Domfront (Orne)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Domfront est une ancienne commune française du Passais, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le Modèle:Date une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Domfront en Poiraie<ref name="creation">Modèle:Lien web.</ref>.

Elle est peuplée de Modèle:Dernière population commune de France habitants<ref group="Note">Population municipale Modèle:Dernière population commune de France, légale en {{#expr:Modèle:Dernière population commune de France+3}}.</ref>. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Domfront est située à l'ouest du département de l'Orne, sur les bords de la Varenne, en France.

Géologie et relief

Une petite partie du territoire, à l'est, est couverte par la forêt d'Andaine.

Roches granitiques sur près de la moitié du territoire de la commune<ref>Carte géologique de la France, Domfront, par le BRGM.</ref>.

Sismicité

Hydrographie et les eaux souterraines

Cours d'eau traversant la commune :

Climat

Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger<ref>Table climatique.</ref>.

Modèle:Loupe

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Accès et transport

Fichier:WV0028-D962-D22 Domfront.ogv
Traversée de Domfront via la D 962 puis la D 22.

Domfront était jusqu'après la Seconde Guerre mondiale desservie par deux lignes de chemin de fer. La ligne à double voie allant de Caen à Laval, par la correspondance à Flers, permettait la liaison sur Paris. Une ligne à une voie qui reliait Domfront à Alençon fut fermée dès les années 1950. La gare de Domfront était desservie par la ligne de La Chapelle-Anthenaise à Flers, fermée depuis 1996.

C'est aujourd'hui le réseau de bus de l'Orne Cap'Orne qui assure l'accès par transport en commun par ses lignes 22 (Domfront - La Ferté-Macé - Bagnoles-de-l'Orne), 24 (Domfront - Lonlay-l'Abbaye - Flers) et 25 (Domfront - Saint-Bômer-les-Forges - Flers).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Donnifrontis, Damfrontis vers 1020, Domus Fronto en 1063<ref name="France, Ernest Nègre page 415">Toponymie générale de la France, Ernest Nègre, page 415.</ref>.

L'église catholique, avant d'utiliser sanctus pour honorer les saints, a longtemps utilisé dans ce but le latin dominus (« seigneur »). Dominus aboutit à Dom-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le personnage vénéré est Front de Passais (Fronto<ref name="France, Ernest Nègre page 415"/>), ermite du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | VIe{{#if:s| s }} }} siècle.

Le gentilé est Domfrontais.

Histoire

Moyen Âge

Fichier:Domfront le chateau (3).jpg
Ruine de la chapelle Saint-Symphorien.

En 1010, Guillaume de Bellême fait construire à la cime du rocher un premier château en bois, le château, formé de Modèle:Citation, dont la Modèle:Citation<ref name=ephemerides>Grégoire-Jacques Lange, Éphémérides normandes, ou, Recueil chronologique, historique et monumental sur la Normandie, Caen, 1833.</ref>.

En 1048, Modèle:Noble assiégea Domfront et s'en rendit brièvement maître. Guillaume en rentra en possession grâce à l'intervention du duc de Normandie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1092, Henri Beauclerc, troisième fils de Guillaume le Conquérant, érige sur l'éperon rocheux un château fort en pierre avec son puissant donjon de forme quadrangulaire et la chapelle Saint-Symphorien, prieuré de l'abbaye de Lonlay<ref name=":0">Panneau explicatif à l'entrée du parc du château.</ref>. Henri Beauclerc devenu en 1100 roi d'Angleterre, et afin d'éviter une guerre fratricide avec son frère aîné, Robert Courteheuse qui prétend au royaume d'Angleterre, abandonne à ce dernier le Cotentin et toutes ses possessions en Normandie, à l’exception de Domfront<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> qui devient alors une place forte royale. Modèle:Noble et Aliénor d'Aquitaine, sa femme et Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre leurs fils y séjournent. Aliénor d'Aquitaine y tient en particulier une cour qui verra aussi le passage de sa fille Marie de Champagne (protectrice de Chrétien de Troyes qui l'accompagne). Wace fait aussi partie de cette cour, de même que Benoît de Sainte-Maure qui ne la nomme pas, mais fait son éloge dans son Roman de Troie, manière de dédicace<ref>Jean Flori, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Les deux premiers rattachent Domfront et sa région aux légendes arthuriennes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, Aliénor d'Aquitaine y accouche d'Aliénor d'Angleterre, future grand mère de Saint Louis<ref name=":0" />.

