Georges Ier de La Trémoille

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Homon Modèle:Voir famille Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Noble- de la Trémoille, né en 1384 et mort le Modèle:Date au château de Sully-sur-Loire, fut seigneur de la Trémoille et de Jonvelle en héritage paternel, comte de Guînes de 1398 à 1446 et baron ou seigneur de Sully, Craon (cf. Craon), Saint-Hermine, Rochefort-sur-Loire, Châteauneuf-sur-Sarthe en succession maternelle, comte de Boulogne et d'Auvergne et sire de Bommiers par son Modèle:1er mariage avec Jeanne II, seigneur de l'Isle-Bouchard, Doué, Gençay, Rochefort, Véretz etc. du chef de sa Modèle:2e épouse Catherine de L'Isle-Bouchard. Grand-chambellan de France (1428).

Biographie

Fils de Modèle:Souverain3<ref>Modèle:Lien web</ref> et de Marie de Sully (fille de Louis de Sully et d'Isabeau de Craon), il grandit à la cour de Bourgogne, très lié au futur duc Jean sans Peur. Il est nommé grand-chambellan du duc en 1413.

Il sert également le roi de France Modèle:Noble, et il est nommé grand-chambellan de France le Modèle:Date, souverain maître réformateur des Eaux et Forêts et gouverneur du royaume.

Il épouse Modèle:Noble et de Boulogne. Il maltraite cette très riche veuve du duc Modèle:Noble, la dépouille et la ruine, tant et si bien que le régent Charles, futur roi Modèle:Noble, autorise Jeanne d'Auvergne à user librement de ses biens et à se mettre à l'abri des mauvais traitements de son mari.

En 1419, il choisit de rompre avec le nouveau duc de Bourgogne, Philippe le Bon, et s'allie au dauphin Charles, futur roi Modèle:Souverain2. Il entre alors à son conseil en 1422.

Il s'associe alors avec le Connétable de France Arthur de Richemont pour faire exécuter Modèle:Noble, avec qui ils sont fâchés, et dont il vise la fortune de la très riche épouse, Catherine de l'Isle Bouchard. En Modèle:Date-, le mari gênant est enlevé, jugé sommairement puis jeté vivant dans une rivière, cousu dans un sac de cuir.

En Modèle:Date-, Georges de La Trémoille, seigneur de Sully, devient le grand chambellan du roi Modèle:Souverain2. Le médiéviste Olivier Bouzy précise que Modèle:Citation

À la suite de l'exécution de Modèle:Souverain3, le connétable Arthur de Richemont fait nommer comme nouveau premier chambellan Louis-Armand de Chalençon, seigneur de Beaumont. Cette nomination intervient à une date incertaine, avant le Modèle:Date-<ref name="harvsp|Bouzy|2007" />,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Chroniqueur au service de Richemont, Guillaume Gruel prétend que son maître aurait ensuite favorisé l'ascension de La Trémoille à la charge de grand chambellan (office exercé précédemment par le bâtard d'Orléans), en dépit de réticences prophétiques supposément exprimées par le roi Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Démentant les allégations de Gruel, Olivier Bouzy estime a contrario que le souverain Valois n'aurait pas eu Modèle:Citation afin de mettre un terme à la mainmise du connétable sur le conseil royal<ref name="harvsp|Bouzy|2007" />,<ref name="Contamine et al 54">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date- de la même année, La Trémoille épouse la riche veuve de Pierre de Giac. L'année suivante, les deux complices font assassiner le nouveau favori du roi et grand chambellan, Le Camus de Beaulieu. Modèle:Souverain- de La Trémoille obtient le poste de grand chambellan.

En Modèle:Date-, il provoque la disgrâce du connétable Arthur de Richemont. Celui-ci se révolte l'année suivante et mène une guerre privée contre La Trémoille.

Au début de l'année 1429, alors que les Anglais poursuivent le siège d'Orléans, un complot est ourdi par Louis d'Amboise, Antoine de Vivonne et André de Beaumont, seigneur de Lezay (tous les trois alliés du connétable de Richemont) en vue d'éliminer La Trémoille, s'assurer de la personne de Modèle:Souverain- et renouveler le Conseil royal. Éventée, la conspiration échoue. Le Modèle:Date-, André de Beaumont et Antoine de Vivonne obtiennent des lettres d'amnistie délivrées par le Conseil royal<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Les succès militaires remportés par le roi Modèle:Souverain-I au Modèle:Date-, lors des campagnes où figure Jeanne d'Arc, sont l'œuvre, entre autres, d'alliés de La Trémoille, comme Gilles de Rais.

