Chanu
Modèle:Infobox Commune de France
Chanu est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.
Géographie
La commune est en Bocage flérien. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie la classe au cœur de l'unité des hauts pays de l’Ouest ornais et du Mortainais qu'il caractérise par « un paysage rude, marqué par un relief complexe modelé par les cours d’eau qui en divergent comme d’un château d’eau »<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>. Son bourg est à Modèle:Unité au sud-est de Tinchebray, à Modèle:Unité à l'ouest de Flers et à Modèle:Unité au nord de Domfront.
Le bourg de Chanu est traversé par trois routes départementales. La Modèle:Nobr permet de rejoindre Domfront au sud et la route Flers - Tinchebray au nord, tout comme la Modèle:Nobr qui rejoint cette route à Landisacq. La Modèle:Nobr rejoint Flers à l'est et permet de rejoindre la route Tinchebray - Domfront à l'ouest. Tinchebray peut être plus directement atteint par la Modèle:Nobr qui se prolonge au sud-ouest pour aller vers la route Flers - Domfront et, au-delà, La Ferrière-aux-Étangs. Enfin, la Modèle:Nobr part de Chanu qu'elle relie à Larchamp au sud.
Le territoire communal est à cheval sur la ligne de partage des eaux de l'Orne et de la Loire. Les ruisseaux du Sud et de l'Ouest de la commune confluent au sud pour créer la Halouze qui court se joindre à la Varenne. Les eaux du nord du territoire alimentent la retenue d'eau créée sur la Visance, qui sépare Chanu de Landisacq, celles de l'ouest rejoignant le Hariel en dehors du territoire communal, ces deux rivières étant des affluents de la Vère, qui rejoint l'Orne par les eaux du Noireau.
Le point culminant (Modèle:Unité) se situe en limite ouest, près du lieu-dit la Foutelaie, sur la Modèle:Nobr. Le point le plus bas (Modèle:Unité) correspondait à la sortie de la Visance du territoire, au nord-est, avant la mise en eau de la retenue. La commune est bocagère.
Les stations météorologiques les plus proches sont Caen-Carpiquet (la plus proche), Alençon-Valframbert et Granville-Pointe du Roc, toutes situées entre Modèle:Unité et Modèle:Unité de Chanu. Le Mortainais et l'Ouest du bocage flérien s'en différencient toutefois nettement pour la pluviométrie annuelle qui, à Chanu, avoisine les Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr)</ref>.
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire, la Cour, la Chancellerie, Bellevue, le Hamel, la Pichardière, la Martinerie, la Maçonnière, la Tardivière, le Brulai, le Bourg, Visance (au nord), les Clos, le Chesnay, la Renaudière, l'Aubrière, la Guibourgère, la Flaudrière, le Petit Moulin, la Plançonnière, le Moulin de la Blaire, la Blaire, le Rocher Blais, les Nogeries, Vaubaillon, la Havasière, les Bissons, la Bullée, le Mont de la Roue (à l'est), la Polinière, Terre Neuve, le Pont Herbout, le Bourg Neuf, la Masure, les Huttereaux, la Mainfrère, la Bunodière, la Racinière, les Brousses, la Billotière, Jérusalem, la Gonfrère, la Mottinière, la Basse Métairie, la Haute Métairie, la Haie, la Besnardière, les Forgettes (au sud), les Hauts Vents, les Fontaines, la Fillière, la Thiboutière, la Lanfrère, le Moulin des Fresnayes, la Pajottière, la Maigrière, les Fresnayes, Préaux et la Foutelaie (à l'ouest)<ref>Modèle:Géoportail.</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Cornier-des-Landes », sur la commune de Tinchebray-Bocage, mise en service en 1951<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Chanu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (73,1 %), zones agricoles hétérogènes (20,1 %), terres arables (3,4 %), zones urbanisées (3 %), forêts (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Chanuz en 1228<ref>Archives de l'Orne, H 225.</ref>,<ref>François de Beaurepaire - 1981 - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure - Page 88.</ref>.
