Arudy
Modèle:Infobox Commune de France
Arudy (en béarnais Arúdi) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. C'est l'un des deux chefs-lieux de canton de la vallée d'Ossau. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
La commune d'Arudy se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine<ref name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle se situe à Modèle:Unité par la route<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.</ref> de Pau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité d'Oloron-Sainte-Marie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sous-préfecture.
Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Sévignacq-Meyracq (Modèle:Unité), Izeste (Modèle:Unité), Sainte-Colome (Modèle:Unité), Bescat (Modèle:Unité), Louvie-Juzon (Modèle:Unité), Buzy (Modèle:Unité), Castet (Modèle:Unité), Buziet (Modèle:Unité).
Sur le plan historique et culturel, Arudy fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Paysages et relief
L’Abétat culmine à Modèle:Unité<ref name="Géo"/>, le Gerbadure à Modèle:Unité<ref name="Géo"/>, la Soum de Counée à Modèle:Unité<ref name="Géo"/>, le Bersaut à Modèle:Unité<ref name="Géo"/>, les Hourquettes de Baygrand à Modèle:Unité<ref name="Géo"/>, le Senzouens (ou le Breque) à Modèle:Unité<ref name="Géo"/> et le pic d'Escurets à Modèle:Unité<ref name="Géo"/>.
Hydrographie
La commune est drainée par le gave d'Oloron, Arrec de Lacerbelle, un bras du gave d'Ossau, un bras du gave d'Ossau, le Lamisou, le ruisseau Baycabe, le ruisseau de Laguns, le ruisseau du Bois de Nougué, le ruisseau du Termy, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Géoportail.</ref>.
Le gave d'Oloron, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Laruns et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Sorde-l'Abbaye, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre.</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Laruns-Artouste », sur la commune de Laruns, mise en service en 1943<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Arudy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Arudy, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,4 %), prairies (17,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,4 %), zones urbanisées (6,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>.
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.
Voies de communication et transports
Arudy est desservie par les routes départementales 34<ref name="Géo">Modèle:Lien web.</ref>, 287<ref name="Géo"/>, 918, 920 et 3920<ref name="Géo"/>.
La ligne SNCF Buzy-en-Béarn - Laruns a été fermée au trafic des voyageurs le 2 mars 1969<ref>Ligne Pau-Canfranc</ref>. Une liaison de bus restera en place pour assurer les déplacements jusqu'au Modèle:1er septembre 2009. Le trafic des marchandises subsista entre Buzy-en-Béarn et Arudy jusqu'en 2003. Les installations sont aujourd'hui déposées.
Lieux-dits et hameaux
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Arudy est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 2007, 2009, 2013, 2018 et 2019<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Arudy est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030<ref>Modèle:Lien web</ref>. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web, chapitre Feux de forêts.</ref>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)<ref>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie<ref>Modèle:Lien web</ref>. 47,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>. Depuis le Modèle:Date-, en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort<ref group=Note>Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risque technologique
La commune est en outre située en aval de barrages de classe AModèle:Note. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Arudy est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
Le toponyme Arudy apparaît sous les formes Eruri (1270<ref name="Raymond">Modèle:Dictionnaire topographique des Basses-Pyrénées</ref>, titres de la vallée d'Ossau<ref>Titres de la vallée d'Ossau - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), Aruri (1286<ref name="Grosclaude"/>, acte de paréage Arudy/Iseste, 1328<ref name="Grosclaude"/>, traité Ossau-Val de Tena et 1343<ref name="Raymond"/>, notaires de Pardies<ref>Notaires de Pardies (Monein), Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), Arury (1368<ref name="Grosclaude"/>, Bernard Chéronnet<ref name="Chéronnet">Modèle:Ouvrage.</ref>), Arudy (1375<ref name="Grosclaude"/>, contrats de Luntz<ref name="Luntz">Contrats retenus par Luntz, notaire de Béarn, manuscrit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), Aruri (1386<ref name="Grosclaude"/>, Bernard Chéronnet<ref name="Chéronnet"/> et 1399<ref name="Grosclaude"/>, affranchissement de serf), Aruri (1442<ref name="Grosclaude"/>, 1466-7<ref name="Grosclaude"/> et 1486<ref name="Grosclaude"/>, Bernard Chéronnet<ref name="Chéronnet"/>), Erudi (1487<ref name="Raymond"/>, notaires d'Ossau<ref>Notaires d'Ossau, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques</ref>), Arudi (1538<ref name="Raymond"/>, réformation de Béarn<ref name="Réformation de Béarn">Modèle:Réformation de Béarn</ref>), Saint-Germain d'Arudy (1607<ref name="Raymond"/>, insinuations du diocèse d'Oloron<ref>Modèle:Insinuations du diocèse d'Oloron.</ref>) et Arudy sur la carte de Cassini (fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Grosclaude">Modèle:Dictionnaire toponymique des communes du Béarn</ref>).
