Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou

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Le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou (CNAC) – communément appelé « centre Pompidou », ou plus familièrement « Beaubourg » – est un établissement pluridisciplinaire né de la volonté du président Georges Pompidou, grand amateur d'art moderne, de créer au cœur de Paris une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine où les arts plastiques voisineraient avec les livres, le dessin, la musique, le spectacle vivant, les activités pour les jeunes publics, ainsi que le cinéma.

Il est situé dans le quartier Saint-Merri, dans le [[4e arrondissement de Paris|Modèle:4e de Paris]], entre le quartier des Halles, à l'ouest, et le Marais, à l'est.

Il emploie un millier de personnes (Modèle:Unité temps plein » dont Modèle:Unité plafond d’emploi » et Modèle:Unité plafond d’emploi » en 2019) et a un budget en recettes de 119,7 M€, composé pour l’essentiel de Modèle:Unité de subventions de l’État et de Modèle:Unité de recettes propres<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Inauguré le 31 janvier 1977, le centre Pompidou a accueilli, en 2019, Modèle:Unité<ref name=":0" />, soit une moyenne de Modèle:Unité par jour. Au sein du musée national d'Art moderne / Centre de création industrielle (Mnam / Cci), il conserve l'une des deux plus importantes collections d'art moderne et contemporain au monde, et la première d'Europe avec Modèle:Nb<ref name=":0" /> de six mille artistes au Modèle:Date- .

Il abrite également d'importantes galeries d'expositions temporaires, des salles de spectacles et de cinéma, et la Bibliothèque publique d'information (Bpi), première bibliothèque publique de lecture en Europe. De part et d'autre de la Piazza, deux bâtiments annexes accueillent l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam) et l'atelier Brancusi.

Contexte historique

Dans l'esprit du président Georges Pompidou, l'implantation au centre de Paris d'un équipement culturel d'un type nouveau, voué à toutes les formes de la création contemporaine, se situait au carrefour de plusieurs préoccupations<ref>Modèle:Lien web</ref> :

  • la volonté d'enrayer le déclin de Paris sur la scène artistique et de lui conserver son statut de place majeure de l'art contemporain au niveau mondial, de plus en plus contesté par New York ;
  • symétriquement, la volonté d'ouvrir la création française sur le monde et de favoriser, par l'interdisciplinarité, l'expression de nouvelles formes artistiques ;
  • la conviction que l'art le plus contemporain peut renouer avec le public le plus large à la condition que la puissance publique joue pleinement son rôle de médiateur ;
  • le désir de créer à Paris un grand monument représentatif de l'architecture de la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Cette ambition était faite, particulièrement à l'époque, pour susciter de vifs débats, qu'il s'agisse de l'opposition courante entre culture de masse et culture élitiste, de la problématique de la décentralisation culturelle – le centre serait-il un grand équipement parisien supplémentaire ou, selon la formule de Michel Guy, parviendrait-il à s'imposer comme « la centrale de la décentralisation »<ref>Cité par Mireille Gaüzère in Georges Pompidou, homme de culture, Modèle:P., qui attribue à Robert Bordaz une formule que l'on trouve plus souvent donnée à Michel Guy.</ref> ? – et des rapports entre pouvoir et création – nombre d'artistes redoutaient alors les tentatives de récupération ou d'instrumentalisation, comme le montra, en 1972, la polémique créée par l'exposition du Grand Palais « 60-72 : 12 ans d'art contemporain en France »<ref>Voir sur le site de France Culture l'émission « On s'est battu pour l'art » du 12 mai 2006.</ref>.

La décision initiale de Georges Pompidou

En 1969, Georges Pompidou, devenu président de la République, décida de construire un nouveau musée d'Art moderne et choisit le plateau Beaubourg comme le seul emplacement disponible<ref>« Pour la localisation, le plateau Beaubourg a été choisi uniquement parce que c'était le seul terrain disponible dans l'immédiat et que je voulais aller vite, sûr que si j'attendais, rien ne se ferait jamais. » (Georges Pompidou, interview accordée au journal Le Monde, Modèle:Date) Modèle:Mme Claude Pompidou a raconté que : « J'allais souvent chercher mon mari en voiture à la banque Rothschild, rue Laffitte. Nous habitions à ce moment-là rue Charlemagne et passions par ce fameux plateau Beaubourg. Ce plateau était dans un état de ruine lamentable, abandonné. Mon mari râlait de voir cela. Il disait tout le temps qu'il fallait faire quelque chose. Il y avait de la place, c'était situé en plein cœur de Paris, entre les Archives, la Bibliothèque nationale et surtout le Louvre. Il fallait faire quelque chose de formidable, de nouveau. Cela voulait dire non seulement un musée ou une bibliothèque, mais quelque chose de plus important. » (entretien avec Daniel Abadie, in Georges Pompidou et la modernité, Paris, Éditions du jeu de Paume et éditions du centre Pompidou, 1999, Modèle:P.)</ref> après la démolition de l'îlot insalubre no 1<ref>La rue Beaubourg et ses environs dans le quartier Saint-Merri (îlot insalubre no 1)</ref>. Mais ce terrain étant également le seul susceptible d'accueillir la grande bibliothèque publique<ref>Le Modèle:Date, sous l'impulsion de René Capitant, le Conseil de Paris fixa l'emplacement de la bibliothèque publique sur le plateau Beaubourg, propriété de la Ville de Paris.</ref>, il fut décidé, en février 1970, de réunir les deux projets au sein d'un même équipement culturel. Dans la conception du président Pompidou, la bibliothèque devait attirer des visiteurs qui pourraient ensuite découvrir les autres activités proposées. « Je voudrais passionnément, expliqua-t-il, que Paris possède un centre culturel comme on a cherché à en créer aux États-Unis avec un succès jusqu’ici inégalé, qui soit à la fois un musée et un centre de création, où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle, etc. Le musée ne peut être que d’art moderne, puisque nous avons le Louvre. La création, évidemment, serait moderne et évoluerait sans cesse. La bibliothèque attirerait des milliers de lecteurs qui du même coup seraient mis en contact avec les arts »<ref>interview accordée au journal Le Monde, 17 octobre 1972</ref>.