L'origine du toponyme n'est pas élucidée. René Lepelley émet l'hypothèse d'un lien avec le gaulois cassanos, « chêne »<ref>Jean Adigard des Gautries, Fernand Lechanteur -Les noms des communes de Normandie - XIV [article] - Annales de Normandie Année 1968 - page 3.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le gentilé est Chanusien.
Histoire
Les familles depuis 1325
L'église Saint-Martin de Chanu était un prieuré-cure prémontré de l'abbaye de Belle-Étoile qui possédait la seigneurie de Chanu (les deux tiers nord-est de la paroisse) et fut souvent en conflit avec les seigneurs de La Fresnaye qui possédaient le tiers sud-ouest de Chanu<ref>Modèle:Dr Jean Fournée : L'Abbaye de Belle-Étoile dans Le Pays Bas-Normand.</ref>. Cette partition, renforcée par la géographie, se traduit dans les liaisons familiales. Si tous se rencontrent à l'église, ceux du nord-est sont tenus de porter leurs grains au moulin de la Blaire et d'assister aux assemblées d'habitants des religieux, ceux du sud-ouest utilisent le moulin des Fresnayes et paient leurs rentes seigneuriales au château<ref>Archives départementales, Orne, série H, Aveux des familles : Aubrière, Leprince, Huet, Honnet, Chancerel, Hardouin, Hélie, Beaugrand, Delahaye… : H 239 à 249, Gages Pleiges de 1563 à 1780 : H 250 à 261. Détail sur le site Geneawiki.com, article : Chanu et site geneanet.org, Article : les masures.</ref>.
Avant la Révolution, le fief de la Fresnaye était de la vicomté de Vire, sergenterie de Vassy et le reste de la paroisse de la vicomté de Domfront et de la sergenterie de Lonlay-l'Abbaye<ref>Rôle des tailles et impositions diverses: Vire 1375 (sur Gallica folio 86)</ref>.
En 1236, Mathilde de La Lande donne tout ce qu'elle possède à Chanu aux religieux de Belle-Étoile : une trentaine de masures, ensembles de maisons et terres de quelques arpents à plus de 60 hectares représentés par un aîné. Leurs noms rappellent celui de leurs propriétaires, l'Aubrière, le Chesnay, Vaubaillon, la Plançonnière… Les familles Hubert, Boucher, Planson, de Larchamp, Racine et Hélie sont présentes au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:s| s }} }} siècle. Les Planson et Hélie maitrisent l'écrit et sont greffiers, tabellions et notaires. Les plus nombreux sont les Leprince qui possèdent trois masures et sont présents en 1409. Une branche devient de Princey en 1625.
Les seigneurs de la Fresnaye sont issus de puissantes familles normandes : du Bois veuve de Samoy et de Méheudin, de Saint-Germain, d'Harcourt, de Sainte-Marie, de Neufville et les comtes de Flers. De 1417 à 1450, pendant l'occupation anglaise, ils restent fidèles au roi de France et leurs biens sont confisqués. En 1451, les Anglais partis, les héritiers partagent les terres sans oublier Jehan Chancerel<ref>Archives départementales, Orne, série H, H 3325, 1451, lots et partage : de Husson/de Samoy : de Saint-Germain.</ref> qui a reçu quelques gages sur les biens de la veuve de Méheudin. La Chancellerie rappelle le nom de cette famille, la plus nombreuse de la seigneurie. Elle donnera deux prieurs de Chanu et un abbé de l'abbaye de Belle-Étoile<ref>Archives départementales, Orne, Série H, H 226 , 1500, Procès De Saint-Germain/Robert Chancerel fils Guillaume, prieur de Chanu, Thomas Chancerel, abbé de Belle-Étoile, Jullien Chancerel tuteur d'Aubert de Saint-Germain. H 232, 1475, Pierre Chancerel, tabellion.</ref>. En 1589, le manoir seigneurial est attaqué, tourelles et murailles partiellement démolies, les meubles et les titres volés<ref>Article complet avec références sur le site Généawiki.com, article Chanu.</ref>.
