Château de Valençay

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Château Le château de Valençay se trouve à Valençay (Indre). De 1451 à 1747, il est la propriété de la famille d'Estampes puis du prince de Talleyrand.

Bien que situé dans le Berry, sa construction l'apparente aux châteaux de la Loire, en particulier au château de Chambord.

Le parc est inscrit au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-. Le château ainsi que divers éléments du domaine sont classés au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>. La totalité du pavillon dit de la Garenne et de ses dépendances sont inscrits par arrêté du Modèle:Date-<ref name=MH2013>Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2013 (JORF Modèle:N° du 8 mai 2014 page 7804) sur Légifrance, consulté le 20 juin 2014.</ref>.

Historique

Il semble que le domaine gallo-romain du nom de Valens soit à l'origine du site de Valençay. Une villa est construite sur les lieux vers les {{#switch: e

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}}, puis des ateliers et bâtiments se groupent progressivement autour. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un important donjon est érigé. On attribue à Gauthier, seigneur de Valençay, la construction du premier véritable château féodal. À cette époque, la terre de Valençay, comprenant Modèle:Nombre, est dans la mouvance des comtes de Blois mais morcelée entre plusieurs seigneurs. Cette division ne prend fin qu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le château devient alors, à la suite d'un mariage, propriété de la famille de Chalon Tonnerre, qui le remanie, l'agrandit et en améliore le système défensif<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Seigneurie locale

Le premier seigneur connu par une charte de donation datable entre 1026 et 1047 est BertrandModèle:Sfn.

En 1220, Gauthier, dit seigneur de Valençay, passe pour avoir été le constructeur du premier château féodal.

Seigneurie principale

Comme Saint-Aignan et Selles en partie, Valençay relève des Donzy, Geoffroy {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} et son fils Hervé {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Donzy ayant reçu ces fiefs des comtes de Blois, vers l'an mil. Leur postérité (Hervé IV) accède plus tard aux comtés de Nevers, Auxerre et Tonnerre. La descendante Alice de Bourgogne transmet cette très importante seigneurie en 1268 aux Chalon-Bourgogne, par son mariage avec Jean de Chalon-Rochefort (1243-1309), fils du comte régent de Bourgogne Jean l'Antique. Leurs successeurs, ayant hérité de Tonnerre (et perdu Auxerre vers 1370/1371), forment la Maison de Chalon-Tonnerre.

La seigneurie éminente ou suzeraineté appartient toujours au comte de Blois : Valençay devient donc un fief du duc d'Orléans Louis quand il acquiert le comté de Blois en 1397. En 1410, Charles d'Orléans, le futur poète, fils de Louis d'Orléans, accorde une diminution d'impôts aux manants et habitants de Valençay réduits à la misère par les épidémies, le passage et le logement des troupes.

Jeanne II de Chalon, comtesse de Tonnerre en 1424-1440, dame de Saint-Aignan et de Valençay en Berry, donne le Modèle:Date- ce dernier fief à son neveu Jean bâtard de Chalon ou de Tonnerre (1397-1453), fils naturel de son frère le comte Louis II (elle lui donne aussi Ligny-le-Châtel en 1439). Le Modèle:Date-, le bâtard de Tonnerre cède Valençay à Robert II alias Robinet d'Estampes, sire de Salbris, époux en 1438 de Marguerite de Beauvilliers dame d'Autry-lès-Vierzon.

En 1451, la seigneurie de Valencay entre donc par achat dans la maison d'Estampes en passant à Robert II/Robinet d'Estampes (+ 1453 ou 1456), seigneur, en Sologne, de Salbris par héritage de son père Robert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Estampes, et de la Ferté-Imbault par acquisition en 1424 (où se trouve le château de la Ferté-Imbault, autre propriété de la Maison d'Estampes), chambellan de Charles VII, maréchal et sénéchal de Bourbonnais.