La décision de construire « un ensemble monumental consacré à l'art contemporain sur l'emplacement du plateau Beaubourg » à Paris fut prise officiellement par le président de la République Georges Pompidou lors d'un conseil restreint tenu le Modèle:Date, sur la base d'un document programmatique qui avait été rédigé par Sébastien Loste, alors chargé de mission à la Présidence de la République<ref>Surnommé le « livre rouge », ce document devait constamment servir de référence lors de l'élaboration et de la mise en œuvre du projet.</ref>. Le Conseil de Paris donna son accord le 23 décembre.

À l'origine, le centre devait comprendre un musée d'art moderne, une bibliothèque publique et le Centre de création industrielle (Cci) créé par François Mathey, conservateur en chef du musée des Arts décoratifs. Mais, en 1971, sous l'impulsion directe de Georges Pompidou, il fut décidé d'y inclure également un centre de création musicale confié à Pierre Boulez, qui acceptait de rentrer en France, où il avait cessé toutes ses activités depuis 1966, et qui devait devenir l'Ircam (Institut de recherche et coordination acoustique/musique)<ref>Non prévu dans le programme initial, l'Ircam dut être installé en dehors du bâtiment principal. Pour cela, il fut décidé de transférer l'école Saint-Merri dans de nouveaux locaux construits sur un terrain disponible rue du Renard.</ref>.

D'emblée, le projet fut extrêmement mal accueilli par l'administration. Il réunissait en effet un équipement relevant du ministère des Affaires culturelles (le musée), un autre relevant à l'époque du ministère de l'Éducation nationale (la bibliothèque), et un troisième (l'Ircam), qui s'affirmait comme indépendant, voire rival, de la direction de la musique, de l'art lyrique et de la danse dont le directeur nommé par André Malraux, le compositeur Marcel Landowski, était en guerre ouverte avec Pierre Boulez. Dans l'esprit de ses concepteurs<ref>V. par exemple : Claude Mollard, L'Enjeu du centre Georges Pompidou, Paris, Union générale d'éditions, Coll. 10/18, 1976. Magistrat à la Cour des comptes, Claude Mollard a été secrétaire général du centre Georges-Pompidou de 1970 à 1978.</ref>, le centre se voulait une réponse à un certain nombre de faillites de la politique culturelle française : l'incapacité à créer un musée d'art moderne digne de ce nom, le retard de la lecture publique par rapport notamment à l'Europe du Nord, le dédain dans lequel les autorités avaient tenu la musique contemporaine. Au lendemain de mai 1968, la fondation du centre Pompidou apparaissait ainsi comme un nouveau défi lancé à l'académisme des institutions culturelles d'État.

La conception et la réalisation du centre

Le Modèle:Date, Robert Bordaz, conseiller d'État, fut nommé en conseil des ministres « délégué pour la réalisation du centre du plateau Beaubourg ». Il constitua une équipe d'une dizaine de personnes, chargée de préparer le concours international d'architecture lancé en décembre 1970 et de mettre en place l'établissement public qui devait être chargé de la construction et de la préfiguration du centre<ref>L'équipe s'installa d'abord rue de la Bienfaisance ([[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]]), puis dans des baraquements de chantier sur le plateau Beaubourg (1971-1972), et enfin dans un immeuble du boulevard Sébastopol.</ref>.

Le Modèle:Date, le jury du concours international d'architecture, présidé par Jean Prouvé, décida de retenir, parmi les 681 projets présentés, celui des architectes Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini. Parmi les autres projets, on peut citer celui d'André Bruyère, qui proposait un immeuble en forme d'œuf de 38 étages, sur Modèle:Unité, qui aurait rompu drastiquement avec le rectiligne des voies parisiennes<ref>Bruno D. Cot, « Paris. Les projets fous… auxquels vous avez échappé », cahier central publié dans L'Express, semaine du 29 mars 2013, p. XIII.</ref>. Les architectes, auxquels était adjoint le bureau d’ingénieurs Ove Arup & Partners conduit par Peter Rice, s'installèrent à proximité immédiate des locaux de la mission Bordaz, puis dans les locaux mêmes de celle-ci en 1973.

En janvier 1972, Robert Bordaz fut nommé président de l'établissement public du centre Beaubourg (EPCB), chargé de la construction du centre. Il réunit autour de lui les futurs responsables des activités culturelles du centre, les « utilisateurs », qu'il constitua, dès 1971, en un « conseil des utilisateurs » qui devint, une fois le centre achevé, le « conseil de direction » :

  • Pontus Hultén, un Suédois arrivé en France en septembre 1973, fut nommé directeur du musée national d'Art moderne avec un contrat de trois ans<ref>Symbole d'ouverture internationale, cette décision fut alors violemment critiquée. Trois noms avaient été retenus : outre Pontus Hulten, Eddy de Wilde et Harald Szeemann. Robert Bordaz les avait rencontrés tous les trois et avait retenu Pontus Hulten, qui dirigeait le Moderna Museet à Stockholm, que le Président et Madame Pompidou avaient visité et apprécié (Claude Pompidou, entretien avec Daniel Abadie, in Georges Pompidou et la modernité, Paris, Éditions du jeu de Paume et éditions du centre Pompidou, 1999, Modèle:P.).</ref>. Avec son adjoint, Germain Viatte, il fut chargé de concevoir le nouveau musée dans une optique résolument contemporaine et internationale ;
  • Jean-Pierre Seguin, qui fut le premier directeur de la Bibliothèque publique d'information, fut chargé de mettre en œuvre ce projet auquel il travaillait depuis 1967 ;
  • François Mathey devint directeur du Centre de création industrielle, qu'il avait créé en 1968 au sein de l'Union centrale des arts décoratifs mais qui y végétait sans grands moyens.