En 1795 et 1796, la chouannerie normande bouleverse le Bocage. On note plusieurs escarmouches à Chanu et la violente bataille du Val de Préaux entre les Républicains et les chouans le 15 mai 1796<ref>Cécile Desdoits : la division de Saint-Jean-des-Bois dans Le Pays Bas-Normand n°207-208, %20normandes Léon de La Sicotière : Louis de Frotté et les insurrections normandes].</ref>.
Anciennement, avait lieu un pèlerinage annuel (la Vierge était honorée sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Route).
Le travail du fer <ref>Modèle:Lien web.</ref>
L'activité sidérurgique est attestée dans la baillie de Tinchebray dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la présence d'un groupe de férons dans les comptes de l'échiquier de Normandie en 1180 et 1185. En 1463, Thomas Breosne, 1469, Gervais Leprince, et 1476, Jehan Chancerel de Chanu, sont férons et utilisent le minerai de la minière de Beaumont à Saint-Rémy-sur-Orne.
Être féron, c'est accomplir une double tâche de direction de la forge et de production de fer, il est l'homme sans qui le métal ne peut légalement être produit, il réduit le minerai, est maître de forge. Le métier est héréditaire, organisé et protégé. C'est un artisan très qualifié porteur de tours de mains ancestraux.
La production de fer exige une grande quantité de bois et place le féron dans la dépendance des possesseurs de forêts, le baron de Flers pour la forêt de Halouze et le baron de La Lande-Patry pour le bois Dauphy et le bois de Larchamp. En 1473, le baron de Flers a fait ouvrir une minière dans sa forêt de Halouze et dit que si les férons ne prennent de sa mine, ils n'auront pas son bois. En 1489, c'est au tour d'Alix De Larchamp, dame de La Lande Patry de s'attaquer aux privilèges des férons devant l'échiquier d'Alençon<ref>Mathieu Arnoux : Mineurs, Férons et Maîtres de Forges, Thèse publiée par cths</ref>.
La Révolution du haut fourneau et la masse de capitaux qu'elle exige va être complètement maîtrisée par la noblesse soucieuse de valoriser ses forêts. En 1499, Alix De Larchamp, baronne de la Lande-Patry avoue dans la paroisse de Larchamp : mine, minière et fourneaux à faire fer<ref>Archives départementales, Orne, Série H ,H 236 : 1499 Aveux de Guillemette de Larchamp veuve de Guillaume de Grimouville au Duc d'Alençon</ref>.
Les férons vont faire face à cette révolution en se spécialisant dans la production de clous bien adaptée au fer cassant des forges de Larchamp et d'Halouze. En 1608, le développement de la clouterie permet la construction de la première fenderie normande à Larchamp pour fournir du fer en verges aux cloutiers. Ils utilisent la production des fenderies normandes mais aussi celle du Maine dont ils rencontrent les maîtres de forges aux foires de Domfront. La distribution dans tous l'Ouest de la France, la Bretagne en tête et jusqu'à Paris se fait par messagerie et colportage<ref>Cahiers de l'Inventaire :La Métallurgie normande XIIe-XVIIe siècle, La Métallurgie du Maine.</ref>.
Les cloutiers et maîtres cloutiers se fournissant directement aux forges vont vite être remplacés par des marchands fabricants qui donnent aux cloutiers le fer en verges pour le travail de la semaine, récupèrent le produit fini contre paiement et avance de fer. Ils<ref>Garnier :Archives départementales, Orne ,4E 80/40 le 02/10/1652</ref> furent en relation avec Louis Berryer<ref>François Dornic :Louis Berryer agent de Mazarin et de Colbert</ref>, maître de la forge de Halouze de 1648 à 1659 qui allait devenir un personnage important auprès de Colbert, gérer la forge de Chailland pour Mazarin et faire valoir par ses créatures de nombreuses forges normandes.