Un château de la maison d'Estampes

Louis d'Estampes (né vers 1470 et mort vers 1530), fils de Robert III et petit-fils de Robert II, gouverneur et bailli de Blois (1519), chevalier de l'ordre du Roi, marié en 1512 avec Marie Hurault, une fille du seigneur de Cheverny, Jacques Hurault, débute en 1520 la transformation du manoir féodal de Valençay datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en château moderne.

Ces travaux d’embellissement et d’agrandissement se poursuivent, de génération en génération, jusqu’en 1650.

Vers 1540 son fils Jacques {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Estampes (1518-1574), époux de Jeanne Bernard, dame d'Estiau en Anjou (Étiau à Longué-Jumelles et Saint-Philbert), riche héritière angevine, engage des travaux plus ambitieux que ceux de son père, faisant raser le vieux manoir pour le remplacer par une nouvelle résidence dont les plans sont attribuables à l'architecte Jean de l'Espine. À la mort de ce seigneur de Valençay, seuls sont achevés la façade nord, le pavillon d'entrée et les tours d'angle.

Les travaux ne sont repris à grande échelle que dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de 1640 à 1650, par Dominique d'Estampes (1600-1691), fils du premier marquis de Valençay Jacques II (1579-1639) lui-même petit-fils de Jacques {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}), Modèle:2e de Valençay, marquis d'Applaincourt et de Fiennes (1643), député de la noblesse du Berry (1649). Marié en 1641 à une Montmorency, Marie-Louise/Marguerite de Bouteville, sœur du maréchal duc de Luxembourg, il est neveu de Léonor d'Estampes, archevêque duc de Reims et d'Achille, cardinal de Valençay, général des galères de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

L'aile ouest a été détruite, il n'en reste que l'aile est ; la décoration en aurait été confiée à Pierre de Cortone et au peintre Jean Mosnier.

La demeure avait un beau vestibule et un escalier en marbre qui conduisait à une grande salle ornée de chefs-d'œuvre de la Renaissance, dont une « magnifique tapisserie à fond de paysage » offerte à Henri-Dominique d'Estampes (vers 1645 - 1680 prédécédé, marquis de Fiennes, fils aîné de Dominique et père du Modèle:3e Jacques-Dominique) et une Vierge italienne donnée par le pape Innocent X à Henri d'Estampes (1603 + 1678), frère cadet de Dominique, ambassadeur de France à Rome puis Grand Prieur de France de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Une visiteuse du soir

En 1653, mademoiselle de Montpensier, dite « la Grande Mademoiselle », y passe et l'évoque ainsi dans ses mémoires : Modèle:Citation bloc Le château de Valençay, fierté de la maison d'Estampes, est source d'importantes dépenses qui engloutirent la fortune de ses propriétaires.

Au commencement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le grand domaine se trouve divisé par les successions familiales et la veuve presque ruinée de François-Henri d'Estampes (mort en 1711), Modèle:4e de Valençay et frère cadet de Henri-Dominique, en cède la moitié en 1719 à l'agioteur John Law, vente qui est annulée par arrêt du Conseil du roi en 1722. Les Modèle:5e et Modèle:6e de Valençay (Henri-Hubert, 1684-1734, neveu de François-Henri et son fils Dominique-Jacques-Henry, 1718-1742) ne parviennent pas à enrayer la décadence de cette branche des d'Estampes.

Les grands travaux du fermier général

Le Modèle:Date-, Valençay est cédé par les d'Estampes (Philiberte Amelot du Chaillou, veuve d'Henri-Hubert), avec vingt mille hectares, à Jacques-Louis Chaumont de La Millière, frère d'Antoine et père d'Antoine-Louis<ref>Jacques-Louis Chaumont de La Millière (1711-1756), conseiller au Parlement de Paris (1738), maître des requêtes (1744), intendant du Limousin (1750)</ref>, pour quatre cent mille livres, somme sans rapport avec une telle propriété ; il acquiert aussi le domaine de Luçay.

