Louis de Laval
Modèle:Infobox Personnalité militaire
Louis de Laval, (vers 1411<ref>Date évaluée d'après une note de Jean Robertet figurant à la fin de son Livre d'heures, avec l'âge de Louis de Laval à sa mort : 78 ans.</ref>, † Modèle:Date au Château de Laval), seigneur de Châtillon<ref>En héritage de Jeanne de Laval, sa grand-mère.</ref>, baron de Lohéac, seigneur de Frinandour, de Quemper-Guézennec, du Vieux-Marché, de Blanquefort<ref>En Gironde.</ref>, de Gaël et Bréal<ref>Par héritage de son frère en 1486</ref>. Il a aussi la possession viagère de Vierzon<ref>Vierzon lui est disputé par Louis de Bourbon de 1479 à 1483, jusqu'à un accord entre les deux parties. Charles VIII de France confirme la possession viagère à Louis de Laval, qui lui avait été accordé par Louis XI. L'affaire revient en 1487 qui prescrit d'ajourner Louis de Laval qui s'est mis en possession de Vierzon après la mort du sire de Gaucourt. A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III.</ref>.
Il est aussi, gouverneur de Gennes-sur-Loire, conseiller de Louis XI, et un grand seigneur et bibliophile de marque du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Sa carrière mériterait un volume entier<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III, Modèle:P.. Il n'y consacre dans son ouvrage que deux pages.</ref>. Louis de Laval, comme ses frères Guy XIV de Laval et André de Lohéac avait la particularité d'être vassal du duché de Bretagne en même temps que de la Couronne de France avec le Comté de Laval. Il est souvent désigné comme le seigneur de Châtillon dans plusieurs lettres patentes de Charles VII, Louis XI ou Charles VIII, ainsi que dans l' Histoire de Charles VII' d'Alain Chartier.
Famille
Il est le fils de Jean de Gaël Montfort (1385-1415), dit Guy XIII de Laval (changement de nom exigé par contrat lors de son mariage avec Anne de Monmorency Laval (1385-1466) en 1404), fille de Guy XII de Laval et de Jeanne de Laval-Tinténiac la veuve de Bertrand Du Guesclin.
Jean de Laval x Isabeau de Tinteniac │ ├──> Jeanne de Laval │ x Bertrand Du Guesclin │ x Guy XII de Laval │ │ │ └──> Anne de Laval (1385-1466) │ x Guy XIII de Laval │ │ │ └──> Guy XIV de Laval │ └──> André de Lohéac │ └──> Louis de Laval
Louis et André paraissent avoir été très liés : ils sont parfois confondus par les historiens<ref>P.R. Gaussin Louis XI, un roi entre deux mondes, Paris, 1976, Modèle:P.. : A son avènement, Louis XI licencie les deux maréchaux en fonction Louis de Laval, sire de Lohéac, maréchal depuis 1439….</ref>, participent aux mêmes entreprises et reçoivent ensemble l'Ordre de Saint-Michel lors de sa création par Louis XI.
Biographie
Le sort des enfants
Pour l'Art de vérifier les dates<ref>Chronologie historique des sires, puis comtes de Laval, 1784, t. II, p. 864-875.</ref>, les enfants de la famille de Laval, à la mort de Guy XIII de Laval en 1414, étaient mineurs, il y a procès pour leur tutelle entre Raoul IX de Montfort, leur aïeul, et Anne, leur mère.
Le Modèle:Date-, Raoul IX de Montfort profitant du grabuge apporté par Anne de Laval, fait valoir ses prétentions à obtenir la garde de ses petits-enfants. Il profite de la discorde de la mère et la fille pour la confusion des dites Anne et Jeanne est bon qu'il ait ladite garde, faisant ainsi courir le risque qu'il les éduque et les marie à sa convenance, ou pire, qu'il récupère leur héritage par leur mort accidentelle car ceulz de Montfort seroient leurs héritiers s'ilz estoient mors.
Jeanne et Anne s'allient alors plus ou moins, contre cette menace commune. La garde des enfants était alors confiée à Jeanne de Laval-Tinténiac et le gouvernement de leurs terres héritées de leur père à Louis de Loigny<ref>Lettres royaulx [...] commis la dicte Jehanne à la garde des enffans et messire Loys de Loigny au gouvernement des terres d'iceulx.</ref>. Anne est encore alors sous la protection du roi puisqu'elle ne parle pas en son nom propre, mais accompagnée de Guillaume d'Orenge.