En 1723, la zone cloutière de Chanu et son centre de commerce Tinchebray sont d'un niveau national et dans le dictionnaire<ref>Savary des Brûlons : Dictionnaire du commerce universel</ref> du commerce, à l'article clouterie, on lit : « en Basse Normandie, Tinchebray fournit presque autant de broquettes (petits clous) que Charleville, plus grosse par leur qualité mais moins cher ». Dans un mémoire de 1761, « Chanu est un village sur Domfront qui donne son nom à beaucoup d'autres voisins où il est consommé en clous de toutes sortes, 2 000 tonnes de fer (la production d'une quinzaine de forges de Basse-Normandie et du Maine), Chanu est la capitale du clou normand »<ref name="DornicFer">François Dornic : Le fer contre la forêt</ref>. En 1796, pendant la chouannerie, on se bat dans les forges, un marchand, Madeline Pichardière est tué<ref>Léon De La Sicotières : Les insurrections normandes</ref>. En 1813, dans le recensement pour la « garde d'honneur » de l'Empereur, on peut mesurer la réussite des marchands fabricants, Jean Duchesnay : Modèle:Unité de rente, Jean Chancerel de la Billotière : Modèle:Unité de rente, son fils Gilles : Modèle:Unité de rente plus son commerce qui est considérable<ref>Archives départementales, Orne, R 75/1, R 76/2 ,1813 ,1814 Recensement pour constituer une "garde d'honneur" avec les fils des 10 000 familles les plus riches de France.</ref>.
Vers 1826 se fondent différentes fabriques pour les serrures : Hélix et Bourdon<ref>Michelle Lavollé :Tinchebray 1800-1914 dans "Le Pays Bas-Normand" n° 172</ref>. 27 serruriers vivent entre le Chesnaye et Pont Herbout<ref>Recensement 1821</ref>.
En 1830, les marchands de clous se plaignent de la concurrence des pointes fines de la Manufacture de l'Aigle<ref name="DornicFer"/>.
En 1831, les serruriers sont 214, 103 entre le Chesnaye et Pont Herbout et les cloutiers 118<ref>Recensement 1831</ref>.
En 1835, la concurrence des pointes fines de l'Aigle est confirmée par les registres de la chambre consulaire de Tinchebray, le nombre des ouvriers cloutiers a diminué de moitié depuis 1789. En 1839, la clouterie entre en décadence. En 1845, les Chancerel et Delarue sont qualifiés de négociants et se diversifient, ils s'étaient au fil des générations constitués en dynasties familiales. En 1848, l'importance des capitaux accumulés permet la création à Tinchebray d'une banque chargée d'émettre des fonds au profit de l'activité commerciale du canton de Tinchebray<ref name="DornicFer"/>.
En 1842, il reste quatre fabricants de clous : Delarue, Haillet, Havas et Hélix contre dix-sept fabricants de quincaillerie, serrurerie et serrures en cuivre pour la marine<ref>Almanach-Bottin du Commerce de 1842.</ref>.
En 1856, la clouterie n'emploie plus que 89 cloutiers contre 186 serruriers<ref>Recensement 1856</ref>. Vers 1860, Jules Delalande de Chanu va s'établir à Tinchebray et ajoute à sa fabrication, la ferronnerie d'Art. Delarchamp son successeur va continuer la même fabrication. Dans l'annuaire de l'Orne, on trouve les principaux marchands de clous forgés : Delarue, Havas, Hélix, Dugué, en 1870, Huard, en 1883 : Bourdon, Dubois, Vigournamur<ref>Michelle Lavollé : Tinchebray 1800-1914 et Le Mardeley : L'industrie du fer à Tinchebray</ref>.
En 1905, il ne reste plus qu'un fabricant de clous : Victor Dumont, 12 cloutiers et 127 serruriers<ref>Recensement 1905</ref>.
En 1911, monsieur Bouvet forge des objets d'Art, landiers, pelles, chandeliers, ferrures pour des armoires suivant les plans de ses clients<ref>Le Pays Bas-Normand, n°4, 1911, page 325</ref>.