Vingt ans plus tard, le Modèle:Date-, tout est revendu avec forte plus-value à Philippe-Charles Legendre de Villemorien (1717-1789), fermier général, également acquéreur de Luçay-le-Mâle, gendre du grand financier et promoteur immobilier Étienne Michel Bouret (1708-1777), qui y fait réaliser d'importants travaux : réparation, construction de la Tour neuve au sud, démolition des communs fermant la cour d'honneur à l'est, suppression des fenêtres à la française et du toit à la Mansard.

Il y crée une filature, plusieurs forges, fait rétablir les ponts sur le Nahon et refaire la route de Selles-sur-Cher. Ces forges se trouvaient à Luçay-le-Mâle. Annexe de la seigneurie de Valençay, le château de Luçay paraît être de la même époque que celui de Valençay : sa position est très belle, il domine la forge, l'étang qui l'alimente, le bourg de Luçay et des ravins pittoresques<ref>(note à la lettre de la duchesse de Dino écrite de Valençay le 15 juillet 1837, op.cit., Modèle:P.)</ref>.

Sous la Terreur, son fils, le comte Jean-Baptiste Legendre de Luçay, échappe de peu à la guillotine en se cachant trois jours et trois nuits dans la forêt de Garsenland. Arrêté, il est acquitté grâce à son épouse en qualité Modèle:Citation.

Vers 1766 l'aile de la galerie, rythmée d'une suite de pilastres d'ordre dit colossal (« embrassant » les deux niveaux du bâtiment) cannelés et à chapiteaux ioniques enguirlandés, est créée par l'architecte Joseph-Abel Couture (avant 1732 - avant 1799) dit Couture l'Aîné, auteur entre autres du pavillon Bouret en forêt de Sénart.

La maison de campagne de Talleyrand

Fichier:Château de Valençay Chambre de Madame de Staël 1.jpg
La chambre de Madame de Staël.

Le Modèle:Date-, le comte de Luçay, préfet des Palais consulaires à court d'argent, vend pour Modèle:Nobr de francs l'énorme domaine de douze mille hectares répartis sur vingt-trois communes à Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ex-évêque d'Autun, ministre des Relations extérieures du Consulat, obéissant ainsi à Bonaparte Modèle:Incise suivant cet ordre : Modèle:Citation.

Après y être venu avec son épouse Catherine Worlee, Talleyrand chargea Jean-Augustin Renard de restaurer et d'embellir sa nouvelle propriété ; un pavillon de chasse fut alors aménagé et le parc transformé en jardin à l'anglaise. Le château est remeublé dans le style antiquisant alors en vogue ; le cabinet de travail abrite des meubles et objets lui ayant appartenu, dont un curieux fauteuil à soufflets (poches latérales). Le mobilier de sa chambre provient de son hôtel parisien de la rue Saint-Florentin. Le lit de style Directoire acquis par Talleyrand en souvenir de [[Germaine de Staël|Modèle:Mme]] a donné son nom à une autre chambre.

Un important mobilier de salon en acajou composé d'un canapé, douze fauteuils avec accotoirs à têtes de lion et dix chaises, attribué à Jacob Desmalter et provenant sans doute du château de Talleyrand, a figuré dans la vente de la collection d'un grand amateur français par la maison Sotheby's, à Londres le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, l'aquafortiste vendéen Octave de Rochebrune réalisa une vue du château<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1902 le dernier duc de Talleyrand-Valençay fit fermer par des portes-fenêtres la galerie à arcades de la cour d'honneur, où se trouvent les portraits en pied de plusieurs ancêtres de Talleyrand, peints en 1810 par le peintre Joseph Chabord, élève de Regnault, auteur de deux portraits équestres de Napoléon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1803, le célèbre cuisinier Marie-Antoine Carême est au service de Talleyrand et, pendant un temps, son cuisinier attitré. Cependant, rien ne prouve qu'il ait séjourné au château de ValençayModèle:Sfn.

