Vallorbe

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Modèle:Infobox Commune de Suisse

Vallorbe est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Jura-Nord vaudois.

Elle est située dans un vallon du massif du Jura, sur le cours de l'Orbe, entourée notamment par la chaîne de la Dent de Vaulion et par celle du Mont d'Or.

Vallorbe, dont l'existence est attestée depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, s'est notamment fait connaître par sa longue tradition industrielle dans le domaine de la métallurgie Modèle:Incise ainsi que par sa gare internationale où le Simplon-Orient-Express et le TGV ont fait ou font encore halte.

Géographie

Localisation

Fichier:ETH-BIB-Vallorbe-Inlandflüge-LBS MH01-006673A.tif
Photo aérienne par Walter Mittelholzer (1931).

Vallorbe se situe dans l'ouest du canton de Vaud, à la frontière avec la France ; le village est distant de Modèle:Unité, à vol d'oiseau, d'Yverdon-les-Bains, chef-lieu du district du Jura-Nord vaudois auquel appartient la localité. Les limites de la commune ont été délimitées par des bornes en 1569 avec la vallée de Joux, en 1649 avec la Franche-Comté et en 1739 avec la commune de VaulionModèle:Sfn.

Modèle:Communes limitrophes

Géologie et relief

Fichier:20180617 110624 Richtone(HDR).jpg
Le centre du village.

La superficie de la commune est de 2 316 hectares<ref name=":66">Modèle:Lien web</ref>. Selon la Statistique de la superficie 2004/2009, sur ces 2 316 hectares, 1 548 sont des surfaces boisées, 512 des surfaces agricoles, 217 des surfaces d'habitat et d'infrastructure et 39 des surfaces improductives<ref name=":66" />. La même statistique donnait, pour la période 1979/1985, les résultats suivants : 1 558 hectares de surfaces boisées, Modèle:Unité de surfaces agricoles, Modèle:Unité de surfaces d'habitat et d'infrastructure et Modèle:Unité de surfaces improductives<ref name=":66" />. Les surfaces d'habitat et d'infrastructure ont donc progressé aux dépens des trois autres catégories<ref name=":66" />.

L'altitude du territoire communal varie entre Modèle:Unité dans les gorges de l'Orbe et Modèle:Unité à la Dent de Vaulion<ref name=":55">Modèle:Lien web</ref>; le centre du village est à Modèle:Unité<ref name=":55" />.

Le village de Vallorbe se situe dans la partie suisse du massif du Jura et plus précisément sur le cours de l'Orbe, au centre d'un vallon dominé au sud par la chaîne de la Dent de Vaulion, au nord par celle du Mont d'Or et à l'ouest par le Mont d'OrzeiresModèle:Sfn. À l'est, l'Orbe et la Jougnena ont creusé des ouvertures vers le plateau suisse et la Franche-ComtéModèle:Sfn.

Contrairement au relief jurassien classique, marqué par des espaces relativement grands et des enchaînements de synclinaux et d'anticlinaux, les régions de l'Orbe et du Nozon sont caractérisées par des territoires plus petits, de brusques changements de direction des rivières et des reliefs irréguliers<ref name=":57">Modèle:Ouvrage</ref>. Ces caractéristiques sont dues au décrochement Vallorbe-Pontarlier<ref name=":57" />, auquel on doit également le défilé Vallorbe-Jougne-Pontarlier dont l'importance en tant qu'axe de transit s'est affirmée dès le Moyen Âge<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le plissement du Jura, qui date de six ou sept millions d'années, allié à l'érosion, a permis aux Vallorbiers et aux habitants d'autres parties de ce massif d'exploiter des gisements qui se situent, ailleurs, à une profondeur beaucoup plus importanteModèle:Sfn. À Vallorbe, il s'agit notamment de l'asphalte, présent dans des couches du Jurassique moyen affleurant au lieu-dit les ÉpoisatsModèle:Sfn de la chaux, présente dans la couche de l'Argovien supérieur et affleurant au lieu-dit les Grands-CrêtsModèle:Sfn, ainsi que du minerai de fer, présent dans la couche géologique du Valanginien supérieur affleurant au Mont d'OrzeiresModèle:Sfn. Le vallon lui-même est recouvert de moraines remontant à la glaciation de Würm et d'alluvions de la période quaternaireModèle:Sfn. Les terres cultivables se situent à une altitude de 750 à Modèle:UnitéModèle:Sfn.

Après le retrait des glaciers, le vallon de Vallorbe a été recouvert par la forêt et il faudra attendre l'arrivée des colons, environ Modèle:Nombre plus tard, pour que de premiers défrichements aient lieuModèle:Sfn. Elle couvre désormais environ les deux tiers de son étendue d'origineModèle:Sfn. Les essences dominant actuellement les forêts vallorbières sont les épicéas et les sapins à l'étage des résineux, les hêtres, les érables et les frênes à l'étage des feuillus et les chênes dans les gorges de l'OrbeModèle:Sfn.

Hydrographie

Le village de Vallorbe est traversé par l'Orbe, une rivière du bassin rhénan, depuis sa résurgence à La Dernier jusqu'aux gorges en amont des CléesModèle:Sfn. L'Orbe effectue un parcours souterrain entre le lac de Joux et le lac Brenet d'une part et la résurgence de La Dernier d'autre partModèle:Sfn. Une autre rivière, la Jougnena, traverse la frontière franco-suisse au Creux et se jette dans l'Orbe au niveau du lac du Miroir, un lac artificiel formé par le barrage du DayModèle:Sfn. L'Orbe a d'autres affluents sur le territoire communal, notamment le ruisseau des Époisats, qui rejoint l'Orbe en amont de l'usine électrique de La Dernier<ref>Modèle:Lien web</ref>, la PuazModèle:Sfn, le Ru-du-VivierModèle:Sfn ou encore La DiazModèle:Sfn, également sur la rive droite de l'Orbe, mais également le Grand-ruisseauModèle:Sfn et le Ruisseau rougeModèle:Sfn, tous deux sur la rive gauche. La Jougnena a également un affluent, le ruisseau du Piquet, qui longe la frontière franco-suisseModèle:Sfn.

Climat

Le climat de la ville de Vallorbe peut être qualifié de tempéré froid ; la classification de Köppen le définit comme étant un climat continental humide<ref name=":49">Modèle:Lien web</ref>. Les précipitations sont réparties sur toute l'année. Les mois d'avril et d'octobre sont les plus secs, tandis que décembre, janvier et novembre sont les plus humides, suivis des mois de juin et d'août notamment en raison des orages. Avec une température moyenne de Modèle:Tmp en juillet et une température moyenne de Modèle:Tmp au mois de janvier, les saisons sont marquées<ref name=":49" />. Les températures peuvent être négatives jusqu'au mois de maiModèle:Sfn.

Modèle:Relevé météoAu cours de son histoire, Vallorbe a été affectée par un certain nombre d’événements climatiques extrêmes, que ce soit des ouragans (par exemple en décembre 1736 ou en février 1860), des pluies torrentielles (par exemple en février 1730 ou en août 1868), des hivers très rigoureux (par exemple en 1547-1548, en 1708-1709 ou en 1784-1785), des périodes de sécheresse estivale (par exemple en 1746 ou en 1827) ou des inondations, fréquentes avant la correction de l'Orbe dans les années 1950Modèle:Sfn.

Faune et flore

Préhistoire

La grotte aux Fées, située sur le territoire de la commune de Vallorbe, est le premier site du Jura vaudois dans lequel la présence d'Ours des cavernes a été prouvée<ref>Modèle:Article</ref>.

Voies de communication et transports

Voies de communication

Vallorbe est reliée au réseau des routes nationales suisses par la Modèle:Autoroute suisse<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Transports

La commune de Vallorbe compte deux gares - la gare de Vallorbe et la gare du Day. Elle est située à la jonction de trois lignes ferroviaires : la ligne de Dijon-Ville à Vallorbe, la ligne de Lausanne à Vallorbe et la ligne de Vallorbe au Brassus<ref name=":55" />. Le trafic régional est assuré, sur la ligne Lausanne-Vallorbe, par les CFF<ref>Modèle:Lien web</ref> et, sur la ligne Vallorbe-Le Brassus, par la compagnie Travys<ref name=":68">Modèle:Lien web</ref>. Des TGV Lyria assurent par ailleurs la liaison Lausanne-Paris avec arrêt à Vallorbe<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2015, la gare de Vallorbe compte 45 départs quotidiens<ref>Modèle:Lien web</ref> et la gare du Day 71 départs quotidiens<ref>Modèle:Lien web</ref>, toutes lignes confondues.

La commune dispose également de plusieurs lignes d'autobus : la ligne Vallorbe-Yverdon-les-Bains de la compagnie TRAVYS<ref name=":68" />, la ligne Vallorbe-Ballaigues-Orbe exploitée par CarPostal<ref>Modèle:Lien web</ref> et la ligne Vallorbe - Frasne exploitée par Monts-Jura. La ligne Vallorbe-Ballaigues-Orbe dessert huit arrêts sur le territoire communal : gare, place de la Liberté, poste, Éterpaz, Trésit, Les Jurats, Les Pontets, Le Creux<ref>Modèle:Lien web</ref>, tandis que la ligne Vallorbe-Yverdon-les-Bains ne dessert que les arrêts de la gare, du Creux et, parfois, du Day<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Le village de Vallorbe s'est développé le long de l'OrbeModèle:Sfn. D'abord centré autour du cimetière actuel, le cœur du village s'est déplacé en aval au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment en raison du développement de l'industrie du ferModèle:Sfn. La rive droite de l'Orbe a progressivement gagné en importance, notamment après la construction de la gare au dix-neuvième siècleModèle:Sfn. La fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont été marqués par le développement de quartiers de villas individuelles, notamment aux Grands-Marais et au Parc-aux-Veaux<ref>Modèle:Article</ref>.

La commune de Vallorbe compte par ailleurs plusieurs hameaux en plus du village principal: La Dernier, Le Day et Le Creux<ref name=":55" />. Les Éterpaz, qui ont longtemps constitué un hameau séparé, sont désormais inclus dans le villageModèle:Sfn. Des groupes de maisons se trouvent également dans différents lieux-dits, notamment la Frasse, les Grands-Crêts, les Grands-Bois, Grange-Neuve, la Montagne, Montougy, Poimboeuf, la Raz et les RevinnozModèle:Sfn.