Le Modèle:Date, le Conseil des ministres arrêta le programme de la construction et les moyens financiers nécessaires, programmés sur plusieurs années et alloués sous forme de dotations exceptionnelles hors des crédits ordinaires du ministère des Affaires culturelles. Le responsable chargé de la coordination des entreprises chargées de la maîtrise d'œuvre était Roger Frangi (1922-1992), diplômé de l'Ecole centrale des arts et manufactures de Paris, ingénieur en chef à la société GTM (Grands Travaux de Marseille, aujourd'hui Vinci) qui organisa la conduite du chantier et coordonna l'activité des différents corps de métiers.

Le statut définitif de la nouvelle institution fut fixé par la loi du Modèle:Date portant création du centre national d'art et de culture Georges-Pompidou<ref>L'originalité du statut du centre avait justifié le recours à la loi, compétente, aux termes de l'article 34 de la Constitution de 1958, pour définir les catégories d'établissements publics.</ref>. Entre-temps, le Premier ministre Jacques Chirac avait dû batailler ferme contre le nouveau président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, qui envisageait d'arrêter le projet. À sa demande, un conseil restreint tenu en août 1974 avait décidé la poursuite des travaux.

La construction de l'édifice a fait disparaître tout ou partie des rues des Vieilles-Étuves-Saint-Martin, de la Corroierie, Neuve-Saint-Médéric, la Simon-le-Franc (y compris l'ancienne rue Maubuée), Brisemiche (y compris l'ancienne rue du Poirier)… En outre, la modernisation du quartier Beaubourg a également fait disparaître la rue Brantôme, la rue de la Cour-du-Mort et le cul-de-Sac Bertaud.

De l'inauguration à nos jours

Le Modèle:Date, le centre national d'art et de culture Georges-Pompidou est inauguré par Valéry Giscard d'Estaing en présence du Premier ministre, Raymond Barre, de Modèle:Mme Claude Pompidou et de nombreuses personnalités. Le 2 février, il est ouvert au public<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L'architecture du centre suscite une vive polémique : canalisations, escaliers électriques, passerelles métalliques, tout ce qui est traditionnellement dissimulé est ici ostensiblement montré à la vue de tous. On surnomme le centre « Notre-Dame de la Tuyauterie », ou encore « le Pompidolium ». On raille un « hangar de l’art », une « usine à gaz », une « raffinerie de pétrole », un « fourre-tout culturel » ou une « verrue d’avant-garde »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. On stigmatise un équipement dispendieux qui absorbe, l'année de son inauguration, cent vingt millions de francs, soit un septième du budget de la Culture<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Mais le centre et son architecture controversée remportent un large succès public. Renzo Piano déclara « avoir voulu démolir l'image d'un bâtiment culturel qui fait peur. C'est le rêve d'un rapport extraordinairement libre entre l'art et les gens, où l'on respire la ville en même temps ». Le centre, prévu pour cinq mille visiteurs quotidiens, en accueillera finalement cinq fois plus. La plupart des visiteurs viennent pour voir les grandes expositions sur l’art, mais la Bibliothèque publique d’information et sa médiathèque bat aussi des records d’affluence.

En 1992, le Cci fusionne avec le Mnam. Les directeurs successifs du musée renouvellent profondément l'accrochage et font procéder à d'importants travaux.

Fin 1997, après avoir célébré son vingtième anniversaire, le centre ferme ses portes pour être rénové en profondeur. Le chantier dure vingt-sept mois et coûte près de Modèle:Nb de francs (Modèle:Nb d'euros) financés à hauteur de Modèle:Nb par l'État. Conduit par Renzo Piano, il permet d'accroître la superficie totale de Modèle:Unité et de reconfigurer les surfaces et les volumes. Pendant la fermeture, le centre se décentralise en organisant en province 34 expositions « hors les murs » qui rencontrent un vif succès, attirant plus de Modèle:Nb.

Fichier:Pompidou 30ans 2007 logo.png
Logotype événementiel pour les trente ans du centre Pompidou.

Jusqu'en 1997, une grande horloge du millénaire appelée "Le Génitron" a été montée au centre Pompidou<ref>Génitron pressé. Libération, Modèle:Date- (avec une image de Génitron).</ref>, qui a décrémenté les secondes jusqu'à l'an 2000.

Dès sa réouverture, le Modèle:Date, le succès est au rendez-vous avec Modèle:Unité visiteurs lors du premier week-end. Les visiteurs découvrent de nouveaux services, une nouvelle organisation des salles, des pièces plus vastes. Ces changements permettent notamment d’exposer davantage d’œuvres et de proposer plus de spectacles de danse, de théâtre et de musique. L’espace consacré aux jeunes est aussi développé avec la nouvelle galerie des enfants où sont présentées deux expositions chaque année.