Après la conquête de la Normandie par Philippe Auguste en 1204, la place forte devient capétienne<ref name=":0" />.

Pendant la guerre de Cent Ans, le château est occupé par les Anglais de 1356 à 1366 et de 1418 à 1450<ref name=":0" />. Pendant l'été 1450, l'armée royale de Modèle:Noble reprend la place au bout de vingt jours de siège<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Époque moderne

En 1574, le chef des huguenot normands, Modèle:Souverain3, y fait sa reddition lors du siège de la ville après l'arrivée de l'artillerie royale. Catherine de Médicis le fait aussitôt juger par le Parlement de Paris suivi de son exécution par décapitation en place de grève le Modèle:Date-Modèle:Sfn. En 1608, le château est démantelé sur ordre d'Modèle:Souverain2<ref name=ephemerides/>,<ref>Hippolyte Sauvage : Domfront, son siège de 1574 et sa capitulation.</ref>.

De 1633 à 1639, six ans durant la peste revient à nouveau à Domfront<ref>Modèle:Article.</ref>.

Époque contemporaine

Domfront fut chef-lieu du district de Domfront sous la Révolution puis devint chef-lieu de l'arrondissement de Domfront.

En 1863, Domfront (Modèle:Unité en 1861) absorbe Saint-Front (Modèle:Unité)<ref name="Cassini"/>,<ref>Modèle:Cassini-Ehess.</ref>.

Guerre 1914-1918

Lors de la Première Guerre mondiale, le Modèle:3e du [[130e régiment d'infanterie|Modèle:130e d'infanterie]] qui était hébergé dans la caserne Laharpe partit le 5 août 1914. L'état-major du Modèle:130e d'infanterie était hébergé à Mayenne. Ce régiment, incorporé dans la Modèle:7e d'infanterie, subit des pertes effroyables le 22 août 1914 sur le front de Belgique autour de Virton et Ethe en Belgique. Cette division mutée dans différents corps d'armée participa à toutes les grandes batailles de cette guerre.

Entre-deux-guerres

Le Modèle:Nobr, à la suite du décret Poincaré, Domfront perd sa sous-préfecture et les cantons sont répartis entre les arrondissements d'Alençon et d'Argentan.

Guerre 1939-1945

Fichier:Domfront plaque de rue du 14 juin 1944 .jpg
Plaque de la rue du 14-juin-1944.

En septembre 1939, les Domfrontais pleurent en regardant le Modèle:3e du Modèle:130e RI descendre vers la gare. Ce régiment fut incorporé dans la Modèle:8e d'infanterie, dans la Modèle:3e, dans le groupe d'armée no 2 sous les ordres du général Prételat. Cette armée, disposée derrière la ligne Maginot ne combattit qu'après la chute de Dunkerque. Le Modèle:130e RI fut totalement fait prisonnier.

Sous l'Occupation, trois entités allemandes furent permanentes à Domfront : dans les locaux de la gendarmerie, une représentation de l'administration allemande de l'occupation qui effectuait les réquisitions ; dans la gare, le commandement d'une compagnie du génie qui contrôlait les voies ferrées ; et dans la caserne Laharpe, une unité de territoriaux qui gardait les tirailleurs sénégalais prisonniers de guerre qui y étaient détenus. Les fonctions de police allemande étaient assurées par la section du SD d'Alençon et, pour les affaires graves, par celle de Rouen.

