Bataille de Bir Hakeim
Modèle:Voir homonymes Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox conflit militaire
La bataille de Bir Hakeim est une bataille de la Seconde Guerre mondiale, qui se déroule du Modèle:Date- au Modèle:Date- durant la guerre du désert.
Elle tire son nom d'un point d'eau désaffecté au milieu du désert de Libye, au sud de Tobrouk. Pendant seize jours, la Modèle:1re, future [[1re division française libre|Modèle:1re]], commandée par le général Kœnig résiste aux attaques des armées motorisées italiennes et allemandes, du Modèle:Langue, plus nombreuses, commandées par le général Erwin Rommel, qui tentent de couper la retraite des Britanniques battus à Gazala.
La défense tenace des Français libres , dont les deux tiers des effectifs sont issus des colonies, va permettre aux britanniques d'échapper à l'encerclement et de préparer les positions défensives qui conduiront à une victoire stratégique lors de la première bataille d'El Alamein en Modèle:Date-.
Bir Hakeim est la première contribution militaire importante des Forces françaises libres. Elle sert le prestige et la reconnaissance politique par les Alliés du Comité national de la France combattante.
Situation en Libye au milieu de 1942
Au début de Modèle:Date-, après sa déroute dans l'ouest de la Cyrénaïque, la [[VIIIe armée britannique|Modèle:8e]] fait face aux troupes germano-italiennes en Libye, autour de la place forte de Tobrouk. En Modèle:Date-, l'offensive allemande en Libye est relancée avec pour but la prise du canal de Suez. Cette offensive sera menée à bien jusqu'à la bataille de Bir Hakeim qui ruinera les ambitions de Rommel au Moyen-Orient. L'offensive débute sous de bons augures, le général Kesselring et son corps aérien, revenus du front de l'Est, ont lancé l'opération Herkules visant à s'emparer de Malte.
Malte, qui entravait le ravitaillement de l'Modèle:Langue, est neutralisée par les bombardiers opérant à partir des bases de Sicile. De plus, des hommes-grenouilles italiens ont mis hors de combat deux cuirassés britanniques, ainsi qu'un cargo de la Modèle:Langue, en rade d'Alexandrie. Le ravitaillement et les renforts germano-italiens s'améliorent alors que les Britanniques sont contraints d'envoyer des troupes en Asie du Sud-Est pour contrer les Japonais (voir campagne de Birmanie notamment).
Pour préparer cette offensive, Rommel peut compter sur de multiples sources de renseignements sur la situation de l'ennemi. L'Modèle:Langue réussit à percer les codes britanniques et peut déchiffrer les messages transmis aux attachés militaires américains qui regorgent de précisions sur le dispositif militaire britannique. Il infiltre également un espion au Caire, Modèle:Lien et, à ceci, s'ajoutent les moyens de surveillance radiotélégraphiques de la compagnie d'écoute (Horchabteilung). Certes, Rommel ne dispose pour cette offensive que de Modèle:Unité et Modèle:Unité face aux Modèle:Unité et Modèle:Unité britanniques, mais il possède l'initiative et ses troupes sont plus mobiles et plus aguerries, en particulier pour combattre dans le désert (il manquera en réalité dramatiquement de pétrole). Il choisit d'envelopper la ligne de front britannique par le sud et de remonter ensuite au nord de manière à séparer en deux la Modèle:8e du général Ritchie. Le Modèle:Date-, Erwin Rommel lance son offensive, avec laquelle il espère atteindre le canal de Suez.
Avec son aile gauche, composée des Modèle:10e et Modèle:21e (divisions Modèle:Lien, Trento, Brescia et Pavia) renforcés par la Modèle:15e, il déclenche une attaque frontale sur Gazala par la route côtière, en direction de Tobrouk, espérant ainsi y fixer l’essentiel des forces du Commonwealth. Mais, simultanément, il lance vers le sud ses cinq meilleures divisions (la [[15e Panzerdivision|Modèle:15e]], la [[21e Panzerdivision|Modèle:21e]], la [[90e Panzergrenadier Division|Modèle:90e]] allemande, la [[132e division blindée Ariete|Modèle:132e]] et la [[101e division motorisée Trieste|Modèle:101e]]), en un mouvement tournant destiné à contourner la ligne fortifiée nord-sud des Britanniques, de façon à remonter ensuite vers le nord pour prendre à revers le gros des forces britanniques et les détruire dans la poche ainsi créée. Il espère ensuite une chute rapide de Tobrouk, pour pouvoir foncer sur l'Égypte. Le général Ritchie, commandant la [[8e armée britannique|Modèle:8e]], convaincu que les Allemands attaqueront directement Tobrouk, a déployé le gros de ses forces face aux deux divisions italiennes, avec quatre divisions et deux brigades. Le flanc sud n'est couvert que par deux divisions et trois brigades dont la Modèle:1re. Le piège semble pouvoir se refermer sur la Modèle:8e.
La Modèle:1re
La [[1re brigade française libre|Modèle:1re]] commandée par le général Kœnig, est une unité assez hétérogène, formée au gré des ralliements successifs, composée de Modèle:Unité, dont les deux tiers sont issus des colonies<ref>Colonel Maurice Rives, TDC, Modèle:N°, 15 mars 1995, Benjamin Stora, éd. CNDP, 1995, L'armée d'Afrique : les oubliés de la libération, Modèle:P..</ref> et territoires outre-mer (comme les Tamarii volontaires tahitiens du Bataillon du Pacifique), que le général Yves Gras, ancien de la Modèle:1re, décrit comme des Modèle:Citation<ref>Yves Gras, La Modèle:1re - Les Français libres au combat, Presses de la Cité, 1983.</ref>.
- Commandant la Modèle:1re : général Kœnig
- Chef d'état-major : colonel Pierre Masson<ref>Pierre Masson (1904-1983), saint-cyrien de la promotion « Metz et Strasbourg » (1922-1924), général de corps d'armée en 1959, commandant la Modèle:3e (Rennes) de 1958 à 1964 Modèle:Lire en ligne.</ref>
- Compagnie de QG 51 : lieutenant Olivier
- Premier groupement : lieutenant-colonel Amilakvari ([[13e demi-brigade de Légion étrangère|Modèle:13e]])<ref>La Modèle:13e a été formée en 1940 comme demi-brigade de montagne, en majorité composée d'anciens républicains espagnols, et elle a connu cette même année, en compagnie des bataillons de chasseurs alpins, les grands froids de la bataille de Narvik (Norvège).</ref>.
