La Motte-Ternant
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France La Motte-Ternant est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Forte de 151 habitants (2020), la commune est située dans le canton de Semur-en-Auxois (anciennement canton de Saulieu), l'arrondissement de Montbard, et la communauté de communes de Saulieu.
Géographie
Localisation
La Motte-Ternant se situe aux confins de l'Auxois (calcaire) et du Morvan (granitique). Vers l'ouest, l'ascension des marches de Saulieu (aussi identifié comme le Bas Morvan oriental) annonce les reliefs plus prononcés du Haut Morvan<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Vers l'est, le mont Rond est un bel exemple des buttes de l'Auxois<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
-
Le Mont Rond (476 m). Pâturages, forêts et bois font le paysage de la commune.
Accès
Communes limitrophes
Hydrographie
Trois principaux cours d'eau parcourent son territoire:
- le Serein
- la Baigne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
- le Brazon
qui convergent vers la motte du château. La Baigne et le Brazon sont des affluents du Serein qui continue son cours vers le nord.
La commune fait partie du sous-bassin versant du Serein, qui contribue, à l'échelle départementale, au bassin versant "Serein - Argentalet - Romanée - Tournesac - Vernidard", qui contribue à son tour, à l'échelle nationale, au bassin Seine-Normandie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Climat
Milieux naturels
Toponymie
Urbanisme
Typologie
La Motte-Ternant est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,5 %), forêts (29,3 %), terres arables (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones urbanisées (1,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Morphologie
Relativement dispersé, le village regroupe plusieurs hameaux, écarts et lieux-dits autour du bourg:
- Biard,
- Chazelle-en-Morvan, à l'ouest,
- les Bordes, et
- le Meix, à l'est,
- Mercueil,
- le Bois de Meix, au sud,
- le Meix de Chausserose et
- le Moulin Laureau, au nord<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Logement
En 2017, la commune compte 146 logements, dont 13% de logements vacants (France : 8,2%), 32,9% de résidences secondaires et logements occasionnels (France : 9,7%), et 54,1% de résidences principales (France : 82,2%)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Antiquité
Le toponyme Mercueil pourrait évoquer l'existence d'un sanctuaire dédié à Mercure<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.
En 1840, dans une lettre au président de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, M. Laureau, notaire à Semur-en-Auxois, livre "de curieux détails sur la découverte [...], près la Motte-Ternant, des vestiges d'une fabrique de poterie romaine : plusieurs vases ont été trouvés dans les moules qui servaient à les former."<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Moyen Âge
La famille de Ternant (ou de La Motte-Ternant)
On ne sait pas à quelle date les seigneurs locaux prirent le nom de Ternant, mais cette famille noble, implantée à Ternant (Nièvre) et La Motte-Ternant (Côte-d'Or) (peut-être aussi dans la commune de Ternant (Côte-d'Or) à moins qu'il ne s'agisse d'une homonymie), a joué pendant trois siècles un rôle important en Bourgogne.
Parmi les personnes connues :
- Guillaume, seigneur de Ternant, rend hommage au comte de Nevers [[Louis Ier de Nevers|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Dampierre]] en 1285 pour « la grande cour de Ternant et les villes de Mulot, Salais (Savigny-Poil-Fol ), Perrigny , Mézeray, Rigny , Hiry<ref>L'ancienne paroisse d'Hiry fait désormais partie de la commune de Ternant (Nièvre).</ref> , et quelques autres » ; Guy, sire de Ternant, en fait autant en 1310<ref>Lucien Gueneau, Notes sur les seigneurs de Ternant avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Société Académique du Nivernais, cité par Louis Malvy, Excursions à Ternant, Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213823r/f223.image.r=Hiry.langFR</ref>.
- Pierre de Ternant, archidiacre de Beaune en 1303
- Jean de Ternant participe en 1340 au camp de Bouvines (ne pas confondre avec la bataille de Bouvines en 1214) dans l' host du comte [[Louis Ier de Flandre|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Flandre]].
- Othenin de Ternant, capitaine du château de Coiffy en 1361
- Hugues, sieur de Ternant et de Limanton , sire de la Motte-Ternant, chevalier, tient en fief-lige en 1353 « la grande Tour de Ternant, avec la ville et appartenances (...), la ville de Tazilly , la ville de Chônay, la ville d'Hiry, la ville de Mulot, la ville de Salais (Savigny-Poil-Fol ), la ville de Périgny , la ville de Rigny (Rémilly ), la ville de Montfol, etc. »<ref>Louis Malvy, Excursions à Ternant, "Mémoires de la Société académique du Nivernais, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213823r/f223.image.r=Hiry.langFR</ref> ; il est lieutenant du comte Louis II de Flandre en 1362 et gouverneur du Nivernais à la même date. En 1404 , il fait élever à Savigny-Poil-Fol un gibet à quatre piliers.