Vingt et un ans après cette première rénovation, une seconde restauration amenant à une fermeture complète de l'établissement, initialement prévue pour une période de trois ans entre 2023 et 2027, a d'abord été reportée à 2024 après les Jeux olympiques d'été<ref>Libération, « La fermeture du centre Pompidou pour désamiantage reportée après les JO de Paris 2024 », liberation.fr, Modèle:Date-(en ligne).</ref>, puis à fin 2025, la réouverture étant prévue en 2030<ref>Libération, « Le Centre Pompidou va fermer entièrement de fin 2025 à 2030 pour travaux, annonce Rima Abdul Malak », liberation.fr, Modèle:Date- (en ligne). </ref>. Le déménagement et la fermeture progressive débuteront fin 2024<ref>Le Figaro, « Le Centre Pompidou fermera complètement ses portes pour travaux de fin 2025 à 2030 », lefigaro.fr, Modèle:Date- (en ligne).</ref>. La restauration est devenue indispensable en raison de la corrosion et de l’usure qui affecte le bâtiment<ref>Le Monde et AFP, « Le Centre Pompidou va fermer pour travaux pendant trois ans, entre 2023 et 2027 », lemonde.fr, Modèle:Date- (en ligne).</ref>. Le coût prévu est de 200 millions d'euros : il doit permettre de « procéder au désamiantage total du bâtiment et de le rénover entièrement afin de répondre aux normes de sécurité, aux normes techniques et énergétiques en vigueur ainsi qu'aux obligations d'accessibilité pour les publics handicapés », selon les informations de l'établissement public<ref>Paris : le Centre Pompidou va être fermé trois ans pour travaux, leparisien.fr, 25 janvier 2021</ref>.

Architecture

Le centre Pompidou occupe l’emplacement de l’ancien îlot insalubre no 1. Sa construction a fait l’objet d’un concours international d’architecture, conformément à la volonté de Georges Pompidou qui avait souhaité « que ce concours soit le plus souple possible ». Ceci veut dire que les conditions du concours ne devront comporter qu'un minimum de servitudes se rapportant à l'utilisation envisagée des lieux, et qu'il appartiendra aux architectes en fonction de ces servitudes d'établir leurs projets sans avoir à se préoccuper des règlements tels que ceux concernant la limitation de hauteur<ref>Georges Pompidou regrettait la frilosité des Parisiens au sujet des immeubles de grande hauteur. Il reprochait aux tours du Beaugrenelle d'être insuffisamment hautes.</ref>. Ce n'est que dans un second stade et sur un des projets retenus pour leur qualité esthétique et leur adaptation aux besoins d'un centre de l'art moderne que l'on pourra être amené à prendre position sur ce problème de hauteur. Il convient aussi que le concours soit accessible à tout architecte de talent, serait-il jeune et dépourvu de moyens financiers. Les conditions d'organisation du concours doivent donc prévoir sous des formes à définir le moyen pour tout architecte dont le projet aurait été remarqué d'être rémunéré de son travail et des frais engagés. Le musée fut créé lors de la hausse du travail. Georges Pompidou a voulu rappeler cette époque grâce à l'architecture « industrielle » du centre<ref>Lettre de Georges Pompidou à Edmond Michelet, ministre d'État chargé des Affaires culturelles, Modèle:Date, reproduite in : Georges Pompidou et la modernité, Paris, éd. du Jeu de Paume et éd. du centre Pompidou, 1999, Modèle:P.182-183</ref>.

Le Modèle:Date, un jury présidé par Robert Bordaz choisissait le projet des architectes Renzo Piano, Richard Rogers, et Gianfranco Franchini<ref>Selon Claude Pompidou, Georges Pompidou n'était pas intervenu dans le choix des architectes : « Je me souviens qu'à son retour, après avoir vu le projet retenu, mon mari a dit : Modèle:Citation (entretien avec Daniel Abadie, in Georges Pompidou et la modernité, Paris, éd. du jeu de Paume et éd. du centre Pompidou, 1999, Modèle:P.177)</ref> en collaboration avec l'ingénieur britannique Edmund Happold<ref>Happold: The Confidence to Build, Bill Addis, Derek Walker, 2005 Modèle:ISBN</ref>. La construction a duré de 1971 à 1977.

Le projet de Piano, Rogers et Franchini était le seul, parmi tous les projets proposés, à implanter le bâtiment selon un axe nord-sud, respectant la trame urbaine du quartier (avec les axes du boulevard de Sébastopol et des rues Saint-Martin et du Renard). Ce parti permettait en outre de n'occuper que la moitié du terrain en dégageant une vaste esplanade, la piazza, permettant l'accueil du public et une liaison plus fluide entre le bâtiment et la ville.

Le bâtiment principal, de Modèle:Unité de long, Modèle:Unité de large (60 en comptant l'escalier mécanique extérieur) et Modèle:Unité de haut (Modèle:Unité côté piazza), se compose de huit niveaux accessibles au public de Modèle:Unité chacun, dont deux niveaux de sous-sol (-1 et 0), le niveau rue se situant au niveau 1 de la mezzanine, soit une superficie utile d'environ Modèle:Unité, compte tenu des vides des premiers niveaux du Forum et des cours situées aux Modèle:5e et Modèle:6e niveaux, qui correspondent à peu près à la superficie d'un étage. Néanmoins le bâtiment comporte en réalité une surface totale de Modèle:Unité sur dix niveaux, compte tenu des locaux techniques et de stationnement qui s'étendent jusque sous la piazza, et non compris l'atelier Brancusi de Modèle:Unité et l'Ircam. La hauteur entre chaque plateau est de sept mètres sous plafond sauf celle du Forum qui est de dix mètres<ref>Site du centre Pompidou, Découvrir l'architecture du centre Pompidou, Modèle:P.</ref>.