- Modèle:2e : commandant René Babonneau : il repousse l'attaque de plus de Modèle:Unité de la division Ariete, en détruisant Modèle:Unité. Son bataillon reçoit une citation à l'ordre de l'armée. Resté à l'arrière pour assurer le repli, lors de la sortie de vive force de Bir Hakeim, dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il est fait prisonnier et transféré en Italie, d'où il tente de s'évader par deux fois.
- Modèle:3e : commandant Puchois : composé notamment de près de Modèle:Unité<ref>Pierre Milza, Denis Peschanski, Joséfina Cuesta Bustillo, Exils et migration : Italiens et Espagnols en France, 1938-1946, L'Harmattan, 1994, 695Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, expérimentés et maîtrisant les techniques de guérilla.
- Deuxième groupement : lieutenant-colonel de Roux (demi-brigade coloniale)
- [[Bataillon de marche n° 2|Bataillon de marche Modèle:N°]] (BM 2) : commandant Amiel, volontaires de l’Oubangui-Chari. L'infanterie du BM 2 sera la plus éprouvée au cours de la bataille
- Bataillon du Pacifique : lieutenant-colonel Broche, composé de volontaires de Polynésie française, de Nouvelle-Calédonie et des Nouvelles-Hébrides
- [[1er régiment d'infanterie de marine|Modèle:1er]] : commandant Savey
- [[1er régiment d'artillerie (France)|Modèle:1er]] : commandant Jean-Claude Laurent-Champrosay
- Modèle:1er (DCA) : capitaine de corvette Amyot d’Inville, chargé de la Défense Contre Avions, renforcé de la troop D de la Modèle:43e du Modèle:Lien (TA), commandée par le Lt Beachman <ref>« The Regimental Association of the Inns of Court & City Yeomanry », magazine Vanguard, 1999.</ref> ;
- [[22e bataillon de marche nord-africain|Modèle:22e]] : capitaine Lequesne, constituée principalement d'Algériens, de Tunisiens et de Marocains, la Modèle:22e paye un lourd tribut à cette bataille : Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité, soit Modèle:Unité hors de combat sur un effectif d'environ Modèle:Unité, sous-officiers et tirailleurs.
- et aussi Modèle:1re : capitaine Jacquin, Modèle:1re : capitaine Desmaison, Modèle:1re : capitaine Renard, Modèle:101e : capitaine Dulau, Modèle:1er : capitaine Bell, intendance : intendant Bouton, Gr. Exploitation no 1 : capitaine de Guillebon, groupe sanitaire divisionnaire no 1 : médecin-cdt Vignes, Ambulance chirurgicale légère : médecin-cap. Guillon, hôpital de campagne Hadfield-Spears : médecin-cdt Fruchaud, la Modèle:22e<ref>Jean-Pierre Bénard, Bir Hakim, Fondation de la France libre, Nouvelles éditions latines, 2002, 144 pages, quatrième de couverture.</ref>.
Comme pour les troupes, l'armement a diverses origines, et est assez hétéroclite. Ainsi Modèle:Unité Bren Carrier, de nombreux camions et deux obusiers ont été fournis par les Britanniques. Mais la grande majorité de l'artillerie est d'origine française, récupérée au Levant. On y trouve Modèle:Unité (dont 30 utilisés en antichars), 14 de 47, 18 de 25. Les Britanniques ont aussi fourni Modèle:Unité de Modèle:Unité et Modèle:Unité antiaériens de 40 mm Bofors, mais la majeure partie de l'équipement de l'infanterie est française avec Modèle:Unité de 81 ou de 60, Modèle:Unité, dont Modèle:Unité, Modèle:Unité de DCA et Modèle:Unité. La garnison dispose au départ de dix jours de ravitaillement et de vingt mille obus de 75.
Phases de la bataille
La position de Bir Hakeim, un réduit français libre
Parmi les points de résistance faisant face au sud, un est tenu par des Français libres.
Le général Bernard Saint-Hillier décrit ainsi la position de Bir Hakeim que les hommes de Kœnig vont devoir défendre : Modèle:Début citationSimple croisement de pistes dans un désert aride, caillouteux et nu que balaient les vents de sable, Bir Hakeim est vu de partout. Le champ de bataille se caractérise en effet par une absence totale de couverts et d'obstacles naturels. La position englobe une légère ondulation sud-nord, que jalonne un ancien poste méhariste, sans valeur défensive, et, près d'un point coté 186, les deux mamelles, qui sont les déblais de deux anciennes citernes. À l'est de l'ondulation, une grande cuvette inclinée vers le nord.
Kœnig divise le point d'appui en trois secteurs, défendus par trois des bataillons. Le Modèle:2e de la Modèle:13e tenant la façade est. Le Modèle:3e en réserve, forme plusieurs groupes mobiles dotés de véhicules et de canons de 75 ou de 25 portés, disponibles pour mener des reconnaissances parfois lointaines à l’extérieur du réduit.
Le système défensif emploie massivement les mines. Le commandant Vincent, de la brigade FFL, décrit ainsi les défenses de Bir Hakeim : Pour donner de la profondeur à ce système défensif relativement linéaire, un marais de mines, c'est-à-dire une surface très grande faiblement minée, précède la position. Les branches nord et nord-est de ce marais s'étendent jusqu'aux centres de résistance voisins. À hauteur du Trigh-el-Abd, elles sont reliées par une bande minée. Le triangle ainsi déterminé sur le terrain, qui est baptisé zone du V, est surveillé par des patrouilles motorisées de la brigade FFL.Modèle:Fin citation
Le dispositif défensif initial est mis en place par le général de Larminat puis par le général Kœnig qui, ayant fait la Première Guerre mondiale, ordonnent à leurs hommes de creuser au pic et à la barre à mines dans le sol de roche dure des abris à un mètre de profondeur, la vie souterraine avec armes, personnel et véhicules s'y organisant<ref>Jacques Roumeguère, Bir Hakeim, fort Vauban du désert, éd. à compte d'auteur, 2006, Modèle:P..</ref>.