D’après Michel Grosclaude<ref name="Grosclaude"/>, le toponyme vient du basque harr (« pierre, rocher ») et uri (« ville »). Son nom béarnais est Arudi.
Anglas, fief vassal de la vicomté de Béarn, est mentionné sous la graphie Anglès en 1538<ref name="Raymond"/> (réformation de Béarn<ref name="Réformation de Béarn"/>) et en 1863<ref name="Raymond"/> (dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Baget est un hameau d’Arudy, mentionné par le dictionnaire de 1863<ref name="Raymond"/>.
Bareilles est une ferme qu’en 1385<ref name="Raymond"/>, le censier de Béarn<ref name="censier">Modèle:Censier de Béarn</ref> notait Barelhes.
Caillabère désigne une montagne dans le dictionnaire de 1863<ref name="Raymond"/>, sous la forme la Caillabère.
Le même dictionnaire mentionne un fief, vassal de la vicomté de Béarn, nommé Castet-d’Arudy ou le Château d’Arudy (1863)<ref name="Raymond"/>.
Le fief de Caubios, relevant de la vicomté de Béarn, est mentionné en 1538<ref name="Raymond"/> par la réformation de Béarn<ref name="Réformation de Béarn"/>.
Le col de Houn-Barrade, entre Arudy et Izeste, apparaît sous la forme col de la Houn-Barade dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque (1863)<ref name="Raymond"/>.
Lanne désigne une ferme de la commune, déjà mentionnée en 1385<ref name="Raymond"/> sous la graphie Lane par le censier de Béarn<ref name="censier"/>.
Martouré est un mamelon sur lequel se dressait l’ancien château d’Arudy. Paul Raymond indique que c’était l’endroit où était allumé les feux de la Saint-Jean. L’endroit est mentionné en 1675<ref name="Raymond"/> par la réformation de Béarn<ref name="Réformation de Béarn"/>.
Mur désignait un ensemble de rochers (Meur en 1675<ref name="Raymond"/> dans la réformation de Béarn<ref name="Réformation de Béarn"/>), destination de processions, où étaient allumés des feux pour la Saint-Jean.
La ferme Pouts est indiquée en 1385<ref name="Raymond"/> (Potz) par le censier de Béarn<ref name="censier"/>.
Sacase de Siot (Sciot en 1675<ref name="Raymond"/> dans la réformation de Béarn<ref name="Réformation de Béarn"/>) était un fief dépendant de la vicomté de Béarn.
Histoire
Préhistoire
Les premières traces de civilisation datent de la préhistoire, plus précisément du Magdalénien. Les fouilles dans quatre grottes situées sur le territoire de la commune (Maladore, Poeymaü, Saint-Michel<ref>Modèle:Article.</ref> et Espalungue) ont livré ossements, outillages et de nombreuses coquilles d'escargots.
Période médiévale
Le village d'Eruri, ou Aruri, est mentionné à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. C'est à partir de cette époque qu'est créé le syndicat d'Ossau, qui permettra une relative indépendance des communes de la vallée jusqu'à la Révolution.
Paul Raymond<ref name="Raymond"/> note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn.
En 1385<ref name="Raymond"/>, Arudy comptait 86 feux et dépendait du bailliage d'Ossau.
L'industrialisation à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle
C'est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que la ville prend son essor économique, en particulier grâce au développement de l'industrie hydro-électrique et à l'ouverture de la ligne ferroviaire. Des scieries et des carrières de marbre sont créées, faisant vivre plusieurs centaines de personnes. Une seule carrière fonctionne encore aujourd'hui.