L'occupation se durcit en février 1944 et les Allemands obligent des Domfrontais à construire des ouvrages destinés à renforcer la défense de Domfront en cas de débarquement, et à travailler à l'aménagement d'un parc de munitions et de carburant dans la forêt d'Andaine. Le Modèle:Nobr, un soldat allemand ayant été blessé dans la nuit, le maire Modèle:M. Gallot, est requis pour désigner des otages. Celui-ci, ayant refusé, fut destitué et des Domfrontais furent pris au hasard dans les rues par des policiers allemands venus d'Alençon. Certains furent déportés en Allemagne<ref>La bataille de Normandie, Récits de témoins, tome 1, pages 317 et suivantes.</ref>.

Domfront, située entre le dépôt de munitions de la forêt d'Andaine et Mortain, où eut lieu la grande contre-attaque allemande, et surtout le quartier de la gare (Notre-Dame de nos jours), eurent à subir de nombreuses attaques aériennes alliées<ref>La ville de Domfront détruite après les bombardements des alliés.</ref>. Les bombardements les plus meurtriers furent celui du vendredi Modèle:Date- en soirée (vingt-quatre avions bimoteurs) sur la gare qui tua huit personnes et un enfant, et celui du Modèle:Date- sur la ville basse par des bombardiers B17, qui tua Modèle:Nobr et détruisit Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Plaque de rue du-14 juin-1944.</ref>. Au total trente-six civils (qui n'étaient pas tous des Domfrontais, chiffre incertain) furent tués lors des vingt-quatre attaques aériennes, principalement sur la gare.

Le Modèle:Nobr, une unité blindée de Waffen-SS venant de Flers traversa le quartier de la gare en direction de Saint-Mars-d'Égrenne pour attaquer vers Mortain. Après la défaite allemande devant Mortain, ce qui restait des unités blindées se replia sur Falaise, et seules des troupes de basse combativité gardèrent Domfront. Le Modèle:Nobr, les forces américaines, échaudées par l'épisode mortenais, tirèrent au canon sur la ville au hasard. Des Domfrontais décidèrent d'aller à leur rencontre pour faire cesser ces tirs et les aider à entrer dans la ville. Le Modèle:Nobr, un pompier réussit à les rallier sur la route de Saint-Mars et guida une colonne (sept véhicules) qui contourna la ville par l'ouest. Elle passa par Saint-Gilles-des-Marais et La Haute-Chapelle où elle captura une compagnie allemande sur le tertre Sainte-Anne (Modèle:Nobr sur les cartes d'état-major), puis passa à pied le pont de Caen qui était miné. Elle captura une pièce d'artillerie à la ferme des Balères, puis passa par le Pissot et entra dans Domfront par le nord, par l'escalier qui est juste derrière l'hôtel de ville.

D'autres troupes américaines étaient déjà entrées dans la ville par le sud et les forces allemandes encore dans la ville se voyant encerclées se rendirent sans combat. Certains soldats allemands, souvent des malgré-nous prélevés du front d'URSS, semblaient plutôt soulagés, mais les officiers étaient très vexés. Il n'y eut aucun tué lors de la libération de la ville.

Le nombre de civils tués, ramené au tonnage de bombes lancées sur Domfront et la gare, fut relativement réduit. Cela fut dû à trois facteurs :

  • les voies de communication ne traversent pas la ville ancienne qui était plus peuplée à l'époque ;
  • la défense passive réussit à convaincre les Domfrontais d'évacuer les abords des voies de communications ;
  • les aviateurs faisaient un passage à blanc sur l'objectif et revenaient bombarder en laissant ainsi un peu de temps aux civils pour s'éloigner, ne serait-ce que d'une ou deux centaines de mètres.

Pendant la bataille de Normandie, les Allemands réquisitionnèrent l'hospice de vieillards et l'orphelinat de Perrou pour y installer un hôpital militaire. À leur arrivée, les Américains installèrent un hôpital entièrement mobile près du manoir de la Guyardière où était replié l'hôpital civil de Domfront.