Une cage dorée pour princes déchus

Fichier:Château de Valençay Chambre du roi d'Espagne.jpg
La chambre du roi d'Espagne.

De 1808 à Modèle:Date-, Ferdinand VII d'Espagne, son frère don Carlos, son oncle don Antonio et une suite nombreuse y furent assignés à résidence sous la surveillance du chevalier Berthemy.

Le traité de Valençay, qui y fut signé dans la nuit du 10 au Modèle:Date-, lui rendit alors la couronne d'Espagne et les trois princes retournèrent dans leur pays le Modèle:Date-.

Leur souvenir est évoqué par « la chambre du Roi d'Espagne », une allée couverte près du château et un acte de baptême daté du Modèle:Date- gardé dans les archives paroissiales qui porte leurs signatures et, jusqu'à une date imprécise du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans l'église paroissiale par un Saint-Ferdinand de l'école espagnole dans un cadre aux armes de Castille et de Leon, donné par le roi au curé lors de son départ, mais qui, brûlé par un cierge placé trop près, fut ensuite remplacé par une copie du peintre Jobbé-Duval.

Le bienfaiteur de Valençay

Talleyrand, qui revint y vivre à partir de 1816, fut conseiller municipal puis maire de Valençay. Il reconstitua la filature Modèle:Incise fit ériger le clocher de l'église en 1836, créa un nouveau cimetière et donna un terrain pour édifier la mairie.

Le Modèle:Date-, le préfet de l'Indre écrit au ministre de l'Intérieur Modèle:CitationModèle:Sfn.

En 1818, ayant morcelé une propriété dont une partie revint à la commune, il consacra l'autre à la fondation d'une école pour enfants pauvres et offrit à sainte Elisabeth Bichier des Ages, dont il connaissait l'œuvre par son oncle Talleyrand, cardinal-archevêque de Paris, d'y fonder une maison, achevée avec une chapelle en 1820. Celle-ci était ornée de lambris, d'un mobilier de chêne sculpté, de vitraux, d'une Fuite en Égypte attribuée à Le Sueur Modèle:Incise et d'un calice en vermeil ciselé et incrusté de lapis, don du pape Pie VI à un prince Poniatowski archevêque de Cracovie, offert avant 1834 par une de ses nièces qui vécut à Valençay et y fut inhumée, qui fut rendu en 1905 au duc de Valençay et finalement transmis au musée du LouvreModèle:Sfn.

En 1826 Prosper de Barante s'émerveille de Valençay, Modèle:Citation (cité par H. Grandsart dans Valençay, hors-série de "Connaissance des Arts", 2003, pp 24 et 25).

Talleyrand, qui s'intéressait au travail des religieuses, visitait souvent ce qu'on appelait "la Maison de charité" et y menait ses hôtes, dont Guillaume-Aubin de Villèle, archevêque de Bourges et, le Modèle:Date-, le duc d'Orléans et une nombreuse suite.

Par un codicille à son testament du Modèle:Date-, Talleyrand, qui mourut un an après, assura la perpétuité de l'établissement et exprima la volonté d'y être inhumé. À cet effet il fit creuser une grande crypte sous le chœur de la chapelle de l'école libre.

Des présents de Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}

Modèle:Citation

L'héritage du Diable Boiteux : les Talleyrand-Périgord

Le [[Duc de Talleyrand|Modèle:1er prince-duc de Talleyrand]] Charles-Maurice n'ayant pas de fils légitime connu, en 1829 Charles X créa le titre de duc de Valençay pour son petit-neveu Napoléon-Louis, Modèle:3e duc de Talleyrand, fils du Modèle:2e duc Edmond et de la duchesse de Dino (titre créé en 1815 pour Talleyrand par [[Ferdinand Ier (roi des Deux-Siciles)|Ferdinand Modèle:1er des Deux-Siciles]], puis reconnu en 1817 avec la pairie par Louis XVIII), époux d'Alix de Montmorency, qui lui donna quatre enfants mais dont il se sépara.