Travail du cuir
Les tanneries d'Arudy, connues internationalement, recevaient des fourrures provenant de Russie et des États-Unis<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elles employaient 34 personnes en 1848<ref name=":1">Modèle:Article.</ref>, 142, réparties dans trois tanneries en 1871<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et 200 en 1937<ref>Modèle:Article.</ref>.
Extraction du marbre
Dans la région d'Arudy, l'extraction du marbre - appelé aussi pierre d'Arudy - s'est surtout développée à partir de la moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. C'est essentiellement le marbre Sainte-Anne qui était alors exploité<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1848, les carrières de marbre d'Arudy emploient 90 hommes et 10 enfants<ref name=":1" />.
L'ouverture de la ligne ferroviaire Pau-Laruns à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et l'utilisation de l'énergie hydro-électrique vont donner une dimension industrielle à l'extraction du marbre d'Arudy au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le nombre des carrières augmente, les variétés de marbre exploitées se diversifient. À cette époque, les produits sont exportés dans différentes régions françaises, en Allemagne, Belgique, Suisse, et jusqu'en Amérique du Sud et aux États-Unis (les lambris du bâtiment de la National City Bank of New-York sont constitués de marbre d'Arudy)<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1968, près de 8000 tonnes de marbre partent chaque année de la gare d'Arudy<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. Aux entreprises familiales du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle réalisant toute la chaine de fabrication jusqu'au produit fini, se sont adjointes des entreprises à capitaux nationaux voire internationaux qui n'assurent plus que l'extraction des blocs de marbre, les travaux de finition étant réalisés dans d'autres régions<ref name=":0" />. Industrialisation des procédés et spécialisation dans l'extraction seule ont modifié la nature de l'activité, 250 tailleurs de pierre exerçaient leur métier à Arudy en 1914, ils n'étaient plus que 25 en 1968 et 5 en 1975<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref>. La fermeture de la ligne Pau-Laruns et la concurrence internationale ont considérablement réduit l'activité.
Scierie
En 1923, deux ingénieurs, Lombardi et Morello, installent une scierie à Arudy. Ils sont spécialisés dans l'exploitation des forêts montagnardes grâce à la technique des tricables, ils s'appuient sur les compétences d'Italiens du nord, experts de cette technique. Très vite l'activité se développe, la scierie travaille le bois provenant de plusieurs massifs forestiers pyrénéens. En 1938, les différents sites de l'entreprise emploient Modèle:Nb (dont Modèle:Nobr). Dans l'usine d'Arudy, ils développent des constructions en bois pré-assemblées, elles seront utilisées pour les camps de réfugiés espagnols (Gurs, Barcarès). Ils équipent le camp militaire d'Idron, et les camps de Lannemezan, de Tarbes, de Châteaulin. En 1950, ils se lancent dans la construction de chalets préfabriqués. À partir de 1950, les routes forestières se développent, le tricable perd de son intérêt, les frais d'exploitation augmentent, le prix du bois baisse et l'entreprise doit fermer définitivement en 1990<ref>Modèle:Article.</ref>.