L'assaut italien
Dans la nuit du Modèle:Date-, Rommel, devançant l’offensive planifiée par les Britanniques, passe le premier à l’attaque. Les Modèle:15e et Modèle:21e, ainsi que la [[90e Leichte Afrika Division|Modèle:90e de l’Afrika Korps]] et les deux divisions du Modèle:20e, la blindée Ariete et la motorisée Trieste, lancent le large mouvement de contournement prévu, au sud de Bir Hakeim. Les unités blindées britanniques, surprises, résistent de façon improvisée et désordonnée aux Germano-Italiens qui leur infligent des pertes considérables, mais ces derniers subissent aussi des pertes importantes. À la nouvelle des premiers mouvements ennemis, Kœnig fait prendre à ses hommes leurs dispositions pour le combat.
Le Modèle:Date, à Modèle:Heure, Rommel donne l'ordre au général Stefanis, commandant de la division blindée italienne Ariete, d'attaquer Bir Hakeim par le sud-est. Les unités de cette division, à savoir le Modèle:Lien équipé de M13/40, le [[8e régiment de bersagliers|Modèle:8e]] (tirailleurs) et le [[132e régiment d'artillerie (Italie)|Modèle:132e]], abordent la position française à revers, en deux vagues successives, à partir de Modèle:Heure. Les bersagliers qui tentent de débarquer de leurs camions pour soutenir la charge blindée sont contraints au repli en raison du tir de barrage de l'artillerie française. Sans aucun appui, les blindés chargent et tentent de traverser le marais de mines. Six d'entre eux parviennent à s'infiltrer à l'intérieur de la position française, malgré les mines et les tirs antichars. Ils sont détruits à bout portant par les canons de Modèle:Unité commandés par le sergent Walter Grand et leurs équipages sont capturés. Croyant la situation désespérée, le capitaine Morel, chef de la Modèle:5e, décide de brûler son fanion et ses documents.
Les chars restants tentent alors de déborder la résistance par le nord, mais ils tombent dans le champ de mines en V qui protège ce flanc. Les Italiens finissent par se regrouper et se replier. Ils laissent trente-deux blindés sur le terrain et quatre-vingt-onze prisonniers, dont le lieutenant-colonel Modèle:Lien, commandant du Modèle:132e. La division Ariete a été réduite à trente-trois chars en quarante-cinq minutes et doit cesser son attaque. Les Français, eux, n'ont que deux blessés, un camion et un canon détruits. Beaucoup de tirs des canons antichars ont lieu à 400, voire à Modèle:Unité, mais les légionnaires n'ont pas perdu pied. La journée du Modèle:Date- se termine localement sur un échec pour les forces de l'Axe mais, plus au nord, la [[3e brigade indienne|Modèle:3e]] est anéantie et deux brigades britanniques, la [[4e brigade mécanisée (Royaume-Uni)|Modèle:4e]] et la Modèle:Lien, bousculées, doivent se replier sur Bir-el-Gobi et Modèle:Lien, laissant Bir Hakeim isolé. Durant les journées du Modèle:Date- et du Modèle:Date-, la Royal Air Force bombarde les alentours et la position de Bir Hakeim, s'en prenant aux carcasses de chars italiens. Le général Kœnig envoie un détachement, sous les ordres du capitaine de Lamaze, pour incendier ces épaves, afin de diminuer le risque de méprises. Le groupement essaie vainement de prendre contact avec la Modèle:Lien, installée plus au nord, mais l’artillerie italienne l'oblige à y renoncer, non sans que le détachement français ait détruit sept automitrailleuses ennemies. Le Modèle:Date-, c’est le groupe mobile du capitaine de Sairigné qui détruit trois chars allemands. Saint-Hillier raconte le Modèle:Date- :
Modèle:Début citationDans notre point d'appui, aucun renseignement ne parvient sur la situation générale, nous savons seulement que la Modèle:3e fut écrasée le Modèle:Date-, par 44 chars suivis de nombreuses autres troupes et que la Modèle:4e et la Modèle:7e se sont repliées sur Bir-el-Gobi et El-Adem. Nous sommes en grande partie isolés du reste de l'armée britannique…Modèle:Fin citation
Le lendemain, Modèle:Date-, et le jour suivant, un calme relatif revient à Bir Hakeim, où ne se produit qu’une infiltration ennemie dans les champs de mines.
Quant à l’eau, elle menace de manquer à la suite de l’arrivée de six cent vingt soldats indiens assoiffés, capturés puis abandonnés par les forces de l’Axe en pleine offensive, et de la présence de deux cent quarante-trois prisonniers. Le groupement mobile du capitaine Lamaze, à la demande de la Modèle:7e, se charge de colmater la brèche ouverte la veille par les blindés de l’Axe dans le champ de mines. Soutenus par le colonel Amilakvari, les légionnaires sont surpris par l’adversaire, mais réussissent à se replier, grâce à l’intervention des Bren Carriers de la Modèle:9e Messmer.
Le Modèle:Date, les cinquante camions de ravitaillement de la [[101e compagnie automobile|Modèle:101e]] du capitaine Dulau parviennent à Bir Hakeim, avec leur cargaison d'eau. En repartant, le convoi récupère les blessés graves et les bouches inutiles, Indiens et prisonniers ennemis. Un raid mené par le colonel Amilakvari, destiné à nettoyer les alentours avec les groupes mobiles Messmer, de Roux et de Sairigné, permet de détruire cinq chars ennemis et un atelier allemand de réparation de blindés. Le bilan de la brigade FFL, du Modèle:Date- au départ du convoi, est de quarante-et-un chars détruits, Modèle:Nombre allemands et 1Modèle:Nombre pour deux morts et quatre blessés. Ce même Modèle:Date-, les Allemands sont forcés de reculer temporairement vers l'ouest, à la suite d'une contre-offensive de la Modèle:150e, mais celle-ci est mise en pièces et, dès le lendemain, l'encerclement de Bir Hakeim est de nouveau en place.
