Pierre Kœnig
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Pierre (parfois Pierre-Marie<ref>Fondation de la Résistance [1])</ref> ou Marie Pierre<ref name="larousse2008_1445">Le Petit Larousse illustré 2008 (grand format), Paris, Éditions Larousse Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>) Kœnig<ref name="larousse2008_1445"/> – ou Koenig<ref>Journal officiel du commandement en chef français en Allemagne [2], Assemblée nationale [3], ordre de la Libération [4], fondation de la Résistance [5], fondation Charles de Gaulle [6], Le Monde [7].</ref> – est un militaire, officier général et un homme politique français, maréchal de France et compagnon de la Libération, né le Modèle:Date de naissance à Caen<ref>Modèle:Lien web</ref> et mort le Modèle:Date de décès à Neuilly-sur-Seine.
Héros de la Seconde Guerre mondiale, il est surtout connu pour son rôle en tant que commandant de la Modèle:1re française libre lors de la bataille de Bir Hakeim (Libye), qui se déroule du Modèle:Date- au Modèle:Date- durant la guerre du Désert, et au cours de laquelle son unité de Modèle:Nb résiste opiniâtrement aux assauts conjugués des armées allemande et italienne, environ dix fois plus nombreuses, de l'Afrika Korps dirigées par le général Erwin Rommel.
Biographie
Issu d'une famille d'origine alsacienne et franc-comtoise, Marie, Joseph, Pierre, François Kœnig<ref>Fils de Joseph Koenig, facteur d'orgues, et de Marie Ernestine Joséphine Françoise Élisabeth Monique Mutin, né à Modèle:Heure du soir, rue de Bayeux Modèle:N° (acte Modèle:N°).</ref> naît à Caen. Son père, Joseph Koenig (né à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône) s'est établit facteur d'orgue après avoir été formé chez Cavaillé-Coll. Sa mère, Ernestine Mutin (née à Saint-Julien (Jura) ) est fleuriste et est la sœur de Charles Mutin. Il étudie au collège Saint-Joseph puis au lycée Malherbe à Caen. Il participe alors aux activités sportives à l'Avant-Garde caennaise, un patronage paroissial affilié à la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France (FGSPF) à laquelle il reste très attaché. Il obtient son baccalauréat et s'engage en 1917. Il sert dans le [[36e régiment d'infanterie|Modèle:36e d'infanterie]]. Il est nommé aspirant en Modèle:Date- et rejoint son unité sur le front. Décoré de la Médaille militaire, il est promu sous-lieutenant le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Après la guerre, il sert en Silésie comme adjoint du capitaine Adrien Henry, dans les Alpes, en Allemagne, puis au Maroc, à l'état-major de la division de Marrakech. Il est capitaine et adjoint du lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey dans la [[13e demi-brigade de Légion étrangère|Modèle:13e de Légion étrangère]] quand il décide de s'engager dans la France libre, en Modèle:Date-. Il participe à la tentative de ralliement de Dakar, puis au ralliement du Gabon, et à celle du Levant.
Promu colonel début 1941, puis général de brigade en Modèle:Date-, le général Kœnig commande les Français libres lors de la bataille de Bir Hakeim (Modèle:Date- au Modèle:Date-), et lors de la seconde bataille d'El Alamein. Il est le général en chef des Forces françaises de l'intérieur (FFI) en 1944. Promu général de corps d'armée en Modèle:Date-, il accompagne de Gaulle à Bayeux le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est nommé gouverneur militaire de Paris le Modèle:Date-, peu avant la libération de la ville.
Le Modèle:Date-, il est chargé de procéder à l'arrestation du maréchal Pétain à Vallorbe, à la frontière suisse, puis de l'escorter jusqu'au fort de Montrouge, son lieu de détention.
Le Modèle:Date-, il honore à Caen la compagnie Scamaroni<ref>Modèle:Lien web</ref> et se rend au monument aux morts situé place Foch<ref>Modèle:Lien web</ref>.
De Modèle:Date- au Modèle:Date-, il est nommé commandant en chef de la zone d'occupation française en Allemagne. Il y donne des ordres particuliers concernant les enfants en Zone Française d'Occupation, restés sous le nom de « additif III »<ref>L’additif III » de Koenig</ref>. Le général Koenig est ensuite remplacé par un haut-commissaire de la République française en Allemagne, l'ambassadeur André François-Poncet.