Archives
Chanu est un des rares villages où l'histoire des familles est connue depuis sept siècles grâce à l'état civil depuis 1595<ref>Numérisé sur le site des Archives départementales de l'Orne</ref>, le notariat 1641<ref>AD 61, 4E 159</ref> avec des actes isolés depuis 1570<ref>AD 61, 4E 160/1</ref>, les archives du fief de la Fresnaye dans le chartrier du château de Flers conservé à la médiathèque de Flers, les archives départementales de l'Orne avec l'important fonds de l'abbaye de Belle-Étoile : 11 dossiers d'aveux<ref>AD 61, H 238-249</ref> et 11 <ref>AD 61, H 250-261</ref> sur les assemblées d'habitants dont celui de 1563<ref>AD 61, H 250</ref> tenu après le pillage de l'abbaye par Jehan Chancerel pour reconstituer le patrimoine des religieux et qui donne le nom de tous les aînés et puînés, les décisions de l'assemblée.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Boîte déroulante début Candidats ou listes ayant obtenu plus 5 % des suffrages exprimés lors des dernières élections politiquement significatives :
- Régionales 2015<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Modèle:1er (52,50 % de votants) : FN (Nicolas Bay) 31,30 %, Union de la droite (Hervé Morin) 28,70 %, Union de la gauche (Nicolas Mayer-Rossignol) 19,13 %, EÉLV (Yanic Soubien) 10,22 %.
- Modèle:2e (65,57 % de votants) : Union de la droite (Hervé Morin) 37,12 %, FN (Nicolas Bay) 33,22 %, Union de la gauche (Nicolas Mayer-Rossignol) 29,66 %.
- Européennes 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref> (48,65 % de votants) : FN (Marine Le Pen) 32,63 %, UMP (Jérôme Lavrilleux) 24,41 %, PS-PRG (Gilles Pargneaux) 10,09 %, EÉLV (Karima Delli) 8,45 %, UDI - MoDem (Dominique Riquet) 8,45 %.
- Législatives 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Modèle:1er (69,05 % de votants) : Jérôme Nury (UMP) 49,76 %, Yves Goasdoué (DVG) 32,28 %, Francine Lavanry (FN) 9,45 %.
- Modèle:2e (69,80 % de votants) : Jérôme Nury (UMP) 56,58 %, Yves Goasdoué (DVG) 43,42 %.
- Présidentielle 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Modèle:1er (87,70 % de votants) : François Hollande (PS) 27,08 %, Nicolas Sarkozy (UMP) 24,10 %, Marine Le Pen (FN) 21,12 %, François Bayrou (MoDem) 14,53 %.
- Modèle:2e (86,20 % de votants) : Nicolas Sarkozy (UMP) 51,17 %, François Hollande (PS) 48,83 %.
Administration municipale
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints<ref name=ʺof-municipales-2020ʺ />.
Démographie
Modèle:Population de France/introduction Chanu a compté jusqu'à 2 819 habitants en 1841.
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Économie
En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Unité<ref name="Inseeclés">Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>. La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 765 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,0 % d'actifs dont 66,6 % ayant un emploi<ref name="Inseeclés"/>. On comptait 378 emplois dans la zone d'emploi, contre 373 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 513, l'indicateur de concentration d'emploi est de 73,7 %, la zone d'emploi offre donc un peu moins de trois emplois pour quatre habitants actifs<ref name="Inseeclés"/>.
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), en grès.
- Moulin au hameau des Brousses.
- Moulin de la Blare : il appartenait à l'abbaye de Belle-Étoile en 1736, comme en témoigne un procès-verbal de visite effectuée par Guillaume Morin, meunier de la Riptière en Saint-Georges-des-Groseillers, et Jacques Pénin, meunier du moulin de la Ferté en Sainte-Honorine-la-Chardonne<ref>Archives Départementales de l'Orne, 2C1275, contrôle des actes de Flers, vue 44.</ref>.
- Village de Pont-Herbout.
- Colonne de peste avec bubons, place de l'église donnée par le seigneur de la Fresnaye en 1626 après les premiers décès au Val de Préaux en 1625.
Activité et manifestations
- La Saint-Côme, le dernier week-end de septembre, et son « Salon bois-énergie ».
Personnalités liées à la commune
Victor-Edmond Leharivel-Durocher (1806-1878), sculpteur, né et mort à Chanu.
Voir aussi
Notes et références
Notes
Cartes
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)