La Bpi, dont l'entrée est désormais indépendante du Forum et qui est dotée de sa propre cafétéria, occupe le tiers du niveau 1 de mezzanine et les niveaux 2 et 3, soit environ Modèle:Unité, dont Modèle:Unité de salles de lecture. Le reste de l'édifice, soit environ Modèle:Unité, est en réalité dévolu au musée national d'Art moderne, qui compte Modèle:Unité d'espaces d'exposition, dont Modèle:Unité pour les collections nationales, et à ses annexes (bibliothèque Kandinsky, librairies, boutique, ateliers pédagogiques, salles de conférences et de spectacles, dès lors que ces dernières sont principalement liées à la programmation du musée et à ses collections) ou bénéficie directement au musée, comme les espaces de restauration des niveaux de mezzanine et du sixième étage, destinés aux expositions temporaires. Chaque niveau forme un vaste plateau, entièrement modulable, l'ensemble de la structure porteuse, ainsi que les différentes gaines techniques, rejetés à la périphérie du bâtiment, lui conférant un aspect extérieur très caractéristique, comparé par certains critiques à une raffinerie de pétrole dans le centre de la ville. Toutes les circulations verticales, personnes et fluides sont confinées sur la façade : les tuyaux extérieurs colorés constituent une particularité du bâtiment. Les conduites de climatisation sont bleues, les tuyaux d'eau sont verts et les lignes électriques sont jaunes. Les ascenseurs sont rouges. Les canalisations blanches sont des gaines de ventilation pour les parties souterraines. Même les poutres métalliques qui composent la structure sont apparentes.

L'intention des architectes était de placer les services de logistique hors du corps du bâtiment afin de consacrer la totalité de l'intérieur à sa vocation de musée. L'un des inconvénients est l'entretien important vis-à-vis de la corrosion. Hommage quelque peu décalé à l'architecture métallique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au modernisme architectural, multipliant références et citation, le bâtiment a pu être qualifié de dernier grand bâtiment moderne et de premier grand bâtiment post-moderne : « C'est un bâtiment qui fait semblant, c'est une parodie de la technologie » (Renzo Piano).

Les étages supérieurs offrent une large vue sur Paris. On y accède par la diagonale des escaliers roulants extérieurs qui, en traversant toute la façade en zigzag, donnent à l'édifice sa signature visuelle.

Des artistes de rue animent la place Georges-Pompidou (aussi appelée Piazza Beaubourg) qui fait face au musée. Un bassin proche expose des fontaines constituées par des statues en mouvement de Tinguely (structures métalliques) et Niki de Saint Phalle (formes colorées). Cette fontaine (la fontaine Stravinsky) est une œuvre dite in situ, dans la mesure où les artistes l'ont créée pour cet endroit précis. Elle symbolise la musique (bruits de l'écoulement de l'eau ou des mécanismes) et a été placée à côté de l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam).

Fichier:Centre Georges Pompidou en 2016.jpg
Centre vu depuis la Tour Montparnasse en 2016

En 2018 et 2019 des travaux importants seront menés sur l'édifice, principalement pour améliorer les isolations thermiques et agrandir les espaces d'accueil des publics<ref>Modèle:Article</ref>. La Chenille sera ainsi climatisée à la fin des travaux. Durant les travaux, l'activité se poursuit, le public sera réorienté vers des ascenseurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a annoncé de grands travaux de restauration qui se tiendront de 2023 à 2027<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le 10 mai 2023, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak annonce une rénovation du Centre Pompidou et sa fermeture de 2025 à 2030 pour travaux. Le budget de cette opération est chiffré 262 mllons d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Gestion

Statut et organisation

Selon la loi no 75-1 du Modèle:Date portant création du centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, le centre est un « établissement public national à caractère culturel ». Il a pour objet de « favorise[r] la création des œuvres de l'art et de l'esprit, [de] contribue[r] à l'enrichissement du patrimoine culturel de la nation, à l'information et à la formation du public, à la diffusion de la création artistique et à la communication sociale […] [et d']assure[r] le fonctionnement et l'animation, en liaison avec les organismes publics ou privés qui lui sont associés, d'un ensemble culturel consacré à toutes les formes de la création artistique, notamment dans le domaine des arts plastiques, de la recherche acoustique et musicale, de l'esthétique industrielle, de l'art cinématographique, ainsi qu'à la lecture publique » (article Modèle:1er).

Le centre Pompidou présente la particularité d'être un établissement public auquel sont associés plusieurs organismes dotés de la personnalité morale :

Le musée national d'Art moderne / Centre de création industrielle fait partie du centre Pompidou, dont il constitue un département<ref>article Modèle:1er du décret no 92-1351 du 24 décembre 1992 modifié portant statut et organisation du centre national d'art et de culture Georges-Pompidou. Selon le même décret, le second département du centre est le département du développement culturel.</ref>, mais il n'est pas doté de la personnalité morale.

Le centre est dirigé par un président, nommé pour cinq ans en Conseil des ministres, et renouvelable par périodes de trois ans. Il est assisté, pour l'administration et la gestion, par un directeur général nommé, sur sa proposition, par le ministre chargé de la Culture.

En 2015, la nomination de Serge Lasvignes, haut fonctionnaire n'ayant exercé aucune fonction dans le domaine culturel, « inconnu des circuits artistiques » selon Le Monde<ref>Serge Lasvignes, un homme de lettres et de l’ombre à Pompidou, lemonde.fr, 3 mars 2015</ref>, suscite maints commentaires dans les médias. Alors que cette nomination semble imposée par l’Élysée à la ministre de la Culture<ref>Serge Lasvignes, un nouvel énarque à la tête de Beaubourg, la-croix.com, 4 mars 15</ref>, Aurélie Filippetti dénonce « un retour à des pratiques que nous critiquions »<ref>Pompidou : Serge Lasvignes s'explique, Fleur Pellerin assume, lefigaro.fr, 5 mars 2015</ref>.