Devenu veuf, il se remaria avec Pauline, fille du maréchal Boniface de Castellane ; en 1845 sa mère, devenue par arrangement familial duchesse de Sagan, repartit vivre dans cette principauté et ne vint plus que rarement à Valençay ; le Modèle:3e duc de Talleyrand fut inhumé auprès d'elle à Sagan.

À partir de 1856 il employa l'architecte local Alfred Dauvergne pour des travaux au château qui furent poursuivis ensuite par son fils ; vers 1860 les frères Buhler travaillèrent au parc ; ils seront suivis en 1906 par la création de parterres "à la française" avec sculptures de goût versaillais à l'entrée d'honneur, par Édouard André.

En 1831, lors de la restauration de l'église, Dorothée de Courlande offrit une grande verrière portant ses armes familiales et d'alliance accompagnées des devises des Talleyrand-Périgord : Re que Diou (Rien que (de) Dieu) et Spero Lucem (J'espère la lumière), que l'on voit gravées à la suite des mots In tenebro (Dans les ténèbres) sur les façades de certaines maisons d'origine huguenotes en Poitou-Charentes.

Le Modèle:Date-, à 10 heures du soir, le Modèle:1er duc de Valençay ayant été autorisé par [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] à les inhumer dans la crypte, reçut dans la cour d'honneur trois cercueils acheminés de Paris deux jours plus tôt : ceux de son grand'oncle, le ministre, du frère cadet de ce dernier, son propre grand-père Archambault-Joseph (1762-1838), lieutenant général des armées du roi, mort un mois avant lui, Modèle:1er duc de Talleyrand, souche des ducs de Talleyrand et père du Modèle:2e duc Edmond et de sa fille Marie-Pauline-Yolande de Périgord (1833-1836) ; ils furent portés dans le bourg Modèle:Citation puis enfin déposés dans l'église et la cérémonie officielle eut lieu le lendemain<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Y furent ensuite également ensevelis :

Fichier:Boson de Talleyrand-Périgord 1910.jpg
Photographie du duc de Talleyrand, prince de Sagan en 1910.

En 1883 Napoléon-Louis de Talleyrand-Périgord, Modèle:3e duc de Talleyrand, Modèle:2e duc de Sagan, Modèle:1er duc de Valençay et sa Modèle:2e épouse, née Rachel Élisabeth Pauline de Castellane, offrirent un vitrail armorié à l'église.

Leur petit-fils cadet, le Modèle:6e duc Paul-Louis-Marie-Archambaut-Boson (1867-1952), connu par son dernier prénom, était également duc de Sagan, principauté située aujourd'hui en Pologne mais qui, avant la Seconde Guerre mondiale, faisait partie de la Silésie prussienne. Il repose avec sa troisième épouse, née Marie-Antoinette Morel, dans la crypte où se trouve également la dépouille de Talleyrand<ref>Talleyrand "de l'ombre à la lumière"</ref>. Selon Waresquiel, jusqu'en 1930 une vitre placée sur le cercueil laissait voir le visage momifié de Talleyrand ; alors que l'entrée de la crypte de la chapelle devenue funéraire était entièrement libre en 1953, cet édifice, demeuré propriété de Jean Morel, beau-fils et héritier du dernier duc, fut longtemps fermé.

Celui-ci ayant signé une convention avec les collectivités locales, après des travaux menés en 2009, la crypte a été rouverte et, le Modèle:Date-, lors d'une cérémonie à laquelle assistaient les descendants (sic) de Talleyrand, "la noire et sobre sépulture", sarcophage placé il y a 172 ans dans un enfeu, a été remontée dans la chapelle Notre-Dame<ref>La Nouvelle République du Centre-Ouest" du 24 mai 2010</ref>.