Depuis le pourparlé du second mariage, la garde des enfants appartient à Jeanne et c'est à elle avant tout de défendre son statut de tutrice. Anne fait valoir le droit : Dans la coutume d'Anjou et du Maine, un remariage n'empêche pas la garde des enfants<ref>Par la coutstume d'Anjou et du Maine, dont est Laval, la mère ne pert point la garde de ses enfans par soy remarier.</ref>, comme le conteste Raoul de Montfort<ref>Il est précisé que « ne sont pas Turpin et Anne ensemble ».</ref>. Les enfants sont d'abord de Laval avant d'être de Bretagne.
Il est précisé que ladicte Anne emploie ce que dit la dicte dame Jehanne. Anne confirme les dires de sa mère, et rajoute que la dicte requeste ne se doit point adrecier contre elle [...] n'a mie la puissance ne la garde de ses dits enfans, mais est enfermée par le fait de la dite dame Jehanne, sa mère.
L'affaire est conclue en faveur d'Anne<ref>Sans doute avec le soutien de Yolande d'Aragon.</ref>, car la garde fut adjugée à celle-ci (Anne) par sentence de la justice du Mans, dont il y eut appel au Parlement, qui confirma ce jugement par un arrêt de l'an 1417.
Cour de Bretagne
Il fait ses premières armes au service de Jean V de Bretagne, duc de Bretagne. En 1430, il est otage de Georges Ier de La Trémoille et sert de garantie à une rencontre entre le duc de Bretagne Jean V et Georges de la Trémoille<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III, Modèle:P.. no 1284.</ref>. Présent à la cour du Duc de Bretagne, il est capitaine de Jugon en Modèle:Date-<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III, Modèle:P. et 87.</ref>. Son frère Guy XIV de Laval se porte caution de la fidélité des services de son jeune frère. La faveur dont jouissait son frère Guy, comte de Laval, auprès du duc de Bretagne, semble avoir été forte. La présence de Louis est indiquée jusqu'en 1437<ref>Il renouvelle son serment de fidélité le 12 novembre 1437.</ref> au moins.
Compagnon d'armes du roi de France et du Dauphin
En juin 1441, il participe au siège de Pontoise en compagnie du roi de France, et du Dauphin<ref>Pierre Champion, Chronique martinienne, Paris, 1907, Modèle:P..</ref>. En Modèle:Date-, il prend part au voyage de Tartas en compagnie du roi de France, et du Dauphin, puis au siège de Dieppe<ref>Dieppe est alors occupée par les Anglais.</ref> avec le Dauphin du 11 au Modèle:Date- de la même année.
Il est l'un des premiers à rentrer dans la Bastille<ref>Pierre Champion, Chronique martinienne, Paris, 1907, t. II., Modèle:P..</ref>. Fidèle compagnon d'armes et intime du Dauphin, il le suit en 1443 dans son expédition contre Jean IV d'Armagnac<ref>G. du Fresne de Beaucourt, Histoire du règne de Charles VII, Paris, 1883, t. III, Modèle:P..</ref>. Il témoigne en 1445 au procès de Jamet du Tillay<ref>Kendall, Histoire de Louis XI, 1974, Modèle:P..</ref> qui avait insulté la Dauphine, et participe à la conspiration contre le chancelier Antoine de Chabannes en 1446<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. V, Modèle:P.. Louis est mentionné dans la déposition d'Antoine de Chabannes, le 27 septembre 1446.</ref>.
Gouverneur du Dauphiné
En 1446, le Dauphin ayant conspiré contre Agnès Sorel et Pierre de Brézé fut chassé de la Cour et se réfugia dans son gouvernement, en Dauphiné. Soutien du Dauphin, Louis de Laval le suit en Dauphiné. Le bruit court en 1446 d'une expulsion de Louis de Laval de la maison du Dauphin. Cette brouille fut passagère, car au service du Dauphin, Louis de Laval fut nommé Modèle:19e gouverneur du Dauphiné, succédant à Raoul de Gaucourt et Bertrand de Loupy<ref>Guy Allard - Les gouverneurs et les lieutenans généraux au gouvernement de Dauphiné, Grenoble, Jean Verdier impr., 1704 (réed. par H. Gariel, Grenoble, 1864, Modèle:P.). La numérotation des gouverneurs (ici, Modèle:19e mais Modèle:22e pour Allard) est sujette à caution.</ref>, le Modèle:Date<ref>Jean Duquesne Dictionnaire des Gouverneurs de Province édition Christian Pais 2002 Modèle:ISBN Modèle:P.93.</ref>.Il est d'ailleurs présenté comme chambellan du Dauphin<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III, Modèle:P..</ref>.