Présidents du centre Pompidou

Fréquentation

En 2019, le centre Pompidou a reçu Modèle:Nb, soit une moyenne de Modèle:Nb par jour d'ouverture, dont 4 547 pour les collections (niveaux 4 et 5 du Musée), 6 048 pour les expositions, et 4 427 à la Bpi. Le site internet a comptabilisé 5 685 302 visites en 2019, contre Modèle:Nb 2005<ref name=":0" />.

Les ouvriers et employés ne représentent que 10 % de sa fréquentation domestique selon une étude publiée en mars 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Évolution du nombre total de visiteurs du centre

{{#invoke:Démographie|demographie}}

(a) Sans l'accès libre aux seuls Forum et restaurants, les activités pédagogiques et les « billets panorama », de spectacles et de manifestations, correspondant à Modèle:Nb en 2004, mais qui ne sont plus comptabilisés dans les « bilans annuels d'activités » depuis 2006, soit Modèle:Nb supplémentaires en 2006 ou Modèle:Nb 2008. En toute rigueur la fréquentation annuelle totale du centre est ainsi prévue de dépasser les six millions de visiteurs en 2013, dont Modèle:Nb pour le musée national d'Art moderne.

Activités culturelles

Équipements

Fichier:Beaubourg Montmartre.JPG
La butte Montmartre vue du centre Pompidou.

À l'issue des travaux conduits depuis 2000, le bâtiment principal du centre abrite les espaces et activités suivants :

Modèle:Article détaillé

Le Mnam, dont la collection dispose de Modèle:Unité d'espaces d'exposition, a présenté en permanence, sur l'année 2019, Modèle:Nb sur un total de Modèle:Nb (1,5 %) ; 5 843 œuvres ont été prêtées pour des expositions en France et à l’étranger (2 224 œuvres en France et 3 619 à l’étranger) et 5 339 ont été mises en dépôt dans des établissements muséaux en région<ref name=":0" /> ;

  • au sein du musée, une librairie, un espace de consultation documentaire multimédia sur les collections et deux galeries d'expositions temporaires, les galeries du musée et d'art graphique ;
  • cinq galeries d’expositions temporaires supplémentaires (photographie, architecture, design, etc.), qui occupent au total Modèle:Unité, comprenant deux grandes galeries au sixième étage, l'Espace 315 et la galerie Sud au niveau mezzanine et la Galerie de photographies de Modèle:Unité au Forum -1, inaugurée le 5 novembre 2014. L'Espace 315 expose le lauréat du prix Marcel-Duchamp décerné l'année précédente lors de la Foire internationale d'art contemporain ;
  • la Bibliothèque publique d'information ;

Modèle:Article détaillé La Bpi offre Modèle:Unité assises sur Modèle:Unité avec une collection de Modèle:Nb en libre accès, une médiathèque de langues et une discothèque ;

Le centre propose également une librairie spécialisée (art, architecture, objets d’art, affiches, photo, etc.) et une boutique de design au niveau Forum, un café en mezzanine, le Central, et, au sixième étage, un restaurant concédé (Georges) ainsi qu'une seconde librairie.

En dehors du bâtiment principal on trouve à proximité immédiate :

  • l'Atelier Brancusi, sur la Piazza.

L'atelier Brancusi<ref>Modèle:Lien web</ref> de Modèle:Unité est une reconstitution fidèle de l'atelier du sculpteur Constantin Brâncuși, situé successivement au 8 puis au 11 impasse Ronsin (75015), et légué par l'artiste à l'État en 1956 (par testament). Partiellement reconstitué en 1962 dans les collections du Mnam, alors situé au Palais de Tokyo, l'atelier sera ensuite entièrement reconstruit en 1977, face au centre Pompidou. Des inondations en 1990 l'obligeront cependant à être fermé au public. C'est en 1997 que l'architecte Renzo Piano s'attèlera à la reconstitution telle qu'on peut la découvrir aujourd'hui ;

Modèle:Article détaillé Un bâtiment spécifique abrite l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique<ref>Institut de recherche et coordination acoustique/musique, site ircam.fr</ref>, avec notamment une salle à jauge et acoustique variable, des studios, une chambre anéchoïque et une médiathèque.

  • les bureaux ainsi que certaines activités sont répartis dans quatre bâtiments à proximité immédiate du centre (un acquis en 2004 et trois en location).

Activités

Expositions temporaires

En 2019, le centre a programmé 25 expositions, dont 21 inaugurées au cours de l'année, qui ont reçu 1 868 705 visiteurs (6 048 visites par jour en moyenne)<ref name=":0" />. En 2006, les 24 expositions temporaires avaient reçu Modèle:Nb.

Principales expositions temporaires depuis 1976

Modèle:Colonnes

Outre les expositions temporaires et les rétrospectives, le centre Pompidou propose des manifestations tout au long de l'année (cinéma, performances, danse, théâtre, concerts, débats, conférences, colloques) en liaison avec le Mnam/Cci, l'Ircam et la Bpi.