Préalablement à son contrat avec Gilles de Rais, La Trémoille tisse un réseau d'alliances avec le duc Jean d'Alençon, le comte Jean de Foix et le comte Charles de Clermont<ref name="Contamine 205">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon l'historien Boris Bove, Modèle:Citation Le développement de ce type de contrat s'explique à l'aune des défaillances du régime féodal et de l'État monarchique mis à mal par les guerres civile et étrangère. Par souci de protection, la haute et moyenne noblesse accroît et renforce des liens de fidélité par le biais de tels contrats, en incluant plus fréquemment une clause relative à la prévention des complots qu'une clause de fidélité au roi, ce qui souligne l'impuissance du pouvoir central Modèle:Citation.

La paix est signée le Modèle:Date entre Georges de La Trémoille, Arthur de Richemont et son frère le duc Modèle:Souverain3. Mais la guerre reprend très vite entre les deux hommes. Arthur de Richemont tente de faire assassiner La Trémoille le Modèle:Date à Chinon par [[Famille de Rosnyvinen|Modèle:Souverain- de Rosnivynen]] qui lui porte un coup d'épée dans le ventre, mais Modèle:Noble- de La Trémoille n'est que légèrement blessé<ref>Jean-Louis Chalmel, Histoire de Touraine, 1841, Modèle:Lire en ligne</ref>. Le Grand chambellan est finalement enlevé par le connétable de Richemont qui l'emprisonne au château de Montrésor. Modèle:Souverain2 n'intervient pas. Richemont retrouve alors sa charge de connétable.

En 1440, Modèle:Souverain- de La Trémoille participe à la Praguerie, avec les ducs de Bourbon, de Bretagne, d'Alençon, Dunois, et le dauphin Louis. Richemont vole au secours du roi Modèle:Souverain2 et la ligue est battue par les troupes royales en Poitou.

À la suite de cette affaire, La Trémoille se range définitivement des affaires.

Mariages et descendance

Par son premier mariage (1416) avec Jeanne II (1378-1424), comtesse d'Auvergne et de Boulogne (1404-1424), fille de Modèle:Souverain2 et d'Aliénor de Comminges, il fut lui-même titré comte d'Auvergne et de Boulogne de 1416 à 1424. Sans postérité.

Par son second mariage (1426) avec Catherine de L'Isle-Bouchard (née v. 1390/1395-† v. 1474), veuve de Modèle:Souverain3 (qu'il a fait exécuter), fille de Jean de L'Isle-Bouchard et Jeanne de Bueil, il est le père de :

Il eut aussi une descendance par ses deux maîtresses ; par Marie Guypaude, une fille : Marguerite, dame de St-Just en Langle (fief venu à son père Georges de sa Modèle:1re femme Jeanne II d'Auvergne : cf. Revue de Champagne et de Brie, t. 19, 1885, p. 358-359) (x Jean Salazar), et un fils : Jean le « bâtard de La Tremoille » (légitimé et anobli en 1445), dont une nombreuse descendance ; et par Marie La Championne : Jacques, l'autre « bâtard de La Tremoille », légitimé en 1466<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Historiographie

Fichier:Charles Ricketts06.jpg
Vue d'artiste du grand chambellan Georges de La Trémoille.
Composition de Charles Ricketts pour l'édition originale de Sainte Jeanne, pièce de théâtre de George Bernard Shaw, 1924.