Furieux, Charles VII leva une armée pour marcher contre le Dauphiné et la Savoie. Le Dauphin parvint cependant à négocier une trêve. Ceci ne l’empêcha pas de mener une campagne de libelles contre son père, l’accusant de mœurs dissolues. Par prudence, il envoya plusieurs ambassades auprès du roi pour se justifier. Charles VII ne s’en laissa pas conter, et envoya Antoine de Chabannes à la tête d’une armée pour lui arracher le Dauphiné. Le Dauphin exhorte alors Louis de Laval de rester jusqu'au bout fidèle à son devoir<ref>Kendall, Histoire de Louis XI, 1974, Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date, le Dauphin s’enfuit en Franche-Comté, puis à Louvain (duché de Brabant), en territoire bourguignon. Il y fut bien reçu, et en octobre, Philippe le Bon lui rendit hommage.
Louis semble avoir effectué à la même époque sous l'influence de son frère André de Lohéac un revirement en faveur du roi<ref>Une lettre de Charles VII ordonne à Louis d'interdire à la noblesse du Dauphiné de sortir de cette province.</ref>. Louis est dépossédé par le Dauphin du gouvernement à la faveur de Jean Bâtard d'Armagnac<ref>M. G. A. Vale, Charles VII', Londres, 1974, Modèle:P..</ref> en Modèle:Date-. Le Modèle:Date- de la même année, Charles VII annonce à Saint-Priest, en présence d'André de Lohéac, aux habitants du Dauphiné que Louis gouvernera le Dauphiné sous ses ordres. Le dernier acte en présence de Louis en Dauphiné (avant son départ à Gênes) est un certificat daté du Modèle:Date-<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III, Modèle:P..</ref> à Grenoble. Louis cumulera les gouvernements du Dauphiné et de Gênes. Il est seigneur de Chastillon en Vendelois et de Gael, et gouverneur du Dauphiné et de la cité et seigneurie de Jennes<ref>Prologue des Neuf Preux (1460).</ref>.
Gouverneur de Gênes
Après mars 1461, le roi de France le nomma Modèle:7e gouverneur de Gênes<ref>où il succède à Jean II de Lorraine.</ref> et de la Côte maritime de Ligurie, qui s'était alors placé sous le protectorat de la France. Il eut à réprimer des révoltes<ref>Jean Duquesne Op.cit.Modèle:P.255.</ref>. Contraint par le roi de demander à des sujets de date si récente, des subsides et une flotte pour une guerre lointaine, il se voit refusé, traité sans égards dans le conseil et bientôt menacé par une insurrection.
Les historiens ont défiguré le nom du gouverneur de Gênes pendant l'absence du duc de Calabre<ref>Ils le nomment Vallier, Thomas Vallée, etc. Son nom se reconnait dans Sismondi. Cet auteur le nomme Louis de La Vallée; il a écrit d'après une source italienne et a traduit le mieux qu'il a pu le delia Valle incompris de ses devanciers.</ref>.
Retiré avec tous les Français dans la forteresse du Castelletto, il tient tête aux factions réunies des Adorno et des Frégosi. Charles VII lui envoie des secours, qui ne peuvent débarquer. Après l'évacuation du Castelletto, il est chargé de garder Savone, place que Louis XI rend par un traité au commencement de 1464.
Conseiller du roi Louis XI
Lorsqu'il rentre en France, le Dauphin est devenu roi sous le nom de Louis XI. Ce dernier ne semble pas tenir rigueur du comportement de loyauté à Charles VII dans le Dauphiné, et charge durant tout son règne Louis de Laval, de missions délicates ou de confiance<ref>Ceci est attesté par différentes lettres de Louis XI, et sa présence au conseil du roi est attestée dès le 8 janvier 1465.</ref>.
Ligue du Bien public
La guerre de la Ligue du Bien public qui se déroule à partir d'avril 1465 entre la France et la Bretagne va être un test pour la stratégie de la famille de Laval.
En Bretagne, le conflit interagissait avec la question du contrôle des évêchés bretons, un sujet majeur et d'importance concernant l'indépendance du duché<ref>P. Contamine, Méthodes et instruments de travail de la diplomatie française. Louis XI et la régale des évêchés bretons. (1462-1465), in Des pouvoirs en France 1300-1500, Paris, 1992, Modèle:P.. Pocquet du Haut-Jussé, Les Papes et les ducs de Bretagne, t. II, Modèle:P..</ref>. Révolte des princes contre la politique de Louis XI qui veut briser leur volonté d’indépendance, la Ligue du Bien public est une révolte féodale contre l’autorité royale, obligeant le roi à s'engager à la tête d'une armée de fidèles pour ramener ses vassaux dans le droit chemin.