Le siège
Les succès de Rommel au nord, où les combats font rage, ont cependant affaibli les forces de l’Axe, car les Britanniques ont mis en œuvre leur supériorité numérique en chars. De plus, la résistance française à Bir Hakeim rend risqué le mouvement de contournement projeté par Rommel, malgré les coups portés aux Britanniques, comme la destruction le Modèle:Date- de leur Modèle:Lien. Les divisions de l’Afrika Korps ne peuvent laisser subsister sur leurs arrières la menace d’une brigade alliée qui vient de prouver sa valeur. Rommel doit interrompre son avance, jusqu’à ce qu’il ait réduit le point d’appui français. Après avoir renforcé les divisions italiennes avec des troupes de l’Afrika Korps pour appuyer leur attaque, et fait bombarder à plusieurs reprises, le Modèle:Date-, le camp retranché français, Rommel envoie contre cette place la division motorisée Trieste, la [[90. Panzergrenadier-Division|Modèle:90e]] allemande et 3 régiments blindés de reconnaissance de la division Pavia. Elles arrivent le Modèle:Date-Modèle:Refnec.
La garnison de Bir Hakeim repère l’approche des unités ennemies à Modèle:Heure du matin, les premières formations allemandes progressant vers le sud, tandis que les Italiens s’avancent au nord. Deux officiers italiens se présentent, à Modèle:Heure du matin devant les lignes du Modèle:2e, et demandent la reddition du camp retranché. Le général Kœnig rejette leur ultimatum. Du Modèle:Date- au Modèle:Date-, un duel d'artillerie a lieu, plus de Modèle:Unité de gros calibre sont tirés (allant du calibre 105 au Modèle:Unité) et une grande quantité de bombes est larguée. Les Français, eux, tireront Modèle:Unité de Modèle:Unité. La position est aussi continuellement pilonnée par les aviations allemande et italienne. Les Stukas allemands effectueront plus de vingt sorties de bombardement sur Bir Hakeim. L'armée britannique est incapable de soutenir la défense des Français, à l'exception d'une attaque, vite enrayée, le Modèle:Date-, contre la division Ariete. L'isolement de Kœnig est presque total.
Le Modèle:Date-, Rommel envoie un message écrit de sa main au général Kœnig : Modèle:Citation La seule réponse de la brigade FFL sera une salve de canon du Modèle:1er qui détruira quelques camions allemands. Les Modèle:Date- et Modèle:Date-, tous les assauts germano-italiens sont repoussés alors qu'ils sont précédés de tirs de canons de Modèle:Unité et de bombardements. Le général Rommel raconte : Modèle:Citation Von Mellenthin, un des autres généraux allemands de l'Afrikakorps, déclarera plus tard Modèle:Citation.
À partir du Modèle:Date-, l'assaut proprement dit commence. Vers 11 heures, la Modèle:90e envoie ses groupes d'assaut avec l'appui des pionniers du général Kleemann, chevalier de la croix de fer, venant du front russe, pour essayer de dégager un passage à travers le champ de mines. Les pionniers allemands réussissent à s'approcher à Modèle:Unité du fort après avoir réalisé une brèche dans le champ de mines extérieur et, pendant la nuit, ils parviennent à dégager plusieurs couloirs déminés à travers le périmètre intérieur, où l'infanterie s'infiltre à la faveur de l'obscurité. Malgré quelques timides attaques de la Modèle:7e contre la Modèle:90e, l'encerclement est effectif au soir du Modèle:Date-. Au nord-ouest, l'attaque de la division Trieste piétine. Partout, les soldats français, terrés dans les trous individuels et les blockhaus, ripostent efficacement contre les tentatives de pénétrations des troupes de l'Axe. Même si les champs de mines sont franchis à plusieurs endroits, la précision et la densité du tir qui bat ce terrain découvert empêchent toute exploitation des succès initiaux par les troupes allemandes. Les légionnaires, bien retranchés, contre toute attente, malgré le pilonnage incessant, la faim et la soif qui commencent à se faire sentir, refusent l'accès à leur fort. La journée du Modèle:Date-, le scénario est le même : les Allemands s'approchent encore de la position, mais le tir continu des Français les cloue au sol. La RAF intervient à quatre reprises en mitraillant les forces engagées dans le champ de mines.
Un dernier convoi arrive dans la nuit, il est guidé par l'aspirant Bellec, qui est passé à travers les lignes allemandes pour aller du camp retranché au convoi. Un brouillard couvre leur arrivée mais couvre aussi les préparatifs de Rommel qui a fait venir du renfort (chars lourds, canons de 88, pionniers du colonel Hacker, etc.). Le matin du Modèle:Date-, Rommel est fin prêt à lancer une nouvelle offensive. Il est impressionné par la résistance des Français, et écrit cela dans ses carnets : Modèle:Citation
Il mène personnellement l'attaque au nord, approchant au maximum les pièces de Modèle:Unité et de Modèle:Unité pour effectuer des tirs tendus sur les fortifications françaises. La Luftwaffe intervient avec, entre autres, un raid de Modèle:Unité qui touche le poste sanitaire de la brigade, tuant Modèle:Unité. Malgré les moyens engagés, les Français résistent toujours. Le général Saint-Hillier raconte : Modèle:Citation Au soir, seuls quelques endroits au nord du dispositif ont été entamés. Le général Kœnig adresse un message à ses hommes. Il a été informé que le Modèle:Date- serait le dernier jour à tenir et qu'ils pourront abandonner la position à l'ennemi le lendemain, les Britanniques ayant pu se réorganiser durant le temps où la Modèle:1re a bloqué l'Afrikakorps. Voici son message : Modèle:Citation.