Dépôt d'œuvres du patrimoine national

Fichier:Valencay-chateau-entree.jpg
Entrée du château, avec des œuvres exposées.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, le château devient un des dépôts secrets des œuvres du Musée du Louvre dont la statuaire antique (notamment la Victoire de Samothrace<ref>Anne-Cécile Beaudoin, « La nouvelle victoire de Samothrace », Paris Match, semaine du 3 au 9 juillet 2014, pages 76-83.</ref>, et la Vénus de Milo) ainsi que le Cabinet des Dessins et les joyaux de la Couronne.

Il échappe de peu à la destruction le Modèle:Date-, jour où la [[2e division SS Das Reich|Modèle:2e division SS Das Reich]] investit la ville en représailles au meurtre, par des maquisards, de deux soldats allemands en lisière de la forêt entourant le château. Le duc de Talleyrand, se prévalant de son titre allemand de duc de Sagan et surtout Gérald Van der Kemp, futur conservateur en chef de Versailles, parlementent avec les Allemands afin qu'ils épargnent le château et son contenu artistique irremplaçable, ce à quoi ils parviennent<ref>José-Luis de Vilallonga, Gold Gotha, Modèle:P., Modèle:P., Paris, Seuil, coll. « Le Livre de poche », 1972,</ref>.

Sans descendance directe, le dernier duc de Valençay, Boson (1867-1952), sixième et avant-dernier duc de Talleyrand et de Sagan, duc de Dino, légua son patrimoine à son beau-fils Jean Morel qui, en 1979, céda le château et son parc immédiat à une association de gestion regroupant le département de l'Indre, la commune de Valençay, le Crédit Agricole de l'Indre et la caisse de réassurance agricole de l'Indre. À l'origine de cette cession Modèle:M., directeur général de la caisse regionale du Crédit Agricole de l'Indre, nomma comme conservateur Modèle:M., directeur de l'agence Voyage Conseil du Crédit Agricole. Ce dernier mit en scène divers personnages dans les pièces du château et confectionna lui-même les costumes. En 1996, la gestion culturelle du château avait été confiée à la société Culture Espaces. Désormais il est géré par le Syndicat mixte du château de Valençay, qui est un établissement public.

L'ancienne orangerie (1785) a longtemps abrité un musée Talleyrand aujourd'hui disparu, les objets et meubles ayant été réinstallés au château. Parallèlement, l'ancien manège, où Boson de Talleyrand-Valençay stationnait son avion personnel, a accueilli un musée de l'automobile. Le manège a été démonté pour être remplacé par le Grand Labyrinthe de Napoléon et le musée de l'automobile est désormais situé avenue de la Résistance, dans un ancien supermarché situé près de la gare de Valençay (classée monument historique en raison de son style Renaissance étonnant) sur des terrains donnés par les Talleyrand.

En 1899 une indivision successorale entraîna la vente des collections à Paris, suivie en 1901 de la mise en adjudication du château et du domaine, qui purent être rachetés par le fils cadet, Boson de Talleyrand, ainsi qu'une partie de mobilier, dont "les portraits en pied des ancêtres" ; suivirent des aménagements et décorations de certaines pièces (création des actuels Grand Salon et Salon Bleu). En 1907 arrivèrent en plus à Valençay, par achat à la vente après-décès de la duchesse, d'œuvres provenant de l'hôtel de Sagan (ou de Monaco), rue Saint-Dominique à Paris (H. Gransdart op.cit. pp 29 et 30).

Par ailleurs de nombreux livres provenant de la bibliothèque de Valençay, acquis avant 1935 par le comte Moïse de Camondo, sont conservés au musée Nissim-de-Camondo à Paris<ref>Pierre Assouline, Le dernier des Camondo, Modèle:P., Paris, Gallimard, coll. « NRF » 1997</ref>.

Souvenirs princiers aux enchères

Fichier:Valencay-chateau-2.jpg
Tour d'angle du Château de Valençay.

Dans l'ensemble de Modèle:Citation vendus aux enchères publiques à Issoudun le Modèle:Date-, figuraient un coffret offert par le prince de Talleyrand à la marquise de Jaucourt et des couverts portant la marque du château ou le chiffre des Sagan.

