Guy XV de Laval

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien

Modèle:Souverain- de Laval, à l'origine François de Laval-Montfort<ref>Il est nommé François au baptême par Modèle:Souverain3, duc de Bretagne, son parrain.</ref>, né le Modèle:Date de naissance à Moncontour, mort le Modèle:Date de décès<ref>Et non le Modèle:Date, comme l'indique Louis Moréri.</ref> à Laval, est un membre de la haute noblesse militaire du duché de Bretagne, puis du royaume de France<ref>Il n'est pas à confondre avec François de Montmorency-Laval-Marcillé, successivement époux de Catherine de Bastarnay, puis de Marie de Ronsart, et décédé en 1530</ref>.

Il prend le nom de Modèle:Souverain- de Laval à la mort de son père en 1486.

Titres

Fichier:Vitré (35) Église Notre-Dame Façade sud Transept 02.JPG
Armes de Modèle:Souverain- de Laval - transept sud de l'église Notre-Dame de Vitré.
Titres d'origine familiale

Il est comte de Laval, baron de Vitré, vicomte de Rennes, comte de Caserte, Baron de Laz<ref>Delaporte, 1913.</ref>, d'Acquigny<ref>Première moitié, puis deuxième quart, puis premier quart. Il eut à la mort de sa grand-mère, Anne de Laval, la première moitié d'Acquigny, et rendit aveu de la baronnie au roi le 18 octobre 1467. Cet aveu est cité dans l'arrêt de main-levée de 1674, Archives départementales de Seine-Maritime, B. 202. Le comte de Montfort (comte de Montfort-sur-Risle) est encore mentionné dans des lettres des 6 janvier 1480 et 30 novembre 1484 données par son receveur à Acquigny, Guillaume de Chalenge, escuier, garde du scel aux obligations des châtellenies d'Acquigny et de Crèvecœur.</ref> et de Crèvecœur<ref>Cette baronnie de Crèvecœur, qui resta longtemps unie à celle d'Acquigny, avait son chefmois situé sur la rivière d'Eure, près de La Croix-Saint-Leufroy</ref>, de Lohéac, de Montfort en Bretagne, de Gaël, seigneur de Tinténiac, de Bécherel et de Romillé, de Bréal<ref>Il reçoit cette terre de Louis de Laval, son oncle. Il en rend aveu à Anne de Bretagne, le 28 juin 1494.</ref>, de Montreuil-Bellay, de Saosnois, de la Guerche, de Gournay et de Noyelles-sur-Mer.

Il succède à son père dans les comtés de Laval, la vicomté de Rennes, la baronnie de Vitré et de Montfort en Bretagne et autres terres affectées à l'aîné de sa maison. Il est souvent désigné sous les titres de comte de Laval, baron d'Acquigny et de Crèvecœur, de 1489 à 1498.

Modèle:Souverain- date de Tours le Modèle:Date- (a.s.), la nomination d'Elie de Quincé, prieur de la Rouaudière, à la charge de « chapelain ordinaire, domestique et commensal, pour le servir avec les autres chapelains, serviteurs, commensaux de son hostel ». Il se qualifie « aisné fils du comte de Laval, comte de Montfort<ref name="HGASPT">comte de Montfort-sur-Risle</ref>, sire de la Guerche, des Aunais, d'Acquigny, et signe François<ref>Chartrier de la Roë, vol. 175, f. 15.</ref> », ou encore prend les titres de « François, aisné fils du comte de Laval, comte de Montfort<ref name="HGASPT" />, sire de la Guerche, de Louvoys et d'Acquigny » dans des lettres du Modèle:Date-<ref>Par lesquelles il confirme au prieuré de Saint-Mauxe le gort appelé « le Gort-aux-Moines » et leur accorde 7 livres 10 sous de rente à prendre sur la prévôté d'Acquigny, à charge de célébrer chaque année, le vendredi après la Saint-Mauxe, un service anniversaire pour ses prédécesseurs, seigneurs d'Acquigny, pour lui-même et pour sa femme Catherine, seule fille d'Alençon.</ref>

