouara, Chroniques d'un antique village papetier (1927). Situé au-dessus du village de Valeyre, Nouara fut l'une des plus grosses fabriques de papier des trois vallées papetières autour d'Ambert au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le moulin<ref>Blog du moulin de Nouara.</ref> est encore en grande partie visible de nos jours ; il est situé sur le Sentier des papetiers.
Antoine Sylvère (1888-1963), auteur de Toinou et de Le légionnaire Flutsch. Il a pris une part active dans un réseau de résistance lors de la Seconde Guerre mondiale ; il a participé à la libération de Montauban. Son fils est mort en Modèle:Date-. Sa belle-fille a été déportée et est morte à Ravensbrück.
Alexandre Vialatte (1901-1971), chroniqueur et écrivain, Ambertois d'adoption, mais issu de familles ancrées dans le terroir du Livradois.