Billy-Montigny

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Billy-Montigny Modèle:API-fr est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Ses habitants sont appelés les Billysiens.

La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe Modèle:EPCI-pop1 communes et compte Modèle:Nombre en Modèle:EPCI-pop1.

La ville est connue à cause de la catastrophe de Courrières survenue Modèle:Date qui a fait Modèle:Unité dans les mines de charbon du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, la plus importante catastrophe minière d'Europe en date de 2009. La Compagnie des mines de Courrières y possédait ses fosses Modèle:Nos2 et 10 - 20. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Billy-Montigny se situe dans la région Nord-Pas-de-Calais, dans le bassin minier du Pas-de-Calais, entre Lens et Hénin-Beaumont. Elle se situe à Modèle:Unité d'Hénin-Beaumont, à Modèle:Unité de sa sous-préfecture, Lens, à Modèle:Unité de son chef-lieu, Arras. La capitale régionale, Lille se situe à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

D'une superficie de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la ville est rattachée à la plaine de la Gohelle.

Modèle:Carte interactive

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes : Modèle:Communes limitrophes

Hydrographie

Modèle:Article connexe Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

La commune est traversée par le ruisseau de Montigny, canal, chenal de Modèle:Unité, qui prend sa source dans la commune de Fouquières-lès-Lens et se jette dans le canal de Lens au niveau de la commune d'Harnes<ref>Modèle:Sandre</ref>.

Un bras canalisé de la Deûle passe à proximité de la commune.

Climat

Modèle:Article connexe Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé de type 3 »<ref group=Note>Le type 3 dégradé affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud (vallée moyenne de la Loire, le nord du Massif central et vallée de la Saône). Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires (environ 11°C en moyenne annuelle, entre 8 et 14 jours avec une température inférieure à -5°C). Les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée (Source : Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography).</ref>, selon la typologie des climats en France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>.

Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après<ref name=Joly/>.

Modèle:Centrer
  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 3,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 2,4 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitation : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

Milieux naturels et biodiversité

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> :

  • les terrils 84 et 205 d'Hénin-Beaumont. Ce site, situé au cœur du bassin minier, est situé au carrefour des communes de Billy-Montigny, Rouvroy et Hénin-Beaumont. Il est constitué de deux terrils (84 et 205) reliés par un fossé alimenté par les eaux de ruissellement<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
  • le terril 104 - 10 sud de Courrières. Ce terril, de taille réduite, est constitué de schistes rouges et noirs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Billy-Montigny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (97,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (84,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,5 %), mines, décharges et chantiers (4,6 %), terres arables (2,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports

Voies de communication

La ville de Billy-Montigny est desservie par l'ancienne route nationale 43 qui relie Douai, Hénin-Beaumont, Lens et Béthune<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui maintenant est déclassée en route communale, à cause du parallélisme avec l'autoroute A21. Dans la commune, une intersection relie la nationale 43 à la route départementale 46 qui relie Courrières à Rouvroy. Grâce à cette route départementale, la ville est rapidement reliée à l'A21 par la sortie 15. Elle permet de rejoindre les autoroutes A26 et A1.

Transport ferroviaire

Fichier:Gare de Billy Montigny.jpg
La gare de Billy-Montigny.

La gare de Billy-Montigny a été construite en 1859 en même temps que la ligne Lens - Ostricourt. La gare était l’embranchement entre les chemins de fer des mines. Ainsi la Compagnie des chemins de fer du Nord transférait la marchandise sur leurs trains car tous les trains provenant des mines y amenaient leur production. Elle fut également la gare la plus importante de la région Nord-Pas-de-Calais par le tonnage des marchandises transportées. Malgré les deux guerres, la gare ne fut jamais détruite et garde depuis un siècle et demi les mêmes caractéristiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De nos jours, la gare est desservie par la SNCF grâce aux TER Nord-Pas-de-Calais. Sur 25 lignes classiques, deux passent par la gare de Billy-Montigny, ce sont les lignes 13 et 21. Elles relient respectivement Lens à Lille à une fréquence de 27 trains par jour et Lens à Douai-Valenciennes à une fréquence de 23 trains par jour<ref>Modèle:Flash Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>. La gare de Billy-Montigny est juste un point d'arrêt, car la gare de Lens se situe à quelques kilomètres et récupère la majorité des voyageurs.