Optant ensuite pour la carrière parlementaire, il prend la tête d'une liste du Rassemblement du peuple français (RPF) dans le Bas-Rhin, qui remporte 31 % des suffrages le Modèle:Date- avec Modèle:Nombre sur 305 890 et trois sièges sur neuf. Pressenti par le groupe gaulliste (l'URAS depuis la mise en sommeil du Modèle:Abréviation discrète par le général de Gaulle) comme candidat de recours lors de l'élection présidentielle de décembre 1953, il renonce à se lancer, malgré l'accord de De Gaulle.
Il est ministre de la Défense nationale et des Forces armées du Modèle:Date- au Modèle:Date- dans le gouvernement Pierre Mendès France, donnant son accord pour les gaullistes au discours de Carthage du Modèle:Date- sur l'autonomie interne de la Tunisie<ref name="Navarrete">Maria Romo-Navarrete, « Changer pour conserver. Les choix de Pierre Mendès France », dans la revue Relations internationales, 2008 [8].</ref>, puis du Modèle:Date- au Modèle:Date- dans le gouvernement Edgar Faure (2).
Le Modèle:Date-, il est réélu dans le Bas-Rhin, à la tête d'une liste d'Union démocratique des Républicains sociaux qui n'obtient que 7,1 % des voix, grâce à un apparentement avec le Mouvement républicain populaire (MRP) et l'Union des Indépendants et paysans, apparentement majoritaire en voix.
Dans les années 1960, il est président du comité de l'Association France-Israël<ref>« Président du comité « France-Israël » le général Kœnig est « boycotté » par la Ligue arabe », L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 14 décembre 1964.</ref>.
Il meurt le Modèle:Date-, à Modèle:Nobr, à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, puis repose au cimetière de Montmartre dans une modeste sépulture.
Il est élevé à la dignité de maréchal de France le Modèle:Date- à titre posthume<ref>Modèle:Légifrance, conférant, à titre posthume, la dignité de maréchal de France, paru au JO du 8 juin, Modèle:Page.</ref> par le président François Mitterrand, devenant ainsi le quatrième et dernier général français élevé à cette dignité depuis la Libération, après Jean de Lattre de Tassigny (1889-1952), à titre posthume, en 1952<ref>Décret du 15 janvier 1952, paru au JO du 16 janvier, Modèle:Page.</ref>, Alphonse Juin (1888-1967), de son vivant, en 1952<ref>Décret du 7 mai 1952, paru au JO du 8 mai, Modèle:Page.</ref> et Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902-1947), à titre posthume, en 1952<ref>Décret du 23 août 1952, paru au JO du 24 août, Modèle:Page.</ref>.
Sa femme, Marie Klein, épousée en 1931, meurt en 1978. Il eut une liaison de Modèle:Date- à Modèle:Date- avec Susan Travers, qui fut son chauffeur et qui resta à ses côtés pendant toute la bataille de Bir Hakeim, ce que la propagande allemande utilisa. Il rompit quand il fut appelé aux côtés du général de Gaulle, mais renoua à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il fut gouverneur militaire de Paris. À cette époque, il entretenait deux liaisons à la fois, d'abord avec Susan Travers, mais aussi avec la Suissesse Monique Barbey (1910-1994), femme d'un de ses adjoints<ref>« Susan, l'héroïne cachée de Bir Hakeim » - Documentaire de la Case du siècle - Patrick Jeudy - Durée : 52 min - Première diffusion le 4 mars 2018 sur France 5.</ref>.
En 2000, Susan Travers, âgée alors de Modèle:Nobr, écrit, avec l'aide de Wendy Holden, son autobiographie Tomorrow to Be Brave: A Memoir of the Only Woman Ever to Serve in the French Foreign Legion où elle évoque ses relations avec Kœnig<ref>En français : Tant que dure le jour, éditions Plon, 2001 Modèle:ISBN</ref>. Treize ans plus tard, dans son journal intime paru de façon posthume, Il n'y a qu'une façon d'aimer, Monique Barbey (1910-1994) raconte à son tour l'histoire d'amour qu'elle eut avec Pierre Kœnig entre 1944 et 1947<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Des adoptions d'État : les enfants de l'occupation française en Allemagne, 1945-1952
Pierre Kœnig est l'un des commanditaires de la politique française d'adoption d'État, sa contribution à cette politique se nomme « L’additif III » de Koenig.