Pour le combat du lendemain, la brigade FFL, qui n'a pas été ravitaillée après les combats de la veille, ne dispose plus de munitions que pour la journée, et les réserves d'eau sont quasiment épuisées. La RAF arrivera à fournir un ravitaillement aérien de Modèle:Unité en eau qui servira surtout pour les blessés. La nourriture manque aussi. Jusqu'à Modèle:Heure, le brouillard empêche les combats de commencer et permet aux équipes téléphonistes du capitaine Renard de rétablir les lignes avec les Britanniques. Rommel, de son côté, a fait venir la Modèle:15e. Dans la matinée, la situation est relativement calme, malgré quelques accrochages au nord-ouest entre le Modèle:66e (appartenant à la division Trieste) et les hommes du lieutenant Bourgoin qui se battent à la grenade, et les bombardements d'artillerie et d'aviation sur le camp de la part des Allemands. À Modèle:Heure, Modèle:Unité germano-italiens bombardent le côté nord du camp et l'infanterie allemande lance son attaque tout en étant couverte par la Modèle:15e, qui bombarde elle aussi fortement les Français. La Modèle:9e du capitaine Messmer est enfoncée, ainsi que le centre tenu par la section de l'aspirant Morvan ; malgré tout, la situation est rétablie grâce à une charge de Bren Carrier. L'artillerie continuera à pilonner les Français jusqu'à Modèle:Heure, heure à laquelle une nouvelle offensive est lancée mais de nouveau repoussée. Après cet ultime assaut de l'Modèle:Langue, les Français prévoient d'abandonner la position, qui n'est plus d'aucune utilité aux Britanniques.
L'évacuation
À Modèle:Heure, l'ordre d'évacuation arrive aux Français. Dans la nuit, le général Kœnig précise les détails de sa sortie. Il demande la protection de la RAF et fixe l'heure du départ au lendemain, vers Modèle:Heure. Il attend des Britanniques qu'ils préparent un point de recueil au sud-ouest de la position avec des moyens motorisés qui lui font défaut. Il faut néanmoins tenir encore le lendemain et, outre l'eau potable, la situation en munitions est critique avec quelque deux cents obus de 75 et sept cents de mortiers.
Au matin du Modèle:Date-, le pilonnage de l'artillerie allemande reprend et, à Modèle:Heure, l'assaut est lancé sur le secteur tenu par le bataillon de marche de l'Oubangui-Chari et du Modèle:3e de la Légion étrangère. Il est précédé par une attaque de Modèle:Unité qui détruisent de nombreux équipements et sèment la confusion dans les rangs français. Les chars de la Modèle:15e et ses grenadiers sont près de percer le dispositif français, mais une contre-attaque des légionnaires de Messmer et des Bren Carrier du capitaine Lamaze, appuyée par les derniers obus de mortier, rétablit la situation. Une autre vague d'une centaine de bombardiers survient et l'attaque reprend. Mais, au bout de deux heures, les Allemands, démoralisés par le mordant de leurs adversaires, décident de remettre leur assaut au lendemain, sans se douter que les Français sont à court de munitions.
La position ayant tenu, la sortie prévue peut avoir lieu. Cependant, celle-ci ne va pas être sans difficulté, compte tenu de la situation de la Modèle:1re. Le matériel lourd intransportable est détruit la nuit venue et le Modèle:2e se prépare à foncer vers les Britanniques de la Modèle:7e, à sept kilomètres de là au sud-ouest. Le déminage, effectué par les sapeurs, s'avère plus ardu que prévu, et c'est avec plus d'une heure et quart de retard que la [[6e Compagnie|Modèle:6e]] du capitaine Wagner sort du périmètre. De plus, seul un couloir étroit, et non la largeur prévue de Modèle:Unité, a été déminé. Une fusée éclairante dévoile alors le mouvement des Français et ceux-ci, comprenant que la réaction allemande ne va pas tarder, décident alors de foncer, comptant sur la faible densité de mines pour limiter les pertes. Cela va se révéler payant car, si de nombreux véhicules sautent, le Modèle:3e et le bataillon du Pacifique réussissent également à sortir. Plus qu'une attaque organisée, c'est une ruée des Français vers le sud-ouest. En petits groupes, motorisés ou non, ils neutralisent une à une, sur leur passage, les trois lignes de défense italo-allemandes. Se distingueront particulièrement les Bren Carrier du capitaine Jacques Beaudenom de Lamaze. Ce dernier sera tué en compagnie du capitaine Charles Bricogne, en continuant à pied et à la grenade pour réduire les nids de mitrailleuses. Le lieutenant Devez trouvera la mort dans le duel entre son Bren et un canon de Modèle:Unité ennemi. D'autres, comme le capitaine commandant du Modèle:3e, seront capturés. Mais la plus grande partie de l'effectif de la brigade arrive à traverser l'encerclement, derrière la charge des véhicules et des hommes d'Amilakvari. Celui-ci, en compagnie du général Kœnig, arrive à Gasr-el-Abid, après avoir risqué la capture en traversant un campement ennemi. Les Britanniques voient les premiers éléments français sous la conduite de l'aspirant Jean Bellec vers quatre heures du matin. Vers Modèle:Heure du matin, la majeure partie des hommes de la brigade FFL a réussi à rejoindre la zone de recueil fixée par les Britanniques, en véhicule ou à pied. Les patrouilles britanniques recueilleront encore de nombreux isolés et égarés au cours de la journée.
La sortie est un succès complet et Rommel, ignorant que la position de Bir Hakeim a été désertée pendant la nuit, lance un nouvel assaut au matin. Ses hommes n'y découvriront que des cadavres ainsi que quelques blessés n'ayant pas réussi à fuir. La Luftwaffe, qui a épuisé son carburant au cours de Modèle:Unité au-dessus de Bir Hakeim, n'en a plus assez pour poursuivre et bombarder les colonnes FFL et britanniques qui s'échappent.
Rommel raconte : Modèle:Citation bloc
Même L'Illustration, revue ultra-collaborationniste, dans son no 5180 du Modèle:Date- (page 136), salue le courage des « Français dissidents » : Modèle:Citation bloc
Bilan des combats de Bir Hakeim
Du côté de l'Axe, les pertes sont les suivantes :
- Modèle:Unité ont été tués, blessés ou ont disparu, 272 ont été faits prisonniers (149 Italiens, 123 Allemands) ;
- 52 chars et 11 automitrailleuses, ainsi que plusieurs dizaines de camions, ont été détruits<ref name="Broche158">Modèle:Ouvrage.</ref> ;
- La Luftwaffe a perdu sept avions du fait de la DCA et 42 Stukas abattus par la RAF.
