Fantomas contre Scotland Yard

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Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

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Fantomas contre Scotland Yard est un film franco-italien réalisé par André Hunebelle et sorti en 1967.

Après Fantomas en 1964 et Fantomas se déchaîne en 1965, c'est le troisième et dernier volet de la trilogie d'André Hunebelle consacrée à Fantômas, le génie du crime.

Synopsis

Une affiche de film en japonais.
Affiche japonaise du film.

Fort de ses méfaits passés, Fantômas a l'idée d'extorquer par la menace, aux individus les plus fortunés de la planète, un « impôt sur le droit de vivre ». Edward Mac Rashley, un richissime lord écossais, subit ce chantage. Le commissaire Juve, son adjoint l'inspecteur Bertrand, le journaliste Fandor et sa fiancée Hélène, dépêchés par le grand quotidien Le Point du Jour, sont invités dans son château pour confondre le coupable. Sous les traits d'un ami intime de Mac Rashley qu'il vient d'assassiner (sir Walter Brown), Fantômas tue le lord écossais. Puis il endosse son apparence, à l'insu de tous. De plus, il fait passer Juve pour fou en déposant dans sa chambre puis en les subtilisant peu après les cadavres de ses deux victimes.

Fantômas découvre que pour lui résister, les riches se sont associés à des malfaiteurs. Il organise une chasse au renard, pendant laquelle il enlèvera plusieurs victimes de son chantage. Mais lors d'une bagarre il est démasqué par André Berthier, secrétaire du châtelain, secrètement épris de Lady Mac Rashley - en fait sa complice, désireuse de supprimer son époux. Hélène assiste au meurtre de Berthier. Fantômas lance des sbires à sa poursuite mais elle est sauvée in extremis par Fandor, qui capture l'un d'entre eux. Fandor et Hélène se réfugient avec lui dans une cabane isolée, en pleine forêt. Ils apprennent les manœuvres de Fantômas. Par la bouche de leur prisonnier, ils font croire au criminel qu'il les a supprimés.

Capturés, Juve et Bertrand sont conduits au repaire de Fantômas, dans les sous-sols du château. Le malfaiteur, qui a repris sa véritable apparence, charge Juve d'informer Mac Rashley que le lendemain à minuit, il doit lui remettre au nom des riches, sous peine de mort, un million de dollars en diamants. Malgré la réprobation de son subordonné, Juve accepte de se rendre complice du criminel. Il transmet l'ultimatum au lord écossais, sans se douter qu'il n'est autre que Fantômas. Il lui explique même le fonctionnement du système d'alarme qu'il a fait installer pour capturer son ennemi. Peu avant minuit, Juve remet au châtelain un coffret contenant la rançon demandée ; à cette occasion, il tente de subtiliser une pierre précieuse mais Bertrand l'en empêche... Il gagne une pièce voisine, pour monter la garde avec son adjoint. Fantômas, qui a repris les traits du maître des lieux, reçoit la visite de Lady Mac Rashley. Elle le menace d'un pistolet avant d'arracher son masque : c'est Hélène, rejointe peu après par Fandor. Fantômas déclenche le signal d'alarme. Aussitôt accourus, Juve et Bertrand pointent malencontreusement leur arme dans le dos de Fandor et Hélène. Profitant de la confusion, Fantômas entre dans la cheminée. Une porte blindée se referme derrière lui. De l'âtre s'échappe une épaisse fumée dans un bruit assourdissant : le malfaiteur s'enfuit en fusée ! Des avions de chasse décollent. L'un d'eux abat la fusée en plein vol. Le commissaire Juve et ses compagnons exultent, croyant leur ennemi juré enfin mort. Mais toujours sous les traits du lord écossais, Fantômas roule tranquillement à bicyclette, le coffret de diamants posé sur son porte-bagage avant. Ses hommes de main le rejoignent en voiture, où il prend place. Le véhicule s'éloigne.

Fiche technique

Distribution

Modèle:Début de colonnes

Non crédités

Modèle:Fin de colonnes

Production

Genèse et développement

La couverture d'un roman intitulé « Fantômas : La main coupée », représentant une main tranchée gisant sur une table de roulette.
Après l'ultramoderne Fantomas se déchaîne, l'Écosse permet de retrouver le romanesque et le macabre des romans originaux.