Transports urbains

Billy-Montigny est desservie, comme 114 communes du département, par les bus urbain et interurbain Tadao. Deux lignes commerciales traversent la ville. En l'occurrence la ligne buLLe, ligne principale du réseau avec 1,1 million de voyageurs pour 2007<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui relie Liévin via la gare de Lens à la zone commerciale de Noyelles-Godault en traversant par la RN43, et la ligne 18, qui relie les mêmes endroits mais en passant par les rues du centre de Billy-Montigny<ref>Modèle:Flash Modèle:Lien web.</ref>.

De plus, la ville sera desservie par la ligne de tramway de Liévin à Noyelles-Godault<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref> aux alentours de 2013 sur l'ex-route nationale 43. Elle remplacera la ligne « buLLe ».

Toponymie

Modèle:Article connexe Le nom de la localité est attesté sous les formes Billy (1070), Bili (1088), Billi (1141-1142), Bylly (1330), Billy-vers-Hénin (1331), Billy-en-Escrebieu (1517), Billy-en-Gohelle (1753), Billy-Montigny (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="DT">Modèle:Ouvrage.</ref>, Billy (1793) puis Billy-Montigny<ref name="Cassini" />.

D'après Ernest Nègre, le nom de la localité est attesté sous les formes Bili enre 1076 et 1092, Billi en 1097<ref name="Ernest Nègre">Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 643.</ref>, Belgicus au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Billy, nom de localité assez fréquent, « domaine de Belgicus »<ref name="Ernest Nègre"/>, de Billius, forme latinisée d'un éventuel *Billios, nom d'homme gaulois.

Histoire

Préhistoire

Avant même que l'homme n'existe et alors que les continents n'étaient pas encore ceux de maintenant, une forêt de fougères et de végétaux occupait le sol de la ville. C'était il y a environ trois cents millions d'années<ref name="fouquiereschf">Modèle:Lien web.</ref>. C'est cette forêt qui est à l'origine du charbon.

Puis les hommes sont arrivés, cinq cent mille ans à cent mille ans avant notre ère<ref name="HistoireOfficiel">Modèle:Lien web.</ref>. Ces hommes pourraient venir d'Asie et se sont établis à côté des cours d'eau de l'Artois. En ce temps reculé, ces hommes se nourrissaient de la pêche, et de la chasse d'animaux tels que le renne, l’élan, le cerf, le chevreuil, le sanglier, l’ours et l’urus. Le premier village aurait pu se situer entre la route nationale et la fosse 6 à Fouquières-lez-Lens aux alentours de la cité du 2<ref name="HistoireOfficiel"/>,<ref name="fouquiereschf"/>.

De Billiacum à Billy-Montigny

Au temps gallo-romain, la ville s'appela Billiacum<ref name="HistoireOfficiel"/>. Vers l'an 360, la ville ainsi que la plupart de l'Artois se font évangéliser par saint Martin, un ancien légionnaire et aux alentours de l'an 500, Billiacum cesse d'être tributaire à Rome<ref name="fouquiereschf"/>.

Vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la ville est envahie par les Normands venus de Scandinavie<ref name="HistoireOfficiel"/>, il faudra un siècle pour que la ville se relève de ses invasions. Par la suite, en 877, la ville est à nouveau envahie, mais par le comte [[Baudouin Ier de Flandre|Baudouin {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Flandre]], du comté de Flandre. La ville changea de nom pour s'appeler Billy-Montensni en 1129 puis Billy en 1182. En 1191, la nièce du comte se maria avec Philippe II de France ainsi le comte donna la province de l'Artois en guise de dot<ref name="fouquiereschf"/>. L'Artois passa entre les mains de la maison de Bourgogne en 1384 et la ville est très pauvre<ref name="HistoireOfficiel"/>. En 1492, l'Artois change encore de propriétaire et passe aux mains des Habsbourg<ref name="fouquiereschf"/>.

Pendant le règne de Louis XIV, deux traités rendent l'Artois aux Français, le traité des Pyrénées en 1659 et celui de Nimègue en 1678<ref name="fouquiereschf"/>, et définitivement avec celui d'Utrecht en 1713<ref name="HistoireOfficiel"/>.

La ville changea de nom pour Billy-en-Gohelle en 1720 puis Billy-les-Hénin en 1744<ref name="HistoireOfficiel"/>. Enfin en 1789, lorsque l'État français réunît l'Artois, le Boulonnais et le Calaisis pour former le Pas-de-Calais, Billy-les-Hénin changea de nom pour devenir Billy-Montigny<ref name="HistoireOfficiel"/>. L'année suivante, Billy-Montigny devint une commune du canton de Lens<ref name="NonOff">Modèle:Lien web.</ref>.

Extraction minière

Découverte du charbon

Fichier:Carte de la Compagnie des mines de Courrières après 1931.jpg
Les différentes fosses de la Compagnie des mines de Courrières.

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Jacques Mathieu et son équipe de mineurs découvrent une veine de charbon très faible à Fresnes-sur-Escaut dans la propriété de Nicolas Désaubois.

Le gisement houiller était exploité dans le département du Nord depuis plus d'un siècle ; mais des recherches en Artois étaient restées vaines, en raison d'un changement d'orientation des veines.

En 1841, la découverte de charbon à Oignies lors du forage destiné à un puits artésien fait comprendre que la veine de charbon se prolonge bien dans le Pas-de-Calais, mais dans la direction du nord-ouest.

Des recherches furent alors entreprises de façon systématique, et en 1849, Charles Matthieu, transfuge de la Compagnie des mines d'Anzin, découvre du charbon à Courrières. La politique du Second Empire est alors de limiter la taille des concessions, afin qu'elles soient en concurrence entre elles : l'exploitation de ce gisement houiller est donc réparti entre 10 sociétés, dont la Compagnie des mines de Courrières, créée en 1852<ref name="3ages"/>. En 1880, la production de charbon des nouvelles compagnies du Pas-de-Calais dépasse celle des compagnies historiques du Nord.

La [[Fosse n° 2 des mines de Courrières|fosse Modèle:N°]] est exploitée à Billy-Montigny à partir de 1856<ref name="3ages">Modèle:Ouvrage.</ref>. La compagnie installe ses grands bureaux et ses ateliers centraux à Billy-Montigny, à proximité de cette fosse.

La [[Fosse n° 10 - 20 des mines de Courrières|fosse Modèle:N° - 20]] dite Schneider-Landrieu, est foncée à partir du mois d'Modèle:Date- par la Compagnie des Mines de Courrières. Le puits atteindra la profondeur de Modèle:Unité lors de sa mise en service en février 1900. Le second puits, Modèle:N° est ajouté en 1911. Il est profond de Modèle:Unité et servi pour l'aérage, le service du personnel et du matériel.

Catastrophe de Courrières

Fichier:Courrières 1906 LeJ.jpg
La catastrophe de Courrières
Illustration du Petit Journal, 1906.

Modèle:Article détaillé L'histoire de la région reste marquée par la catastrophe minière dite catastrophe de Courrières qui fit Modèle:Nombre le 10 mars 1906 sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt, Noyelles-sous-Lens et Sallaumines.

Le samedi Modèle:Date, un « coup de poussière » d'une rare violence ravage en quelques secondes Modèle:Unité de galeries communes aux trois fosses et situées sur les territoires de Billy-Montigny (fosse Modèle:N° dite Auguste Lavaurs), Méricourt ([[Fosse n° 3 - 15 des mines de Courrières|fosse Modèle:N°]] dite Lavaleresse), Noyelles-sous-Lens et Sallaumines ([[Fosse n° 4 - 11 des mines de Courrières|fosse Modèle:N° - 11]] dite Sainte-Barbe). Pris au piège, la plupart des ouvriers sont morts asphyxiés ou brûlés par les nuées ardentes de gaz toxiques. En fin de journée, seulement Modèle:Nobr arrivent à s'échapper de la catastrophe. Sur les Modèle:Unité, Modèle:Nombre habitaient les corons de Billy-Montigny<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>.

La gestion de la crise par la compagnie minière est particulièrement mal vécue par les mineurs et par leurs familles. La compagnie est accusée d'avoir fait passer la sécurité des mineurs après la protection des infrastructures en particulier en prenant la décision de murer les galeries et d'inverser l'aérage pour extraire la fumée et étouffer l'incendie au lieu de faciliter le travail des sauveteurs en leur envoyant de l'air frais. La polémique enfle avec l'arrêt précoce des recherches, abandonnées dès le 14 mars. Or, le 30 mars, soit 20 jours après l'explosion, 13 mineurs ressortent de la fosse Modèle:N° ayant réussi à retrouver le jour par leurs propres moyens après avoir erré dans le noir total sur des kilomètres.

Fichier:Billy-Montigny - Puits n° 10 (03).jpg
Le puits Modèle:N° de la fosse Modèle:N° - 20 et son avenue.

La catastrophe a un retentissement important dans la population, et déclenche une grève des mineurs qui s'étend à tout le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais. Cette grève dure Modèle:Nobr et connaît des affrontements violents<ref name="3ages"/>

À partir de 1910, la compagnie des mines fait massivement appel à l'immigration, de mineurs westphaliens et polonais, puis de travailleurs kabyles ; plusieurs centaines d'entre eux s'installent à Billy-Montigny<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Perçus comme des briseurs de grève et acceptant des salaires peu élevés, ils rencontrent l'hostilité de la population<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fin de l'ère minière

La fosse Modèle:N° cesse d'extraire en 1938. Le chevalement est démonté pour être remonté sur le puits Modèle:N°17 de la [[Fosse n° 9 - 17 des mines de Courrières|fosse Modèle:N° - 17]] à Harnes. Il ne reste rien de cette fosse en 2011, à l'exception de l'avenue qui porte son nom et de la plaque matérialisant l'emplacement du puits dans la Zone Eurobilly. La fosse 10, quant à elle, fermera en 1953, les chevalements seront abattus en 1956. Entre les années 1960 et 1990, l'imposant terril conique de la Fosse 10 est exploité, il ne reste que son assise actuellement. Il subsiste en revanche quelques bâtiments aux ateliers centraux (Eurobilly), en grande partie abandonnés, les Grands Bureaux des Mines de Courrières et quelques bâtiments à la [[Fosse n° 10 - 20 des mines de Courrières|fosse Modèle:N° - 20]]. Les cités minières sont également conservées, principalement la cité 10, qui est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2012.

Les guerres mondiales

Première Guerre mondiale

Fichier:Billy-Montigny - Les corons Tourtois.jpg
Le « Coron Tourtois » de Billy-Montigny, séquelles de guerre (Première Guerre mondiale).

Pendant toute la Première Guerre mondiale, Billy-Montigny est très proche de la ligne de front, et subit les conséquences des combats et mouvements de troupe. En 1917, après la bataille de Vimy, les fosses des mines de Courrières sont détruites et les galeries inondées par l'armée allemande<ref name="3ages"/>.

Au lendemain de la guerre, la ville doit compter avec la présence de travailleurs chinois (Travailleurs chinois pendant la Première guerre mondiale en France) lesquels, vivant dans des conditions difficiles, lors des premiers mois de 1919, détruisent les maisons abîmées par le conflit, voire intactes, pour en récupérer le bois (portes, fenêtres, planchers) pour se chauffer, ou commettent des larcins, ce qui exaspère la population longtemps sans résultat<ref>Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 26.</ref>.

La ville reçoit au lendemain de la Première Guerre mondiale la Croix de guerre, récompensant l’attitude résistante de la population pendant l’occupation allemande<ref name="Blason">Modèle:Lien web.</ref>. La reconstruction sera cependant assez rapide compte tenu de l'ampleur des dégâts : elle est achevée en 1925, et la compagnie des mines de Courrières devient à cette date la première compagnie minière française<ref name="3ages"/>.

Seconde Guerre mondiale

Tout comme le reste du bassin minier, Billy-Montigny est occupée par l'Allemagne nazie. Elle fait partie de la zone d'administration militaire allemande.

Modèle:Article détaillé C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines<ref name="EtienneDejonghe">"Chronique de la grève des mineurs du Nord/Pas-de-Calais (27 mai - 6 juin 1941)" par Etienne Dejonghe, Maître de conférences à l'Université de Lille III et président du Conseil scientifique de l'Association "Mémoire de l'Occupation et de la Résistance en Zone interdite", dans la Revue du Nord en 1987 [1]</ref>. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de Modèle:Unité<ref name="cheminsdememoire">Modèle:Lien web</ref>, 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.

Depuis la Libération

Comme l'ensemble du bassin minier, la commune est fortement impliquée dans les grèves de 1947 et celle de 1948. Et même doublement, puisque c'est à Billy-Montigny que les organisations d'obédience communiste organisent, les 21-22 mai 1949, un congrès pour l'amnistie des mineurs condamnés ou licenciés pour fait de grève lors de la grève d'octobre-novembre 1948<ref>Jean-Louis Vivens, Conflit social ou affrontement politique ? La grève des mineurs en France en 1948 sous les angles de la solidarité ́et de la répression, mémoire de Master 2, 2015, Modèle:P.21.</ref>.

Politique et administration

Découpage territorial

Modèle:Article connexe La commune se trouve dans l'arrondissement de Lens du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités

Modèle:Article connexe La commune est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin.