La Seconde Guerre mondiale ayant privé la France de millions de naissances, la France a connu une régression démographique. De nombreux enfants se retrouvent orphelins et errent seuls dans l'espace européen.
La politique d'adoption d'État a d'abord consisté a récupérer des enfants dans toute l'Europe, parfois même certains ayant des parents ou de la famille ce qui s'apparenta plutôt à du kidnapping ou à du rapt. Ces enfants étaient triés suivant un principe eugéniste d'intelligence et de robustesse, les plus faibles étant renvoyés en Allemagne ou dans d'autres pays tels que la Pologne. Ce procédé ayant été dénoncé et révélé par la Croix-Rouge suscita un tollé mais la France nia toujours cette version. La France décida ensuite de ne prendre que des enfants de toutes origines mais certains de ne pas être réclamés.
Viennent ensuite les adoptions d'enfants de mères allemandes et de pères français, les autorités françaises forçant les mères allemandes souvent seules, avec déjà plusieurs enfants et dans la précarité à signer un papier officiel d'abandon de leur enfant avec pour consigne de ne plus jamais s'en occuper ou s'en enquérir. Ces enfants étaient souvent nés de violences, viols, mais aussi parfois d'amour ; l'Allemagne étant la grande perdante de la guerre, les allemands devaient se soumettre de gré ou de force aux volontés du nouvel occupant vainqueur. L'identité de l'enfant avec un patronyme allemand était ensuite changée et l'enfant était rapatrié en France dans un orphelinat ou une famille d'accueil. De nombreux enfants devenus adultes ont cherché souvent en vain, parfois avec succès à retrouver leur véritable identité et leurs parents biologiques.
Ce procédé et cette politique ont été cachés et classés secrets pendant de nombreuses années et révélés au début des années 2000. Ces enfants "perdus" peuvent désormais consulter en toute liberté les archives les concernant mais c'est un peu tard car leurs parents biologiques ne sont souvent plus de ce monde.
Plusieurs ouvrages ont été rédigés sur ce sujet dont :
- Des adoptions d'État : les enfants de l'occupation française en Allemagne, 1945-1952 de Yves Denéchère paru en 2005
Voir aussi le documentaire "1945, les enfants du chaos".
Décorations
Décorations françaises
- Modèle:Déco
- Modèle:Déco
- Modèle:Déco
- Modèle:Déco CG14-18 (2 citations)
- Modèle:Déco CG39-45 (4 citations)
- Modèle:Déco CGTOE (3 citations)
- Modèle:Déco OMR (décret du 11 mars 1947)
- Modèle:Déco CdrOMA
- Modèle:Déco ME
- Modèle:Déco CC
- Modèle:Déco MRFB
- Modèle:Déco MA
- Modèle:Déco MCO, avec agrafes « MAROC », « SAHARA », « LIBYE », « BIR-HAKEIM », « TUNISIE 42-43 »
- Modèle:Déco MCFL
- Modèle:Déco MC39
- Modèle:Déco MIV
- Modèle:Déco MCGG
Décorations étrangères
- Modèle:Déco DSO (Distinguished Service Order) (Royaume-Uni).
- Modèle:Déco MHOB Compagnon (Royaume-Uni).
- Modèle:Déco USLMC (États-Unis).
- Modèle:Déco Ordre de Souvorov de 1re classe (URSS).
- Fichier:SMOM-cf.svg Grand-croix magistrale de l'ordre souverain de Malte.
- Modèle:Déco GOOL (Belgique).
- Fichier:Croix de Guerre 1940-1945 with palm (Belgium) - ribbon bar.png Croix de guerre, avec palme (Belgique).
- Modèle:Déco GCOCB (Belgique).
- Modèle:Déco COOOON (Pays-Bas).
- Modèle:Déco GCOD (Danemark).
- Modèle:Déco C1OSO (Norvège).
- Modèle:Déco Croix de guerre norvégienne.
- Modèle:Déco Commandeur Virtuti Militari (Pologne)<ref>le 16 juillet 1946, sur le Monitor Polski 1947 no. 27 pos. 188.</ref>.
