Escargot
Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biohomonymie Le terme escargot est un nom vernaculaire qui en français désigne des gastéropodes à coquille, généralement terrestres et appelés aussi des limaçons, ou colimaçons par opposition aux limaces. Ce sont tous des mollusques, quelle que soit leur taille (le plus petit escargot mesure à peine un millimètre de diamètre<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>, tandis que le plus grand escargot mesure 20 cm<ref name=":0" />) ou leur forme. 40 % des mollusques étant des escargots terrestres<ref>Modèle:Lien, A world model of land snail diversity and abundance, in World-wide snails: biogeographical studies on non-marine mollusca (ed. by A. Solem and A. C. Van Bruggen), 1984, E. J. Brill/Dr. W. Backhuys, p. 6.</ref>, certains escargots toutefois sont des espèces aquatiques, plutôt d'eau douce : Basommatophora tels les limnées ou les planorbes, souvent appelés « escargots nettoyeurs » par les amateurs d'aquariophilie. La plupart des escargots sont phytophages, quoique quelques espèces soient omnivores, zoophages ou détritivores.
Il en existe de nombreuses espèces, les plus discrètes restant très mal connues et beaucoup sans doute encore inconnues. En 2004, près de Modèle:Nombre avaient été décrites, sur les Modèle:Nombre répertoriés<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (selon le biologiste Benoît Fontaine il pourrait en exister de Modèle:Unité), dont 500 en France<ref>Benoît Fontaine (biologiste au Muséum national d'Histoire naturelle), « L’escargot », émission La Tête au carré sur France Inter, 29 avril 2014, 8 min 30 s.</ref>. Rien qu'en Slovaquie, les spécialistes ont identifié 53 espèces aquatiques (en eau douce) et 175 terrestres, soit 228 au total<ref>Voir l'article du Wikipédia anglais listant les espèces de Slovaquie)</ref>. C'est beaucoup plus qu’aux Pays-Bas, où 169 espèces ont quand même été identifiées (52 en eau douce et 117 sur terre).
Il est fréquent de trouver des espèces endémiques sur les îles ou dans des milieux très isolés depuis longtemps.
Dénominations
Également nommés limaçons<ref>Modèle:CNRTL</ref> ou colimaçons<ref>Modèle:CNRTL</ref>, la différence entre escargot et limace n'est pas toujours évidente. Ainsi, certaines limaces comme les testacelles sont-elles pourvues d'une coquille rudimentaire mais bien visible, alors que les escargots de la famille des Vitrinidae appelés Modèle:Lang (escargots de verre) par les anglophones, par exemple Modèle:Lien<ref>Voir un exemple de Vitrinidae</ref> ou Modèle:Lien, n'ont qu'une coquille fragile et incomplète dans laquelle l'animal ne peut généralement pas se retirer complètement. Intermédiaires, les Modèle:Lien sont des gastéropodes terrestres dont la coquille est trop petite pour que l'animal adulte entre entièrement dedans, mais cette coquille n'est pas vestigiale.
Noms en français et noms scientifiques correspondants
Liste alphabétique des noms vulgaires ou des noms vernaculaires attestés<ref>Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet</ref> en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms vernaculaires et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. La malacofaune continentale de France compte aujourd'hui environ Modèle:Unité valides, ce qui fait de ce pays l'un des plus riches en mollusques continentaux pour l'Europe<ref>SMIRIL (2011) Inventaire des mollusques terrestres et dulçaquicoles des îles et lônes du Rhône, Caracol, Janvier 2011</ref> ; une diversité qui traduit celle des milieux (montagnes, plaines, milieu souterrain), des substrats pédogéologiques et des aires biogéographiques (croisée des aires continentale, atlantique et méditerranéenne). Ce patrimoine est encore plus riche si l'on considère la France de l'Outre-mer, et notamment la Guyane.
- Escargot des bois - Cepaea nemoralis
- Escargot de Bourgogne - Helix pomatia
- Escargot de Corse - Tyrrhenaria ceratina
- Escargot géant africain - Achatina fulica
- Escargot grec - Helix cincta
- Escargot des jardins - Cepaea hortensis
- Escargot de Quimper - Elona quimperiana
- Escargot peson - Zonites algirius
- Escargot turc - Helix lucorum
- Escargot de Vénétie - Helix cincta
- etc.
Mais les escargots peuvent recevoir d'autres noms vernaculaires :
- exemples parmi les escargots terrestres : Petit-gris, Gros-gris, Achatine, etc.
- exemples parmi les escargots aquatiques : limnées, planorbes, etc.
Une liste de référence de noms en français<ref name="fontaine_et_al">Modèle:Article</ref> permet de désigner les espèces d'escargots et limaces de France dans une optique de communication pour la préservation de la biodiversité.