La tradition historiographique contemporaine relative à un La Trémoille hostile à Jeanne d'Arc débute au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les ouvrages d'une paire d'historiens de sensibilité républicaine et anticléricale. L'un archiviste paléographe, l'autre historien populaire, les deux libéraux vont développer le thème de « la fille du peuple » trahie par « les puissants »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans son étude Aperçus nouveaux sur l'histoire de Jeanne d'Arc (1850), le chartiste Jules Quicherat, élève de Jules Michelet, porte un jugement sévère sur le roi Modèle:Souverain2 et plus particulièrement sur ses conseillers Georges de La Trémoille et Regnault de Chartres eu égard à leur attitude supposée envers l'héroïne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'historien qualifie ainsi le grand chambellan de Modèle:Citation et de Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne.</ref>. Pour ce faire, Quicherat s'appuie sur une source médiévale alors inédite, qu'il vient de redécouvrir : la chronique de Perceval de Cagny, gentilhomme aux gages du duc Jean d'Alençon, un prince du sang dépossédé de ses terres normandes par les Anglais. Dépourvu de grandes aptitudes martiales, Alençon avait vainement adjuré le roi de lui confier Jeanne d'Arc afin que celle-ci l'assiste lors de la reconquête de son duché. Compte tenu du refus de Modèle:Souverain2 et de l'échec de cette campagne militaire, la chronique de Perceval de Cagny traduit probablement l'hostilité ressentie par son maître Alençon envers le souverain et ses conseillers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans son Histoire de France depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, ouvrage très diffusé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Henri Martin popularise une interprétation radicalisée de Quicherat en imputant l'échec subi par la Pucelle lors du siège de Paris (Modèle:Date-) à un Modèle:Citation du roi secondé par son grand chambellan, son chancelier et certains capitaines<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref>Charles Casati, compte rendu de l'étude de Gaston Du Fresne de Beaucourt, Le règne de Modèle:Souverain2, d'après Mr Henri Martin et d'après les sources contemporaines, Bibliothèque de l'École des chartes, Modèle:Vol., 1856, Modèle:P., Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Depuis Quicherat et Henri Martin, le grand chambellan a été régulièrement dépeint comme un adversaire jaloux du prestige de la Pucelle<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref>Modèle:Article).</ref>. Freinant censément la mission de l'héroïne, La Trémoille est notamment désigné comme le responsable de l'abandon du siège de Paris le Modèle:Date, échec militaire considéré comme le début du reflux de l'épopée johannique. Pis, le seigneur de Sully et l'archevêque de Chartres ont été accusés d'avoir livré Jeanne d'Arc à l'ennemi bourguignon (avec lequel ils auraient eu des accointances), grâce à une trahison orchestrée par le capitaine Guillaume de Flavy en Modèle:Date- à Compiègne<ref>Modèle:Article</ref>, s'il faut en croire des réquisitoires tardifs, formulés au plus tôt en 1444-45<ref name="YCLD7X">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cependant, Jules Quicherat lui-même dédouane le capitaine de Compiègne, Guillaume de Flavy, des charges de trahison<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'historien Pierre Champion réfute pareillement l'accusation, précisant qu'elle Modèle:Citation En outre, le médiéviste Philippe Contamine observe que la trahison présumée de La Trémoille envers Jeanne d'Arc a été sommairement étayée par les liens de parenté entre l'archevêque de Chartres et le capitaine Guillaume de Flavy<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'érudit Arthur Bourdeaut<ref>Modèle:Harvsp, Modèle:Lire en ligne.</ref> ainsi que les médiévistes Philippe Contamine et Olivier Bouzy nuancent également les interprétations tranchées relatives à La Trémoille en relevant et interprétant des sources qui attestent du soutien fourni par le grand chambellan à Jeanne d'Arc, notamment jusqu'au sacre de Modèle:Souverain2<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Distinguant clairement la personne privée de sa conduite politique, Philippe Contamine souligne ainsi que le seigneur de Sully n'a pas été outrancièrement pro-Bourguignons au détriment de la cause royale : Modèle:Début citationen fait, Jeanne d'Arc ne put s'introduire et s'imposer [à la cour de Modèle:Souverain2] qu'avec l'aval de Georges de La Trémoille et de Regnault de Chartres, suivis par le fidèle Raoul de Gaucourt, tous anti-bourguignons mais jusqu'à un certain point seulement, car tous pensaient qu'un jour ou l’autre il faudrait bien traiter ; la « trahison » de La Trémoille, un personnage certes très peu sympathique, est une fable, inventée postérieurement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.Modèle:Fin citation

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Sources primaires

Bibliographie

Études sur Georges de La Trémoille

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Sources secondaires additionnelles

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Articles connexes

Liens externes

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