Une pendule en bronze au motif dite "au Char de Vénus" attribuée à André-Antoine Ravrio Modèle:Incise qui proviendrait du château et aurait été gagnée au jeu dit de l'écarté aux dépens du duc de Talleyrand vers 1860, a été vendue aux enchères à Paris le Modèle:Date- (cf. "La Gazette de l'Hôtel Drouot" Modèle:N°, Modèle:P.).

En 2016 un guéridon, offert en 1832 par Talleyrand à la marquise de Jaucourt, qui avait été repéré dans une réserve du château par un formateur de l'AFPA, puis restauré par le jeune apprenti en restauration du mobilier d'art Jérémy Devaud (reprod. coul. dans "La Nouvelle République" du 23/07/2016), a regagné une des pièces de la demeure.

En 2002 puis en 2003 (catalogues de ventes du commissaire priseur Coutau Bégarie) des objets qui avaient fait auparavant partie des collections du château de Valençay ont été vendus aux enchères. Ce fut encore le cas en 2015 (catalogue de la maison Daguerre), avec notamment de la vaisselle (le département de l'Indre a préempté un service d'assiettes et un service de verres). Le total de cette vente a atteint plus de Modèle:Unité. Enfin en Modèle:Date- (maison Olivier Coutau-Bégarie, catalogue Noblesse et royauté, page 171) quelques derniers objets étaient mis aux enchères à Drouot, sans doute vendus par les descendants du dernier propriétaire privé du château.

Architecture

Le plan général est de composition Renaissance avec le château précédé, au nord, par une cour et une avant-cour quasi circulaire. L'entrée monumentale comporte une maison de gardien.

Des deux grands corps de bâtiments terminés par des pavillons du côté sud seule la structure subsiste.

L'architecture extérieure montre les trois ordres classiques se superposant sur les pilastres : ordre dorique au rez-de-chaussée, ordre ionique au premier étage et ordre corinthien au second. Une galerie, longue de près de Modèle:Unité, court tout le long du premier étage et dessert les appartements.

Les communs datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sont en style néo-classique et comportent la ferme, des bâtiments dans la basse-cour, dont la forge. Les écuries disposées en rotonde ont été agrandies entre 1809 et 1811 avec un pédiluve et un abreuvoir dit "fontaine d'Apollon". La vénerie date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Vers 1808-1811 un théâtre à l'Italienne de 200 places, décoré "à l'Antique", fut aménagé dans les communs afin de divertir les princes d'Espagne.

Les divers salons et chambres à coucher de l'immense demeure (100 pièces dont 25 appartements de maître) abritent un somptueux mobilier, principalement d'époque Empire ; un de ses nombreux intérêts est qu'elle conserve du mobilier dans les pièces ouvertes au public, en dépit des ventes successorales la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Jusqu'à cette époque, le château conservait des tableaux de maîtres anciens et une importante bibliothèque ; une lettre de onze pages datée du Modèle:Date-, adressée à Talleyrand contenant l'inventaire des livres de sa bibliothèque envoyés à Valençay, et le "Catalogue des livres envoyés à Valençay en 1819" (manuscrit de 8 pages), ont été vendus aux enchères à Paris le Modèle:Date-.

Témoignages

Modèle:Citation Dorothée, duchesse de Dino et de Talleyrand<ref>R.P. Raoul Guide historique de Valençay, 1960, Modèle:P. et 31</ref>.

Modèle:Citation (George Sand).

Philatélie

Ce château est le sujet d'un timbre, émis en 1957 au sein d'une série touristique, avec une valeur faciale de 25 francs.

Parc et jardins

La superficie du parc, qui comporte une glacière, est d'une quarantaine d'hectares.

Le jardin à la française date de 1906, et une partie des terres a été transformée en un parc animalier.

Fréquentation

En 2016, il a reçu 89 258 visiteurs<ref>Modèle:Lien web, consulté le 3 juillet 2017.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail