Boniface de Castellane (1788-1862)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Esprit Victor Élisabeth Boniface, comte de Castellane, né le Modèle:Date à Paris et mort le Modèle:Date à Lyon, est un militaire français, maréchal de France et pair de France.
Biographie
Famille
Fils de Boniface de Castellane (1758-1837), député aux états généraux de 1789, pair de France après la Restauration, et d'Adélaïde Louise Guyonne de Rohan-Chabot, de la famille de Rohan-Chabot de Jarnac<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Premier Empire
Il entra au service le Modèle:Date, jour du couronnement de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], comme soldat au [[5e régiment d'infanterie légère|Modèle:5e d'infanterie légère]]. Gravissant un à un les échelons, il y obtient tous les grades inférieurs et devient sous-lieutenant à la suite du [[7e régiment de dragons|Modèle:7e]] le Modèle:Date<ref name=FranceArchives051644>Modèle:Lien web.</ref>.
Nommé sous-lieutenant le Modèle:Date, au [[24e régiment de dragons|Modèle:24e de dragons]], il participe à l’expédition de Naples en Italie, puis il intègre l'armée des Pyrénées, avant d'être aide de camp du général Mouton-Duvernet, qu'il suit en Espagne en 1808<ref name=FranceArchives051644/>.
Il combat à Medina de Rioseco, à Gamonal et au siège de Burgos. Il est nommé Lieutenant aide de camp le Modèle:Date, et fait le service d'officier d'ordonnance de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] pendant son séjour en Espagne à cette époque<ref name=FranceArchives051644/>.
L’Empereur ayant quitté l’Espagne le Modèle:Date, son état-major le rejoint bientôt en Allemagne. Le lieutenant Castellane assiste aux batailles d’Abensberg, d'Eckmühl, de Ratisbonne, d'Essling, de Wagram et aux autres combats de la campagne de 1809, et partout il se fit remarquer. C'est à Wagram qu'il est décoré. Il est ensuite chargé de missions importantes. Après celle qu'il remplit à Bayreuth, Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} le nomme son « brave jeune homme », et le fait chevalier d’Empire avec une dotation de Modèle:Unité.
Capitaine le Modèle:Date, Boniface de Castellane fait la première partie de la campagne de Russie comme aide de camp du général Mouton. Il est nommé chef de bataillon à Moscou le Modèle:Date et aide de camp du général Narbonne. Il participe aux batailles de Vitebsk, de Smolensk, de la Moskowa, de Krasnoë, et au passage de la Bérézina.
Pendant la retraite, il sert dans l'escadron sacré chargé de la protection personnelle de l’Empereur : sa main droite fut gravement gelée<ref name=FranceArchives051644/>.
Une trentaine des lettres qu'il écrivit à sa famille pendant cette campagne, en 1812, ont été vendues aux enchères publiques à Paris le Modèle:Date-<ref>Gazette de l'Hôtel Drouot du Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>. Modèle:Refnec.
D'après le tome 1 du Journal du maréchal de Castellane, épuisé par la campagne de Russie, il reste à Paris début 1813 (il est alors chef d'escadron), attrape la fièvre tierce en avril, est nommé colonel-major du [[1er régiment de gardes d'honneur de la Garde impériale|Modèle:1er des gardes d'honneur]], le Modèle:Date<ref name=FranceArchives051644/>.
Le Modèle:Date, il épouse à Paris Cordélia Greffulhe, fille du banquier Louis Greffulhe (1741-1810)<ref name=FranceArchives051644/>, dont il a quatre enfants (voir Descendance). Cordélia sera le grand amour du comte Molé avec qui elle vivra en faux ménage officiel à partir de 1827 (son mari, allant de garnison en garnison, n'est guère gênant) et tiendra un salon politique et littéraire fréquenté ; en 1824, elle est une des grandes passions de François-René de Chateaubriand, alors ministre des Affaires étrangères.
Toujours d'après ses propres mémoires<ref>Maréchal de Castellane, Journal, Paris, Plon, Tome 1, Modèle:P.232-254.</ref>, il commande ses uniformes le 16 juillet et entre en fonction seulement le 28 juillet à Versailles, mais sa blessure à la main n'est pas cicatrisée et la fièvre le reprend.
Il reçoit l'ordre de partir en poste pour Worms le Modèle:Date, mais il part seulement le 5 décembre et arrive à Worms le 12 décembre : il n'est pas engagé et part en mission à Deux-Ponts dès le 17 décembre et à Versailles le 24.
De janvier à Modèle:Date, il est en poste soit à Versailles, soit à Paris, avant de suivre, le 20 avril, le transfert à Tours du dépôt du Modèle:1er de Gardes d'honneurs, mais le 5 avril, à la suite d'un contre-ordre, le dépôt est ramené à Paris.
Ainsi, il n'a participé aux campagnes de 1813 et 1814 que par une simple présence à Worms entre le 12 et le Modèle:Date.
En 1814, il est colonel à la suite et, après les Cent-Jours, est nommé colonel du régiment des hussards du Bas-Rhin, organisé à la place du Modèle:5e de hussards (Modèle:Date).
La Restauration
Sous la Restauration, il s'installe à Provins dès le Modèle:Date pour organiser son nouveau régiment qu'il commande avec beaucoup d'énergie : il en fait rapidement l'une des meilleures unités de cavalerie légère de la nouvelle armée royale. En 1822, il commande le régiment des hussards de la garde royale.
Il participe à l'expédition d'Espagne (1823), et se fait rappeler pour n'avoir pas voulu s'associer aux vengeances ultra-royalistes de Ferdinand VII d'Espagne. Il est néanmoins fait maréchal de camp en 1824. En 1825, il commanda une brigade de cavalerie à Barcelone, où il est cité honorablement, puis l'avant-garde de la division de Cadix, composée de quatre régiments et d'une batterie d'artillerie. Rappelé brusquement en 1827, il emporta les regrets des habitants de l'Andalousie.
Après 1830
En 1829, il est chargé de l'inspection de sept régiments ; après la révolution de Juillet 1830, il inspecte dix régiments et dépôts d'infanterie et cinq de cavalerie ; en Modèle:Date, il commande dans la Haute-Saône le département et une brigade de cavalerie.
Il fait la campagne des Dix-Jours et prend part au siège de la citadelle d'Anvers (1832) à la tête de la Modèle:1re d'infanterie de la Modèle:2e de l'armée du Nord.
Le Modèle:Date, il est nommé lieutenant général, et prend, la même année, le commandement de la Modèle:31e militaire des Pyrénées-Orientales stationnée dans la citadelle de Perpignan : il y joint le commandement de la Modèle:21e militaire en Modèle:Date.
Il est nommé pair de France le Modèle:Date, et s'embarque pour Alger en décembre suivant. Il remplace le général Trézel à Bône et Constantine en 1837 mais, pour l'essentiel, occupe des postes d'inspecteur général. Il déploie à Bône où le maréchal Valée l'a envoyé, une grande activité et beaucoup de sagesse. Il reprend, sur sa demande, son ancien service dans les Pyrénées-Orientales, le Modèle:Date.
Il crée un hôpital militaire, près des antiques sources thermales de « Banys d'Arles » à Fort-les-Bains, et en hommage à la reine Amélie, épouse de Louis-Philippe, propose ce prénom en 1840 et fonde ainsi Amélie-les-Bains.
1848
Avant le Modèle:Date- (le général Ordener lui succédant), il commande la Modèle:14e division militaire (de ce fait, il est membre honoraire de l'Académie de Rouen<ref>Alexandre Héron, Liste générale des membres de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen de 1744-1745 à 1900-1901, Rouen, Léon Gy, 1903 Modèle:Lire en ligne.</ref>). Il est admis à la retraite pour n'avoir pas aussitôt reconnu le nouveau régime. Le Modèle:Date, le général de Castellane fut nommé au commandement de la Modèle:42e militaire (Bordeaux) ; il reçut, en outre, le commandement supérieur des Modèle:44e et Modèle:45e militaires dont les chefs-lieux sont Nantes et Rennes, en tout seize départements.
Il est ensuite commandant supérieur de la Modèle:6e militaire (Lyon) en remplacement du général Gémeau. Il dirige la répression lors du coup d'État du 2 décembre 1851. En 1852, une épée d'honneur lui est offerte par la ville de Lyon, en remerciement de son rôle dans les journées de Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (le concours pour la réalisation de la distinction est remporté par le sculpteur Guillaume Bonnet et Clair Tisseur).
Le Modèle:Date, il est nommé sénateur de Lyon et, le Modèle:Date, maréchal de France.
Lyon est doté d'une importante garnison et la création d'un camp est une des préoccupations du maréchal. Il surveille tout particulièrement la population ouvrière de Lyon et des faubourgs : Vaise, la Guillotière et surtout la Croix-Rousse et ses canuts<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Son choix se porte sur plateau couvert de pâturages aux abords de Fontaines-sur-Saône et de Rillieux, au sud de la commune de Sathonay, alors dans le département de l'Ain. Les aménagements commencent en 1851. Les premières troupes s’y installent le Modèle:Date-.
Castellane est chargé du camp de Sathonay lorsque Jean-Marie Déguignet s'y entraîne en début 1855 pour partir à Sébastopol. Il inspire alors la crainte<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Le général comte de Castellane est titulaire de la Médaille militaire (13 juin 1852) en tant que commandant en chef<ref>Modèle:Lien web</ref>, grand-croix de la Légion d'honneur (Modèle:Date<ref>Modèle:Base Léonore.</ref>), chevalier de Saint-Louis, grand-croix de l'Ordre de Charles III d'Espagne et commandeur de l'Ordre de Léopold.
Décès
Le maréchal meurt le Modèle:Date à Lyon, à 74 ans<ref>Archives municipales de Lyon, Modèle:2e arrondissement, année 1862, acte de décès no 2626, cote 2E682</ref>. Selon ses vœux, il sera enterré dans la « chapelle Saint-Boniface », mausolée qu'il fit construire de son vivant le long d'une route reliant Caluire-et-Cuire à la rivière Saône portant son nom, la Modèle:Page h'. À l'intérieur de ce tombeau, un dragon et un grenadier veillent sur une dalle portant l'inscription « Ci gît un soldat »<ref>Boniface de Castellane, Musée militaire de Lyon, mis à jour en novembre 2011, consulté le 3 janvier 2014.</ref>.
Descendance
Les enfants de Boniface de Castellane et de son épouse, Louise Cordélia Eucharis Greffulhe (sœur du banquier Jean-Henry-Louis Greffulhe), sont<ref name=FranceArchives051644/> :
- Henri (1814-1847) ;
- Sophie (1818-1904), mariée à Henri, marquis de Contades, puis à Victor, comte de Beaulaincourt de Marles ;
- Pauline (1823-1895), qui épouse en 1861 Napoléon-Louis, duc de Talleyrand et de Valençay ;
- Pierre-Boniface (1826-1883), capitaine, puis consul en Grèce, Italie et Hongrie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Henri (1814-1847) épouse en 1839 Pauline de Talleyrand-Périgord, dont il a Marie (1840-1915) et Antoine (1844-1917). Ce dernier épouse en 1866 Madeleine Le Clerc de Juigné ; ensemble, ils ont quatre fils, dont le célèbre dandy Boniface de Castellane qui est un des inspirateurs du baron de Charlus de Proust, et Jean.
Sophie, épouse en secondes noces du comte de Beaulaincourt, vécut très âgée et connut Proust qui en fit sa Modèle:Mme de Villeparisis.
Publications
Castellane a laissé un Journal :
Iconographie
Une médaille à l'effigie de Boniface de Castellane a été exécutée par le graveur Jean Louis Michel Schmitt à Lyon en 1851. Deux exemplaires en sont conservés au musée Carnavalet (ND 201 et 202).
En 1933 à Sathonay-Camp (Rhône), Alexandre Maspoli réalise un bas relief en bronze destiné au monument du Maréchal de Castellane inauguré en 1934 et marquant l'entrée principale du camp créé par Castellane . Ce bronze a été descellé et volé en 2022.
Armoiries
Hommages
En 1825, la rue de Castellane est percée dans le [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e arrondissement de Paris]]<ref>Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.</ref>,<ref>Michèle Lambert-Bresson et Annie Térade, Villes françaises au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Aménagement, extension et embellissement, Paris, Les Cahiers de l’IPRAUS, Éditions Recherches/IPRAUS, 2002, Modèle:Nb p.</ref>.
Une spécialité culinaire de la région lyonnaise nommée « tablier de sapeur », originellement appelée « tablier de Gnafron » émanerait du maréchal<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Maxime Dehan. Le Maréchal de Castellane (1788-1862). Revue de l'Académie de la Dombes. 2015.
- Maxime Dehan, Boniface de Castellane (1788-1862), maréchal de France dans Histoires lyonnaises, carnet de recherches, Modèle:Date- (https://lyonnais.hypotheses.org/4819, consulté le Modèle:Date-).
- Modèle:Mullié
- Colonel de Castellane, Ordres au régiment du Bas-Rhin (du Modèle:Date- au Modèle:Date-), Provins, 1816, Imprimerie de Lebeau.
- Maréchal de Castellane, Journal, Paris, 1895-1897, 5 tomes.
- Romuald Zins, Les maréchaux de Napoléon III, Éditions Horvath, Lyon, 1996.