Vallorbe a, selon le Plan directeur cantonal, le statut de centre régional, à l'instar de 31 autres communes du canton de Vaud<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le développement territorial de la commune de Vallorbe est régi par un Plan général d'affectation adopté en juin 2010<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Toponymie

Vallorbe

Le nom du village est attesté dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous les formes latinisées : de valle urbanensi (1139) et de valle urbe (1148)<ref name=":3">Modèle:Article</ref>, avant d'être écrit Valorbes (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Vallorbes (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), puis Vallorbe (vers 1900)Modèle:Sfn. La signification est simplement Vallée de l'Orbe, du nom de la rivière le long de laquelle s'est développé le villageModèle:Sfn. Le nom de la rivière elle-même est relatif à son cours disparaissant par endroits et aurait pour origine le terme latin orba signifiant « rivière obscure »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Hameaux et lieux-dits

Le Day - l'un des hameaux de Vallorbe - doit son nom au mot patois daye signifiant « pin sylvestre », lui-même dérivé du mot gaulois dagla, signifiant « pin » ou « torche en bois de pin »<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Dernier signifie simplement derrière, en arrière de et vient, à l'origine, du bas latin deretro<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les Éterpaz - jadis un hameau séparé et désormais un quartier intégré au village - désignent un endroit défriché, où les souches ont été enlevées à la houe, le nom d'une série de mots de l'ancien français signifiant défrichement (estrepeure), arracher les mauvaises herbes (esterper, estirper, estraper, estreper, estrepier, estriper) ou encore abattis (estarpeis, estrapeis, estrepeis)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Mont d'Orzeires, un alpage situé entre Vallorbe et la vallée de Joux, doit son nom aux ours qui le fréquentaient puisque le vieux français orsière signifie tanière à oursModèle:Sfn. Le nom de mont de Cire, qui lui a également été longtemps donné, serait en fait une simple déformation du patois vallorbier Mont d'Ortsîre, variante locale de Mont d'OrzeiresModèle:Sfn. Le nom Poimboeuf tire son nom du métier de bouvier, dit aussi pique-bœuf, piquer se disant poindre en ancien français<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Noms des rues

La plupart des rues de Vallorbe sont nommées en fonction des lieux qu'elles relient ou dans la direction desquels elles mènent (rue de la Source, place du Pont, rue de Lausanne, rue de l'Ancienne-Poste, etc.).

Deux rues font référence à des personnalités liées à la commune : la rue Louis Ruchonnet est dédiée au Conseiller fédéral Antoine Louis John Ruchonnet, originaire de Vallorbe et en poste de 1881 à 1893 ; la rue P.-F. Vallotton doit, elle, son nom à Pierre-François Vallotton, originaire de Vallorbe, enseignant et auteur de drames populaires dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le nom de la rue des Jurats tire son nom de la racine celtique juris signifiant hauteur boisée, forêt de montagneModèle:Sfn.

Histoire

Néolithique et antiquité

Il n'y aucune preuve d'occupation permanente du territoire actuel de la commune de Vallorbe avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. En revanche, quelques objets plus anciens ont été retrouvés, signes que le vallon a probablement au moins été traversé : une hache du Néolithique, une hache celte et une monnaie en or de l'empereur romain Flavius HonoriusModèle:Sfn.

Moyen Âge

Vallorbe apparaît pour la première fois dans un document historique en 1139, dans une bulle du pape Innocent II adressée au prieur de l'abbatiale de RomainmôtierModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les premiers habitants s'établissent autour de la Fontaine de St-Pancrace, dans l'actuelle rue du Moutier. Un prieuré bénédictin est créé à Vallorbe en 1148, mais il est annexé au couvent de Romainmôtier en 1321 et disparaîtModèle:Sfn,<ref name=":4">Modèle:Article</ref>, l'établissement de Vallorbe ne pouvant apparemment pas subvenir à l'entretien du prieur et du curé qui y résidaientModèle:Sfn. Les noms de seulement trois prieurs de Vallorbe sont connus : Willerme (de Brussin), Willerme (dit Charpil) et Jaques de DizyModèle:Sfn. Entre-temps, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la plus grande partie du canton de Vaud actuel - et avec lui le village de Vallorbe - était passée sous la domination des comtes de SavoieModèle:Sfn, mais Vallorbe reste placée sous l'autorité directe du prieuré de Romainmôtier. Celui-ci est représenté à Vallorbe par un mayor et un mestral, chargés de rendre justice et d'administrer les biens du prieuréModèle:Sfn.

La sidérurgie, dont l'histoire est présentée plus en détail dans un chapitre ci-dessous, commence dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à VallorbeModèle:Sfn. Une scie est également installée à cette époque à l'instigation du prieur de Romainmôtiers<ref name=":5">Modèle:Article</ref>.

En 1349, environ la moitié population de Vallorbe est décimée par l'épidémie de peste noire qui déferle sur toute l'EuropeModèle:Sfn. En 1475, le village est pillé par les troupes confédérées pendant la Guerre de Bourgogne, même si les destructions sont moins importantes que celles qui affectent le village voisin des CléesModèle:Sfn. Le nombre de chefs de famille passe de 80 à 140 avant la peste noire, à 55-60 en 1397, puis à 28 en 1434-1437 et à 16 en 1499<ref name=":4" />. La population a donc diminué d'au moins deux tiers en un siècle et demi<ref name=":4" /> et il faut attendre 1500 pour que la population du village recommence à croîtreModèle:Sfn. La peste reviendra souvent à Vallorbe, des épidémies étant confirmés pour les années 1505, 1545, 1550, 1572, 1597, 1613, 1628 et 1713Modèle:Sfn.

En 1403, les habitants de Vallorbe sont exemptés de la taille à miséricorde par le prieur de Romainmôtier Jean de Seyssel. Elle est remplacée par une taxe fixe de vingt livres qui doit être payée par les propriétaires terriens en proportion des surfaces cultivéesModèle:Sfn. Les autorités communales ont donc intérêt à accroître la taille des surfaces cultivées, notamment grâce au défrichage, pour répartir les vingt livres entre un nombre plus grand de contribuablesModèle:Sfn. En 1487, les Vallorbiers sont exemptés d'une série d'autres impôts (dîme des grains, du bétail et de la moisson, terrage, corvées, charrois de vins, redevance pour le four et le moulin) par le prieuré et ne doivent plus payer, en plus des vingt livres pré-mentionnées, que la dîme simple et une somme de six deniers par poseModèle:Sfn. C'est également au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qu'ils ne rendent plus les services dus au prieur de Romainmôtier en nature, mais versent à la place une somme d'argent<ref name=":5" />.

En 1414, la Confrérie du Saint-Esprit est fondéeModèle:Sfn. Après la Réforme, ses biens permettront la création de la Bourse des pauvresModèle:Sfn.

Pendant la fin du Moyen Âge, alors même que la population connaît un fort déclin, des surfaces importantes sont défrichées sur le territoire communalModèle:Sfn<ref>Modèle:Article</ref> et le nombre de petites industries augmenteModèle:Sfn. Dans le domaine agricole, si l'élevage conserve sa prééminence, la proportion de terres dédiées aux cultures augmente et les prés sont relégués dans les surfaces moins ensoleillées<ref>Modèle:Article</ref>. Baisse de la population et augmentation des défrichements conduisent, entre 1397 et 1434-1437, à un accroissement des domaines des propriétaires<ref>Modèle:Article</ref>. En 1499, le domaine moyen a une superficie de treize hectares<ref>Modèle:Article</ref> et le plus grand propriétaire, Claude de Franquefort-Matthey, en détient environ 26<ref name=":6">Modèle:Article</ref>. Environ Modèle:% des terres sont mises en gage par leurs propriétaires<ref name=":6" />.

En 1499 également, le village compte sept industries : une scie, une tannerie, deux moulins, deux ferrières (à La Dernier depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et sur le Vivier depuis 1488) et, dernière venue, une forge à martinetModèle:Sfn. C'est en effet cette année-là que sont inaugurées les Grandes Forges, installations qui ne fermeront qu'en 1967 et qui abritent désormais le Musée du fer et du chemin de ferModèle:Sfn. La boissellerie est également pratiquée grâce aux forêts qui, comme quelques rares terres agricoles, font partie des communs<ref name=":5" />.

Période bernoise (1536-1798)

Une grande partie du canton de Vaud actuel est annexée par le canton de Berne en 1536, marquant la fin de la domination non seulement des ducs de Savoie, mais également des prieurs de Romainmôtier. Vallorbe passe alors en effet à la Réforme, comme la plus grande partie du canton de VaudModèle:Sfn. Le français remplace le latin comme langue liturgique, mais les habitants de la commune continuent à parler leur patois franco-provençal, un fait qui ne changera pas avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Le moulin, qui appartenait jusque-là au couvent de Romainmôtier, et le four banal, possession du curé, sont cédés à la commune de VallorbeModèle:Sfn. Administrativement, Vallorbe est incluse dans le bailliage de Romainmôtier dès 1543Modèle:Sfn.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'administration bernoise procède à une série d'allègements fiscaux et de réformes administratives. En 1583, la "gerbe d'été", une taxe prélevée sur les veufs et les couples mariés, est allégéeModèle:Sfn. Trois ans plus tard, la dîme est remplacée par une somme fixeModèle:Sfn. En 1589, la "Cense des Clées" est divisée par deuxModèle:Sfn, peut-être en raison des difficultés financières que connaît la commune à la suite de la faillite du maître de forges Etienne Matthey en 1586-1587<ref name=":7">Modèle:Article</ref>. En 1591, la mainmorte est supprimée<ref name=":5" />. En 1613, le mayor et le mestral sont remplacés par un châtelain qui représente le bailli à VallorbeModèle:Sfn. En 1634, Bernois et Francs-Comtois parviennent à se mettre d'accord sur le tracé exact de la frontière entre les deux États, mettant fin à de longues années de tensionsModèle:Sfn.

En 1708, Vallorbe se dote d'un règlement communal organisant son fonctionnementModèle:Sfn. Un certain nombre d'institutions sont formalisées : la Généralité, qui regroupe tous les bourgeois de la commune et nomme conseillers, gouverneurs et d'autres officiels, le Conseil des Vingt-Quatre, qui fait office d'organe délibérant, le Conseil des Douze, qui joue le rôle d'exécutif, un Grand gouverneur qui dirige les conseils, l'administration et les finances, un Petit gouverneur responsable de la police et de la bourse des pauvres, ainsi qu'un Secrétaire communal, des attaverneurs (collecte de certaines taxes, poids et mesures), des messeillers (tâches de police) et des forestiersModèle:Sfn. La Généralité nomme également les membres du Consistoire, un conseil de paroisse doté de pouvoirs de contrôle des mœurs des citoyensModèle:Sfn.

La croissance démographique, qui a recommencé dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est de plus en plus naturelle et de moins en moins due à l'immigration<ref name=":8">Modèle:Article</ref>. En 1614, la commune a retrouvé peu ou prou sa population d'avant la Grande Peste de 1349<ref name=":7" />. Les défrichements n'augmentent que peu pendant la plus grande partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, si bien que la taille des domaines diminue de 13 hectares en 1499 à 4 hectares seulement en 1579 et que les sols s'épuisent<ref name=":7" />. En 1579, 87% des paysans sont propriétaires de domaines trop petits pour survivre et doivent recourir à divers expédients (boissellerie, charbonnage, travail dans une forge, service mercenaire, etc.)<ref>Modèle:Article</ref>. À partir de 1579, les défrichements reprennent et la proportion des terres dédiées aux cultures plutôt qu'à l'élevage augmente encore<ref name=":7" />.

Le temple protestant qui existe encore actuellement est inauguré en 1712Modèle:Sfn.