Festivals et cycles

  • Festival « Hors Pistes », de nature pluridisciplinaire sur les nouvelles pratiques de l'image, depuis 2006, en janvier ;
  • Festival « Extra! », festival de littérature vivante, depuis 2017, en septembre ;
  • Festival « Move », festival à l'intersection de la danse, de la performance et de l'image en mouvement, depuis 2017, en décembre ;
  • Festival « Effractions », festival de littérature contemporaine, depuis 2020, en février, sous l'égide de la BPI<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • Festival « Nouveau Festival », de nature pluridisciplinaire, depuis 2009, en février, mars ;
  • Festival international de films documentaires « Cinéma du réel », depuis 1979, en mars, sous l'égide de la BPI<ref>Cinéma du réel, site du centre Pompidou.</ref> ;
  • Festival « ManiFeste », depuis 1992, en juin, sous l'égide de l'Ircam, où il remplace depuis 2012 « Agora » créé en 1998<ref>Manifeste 2013, site du centre Pompidou.</ref> ;
  • Festival « Videodanse », créé en 1982, puis intégré à partir de 2014 au « Nouveau Festival », puis, à partir de 2017, à « MOVE » ;
  • Cycles « In Vivo », consacrés aux arts vivants à travers la performance, depuis 2011, sous l'égide du Mnam/Cci ;
  • Cycle « Link », consacré, en présence des artistes, à la transmission artistique intergénérationnelle, depuis 2011, sous l'égide du Mnam/Cci ;
  • Cycles « Face aux œuvres » et « Un dimanche une œuvre » au Mnam/Cci<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • Cycle « Cinéastes en correspondance », notamment dans le cadre du Festival d'automne, depuis 2012 ;
  • Cycle mensuel « Prospectif Cinéma », en présence du cinéaste, le dernier jeudi du mois, depuis 2002 ;
  • Cycle « Rencontres de la BPI » ;
  • Cycles de conférences « Parole » (aux artistes, à l'architecture, au design, à l'histoire de l'art…), tels que "L'Encyclopédie des guerres", etc.

Spectacles vivants

La programmation de spectacles vivants touche un large spectre de domaines artistiques, allant de la performance, à la danse, en passant par le théâtre et la musique.

Le centre a accueilli 19 056 visiteurs pour 85 représentations de spectacles, en 2019<ref name=":0" />.

Cinéma

Depuis la création de l’établissement, le cinéma occupe une place prépondérante. Présentant le cinéma dans la pluralité de ses formes, la programmation qui lui est dédiée alterne les rendez-vous avec des artistes majeurs des Modèle:20e et Modèle:21e siècles et des découvertes, des artistes-cinéastes plus méconnus.

12 666 spectateurs ont assisté aux 164 séances programmées au centre en 2019<ref name=":0" />.

Conférences, débats, colloques, rencontres

Le centre Pompidou organise également des conférences, débats, colloques et rencontres, qui ont pour but de se saisir des questions de société et des sujets d’actualité, à travers un prisme artistique mais aussi un angle plus académique.

Ces différents événements ont amenés 10 102 auditeurs pour les 131 séances organisées en 2019<ref name=":0" />.

Activités éducatives

Le centre Pompidou accueille des publics variés, et notamment un jeune public. Des visites du bâtiment ou des collections, des expositions et installations, ainsi que des ateliers sont organisés, pour un cadre scolaire ou individuel, tout au long de l'année, dans divers espaces du Musée (dans le Musée et les espaces d'exposition, à la Galerie des enfants, à l'Atelier des enfants, à la Fabrique ou encore au Studio 13/16).

En 2019, 7 257 groupes ont été accueillis au Musée, dans les expositions, en activités éducatives et promenades thématiques<ref name=":0" />.

Éditions du centre Pompidou

Les éditions du centre Pompidou, créées en 1977, éditent, produisent et commercialisent des ouvrages (catalogues d'exposition, beaux-livres illustrés, monographies, albums, livres jeunesse, cahiers d’activités pour enfants et adultes, essais et anthologies artistiques, revue scientifique Les Cahiers du musée national d'Art moderne, etc.) et des collections de produits dérivés (papeterie, carterie, accessoires, bijoux, etc.). Sa mission est d'accompagner les activités du centre en promouvant ses collections, sa programmation, par des propositions éditoriales s'adressant à tous les publics.

Avec plus de 300 titres à son catalogue, les éditions lancent une cinquantaine de titres par an. En 2019, 37 titres ont été publiés, dont 13 en coédition<ref name=":0" />. Les ventes se partagent entre les différents canaux : la diffusion dans le réseau de librairies, la vente dans la boutique du Musée, la vente en ligne, sur la boutique en ligne du centre Pompidou<ref>Site de la boutique en ligne du Centre Pompidou.</ref> notamment, et les ventes directes.

Antennes en banlieue, en province et à l'étranger

Centre Pompidou-Metz

Depuis le Modèle:Date-, la ville de Metz est dotée d'une antenne décentralisée du centre, le centre Pompidou-Metz<ref name="centrepompidou-malaga.eu">Voir sur le site du Centre Pompidou Málaga.</ref>. Élément fondateur du nouveau quartier de l’Amphithéâtre, il a été construit par les architectes Shigeru Ban, Jean de Gastines, et Philip Gumuchdjian. Le centre Pompidou-Metz s’inscrit dans la vocation originelle du centre parisien : présenter et faire découvrir toutes les formes d’expression artistique, sensibiliser le plus large public aux œuvres majeures des Modèle:20e et Modèle:21e siècles.

Depuis son ouverture, le centre Pompidou-Metz a accueilli près de 4 millions de visites (303 608 visiteurs pour une moyenne journalière de 976 pour l'année 2019<ref name=":0" />), faisant de lui non seulement une des institutions culturelles les plus fréquentées en région, mais également l’établissement présentant de l’art moderne et contemporain le plus visité en France (hors Île-de-France)<ref name=":0" />.

Centre Pompidou Málaga

En mars 2015, le centre Pompidou Málaga<ref name="centrepompidou-malaga.eu" />, premier « centre Pompidou provisoire » situé à l'étranger, est accueilli pour cinq ans renouvelables dans le bâtiment « El Cubo » (Le Cube), dessiné par l'artiste Daniel Buren, et situé à Malaga en Andalousie. Sur Modèle:Unité, 70 œuvres du Musée sont présentées, contre un montant d'un million d'euros par an<ref>El Cubo del puerto de Málaga será subsede del Pompidou desde 2015, El Mundo, 29 novembre 2013, Francis Mármol, site elmundo.es</ref>. Fort de son succès, le partenariat signé avec la ville de Málaga, qui s’achevait en principe en mars 2020, a été reconduit en avril 2019 pour cinq nouvelles années, jusqu’en mars 2025.