Fonctions et honneurs royaux

Il est gouverneur de Melun en 1461 et est fait comte de Montfort-sur-Risle par le roi Modèle:Souverain3 entre 1466 et 1468. Il est Grant maistre de l'ostel France en 1489 à la suite de la mort d'Antoine de Chabannes<ref>Et non en 1484 : par suite de circonstances qui ne sont pas connues, lors du sacre de Modèle:Souverain-, le 30 mai 1484, Antoine de Chabannes s'abstint de remplir les fonctions qui lui incombaient. Fut présent à sa place, au dire de la narration officielle : Monseigneur François de Laval, seigneur de Gavre, grand maistre d'hostel de France, portant cercle et habitué comme lesdits pairs comtes. François n'était pas alors grand maître, cela est si vrai que six semaines plus tard, le 8 juillet 1484, lors de l'entrée solennelle du roi à Paris, il n'est plus question de lui et c'est Antoine de Chabannes qui, au souper, dans la grande salle du Palais, remplit à son tour l'office de Grand-Maître, dont il n'avait pas cessé d'être titulaire.</ref>.

Il est fait chevalier de l'ordre du Croissant.

Famille

Ascendants

Il est le fils de Modèle:Souverain3 (1406-1486) et d'Isabelle de Bretagne (1412-1443).

Par sa mère, il est l'arrière-petit-fils à la fois de Jeanne de Navarre et du roi Modèle:Souverain2 et le petit-fils du duc de Bretagne Modèle:Souverain2.

Modèle:Boîte déroulante début

Modèle:Ancêtres-compact6

Modèle:Boîte déroulante fin

Mariage

Le Modèle:Date- (a.s.), ont lieu à Tours, sous l'égide du roi Modèle:Souverain2, les conventions matrimoniales entre François de Laval et Catherine de Valois, fille de Modèle:Souverain2<ref>Et petite-nièce et héritière de Catherine de Valois-Alençon (épouse de Pierre de Navarre), dame héritière de La Guerche.</ref>.Les noces seront célébrées en septembre de la même année à Alençon, après dispense du pape Modèle:Souverain2, donnée au mois de mars, dans laquelle il est dit qu'ils sont parents in duplici tertio et duplici quarto consanguinitatis gradibus<ref>Archives de Laval.</ref>.

François de Laval devient ainsi le gendre du gentil duc des bataillons de Jeanne d'Arc et de sa seconde épouse Marie d'Armagnac et le beau-frère de Marguerite de Lorraine.

De ce mariage, naîtra un seul enfant, mort au berceau.

Le Saosnois

À cette époque, François de Laval, tout en étant seigneur de Montfort en Bretagne, doté par sa femme de la terre valoisienne du Saosnois, apanagé de l'ancien comté du Gavre et d'autres lieux, n'était cependant pas encore seigneur de sa propre Maison, tout au plus seigneur associé.

Modèle:Souverain-, en mariant Catherine d'Alençon avec le futur Modèle:Souverain- de Laval, avait fixé sa dot à Modèle:Nombre de rentes, et obligé son père à donner les terres et la baronnie de La Guerche en Bretagne, la baronnie de Saosnois dans le Maine (entre Beaumont-le-Vicomte et Alençon), avec les terres et la châtellenie de Peray, ainsi que les fiefs d'Averton et d'Anthenaise.

Modèle:Souverain- consentit volontiers à recevoir le cas échéant tel autre bien qui lui serait assigné en dot par la suite, aux lieux et places de Peray et du pays de Saosnois (compris pour une valeur de Modèle:Nombre dans la rente de 3000). Mais en réalité cette stipulation restera sans effet : il usera bien du titre de sire de Saosnois.

Biographie

Origine

Il est baptisé sous le nom de François par l'évêque de Rennes, Guillaume Brillet, et a pour parrains son oncle, François de Bretagne, et l'évêque de Nantes, Jean de Malestroit, chancelier de la Bretagne. Pierre Le Baud qui donne ces renseignements n'a pas précisé le nom de la marraine.