Les pertes françaises, selon l'estimation citée par Koenig et confirmée par Pierre Messmer, sont comparativement beaucoup plus légères, avec
- 99 tués et 109 blessés, pendant le siège, et 41 tués, 21 blessés et 763 disparus (dont 600 prisonniers), lors de la sortie<ref name="Broche158"/>,<ref>224 hommes ont été tués ou blessés grièvement durant la bataille, 41 tués (dont 15 officiers), 125 blessés et 813 disparus pendant la sortie, selon Modèle:Article.</ref>,<ref>L'annuaire des anciens de la DFL recense 349 morts lors du siège et de la sortie (tués et disparus non retrouvés par la suite), version au 30 juin 2022</ref>. Un état récapitulatif de Modèle:Date- signale 683 prisonniers sur les 829 disparus initialement comptabilisés par les Français libres. Laissés sans eau pendant quatre jours, 22 sont morts après leur capture, un a perdu la vue, puis 118 ont disparu lors du torpillage du MV Nino Bixio<ref>Sur les prisonniers, on lira Modèle:Article Modèle:Pdf.</ref> ;
- en outre, pendant celle-ci, 40 canons de 75, 5 de 47, 8 Bofors et une cinquantaine de véhicules divers ont été perdus. Au total Modèle:Unité des FFL arriveront à rejoindre les lignes britanniques, sur les Modèle:Unité au départ.
Conséquences stratégiques de Bir Hakeim
Sur le plan politique
Ce fait d'armes entraîne une nouvelle prise de conscience de la valeur et du courage des soldats français, Modèle:Référence nécessaire.
- Le général britannique Modèle:Lien dit : Modèle:Citation ;
- Le maréchal Claude Auchinleck déclara le Modèle:Date-, à propos de Bir Hakeim : Modèle:Citation<ref>Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, édition La Pléiade, Modèle:P..</ref> ;
- Winston Churchill est plus laconique : Modèle:Citation ;
- Adolf Hitler répond au journaliste Lutz Koch, de retour de Bir Hakeim : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Entre-temps, Radio Berlin avait diffusé un communiqué : Modèle:Citation. Charles de Gaulle ripostait immédiatement sur la BBC : Modèle:Citation. La même journée la radio de Berlin proclamait : Modèle:Citation<ref>Charles de Gaulle, Mémoires de guerre – L'Appel : 1940-1942 (Modèle:T.), éd. Plon, Paris, 1954 ; rééd. Pocket, 1999 (nouvelle édition 2007) 440Modèle:Nb p. (texte intégral) Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Pour l'anecdote, Rommel, impressionné par la résistance française et s'apercevant que les prisonniers français mouraient de soif, donna l'ordre de leur attribuer une ration d'eau égale à celle que recevaient les soldats de l'Axe, ce sur quoi il fut en accord avec Mussolini qui avait exigé de ses troupes que les prisonniers français fussent bien traités. Charles de Gaulle, enfin, envoya un message au général Kœnig : Modèle:Citation.
Sur le plan militaire : Bir Hakeim permet El Alamein
Le résultat le plus important de la bataille de Bir Hakeim, c’est le ralentissement de l’offensive allemande, grâce à la résistance de la garnison de Bir Hakeim, qui a bloqué pendant quatorze jours une part importante des blindés de Rommel sur la route du canal de Suez. Ce retard, qui permet à la Modèle:8e de s'échapper vers El-Alamein et de s’y fortifier, a constitué un succès stratégique décisif.
Le Modèle:Date-, Rommel s'empare de Tobrouk et de sa garnison britannique de Modèle:Unité (Modèle:2e, Modèle:201e, Modèle:32e et Modèle:29e) grâce au général italien Navarini qui a mené l'attaque à l'aube du Modèle:Date- avec Modèle:Unité Germano-italiens. La garnison britannique, pourtant supérieure en nombre, a capitulé dès le lendemain Modèle:Date- à Modèle:Heure, après une journée d'assaut, sans même détruire ses équipements. Si bien qu'en plus de ses Modèle:Unité, Rommel y a capturé Modèle:Unité, dont 30 chars, en état de marche, Modèle:Unité d'essence et Modèle:Unité de vivres.
Sa poursuite de la Modèle:8e continue et Rommel s'empare encore de Marsa-Matruh, avant d'arriver devant El Alamein, à Modèle:Unité d'Alexandrie. Mais les divisions italiennes ne possèdent alors plus que 30 chars et les allemandes 58. Très affaiblies, elles ne parviendront pas à percer cette nouvelle ligne de défense. Les Britanniques, qui ont reçu le renfort de cinq divisions fraîches dont une blindée, vont tenir leurs positions malgré de lourdes pertes. Ainsi va être arrêté, une fois pour toutes, l’Afrika Korps dans sa marche vers Alexandrie, Le Caire et le canal de Suez. Le Modèle:Date-, Montgomery déclenchera une offensive qui rejettera les forces de l'Axe jusqu'en Tunisie, où elles capituleront.
Contestation de la thèse « officielle »
Alors que Bir Hakeim tombe le 11, ce n'est que le 14 juin que le général Richie décide l'abandon de la ligne Gazala après que ses contre-attaques blindées aient échouées. Il reçoit alors l'ordre d'établir une ligne de défense El Aden-Knightbridge pour protéger Tobrouk.
Cette ligne de résistance repousse les assauts allemands et les unités indiennes la composant ne décrochent en Egypte, sur ordre et en bon ordre, que dans la nuit du 16 au 17 juin.
De plus la ligne de rétablissement est a Marsa Matruh et non El Alamein. Ce serait la défaillance d'une brigade anglaise sur la position de Marsa Matruh qui provoque le repli sur la ligne d'El Alamein<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La résistance française a Bir Hakeim a permis au général Richie de préparer des contre-attaques et c'est l'échec de celles-ci qui décide Richie a abandonner la ligne de Gazala.