Les incendies sont fréquents au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment dans les forges, et la commune se dote d'une première pompe à incendie en 1775, suivie d'une seconde en 1778Modèle:Sfn.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la commune de Vallorbe agrandit le territoire communal en achetant divers alpages à des privésModèle:Sfn. En 1635, elle achète ainsi l'alpage du mont d'Orzeires à Gédéon de HennezelModèle:Sfn. Samuel de Watteville vend ensuite la montagne des Époisats, imité en 1703 par Samuel de Watteville qui cède le Pré-à-la-FéeModèle:Sfn. La commune acquiert encore le chalet d'Essert en 1709 (vendeur: Albert-Daniel de Hennezel), la Combe-à-Barathoux en 1815 (François et Jean-François Vallotton), le Chalet-des-Plans en 1832 et la montagne des deux Pralioux en 1842 (descendants de Jean-Samuel et Abraham Vallotton)Modèle:Sfn.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Sous la République helvétique (1798-1803), de nouvelles autorités communales sont mises en place, une Municipalité et une Régie, toutes deux élues au suffrage censitaireModèle:Sfn. Pendant les douze ans que dure l'Acte de Médiation (1803-1815), la Régie est supprimée et seule reste en place la MunicipalitéModèle:Sfn. C'est également en 1803 qu'est créé le Cercle de Vallorbe, dont Vallorbe est le chef-lieu<ref>Modèle:Lien web</ref>, et qui constituera notamment, jusqu'en 1998, la circonscription électorale pour l'élection des députés au Grand Conseil vaudois.

La Constitution cantonale de 1814 apporte avec elle la création, à Vallorbe, d'un Conseil communal (législatif), en plus de la Municipalité déjà existanteModèle:Sfn. En 1831, la nouvelle Constitution du canton de Vaud introduit le suffrage universel masculin, alors qu'il était censitaire jusque là, ainsi que l'élection des membres de la Municipalité par le Conseil communalModèle:Sfn.

À partir de 1712, un service régulier de messagerie à destination de Romainmôtier est mis sur piedsModèle:Sfn. Ballaigues suit en 1804 peu après la création du canton de VaudModèle:Sfn,<ref name=":10">Modèle:Article</ref>. Il faut attendre 1837 pour voir l'ouverture d'un dépôt postal cantonalModèle:Sfn, puis 1849 pour qu'il soit transformé en bureau de poste fédéralModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le télégraphe arrive en 1862 et le téléphone en 1895Modèle:Sfn. En 1806, l'usage du patois est par ailleurs interdit à l'école et le dialecte franco-provençal parlé jusque-là à Vallorbe disparaît progressivementModèle:Sfn. Un collège est construit à la Voête en 1825Modèle:Sfn.

La métallurgie continue à dominer la vie économique vallorbière au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une transition se faisant pendant le siècle, la clouterie cédant progressivement la place à la fabrication de limesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Outre ces activités liées au fer, qui sont évoquées plus en détail plus loin dans cet article (voir le chapitre Histoire de l'industrie du fer à Vallorbe), le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est marqué par l'ouverture d'une usine de chaux aux Grands-Crêts, en 1850Modèle:Sfn. Elle restera ouverte jusqu'en 1933Modèle:Sfn. En 1889, la troisième usine électrique du canton de Vaud ouvre au Saut-du-Day, permettant par la même occasion l'établissement d'une fabrique de chlorates qui fermera, finalement, en 1972Modèle:Sfn.

La fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est marquée par le développement du réseau de transports. La route cantonale reliant Vallorbe à la capitale cantonale Lausanne par les Grand-Bois est construite entre 1854 et 1857Modèle:Sfn. C'est également à cette période qu'est construite la route allant à Orbe et Yverdon via BallaiguesModèle:Sfn. La route de l'Échelle, à destination de la vallée de Joux, est bâtie en 1861Modèle:Sfn. Le réseau de diligence se développe également à cette époque, d'abord entre Vallorbe et Ballaigues (1857), puis entre Vallorbe et Jougne (1863)Modèle:Sfn.

Les premières discussions concernant le rattachement de Vallorbe au réseau de chemin de fer ont lieu dès 1853<ref>Andrey 2021, p. 9.</ref>. Le 28 mai, la Compagnie de l'ouest suisse s'engage à établir une liaison ferroviaire entre Jougne et Saint-Maurice<ref name=":11">Andrey 2021, p. 12.</ref>. En 1856, au moment où cette entreprise signe une convention avec le canton de Vaud pour la construction de la ligne, un comité favorable à l'arrivée du chemin de fer se forme à Vallorbe sous la direction de Lucien Vallotton, le directeur des forges de la commune<ref name=":11" />. Une année plus tard, la Compagnie de l'ouest suisse et la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée signent un accord visant à construire une ligne ferroviaire entre Vallorbe et Pontarlier<ref>Andrey 2021, p. 13.</ref>. L'inauguration de la ligne internationale passant par Les Verrières, dans le canton de Neuchâtel, en 1860, ralentit la concrétisation des projets vallorbiers<ref name=":12">Andrey 2021, p. 14.</ref>. Les piquets marquant le futur tracé de la ligne entre Vallorbe et Daillens sont finalement posés en 1865<ref name=":12" />. Le projet ne fait pas l'unanimité à Vallorbe et ces piquets sont arrachés par endroit<ref name=":12" />. Peu après, une souscription est organisée pour financer les travaux<ref name=":13">Andrey 2021, p. 15.</ref>. La commune de Vallorbe verse 100'000 francs et 46 habitants y contribuent également<ref name=":13" />. La ligne de chemin de fer entre Vallorbe et Daillens est finalement construite entre 1867 et 1870, le viaduc du Day réalisé entre 1867 à 1869 en étant l'un des ouvrages les plus marquantsModèle:Sfn. Les travaux sont marqués par plusieurs morts et blessés, ainsi que par une grève qui éclate le Modèle:Date- sans amener de résultats notables<ref>Andrey 2021, pp. 19-21.</ref>.

La première gare de Vallorbe est inaugurée le Modèle:Date- et il faut alors deux heures pour se rendre de Vallorbe à Lausanne<ref>Andrey 2021, p. 21.</ref>. Jean-Marius François Chaulmontet (1841-1915) devient le premier chef de gare<ref>Andrey 2021, p. 31.</ref>. Il fait construire en 1874 l'hôtel de Genève sur des terrains qu'il a achetés à proximité immédiate de la gare et y ouvre le premier buffet de la gare<ref>Andrey 2021, p. 34.</ref>. La ligne ferroviaire Pontarlier - Vallorbe, construite entre 1870 et 1875Modèle:Sfn et dont les travaux sont retardés par la Guerre franco-allemande de 1870, est ouverte au trafic le Modèle:Date- sur Modèle:Unité par la Compagnie Jougne - Éclépens (JE)<ref>Andrey 2021, p. 36.</ref>. La ligne de chemin de fer reliant Lausanne à Paris en passant par Vallorbe est alors achevée, le voyage durant tout de même 14h15, tandis qu'il faut une heure pour aller de Vallorbe à Pontarlier<ref>Andrey 2021, p. 46.</ref>. En 1886, enfin, est inaugurée la ligne entre Le Day et Le Pont, à la vallée de JouxModèle:Sfn.

Les Vallorbiers bénéficient également de la construction d'un réseau d'eau potable dès 1895, de la pose de l'éclairage public deux ans plus tard, puis du début de la construction d'un réseau d’égouts durant la première décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Des banques s'implantent également à Vallorbe pendant cette période : la Banque Vaudoise de Crédit en 1872, la Banque Cantonale Vaudoise en 1881 et le Crédit Foncier Vaudois en 1886Modèle:Sfn. La Société de banque suisse reprend, en 1917, l'agence de la Banque de Nyon ouverte, elle aussi, durant la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Sur le plan religieux, une Assemblée des frères est fondée en 1850, suivie par l'Armée du Salut en 1887Modèle:Sfn. Il faut attendre 1894 pour qu'une église catholique ouvre à nouveau à Vallorbe (l'église catholique actuelle date toutefois de 1974, consacrée le 9 juin)<ref name=":3" />. Enfin, c'est l'Église évangélique du réveil qui fait son arrivée en 1938Modèle:Sfn.

Plusieurs incendies importants frappent Vallorbe pendant la deuxième partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, seize bâtiments sont détruitsModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, un incendie détruit Modèle:Nombre à Vallorbe sur la rive gauche de l'Orbe et fait une victimeModèle:Sfn. Le canton, qui avait puisé dans les réserves de la Caisse cantonale d'assurance incendie, est incapable d'indemniser les victimes, ce qui conduira à une modification de la Constitution cantonale en mars 1885 pour empêcher de tels prélèvementsModèle:Sfn. Les détenus des Établissements pénitentiaires de la plaine de l'Orbe sont mis à contribution pour aider à la reconstructionModèle:Sfn. Les travaux avancent rapidement - quarante-cinq bâtiments sont mis sous toit à la fin de l'année 1883 - mais trois ouvriers y laissent leur vieModèle:Sfn. La rive droite sera ravagée à son tour, douze maisons brûlant le Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

En 1885, Vallorbe accueille la Fête cantonale de gymnastiqueModèle:Sfn.

Modèle:S mini- siècle

Le développement de Vallorbe se poursuit à un rythme rapide au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La Société industrielle et commerciale est fondée en 1900, année où est construit le collège du Day, l'un des hameaux de VallorbeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La gare du Day est inaugurée en 1907, suivie par le casino une année plus tard et par l'infirmerie en 1911Modèle:Sfn. En 1914, les diligences sont remplacées par les Autotransports de la vallée de l'Orbe (AVO)Modèle:Sfn, tandis qu'un second bureau de poste ouvre à la gare<ref name=":10" />. Le collège de la rue Louis-Ruchonnet ouvre en 1915, tout comme la nouvelle gare et le tunnel du Mont-d'Or Modèle:Sfn. Ces infrastructures sont réalisées à la suite du percement du tunnel du Simplon et de la décision d'y faire passer le prestigieux Simplon-Orient-Express. D'autres projets ferroviaires ne seront toutefois pas réalisés : la ligne Vallorbe-Yverdon est ainsi abandonnée en 1911, tandis que le tramway Ballaigues-Vallorbe-Le Day l'est en 1914Modèle:Sfn.

Lors du recensement fédéral de 1920, la commune compte Modèle:Nombre, le nombre le plus élevé jamais atteint lors d'un recensement fédéral (effectués tous les dix ans)Modèle:Sfn. Le développement des infrastructures continue pendant les années 1920 et 1930 avec la canalisation du cours de l'Orbe en 1922, puis le voûtage du viaduc du Day entre 1923 et 1925 et le début des travaux d'électrification de la ligne ferroviaire Lausanne-Vallorbe à partir de 1925Modèle:Sfn. En 1934, la route cantonale menant à la vallée de Joux (RC 152 d) est achevéeModèle:Sfn. Une halle des fêtes est bâtie par la société de tir de l'Abbaye en 1938Modèle:Sfn. Elle brûlera en 1984, mais sera reconstruite trois ans plus tardModèle:Sfn. Le bâtiment communal de la place du Pont est inauguré, lui, peu après la Seconde guerre mondiale, en 1949Modèle:Sfn.