À peine âgé de six ans, il est fiancé à Françoise de Dinan. Elle était en même temps recherchée par Arthur de Montauban et par Gilles de Bretagne, troisième fils du duc Modèle:Souverain3.

Françoise de Dinan est convoitée et enlevée en 1444 par Gilles de Bretagne, ayant à la fois pour complice et le duc de Bretagne Modèle:Souverain3, son frère, et Catherine de Parthenay, mère de Françoise de Dinan, et même son propre père, Modèle:Souverain- qui, moyennant une promesse de vingt mille écus, avait renoncé aux droits de son fils. Un autre des prétendants de l'héritière, Arthur de Montauban dépité, ourdit alors un complot contre Gilles qui est arrêté par ordre de son frère le duc et assassiné dans sa prison en 1450. La même année, Françoise est à son tour jetée dans un cachot en 1450. Sans conseils, sans appui, elle renouvelle par écrit son engagement au comte de Gavre, qui est plus jeune qu'elle. Sa belle-sœur Françoise d'Amboise, duchesse de Bretagne, redoutant les calculs intéressés de son mari; ne voulait pas l'abandonner à Arthur de Montauban, assassin de Gilles de Bretagne. Elle proposa alors la protection de Modèle:Souverain3, le père du fiancé de Françoise, veuf et âgé de 37 ans. Françoise d'Amboise amena le duc à consentir à cette alliance. Modèle:Souverain- de Laval renonça à toucher Modèle:Unité qui lui avaient été promis pour l'engager à se désister du mariage de son fils avec Françoise de Dinan. Celle-ci, de son côté, abandonna toutes prétentions sur le douaire qui lui appartenait comme veuve de Gilles de Bretagne. Le duc de Bretagne rendit alors Châteaubriant dont il s'était emparé. On sait qu'après avoir, moyennant finances, laissé rompre en faveur de Gilles de Bretagne les fiançailles de son fils Modèle:Souverain- avec Françoise de Dinan, en 1440, Modèle:Souverain3 abusa de nouveau du jeune âge de ce même fils, pour lui enlever une seconde fois, sa fiancée, alors veuve de Gilles de Bretagne<ref>Cadet de Modèle:Souverain3.</ref>, et l'épouser à 45 ans en février 1451 à Vitré<ref>Elle avait été, peu de temps, fiancée à François, le fils aîné de Modèle:Souverain-, âgé alors de quinze ans...</ref>.

Proche de Modèle:Souverain-

Pour l'Art de vérifier les dates<ref>Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, Modèle:P..</ref>, il avait été élevé avec le dauphin Louis, fils de Modèle:Souverain2, et vécut toujours dans une grande intimité avec lui. Beau-fils de Françoise de Dinan, (inspiratrice du traité de Châteaubriant de 1487), proche des familles de Rieux et de Rohan il est aussi cousin issu de germain du roi de France dont il a obtenu une charge à la cour.

Fils aîné de Modèle:Souverain-, il suit le roi dans l'expédition de la Guyenne et assiste au second siège de Bordeaux en 1453.

Ligue du Bien public

La guerre de la Ligue du Bien public qui se déroule à partir d'Modèle:Date- entre la France et la Bretagne va être un test pour la stratégie de la famille de Laval.

Modèle:Loupe

En Bretagne, le conflit interagissait avec la question du contrôle des évêchés bretons, un sujet majeur et d'importance concernant l'indépendance du duché<ref>P. Contamine, Méthodes et instruments de travail de la diplomatie française. Modèle:Souverain- et la régale des évêchés bretons. (1462-1465), in Des pouvoirs en France 1300-1500, Paris, 1992, Modèle:P.. Pocquet du Haut-Jussé, Les Papes et les ducs de Bretagne, t. II, Modèle:P..</ref>. Révolte des princes contre la politique de Modèle:Souverain2 qui veut briser leur volonté d’indépendance, la ligue du Bien public est une révolte féodale contre l’autorité royale, obligeant le roi à s'engager à la tête d'une armée de fidèles pour ramener ses vassaux dans le droit chemin.

François de Laval choisit la fidélité au roi Modèle:Souverain2.

Honneurs royaux

Modèle:Souverain-, en considération de son alliance avec Catherine de Valois, lui nomme, le Modèle:Date-, capitaine de Melun<ref>André Duchesne, Histoire de la maison de Montmorency, Modèle:P..</ref>, et lui permit d'écarteler dans son écu des armes de France.

Le comte de Gavre assista, avec Pierre de Laval son troisième frère, aux États généraux tenus à Tours en 1467. Ils prirent place parmi les princes. En 1467, par lettres du Modèle:Date-, pour l'égaler aux princes du sang, il lui accorda le privilège de précéder le chancelier et les prélats du royaume, comme il l'avait accordé aux comtes d'Armagnac, de Foix et de Vendôme<ref>Ces lettres portent : Considérant la proximité de lignage en qoi il nous atteint, iceluinostre neveu et cousin, avons attroyé et ottroyons par ces présentes et par privilège spécial et à ses hoirs comtes de Laval, que doresnavant ils soient en tels honneurs, lieu de prééminence, soit en nostre grand conseil et en nostre parlement, en ambassades, et en tous autres lieux où il se trouvera, qu'il précède nostre chancelier et tous les prélats de nostre royaume, tout ainsi qu'ont fait et font nos très-chers et âmes cousins les comtes d'Armagnac, de Foix et de Vendosme. Donné au Mans, le 19 novembre 1467. (Du Tillet)</ref>.

Le roi assura encore au comte de Gavre une pension de Modèle:Nombre. On ne connaît pas l'acte par lequel François de Laval est investi comme comte de Montfort-sur-Risle, mais on sait que le roi Modèle:Souverain- lui remet ce fief important en nantissement d'un emprunt de Modèle:Unité. Cette opération avait eu lieu entre le Modèle:Date-<ref>Modèle:Souverain- ne lui donne que le titre de sire de Gavre</ref> et le mois de Modèle:Date-, où, dans ses lettres en faveur du roi des archers et du roi des arbalétriers à Laval, Modèle:Souverain- le qualifie de comte de Montfort.

Comme l'indique Bertrand de Broussillon, pendant la période écoulée entre 1467 et 1486, le personnage qualifié comte de Montfort n'est autre que François de Laval, fils aîné de Modèle:Souverain- de Laval.

Comte de Montfort et Comté de Laval

À la mort de Modèle:Souverain3, comte du Maine, dernier de la maison d'Anjou, ces provinces retournèrent à la couronne par la loi d'apanage. Modèle:Souverain- ajouta dans la suite, par lettres patentes expédiées en Modèle:Date- de Thouars et destinées au parlement de Paris<ref>« De par le roy. Noz amez et feaulx, nous avons par noz lettres patentes (En date de Thouars, janvier 1482 ; Archives nationales, JJ209, no 3), faictes et seellees en forme de chartre et pour les causes contenues en icelles, ratiffie et conferme l'erection ja pieca faicte par feu nostre tres chier seigneur et pere, que Dieu absoille, de la baronnie de Laval en conte, et voulu et ordonne que ladicte conte soit doresenavant tenue et mouvant de nous et de noz successeurs roys a cause de la couronne de France, et non pas de nostre conte du Maine, dont elle a este tenue par ci devant. Et avec ce avons uny et adjoinct a ladicte conte la chastellenie de Saint Ouain et de Jevigne et leurs appartenances, et octroye que doresenavant les subgetz de ladicte conte et des membres qui en deppendent et qui en tiennent et tiendront en nuesse et par moien, ne puissent estre convenuz ne mis en proces, en premiere instance, ailleurs que par devant le seneschal dudit lieu de Laval ou son lieutenant audit lieu, ou les juges subalternes d'icellui seneschal, et que les appellations, qui de lui seront interjetees, soient relevees sans moien en nostre court de parlement a Paris, comme toutes ces choses et autres sont plus applain contenues et declairees en nosdictes lettres patentes, desquelles nostre tres chier et ame neveu Francois de Laval, seigneur d'Agaure, comte de Montfort (comte de Montfort-sur-Risle), a entention de vous requerir l'expedition et enterinement. Et pour ce que nostre plaisir est, pour lesdictes causes contenues en nosdictes lettres, que le contenu en icelles sortisse son plain et entier effect, nous vous mandons, commandons et enjoignons que nosdictes lettres vous faites lire, publier et enregistrer, et icelles expediez et enterinez en nostre court de parlement, afin que de tout le contenu en icelles nostre chier et ame cousin le conte de Laval, nostredit neveu, et leurs successeurs contes de Laval puissent joir et user licitement, paisiblement et perpetuellement. Donne a Thouars, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXIIIe{{#if:|  }} }} jour de janvier. LOYS. BERBISEY. A noz amez et feaulx conseilliers les gens de nostre court de parlement a Paris. Recepte iiijta (le Modèle:4e) februarii M° CCCC° octuagesimo primo (1481 avant Pâques = 1482) ». (Archives nationales, X1A 9318, fol.122 ; publiées par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Modèle:Souverain-, tome IX, Modèle:P., Librairie Renouard, Paris 1905)</ref>, celle de distraire le comté de Laval du comté du Maine pour être dans la mouvance immédiate de la couronne, avec pouvoir de nommer à tous les offices royaux qui se trouvaient dans son district. Il y fut ajouté l'attribution de la connaissance des appellations du sénéchal de Laval au parlement de Paris.

Par cette charte appelée la Grande Charte de distraction, le comté de Laval fut à l'avenir, et perpétuellement, tenu et mouvant nuement à foi et hommage lige du roi, à cause de sa couronne, et non à cause de son comté du Maine. La ville chef-lieu eut un bailliage distinct, rapporté ainsi sur les rôles du parlement, Anjou, Maine, Laval, Perche, etc. Le juge de ce siège pouvait se qualifier de bailli et sénéchal de Laval.

En 1482, afin qu'il ne restât plus aucune juridiction aux juges du Maine, Modèle:Souverain- établit à Laval une élection, un grenier à sel, et un juge des exempts et des cas royaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; ce prince donna aux seigneurs comtes de Laval la nomination aux offices royaux.

Le roi Modèle:Souverain2, fils et successeur de Modèle:Souverain-, ne se contenta pas de confirmer, par lettres données à Blois, au mois de Modèle:Date-, toutes les grâces que la maison de Laval avait obtenues de son père, il y en ajouta de nouvelles.

Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain2, par diverses lettres, confirmèrent aux seigneurs comtes de Laval les droits et prérogatives que leurs prédécesseurs avaient concédés.

François de Laval, comte de Gavre, sentit la nécessité de construire une nouvelle église paroissiale (Voir : église Saint-Vénérand de Laval). Il venait le plus ordinairement passer au château de Laval le temps que lui laissaient libre les fonctions qu'il remplissait à la cour ; Modèle:Souverain- son père habitait la Bretagne, et, depuis son second mariage, résidait à Châteaubriant, principal domaine de sa femme.

François de Laval, perd à cette époque Montfort-sur-Risle. Il se plaint dans une lettre écrite par lui à Modèle:Souverain2 le Modèle:Date-, à la fois d'avoir été dépouillé du comté de Montfort, reçu par lui en gage de Modèle:Souverain-, et de n'avoir reçu qu'une seule annuité de mille écus sur les douze à lui promises à titre d'indemnité<ref>Bertrand de Broussillon indique que les renseignements fournis par la lettre du 4 janvier 1485 sont corroborés par une missive écrite un an plus tard, le 6 mars 1486, à Modèle:Souverain- : la situation n'est pas changée, et François de Laval revient à la charge en faisant remarquer qu'il avait droit à recevoir cette année-là deux annuités, afin d'être indemnisé de celle de l'année précédente qui n'avait pas été payée.</ref>.

François de Laval a cinquante ans quand, le Modèle:Date-, lors du décès de son père, il devint comte de Laval et prit le nom de Modèle:Souverain-. Modèle:Souverain- rétablit à Laval la chambre des comptes que, pendant son séjour à Châteaubriant, son père avait transportée dans cette ville.

Guerre franco-bretonne

Modèle:Souverain- est au château de Laval dès Modèle:Date-, où il effectue un assez long séjour.

Modèle:Loupe

Modèle:Souverain- ne le rejoint à Laval qu'en août. Il a été mentionné par plusieurs auteurs<ref>J. S. C. Bridge. Une histoire de France depuis la mort de Modèle:Souverain-, 1921-1936, t. I.</ref> que la loyauté de Modèle:Souverain- dans ce conflit était quelque chose de non déterminé, compte tenu de passivité militaire naturelle. Cette affirmation ne prend cependant pas en compte les difficultés qu'il a rencontré pendant ce conflit. Une grande partie de ces affinités étaient bretonnes et en choisissant le parti de la France, il s'est attiré nombre d'antagonismes de ses proches. Guillaume de Jaligny, un chroniqueur affirme que le comte aurait préféré la neutralité et ne pas prendre parti entre la France et la Bretagne<ref>Cité dans Georges Minois, Anne de Bretagne, Paris, 1999, Modèle:P.136-137.</ref>. Il a pourtant pris rapidement conscience de l'ascension victorieuse de la France contre la Bretagne, et a fourni de façon assez discrète du support au roi de France, tout en ne se coupant pas de ses liens bretons.

Fichier:Château de Vitré sous la neige.JPG
Le château de Vitré sous la neige

Ainsi, il ouvre, selon Bertrand d'Argentré<ref>Histoire de Bretagne, f. 764r. Argentré place ce fait par erreur en 1488, après la bataille de Saint-Aubin du Cormier.</ref>, sans combat, le 1er septembre 1487, les portes de son château de Vitré et de la ville de Vitré, aux troupes royales. D'Argentré affirme qu'il avait laissé pour instruction : Entrer de nuict les François en son châsteau de Vitré par une posterne, et par ce moyen les fist maistres de la ville. Cette décision fut prise contre la volonté des habitants et présentée comme un fait accompli.

Il a aussi tenté de persuader son demi-frère François de Laval-Montfilant de rejoindre les Français. La position tenue par Modèle:Souverain- de Laval fut clairement reconnue par le roi, qui fit de son mieux pour protéger les possessions de la maison de Laval. François de Laval, son frère, sire de Châteaubriant, n'avait pas suivi le même parti. Entraîné par le maréchal de Rieux, son beau-père, il s'était déclaré pour le duc de Bretagne, et avait commandé l'arrière-garde bretonne à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier. Le comte de Laval vint à bout de le réconcilier avec le roi de France.

Des lettres de Modèle:Souverain-<ref>Modèle:Souverain- à Modèle:Souverain-, 20 juin et 4 juillet 1488. L. de la Trémoïlle, Correspondances de Modèle:Souverain- et de ses conseillers avec Modèle:Souverain3 pendant la guerre de Bretagne en 1488, Paris, 1875. no 129 et 148.</ref> rappellent à son commandant en chef qu'en raison de sa loyauté, les possessions du comte de Laval doivent être aussi ménagées en termes de dommages autant que possible.

Fichier:Orn ext Grand Maitre de France.svg
Orn ext Grand Maitre de France

Modèle:Souverain- donna, en 1488, au comte Guy, le gouvernement et la jouissance de la ville de Dreux ; et l'année suivante, par lettres datées du Modèle:Date- (v. st.), il lui conféra l'office de grand-maître de l'hôtel<ref>André Duchesne, Histoire de la maison de Montmorency, Modèle:P.577.</ref>, vacant par la mort d'Antoine de Chabannes. C'étaient des récompenses de la fidélité que Modèle:Souverain- avait montrée à ce prince dans la guerre de Bretagne, commencée au mois de Modèle:Date-, et terminée au mois d'août de l'année suivante. Être Grant maistre de l'ostel France était une des plus positions influentes dans l'administration royale. C'était un poste recherché depuis de nombreuses années par le comte de Laval et son rôle dans la guerre de Bretagne a permis d'instrumentaliser cette nomination<ref>Lettres de Modèle:Souverain- au roi. 6 mars 1485/86. Broussillon. La Maison de Laval. no 1963.</ref>. Le pouvoir qu'il obtenait avec une telle position était tel qu'il avait été suggéré de le nommer aussi connétable<ref>Voir Vincent Queruau, Epitome ou brief recueil de l'histoire universelle, depuis la création du monde, selon l'ordre des temps jusques à l'an présent, 1611, f.183 et Catalogue des trèsillustres Ducz et Connestables de France depuis le roy Clotaire premier du nom, jusques à trèspuissant, trèsmagnanime et trèsvictorieux Roy de France, Henri deuxième. Paris, Michel de Vascosan, 1555. f. 31, t. I. On ne retrouve pas de preuves historiques formelles de cette demande.</ref>.

Modèle:Loupe

En 1494, Modèle:Souverain- est nommé lieutenant général de la Bretagne par Modèle:Souverain-, et tient, en 1495, les états de Bretagne comme député du roi.

Dévotion

Modèle:Souverain- de Laval est à l'origine :

Il faisait profession d'une dévotion singulière pour saint François d'Assise, et décide en 1494 de faire une fondation à Laval en faveur des religieuses de cet ordre qui s'étaient attachées à la règle d'Modèle:Souverain2 (voir : Monastère de Patience de Laval).

Avant de mourir, la comtesse d'Angoulême<ref>Femme de Jean d'Orléans, comte d'Angoulême et de Périgord.</ref> vendit sa portion d'Acquigny et Crèvecœur à Jeanne de Laval, qui avait épousé en 1455 Modèle:Souverain3, roi de Jérusalem et de Sicile et duc d'Anjou. Cette reine de Sicile, dame d'Acquigny et de Crèvecœur, mourut sans enfants, et institua pour son héritier Modèle:Souverain- de Laval son frère, qui réunit par là en ses mains toutes les portions de la baronnie d'Acquigny<ref>Cette vente d'Acquigny et Crèvecœur par Marguerite de Bohan, comtesse d'Angoulême, est consignée dans un mémoire intitulé : Pièces sur la Bretagne et la maison de Rohan.</ref>.

Succession et Mort

Le Modèle:Date-, lors du sacre de Modèle:Souverain3<ref>Comme auparavant à Antoine de Chabannes pour celui de Modèle:Souverain-.</ref>, Modèle:Souverain- de Laval ne remplit pas les fonctions de son office. Il est absent à la cérémonie du sacre à Reims, et à la solennelle entrée de Modèle:Souverain- à Paris<ref>Charles d'Amboise, son futur successeur, remplit l'office de Grand-Maitre au souper royal à la table de marbre du Palais.</ref>. Son abstention au sacre de Modèle:Souverain- semble confirmer ce qui a été dit de ses infirmités précoces.

En 1498, Modèle:Souverain- est l'héritier de sa sœur Jeanne de Laval, veuve de René d'Anjou qui vient de mourir.

En 1499, Modèle:Souverain- eut une attaque de paralysie, dont il demeura perclus d'esprit et de corps.

Le fils unique de Modèle:Souverain- était mort encore jeune et la succession revenait à Nicolas de Laval, seigneur de la Roche-Bernard<ref>Il est le fils aîné de Jean de Laval, deuxième fils de Modèle:Souverain- et d'Isabelle de Bretagne.</ref>. Nicolas de Laval veut profiter de l'ensemble de l'héritage<ref>Couanier de Launay affirme que Modèle:Souverain- atteint de paralysie, vit un acte du 3 novembre 1494 confier l'administration de ses terres à Nicolas de Laval, son neveu, et son héritier. Cet acte de 1494 est inconnu de Bertrand de Brousillon, et sans aucune source. Il note que pour chacune des années postérieures à 1494, des actes impliquant chez Modèle:Souverain- un droit entier d'administrer ses biens et d'user par lui-même de tous ses droits.</ref> et se trouve en conflit avec Catherine de Valois-Alençon, femme de Modèle:Souverain-, qui lui dispute tant que vit son mari. Il n'eut pas du reste à en attendre long-temps la pleine et entière jouissance.