- Fichier:Ribbon Bar of None.svg Médaille de la Résistance avec rosette (Pologne).
- Modèle:Déco Croix de guerre 1939-1945 (Tchécoslovaquie) (Tchécoslovaquie).
- Fichier:Order of the White Lion.svg Ordre du Lion blanc pour la Victoire (Tchécoslovaquie).
- Fichier:GRE Order of George I - Grand Cross BAR.png [[Ordre de Georges Ier|Grand-croix de l'ordre de Georges {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] (Grèce).
- Modèle:Déco Grand-croix de l'ordre de la Couronne de chêne (Luxembourg).
- Modèle:Déco Grand-croix de l'ordre d'Adolphe de Nassau (Luxembourg)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Modèle:Déco Croix de guerre (Luxembourg) (Luxembourg).
- Modèle:Déco Grand-croix de l'ordre de Saint-Charles de Monaco (Monaco).
- Modèle:Déco Grand-croix de l'ordre de l'Éléphant blanc (Thaïlande).
- Modèle:Déco Ordre du Mérite militaire chérifien (Maroc).
- Modèle:Déco Grand-croix de l'Ordre du Ouissam alaouite (Maroc).
- Modèle:Déco Grand-croix de l'Ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie).
- Modèle:Déco Grand-croix de l'ordre de l'Étoile d'Anjouan (Comores) (Comores).
Hommages
- À Paris 16e, dans le square Alexandre-et-René-Parodi, un imposant monument lui est dédié en 1984. Nommé Vent des batailles, ce monument est l'œuvre du sculpteur Albert Féraud.
- À Caen, à l'angle de la rue de Bayeux et de la rue d'Authie, une stèle commémorative marque l'emplacement de sa maison natale.
- En 1972, son nom a été donné au pont Kœnig à Lyon sur la Saône<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
De très nombreuses voies publiques en France portent son nom. Par exemple :
- à Neuilly-sur-Seine, commune où il est mort, le boulevard du Général-Kœnig ;
- à Caen, vers 1976, l'ancien Grand Cours sur la Prairie est rebaptisé Cours Général-Kœnig<ref>« Plan de Caen », La Poste, 1977.</ref>. Cette voie passe non loin du lycée Malherbe où il a étudié ;
- à Paris, en 1978, la place de Porte-des-Ternes est renommée place du Général-Kœnig. À proximité se trouve également une allée du Général-Kœnig ;
- à Strasbourg, quai du Général-Kœnig ;
- à Rennes, les place et square du Général-Kœnig
- à Nevers, la section de la Nationale 7 porte le nom de boulevard Maréchal-Kœnig ;
- à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, une avenue porte son nom dans le quartier de la Rivière-Salée ;
- à Belleville-sur-Meuse, rue du Général-Pierre-Kœnig ;
- à Perpignan, avenue Maréchal-Kœnig, qui relie l'université de Perpignan au Moulin à Vent ;
- à Saint-Aubin-sur-Mer (Calvados) dont il était citoyen d'honneur, une avenue porte son nom ;
- à Sarcelles, avenue Pierre Kœnig, plus longue avenue de la commune ;
- à Mertzwiller, rue du Général-Kœnig ;
- à Gerstheim, rue du Général Kœnig, du N° 1 au N°37, accès à partir de la rue du Rhin.
- à Palavas-les-Flots, l'ancienne route de Montpellier s'appelle dorénavant avenue des maréchaux Kœnig, Juin, de Lattre, Leclerc.
- à Liévin, une rue porte le nom du Maréchal Kœnig ;
À l'étranger :
- à Jérusalem, une rue porte le nom du général Pierre Kœnig ;
- à Netanya, ville israélienne où vivent de nombreux francophones, une rue porte son nom<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Autres :
- la promotion 1970-1971 de l'École militaire interarmes a choisi comme parrain le général Kœnig<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- après le départ de l'Armée de l'air, en 1999, la base aérienne 200 Apt-Saint-Christol dans le Vaucluse a été renommée « Quartier Maréchal-Kœnig » et accueille désormais le [[2e régiment étranger de génie|Modèle:2e étranger de génie]] de la Légion étrangère.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage (thèse d'histoire contemporaine).
- Modèle:Ouvrage.
Articles connexes
- Susan Travers, son chauffeur et sa maîtresse.
- Francis Melville-Lynch, son pilote.