En 1925, les élections communales sont marquées par l'alliance formée par les "minoritaires": libéraux, jeunes-radicaux, ainsi que les populaires indépendants de Gustave Jaillet-Combe<ref name=":22">Modèle:Article</ref>. Devancé à l'issue du premier tour, le Parti radical-démocratique ne présente pas de candidats au second tour, si bien qu'il n'y aura pas un seul radical au conseil communal entre 1926 et 1929 et que Gustave Jaillet-Combe deviendra le syndic de la commune<ref>Modèle:Article</ref>. La vie politique reprend son cours "normal" en 1929, mais des indépendants, à nouveau regroupés autour de l'ancien syndic Gustave Jaillet-Combe, obtiennent six sièges en 1933 sur une liste commune avec les radicaux et les libéraux.

Entre 1937 et 1941, le Fort de Pré-Giroud est construit pour interdire le passage du col de Jougne<ref>Col de Jougne (France), map.geo.admin.ch, consulté le 16 décembre 2012</ref> et soutenir la défense de la frontière pendant la Seconde Guerre mondiale. La ligne ferroviaire Vallorbe-Pontarlier est fermée en 1939 et ne sera jamais rouverte, les voies étant démontées pendant la guerre, d'abord côté suisse, puis côté allemand<ref>Andrey 2021, p. 49.</ref>,Modèle:Sfn. En mai 1940, l'armée française fait sauter le tunnel du Mont-d'Or<ref name=":14">Andrey 2021, p. 94.</ref>. L'armée allemande fait procéder, en juin de la même année, à la remise en état du tunnel, mais le mure à l'emplacement de la frontière afin d'éviter tout passage clandestin<ref name=":14" />. Il ne rouvrira que le 24 janvier 1945<ref>Modèle:Article</ref>. En juin 1940, plusieurs centaines de réfugiés militaires et civils venant de France sont accueillis temporairement à Vallorbe, au Day et à Ballaigues<ref>Modèle:Article</ref>. Le 25 septembre 1944, des officiers de la Modèle:45e d'infanterie américaine débarquée en Provence se présentent au poste de frontière de Vallorbe.

En avril 1945, après avoir obtenu des Allemands qu'ils le conduisent en Suisse, et du gouvernement suisse qu'il l'accepte sur son territoire, le maréchal Pétain demande à regagner la France. Le 24 avril, les autorités suisses lui font rejoindre la frontière, puis il est remis aux autorités françaises le 26 avril au poste-frontière de Vallorbe où le général Kœnig le prend en charge. Le maréchal Pétain est alors conduit en convoi automobile jusqu'à la gare des Hôpitaux-Neufs - Jougne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, distante de quelques kilomètres, où un train spécial le ramène de nuit à Paris. Il est condamné à la peine de mort. Sa peine est commuée en emprisonnement à perpétuité par le général de Gaulle.Modèle:Article détailléEn 1950, le Parti socialiste obtient la majorité absolue des sièges au conseil communal, le législatif de la commune et la conserve pendant deux législatures, jusqu'en 1957<ref name=":3" />. Il s'agit à ce jour de la seule période où la gauche a été majoritaire à Vallorbe.

Les années 1950 sont également marquées dans le canton de Vaud par l'octroi, en 1959, du droit de vote aux femmes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, droit qui est effectif pour la première fois au niveau communal lors des élections communales de 1961Modèle:Sfn. Bien des années s'écouleront toutefois avant que les Vallorbières n'accèdent à des postes à responsabilité. En 1975, la libérale Françoise Banse-Bachofen est la première à accéder à la présidence du conseil communal<ref>Modèle:Article</ref>. Lors des élections communales de 1993, Nicole Lorenzini est élue à la Municipalité, devenant ainsi la première femme à siéger à l'exécutif de la commune de Vallorbe.

Plusieurs industries connaissent des difficultés à partir des années 1950, conduisant à la fermeture des forges du Creux en 1956, de celles des Éterpaz en 1959, puis de l'usine d'électrochimie du Day en 1972Modèle:Sfn. Les années 1970 et le début des années 1980 sont marquées, comme dans bien d'autres communes de l'arc jurassien, par une importante chute démographique, Vallorbe perdant environ Modèle:Nombre entre le milieu des années 1970 et le milieu des années 1980<ref>Modèle:Article</ref>. Le déclin démographique n'empêche pas l'offre touristique et notamment muséale de se développer rapidement à partir du milieu des années 1970. Les Grottes de Vallorbe peuvent être visitées par le grand public dès 1974Modèle:Sfn, le Musée du fer ouvre ses portes en 1980Modèle:Sfn, une auberge de jeunesse est inaugurée en 1983<ref>Modèle:Article</ref>, des bisons sont installés au Mont d'Orzeires en 1987<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>, le Fort de Pré-Giroud est accessible au public depuis 1988Modèle:Sfn et, enfin, le Musée du chemin de fer vient compléter l'offre en 1990<ref name=":20">Site officiel du musée</ref>. Un incendie détruit la salle des fêtes de Vallorbe le 16 juillet 1984<ref>Modèle:Article</ref>, mais une nouvelle salle des fêtes est reconstruite dans les années qui suivent.

L'armée s'implante également à Vallorbe, rachetant, en 1959, l'ancien Grand-Hôtel pour y établir une caserne, puis, dans les années 1970, les bâtiments de l'usine d'électrochimie du DayModèle:Sfn. Le deuxième bureau de poste, situé à la gare, ferme en revanche en 1968 en raison de son manque de rentabilité<ref name=":10" />.

La ligne de chemin de fer Dôle-Vallorbe est électrifiée en 1958<ref>Modèle:Article</ref>. De plus, si Vallorbe voit s'arrêter le dernier train Simplon-Orient-Express le 19 mai 1977, une liaison TGV, exploitée conjointement par la SNCF et les CFF, est mise en place entre Paris et Lausanne le 22 janvier 1984Modèle:Sfn. À la fin de l'année 1989, la construction de la semi-autoroute A9 reliant Orbe à Vallorbe est achevée<ref>Modèle:Article</ref>.

Le radical André Jaillet succède, en 1968, à son camarade de parti Jean Glardon à la syndicature de la ville. Il détiendra ce poste sans interruption pendant près de vingt ans. C'est un autre radical, Philippe Mamie, qui est élu pour lui succéder le 24 novembre 1985<ref>Modèle:Article</ref>. Après la révision de la loi fédérale sur l'asile acceptée en votation populaire en 1987, la douane de Vallorbe devient l'un des postes-frontières autorisés auxquels les requérants doivent se présenter en arrivant en Suisse<ref>Modèle:Article</ref>.

En 1988, un référendum est lancé contre l'instauration d'une taxe annuelle pour l'élimination des déchets<ref name=":19">Modèle:Article</ref>. La taxe a été refusée le 13 mars 1988 par Modèle:Nombre contre 168<ref name=":19" />.

Le 28 juillet 1992, le pirate de l'air libanais Hussein Hariri, qui s'était échappé des établissements pénitentiaires de la plaine de l'Orbe, est arrêté à Vallorbe<ref>Modèle:Article</ref>.

Diverses manifestations d'importance rythment le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La fête régionale de gymnastique a lieu à Vallorbe en 1919, suivie par la fête de la Société militaire des carabiniers vaudois en 1921Modèle:Sfn. En 1966, Vallorbe accueille la Fête cantonale de gymnastiqueModèle:Sfn. Les Modèle:Nombre de la ligne de chemin de fer Lausanne-Paris sont célébrés en septembre 1970<ref>Modèle:Article</ref>. La première édition des Modèle:Unité de Vallorbe est organisée en 1977. En 1979, le Concours cantonal des musiques vaudoises est organisé à VallorbeModèle:Sfn, attirant près de 2000 musiciens dans la commune<ref>Modèle:Article</ref>. En septembre 1986, Vallorbe accueille le premier Swiss raid commando<ref>Modèle:Article</ref>. Début novembre 1986, des festivités sont organisées pour le centième anniversaire de la ligne de chemin de fer Vallorbe-Le Pont<ref>Modèle:Article</ref>. En juillet 1988, une étape du Tour de France passe par Vallorbe<ref>Modèle:Article</ref>. En juin 1989, la fête de gymnastique du Nord Vaudois est organisée à Vallorbe, réunissant 600 gymnastes<ref>Modèle:Article</ref>. Les 30 septembre et Modèle:1er octobre 1989, une fête est organisée pour célébrer les Modèle:Nombre de la commune, en présence du président de la Confédération Jean-Pascal Delamuraz<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est marqué par un retour de la croissance démographique, la commune passant de Modèle:Nombre en 2001 à Modèle:Nombre en 2014.

Le 13 novembre 2000 est inauguré le Centre d’enregistrement de Vallorbe dans d'anciens locaux de l'armée<ref name=":73">Modèle:Article</ref>. Toute personne déposant une demande d’asile sur le territoire suisse est automatiquement dirigée vers ce type de centre où elle sera prise en charge pour une durée maximale de deux mois. Le centre a une capacité de Modèle:Nombre<ref name=":73" />. En mars 2008, un accord est conclu entre la commune de Vallorbe et l'Office fédéral des migrations pour réduire le nombre de requérants d'asile de 20 %<ref>Modèle:Article</ref>. C'est également en 2008 que le réalisateur Fernand Melgar obtient un Léopard d'or dans la catégorie « Cinéaste du présent » au Festival international du film de Locarno pour son film La Forteresse décrivant le quotidien des requérants d'asile résidant à Vallorbe<ref>Modèle:Article</ref>.

Le 3 décembre 2001, le libéral Laurent Francfort est élu à la syndicature, battant la candidate radicale Nicole Lorenzini de sept voix<ref>Modèle:Article</ref>, et devient ainsi le premier syndic non radical depuis le socialiste Ernest Truan (1954-1957). Son collègue de parti, Stéphane Costantini, lui succède en 2009.

En 2010, les Chemins de fer fédéraux (CFF) procèdent à l'assainissement du viaduc et retirent les 1500 kilos d'explosifs qui s'y trouvaient depuis les années 1970<ref>Andrey 2021, p. 29.</ref>.

Le 5 juin 2016, la population de Vallorbe se prononce en faveur de la création d'un parc de six éoliennes au lieu-dit « Sur Grati » par 770 oui contre 569 non<ref>Modèle:Article</ref>.

Politique et administration

Institutions

La commune de Vallorbe est dotée d'un exécutif - le Conseil municipal (appelé couramment Municipalité) - et d'un législatif - le Conseil communal, élus tous les deux au suffrage universel pour une période de cinq ans<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La durée des législatures était de quatre ans jusqu'en 2006. La première Municipalité a été élue en 1799 et le premier Conseil communal en 1814Modèle:Sfn.

La Municipalité est élu au suffrage universel, selon le système majoritaire à deux tours<ref name=":47">Modèle:Ouvrage</ref>. Le syndic, qui préside la Municipalité, est, lui aussi, élu au système majoritaire à deux tours, parmi les membres de la Municipalité<ref name=":47" />. Le nombre de membres de la Municipalité, d'abord fixé à cinq, a été porté à dix en 1803, et même à onze en 1815, avant d'être réduit à sept en 1846, puis à cinq en 1913<ref>Modèle:Article</ref>,Modèle:Sfn. Jusqu'en 1981, les membres de la municipalité et le syndic étaient élus de manière indirecte, par le conseil communalModèle:Sfn.