La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945<ref>Communes décorées de la Croix de guerre 1939 - 1945 .</ref>.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe

Administration municipale

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Le conseil municipal était composé de vingt-sept membres dont le maire et six adjoints<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Budget et fiscalité 2018

En 2018, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune.</ref> :

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 17,18 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 17,76 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 33,00 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 32,41 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 14,07 %.

Chiffres clés revenus et pauvreté des ménages en 2016 : médiane en 2016 du revenu disponible, par unité de consommation : Modèle:Unité<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet.</ref>.

Jumelages

Population et société

Démographie

Modèle:Introduction population d'article de commune de France 4

Modèle:Tableau population d'article de commune de France

Modèle:Graphique population d'article de commune de France

Activité et manifestations

Tous les deux ans ont lieu les médiévales de Domfront, reflet de l'illustre passé de cette cité.

Environnement

La commune est une ville fleurie récompensée de trois fleurs au concours des villes et villages fleuris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Culte

Sports

Médias

Le Publicateur libre, hebdomadaire qui parait le jeudi, a son siège à Domfront. Il est diffusé dans l'Ouest de l'Orne (Bocage ornais), le Sud-Manche (Mortainais) et le Nord-Mayenne.

Économie

Entreprises et commerces

Agriculture

Tourisme

Commerces

Industries

Culture locale et patrimoine

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L'église romane de Notre-Dame-sur-l'Eau.

La ville qui se dresse sur un promontoire, possède un riche patrimoine : maisons médiévales à colombages, vieux hôtels des {{#switch: XVIII

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}}

}}, ruelles étroites<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lieux et monuments

Domfront compte cinq édifices protégés au titre des monuments historiques :

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}}

}}, classé aux monuments historiques en Modèle:Classé MH.

La commune comporte également des édifices et sites recensés à l'inventaire général du patrimoine culturel :

Autres lieux et patrimoines :

Personnalités liées à la commune

Fichier:Eglise st front (16).jpg
La statue de saint Front au-dessus du portail de l'église Saint-Front, sculptée par l'abbé Derouet, curé de Saint-Front de 1947 à 1974.

Héraldique

Fichier:Manhole cover of Domfront.jpg
On retrouve le blason sur les plaques d'égouts de la ville comme ici.

Modèle:Blason-ville-fr

Voir aussi

Bibliographie

  • Albert Robida, La vieille France. Normandie, Paris : Librairie illustrée.
  • Bernard Desgrippes, Domfront : 1900-1914 : une sous-préfecture rurale, Pays bas-normand, 1977.
  • Roxane Legay de Leyde, Domfront : capitale du bocage, Mairie de Domfront, 1999.
  • Georges Lasseur, Histoire de la ville de Domfront: Orne, et de ses environs. Tome 2. De la fin de la Guerre de cent ans à 1789, M. Soléo, 1948.
  • Bulletin monumental, Volume 2
  • Modèle:Ouvrage
  • Alain Landurant : Domfront et le Passais, Alan Sutton, 2005.
  • Photos de la première guerre mondiale (1914-1918) à Domfront-en-Poiraie
  • La bataille de Normandie, récits de témoins, éd. de notre temps ; 1947. Tome 1 pages 316 et suivantes.
  • À l'occasion du quarantième anniversaire de la Libération, le journal Le Publicateur libre de Domfront, publia une série de témoignages sur ces événements : de larges extraits du livre de Germaine Renard, A Domfront sous les bombes, des extraits du journal de sœur Jeanne, religieuse de l'Institution de l'Ange gardien, et une archive de la municipalité concernant l’hôpital de Domfront qui, étant en bordure de la voie ferrée, fut évacué après le bombardement du vendredi 2 juin 1944 au manoir de la Guyardière qui est sur la commune de la Haute Chapelle. Il y restera jusqu'au 26 juillet 1945.

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Notes et références

Notes

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Références

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Modèle:Portail