Circonscriptions administratives

Modèle:Article connexe La commune est rattachée au canton d'Harnes.

Circonscriptions électorales

Modèle:Article connexe Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires

Modèle:Article connexe

Résultats des municipales de 2020

Résultats des municipales de 2020 à Billy-Montigny
Fichier:Conseil municipal Billy-Montigny.svg
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix % Modèle:Abréviation Modèle:Abréviation
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| Bruno Troni<ref name=sortants group="Note">Liste du maire sortant ou de la maire sortante</ref> PCF 1 491 63,93 24 3
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| Fabrice Mulier RN 521 22,34 3 0
Modèle:Infobox Parti politique français/couleurs| Jean-Louis Cailluyère<ref>Modèle:Article.</ref> DVD 320 13,72 2 0
Votes valides 2 332 98,02
Votes blancs 52 1,00
Votes nuls 51 0,98
Total 2 435 100 29 3
Abstention 2 754 53,07
Inscrits / participation 5 189 46,93

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut

|- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Jumelages

Modèle:Article connexe Modèle:Jumelages

Équipements et services publics

Espaces publics

Le parc urbain, dans la zone EuroBilly<ref>Modèle:Article.</ref>.

Enseignement

La commune de Billy-Montigny fait partie de l'académie de Lille, elle administre deux écoles maternelles (Louise-Michel et Sévigné) et trois écoles élémentaires publiques (Robert-Doisneau, Roland et Voltaire), ainsi que l'établissement Suzanne-Lanoy regroupant les deux parties du secteur élémentaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'école Roland, qui ne gérait déjà plus que les deux dernières années de cours élémentaire, est fermée depuis le milieu des années 2010. Le département gère le collège David-Marcelle. La région n'y gère pas de lycée. Les plus proches sont sur la commune voisine d'Hénin-Beaumont et à Lens.

Santé

La commune compte onze médecins généralistes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les centres hospitaliers les plus proches sont ceux d'Hénin-Beaumont et de Drocourt.

Justice, sécurité, secours et défense

La commune dépend du tribunal de proximité de Lens, du conseil de prud'hommes de Lens, du tribunal judiciaire de Béthune, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai et du tribunal pour enfants de Béthune<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Population et société

Démographie

Les habitants de la commune sont appelés les Billysiens<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Évolution démographique

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 42,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 19,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 52,54 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Sports et loisirs

Modèle:Article détaillé

Fichier:Billy-Beuvry.JPG
Match de football entre Billy-Montigny (en rouge) et Beuvry-la-Forêt (en vert et noir).

La commune comporte deux associations sportives principales. Les Carabiniers de Billy-Montigny regroupent sept sports. Il y a le tir à l'arc, l'athlétisme, le football, le sport et loisir, le tennis, le handball, et la section chiens de défense<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La section de handball a évolué de nombreuses saisons en Championnat de France élite dans les années 1960 et 1970 et concourt en 2016 en Nationale 2 (Modèle:4e national). L'association sportive billysienne propose du culturisme, de la danse, du football, de la randonnée cycliste, des majorettes, du javelot, de la pétanque, de l'aquagym, du tennis de table et de la natation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'autres associations sportives existent également. Elles proposent de la boxe, du ju-jitsu, de l'escalade, etc.<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 19 juin 1927, le stade de la compagnie des mines de Courrières est inauguré. Il est renommé en hommage à Paul Guerre, en 1931<ref name="stade">Modèle:Lien web.</ref>. Une salle de sport y est construite à proximité en 1956, est rénovée en 1988 et cette même année prend le nom de salle Paul-Éluard. En 1980, la halle Juliot-Curie ouvre ses portes<ref name="stade"/>. Après l'incendie du 22 mai 2005 de la salle de sport du collège David-Marcelle<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>, une nouvelle salle de sport a été construite dès 2007. Inauguré en 2008, le complexe sportif porte le nom d'Otello Troni, ancien maire de la commune<ref name="stade"/>.

Cultes

Fichier:Eglise Billy Montigny.jpg
Église Saint-Martin de Billy-Montigny
  • Église catholique Saint-Martin
  • Église protestante évangélique de Billy-Montigny

Médias

Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour la communaupole de Lens-Liévin.

Les programmes de la radio RBM 99.6, radio associative, sont émis depuis Billy-Montigny<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les habitants de Billy-Montigny reçoivent également, outre certaines stations de radio nationales, les programmes de Nostalgie Lens et de Chérie FM « Haut de France »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle reçoit également des radios régionales comme Fréquence Horizon, Metropolys, Contact et Mona FM.