Le Conseil communal est élu au suffrage universel, selon le système proportionnel. Avant 1957, l'élection se déroulait au système majoritaireModèle:Sfn. Le nombre de membres du Conseil communal a souvent varié au cours de l'histoire, et a été successivement établi à 36 (1814), 39 (1831), 50 (1866), 55 (1882), 60 (1885), 65 (1905), 70 (1913), 65 (1945), 70 (1949), 65 (1957), 70 (1961), 65 (1973) et 50 (1993)Modèle:Sfn.

Tendances politiques et résultats

Le Conseil communal de Vallorbe est traditionnellement dominé par les partis de centre droit, le Parti radical-démocratique (PRD) et le Parti libéral (PL)Modèle:Sfn, aujourd'hui fusionnés au sein du Parti libéral-radical (PLR). Le Parti socialiste (PS) a obtenu ses premiers élus en 1929. Il est depuis lors le seul parti politique de gauche représenté au Conseil communal et a disposé de la majorité des sièges du Conseil communal et de la Municipalité entre 1950 et 1957, mais a sinon toujours été minoritaireModèle:Sfn. Une Entente communale a siégé au Conseil communal pendant deux législatures, obtenant sept sièges en 1977 et cinq en 1981Modèle:Sfn. Parmi les candidats de l'Entente communale en 1977 figuraient de nombreux nouveaux venus en politique, mais également trois personnes qui avaient déjà été élues en 1973, deux sous l'étiquette socialiste et une sous l'étiquette radicale<ref>Modèle:Article</ref>. Lors des élections communales de 2011, c'est l'Union démocratique du centre (UDC) qui a fait son entrée au Conseil communal<ref>Modèle:Article</ref>. Le Parti ouvrier et populaire (POP) a présenté des listes en 1945 et 1949 (Entente ouvrière), sans toutefois obtenir d'élus. Radicaux, libéraux et socialistes se sont présentés sur une liste d'entente lors des élections communales de 1937 et lors du second tour des élections de 1941. Par ailleurs, les socialistes n'ont pas non plus obtenu d'élus en 1921 et les libéraux en 1949.

Le Conseil communal compte actuellement cinquante membres<ref name=":53">Modèle:Lien web</ref>. Il est composé depuis les élections communales de 2016 de vingt-cinq libéraux-radicaux, dix-sept socialistes et huit UDC<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Municipalité est composée, pour la législature 2016 - 2021, de cinq membres : trois libéraux-radicaux (Stéphane Costantini, Christophe Maradan et Christophe Schwerzmann), un socialiste (Luigi Fiorito) et un indépendant (Roland Brouze)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le poste de syndic est occupé par Stéphane Costantini depuis 2009.

Liste des syndics de Vallorbe

Le syndic est le chef de l'exécutif d'une commune dans le canton de Vaud.

Nom Début du mandat Fin du mandat Parti Remarques
Jean-François Grobéty 1799 nc
nc nc nc
D.-A. Jaillet nc 1885 NC
Émile Glardon 1885 1913 Parti radical-démocratique (PRD) Député au Grand Conseil.
Samuel Jaquet 1914 1917 Parti radical-démocratique (PRD) Commerçant.

Décédé en fonction.

Adrien Grobéty 1917 1922 Parti radical-démocratique (PRD)
Henri Jaquet-Addor 1922 1925 Parti radical-démocratique (PRD)
Gustave Jaillet-Combe 1926 1929 Indépendant, dissident du Parti radical-démocratique (PRD) Député au Grand Conseil (1925-1929).
Henri Jacquet-Addor (2) 1930 1945 Parti radical-démocratique (PRD) Député au Grand Conseil (1929-1945).
Jean Glardon 1946 1949 Parti radical-démocratique (PRD) Ingénieur. Directeur de la Société électrique du Châtelard.

Député au Grand Conseil (1945-1962).

Émile Favre 1950 1953 Parti Socialiste (PSS) Député au Grand Conseil (1945-1954).
Ernest Truan<ref>Modèle:Article</ref> 1954 1957 Parti Socialiste (PSS) Employé des chemins de fer, cafetier-restaurateur.

Député au Grand Conseil (1953-1974).

Jean Glardon (2) 1958 1967 Parti radical-démocratique (PRD) Cf supra.
André Jaillet 1968 1985 Parti radical-démocratique (PRD) Député au Grand Conseil (1962-1978).

Membre du conseil d'administration des Usines métallurgiques de Vallorbe (1973-1996).

Philippe Mamie 1986 2001 Parti radical-démocratique (PRD) Conseiller national (1991-1995)
Laurent Francfort 2002 2008 Parti libéral (PLS) Décédé en fonction.
Stéphane Costantini 2009 Actuellement Parti libéral (PLS), puis Parti libéral-radical (PLR).

Composition de la municipalité de Vallorbe

Le tableau ci-dessous présente la composition de la Municipalité de Vallorbe depuis 1921<ref>Archives en ligne du 24 Heures et du Matin, consultées le 31.12.2016.</ref> :

Abréviations : PSS : Parti socialiste suisse ; Ind : Indépendants ; PRD : Parti radical-démocratique ; PLR : Parti libéral-radical ; PLS : Parti libéral suisse.

PSS Ind PRD PLR PLS
1921 0 0 4 0 1
1925 0 5 0 0 0
1929 1 0 3 0 1
1933 1 0 3 0 1
1937 1 0 3 0 1
1941 1 0 3 0 1
1945 2 0 2 0 1
1949 3 0 2 0 0
1953 3 0 1 0 1
1957 2 0 2 0 1
1961 2 0 2 0 1
1965 2 0 2 0 1
1969 2 0 3 0 0
1973 2 0 2 0 1
1977 2 0 3 0 0
1981 2 0 3 0 0
1985 2 0 2 0 1
1989 2 0 2 0 1
1993 2 0 2 0 1
1997 1 0 3 0 1
2001 1 0 2 0 2
2006 2 0 1 0 2
2011 2 0 0 3 0
2016 1 1 0 3 0
2021<ref>Modèle:Lien web</ref> 0 1 0 4 0

Composition du conseil communal de Vallorbe

Le tableau ci-dessous présente la composition du Conseil communal de Vallorbe depuis 1921Modèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Abréviations : l'abréviation PLR comprend aussi bien la liste commune radicale-libérale présentée en 1945 que le Parti libéral-radical de 2011 ; PRD : Parti radical-démocratique ; PSS : Parti socialiste suisse ; PLS : Parti libéral suisse ; Ind : Indépendants ; JR : Jeunes radicaux ; EC : Entente communale ; UDC : Union démocratique du centre.

PLR PRD PSS PLS Ind JR EC UDC Total
1921 0 50 0 15 0 5 0 0 70
1925 0 0 0 18 45 7 0 0 70
1929 0 28 25 17 0 0 0 0 70
1933 0 30 21 13 6 0 0 0 70
1937 0 32 26 14 0 0 0 0 70
1941 0 34 23 13 0 0 0 0 70
1945 40 PLR 25 PLR 0 0 0 0 65
1949 0 30 40 0 0 0 0 0 70
1953 0 27 38 5 0 0 0 0 70
1957 0 30 29 6 0 0 0 0 65
1961 0 33 29 8 0 0 0 0 70
1965 0 32 31 7 0 0 0 0 70
1969 0 32 30 8 0 0 0 0 70
1973 0 27 29 9 0 0 0 0 65
1977 0 27 24 7 0 0 7 0 65
1981 0 27 24 9 0 0 5 0 65
1985 0 27 26 12 0 0 0 0 65
1989 0 28 26 11 0 0 0 0 65
1993 0 20 20 10 0 0 0 0 50
1997 0 21 18 11 0 0 0 0 50
2001 0 20 18 12 0 0 0 0 50
2006 0 18 17 15 0 0 0 0 50
2011 27 0 19 0 0 0 0 4 50
2016 25 0 17 0 0 0 0 8 50
2021 22 0 0 0 22 0 0 6 50

Population et société

Évolution de la population
Année Habitants
1348 500
1397 300
1530 120
1703 925
1764 905
1799 1122
1837 1435
1850 1491
1860 1676
1870 1983
1900 3279
1910 4309
1912 5310
1920 4621
1941 3592
1970 4028
1980 3375
1990 3271
2000 3247
2001 3096
2004 3118
2006 3144
2008 3295
2010 3312
2011 3363
2012 3405
2013 3610
2014 3667

Gentilé et surnom

Les habitants de la commune se nomment les Vallorbiers<ref name=":02">Modèle:Ouvrage</ref>.

Ils sont surnommés les Tire-Lune<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il existe trois versions expliquant ce surnom : selon la première, un chasseur aviné aurait tiré dans l'Orbe sur le reflet de la lune ; selon la deuxième, un simplet du village aurait tiré sur la lune et, voyant une étoile filante, crut en avoir eu un brin ; enfin, selon la troisième, des tireur la commune voulurent tester la portée des carabines en tirant sur la lune<ref name=":03">Modèle:Ouvrage</ref>.

Démographie

Une thèse consacrée à la population de Vallorbe du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a mis en évidence certains éléments « atypiques » par rapport à d’autres terroirs. Ainsi, l'industrialisation de Vallorbe et la diversité de ses ressources ont entraîné des comportements originaux, notamment un âge au mariage sensiblement plus bas que dans de nombreuses régions, ou encore des migrations spécialisées. Une certaine aisance, un climat salubre et des améliorations sanitaires amènent une baisse importante de la mortalité et donc un allongement de la vie humaine entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce phénomène, bien entendu, n’est pas propre à Vallorbe, mais joue ici sur des chiffres plus favorables dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Comme les Français, les Vallorbiers, dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, limitent très nettement la taille de leurs familles et se signalent ainsi, avec l’ensemble des Vaudois, à l’attention des démographes anciensModèle:Sfn.

L’industrialisation vallorbière n’est pas celle des faubourgs de grandes cités ou des villes ouvrières du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Aussi, les mœurs sont-elles longtemps encore campagnardes, comme le montre la proportion très faible des naissances illégitimes. Dès la Révolution, cependant, on voit surgir des comportements nouveaux et l’on assiste, en même temps qu’à la baisse de fécondité légitime, à la montée de l’illégitimité et au début du concubinageModèle:Sfn.

Grâce aux sources, il est possible de saisir deux moments d’une longue évolution par les recensements de 1764 et 1799. Ces relevés dévoilent la structure par âge de la population et l’on relève la proportion déjà importante des personnes âgées, la force des classes actives et la part diminuée des jeunes. Ils montrent aussi que les Vallorbiers, comme la plupart des Européens, ont choisi de vivre dans des familles restreintes, les ménages limités aux parents et enfants formant une large majoritéModèle:Sfn.

Vallorbe, sans révéler des comportements exceptionnels, se signale néanmoins par une démographie originale, qui combine les caractéristiques des pays de montagne, celles des régions industrialisées, et celles des paroisses réformées. Par certains aspects, notamment une faible mortalité infantile et une espérance de vie élevée, elle appartient à un groupe privilégié de l’Europe occidentaleModèle:Sfn.

