Antoine Prost

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Antoine Prost, né le Modèle:Date de naissance à Lons-le-Saunier (Jura), est un historien, universitaire, ancien homme politique et ex-syndicaliste français.

Spécialiste de l'histoire sociale, de l'histoire de l'éducation et de la Première Guerre mondiale, il a été engagé au sein du SGEN et la CFDT de 1960 à 1977, été conseiller spécial de Michel Rocard de 1988 à 1990, puis de 1989 à 2001 adjoint à l'urbanisme au maire socialiste d'Orléans.

Biographie

Formation

Antoine Prost suit une formation classique : khâgne au lycée du Parc à Lyon, École normale supérieure et agrégation d'histoire (1957)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il soutient sa thèse d'État en 1975 : Les Anciens Combattants et la société française (1914-1939).

Carrière professionnelle

Il débute comme professeur au lycée Pothier à Orléans, avant de devenir assistant, puis maître-assistant à la Sorbonne, professeur à l'université d'Orléans (1969-1979), puis à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne (1979-1998).

Il dirige un temps le Centre de recherches sur l'histoire des mouvements sociaux et du syndicalisme, devenu le [[Centre d'histoire sociale des mondes contemporains|Centre d'histoire sociale du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle]]. Il est président de l'association Le Mouvement social (qui édite la revue du même nom)Modèle:Quand et de l'Association des amis du Maitron (2005-2012).

Depuis 2012, il est membre du Comité pour l'histoire préfectorale<ref>Modèle:Lien web.</ref> et préside le Conseil scientifique de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est membre du conseil d'administration de l'université d'Orléans. Il préside également le Conseil scientifique du Mémorial de Verdun<ref>Modèle:Lien web.</ref> ainsi que le comité historique et pédagogique de la Fondation de la Résistance.

Engagement syndical

Antoine Prost est président de la Fédération française des étudiants catholiques de 1955 à 1956. Hostile au communisme et favorable à la constitution d'une centrale syndicale ouvrière concurrente à la CGT à travers la transformation de la CFTC, il adhère au SGEN à partir de 1960, dont il devient ensuite l'un des responsables nationaux en intégrant le bureau national de 1962 à 1970<ref name="M. Antoine Prost en tête de la hiérarchie à Matignon">Modèle:Article</ref>. À ce titre, il est l'un des animateurs de la commission socio-pédagogique du syndicat jusqu'en 1970<ref name=":0">Modèle:Chapitre</ref>.

Par la suite, il reste membre du syndicat jusqu'en 1977, date à laquelle il en démissionne pour défendre sa candidature individuelle lors des des élections au Comité consultatif des Universités, tout en restant proche de la CFDT<ref name=":0" />.

Engagement politique

Proche des idées de centre-gauche de Pierre Mendès-France, il soutient ensuite la deuxième gauche de Michel Rocard. À ce titre, il anime avec le membre du PSU Michel de la Fournière le Groupe d’études municipales de l’agglomération orléanaise<ref name=":0" />, proche de la gauche locale, qui anime des comités de défense du cadre de vie dans les quartiers de la ville<ref name="M. Antoine Prost en tête de la hiérarchie à Matignon" />.

En 1981, il remit au Président François Mitterrand le rapport Prost sur les lycées.

En 1982, il est missionné par le ministre de l'Éducation nationale Alain Savary de présider un groupe de travail sur les lycées. Celui-ci organise une consultation nationale dans ces établissements du secondaire qui aboutit, en novembre 1983, sur la publication d'un rapport intitulé "Les lycéens et leurs études au seuil du vingt et unième siècle". Ce dernier prône notamment la diminution des horaires de cours pour les élèves, l'amélioration de l'aide au travail individuel, la réforme du baccalauréat, et la mise en place de contrats avec les lycéens pour effectuer des bilans réguliers<ref>Modèle:Article</ref>.

Du 17 mai 1988 au 26 septembre 1990, il est chargé de mission auprès du Premier ministre Michel Rocard pour les questions d'éducation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Malgré ses nombreuses activités à Paris, Antoine Prost se veut résolument « provincial ». Il réside à Orléans, ville dont, de 1989 à 2001, il est adjoint délégué à l’urbanisme au maire Jean-Pierre Sueur (Parti socialiste), au sein d'une majorité de gauche plurielle sans le Parti communiste.

En 2012, il a notamment dénoncé le passage à la semaine de 4 jours dans le primaire et soutenu le retour à une semaine de 4 jours et demi<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2013, Antoine Prost remet un rapport au ministre délégué aux anciens combattants, Kader Arif, concernant les conditions de réhabilitation des soldats fusillés pour l'exemple. Le chef de l'État François Hollande devait s'appuyer sur ce document afin de prendre une décision<ref>Guerre de 14-18: Réhabiliter les fusillés pour l'exemple 20minutes, 1 octobre 2013.</ref> mais ne tranchera finalement pas, repoussant le débat à l'occasion du centenaire de 2018<ref>Réhabilitation des Fusillés pour l’Exemple : où en est-on ? Association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Alain Desjardin, octobre 2015.</ref>,<ref>14-18 : la bataille pour la réhabilitation des fusillés de la Grande Guerre. TV5monde, 04 mars 2018, mis à jour le 9 novembre 2018.</ref>.

En 2015, il soutient la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem<ref>Enseignement de l’histoire au collège : halte aux mensonges et aux fantasmes !, lemonde.fr, 14 mai 2015</ref>. Il s'insurge notamment contre ce qui serait la « nostalgie élitiste » des opposants à la réforme<ref>Modèle:Article</ref>.

Travaux historiques

Antoine Prost est un historien de la société française au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à travers notamment l'étude des groupes sociaux, des institutions et des mentalités.

Spécialiste des questions d'éducation, il collabore à plusieurs reprises à la définition des politiques d'éducation depuis 1964. Modèle:Ref nec<ref>Antoine Prost, Vocabulaire des proclamations électorales de 1881, 1885 et 1889, Paris, PUF, 1974.</ref>.

Mesurer, comprendre, et le travail d'historien

Dans une interview donnée au journal Le Monde concernant la guerre de 14-18, Antoine Prost déclare, en opposition avec une volonté de méthodologie précise, que les chiffres ne sont pas une donnée importante pour donner un aperçu de la situation : « Pas besoin de chiffres pour démontrer l’ampleur du massacre »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En revanche, il a toujours insisté sur l'importance de mesurer quantitativement les éléments dans le cadre d'un travail d'historien : « L'histoire sociale suppose des chiffres »<ref>Education. La Fabrique de l'Histoire, France Culture, émission du 7 janvier 2013.</ref>.

Publications

  • La Révolution scolaire, 1963 (coécrit avec Jacques Natanson).
  • La CGT à l'époque du Front populaire (1934-1939), Paris, A. Colin, 1964 (thèse de Modèle:3e).
  • L'Enseignement en France (1800-1967), Paris, A. Colin, Modèle:Coll., 1968.
  • Le Vocabulaire des proclamations électorales, 1881, 1885, 1889, Paris, PUF, Publications de la Sorbonne, 1974.
  • Les Anciens Combattants et la société française (1914-1939), Paris, Presses de la FNSP, 3 vol., 1977 (thèse d'État).
  • Les Anciens Combattants 1914-1940, Paris, Gallimard-Julliard, Paris, coll. « Archives », 1977, 247 p.
  • Les lycées et leurs études au seuil du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Rapport du groupe de travail national sur les seconds cycles, Paris, Ministère de l'éducation nationale, 1983
  • Éloge des pédagogues, Paris, Éditions du Seuil, Modèle:Coll., 1985, 244 p.
  • L'enseignement s'est-il démocratisé ?, Les élèves des lycées et collèges de l'agglomération d'Orléans de 1945 à 1980, Paris, PUF, « coll. Sociologies », 1986, Modèle:2e éd. augmentée 1992, 206 puis 227 p.
  • Éducation, société et politiques. Une histoire de l'enseignement en France, de 1945 à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, Modèle:Coll., 1992.
  • Douze leçons sur l'histoire, Paris, Éditions du Seuil, Modèle:Coll., 1996, 330 p.
  • La Résistance, une histoire sociale, Paris, Éd. de l'Atelier, 1997.
  • Aryanisation économique et restitutions, Paris, La Documentation française, 2000, 286 p. (rapport rédigé pour la Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France, coécrit avec Rémi Skoutelsky et Sonia Étienne)
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Republican Identities in War and Peace, Representations of France in the 19th and 20th Centuries, Oxford, Berg Publishers, 2002, xii-254 p.
  • Guerres, paix et sociétés : 1911-1946, Paris, Les Éditions de l'Atelier, 2003. Modèle:ISBN
  • Penser la Grande Guerre : un essai d'historiographie, Paris, Éditions du Seuil, 2004 (coécrit avec Jay Winter) Modèle:ISBN
  • La Grande Guerre expliquée à mon petit-fils, Paris, Éditions du Seuil, 2005. Modèle:ISBN
  • Autour du Front Populaire. Aspects du mouvement social au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle , Paris, Éditions du Seuil, 2006, 351 p.
  • Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France, t. IV, L'école et la famille dans une société en mutation (depuis 1930) Paris, Perrin, coll. « Tempus », 2004, 809 p.
  • Regards historiques sur l'éducation en France, Paris, Belin, 2007 Modèle:ISBN Modèle:Détail des éditions
  • Du changement dans l'École — Les Réformes de l'éducation de 1936 à nos jours, Paris, Seuil, 2013 Modèle:ISBN
  • Si nous vivions en 1913, Paris, Radio France/Éditions Grasset, 2014 Modèle:ISBN
  • Verdun, 1916 : une histoire franco-allemande de la bataille, avec Gerd Krumeich, Taillandier, 2016, 320 p. Modèle:ISBN
  • Les Français de la Belle Époque, Paris, Gallimard, 2019, 383 p. Modèle:ISBN
  • Orléans 1911, Paris, CNRS Editions, 2022, 204 p.Modèle:ISBN

Distinctions

Décorations

Récompense

Notes et références

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Voir aussi

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Article connexe

Bases de données

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Liens externes

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