Modèle:Souverain- meurt au château de Laval le Modèle:Date- (n. st.). Ses obsèques n'eurent lieu à la collégiale Saint-Tugal de Laval que le Modèle:Date- seulement<ref> La chronique en vers de Guillaume Le Doyen, indique les détails suivants :

(1501) Et le vingt-huictiesme jour
De janvier, sortit de sa tour
L âme du bon Guy de Laval,
Qui jamais ne fut déloyal
A la très noble fleur de France...
Et à Sainct-Tugal
Fust porté en estat royal.
Premier estoyt le cardinal
De Lucembourg, doulx et féal,
Evesque du Mans et pastour,
L évesque de Rennes, en tour
Abbez, prieurs et chanoines,
Curez et vicaires et moynes,
Conduisants honorablement
Le corps à son enterrement.
Et la donné en charité
De douzains faicts pour vérité
A tous ceulx qui en voulaient prindre,
Sans en excepter ni grand ni moindre. Il mentionne donc ce double événement dans ses Annales, mais ne signale à cette occasion aucune intervention du nouveau comte. Nicolas de Laval, fils de son frère cadet mort dont il sera le tuteur, lui succédera en 1501 sous le nom de Modèle:Souverain3.</ref>.

Catherine d'Alençon, la veuve de Modèle:Souverain-, meurt sans postérité en 1505 au château de Montjean. Elle est enterrée à la collégiale Saint-Tugal de Laval

Bibliophile

Comme son oncle Louis de Laval-Châtillon, Modèle:Souverain- est reconnu comme bibliophile. On connaît de lui quelques livres : Boccace, des Cas des nobles hommes et femmes<ref>Manuscrit BNF. fr. 232.</ref>, aux armes de Guy de Laval et de Catherine d'Alençon ; Vincent de Beauvais, Miroir historial<ref>Manuscrit BNF. fr. 317-327. On trouve sur la première page des volumes 317, 320, et 323, deux écus répétés : le premier de Bretagne, le deuxième de Montmorency-Laval, et d'Alençon.</ref> ; Boèce, Prédicition pour 1486 dont les armes<ref>Armes de Laval, brisé d'un franc quartier semé de France au lion d'or, dessous un croissant avec la devise Los en croissant.</ref> sont celles de Guy de Laval, chevalier de l'Ordre du Croissant<ref>Et non attribué par Léon Delisle à André de Laval, seigneur de Châtillon.</ref> ; Pierre Le Baud, Chronique des maisons de Laval et de Vitré<ref>Poitiers BM 338. Au folio 45, on retrouve sur la marge les armes de la famille de Laval : écartelé aux deux, trois et quatre de Laval, au un de France ancien, chargé d'un lion couronné d'or, avec la devise Lors encroissent.</ref>.

Bibliographie

  • Arthur Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval (1020-1605). Étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, Picard, Paris, 1895-1900. 5 volumes ;
  • Jürgen Klötgen, « Une charte retrouvée de Modèle:Souverain- de Laval (1491) - Notice historique sur les armoiries de Laval », Revue historique et archéologique du Maine, Modèle:T., Le Mans, 1997, Modèle:P.. Voir aussi in: Full texte from DVD-RHAM Revue historique et archéologique du Maine 1875-2000, passim, Copyright by Société historique et archéologique du Maine, Le Mans, 2006.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Malcolm Walsby, The Counts of Laval: Culture, Patronage and Religion in Fifteenth and Sixteenth-Century France, Ashgate, Aldershot, 2007.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Malcolm Walsby, « La famille de Laval et Anne de Bretagne 1488 - 1513 », Pour en finir avec Anne de Bretagne ?, D. Le Page, éd., Nantes, 2004.

Voir aussi

Notes et références

Modèle:Références

Source partielle

Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin Modèle:Portail