Évolution de la population

Modèle:Section démographie commune suisse

Pyramide des âges

Modèle:Section pyramide des âges commune suisse

Origines de la population

Lors du Recensement fédéral de 2000, 31,1 % de la population a déclaré être née à Vallorbe même, 23,5 % dans le canton de Vaud, mais pas à Vallorbe, 11,5 % dans un autre canton suisse et 24,3 % à l'étranger<ref name=":41" />. Les Modèle:Nombre de nationalité étrangères établies à Vallorbe en l'an 2000 provenaient essentiellement des pays ou régions suivants : Italie (216), Yougoslavie (Serbie, Kosovo et Monténégro ; 163), France (147), Portugal (96), Afrique (86), Espagne (84) et Bosnie-Herzégovine (61)<ref name=":41" />. Sur les Modèle:Nombre ayant une double nationalité, 95 étaient franco-suisses et 50 italo-suisses<ref name=":41" />.

Langues

En 2000, 85,5 % des habitants parlent français, 3,5 % italien et 2,4 % albanais. L'industrialisation a conduit Vallorbe à voir son nombre d'habitants augmenter rapidement et la commune a atteint son plus haut point en 1912 (Modèle:Nombre). La population a ensuite baissé radicalement, le village perdant 16 % de sa population entre 1970 et 1980, suivant une tendance qu'ont connue beaucoup de communes suisses de la chaîne du Jura. Depuis le début des années 2000, la population a recommencé à augmenter régulièrement.

Religion

Statistiques

Historiquement, Vallorbe est une commune protestante depuis les années 1530, à la suite de la conquête bernoise du canton de Vaud. Lors du recensement fédéral de 2000, 42,5 % de la population s'est déclarée protestante, 34,8 % catholique, 8,1 % sans appartenance religieuse, 7,4 % musulmane, 1,0 % orthodoxe<ref name=":41">Modèle:Lien web</ref>. 5,5 % de la population n'a pas indiqué de réponse<ref name=":41" />.

Paroisse protestante

La paroisse protestante de Vallorbe est rattachée à l'Église évangélique réformée du canton de Vaud.

Le lieu de culte des protestants a longtemps été l'Église Saint-Pancrace, qui était située près du cimetière actuelModèle:Sfn. Le temple actuel a été construit en 1712Modèle:Sfn.

Paroisse catholique

La paroisse catholique de Vallorbe, Ballaigues et Vaulion est rattachée au Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.

Vallorbe était, évidemment, catholique avant la Réforme et dépendait d'ailleurs directement du Prieuré de Romainmôtier. Il faudra attendre 1894 pour qu'une église catholique ouvre à nouveau ses portes à Vallorbe<ref name=":42">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":3" />. En 1897, la paroisse catholique de Vallorbe est créée, la commune ayant dépendu depuis 1887 de la paroisse de Jougne, en France voisine<ref name=":42" />. En 1974, une nouvelle église, dédiée à Saint Romain, est construite et l'ancienne église est détruite<ref name=":3" />,<ref name=":42" />.

Églises évangéliques

L'église évangélique La Rencontre est rattachée à la Fédération Romande d'Églises Evangéliques (FREE). Son lieu de culte est situé à la rue de l'Agriculture.

L'église du Réveil est historiquement affiliée à l'Union des Églises Evangéliques de Réveil (UEER) ; elle se réunit au 9, rue de l'Ancienne-Poste (maison de la famille Tissot).

Enseignement

Historique

Une école existe à Vallorbe depuis 1688 au moinsModèle:Sfn. Une deuxième classe ouvre en 1712, suivie par une troisième en 1778Modèle:Sfn. Les filles ont également droit à leur première classe cette année-làModèle:Sfn. En 1827, un bâtiment scolaire est construit non loin du temple protestant, les classes ayant été hébergées jusque-là dans le bâtiment communalModèle:Sfn. En 1900, une école primaire est construite dans le hameau du DayModèle:Sfn. De 1912 à 1915, un bâtiment scolaire et une salle de gymnastique sont construits à la rue Louis RuchonnetModèle:Sfn par les architectes lausannois Taillens, Polla et Bertollini pour remplacer le bâtiment de 1827<ref>Modèle:Article</ref>. Cinq ans plus tard, en janvier 1920, des cours de niveau secondaire commencent à être dispensés à Vallorbe<ref>Modèle:Article</ref>. Le complexe scolaire du Simplon, abritant notamment des salles de gymnastique, de travaux manuels ou de couture, ouvre ses portes le 2 novembre 1984<ref>Modèle:Article</ref>. Les écoles de Ballaigues sont rattachées à celles de Vallorbe en 1996, suivies par celles du Vallon du Nozon en 2001<ref>Modèle:Article</ref>. Un nouveau bâtiment est inauguré en novembre 2012, à côté du collège de 1915<ref>Modèle:Article</ref>.

Les écoles de Vallorbe ont été dirigées successivement par Louis Meylan (1920-1923), Benjamin Cornuz (1923-1932), Jean Dentan (1932-1956), Henri Pavillard (1956-1963), Jacques Le Roy (1963-1969), Jean-Claude Rosset (1969-1992), Jean-Philippe Dépraz (1992-2008), Dominique Valet (2008-2016) et Olivier Ponnaz (dès 2016)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Situations administrative actuelle

Les élèves de la commune de Vallorbe sont rattachés à l'Établissement scolaire primaire et secondaire de Vallorbe, Ballaigues et Vallon du Nozon, avec ceux des communes de Ballaigues, Bofflens, Bretonnières, Croy, Juriens, La Praz, Premier, Romainmôtier et Vaulion<ref name=":40">Modèle:Lien web</ref>. L'enseignement est donné sur quatre sites, à Vallorbe, Ballaigues, Romainmôtier et Vaulion<ref name=":40" />.

Les élèves qui souhaitent poursuivre leurs études au gymnase se rendent en principe au Gymnase d'Yverdon-les-Bains<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Journaux

Le Journal de Vallorbe, qui existe encore aujourd'hui, commence à paraître le 29 juillet 1899Modèle:Sfn. Il prend son nom actuel de Feuille d'Avis et Journal de Vallorbe le 6 mars 1903Modèle:Sfn.

Si le Journal de Vallorbe n'aura qu'un seul concurrent, L'Écho du Mont-d'Or, qui ne paraîtra en plus qu'une seule fois, le 12 janvier 1911, différents journaux satiriques paraissant une fois par année se succéderont : F.M.R. de 1933 à 1941, On dit que... de 1941 à 1950, puis Le Canard dès 1950Modèle:Sfn. Le premier était animé par les Scouts, le deuxième par la Société de jeunesse et le troisième par des membres de la chorale PersévéranceModèle:Sfn.

Vie culturelle, sociale et sportive

Tir

La première société de tir de Vallorbe remonte à 1594, date à laquelle a été fondée l'Abbaye des arquebusiersModèle:Sfn<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Une Abbaye des Grenadiers est fondée en 1722 en souvenir de la bataille de Villmergen à laquelle des Vallorbiers ont pris part<ref name=":0" />. Elle est dissoute en 1800Modèle:Sfn. Enfin, l'Abbaye des fusiliers, appelée également Abbaye de l'Ascension en raison de la date à laquelle elle a lieu, existe, elle, de 1735 à 1840Modèle:Sfn<ref name=":0" />. Une nouvelle société, simplement appelée Abbaye de Vallorbe, est fondée le 21 août 1853<ref name=":0" /> et dissoute en 2005 en raison de difficultés financières<ref name=":1">Modèle:Article</ref>. En 2007, le tir est à nouveau représenté parmi les sociétés locales avec la création de la Confrérie des fusiliers de la truite<ref name=":1" />.

Musique

Vallorbe compte plusieurs formations musicales, notamment le chœur La Persévérance (fondé en 1883 et exclusivement masculin jusqu'à la fin des années 1950<ref>Modèle:Article</ref>), la chorale La Patriote (fondée en 1923<ref>Modèle:Lien web</ref>) et la fanfare La Lyre de Vallorbe et Ballaigues (fondée en 1913<ref>Modèle:Lien web</ref>). Une chorale des employés des Chemins de fer fédéraux (CFF) a également existé de 1906 à 1996<ref>Modèle:Article</ref>.

Sports

Vallorbe compte de nombreux clubs sportifs, notamment la Société de gymnastique (fondée en 1904<ref>Modèle:Lien web</ref>), la sous-section de Vallorbe du Club alpin suisse (fondée en 1926<ref>Modèle:Ouvrage</ref>) dépendant de la section des Diablerets<ref>Modèle:Article</ref>, le Vélo-Club Vallorbe (fondé en 1926<ref>Modèle:Lien web</ref>), le Ski-Club Vallorbe (fondé en 1934<ref name=":23">Modèle:Lien web</ref>), le Hockey-Club Vallorbe (fondé en 1949), les Modèle:Unité de Vallorbe (première édition en 1977<ref>Modèle:Article</ref>), le Karaté Club Jaguar (fondé en 1992<ref>Modèle:Lien web</ref>), le Football Club Val-Bal (fondé en 1998 lors de la fusion des clubs FC Ballaigues et Vallorbe-Sport (lui-même fondé en 1918)), le Club des Patineurs de Vallorbe (CPV), le Judo Club Vallorbe, le Pétanque club de Vallorbe, ou encore le Tennis club de Vallorbe<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les infrastructures sportives se développent progressivement pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : la cabane du Mont d'Or du Club alpin suisse est inaugurée en 1931, suivie par la cabane Bellevue de la Fédération suisse de gymnastique douze ans plus tard et, enfin, de la cabane du Ski-Club à la Dent de Vaulion en 1949Modèle:Sfn. La piscine ouvre en 1953, le stade dix ans plus tardModèle:Sfn.

Activités sociales

L'Association auprès des requérants d'asile de Vallorbe, œcuménique et humanitaire (ARAVOH) a été constituée en mai 2000 en prévision de l'ouverture d'un centre d'enregistrement des requérants d'asile<ref>Modèle:Article</ref>.

Autres activités culturelles

Un ciné-club a été fondé en 1957<ref>Modèle:Article</ref>.

Économie

Histoire économique

Agriculture

Un moulin semble avoir été établi très tôt au bord de l'OrbeModèle:Sfn. Longtemps possession du prieuré de Romainmôtier, il est cédé à la commune après la conquête bernoiseModèle:Sfn. En 1624, une deuxième paire de meules est ajoutée et, en 1715, le moulin est reconstruit et étenduModèle:Sfn.

Industrie du fer

Les activités liées à la sidérurgie commencent en 1285Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, sous l'impulsion de Gaufred, prieur de Romainmôtier, qui fait installer une ferrière à Vallorbe (au lieu-dit La Dernier) pour exploiter le bois et le minerai de fer du Jura, notamment du Mont d'OrzeiresModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1530, la ferrière de La Dernier est amodiée par Étienne de Franquefort, une amodiation qui semble être restée dans la même famille depuis 1403 au moinsModèle:Sfn. Deux autres forges sont créées relativement tôt, celle du Vivier et celle du Châtelard, près de La Jougnena. Cette dernière existe depuis 1515 au moins et est alors détenue par Michel et Claude GrobetModèle:Sfn.