Contrairement à son frère André de Lohéac, Louis n'a pas participé à la conspiration des princes pendant la Ligue du Bien public et choisit la fidélité au roi Louis XI.
Il fut par la suite lieutenant général et gouverneur de Champagne (Modèle:Date-1472), à la suite de Jean de Bourgogne, comte d'Étampes.
Ordre de Saint-Michel
Après la fin de la guerre de la Ligue du Bien public, les Laval et Louis XI entretiennent de bonnes relations. La famille est restée loyale au roi, et celui-ci en retour a apprécié leur soutien. En 1467, il marque sa gratitude en nommant les Laval au rang de membre éminent du royaume. C'est un nouveau privilège et une gratitude<ref>Lettre de Louis XI, Modèle:Date. Godbert, Documents relatifs à l'histoire du comté de Laval, Laval, 1860, Modèle:P..</ref>. Le retour en faveur d'André auprès du roi est aussi marqué lors de la création de l'Ordre de Saint-Michel. Le fait d'être nommé dans les 15 premiers chevaliers de l'ordre est un honneur royal, mais aussi un moyen pour le roi de s'offrir allégeance des nobles principaux de son royaume<ref>C'est principalement la raison du refus du duc de Bretagne par rapport à cet honneur. A. Dupouy, Histoire de Bretagne, Paris, 1932, Modèle:P. ; P. Contamine, Louis XI, François II, duc de Bretagne et l'ordre de Saint-Michel '1469-1470) in Des pouvoirs en France (1300-1500), Paris, 1992, Modèle:P..</ref>. Le fait qu'André de Lohéac et Louis de Laval-Châtillon soient choisis parmi les 15 premiers chevaliers marquent l'importance de la famille de Laval à l'époque. Louis de Laval fut le huitième chevalier promu<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Louis de Laval, alors gouverneur de Champagne, intervient en février-Modèle:Date-, sur l'ordre du roi, pour la création de l'Université de Bourges<ref>Il était mécène actif de l'enlumineur Jean Colombe.</ref>. Il servit dans cette affaire d'intermédiaire entre les Berruyers, le roi et le Parlement de Paris, qui se refusait à entériner les lettres de privilèges accordées à la nouvelle université<ref>Lettres de Louis XI, 22 février 1470, 20 mars 1470.</ref>. En Modèle:Date-, Louis de Laval a pour mission d'accompagner la reine d'Angleterre Marguerite d'Anjou et la princesse de Galles Eléonore à Paris<ref>Jean de Roye, Chronique scandaleuse, Paris, 1894, t. I, Modèle:P..</ref>.
Eaux et Forêts
Louis de Laval est aussi Grand Maître des Eaux et Forêts depuis le Modèle:Date-. Louis de Laval perd la maîtrise lié aux Eaux et Forêts en 1474<ref>Contrairement à ce qu'affirme Maucourt de Bourjolly, indiquant que la charge lui fut otée en 1472.</ref> au bénéfice de Philippe des Essars, mais conserve son office. Philippe des Essars est fait maistre enquesteur et general reformateur des eaues et forestz es marches de Brie et de Champaigne que tenoit monseigneur de Chastillon, a qui le roy le osta pour bailler audit Philippe des Essars<ref>Jean de Roye, Chronique scandaleuse, Paris, 1894, t. I, Modèle:P..</ref>.
Il conservera donc ce titre jusqu'à sa mort malgré la révocation par Louis XI des officiers des eaux et forêts qu'ils avaient pourvus le Modèle:Date-<ref>Le Père Anselme indique dans L'histoire généalogique et chrnologique de la Maison de France, 1733, t. VIII, Modèle:P. que son successeur fut Jean du Mas, seigneur de l'Isle à partir du 26 octobre 1489.</ref>. Jean de Montauban et Louis de Laval furent les seuls grands maîtres à bénéficier du droit de nomination à tous les offices des Eaux et Forêts<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III, Modèle:P..</ref>. Le roi accorde le Modèle:Date- une indemnité à Louis de Laval de 1200 livres en échange du droit de nomination des officiers des Eaux et forêts<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III, Modèle:P..</ref>.
Gouverneur de Touraine
Louis de Laval est Bailli et gouverneur de Touraine<ref>Jean-Louis Chalmel, Histoire de Touraine jusqu'à l'année 1790, 1828, t.III, Modèle:P..</ref> (1483-1484)<ref>Il succède à Guy Pot.</ref>.