La remarquable résistance française, qualifié d'héroïque par Von Mellenthin, ne doit pas revêtir l'importance militaire que Playfair lui a donné (chapitre précédant) pour masquer le résultat désastreux des contre-attaques de Richie.
En Modèle:Date-, l'historien Benoit Rondeau a remis en cause cette thèse et selon lui, si la résistance des FFL fut héroïque et qu'ils ont accompli un magnifique fait d'armes, d'autres facteurs (coté allemand l'étirement des lignes logistiques, l'usure du matériel. Coté Britannique, le rapprochement de ses bases logistiques, le relief escarpé propice a la défense) expliquent également le rétablissement britannique sur El Alamein<ref>Benoît Rondeau, Afrikakorps : l'armée de Rommel, Tallandier, 2013, p. 123.</ref>.
Hommages
Citations militaires
Plusieurs unités (Modèle:1er (DCA), Modèle:2e - section de la Modèle:1re, Modèle:1er, bataillon de marche no 2 sont citées à l'ordre de l'Armée par le général de Gaulle<ref>Jean-Pierre Bénard, Fondation de la France libre, Bir Hakim : relation des combats qui se sont déroulés du 27 mai au 11 juin, Nel, 2008, Modèle:P..</ref>.
- Citation à l'ordre de l'Armée du bataillon de marche Modèle:N°2
Modèle:Début citationBelle unité indigène constituée en Oubangui-Chari par le chef de bataillon de Roux dès le ralliement aux combats des troupes de l'AEF. Sous le commandement de cet officier supérieur, puis du chef de bataillon Amiel, encadrée par des militaires, fonctionnaires et colons de l'Oubangui animés d'un esprit magnifique, a pris une part glorieuse à toutes les actions militaires des Forces françaises libres dans le Moyen-Orient de Modèle:Date- à Modèle:Date-. À Bir Hakeim, du Modèle:Date- au Modèle:Date-, a défendu avec acharnement un des secteurs les plus violemment attaqués, a maintenu ses positions malgré des pertes très lourdes et a réussi finalement à percer les lignes ennemies et à ramener 60 % de ses effectifs, lorsque l'ordre de repli a été donné. Blancs et Noirs de l'Oubangui, étroitement unis, ont donné dans la campagne 1941-1942 un bel exemple de patriotisme et de valeur militaire.Modèle:Fin citation
Mont Valérien
Un haut-relief du mémorial de la France combattante du mont Valérien évoque Bir Hakeim : Modèle:Citation.
Hommages de personnalités
Selon le général Saint-Hillier, dans un entretien en octobre Modèle:Date-, Modèle:Citation
Dans ses Mémoires de guerre, De Gaulle relate ainsi sa réaction lorsqu'il apprend, le Modèle:Date- au soir, l'exploit de Kœnig et de sa brigade : Modèle:Citation.
Modèle:Citation, dira André Malraux.
Pour Winston Churchill Modèle:Citation
Cimetière militaire
Le premier cimetière militaire français de Bir Hakeim qui était situé sur les lieux même de la bataille, à une centaine de kilomètres au sud de Tobrouk, a été reconstitué à Modèle:Unité au sud de Tobrouk en raison de déprédations et de profanations successives mais aussi des risques dus à la présence de nombreuses munitions non explosées. Seul le mausolée à la croix de Lorraine est resté dans le désert.
Les 182 corps des Français Libres morts pendant la bataille, à l’exception des corps rapatriés en France à la demande des familles, ont été transportés et ré-inhumés à Tobrouk où le cimetière d’origine a été intégralement reconstitué et où reposent aussi les quatre premiers soldats français tombés en Cyrénaïque, le Modèle:Date-, et les six morts de l’opération de Koufra menée par le général Leclerc<ref>Erwan Bergot, Bir Hakeim, Presses de la cité, 2009.</ref>.
Musée
Le musée de Bir Hakeim est installé à côté du nouvel emplacement du cimetière.
Toponymie en France
Ce fait d'armes de la Seconde Guerre mondiale est commémoré dans la toponymie de nombreux lieux en France :
- à Aix-en-Provence, le bâtiment logeant les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles de Modèle:1re année du lycée militaire porte le nom de Bir Hakeim ;
- à Bordeaux, le pont de pierre débouche, rive gauche, sur la place de Bir Hakeim ;
- à Caen, un pont enjambant l'Orne porte le nom de Bir Hakeim ;
- à Châlons-en-Champagne, une rue du quartier du Verbeau porte le nom de Bir Hakeim ;
- à Grenoble, la place où se situe le rectorat porte le nom de Bir Hakeim ;
- à Lyon, une place du Modèle:3e arrondissement porte le nom de Bir Hakeim ;
- à Marseille, une rue proche du Vieux-Port s'appelle Bir Hakeim ;
- à Paris, dans le [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e arrondissement]] :
- le pont de Bir-Hakeim (anciennement pont de Passy) relie le boulevard de Grenelle, sur la rive gauche, à Passy, sur la rive droite. Il est classé monument historique ;
- la station de métro Bir-Hakeim à Paris est située à l'extrémité rive gauche du pont ;
- à Perpignan, le square du centre-ville porte le nom de Bir Hakeim ;
- à Toulon, le carrefour rond-point principal de l'est de la ville, ainsi qu'une avenue dans le quartier du Pont du Las portent le nom de Bir Hakeim ;
- il existe également des rues Bir-Hakeim dans de nombreuses villes françaises : Chevilly-Larue, Dunkerque, Dieppe, Laval, Mably, Mérignac, Pérols, Quimper, Reims, Rennes, Sevran, Cagnes-sur-Mer, CholetModèle:Etc.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le nom de Bir Hakeim a été porté par deux groupes de maquisards : le maquis Bir-Hakeim, groupe agissant dans plusieurs départements dans le Sud du Massif central, et le maquis de Bir Hacheim, en Charente.
Une promotion de l'École spéciale militaire de St. Cyr Coëtquidan porte le nom de « BIR HAKEIM ».