Modèle:Article détaillé Exhumant Fantômas, mythe de la littérature populaire de la Belle Époque, André Hunebelle réalise Fantomas (1964), suivi de Fantomas se déchaîne (1965), avec son acteur fétiche Jean Marais dans le rôle-titre<ref name="CineComedies"/>,<ref name="Justamand">Modèle:Lien web.</ref>. Déjà derrière les OSS 117, Hunebelle modernise ce personnage de maître du crime emblématique des années 1910 en s'inspirant du phénomène contemporain de James Bond<ref name="CineComedies"/>. Ces adaptations remportent un grand succès à leur sortie en salles, notamment grâce au numéro comique de Louis de Funès en commissaire Juve<ref name="CineComedies"/>,<ref name="Justamand" />. En Modèle:Date-, entre les sorties de Fantomas et Fantomas se déchaîne, dont il venait de lire le scénario, Marcel Allain, le seul auteur survivant, âgé de Modèle:Nombre, avait désavoué au détour d'un entretien ces adaptations modernes, rejetant leur ton, les idées ajoutées, la transformation de certains personnages et de l'intrigue établie au cours de ses volumes<ref name="CineComedies"/>,Modèle:Sfn.

Au vu des résultats des deux premiers, un troisième film est lancé<ref name="CineComedies"/>. Le scénariste Jean Halain annonce au printemps 1966 : Modèle:Citation<ref name="Justamand" />,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le cadre écossais et sa mythologie amènent une dose de romanesque et de macabre semblable au Fantômas originel, avec des échanges de faux ou vrais cadavres, des décors truqués et l'ambiance lugubre d'un vieux château hantéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. André Hunebelle prévient ainsi qu'Modèle:Citation<ref name="Justamand" />. Halain justifie ce nouveau registre : Modèle:CitationModèle:Sfn.

L'essentiel de l'équipe artistique et technique des deux précédents Fantomas revient. André Hunebelle réalise, entouré des assistants Jean-Pierre Desagnat et Michel Wyn, à qui il laisse souvent la mainModèle:Sfn. Jacques Besnard, occupé par le montage de son premier film Le Grand Restaurant, laisse son poste de réalisateur de la seconde équipe à Michel Wyn pour ce troisième opus<ref name="Michel Wyn">Modèle:Lien web.</ref>. À nouveau, le scénario est écrit par Jean Halain, auteur de chaque film de son père, et Pierre Foucaud qui, outre les deux autres Fantomas, a scénarisé pour Hunebelle quatre OSS 117 et plusieurs films de cape et d'épéeModèle:Sfn. Conscient de ne créer qu'un cinéma de divertissement sans grand ambition artistique, Hunebelle est peu rigoureux dans l'écriture de ses comédies, donne de grandes libertés à ses scénaristes et laisse ainsi tout le monde participer au scénario<ref name="Michel Wyn" />.

La production demeure assurée par la Gaumont (SNEG), représentée par Alain Poiré, et la Production artistique et cinématographique (PAC), société d'HunebelleModèle:Sfn, encore une fois associés à un coproducteur italien, ici Fair Film<ref>Modèle:Unifrance titre.</ref>. Un budget de Modèle:Unité est accordé, des moyens ainsi en augmentation de film en film (presque le quart part dans les cachets de la distribution)Modèle:Sfn. Les décors sont toujours de Max Douy (arrivé sur le deuxième), les costumes de Mireille Leydet et la musique de Michel MagneModèle:Sfn. Hunebelle travaille en famille puisque Halain est son fils et la costumière son ancienne épouseModèle:Sfn. Le maquilleur Gérard Cogan continue de concevoir les masques de Fantômas, après avoir fabriqué ceux du Bossu (1959)Modèle:Sfn.

Le scénario porte d'abord le nom de Fantasia pour Fantomas, puis le tournage du film est annoncé à l'automne 1966 avec pour titre La Vengeance de Fantomas, avant d'adopter le titre définitif de Fantomas contre Scotland Yard<ref name="CineComedies"/>,Modèle:Sfn,Modèle:Note. Ce titre final est trompeur : Scotland Yard est le nom donné par métonymie à la police du Grand Londres, donc à une juridiction placée en Angleterre, à l'autre bout de la Grande-Bretagne et non en Écosse<ref name="BO Story" />. Dans les années 1950 et 1960, de nombreux polars anglais comportent « Scotland Yard » dans leur titre<ref name="BO Story" />.

Distribution des rôles

Modèle:Citation bloc

Photo en noir et blanc d'un élégant quinquagénaire souriant à l'objectif. Un avion à l'arrière-plan.
Jean Marais (ici en 1965) incarne à la fois Fandor et Fantomas, un double rôle cependant occulté par la prestation de Louis de Funès.

Louis de Funès retrouve son rôle du commissaire Juve, transformé en élément comique dans la trilogie d'HunebelleModèle:Sfn. Il l'a adapté à son personnage de râleur, trépignant et antipathique, voué au ridiculeModèle:Sfn. Outre son changement de registre et de caractère au regard de l'œuvre originale, Juve est ici le commissaire divisionnaire à la tête de la police parisienne alors qu'il n'était qu'un inspecteur de la Sûreté chez Souvestre et AllainModèle:Sfn. Les années entre les premier et dernier Fantomas correspondent à la consécration de Louis de Funès en tant que vedette comique et champion du box-officeModèle:Sfn. Le Gendarme de Saint-Tropez et Fantomas en 1964 lui ont conféré un irrésistible pouvoir commercial, vite consolidé par les succès remportés par Le Corniaud, Le Gendarme à New York, Fantomas se déchaîne et Le Grand Restaurant<ref name="CineComedies"/>,Modèle:Sfn. En Modèle:Date-, lorsque Fantomas contre Scotland Yard sort en plein triomphe de La Grande Vadrouille, Georges Charensol commente dans Les Nouvelles littéraires : Modèle:CitationModèle:Sfn.

Jean Marais rendosse son personnage du journaliste Fandor, héros de la trilogie, inscrit dans la lignée des rôles d'aventuriers intrépides, athlétiques, désinvoltes et charmeurs qu'il incarne depuis quinze ans dans des films de cape et d'épée souvent dirigés par André Hunebelle<ref name="CineComedies"/>,<ref name="Métamorphoses" group="alpha">Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn. En ces années 1960, il tient plutôt l'affiche de films d'action contemporains, histoires d'espionnage influencées par les James Bond, tels que les deux Stanislas, Le Gentleman de Cocody, Train d'enfer ou Le Saint prend l'affût, sans compter les FantomasModèle:Sfn. Quoique quinquagénaire, il impressionne le public en réalisant encore lui-même ses cascades<ref name="Métamorphoses" group="alpha" />,Modèle:Sfn. Elément atypique de la trilogie, Jean Marais joue aussi Fantomas, dont il aurait imaginé le masque bleu-vert ; ce double rôle requiert de longues séances de maquillage et la pose de lentilles pour modifier la couleur de ses yeuxModèle:Sfn. Bien que le rôle soit illustre, la lourdeur de la transformation nécessaire gêne de plus en plus Marais, d'autant que son interprétation est dissimulée sous la voix de Raymond Pellegrin<ref name="CineComedies"/>,Modèle:Sfn,Modèle:Note.

Au fur et à mesure de la trilogie, Louis de Funès prend le pas sur Marais-Fandor-Fantomas, la vraie vedette du premier film, pensé comme un film d'action semé de comédie<ref name="Schenck">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn. Au départ, Juve n'est qu'un second rôle et ne doit pas être reconduit dans l'éventuel deuxième film<ref name="CineComedies"/>. Les moments comiques de Louis de Funès convertissent entièrement Fantomas en une comédie, au détriment des scènes et de l'importance de Jean MaraisModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le succès de son personnage de Juve auprès du public, et sa popularité générale en dehors des Fantomas, convainquent les auteurs de recentrer les suites sur lui et d'approfondir la veine comique<ref name="Schenck" />. Tête d'affiche depuis les années 1940, Marais conçoit une certaine amertume d'être dépassé cet acteur qu'il a connu au bas de l'échelle, et de voir Hunebelle se détourner de luiModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Au fil des tournages, les rapports entre les deux vedettes sont de plus en plus tendusModèle:Sfn. L'assistant Jean-Pierre Desagnat estime leurs relations Modèle:Citation. Sur le plan purement financier, Louis de Funès finit par devancer Jean Marais, jusqu'alors mieux payé que lui sur les Fantomas : ce dernier reçoit au total Modèle:Nombre (grâce à des parts sur les recettes), tandis que de Funès bénéficie d'un cachet fixe de Modèle:Nombre, signe de son poids au box-office<ref name="Schenck" />,Modèle:Note,Modèle:Note. Lorsque Le Film français annonce le début du tournage, Louis de Funès est cependant encore cité en troisième position de la distributionModèle:Sfn.

Photogramme en noir et blanc cadré sur une belle jeune femme blonde, dans un costume antique, regardant l'objectif.
La fiancée de Fandor, Hélène, est jouée par Mylène Demongeot, ici dans L'Enlèvement des Sabines (1961).

Complétant le trio, Mylène Demongeot incarne à nouveau la photographe de presse Hélène Gurn, fiancée de FandorModèle:Sfn,Modèle:Note. Touche féminine indispensable à ce genre de production, Demongeot marque le rôle par sa beauté mutine, son charme, sa gaieté, sa plastique et ses toilettes, à une époque demeurant l'apogée de la carrière de l'actrice, alors estimée comme une sérieuse concurrente de Brigitte Bardot ; elle a entretemps tourné avec Hunebelle Furia à Bahia pour OSS 117 (1965)Modèle:Sfn. Mylène Demongeot reconnaît que son rôle est Modèle:Citation et Modèle:Citation et s'en est confié aux scénaristes, espérant lui donner davantage de consistance, mais ceux-ci lui ont poliment répondu que Modèle:Citation<ref name="Album2001" />,Modèle:Sfn. Néanmoins, le personnage se démarque en partie des stéréotypes en étant une jeune femme de son temps, active, travailleuse, et indépendante financièrement, d'ailleurs intégrée dans le milieu plutôt masculin de la presse écriteModèle:Sfn. Contrairement aux rôles féminins classiques des années 1960, Hélène n'est pas que l'assistante du héros et peut devenir le moteur de l'action, bien qu'elle soit prise pour une idiote par les personnages masculinsModèle:Sfn.

L'acteur et poète français Jean-Roger Caussimon interprète le lord écossais Edward Mac Rashley et tient le rôle de Fantomas lorsque le maître du crime prend l'identité de Mac Rashley, lui conférant une effrayante raideurModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref group="note">Dans le premier film, le même procédé est utilisé pour une scène où Fantomas prend l'identité du commissaire Juve. Louis de Funès tient le rôle de Fantomas déguisé en Juve, avec de légères prothèses faciales pour que le masque semble imparfait aux yeux du spectateur.</ref>. Caussimon avait tourné avec Marais dans Pleins feux sur Stanislas (1965). L'épouse Mac Rashley est jouée par Françoise Christophe, déjà apparue dans une autre adaptation de 1947Modèle:Sfn. Son amant le secrétaire André Berthier est incarné par Henri Serre, connu pour être Jim dans Jules et Jim (1962)Modèle:Sfn.

Autour de son personnage, Louis de Funès complète sa bande de partenaires familiersModèle:Sfn. Jacques Dynam revient dans son second rôle de l'inspecteur Bertrand, faire-valoir du commissaire Juve ; Louis de Funès l'a entretemps employé dans Le Grand RestaurantModèle:Sfn. Dynam apparaissait lui aussi dans le Fantômas de 1947Modèle:Sfn. Les deux assistants de Juve, joués par Christian Toma et Michel Duplaix, ne sont pas vus dans ce troisième film<ref>Modèle:YouTube, 2016.</ref>,Modèle:Sfn. Proche de la vedette, Max Montavon est ici Alexandre, un domestique du château, après être apparu dans un autre rôle dans Fantomas<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le distingué Jean Ozenne, vu dans Le Grand Restaurant, campe le majordome dont le flegme offre un contraste avec les outrances funésiennes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Robert Dalban, habitué des productions de son ami Alain Poiré, reprend brièvement son rôle de directeur du journal où travaillent Hélène et Fandor<ref name="SagaDeFunès" />,<ref name="CineComedies" />. Troisièmes couteaux récurrents, Henri Attal est l'ahuri écossais Godfrey et Dominique Zardi le sbire de Fantomas capturé par Fandor et Hélène ; tous deux campaient des hommes de main de Fantomas tués par les cigares-pistolets de Juve dans le deuxième film<ref name="SagaDeFunès" />,<ref name="Erreurs">Modèle:Lien web.</ref>. Guy Delorme, fréquemment employé par Hunebelle pour son visage de « méchant », joue un mafiosoModèle:Sfn. Michel Thomass tient le rôle du maharadjah de Kimpura lors de la réunion des milliardaires ; d'origine russe, le comédien s'exprime dans sa langue maternelle lorsque son personnage parle et non en hindi<ref name="SagaDeFunès" />. André Dumas est ici Tom Smith, inspecteur de Scotland Yard, après un petit rôle dans FantomasModèle:Sfn. Rita Renoir, célèbre stripteaseuse du Crazy Horse Saloon, tient le bref rôle de la star attendue par une foule de photographe à la descente de l'avion, Juve croyant que cet accueil lui est destiné<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Tournage

Fichier:Inveraray from the Tower.jpg
Le village écossais d'Inveraray, où sont tournés les plans du générique, les seuls à avoir été tournés en Écosse.
Fichier:Chateau-de-Roquetaillade Gironde 2099.jpg
Le château de Roquetaillade, en Gironde, sert de décors extérieurs au château écossais de Lord Mac Rashley.
  • Dans ce dernier opus de la trilogie, Jean Marais dépassait la cinquantaine et avait beaucoup de mal à réaliser ses cascades. Modèle:Refnec.
  • Seuls les plans du générique ont été tournés en Écosse, à Inveraray près de Glasgow et à Edimbourg. Contrairement au film précédent Fantomas se déchaîne, qui avait permis à toute l'équipe d'apprécier Rome, aucun acteur n'a quitté le territoire français et le tournage s'est déroulé dans une Écosse factice puisque la demeure ancestrale de Lord Mac Rashley est en réalité le château de Roquetaillade, situé en Gironde. L'intérieur du château a été reconstitué aux studios de Saint-Maurice et les scènes de chasse à courre ont été tournées en forêt de Fontainebleau.
  • C'est sans doute cette différence de lieu de tournage qui explique pourquoi, alors que la voiture dans le générique roule bel et bien à gauche, celle à partir de 17:08 et celle dans la scène finale roulent à droite de la route et ont le volant à gauche au rebours des normes britanniques.

Lieux de tournages

Véhicules

Bande originale

Photo en noir et blanc d'un homme de cinquante ans, portant un blouson noir.
Michel Magne, compositeur de la bande originale de la trilogie Fantomas, ici en 1980.

Comme pour les deux précédents Fantomas, Michel Magne compose la bande originale de Fantomas contre Scotland Yard<ref name="CineComedies" />,<ref name="Album2001" />. Artiste prolifique et demandé en ces années 1960, il a également mis en musique pour André Hunebelle à la même époque les OSS 117<ref name="Album2001" />,<ref name="Cinezik">Modèle:Lien web.</ref>. Sa composition pour la trilogie est très « jazzy », à l'instar des bandes originales des James Bond de la période<ref name="CineComedies" />,<ref name="Album2001" />. Il reprend ses deux thèmes principaux, que Stéphane Lerouge, spécialiste de la musique de film, explique ainsi : Modèle:Citation<ref name="Album2001" />. Marc Lemonier estime que Modèle:Citation<ref name="Magne">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn.

Magne ne crée pas de nouveaux thèmes pour ce troisième film mais, reflétant l'intrigue écossaise, incorpore dans ses instrumentations des trompettes et des sonneries de cors de chasse anglais (pour la scène de chasse à courre)<ref name="CineComedies" />,<ref name="Magne" />,<ref name="Underscores" />,<ref name="Album2001" />. Il livre cependant d'inédites musiques d'angoisse, appropriées au mystère de cet opus, au son moderne, proche de la musique expérimentale<ref name="Album2001" />. Il inclut également les cornemuses vues dans les images du générique<ref name="SagaDeFunès" />,<ref name="Underscores">Modèle:Lien web.</ref>. L'universitaire Gérard Dastugue rappelle que Modèle:Citation<ref name="Underscores" />. Le thème de Fantomas est ré-orchestré une dernière fois pour la conclusion du film<ref name="Magne" />,<ref name="Album2001" />.

Aucune publication de la bande originale du film n'a lieu l'époque de la sortie en salles ou de la mort de Michel Magne en 1984<ref name="Album2001" />,<ref name="SoundtrackCollector">Modèle:Lien web.</ref>. La plupart des archives, bandes masters et partitions du compositeur ont d'ailleurs disparu dans l'incendie de son château d'Hérouville en 1969<ref name="Album2001" />. Diverses sources sont rassemblées pour reconstituer la musique des trois films, notamment tirées des archives de la Gaumont ou de l'éditeur musical d'origine Hortensia ; plusieurs morceaux sont recomposés par Raymond Alessandrini, disciple de Magne<ref name="Album2001" />. L'album-intégrale Fantomas / Fantomas se déchaîne / Fantomas contre Scotland Yard (bandes originales des films de André Hunebelle), fruit de ce travail de recherche, sort en 2001 dans la collection Écoutez le cinéma ! sous la direction de Stéphane Lerouge<ref name="Album2001">Modèle:Discogs release, 2001, EmArcy.</ref>. Les pistes sont dans le désordre par rapport aux films. L'album Fantômas : la trilogie sort en 2010 en téléchargement<ref name="SoundtrackCollector" />. En 2014, quatre pistes sont intégrées à la vaste compilation Louis de Funès, musiques de films, 1963-1982 de la collection Écoutez le cinéma !<ref name="SoundtrackCollector" />,<ref>Modèle:Discogs release, 2014, EmArcy, Universal Music.</ref>.

Modèle:Album

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Exploitation et accueil

Accueil critique

Un tableau listant plusieurs films. En face, de chaque titre, les évaluations de chacun des critiques. Ils peuvent noter « inutile de se déranger », « à voir à la rigueur », « à voir », « à voir absolument » ou « chef-d'œuvre ».
Le dernier Fantomas parmi les cotations du « Conseil des dix » des Cahiers du cinéma, délibérant un unanime Modèle:Citation.

Fantomas contre Scotland Yard reçoit des critiques sévères, en particulier envers son scénario et sa réalisationModèle:Sfn. Dans Le Figaro, Louis Chauvet, comparant ce film à La Grande Vadrouille sorti quelques mois plus tôt, juge qu'Modèle:CitationModèle:Sfn. Claude Garson de L'Aurore évoque un film Modèle:Citation dont l'intérêt Modèle:Citation ; il n'y voit qu'un produit commercial destiné à donner du travail à ses auteurs et interprètes et s'attend à d'inévitables suitesModèle:Sfn. Jean-Louis Comolli des Cahiers du cinéma fustige l'existence d'un troisième opus : Modèle:Citation<ref group="alpha">Modèle:Article.</ref>. Jean de Baroncelli convient dans Le Monde que Modèle:CitationModèle:Sfn.

Modèle:Citation bloc

La presse apprécie généralement la prestation livrée par Louis de Funès mais regrette que Jean Marais soit relégué au second planModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Même Robert Chazal, soutien indéfectible de la vedette comique dans France-Soir, salue l'ensemble du trio, que ce soit les passages de son préféré Modèle:Incise ou les scènes d'actions de Jean Marais et Mylène Demongeot, tout en avouant que le film Modèle:CitationModèle:Sfn. D'autres le font remarquer avec causticité, comme La Croix pour qui Modèle:Citation ou Le Canard enchaîné proclamant que Modèle:Citation<ref name="Gavard-Perret">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn.

Modèle:Citation bloc

Box-office

Le box-office total du film s'élève à Modèle:Unité<ref name="BO Story">Modèle:Lien web.</ref>.

Sorties à l'étranger

Une affiche de film en japonais.
Une autre affiche du film au Japon.

Fantomas contre Scotland Yard sort aussi au Danemark le Modèle:Date- sous le titre Modèle:Langue, en Italie en Modèle:Date- nommé Modèle:Lang, le même mois au Japon titré Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Allemagne de l'Ouest le Modèle:Date- intitulé Modèle:Langue ou Modèle:Langue, aux Pays-Bas le Modèle:Date- sous le titre Modèle:Langue, en Finlande le Modèle:Date- nommé Modèle:Langue ou Modèle:Langue, en Turquie le Modèle:Date- titré Modèle:Langue, au Portugal le Modèle:Date- intitulé Modèle:Langue, en Hongrie le Modèle:Date- sous le titre Modèle:Langue, en EspagneMadrid) le Modèle:Date- nommé Modèle:Langue, en Australie le Modèle:Date-, en Union soviétique en Modèle:Date- titré Modèle:Langue, en Tchécoslovaquie en 1969 intitulé Modèle:Langue, en Pologne en Modèle:Date- sous le titre Modèle:Langue, au Mexique le Modèle:Date- et en Argentine le Modèle:Date-<ref name="ImdbRelease">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:releaseinfo|releaseinfo|reference}} {{#if:Dates de sortie de Fantomas contre Scotland Yard (1967)|Dates de sortie de Fantomas contre Scotland Yard (1967)|Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang.</ref>.

Le film connaît également des sorties au Brésil (Modèle:Langue), en Bulgarie (Modèle:Langue), au Canada en français et en anglais, en Grèce (Modèle:Langue), aux États-Unis, en Lettonie (Modèle:Langue), en Norvège (Modèle:Langue), en Roumanie (Modèle:Langue), au Royaume-Uni, en Suède (Modèle:Langue), en Ukraine (Modèle:Langue) et en Yougoslavie (Modèle:Langue en croate)<ref name="ImdbRelease" />. Les titres internationaux anglophones sont Modèle:Langue ou Modèle:Langue<ref name="ImdbRelease" />.

Fantomas contre Scotland Yard enregistre notamment Modèle:Nombre en Espagne<ref name="BO Story" />,<ref name="BO Louis de Funès">Modèle:Lien web.</ref>. C'est encore un triomphe en URSS avec Modèle:Nombre, la trilogie constituant un véritable phénomène de société là-bas, en l'absence de James Bond et des productions hollywoodiennes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Démasqué">Fantômas démasqué, documentaire de Dimitri Kourtchine, France, Arte, 2021 Modèle:Voir en ligne.</ref>,<ref name="Russie" group="alpha">Modèle:Article.</ref>.

Autour du film

Modèle:Anecdotes

  • Max Douy, responsable des décors, deviendra le décorateur d'un des films de la série James Bond, Moonraker.
  • Un quatrième opus (Fantomas à Moscou) était prévu. Mais Jean Marais et Louis de Funès ne s'entendaient pas et refusèrent de retravailler ensemble<ref name="CineComedies" />. De ce fait, le projet n'aboutit pas. On y apprenait que Fandor était le fils de Fantômas <ref>selon le magazine Télé Star du 17 12 2019 et confirmé par Mylène Demengeot.</ref>.
  • Carole Weisweller, dans sa biographie<ref group="alpha">Carole Weisweiller et Patrick Renaudot, Jean Marais, le bien-aimé, Édition de La Maule, 2013, page 201 Modèle:ISBN

</ref> révèle que pour Marais, le talent comique de son rival était « fondé sur la mauvaise humeur ». À vrai dire selon elle, les deux acteurs ne faisaient pas le même métier : Marais servant les rôles qu'il interprétait, de Funès s'en servant pour tirer la couverture à lui.

Notes et références

Notes

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Références bibliographiques

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Autres références

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Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

À propos de Fantômas

À propos des comédiens

Liens externes

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