En 1528, le prieur de Romainmôtier Claude d'Estavayer accorde à Pierre Vallotton le droit de reprendre la forge du Vivier, alors en ruine, ainsi que celui de construire un premier haut fourneau à VallorbeModèle:Sfn. Construit dans le village actuel, il est suivi par un second en 1552 à La Dernier et par un troisième en 1637 au VivierModèle:Sfn. L'approvisionnement en bois devient un enjeu toujours plus important et, dès 1559, les charbonniers s'organisent en compagnie<ref name=":8" />.

Face à la concurrence franc-comtoise qui produit de la fonte à meilleur marché, les trois hauts fourneaux doivent pourtant fermer durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, celui situé dans le village-même étant abandonné le dernier, en 1697, vingt-sept ans après la fermeture des deux premiersModèle:Sfn. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'industrie du fer de Vallorbe bénéficie de l'arrivée de la famille de HennezelModèle:Sfn, des Huguenots lorrains réfugiés dans le pays de Vaud dès 1573<ref>Modèle:Article</ref>. Nicolas de Hennezel, qui avait acquis la seigneurie d'Essert-Pittet, et son cousin Pierre de Hennezel, détenteur du fief de La Robellaz, achètent également des terres à Vallorbe et deviennent bourgeois de Vallorbe en 1589Modèle:Sfn. Deux ans plus tard, ils sont maîtres forgerons à Vallorbe et investissent des capitaux importants pour développer cette industrieModèle:Sfn.

Cela n'empêche toutefois pas le développement d'autres secteurs de la métallurgie, une série d'affineries étant créées successivement au village (1528), à La Dernier (1552), au Vivier (1637), aux Éterpaz (1675), au Cugillon (1681) et au Moutier (1869)Modèle:Sfn. Plus de cinquante forges sont bâties à Vallorbe entre 1600 et 1800Modèle:Sfn. Certaines ne durent pas très longtemps - celle de Cugillon fermant dès 1689 - mais plusieurs resteront en activités jusqu'en 1882Modèle:Sfn. Enfin, une aciérie ouvre au village en 1690Modèle:Sfn. La clouterie se développe également progressivement à partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le nombre de cloutiers s'élevant à 108 en 1710, puis à 169 en 1832Modèle:Sfn. En 1830, L. Vallotton introduit également la production de chaînes dans la forge de La DernierModèle:Sfn. Cette industrie disparaîtra ensuite rapidement durant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.

En 1746, une forge à canons de fusils est créée aux Éterpaz, en plus de l'affinerie existant depuis 1675Modèle:Sfn. Elle portera plusieurs noms - en fonction de ses repreneurs - jusqu'à sa fermeture en 1882: Jaquet, Pierre-Alexis Perrard, Bailly Vandel, Reverchon et Vallotton et, enfin, Usines de Vallorbe et des RondezModèle:Sfn. Si la production de fusils cesse à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la société Leresche et Cie fabriquera des outils, mais également des crampons pour les chevaux de l'armée suisse, aux Éterpaz jusqu'en 1959Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 70 % des travailleurs ont un emploi dans un domaine lié au ferModèle:Sfn.

Après l’essor de la clouterie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et durant la première partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, c'est la production de limes (pour l'horlogerie d'abord, puis pour d'autres domaines, notamment dentisterie et mécaniqueModèle:Sfn) qui prend son envolModèle:Sfn. Le premier fabricant de limes de Vallorbe, Jacob Vallotton, est actif dès 1798Modèle:Sfn. Il est suivi, en 1812, par Pierre-Isaac Grobet, puis, quelques années plus tard, par Jean-Louis GlardonModèle:Sfn. En 1870, sept usines différentes produisent 70 000 douzaines de limes par annéeModèle:Sfn. Les trois plus grandes d'entre elles, Antoine Glardon & Cie, Usines métallurgiques Grobet et Borloz et Noguet-Borloz, fusionnent en 1899 pour former les Usines métallurgiques de Vallorbe (UMV), encore en activité aujourd'huiModèle:Sfn.

Lors de l'Exposition nationale de 1896, plusieurs entreprises de Vallorbe obtiennent des médailles dans le secteur Métaux ouvrés : Grobet frères (médaille d'or), Leresche et Cie (médaille d'argent), ainsi qu'Ad. Vallotton et Truan-Jaillet (médailles de bronze)<ref>Modèle:Article</ref>.

Énergie

La centrale électrique du Day, troisième du canton, est construite en 1889Modèle:Sfn. La Société électrique du Châtelard (SEC) et l'usine du même nom sont créées entre 1896 et 1897Modèle:Sfn. L'usine électrique des Forces motrices des Lacs de Joux et de l'Orbe est inaugurée à La Dernier en 1904Modèle:Sfn. Quelques années plus tard, en 1909-1910, c'est la Société du gaz de Vallorbe et l'usine du même nom qui sont fondéesModèle:Sfn. C'est en 1910 également qu'est construite une usine thermique à la Grande-FinModèle:Sfn. Un barrage sur la Jougnenaz est construit en 1937 au Pontet, suivi par un second au Châtelard en 1970Modèle:Sfn. Le barrage de la Compagnie vaudoise d'électricité sur l'Orbe est inauguré en 1955Modèle:Sfn.

Autres industries

La production de dentelles, de balances et l'horlogerie ont également joué un rôle dans l'histoire économique de VallorbeModèle:Sfn. Par ailleurs, une usine de production de chaux et de ciment a été en activité aux Grands-Crêts de 1870 à 1933Modèle:Sfn, tandis qu'une usine de production de chlorates (utilisées pour des désherbants ou des allumettes) a été alimentée par la centrale électrique du Day de 1889 à 1972Modèle:Sfn.

La société Clématéite est créée en 1904 par des entrepreneurs nommés Clément et MattheyModèle:Sfn pour créer des pièces en matière isolante pour l'électrotechniqueModèle:Sfn. La société a été intégrée au groupe des Câbleries et Tréfileries de Cossonay SAModèle:Sfn.

L'usine Posso, qui fabrique du matériel informatique et des cassettes magnétiques, s'implante à Vallorbe en 1970 comme filiale de l'entreprise parisienne du même nom fondée à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par Alfred PossoModèle:Sfn. En 1986, elle doit licencier 24 de ses Modèle:Nombre<ref name=":17">Modèle:Article</ref>, puis Modèle:Nombre supplémentaires en octobre 1987<ref>Modèle:Article</ref>. Plus tôt dans l'année 1987, le groupe Posso avait en revanche créé une société nommée Tecval Memories SA qui produit à Vallorbe des disques compacts<ref>Modèle:Article</ref>.

Structure économique actuelle

Emplois par secteurs économiques

En 2012, Vallorbe comptait Modèle:Nombre de travail en équivalents plein temps. Sur ces Modèle:Nombre, vingt-quatre se situaient dans le secteur primaire (1,9 %), 600 dans le secteur secondaire (48,8 %) et 606 dans le secteur tertiaire (49,3 %)<ref name=":25">Modèle:Lien web</ref>. Le secteur secondaire est nettement surreprésenté par rapport à la moyenne du canton de Vaud dans son ensemble (20,4 %), tandis que le secteur tertiaire est sous représenté (76,8 % en moyenne cantonale), confirmant ainsi la nature fortement industrielle de l'économie vallorbière<ref name=":25" />. Au 31 décembre 2014, l'administration communale elle-même employait Modèle:Nombre pour un total de 36.8 équivalents plein-temps<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les aires industrielles et artisanales de la commune couvrent une superficie de dix-neuf hectares, auxquels il convient d'ajouter les Modèle:Unité de terres agricoles<ref name=":67">Modèle:Lien web</ref>.

Agriculture

En 2013, Vallorbe comptait quinze exploitations agricoles employant vingt-huit personnes<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2005, la commune de Vallorbe comptait Modèle:Unité de terres agricoles, se décomposant comme suit : Modèle:Unité de prairies naturelles et pâturages locaux, Modèle:Unité d'alpages, Modèle:Unité de terres arables et quatre hectares consacrés à l'arboriculture et à l'horticulture<ref name=":67" />.

Commerces

Industries

Si une partie importante des industries vallorbières actuelles sont implantées dans la zone industrielle et artisanale de Plan-Praz, ce n'est pas le cas de toutes, et notamment de la plus grande, les Usines métallurgiques de Vallorbe (UMV), implantées historiquement au Moutier.

Usines métallurgiques de Vallorbe (UMV)

Les Usines métallurgiques de Vallorbe (UMV) produisent des limes de précision, des échoppes et des scies. En 1899 sont fondées les Usines Métallurgiques de Vallorbe (UMV)Modèle:Sfn lors de la fusion de trois entreprises vallorbières fabriquant des limes: Antoine Glardon & Cie, Usines métallurgiques Grobet et Borloz et Noguet-Borloz<ref name=":16">Modèle:Ouvrage</ref>. De 1902 à 1918, les UMV disposent d'une filiale à Saint-Pétersbourg nommée Russkii VallorbModèle:Sfn qui sera ensuite nationaliséeModèle:Sfn. Entre les années 1920 et la fin des années 1940, les UMV traversent une crise qui conduit au renvoi progressif de deux tiers des employésModèle:Sfn. En 1982, l'entreprise connait des difficultés et doit se restructurer, passant de Modèle:Nombre en 1982 à 365 deux ans plus tard<ref>Modèle:Article</ref>. En 1985, l'entreprise réengage et compte Modèle:Nombre au 30 juin 1985<ref>Modèle:Article</ref>, puis 550 fin 1988<ref name=":21">Modèle:Article</ref>. En avril 1989, des investisseurs lancent, sans succès, une offre publique d'achat (OPA) sur les UMV<ref name=":21" />. En juillet 1989, Daniel Audemars devient directeur des UMV, succédant à Charles Montferrini en poste depuis 1972<ref>Modèle:Article</ref>. En 2010, les UMV occupaient environ Modèle:Nombre et vendaient des produits dans Modèle:Nombre<ref name=":16" />. Les UMV sont le premier employeur de Vallorbe<ref>Modèle:Article</ref>.

Divers

Outre les UMV, un certain nombre d'autres industries sont implantées à Vallorbe. C'est notamment le cas de la société Jaquet SA, l'entreprise vallorbière la plus ancienne encore en activité. Elle a d'abord été créée en tant que clouterie en 1675, puis a été une quincaillerie au centre du village, avant de s'installer à La Combettaz en 1975 où elle découpe et façonne de l'acier et vend des machines d'entreprisesModèle:Sfn,<ref name=":33">Modèle:Article</ref>. Elle est devenue une société anonyme en 1946<ref name=":33" />. Des entreprises sont également actives dans le domaine de la robotique (K-Team SA), de l'électronique (Gigatec, implantée à Vallorbe depuis 1987<ref name=":18">Modèle:Article</ref>), de l'injection plastique (BECO Précision SA, CEBO Injection sàrl), de la bijouterie (Scies Miniatures SA) ou de l'horlogerie (Manufacture Royale SA).

Un silo à céréales est construit au Day en 1979Modèle:Sfn.