Personnalités ayant participé à la bataille de Bir Hakeim
- Prince Dimitri Amilakvari (dit Bazorka), chef de corps de la Modèle:13e, compagnon de la Libération ;
- Jean Charles Bellec, grand officier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération ;
- Charles Bricogne, capitaine, disparu au cours de la sortie, compagnon de la Libération à titre posthume ;
- Félix Broche, lieutenant-colonel, commandant du Bataillon du Pacifique, tué par un obus au cours de la sortie, compagnon de la Libération à titre posthume ;
- Gilbert Chevillot, capitaine du [[Bataillon de marche n° 2|bataillon de marche Modèle:N°]] (BM2), compagnon de la Libération ( décret du Modèle:Date-), chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1939-1945 avec palme<ref name="Gilbert Chevillot">Modèle:Lien web.</ref> ;
- Jean Devé, compagnon de la Libération ;
- Benjamin Favreau, compagnon de la Libération ;
- Hubert Germain, grand officier la Légion d'honneur (décret du Modèle:Date-), compagnon de la Libération, croix de guerre 1939-1945, médaille de la Résistance ;
- Paul Guillon, officier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération, croix de guerre, médaille de la Résistance, médaille coloniale avec agrafes « Érythrée », « Libye », « Bir Hakeim », « Tunisie 43 » ;
- Pierre Le Gourierec, tué lors de la sortie, compagnon de la Libération à titre posthume ;
- Pierre Kœnig, général commandant la Modèle:1re, compagnon de la Libération, maréchal de France à titre posthume ;
- Georges Koudoukou, adjoint au commandant du [[Bataillon de marche n° 2|bataillon de marche Modèle:N°]] (BM2), compagnon de la Libération ;
- Michel Larine, Compagnon de la Libération ;
- Pierre Le Goffic, chef de section à la Modèle:1re, compagnon de la Libération ;
- Claude Lepeu, compagnon de la Libération ;
- Georges Le Sant, compagnon de la Libération ;
- Jean Lhuillier, Compagnon de la Libération ;
- Pierre Messmer, Premier ministre du Modèle:Date- au Modèle:Date- (sous la présidence de Georges Pompidou), chancelier de l'ordre de la Libération de Modèle:Date- à sa mort en Modèle:Date- ;
- André Morel, compagnon de la Libération ;
- Julien Roger, compagnon de la Libération ;
- André Salvat, compagnon de la Libération<ref>« André Salvat, compagnon de la Libération », lindependant.fr, 14 février 2017.</ref> ;
- Jean Simon, général d'armée (capitaine à Bir Hakeim), compagnon de la Libération, chancelier de l'ordre de la Libération de Modèle:Date- à Modèle:Date- ;
- Pierre Simonet, grand officier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération, croix de guerre 1939-1945 (7 citations), médaille de la Résistance, médaille coloniale ;
- Gérard Théodore, grand officier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération (décret du Modèle:Date-), grand officier de l'ordre national du Mérite, croix de guerre 1939-1945 (3 citations) ;
- Jean Tranape, commandeur de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération, médaille militaire, croix de guerre 1939-1945 (avec deux palmes), médaille coloniale (avec agrafes Libye, Bir Hakeim, Tripolitaine, Tunisie), médaille des services militaires volontaires dans la France libre ;
- Susan Travers, une militaire britannique, seule femme à la Légion étrangère, chevalier de la Légion d'honneur, médaille militaire, croix de guerre, chauffeur puis maîtresse du général Kœnig ;
- André Verrier, compagnon de la Libération.
Sources et bibliographie
- Mémoires
- Modèle:Ouvrage (première édition, Éditions de la Maison française, 1943).
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Général Kœnig :
- Bir Hakeim, Nouveau Monde éditions, Paris, 2022. Modèle:ISBN
- Bir Hakeim, 10 juin 1942, Éditions Robert Laffont, Paris, 1971 ;
- Bir-Hakeim, Office français d'édition, 1945.
- Pierre Messmer, « La bataille de Bir Hakeim », Espoir, revue de la Fondation Charles de Gaulle, Paris, septembre 1986.
- Jacques Mordal, Bir-Hakeim, éditions Amiot-Dumont, 1962.
- Modèle:Ouvrage.
- Maréchal Rommel, La Guerre sans haine, 2 tomes, éditions Amiot-Dumont, 1952-1953.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Ouvrages historiques
- Erwan Bergot :
- La Légion au combat, Narvik, Bir-Hakeim, Dièn Bièn Phu, Presses de la Cité, 1975.
- Bir-Hakeim, Presses de la Cité, 1989.
- François Broche :
- Bir Hakeim, La France renaissante, Éditions Italiques, 2003 ;
- Bir Hakeim, mai-juin 1942, Perrin, 2008, rééd. coll. Tempus, 2012 ;
- La cathédrale des sables. Bir Hakeim, Belin, 2019.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Jacques Mordal, Bir-Hakeim, éditions Amiot-Dumont, 1962.
- Filmographie
- Modèle:YouTube produit par Cinétévé, avec la participation de France Télévisions, Toute l’histoire, TV5 Monde et avec le concours de la Fondation de la France libre, de la Fondation CARAC, du musée de l’Ordre de la Libération et du CNC. Diffusé sur France 3 le 6 juin 2012.
- Émission radio
- Franck Ferrand, « La bataille de Bir Hakeim », Au cœur de l'Histoire, Europe 1, 25 mai 2012.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Référence web.
- Modèle:Référence web.
- Article sur la bataille par Jean-Philippe Liardet.
- Liste de 169 morts (dont 3 inconnus) de la bataille de Bir Hakeim, cimetière militaire français de Bir Hakeim. 35 autres soldats restent non identifiés et reposent auprès de leurs camarades en sépultures individuelles.
- Le génie vainqueur à Bir Hakeim, Pour terminer, je citerai le général Saint-Hillier, lieutenant adjoint du lieutenant- colonel Amilakvari à la Modèle:13e DBLE à Bir Hakeim, s’adressant à André Gravier en 1987 : Modèle:Citation, p. 36-41.