Industrie mécanique et métallurgique
L'usine Laprade est créée au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous le nom d'usine hydro-électrique du Caü<ref name=":2" />, elle fabrique de petites pièces métalliques (scellés mécaniques, agrafes pour cartons, plaques pour barrique, cendriers, porte-plumes, etc.)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Peu à peu elle diversifie son activité : douilles pour l'armée, articles de sport (piolets et crampons), produits pour l'automobile et pour l'électro-ménager. En 1978, la fabrication de pièces pour l'industrie automobile représente 70 % de son activité. Elle emploie 400 personnes en 1980<ref name=":3">Modèle:Article.</ref>. En 1989, l'usine Laprade se scinde en deux activités : Laprade laminage et Laprade découpage-emboutissage, cette dernière est rachetée par Sofedit puis par Thyssenkrupp-Automotive en 2003. Mais, victimes de la concurrence internationale, les usines Laprade ferment leurs portes en 2009<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
L'usine Messier s'installe à Arudy en 1940<ref>Modèle:Article.</ref>. Le groupe est spécialisé dans la fabrique de trains d’atterrissage et d'amortisseurs. En 1971, l'entreprise se scinde en deux entités : Messier-Hispano installé à Bidos et Izeste et Messier-Arudy. Cette deuxième entité se charge de la fonderie et de l'utilisation d'alliages nouveaux<ref name=":2" />. En 1973, la fonderie d'Arudy produisait 76 tonnes d'alliage au magnésium, 88 tonnes d'alliage d'aluminium et fabriquait des pièces en titane<ref>Modèle:Article.</ref>. La fonderie Messier employait 400 personnes en 1980<ref name=":3" />. Elle est reprise par le groupe Ventana en 2008<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2018, ses effectifs sont inférieurs à 200 salariés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La société des Fonderies électriques reprend une ancienne usine de carbure de calcium en 1907. C'est dans cette usine qu'est mis au point le procédé Côte et Perron permettant d'obtenir de l'oxyde de zinc à partir de minerai de blende<ref>Modèle:Article.</ref>.
Industries diverses
En 1899, l'Omnium Lyonnais ouvre une usine de carbure de calcium à proximité de la gare d'Arudy<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle est alimentée en énergie par une usine hydro-électrique située sur le gave d'Ossau et délivrant une puissance de 600 chevaux grâce à un barrage de 9 mètres de haut. La chaux provient d'une usine voisine également située à Arudy<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle semble ne plus être en activité en 1907<ref name=":4">Modèle:Article.</ref>, elle aurait été reprise brièvement par la société des Fonderies électriques (cf supra) puis par un industriel arménien pour la taille de rubis et la fabrication de bijoux<ref name=":4" />, cette dernière société aurait été victime d'un sinistre durant les années 1915<ref>Modèle:Article.</ref>.
M. Maury crée la Manufacture méridionale de caoutchouc à Arudy en 1922<ref>Modèle:Article.</ref>. Il y produit des pneus et différents produits en caoutchouc<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'existence de l'usine est brève puisqu'elle fait faillite en 1926<ref>Modèle:Article.</ref>. En subsiste une affiche promotionnelle conservée sur le site de la bibliothèque Pireneas<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date, Arudy est l'épicentre d'un séisme de magnitude 5,2 sur l'échelle de Richter et d'intensité 7,5 sur l'échelle MSK qui lézarda de nombreux bâtiments de la ville. Ainsi le collège a dû être reconstruit.
Héraldique
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
La commune fait partie de six structures intercommunales<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- l'agence publique de gestion locale ;
- la communauté de communes de la Vallée d'Ossau ;
- le SIVU assainissement de la vallée d'Ossau ;
- le syndicat d'eau de la vallée d'Ossau ;
- le syndicat d'électrification du Bas-Ossau ;
- le syndicat de la perception d'Arudy.
Arudy est le siège de la communauté de communes de la vallée d'Ossau, du SIVU assainissement de la vallée d'Ossau, du syndicat d'eau de la vallée d'Ossau et du syndicat de la perception d'Arudy.
La commune fait partie du Pays d'Oloron et du Haut-Béarn.
Population et société
Démographie
Les habitants sont nommés les Arudyens et les habitantes les Arudyennes<ref>Gentilé sur habitants.fr</ref>.
Modèle:Population de France/section
Économie
Arudy possède des activités économiques variées :
- la commune possède un important centre d'élevage d'ovins ainsi qu'une très forte activité liée à la chasse. Arudy fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty ;
- la commune conserve en exploitation des sites d'extraction de marbre (gris-noir) et de calcaire. L'église Saint-Sévère d'Assat a, par exemple, été construite, en 1873, avec du calcaire d'Arudy ;
- des industries du bois et du façonnage du marbre ;
- la fonderie industrielle Messier, filiale du groupe Ventana Aerospace, emploie environ 200 personnes. La fonderie a produit des alliages au magnésium-thorium destinés à servir les besoins de l’aéronautique. L’usinage de ces matières a entraîné la production de déchets contenant du thorium.
Modèle:Unité de résidus d’alliages au magnésium-thorium (crasses de fonderie, copeaux d’usinage, rebuts divers...) sont stockées dans un emplacement spécial, avec une radioactivité de 1,9 GBq en thorium 232<ref>Mary Byrd Davis, La France nucléaire.</ref>,<ref>Fiche ANDRA (Agence nationale de gestion des déchets radioactifs)</ref>.
La société, confrontée à des difficultés économiques a été placée en procédure de continuation par le tribunal de commerce le Modèle:1er avril 2010. Le tribunal de commerce de Pau homologue la sortie de la procédure de sauvegarde proposée par la direction et les administrateurs judiciaires de la fonderie Messier en juillet 2011. La fonderie Meissier est un des maîtres d'œuvre du projet collaboratif CARAIBE labellisé par le pôle de compétitivité AerospaceValley et financé par le Fonds unique interministériel.
Culture et patrimoine
Patrimoine civil
L'hôtel Pouts<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> est une ancienne abbaye laïque du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui devint par la suite une gendarmerie. Le bâtiment a été rénové en 1971 pour accueillir un musée, la Maison d'Ossau. Il fut inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (façades et toîtures) en septembre 1970<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La Maison d'Ossau expose des collections d'archéologie régionale, des spécimens de la flore et de la faune pyrénéennes, des costumes locaux.
Arudy possède des maisons des {{#switch: XVII
| e | er | = {{#switch: XVII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
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}}, un pont dit romain et des lavoirs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Germain (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, rénovée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) recèle un retable<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>, un chandelier<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>, une croix de procession<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une statue de saint Germain<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> et un tableau<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>, tous classés à titre d'objets.
L'intérieur de la chapelle Saint-Michel est décorée par des peintures de Pierre Martinez.
Équipements
Enseignement
La commune dispose d'un collège public<ref>Site du collège</ref> et de deux écoles primaires, l'une publique, l'autre privée est fermée depuis la rentrée de septembre 2011.
Sports et équipements sportifs
- L'Étoile sportive arudyenne où Étoile sportive d'Arudy<ref>Site de l'ES Arudy</ref> est un club de rugby qui a évolué en Fédérale 3 ;
- TCO club de tennis actif avec formation assurée par un moniteur diplômé ; trois courts de tennis : un en terre battue et deux courts en quick ;
- Le rocher école d'Arudy est l'un des plus fréquentés de la région ; composé de trois secteurs principaux, il compte plus d'une centaine de voies d'escalade équipées.
- La piscine à une profondeur maximale de 3,2m
Personnalités liées à la commune
Nées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Jean Darriule, né le Modèle:Date- à Arudy, est un lieutenant-général français. Son nom figure sur l'arc de Triomphe de Paris.
Nées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Georges Penabert, né le Modèle:Date-, est un photographe qui a exercé principalement à Paris (France), Madrid (Espagne), New York (États-Unis), Philadelphie (États-Unis) et à La Havane (Cuba). Son neveu est l'administrateur colonial Eugène Decazes.
- Édouard Piette, né en 1827, dirigea les fouilles des sites du Paléolithique supérieur d'Arudy.
- Jean-Baptiste Dortignacq, né le Modèle:Date- à Arudy, est un coureur cycliste.
Nées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
- Robert Barran, né le Modèle:Date- à Arudy, est un joueur de rugby à XIII et de rugby à XV.
- Georges Laplace, préhistorien français né en 1918 et décédé en 2004 à Pau, fonda en 1970 le « Centre de palethnologie stratigraphique d'Arudy » (contraction pour paléo-ethnologie). De 1969 à 1989, y furent organisés des séminaires annuels d'archéologie préhistorique, qui donnèrent lieu à la publication de la revue Dialektikê. Cahiers de typologie analytique.
- Jérôme Garcès, né le Modèle:Date- à Pau, est un arbitre de rugby à XV, au sifflet lors de la finale de la coupe du monde 2019 au Japon.
- Jean-Louis Jamboué
- Yohan Beheregaray, né en 1996, Rugbyman français
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes des Pyrénées-Atlantiques
- Route nationale 618
- Col d'Aubisque
- Forges de la vallée de l'Ouzom
- Mine de Baburet
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes