En 1671, 200 arpents de futaie (1 ha = environ 2,5 arpents) devaient être exploités par an, mais selon les analyses rétrospectives de Piguet : Modèle:Citation. Cette même année tous les règlements précédents sont abolis et le réformateur de l'aménagement de la forêt d'Orléans décide que la futaie doit désormais être exploitée à l'âge de Modèle:Nobr<ref name=Jolyet1868/>.
En 1719, les maîtres des forêts décident que les bois seront finalement coupés à vingt, vingt-cinq ou trente ans, selon la nature du sol des divers cantons ; on abattra tous les anciens et modernes, et on ne laissera que seize baliveaux par arpent<ref name=Jolyet1868/>.
En 1751, on modifie à nouveau cet aménagement, et un édit de 1751 ordonne que les révolutions varieront de vingt à quarante ans, selon la qualité du fonds, et qu'on réservera six anciens, seize modernes et seize jeunes baliveaux par arpent<ref name=Jolyet1868/>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la forêt est revendue au Duc d'Orléans. Plinguet est élève des ponts et chaussées, ingénieur en chef du duc d'Orléans. Après avoir satisfait le Duc dans le travail d'aménagement de la forêt de Montargis qu'il lui avait confié en 1784, il est chargé de réformer l'aménagement de la forêt d'Orléans<ref name=Jolyet1868/>. Sur la base des archives dont il dispose, il considère que cette forêt a perdu Modèle:Unité entre 1671 à 1721, à la suite de ce qu'il appelle l’Modèle:Citation, c'est-à-dire l'occupation par les riverains de vides Modèle:Citation et en raison de trop fréquents changements dans les stratégies d'aménagements du massif<ref name=Jolyet1868/>.
Pour y remédier Plinguet insiste sur la nécessité de mieux prendre en compte les sols, qu'il étudie au moyen de nombreux sondages du sol, en notant Modèle:Citation et il appelle de ses vœux Modèle:Citation, qui pourraient travailler Modèle:Citation plutôt que Modèle:Citation<ref name=Jolyet1868/> Plinguet accuse ses prédécesseurs maîtres des forêts de n'avoir Modèle:Citation<ref name=Jolyet1868/>.
Plinguet donne des avis sur les routes forestières qu'il faudrait, dit-il, établir Modèle:Citation ; il se désespère des énormes abus du pâturage effectué dans les parcelles recépées ou replantées dès l'âge de trois ou quatre ans, livrant les taillis de la forêt d'Orléans aux Modèle:Citation<ref name=Jolyet1868/> ; il demande la suppression des concessions de glandée, notant que, Modèle:Citation<ref name=Jolyet1868/>.
Bien qu'il ait observé la forêt un peu à la manière des phytosociologues d'aujourd'hui, considérant que ce qui pousse spontanément sous le couvert forestier renseigne sur l'état du sol et du milieu, Piguet a néanmoins finalement lui-même contribué à surexploiter le milieu en raccourcissant la rotation des coupes (en augmentant - provisoirement - le revenu des parcelles concernées). À partir de 1789, la Révolution française met fin à son travail<ref name=Jolyet1868/>.
La forêt d'Orléans a une superficie de 50 000 hectares environ répartis sur 35 communes, dont 35 000 hectares de forêt domaniale, ce qui en fait la plus vaste forêt domaniale de France métropolitaine. La forêt est encerclée par les régions naturelles de la Beauce au nord, du Gâtinais à l'Est et du Val de Loire au Sud ; elle s'étend au nord de la Loire sur un vaste arc de cercle d'environ Modèle:Unité de longueur, d'Orléans à Gien, et de 5 à Modèle:Unité de largeur.
Elle comprend trois grands massifs reliés entre eux par des bois privés : à l'Est, le massif de Lorris, environ Modèle:Unité (Nord-est, Est et Sud-est de Sully-sur-Loire) ; au centre, le massif d'Ingrannes, environ Modèle:Unité (autour d'Ingrannes et Sully-la-Chapelle), enfin, à l'Ouest, le massif d'Orléans, environ Modèle:Unité (immédiatement au nord de l'agglomération orléanaise).
La forêt est très plate puisque son altitude maximum est de Modèle:Nobr à l'extrême Sud-Est (lisière du massif de Lorris sur le chemin des Choux - commune des Choux) alors que le point le plus bas se trouve à la cote 107 près de la maison forestière du Gué Girault dans le massif d'Ingrannes, soit une différence de niveau de Modèle:Nobr sur Modèle:Unité.
Cette absence de relief, alliée à l'imperméabilité du sous-sol, constitue un obstacle à l'écoulement naturel des eaux de pluie et explique l'humidité du terrain et l'abondance des étangs, des fontaines et des marécages appelés localement marchais (le marchais aux prêtres, le marchais de la vallée, le marchais clair, le marchais aux cannes, le marchais mignon, etc.).
De nombreux autres noms de lieux de la forêt rappellent la nature humide des sols : la Bouillante (bourbier), la Fontaine, la Fontenelle, la Vallée des joncs, les Orfosses mouillées, la noue (prairie marécageuse) des Gastils, la noue malade, etc.
Cependant, d'importants travaux d'assainissement ont été réalisés à partir du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et, actuellement, l'entretien de plus de Modèle:Unité de fossés contribue à la mise en valeur de la forêt.
Incidence sur le climat local
Les vents dominants dans la région viennent du sud-ouest, aidés en cela par la vallée de la Loire jusqu'à Orléans. Or les orages sont, de façon générale, ralentis et diminués voire stoppés par les grandes forêts (alors qu'ils ne font que contourner celles plus réduites) ; mais avant de ce faire, leur intensité s'accroît dans la zone où il rencontre la forêt.
Ainsi, les terres au sud-ouest et à l'ouest de la forêt d'Orléans tendent à subir plus d'orages que celles situées de l'est au nord de celle-ci. Retenir toutefois que ceci est une tendance générale et que les exceptions dues à des particularismes locaux sont fréquentes<ref name="tristan">Modèle:Chapitre.</ref>.
Géologie
Le sous-sol de la forêt d'Orléans est constitué de sables et d'argiles de l'ère tertiaire disposés en couches superposées. Les géologues y distinguent deux formations : les marnes et argiles de l'Orléanais à l'ouest et les sables et argiles de Sologne à l'est.
L'argile compacte s'opposant à la pénétration des racines, la richesse du sol est conditionnée par l'épaisseur de la terre végétale et du sable de surface. Cette épaisseur est très variable : parfois très faible, au nord d'Orléans ou dans la région de Trainou, elle peut atteindre exceptionnellement plusieurs mètres dans le massif de Lorris.
Au nord d'une ligne schématique Cercottes-Loury-Chambon, le calcaire de Beauce affleure parfois sous forme de marnes assez riches mais compactes. Au sud de cette ligne, le calcaire fait complètement défaut et les sols sont généralement pauvres et très acides, convenant souvent mieux aux résineux qu'aux feuillus.
Globalement, on peut observer que les sols sont de plus en plus sableux et sains au fur et à mesure qu'on s'éloigne d'Orléans pour se diriger vers l'est : alors que le massif d'Orléans présente de nombreuses zones mouilleuses ou argileuses difficilement accessibles en hiver, le massif de Lorris est plus sec et plus sain, mais son sol est également plus acide.
La forêt d'Orléans est mixte. Parmi les feuillus, le chêne pédonculé domine en représentant plus de la moitié des arbres de la forêt. Les résineux sont principalement des pins sylvestres, qui couvrent environ un tiers de la forêt. Outre ces deux espèces, on peut également trouver des bouleaux, des charmes, des hêtres, des noisetiers, des pins Laricio de Corse, des pommiers sauvages, des tilleuls.
Les vestiges du viaduc de l'aérotrain traversent toujours la forêt d'Orléans au niveau de la commune de Saran ;
La base de loisirs de l'étang de la Vallée à Combreux.
Arbres remarquables, notamment dans le secteur Est du massif de Lorris : le Gros Chêne, le Chêne du Haut du Turc, les 3 Frères, le Chêne Paris, les séquoias du carrefour de la Résistance.