La ville est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de la TNT. Elle reçoit également la chaîne régionale Wéo.

Économie

Revenus de la population et emploi

Le revenu moyen par ménage est de Modèle:Unité par an, ce qui est très inférieur à la moyenne nationale de Modèle:Unité par an<ref name="inseeinteremploi" />.

Pour une population totale de 8 396 en 1999, la population active de la commune est de Modèle:Nombre<ref name="inseeinternemploi" />. Le taux d'activité entre 20 et 59 ans est de 73 % sachant que la moyenne nationale est de 82,2 %. On dénombre 735 chômeurs en 1999, soit un taux de chômage s'élevant à 23,7 %, nettement plus élevé que la moyenne nationale qui est quant à elle de 12,9 %. Le pourcentage d'actifs est de 37 % contre 45,2 % au niveau national. Il y a 15,8 % de retraités, 27,5 % de jeunes scolarisés et 19,7 % d'autres personnes sans activité<ref name="inseeinternemploi"> Modèle:Lien web </ref>.

Répartition des emplois par domaine d'activité

  Agriculteurs Artisans, commerçants, chefs d'entreprise Cadres, professions intellectuelles Professions intermédiaires Employés Ouvriers
Billy-Montigny 0,2 % 4,6 % 4,4 % 16,8 % 29,9 % 44,1 %
Moyenne nationale 2,4 % 6,4 % 12,1 % 22,1 % 29,9 % 27,1 %
Sources des données : Insee<ref name="inseeinteremploi">Données démographiques d'après l'Insee publiées par L'Internaute - Emploi</ref>

Offre commerciale

Dans le schéma de cohérence territoriale de Lens-Liévin—Hénin-Carvin, Billy-Montigny est un pôle secondaire. La ville a plusieurs atouts commerciaux, comme la présence de plusieurs commerces le long de la RN 43 dont un Shopi. Mais elle a également de nombreux points faibles comme le manque de stationnement ou la paupérisation de la population<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>.

Offre commerciale Offre globale Dont établissement de plus de Modèle:Unité
Nombre d'activité % Nombre d'établissement % Surface de vente (m²) %
Alimentaire et banal 23 18,7 2 40,0 1 874 46,5
Équipement de la maison 10 8,1 0 - - -
Équipement de la maison 16 13,0 3 60 2 160 53,5
Sport-Culture-Loisir 5 4,1 - - - -
Hygiène-Santé-Beauté 5 4,1 - - - -
Services 27 22,0 - - - -
Hôtel-Café-Restaurant 26 21,1 - - - -
Auto-moto 11 8,9 - - - -
Total 123 100 5 100 4 034 100

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:Catastrophe1906-Rescapes04.jpg
Le « Parcours des rescapés ».
  • Le parcours des rescapés : À l'occasion du centième anniversaire de la catastrophe de 1906, la communaupole de Lens-Liévin a aménagé un « parcours des rescapés » entre la nécropole de Méricourt, lieu qui abrite dans une fosse commune les corps de 272 mineurs non identifiés, et l'emplacement de l'ancienne fosse de 2 de Billy-Montigny où 13 survivants ont rejoint le jour, 17 jours après l'arrêt des recherches. Cet aménagement d'un kilomètre de long comprend 21 bornes métalliques sur lesquelles sont relatés le quotidien et les événements qui suivirent en surface et la survie des rescapés en sous face. La création de cet aménagement a été conçu par Territoires, Sites et Cités-paysagistes, Vrignaud Nicolas & Louazon Jean-Marc - scénographes.
  • La [[Fosse n° 10 - 20 des mines de Courrières|fosse Modèle:N°10 - 20]] : depuis sa fermeture en 1954, la fosse a conservé un grand nombre de bâtiments. La salle des machines, le poste électrique, la salle des bains-douches des mineurs, la baraque à outils, l'atelier, le magasin et les bureaux sont encore visibles.
  • L'église Saint-Martin de Billy-Montigny.
  • Le monument aux morts<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le monument aux morts de la guerre franco-allemande de 1870<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le vitrail du souvenir situé dans l'église<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le monument aux fusillés et déportés victimes du nazisme (1939-1945)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • La stèle aux victimes civiles des deux guerres mondiales<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le cimetière militaire allemand de Billy-Montigny où reposent Modèle:Nombre allemands de la Première Guerre mondiale.

Modèle:Article détaillé

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune

Pour approfondir

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Modèle:…

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

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