Le futur de la Bretagne
À l'arrivée de Charles VIII au trône royal, les Laval possèdent un rang élevé dans la noblesse<ref>Ainsi, c'est Pierre de Laval, qui comme archevêque de Reims, supervise la cérémonie du sacre, et appose la couronne royale sur la tête du roi.</ref>. La position de la famille s'explique principalement dans son habilité de manœuvre dans les prises de position en faveur de la Bretagne ou en faveur de la France.
Le rôle politique de Louis de Laval auprès du nouveau roi à cette époque est mal connu. Dans le même temps, Louis de Laval-Châtillon a des vues plus pro-françaises et dans une de ses dernières lettres écrites avant sa mort, il n'hésita pas cependant compte tenu de son expérience et de sa fidélité à la couronne de France à promouvoir le mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII dans une lettre datée du Modèle:Date- :Sire, je ne suis pas des plus jeunes de vostre pays ne de ceulx qui ont le moins veu de choses, et suis tenu loyaument votre conseiller<ref>A. Bertrand de Broussillon, La Maison de Laval 1025-1605, étude historique accompagnée du cartulaire de Laval et de Vitré, 1900, t. III, Modèle:P..</ref>. Bien qu'il rédige sa lettre avec un conseil en faveur du roi, il n'oublie pas que cette union serait particulièrement bénéfique à sa famille<ref>Lettres de Louis de Laval à Charles VIII, Modèle:Date.</ref>.
Décès
Louis de Laval ne survécut que 3 ans après André de Lohéac, son frère. En vertu d'une donation entre vifs entre les deux frères, il reçut le Château de Montjean, qu'il donna à son neveu Pierre de Laval. Il meurt le Modèle:Date au Château de Laval<ref>: D'icelluy an quatre vingts neuf,
- vingt deuxième du moys d'aoust,
- sans que rien allegue de neuf,
- Loys de Laval perdit goust.
- Icelluy fist son derrain aoust,
- Car ancien estoit d'aage.
- A Sainct-Tugal est son repoux.
- Son ame a Dieu commans si saage.
- A droict de Laval portoit nom,
- et seigneur est de Chateillon
' Guillaume Le Doyen</ref>. Il fut enterré dans le chœur de la collégiale Saint-Tugal de Laval comme sa mère et ses deux frères. Il n'était pas marié, et meurt sans postérité<ref>Maucourt de Bourjolly indique qu'il aurait eu une fille naturelle qu'il maria et dota de 2 000 écus d'or avant son décès. T. I., Modèle:P..</ref>.
Bibliophile
Sébastien Mamerot, chapelain de Louis de Laval<ref>Exposition Bibliothèque nationale</ref>, composa ou traduisit de nombreuses œuvres pour son maître, dont Les Passages faiz oultre mer par les François contre les Turcqs et autres Sarrazins et Mores oultre marins, compilation en partie légendaire sur les croisades. On y trouve le portrait de Louis de Laval au premier feuillet. La figure du sire de Laval présente une extrême maigreur et un âge avancé. Son costume est celui de chevalier de Saint-Michel. Sa dédicace indique : Modèle:Citation 1473, par l'ordre de Modèle:Citation<ref>Notice du manuscrit dans le catalogue de la BNF</ref>. L'enluminure en fut confiée à Jean Colombe, l'un des plus grands artistes de son temps, dont Louis de Laval était l'un des clients réguliers. Dans les années 1460, il compose une Histoire des Neuf Preus et des Neuf Preues pour le gouverneur du Dauphiné, Louis de Laval. Louis de Laval est aussi le commanditaire d'un livre d'heures richement illustré de 1234 miniatures.
Armoiries
Modèle:Article détaillé Pour son blason, Bertrand de Broussillon indique que Louis de Laval a repris le blason à la bordure de sable besantée d'argent, blason portée par Jeanne de Laval-Tinténiac, et son père Jean de Laval-Châtillon.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Frédéric Duval, L’histoire de Rome à la fin du Moyen Âge et sa diffusion en langue vulgaire : l’exemple du Romuleon et de sa traduction par Sébastien Mamerot, thèse sous la direction de Gilles Roussineau, soutenue à l’Université de Paris-Sorbonne, 1998 ;
- Frédéric Duval, La traduction du Romuleon par Sébastien Mamerot, Librairie Droz, 2001, 480 p., Modèle:ISBN.
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin Modèle:Portail