- Jean de la Motte-Ternant est échanson du duc Philippe II de Bourgogne en 1392.
- Jean de la Motte-Ternant, conseiller du duc Philippe III de Bourgogne et envoyé à Lille en 1432 négocier au nom de ce dernier et qui est membre de la délégation qu'il envoie à Tours en 1435 le représenter lors du serment de respect du traité d'Arras.
- Philippe de Ternant (1400-1456), frère du précédent, chevalier de la Toison d'or (voir ci-dessous), chambellan de Philippe le Bon, fut membre à partir de 1433 du "Grand Conseil" du duc de Bourgogne ; il reçoit en 1435 de Philippe le Bon (Philippe III de Bourgogne) la baronnie d'Apremont<ref>Modèle:Lien web</ref> et la seigneurie de Gendrey. Philippe de Ternant fut commandant de la garde de Bourgogne, il guerroya beaucoup en Flandre pour le compte du duc de Bourgogne à partir de 1430, habitant alors le plus souvent Bruges. Il en profita pour ramener les deux retables qui ornent l'église paroissiale de Ternant. Il est prévôt de Paris en 1436. En 1454, Philippe de Ternant, accusé d'avoir fait arrêter un marchand anglais alors que la Bourgogne avait conclu une trêve avec l'Angleterre, dut demander pardon au Conseil de l'Ordre de la Toison d'Or et fut condamné à aller en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle<ref>Frédéric Reiffenberg, "Histoire de l'ordre de la Toison d'or, depuis son institution jusqu'à la cessation des chapitres généraux", 1830, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k122996c/f117.image.r=Ternant.langFR</ref>. Philippe de Terant était aussi seigneur de la Motte (actuelle commune de La Motte-Ternant).
- Charles de Ternant, son fils, est gouverneur et capitaine de Château-Chinon ; il décède en 1472.
- Claude de Ternant, fils du précédent, écuyer, chambellan du roi, est « seigneur de la Motte et de Ternant » ; il ne semble pas avoir eu de descendants.
- Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la baronnie de la Motte-Ternant passe aux mains de Guillaume de Pontailler, époux de Claudine de Ternant, sœur de Claude de Ternant, puis de Gilbert de Graçay, seigneur de Champeroux et époux d'Isabeau de Ternant, autre sœur de Claude de Ternant. Ce couple a des enfants dont Jean de Graçay, seigneur de Ternant, qui se maria avec Jehanne de La Châtre.
Toute trace du nom de famille "de Ternant" lié au village et au château de Ternant disparaît<ref>Henri Beaune, "La noblesse aux États de Bourgogne, de 1350 à 1789", 1864, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k116999c/f401.image.r=Ternant.langFR</ref>, même si le nom de famille "de Ternant" a subsisté<ref>Un chevalier Jean-Baptiste de Ternant fut ambassadeur de France aux États-Unis de 1791 à 1793</ref>.
Le blason de la famille de Ternant était « échiqueté d'or et de gueules à quatre traits »<ref>Voir http://www.chaux-de-ternant.com/Pages/histoire.htm</ref>. La seigneurie de Ternant disposait des droits de haute justice, moyenne justice et basse justice sur un territoire étendu et dont les limites sont précisément connues grâce au dénombrement en date du Modèle:Date, par Jehanne de La Châtre, dame de Ternant et de Diors (Indre), dont une copie datée du Modèle:Date a été conservée<ref>Dénombrement de la justice de Ternant, haute, moyenne et basse, des limites de la dite justice, d'après la copie prise le 28 septembre 1740 sur la grosse du 29 décembre 1539, signé Bouiller, notaire royal, "Mémoires de la Société académique du Nivernais", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k213822c/f21.image.r=Hiry.langFR</ref>.
Histoire contemporaine
Le 6 avril 1791, le prieuré du Val Croissant était publié pour vente avec la description suivante
L'église et les bâtimens composant le prieuré de Valcroissant, finage de la Motte-Ternant, jardin potager, cheneviere, piece d'eau, allées et boulingrins, le tout formant l'emplacement de 8 journaux, avec 69 arpens 66 perches de bois, 2 étangs, le battoir à écorces et les ustensiles, un clos de 11 soitures de prés appelé le pré de Chesne, un moulin, une terre à cheneviere avec un jardin, un petit étang et une pâture dépendans du même prieuré, estimés 17087 livres ; plus, un domaine situé même finage, 2 jardins, 2 petites chenevieres, 33 soitures 3 quarts de pré, 187 journaux et demi de terre et une pâture, (même prieuré) estimés 14023 l. et plusieurs lots de terre, le tout sur l'enchère de 34837 liv<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Jumelages
La commune ne participe à aucun jumelage ou autre forme de coopération internationale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Équipements et services publics
Eau et déchets
Justice, sécurité, secours et défense
Enseignement
La commune comptait autrefois plusieurs établissements d'enseignement. Le linteau d'une porte d'entrée d'une cour dans le bourg de la commune porte encore l'inscription "école de filles".
Lorsque l'école publique installée à la mairie a fermé, l'école la plus proche était encore dans la commune de Villargoix. L'école élémentaire la plus proche est désormais à Thoisy-la-Berchère, et au-delà, Saulieu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Santé
Aucun établissement de santé n'est présent sur la commune.
Les équipements les plus proches sont situés à Précy-sous-Thil, Aisy-sous-Thil, Saulieu, Pouilly-en-Auxois et Vitteaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culte
La commune est une paroisse catholique, dans l'archiprêtré de Saulieu, et l'archidiocèse de Dijon (autrefois dans l'archidiaconé d'Avallon, et le diocèse d'Autun<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>)
La commune comprenait autrefois l'établissement du prieuré du Val-Croissant (Vaulx Croissant, Val Croissant, Vallis Crescens), fondé en 1216, troisième fondation de l'abbaye du Val des Choux, dans le Châtillonnais<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1717, Antoine Garreau liste "Notre-Dame du Val-Croissant, au Bailliage de Saulieu, première Fille de l'Ordre, & de la nomination du Roi."<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>
Économie
La commune compte un camping non classé de vingt emplacements<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune compte plusieurs lieux et monuments d'intérêt:
- l'église Saint-Martin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, située sur une colline, vers la mairie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 3 juin 1927<ref>Modèle:Lien web.</ref>. "Un fragment de frise en pierre calcaire, apparemment d'époque romaine, subsiste en remploi dans le chœur"<ref name=":0" />.
- le château, dont la motte castrale surplombant la confluence du Serein, de la Baigne et du Brazon a donné son nom à la commune depuis des siècles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- le Val Croissant, situé sur la route de Thomirey et Villargoix: prieuré fondé en 1216 par Guillaume de Mont-Saint-Jean<ref>Modèle:Lien web.</ref> dans la vallée du Brazon, et "château" du XIXe siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- la butte du Mont Rond (Modèle:Unité).
- Non loin de l'église : un pigeonnier couvert en lauzes accolé à l'une des plus anciennes maisons du village (ensemble constitué, outre la maison d'habitation, d'une écurie, d'un four à pain et d'une forge)<ref>Pigeonnier dont la restauration a été saluée par la remise d'un prix : le Prix régional du patrimoine 2002 (2e prix). Source : Prix régional du patrimoine 2002, article paru dans la revue « Pays de Bourgogne » n° 200 de juillet 2003, pp. 4-5.</ref>.
Art
Le musée des beaux-arts de Dijon compte dans ses collections deux grands tableaux allégoriques attribués à Philippe Quantin (Dijon, c 1600 - Dijon, 1636) représentant chacun une muse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ces deux peintures à l'huile sur toile sont des vestiges d'un cabinet des muses que Quantin décore entre 1624 et 1628 pour le compte de Charles de Marcilly-Cypierre, gouverneur de Semur-en-Auxois.
Alors propriétaire du château qu'il fait reconstruire au début du XVIe siècle, Marcilly-Cypierre donne un temps son nom de La Motte-Cypierre au village.
Patrimoine naturel
Depuis 1997, la commune est membre du Parc naturel régional du Morvan<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle en est même l'une des portes orientales.
Personnalités liées à la commune
- Gabrielle d'Estrées (1573-1599), maîtresse et favorite d’Henri IV, est réputée avoir séjourné au château de la Motte-Ternant, donnant par la même occasion son nom à l'une des tours du château<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Gabriel Noize (La Motte-Ternant, 1897-Saulieu, 1973), ingénieur I.E.G. (Institut électrotechnique de Grenoble), cofondateur en janvier 1934 avec Jean Rigaud (ingénieur mécanicien) de l'entreprise Mecelec, spécialiste de l'équipement de réseaux électriques<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.