Culture locale et patrimoine

Patrimoine architectural et culturel

Le village de Vallorbe est inscrit à l'Inventaire fédéral des sites construits d'importance nationale à protéger en Suisse (ISOS) dans la catégorie des villages urbanisés, à l'instar d'autres villages industriels de l'arc jurassien, tels que Le Sentier, Sainte-Croix, Fleurier ou Saint-Imier<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Gare internationale de Vallorbe

La gare internationale de Vallorbe, construite entre 1913 et 1915, est classée parmi les biens culturels suisses d'importance nationale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle a été conçue par les architectes lausannois Jean Taillens et Charles Dubois.

Les bornes frontière de Vallorbe

Modèle:Article détaillé

Biens culturels suisses d'importance régionale

Deux bâtiments vallorbiers sont classés parmi les biens culturels suisses d'importance régionale : une maison de maître située à la rue du Tercasset Modèle:N°, et l'ancienne fabrique d'aiguilles Universo S.A. au chemin de la Foulaz<ref name=":46" />. La construction du premier objet a été ordonnée par Henri Grobert-Roussy, alors co-directeur des Usines métallurgiques, en 1913 et réalisée par les architectes locaux Roulet et Huguenin<ref name=":74">Modèle:Lien web</ref>.

Monuments d'intérêt régional selon le recensement architectural cantonal

En plus des biens culturels mentionnés ci-dessus et classés par la Confédération, le canton de Vaud a classé un certain nombre de bâtiments dans son recensement architectural au titre de monuments d'intérêt régional<ref name=":74" />. Il s'agit notamment du Temple, sur lequel nous revenons plus bas, et de sa cure ; des grandes forges ; des anciennes usines de La Foulaz ; de la fontaine située à la place du Pont (1849) et de celle de la Catiaz ; de l'école du Day construite en 1900 par l'architecte lausannois Charles Borgeaud ; du casino construit en 1908 par le même architecte ; de l'usine électrique de La Dernier construite au tout début du vingtième siècle ; du collège de Vallorbe, construit en 1915 par les architectes Taillens et Bertolini ; de plusieurs maisons de maîtres, bourgeoises ou paysannes<ref name=":74" />.

Temple de Vallorbe (1711-1712)

Fichier:Vallorbe-Kirche.jpg
Vallorbe, temple, 1712.

L'ancienne église Saint-Pancrace, située non loin du cimetière actuel, délabrée et trop éloignée du centre du village, est reconstruite au début du dix-huitième siècle à un nouvel emplacement près de la cure et du clocher communalModèle:Sfn. Le plan de ce temple protestant est dû à l'architecte Jean-Gaspard MartinModèle:Sfn, alors occupé à l'église voisine de Ballaigues, et la première pierre est posée le 19 mai 1711. Le nouveau temple est largement financé par le canton de Berne, auquel Vallorbe est alors rattachée, mais les bourgeois de Vallorbe effectuent pas moins de Modèle:Nombre de travail non rémunéréModèle:Sfn. Des artisans neuchâtelois s’occupent de la maçonnerie, tandis que le tailleur de pierres Jacques Rochat, de Penthalaz, réalise la table de communion. La dédicace a lieu le 11 septembre 1712Modèle:Sfn. L'une des trois cloches a été fondue en 1666Modèle:Sfn.

Cet édifice, imposant par ses dimensions (Modèle:Unité × Modèle:Unité sans compter le clocher-porche) est, à l'époque bernoise, le plus grand temple de campagne du Pays de Vaud. Des transformations modernes (1905 ; 1937-1942, architectes Frédéric Gilliard et Frédéric Godet) l’ont privé de son aménagement intérieur primitif en lui donnant une nouvelle disposition intérieure, de nouvelles fenêtres et en transformant des annexes de la tour<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>.

L'orgue du temple est celui qui a été utilisé pendant l'Exposition nationale suisse de 1964<ref>Modèle:Article</ref>.

Musées

Musée du fer et du chemin de fer

Le Musée du fer et du chemin de fer est consacré, comme son nom le laisse deviner, à l'histoire de la métallurgie et des chemins de fer à Vallorbe. Les collections du Musée du fer et du chemin de fer sont classées dans les biens culturels d'importance régionale<ref name=":46">Modèle:Lien web</ref>. Le Musée du fer a ouvert ses portes en 1980 dans les murs des anciennes Grandes ForgesModèle:Sfn,<ref>Modèle:Article</ref>. En 1984, il s'est agrandi grâce au rachat de la Forge Estoppey<ref>Modèle:Article</ref>. Il est complété par une section dédiée au chemin de fer en 1990<ref name=":20" />. En 2014, deux nouvelles roues à aubes sont remises en fonction, portant le total à six<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette même année, le Musée du fer et du chemin de fer a enregistré Modèle:Nombre<ref name=":70">Modèle:Ouvrage</ref>.

L'histoire industrielle de Vallorbe est d'ailleurs devenue, plus généralement, un argument touristique pour la commune puisque cette dernière fait partie du pays de la précision<ref>Watch Valley</ref>. C'est une ville étape de la « Route de l'Horlogerie ».

Fort de Pré-Giroud

Le Fort de Pré-Giroud, anciennes fortifications militaires datant de la Seconde Guerre mondiale, est ouvert au public depuis juin 1988Modèle:Sfn. Les collections du Fort de Pré-Giroud sont classées dans les biens culturels d'importance régionale<ref name=":46" />. En 2014, le Fort de Pré-Giroud a enregistré Modèle:Nombre<ref name=":70" />.

Patrimoine naturel

Espaces protégés

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a inscrit plusieurs sites de la commune de Vallorbe à l'Inventaire fédéral des prairies et pâturages secs d'importance nationale (PPS)<ref name=":72">Modèle:Lien web</ref>. Il s'agit des objets Modèle:N° (Modèle:Unité), 6367 (Modèle:Unité) et 6368 (Modèle:Unité)<ref name=":72" />.

Le territoire de la commune de Vallorbe est partiellement couvert par deux réserves de faune délimitées par le canton de Vaud et dans lesquelles la chasse est en principe interdite : la Réserve de la Dent de Vaulion - lac Brenet et la Réserve de la Côte de Pralioux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Grottes

Les grottes de Vallorbe, exemple de processus de karstification, ont été ouvertes au public en 1974Modèle:Sfn. En 1985, les grottes de Vallorbe figurent parmi les membres fondateurs de l'Association suisse des exploitants de cavernes aménagées pour le tourisme (ASECAT)<ref>Modèle:Article</ref>. Durant l'été 1986, une galerie artificielle est creusée pour faciliter le flux des visiteurs<ref>Modèle:Article</ref>. Le Trésor des fées, qui présente une collection de minéraux, est ouvert en 1992<ref>Modèle:Article</ref>. Une nouvelle salle, nommée la cathédrale, est ouverte au public en 2011<ref>Modèle:Article</ref>. En 2014, les Grottes de Vallorbe ont enregistré Modèle:Nombre<ref name=":70" />.

Les grottes aux Fées (petite et grande), situées dans la reculée de la Dernier, qui ont inspiré de nombreuses légendes<ref>Spéléo Lausanne</ref>, se trouvent également sur le territoire de la commune.

Parc animalier

L'alpage du Mont d'Orzeires, à proximité du col éponyme, accueille des bisons depuis 1987<ref name=":2" />. Renommé Juraparc entre temps, il a ensuite accueilli des loups et des ours à partir de 2002<ref name=":2" />. En 2014, le Juraparc a enregistré Modèle:Unité<ref name=":70" />.

Personnalités

Avant le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, seule une quinzaine de familles encore établies dans la commune disposaient de la bourgeoisie de Vallorbe<ref name=":52">Modèle:Lien web</ref>. Il s'agit des familles Amey (depuis 1488<ref>Modèle:Article</ref>), Clément, de Hennezel, Falcy, Fauconnet, Favre (1523<ref>Modèle:Article</ref>), Francfort, Glardon (1403<ref>Modèle:Article</ref>), Grobet, Grobéty, Jaillet (1403<ref name=":9">Modèle:Article</ref>), Jaquet (1523<ref name=":9" />), Matthey, Roy, Truan et Vallotton<ref name=":52" />. On retrouve ainsi logiquement des membres de ces familles dans les différentes fonctions et à différentes périodes de l'histoire de la commune de Vallorbe.

La famille Glardon a ainsi donné à la commune deux syndics, Émile David Glardon - municipal de 1874 à 1913, syndic de 1885 à 1913, député de 1886 à 1913<ref>Modèle:Article</ref> - et Jean Glardon, syndic de 1946 à 1949 et 1958 à 1967, mais également plusieurs entrepreneurs, dont David Glardon (1840-1904), industriel, fondateur avec son père Antoine de la fabrique de limes « Antoine Glardon-Paillard » (1873)<ref>Modèle:Article</ref> qui sera l'une des entreprises à l'origine des Usines métallurgiques de Vallorbe (UMV) ou Jean-François Glardon, inventeur en 1814 d'un pistolet tirant sept coupsModèle:Sfn. Auguste Glardon (1839-1922), pasteur presbytérien et auteur de Missions en Inde et d'une biographie de Charles Finney est lui aussi originaire de Vallorbe<ref>Modèle:Article</ref>.

La famille Vallotton est également bien représentée dans l'histoire de la commune. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Pierre Vallotton est ainsi le premier vallorbier à obtenir l'autorisation de construire un haut-fourneauModèle:Sfn. Ce sont des Vallotton qui vendent, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, divers alpages à la communeModèle:Sfn. Plusieurs membres de cette famille établis hors de Vallorbe se signaleront également, qu'il s'agisse de Pierre-François Vallotton, auteur de Vallorbe, esquisse géographique, statistique et historique en 1875, du peintre et graveur sur bois Félix Vallotton (1865-1925), de l'écrivain Benjamin Vallotton (1877-1962) ou du conseiller national Henry Vallotton (1891-1971). Les autres « vieilles familles » de Vallorbe ne sont pas en reste, que l'on pense à Henri Grobet (1864-1930), né à Vallorbe, directeur des UMV, député et Conseiller National (1919-1922, 1924-1928)<ref>Modèle:Article</ref> ou à André Jaillet (1915-1996), syndic (1968-1985), député (1962-1978) et membre du conseil d'administration des Usines métallurgiques de Vallorbe (1975-1996).

De nombreuses familles, provenant d'autres régions helvétiques ou d'autres pays, ont accédé à la bourgeoisie de Vallorbe depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou ont, plus simplement, joué un rôle dans la vie de la cité. On peut par exemple penser à Philippe Mamie (né en 1944), syndic (1986-2001) et conseiller national (1991-1995), à Carlo Trinco, dessinateur de bandes dessinées, ou à Stéphane Costantini, syndic de la commune depuis 2009. Le peintre Sébastien Mettraux est également natif de la commune.

Armoiries

D'or à la bande ondée d'azur chargée d'une truite au naturel. Les truites renommées de l'Orbe sont devenues l'emblème de la localité et ont fourni le thème des armoiries, attestées depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Armorial des communes vaudoises, Lausanne 1972, Modèle:P.</ref> et entérinées officiellement par un décret du Conseil d'État vaudois du 10 février 1925Modèle:Sfn.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Références

Modèle:Références

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