Depuis son inauguration en 2015, le centre Pompidou Málaga a accueilli 845 148 visites, avec une fréquentation moyenne de 562 visites par jour<ref name=":0" />.

KANAL-Centre Pompidou

En décembre 2017, le centre Pompidou s'associe à la région de Bruxelles-Capitale, qui ne dispose alors pas de pôle culturel emblématique consacré à l'art contemporain, et à la fondation Kanal<ref>Site de la fondation Kanal.</ref> pour créer dans la capitale belge, Bruxelles, à l'horizon 2020, un musée consacré à l’art moderne et contemporain ainsi qu'à l'architecture moderne et contemporaine, le KANAL-Centre Pompidou. Cet espace de Modèle:Unité occupe un vaste et lumineux bâtiment Art déco de quatre étages, situé place de l'Yser, qui abrite depuis les années 1930 un garage Citroën, racheté par la région bruxelloise pour Modèle:Nb d'euros au constructeur automobile français. Le centre Pompidou met une partie de ses collections d'environ Modèle:Nb, dont seuls 10 % sont montrées au public, à la disposition du futur musée. En attendant son ouverture, une programmation culturelle de préfiguration a toutefois été imaginée et confiée à Bernard Blistène, directeur du Mnam, afin que le public découvre ce patrimoine architectural d'exception et puisse profiter des partenariats engagés avec certains acteurs culturels belges. Le succès de cette ouverture (plus de 400 000 visites) a conduit la fondation Kanal et le centre Pompidou à envisager l'ouverture partielle du bâtiment durant la première phase des travaux de reconversion. L'artiste et plasticien John M. Armleder a ainsi été invité à investir les lieux en 2020.

Centre Pompidou × West BundMuseum Project

Un musée d'art moderne, le West Bund Museum<ref>West Bund Museum</ref>, est ouvert à Shanghaï, en Chine, en 2019, à la suite d'un accord quinquennal d'échange culturel et artistique inter-muséal passé entre la France et la Chine le 5 novembre 2019<ref>Il constitue à ce jour le plus important projet d’échange et de coopération culturels entre les deux pays.</ref>. Conformément à cet accord, le musée West Bund organisera en partenariat avec le centre Pompidou une vaste programmation pluridisciplinaire tout au long des cinq années, entre 2019 et 2024. Plusieurs axes articulent ce partenariat : « le prêt d’œuvres des collections du centre Pompidou ; la conception d’expositions exclusives, en résonance avec le contexte culturel local ; la mise en œuvre de la programmation culturelle et des activités de médiation ; la formation de professionnels des musées ainsi que la présentation au centre Pompidou à Paris de projets et d’expositions d’artistes chinois. »<ref name=":0" /> Le bâtiment, conçu par l’architecte britannique David Chipperfield, est situé sur les berges du fleuve Huangpu, au cœur du quartier « Xuhui Waterfront ».

Centre Pompidou Hanwha Séoul

Le Centre Pompidou Hanwha Séoul doit ouvrir en 2025 dans le DLI 63 Building de Séoul, lequel est le siège social d'Hanwha, le chaebol avec lequel le projet est conçu.

Centre Pompidou Francilien

Le Centre Pompidou Francilien doit ouvrir en 2026 à Massy, dans l'Essonne. En tant qu'annexe la plus proche de Beaubourg, il accueillera ses collections pendant les travaux de désamiantage qui doivent courir de fin 2025 à 2030 à Paris. À plus long terme, il servira surtout à accueillir les réserves du musée Picasso et du musée national d'Art moderne, respectivement 10 000 et 140 000 objets. Un espace de visite permettra l'organisation d'expositions à partir de ces objets.

Conçu par Philippe Chiambaretta, le bâtiment doit être construit à compter de mi-2024 non loin de la future station de métro Massy Opéra. D'une superficie de Modèle:Unité, il offrira une vue sur le lac de la Blanchette.

Centre Pompidou Al-Ula

Le Centre Pompidou Al-Ula doit ouvrir à l'horizon 2027-2028 à Al-'Ula, dans la province de Médine, en Arabie saoudite. Déjà en cours de constitution, ses collections se concentreront sur les artistes contemporains du monde arabe.

Jugements et citations

Conclusion

Modèle:Section à recycler « Grande affaire » du mandat présidentiel de Georges Pompidou, le centre Pompidou est le premier des grands projets culturels présidentiels : il servira de précédent, d'inspiration et de modèle à ceux de Valéry Giscard d'Estaing (le musée d'Orsay, l'Institut du monde arabe, la Cité des sciences et de l'industrie), François Mitterrand (le Grand Louvre, la Bibliothèque nationale de France, l'Opéra Bastille, l'Arche de la Défense) et Jacques Chirac (le musée du quai Branly).

Au-delà des polémiques suscitées par une architecture qui apparut comme audacieuse avant de trouver sa place dans le paysage et dans le tissu urbain parisien, le centre s'est rapidement imposé comme un succès important en termes de fréquentation (deux cents millions de visiteurs cumulés depuis son ouverture à la fin 2006), grâce à une programmation attractive et diversifiée et à des horaires d'ouverture décalés.

Le centre Pompidou dans l'art et la culture populaire

Cinéma

Publications

  • Les Cahiers du musée national d'Art moderne, publication trimestrielle contenant des essais inédits d'auteurs confirmés, des travaux de jeunes chercheurs ou textes historiques, ainsi que des analyses de l'actualité culturelle internationale.

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Centre Pompidou
Georges Pompidou et la culture

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Architecture
Textes officiels

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

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