Physiologie, comportement et écologie
Les caractéristiques générales des escargots sont celles des Mollusques (Mollusca), avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur description ou leur mode de vie.
Caractéristiques communes
Description
Les escargots disposent d'une ou deux paires de tentacules rétractiles (une paire chez les Basommatophores, deux chez les Stylommatophores), appelés cornes ou « antennes » dans le langage familier<ref name=doc-pédagogique1962>Modèle:Article.</ref>.
Dans la partie supérieure de la tête la première paire de « cornes » abrite les yeux, mais la vue est un sens peu utilisé par les escargots. Ils possèdent surtout un bulbe olfactif sous l'œil et la deuxième paire de tentacules est un organe olfactif et tactile (épithélium) qui est en revanche très utilisé<ref name=doc-pédagogique1962/>.
La bordure située à l'ouverture de la coquille est appelée péristome. La forme, l'épaisseur et la couleur du péristome ont souvent une grande importance dans l'identification des espèces de gastéropodes<ref name=doc-pédagogique1962/>.
Son orifice respiratoire est appelé pneumostome. Il se situe juste à côté de son anus<ref name=doc-pédagogique1962/>.
Quelle que soit son allure, la coquille de l'escargot est toujours hélicoïdale. La plupart du temps, l'hélice s'enroule vers la droite, et on parle alors d'escargot à coquille dextre ou dextrogyre. Il existe également, mais de manière plus rare et anormale, des escargots à coquille senestre ou lévogyre, c'est-à-dire dont la coquille tourne vers la gauche, « à l'envers »<ref name=doc-pédagogique1962/>. Un de ses représentants le plus célèbre est le Londonien Jeremy<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il existe cependant une exception à cette règle : au Japon, dans les îles Yaeyama, le serpent Pareas iwasakii a un régime alimentaire spécialisé dans les escargots. Sa mâchoire étant asymétrique, car elle comporte plus de dents à droite, son attaque se positionne toujours par la droite de la coquille. Il exerce ainsi une pression sélective sur les escargots à coquille dextre qui favorise les populations à coquille senestre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L’escargot, comme de nombreux autres mollusques, dispose de neurones géants permettant l'implantation d'électrodes intracellulaires largement utilisées en recherches neurologiques pour mieux comprendre le mode de fonctionnement des neurones humains.
Déplacement
L'escargot se déplace, seulement vers l'avant, grâce à son pied, qui est en fait un gigantesque muscle qui se contracte et s'allonge alternativement : c'est le phénomène de reptation. La vitesse moyenne, par exemple, d'un escargot turc adulte est d'un millimètre par seconde, soit six centimètres par minute.
Les glandes des escargots sécrètent aussi différents types de mucus (la « bave ») contenant de nombreux composés (allantoïne, collagène, élastine) qui lui permettent à la fois d'avancer plus facilement en glissant sur les obstacles et de se fixer même verticalement sur certaines parois. Il peut ainsi également franchir des obstacles particulièrement agressifs tels que des rangées d'épines ou des lames de rasoir<ref name=doc-pédagogique1962/>. Le mucus sert aussi à l'escargot à se débarrasser de certaines substances, comme les métaux lourds, et entre aussi dans la composition de la coquille. Le mucus est épais, il durcit et sèche au contact de l'air en laissant une traînée brillante à la lumière.
Alimentation
Les escargots, comme les limaces, s'alimentent grâce à une langue dentée nommée radula (Modèle:Unité). Cette langue est couverte d'aspérités très dures, disposées en rangées régulières, de façon analogue par exemple à une râpe de menuisier<ref name=doc-pédagogique1962/>.
L'alimentation des escargots varie selon l'espèce : certains sont phytophages, détritivores, d'autres nécrophages, d'autres enfin prédateurs, parfois cannibales. Les escargots peuvent s'attaquer aux plantes cultivées des jardins (salade, tomates écrasées, fanes de carottes, de céleris…) causant parfois de gros dégâts aux récoltes.
Les escargots phytophages hébergent dans leur intestin une flore bactérienne qui participe à la digestion des végétaux. Les bactéries se maintiennent en vie durant l'estivation ou l'hibernation, en se nourrissant du mucus qui est sécrété par l'épithélium intestinal<ref>Modèle:Chapitre</ref>.
Le parasitisme semble rare chez les escargots, mais on connait au moins une espèce marine de Nouvelle-Calédonie (Hydroginella caledonica) qui peut parasiter de nuit, durant leur sommeil, certaines espèces de poissons des familles des Scaridae, Serranidae et Pomacentridae. L'escargot introduit son proboscis dans les tissus du poisson et semble pouvoir aspirer par ce moyen des fluides corporels<ref>Bouchet P (1989) A marginellid gastropod parasitizes sleeping fishes. Bulletin of marine science, 45(1), 76-84. (résumé)</ref>.
Chants et bruits
Les chants et bruits peuvent s'entendre chez de nombreuses espèces de mollusques : Planorbes, gros Murex, Buccins, Pectens, Myes, Solen, Céphalopodes. Ils paraissent tous se ramener, avec des variantes, à un phénomène physique unique : sous l'effet d'une rétraction brusque et rapide de l'animal, retiré hors de son élément et excité, une masse de gaz, telle des bulles d'air, emprisonnée dans une cavité quelconque (cavités palléales, interstices entre la coquille et le pied, siphons, etc.), se trouve violemment chassée et passe à travers un orifice étroit, encombré de liquide plus ou moins visqueux, et elle barbotte : le bruit produit ainsi peut, suivant les circonstances, et surtout suivant la pression, aller d'un simple gazouillement à un son presque musical.
Par analogie physiologique et acoustique, le son est proche du baiser. De même, le contact entre la coquille de l'escargot et une vitre en verre émet, lors du déplacement de l'animal, un bruit similaire à celui d'un doigt mouillé sur un verre ; la coquille jouant, vis-à-vis de la vitre, le rôle d'un archet sur un instrument à cordes<ref name="Caziot1914">Modèle:Article.</ref>.
Helix aperta et Limnea stagnalis produisent des cris plaintifs lorsqu'ils sont attrapés. En captivité, des Planorbis corneus, émettent une note aiguë, analogue au son produit par une flûte, à chaque nourrissement quotidien. Certains escargots, comme Helix aspersa, lancent des cris d'agonie, lorsqu'ils sont cuits vivants<ref name="Caziot1914" />.
Ces bruits ont été à l'origine de croyances européennes, attribuant au « chant » des escargots une valeur maléfique et prémonitoire<ref name="Caziot1914" />.
Longévité
La durée de vie des escargots varie selon les espèces. Dans la nature, les Achatinidae vivent de cinq à sept ans, alors que les Helix dépassent rarement l'âge de trois ans. Leur mort est souvent due à des prédateurs ou à des parasites.
En captivité, leur longévité est bien supérieure et va de dix à quinze ans, pour la plupart des espèces. Certains escargots ont vécu plus de trente ans<ref name="pomatia">Modèle:Lien brisé</ref>.
Hibernation des escargots terrestres
Les escargots terrestres ne sont actifs que lorsque l’humidité est suffisamment élevée. Dans le cas contraire, l’animal se rétracte à l’intérieur de sa coquille qu’il obture par un voile muqueux (courte inactivité) ou par un épiphragme<ref>Longue inactivité comme estivation, hibernation…</ref>, ce qui lui évite la déshydratation. Certains escargots grimpent sur un mur ou en haut des tiges d’herbe pour fuir la fournaise du sol, d'autres comme Sphincterochila boissieri (escargot du désert) vit dans les déserts du Néguev et du Sinaï grâce à sa xérotolérance, se retirant dans les dernières spires afin de former dans la première une chambre à air isolant de l'air sec<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. L'hibernation d'un escargot peut durer de Modèle:Unité. L'escargot du désert peut exceptionnellement survivre jusqu'à 3 ans en hibernation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La photopériode et la température sont des variables saisonnières qui induisent les états d'inactivité. Hibernation et estivation sont des réponses à des stress environnementaux prévisibles. Chaque espèce présente une stratégie adaptée pour résister à ces stress.
L'épiphragme est un bouchon de mucus, plus ou moins imprégné de calcaire, qui durcit en séchant.
Reproduction
Presque tous les escargots sont hermaphrodites, produisant spermatozoïdes et ovules. Quelques escargots d'eaux douce et marine ont cependant des sexes différents et sont donc à l'inverse gonochoriques (mâles ou femelles).
Avant la reproduction, tous les escargots terrestres pratiquent une cour de deux à douze heures avant l'accouplement. Les escargots terrestres pulmonates, prolifiques reproducteurs, s'inséminent réciproquement par paires afin de fertiliser leurs ovules. Chaque portée peut contenir jusqu'à cent œufs.
Les escargots terrestres pulmonates et les limaces ont une ouverture de reproduction d'un côté du corps, près de l'avant, à travers lequel l'organe reproducteur externe est extrudé afin que l'échange de spermatozoïdes puisse avoir lieu. La fécondation peut alors avoir lieu et les œufs se développer. Dès le début de l'accouplement, chaque individu enfonce un dard calcaire ou chitineux dans la chair de son congénère, ce dard d'amour contenant une glande sécrétant des hormones qui favorisent la fécondation dans la bourse copulatrice<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les escargots, entre autres animaux, possèdent une spermathèque. Lorsqu'une nouvelle portée d’œufs arrive, ceux-ci sont donc fécondés par un mélange de spermatozoïdes provenant de différents individus. Cela favorise le brassage génétique indispensable à toute population.
Les escargots des jardins enterrent leurs œufs à la limite de la surface, de cinq à dix centimètres de profondeur, principalement lorsque le temps est tiède et légèrement humide, creusant avec leur « pied » (l'arrière de leur queue). La taille des œufs diffère selon les espèces, de trois millimètres de diamètre jusqu'à six centimètres pour les escargots terrestres géants africains. Après deux à quatre semaines de climat favorable, ces œufs éclosent et les jeunes sortent. Les escargots peuvent pondre des œufs jusqu'à une fois par mois.
Environnement
Les escargots peuvent pour partie refléter la qualité de leur environnement en accumulant dans leur chair ou dans leur coquille certains polluants ou toxiques présents dans leur milieu.
Leur mucus les protège des agressions extérieures, bactériennes et fongiques notamment. Il contribue à leur régulation thermique. Comme ce mucus est riche en acide sialique, la cible du virus grippal, la question a été posée de leur capacité à abriter une partie du cycle du virus grippal. Certaines espèces sont inféodées à un milieu particulier (roselière, boisements (pour l'Hélice des bois par exemple), etc. ce qui leur confère aussi une valeur d'indicateur.
Les escargots terrestres sont très sensibles aux paramètres thermohygrométriques, et semblent également sensibles à la pollution lumineuse, qui peut dérégler leur système chronobiologique et perturber les phases d'estivation ou d'hibernation.
Les escargots ont disparu d'une grande partie des territoires agricoles cultivés, à cause des pesticides. Le réseau bocager leur permet de mieux survivre, et il est permis d'espérer que les bandes enherbées rendues récemment obligatoires sur certaines surfaces en Europe puissent augmenter leurs chances de survie dans les milieux cultivés.
Prédateurs
Les escargots sont un élément important des réseaux trophiques. Ils ont de nombreux prédateurs tels que des mammifères, rongeurs ou hérissons notamment, ou des oiseaux, mais aussi parfois d'autres escargots, tels que le bulime tronqué, ainsi que certains scarabées. Il existe même un rapace, le milan des marais dont la nourriture quasi exclusive est constituée de gros escargots aquatiques sud-américains de la famille des Ampullariidae, dont essentiellement Pomacea bridgesii.
Utilisation par l'Homme
Élevage
Modèle:Article détaillé L'élevage (héliciculture) donne des résultats acceptables dans les conditions économiques actuelles. Il concerne principalement Helix aspersa. Le lieu où s'élèvent les escargots est appelé une escargotière, mais c'est aussi le nom du plat spécifique, creusé de petites cavités pour mettre les escargots au four et les servir. Les textes réglementaires de la Communauté européenne ne considèrent pas l'escargot terrestre comme un mollusque. Il n'entre pas non plus dans la définition juridique de viande.
Les escargots issus d'élevage ne sont que rarement toxiques, car leur alimentation est contrôlée. Les escargots dans un milieu pollué peuvent fixer dans leurs chairs des métaux lourds, le jeûne ne permet pas à l'escargot de relarguer ces métaux. Un jeûne de Modèle:Heure est suffisant pour que l'intestin de l'escargot soit complètement vidé.
En Afrique, on consomme certains escargots géants, en particulier l'achatine (Achatina fulica) très prisée depuis la Guinée jusqu'en Angola, et dont le ramassage intensif menace certaines populations. On encourage dans ces pays l'« achatiniculture », sous forme de mini élevages<ref>L'achatiniculture</ref>.
En revanche, cette espèce doit être gérée avec précaution, car dans d'autres régions (Europe ou autres continents), l'achatine peut se révéler invasive et elle est vecteur de Angiostrongylus cantonensis, le ver rond responsable de la méningo-encéphalite éosinophilique chez les humains.
Cuisine
Les escargots terrestres, les escargots d'eau douce et les escargots de mer sont consommés dans un certain nombre de pays.
Principalement les Philippines, l’Indonésie, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, sud-ouest de la Chine, le Terai du Népal, l'Inde du Nord comme les états du Manipur (3Mh), voisin de la Birmanie, et du Tripura (4Mh), la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Grèce, Chypre, la Belgique, Malte, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, le Nigeria, le Ghana, le Cameroun et une partie des États-Unis.
En plus des Escargots de Bourgogne et autres espèces du même genre élevées en héliciculture, savourés en cuisine gastronomique, et des escargots terrestres géants africains (Achatinidae) qui sont produits commercialement pour la nourriture, diverses autres espèces d'escargots terrestres fournissent une source facilement récoltée de protéines pour de nombreuses personnes, dans les communautés pauvres à travers le monde.
De nombreux escargots terrestres sont précieux pour les éco-systèmes et les humains, parce qu'ils peuvent se nourrir sur un large éventail de déchets agricoles, tels que dans les plantations de bananes.
On donne parfois le nom d'escargot de mer au bigorneau, mollusque marin d'apparence voisine.
Les Helix
Trois espèces du genre Helix sont ordinairement consommées sous le nom d'escargot, notamment en France :
- Helix aspersa :
- Le petit-gris (Helix aspersa aspersa), avec des recettes plus diverses et souvent locales, une taille de Modèle:Unité pour un poids adulte de Modèle:Unité. Présent dans les pays méditerranéens (Europe et Afrique du Nord) et la façade atlantique française.
- Le gros-gris (Helix aspersa maxima), taille de Modèle:Unité pour un poids adulte de Modèle:Unité, présent en Afrique du Nord.
- Helix pomatia, le véritable « escargot de Bourgogne », traditionnellement préparé en coquille, au beurre persillé, à la bourguignonne. Taille de Modèle:Unité pour un poids adulte de Modèle:Unité. Répartition géographique naturelle : Europe centrale. Dans le Sud-Ouest de l'Allemagne (Pays de Bade en particulier, ces escargots sont consommés en soupe : badische Schneckensuppe.
- Helix lucorum, importé des Balkans ou de Turquie, souvent vendu préparé aussi à la bourguignonne, mais qui n'a pas légalement droit à la mention « de Bourgogne ».
À Rome, on mange les escargots en sauce tomate parfumée à la menthe, c'est la ciumacata ou lumache di San Giovanni.
On consomme aussi les œufs d'escargot sous la forme de caviar.
Autres escargots comestibles
Dans certaines parties du monde, les escargots sont frits. En Indonésie, les escargots des rizières sont frits en satay (brochettes), un plat connu comme sate kakul, ou bien grillés, le sate kolombi de Tondano.
A Java-Ouest, les escargots des rizières sont appelés tutut, et consommés avec différentes sauces (curryModèle:Etc.).
Cosmétique
Les escargots sont élevés à échelle industrielle par de grands groupes de l'industrie cosmétique, mais aussi par certaines communautés comme les Mapuches pour récupérer leur mucus. La bave de certaines espèces comme le Helix aspersa est riche en protéines d'acide hyaluronique et en antioxydants, et aurait des effets bénéfiques quand elle est appliquée sur la peau<ref>María José Tribó Boixareu, Resultados preliminares de la eficacia del tratamiento intensivo con la secreción de Crypthophalus aspersa en la terapéutica del envejecimiento cutáneo Med. cutan. iber. Lat. Am. 2004; 32 (6) 265 270</ref>. Ces composants auraient un effet stimulant sur la production de collagène, d'élastine et d'allantoïne responsables de la prévention du vieillissement cutané dû à l'exposition au Soleil, et les antioxydants auraient pour effet de minimiser les dégâts occasionnés par les radicaux libres à l'origine du vieillissement prématuré de la peau. Cependant, certains professionnels pointent du doigt la rareté des études fiables permettant de soutenir ces affirmations.
Modèle:Refnec. En Europe, il est interdit de faire souffrir les animaux<ref>Traité de Rome</ref>. Plusieurs héliciculteurs<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> produisent de la bave d'escargot en France par une méthode plus respectueuse de l'animal<ref>Matières premières cosmétiques certifiées par ECOCERT selon les référentiels ECOCERT & COSMOS </ref>,<ref>Certification biologique COSMOS Standard</ref>. Le procédé consiste à mettre les escargots dans des filets de Modèle:Unité où ils sont brassés par un bras mécanique<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Détection de pollution
Comme le ver de terre, l'escargot a la particularité de concentrer dans ses tissus les substances chimiques présentes dans le sol, l'air et les plantes de son environnement (cadmium, plomb, zinc, cuivre, mercure, arsenic)<ref>Pollution : les escargots jouent les indics</ref>. En observant ce qui est accumulé dans l'organisme du gastéropode, on peut donc savoir si un sol est pollué mais également évaluer la quantité de polluants susceptible de se disperser dans la nature et de contaminer les êtres vivants. Des informations très utiles pour tester des pesticides par exemple et qu'il serait impossible d'obtenir avec une méthode classique d'analyse du sol.
Plusieurs espèces d'escargot sont faciles à collecter, à élever et à identifier, et peuvent être trouvées presque partout. Via la pluie et la rosée, les végétaux et le contact avec le sol superficiel, l'escargot est en contact avec divers contaminants qu'il absorbe par voie transcutanée, par voie digestive ou respiratoire<ref name=sentinel2000/>. Il peut accumuler dans sa coquille des minéraux (magnésium par exemple<ref name=MangPlomb11/>), des métaux toxiques (plomb par exemple<ref name=MangPlomb11>Beeby A, Richmond L. (2011) Magnesium and the deposition of lead in the shell of three populations of the garden snail Cantareus aspersus. Environ Pollut. 2011 Jun; 159(6):1667-72. Epub 2011 Mar 21 (résumé)</ref>) ou des radionucléides qui « mémorisent » ainsi une partie de son exposition passée à certains contaminants. L'escargot terrestre se déplace relativement peu et bioaccumule au cours de sa croissance de nombreux contaminants<ref name=OrganoPh/>,<ref>Cœurdassier, M., Gomot-De Vaufleury, A. and Badot, P.M. (2002) Laboratory and field methods to use terrestrial land snails as bioindicator of pollution. 23rd SETAC North-America Congress, 16-20 November 2002, Salt Lake City, Utah, États-Unis</ref>,<ref>Cœurdassier, M., Saint-Denis, M., Gomot-de Vaufleury, A., Ribera, D., Badot, P. M. (2001) The garden snail (Helix aspersa aspersa) as a bioindicator of organophosphorus exposure: effects of dimethoate on survival, growth and acetylcholinesterase activity. Environmental Toxicology and Chemistry, 20, pp. 1951-1957</ref>,<ref>Cœurdassier, M., Gomot-de Vaufleury, A., Lovy, C. and Badot, P.-M. (2002) Is the epithelial cadmium uptake from soil important in bioaccumulation and toxic effects for snails. Ecotoxicology and Environmental Safety, 53, pp. 425-431</ref>.
Sa physiologie<ref>Barker, G.M. The Biology of terrestrial molluscs. Barker, G.M.(Ed). C.A.B. International. Wallingford, Royaume-Uni, pp. 331-355</ref>, son écologie et sa variabilité<ref name=variabilite77>Chevallier, H. (1977) La variabilité de l'escargot Petit-Gris Helix aspersa Müller. Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, Modèle:3e, n° 448, Zoologie, 311, pp. 425-442</ref> sont maintenant connus<ref>Gomot, L. and Deray, A. (1987) Les escargots. La Recherche, 186, pp. 302-311</ref> et il est facile à élever en condition normalisée de laboratoire<ref>Gomot-de Vaufleury, A. (2001) Regulation of growth and reproduction. in The Biology of terrestrial molluscs, chap. 9. G.M. Barker. C.A.B. International. Wallingford, Royaume-Uni, p. 331-355.</ref>,<ref>Gomot, A. (1994) Contribution à l'étude de la croissance d'escargots du genre Helix : influence de facteurs de l'environnement. Nutrition et composition biochimique. Contrôle neuro-endocrine. Doctorat Sciences de la Vie, n° 398, Université de Besançon, France</ref>. Il est sensible à de nombreux contaminants<ref>Gomot-de Vaufleury, A. and Cœurdassier, M. (2001) Normalisation of a new protocol using snails to evaluate the effects of pollutants. 11th Annual Meeting SETAC Europe, Madrid, Espagne, 6-10 May</ref>.
La qualité de la croissance<ref>Gomot, A., Gomot, L., Boukraa, S. and Bruckert, S. (1989) Influence of soil on the growth of the land snail Helix aspersa. An experimental study of the absorption route for the stimulating factors. Journal of Molluscan Studies, 55, pp. 1-8</ref> et reproduction de certains escargots donnent des indices de degré de pollution du sol, par exemple par des pesticides ou certains éléments-trace métalliques<ref>Berger, B. and Dallinger, R. (1993) Terrestrial snails as quantitative indicators of environmental pollution. Environmental Monitoring and Assessment, 25, pp. 65-84</ref>. Il permet par exemple l'évaluation de la teneur en chrome bioassimilable d'un sol par exemple<ref>Cœurdassier, M., Gomot-De Vaufleury, A. and Badot, P.M. (2000) Dose-dependent growth inhibition and bioaccumulation of hexavalent chromium in the land snail Helix aspersa aspersa. Environmental Toxicology and Chemistry, 19 (10), pp. 2571-2578</ref> ou de pesticides organophosphorés<ref name=OrganoPh>Cœurdassier, M., Saint-Denis, M., Gomot-de Vaufleury, A., Ribera, D. and Badot, P.M. (2001) The garden snail (Helix aspersa) as bioindicator of organophosphorus exposure: effects of dimethoate on survival, growth and acetylcholinesterases activity. Environmental Toxicology and Chemistry, 20, pp. 1951-1957</ref> ou encore d'étudier la bioaccumulation de métaux lourds dans la partie du réseau trophique qui le concerne<ref>Notten MJ, Oosthoek AJ, Rozema J, Aerts R. (2005) Heavy metal concentrations in a soil-plant-snail food chain along a terrestrial soil pollution gradient ; Environ Pollut. 2005 Nov; 138(1):178-90.</ref>.
Comme il est saprophage et phytophage, et qu'il pond et hiverne dans le sol, il semblait pertinent de le considérer comme une espèce sentinelle<ref name=sentinel2000>Gomot-de Vaufleury, A. and Pihan, F. (2000) Growing snails used as sentinels to evaluate terrestrial environment contamination by trace elements. Chemosphere, 40, pp. 275-284</ref> et tester ses vertus bioindicatrices<ref>Heim, M., Oehlmann, J., Schulte-Oehlmann, U., Markert, B. (1999) Entwicklung eines terrestrischen biotests mit Scnecken. In : Ökotoxikologie - ökosystemare Ansätze und Methoden. Oehlman, J. und Markert, B. (Eds). Landsberg : ecomed</ref>,<ref>Dallinger, R., Berger, B., Triebskorn, R., Köhler, H. (2001) Soil biology and ecotoxicology. In : The Biology of terrestrial molluscs. Chap. 9. Editor : G.M. Barker. Publisher : C.A.B. International. Wallingford, Royaume-Uni, pp. 331-355</ref>,<ref>Gomot-de Vaufleury, A. and Pihan, F. Methods for toxicity assessment of contaminated soil by oral or dermal uptake in land snails: metal bioavailability and bioaccumulation (2002). Environmental Toxicology and Chemistry, 21, pp. 820-827</ref>.
L'AFNOR travaille en 2010-2011 à plusieurs projets de normes, dont un projet de norme PR NF EN ISO 15952 /Qualité du sol − effets des polluants vis-à-vis des escargots juvéniles (Helicidae) − détermination des effets sur la croissance par contamination du sol (soumis à enquête et consultation du public jusqu'au 28 février 2011<ref>Enquête publique AFNOR </ref>). L'AFNOR considère que l'espèce qui se prête la mieux à ce travail en France est le petit-gris (Helix aspersa aspersa Müller), car le plus commun et facile à trouver. De plus, bien que d'origine européenne, il a été introduit dans le monde entier (hors sur le continent antarctique<ref name=variabilite77/>).
Ravageurs des cultures
Les escargots (ainsi que les limaces) sont des ravageurs polyphages susceptibles de causer des dégâts à diverses cultures car ils se nourrissent non seulement de matière végétale en décomposition, mais aussi de plantes vivantes. Attaquant de préférence les feuilles tendres et les fleurs dans lesquelles ils creusent des trous irréguliers, ils s'en prennent surtout aux jeunes plantules et aux plantes herbacées, mais également aux fruits en cours de maturation comme les fraises et les tomates. Les agrumes y sont particulièrement sensibles, en particulier en Californie.
Dans certains cas les escargots peuvent aussi être des vecteurs de maladies des plantes. Par exemple, on a démontré que Helix aspersa pouvait transmettre une espèce de pseudo-champignons, Phytophthora citrophthora, agent de la gommose des agrumes en Espagne<ref>Modèle:Article.</ref>.
Diverses méthodes de lutte peuvent être utilisées pour limiter les dégâts dus aux escargots : le ramassage manuel envisageable surtout dans les jardins, les méthodes de lutte physique à l'aide de pièges et de barrières, et la lutte chimique à l'aide de molluscicides tels que des appâts au métaldéhyde ou l' orthophosphate de fer (ce dernier n'étant pas toxique pour les animaux sauvages et domestiques)<ref>lutter contre les limaces et les escargots sur Jardiner autrement</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Conservation
Certains escargots sont des espèces protégées comme l'Otala de Catalogne, Iberus gualtieranus<ref>les différentes espèces d'escargots européens</ref> et d'autres bénéficient d'une protection partielle dans la nature comme en France l'Escargot de Bourgogne, le Petit-gris et l'Escargot peson dont le ramassage des jeunes spécimens est interdit, de même que la collecte des Escargots de Bourgogne adultes en période de reproduction (Modèle:Date- au Modèle:Date-)<ref>Arrêté du 24 avril 1979 fixant la liste des escargots dont le ramassage et la cession à titre gratuit ou onéreux peuvent être interdits ou autorisés sur Légifrance.</ref>.
En Région wallonne, non seulement le ramassage des Escargots de Bourgogne et Petits-gris est limité, mais l'introduction ou la mise en liberté d'espèces non indigènes ( Helix lucorum, Helix adanentis, Helix cincta ou Achatina fulica) est interdite<ref>La protection des escargots comestibles indigènes.</ref>.
Représentations culturelles
- En raison de sa lenteur, l'escargot a traditionnellement été considéré comme un symbole de la patience.
- Au Moyen-Âge, les chevaliers étaient représentés combattant « courageusement » des escargots géants<ref>Escargots et chevaliers</ref>.
- Dans la culture judéo-chrétienne, il a souvent été considéré comme une manifestation du péché mortel de paresse<ref>Dictionnaire des symboles et des images. Amsterdam : North-Holland Publishing Company, p. 430, Modèle:ISBN.</ref>. Le psaume 58, 9 fait allusion à l'escargot visqueux<ref>Symboliques et mythologiques animaux. London : Aquarian Press, p. Londres : Aquarian Press, p. 213. Modèle:ISBN.</ref>.
- Les escargots ont été largement utilisés dans la divination. Le poète grec Hésiode a écrit que les escargots manifestaient le temps de la récolte par l'escalade des tiges, tandis que le Dieu de la lune des Aztèques Tecciztecatl portait une coquille d'escargot sur son dos.
- Cela symbolise la renaissance, l'escargot penchant apparaissant et disparaissant était analogique avec la lune. Plus récemment, Carl Jung a noté que l'escargot est la représentation de soi dans les rêves.
- En psychanalyse, l'intérieur doux de l'escargot est analogue à l'inconscient, comme la coquille est la conscienceModèle:Référence souhaitée.
- En français, l'expression « avancer comme un escargot » est utilisée pour décrire la lenteur, l'inefficacité. Par extension une opération escargot est une action consistant à provoquer un ralentissement de la circulation à des fins revendicatives.
- Les Escargots, court métrage d'animation fantastique du réalisateur français René Laloux (1965), met en scène l'invasion d'une région par des escargots géants carnivores et sournois.
- L'escargot est devenu le symbole du mouvement slow food<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Galerie
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L'Escargot de Bourgogne (Helix pomatia) est le plus réputé en gastronomie, mais il ne s'élève pas, ou difficilement.
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Helix lucorum, ne peut en aucun cas bénéficier de l'appellation « Escargot de Bourgogne », même cuisiné à la bourguignonne
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Helix aspersa, bien que plus petit, est l'un des escargots les plus appréciés des gourmets.
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Les dessins de la coquille de l'Escargot des jardins sont extrêmement variables.
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L'Escargot des bois est souvent confondu avec son cousin l'Escargot des jardins.
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Les ampullaires (Pomacea bridgesii) sont les plus grands escargots d'eau douce vivants.
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La Limnée des étangs est la plus grande de son genre.
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Theba pisana est l'escargot que l'on voit agglutiné en grande quantité sur les tiges herbacées sèches du Midi de la France.
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Escargot sur un pneu en zone urbaine (Kamsar)
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Angustopila dominikae (dans le chas d'une aiguille), plus petit escargot et mollusque terrestre au monde
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Françoise Cranga, Yves Cranga, L'escargot : zoologie, symbolique, imaginaire, médecine et gastronomie, Editions du Bien Public, 1991
- Jean Cadart, Les escargots (Helix pomatia L. et Helix aspersa M.): Biologie, élevage, parcage, histoire, gastronomie, commerce, collection Savoir en Histoire Naturelle : volume XXIV, Éditions Paul Lechevallier, 1955, 420 p., réédition 1975, 435 p. — un commentaire bibliographique de Jean Fiasson, in Publications de la Société Linnéenne de Lyon, vol. 45-8, 1976, p. 268, pour l’édition de 1975, est lisible en ligne
- Falkner G. , Ripken T.E.J. & Falkner M (2002) : Mollusques continentaux de France. Liste de référence annotée et bibliographie. Éditions Muséum national d'histoire naturelle.
- Gargominy O & Ripken Th.E.J (2011) Une collection de référence pour la malacofaune de France. MalaCo, HS 1: 1-108, 108 pages
- Modèle:Article
Liens externes
- Modèle:Autorité
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- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:BioLib
- Escargot sur Terra Nova
- Escargots européens en images
- Mini guide pour identifier les escargots et les limaces communs des jardins en France (guide MNHN)
- Site consacré à l'héliciculture (anciennement escargot.free.fr)
- Site de l'association Noé conservation qui mène une opération de suivi des escargots dans les jardins avec Modèle:Lien brisé de 31 espèces parmi les plus courantes.
- Journal électronique français de la malacologie continentale