Luri
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Luri est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Luri dont elle était le chef-lieu, dans le Cap Corse. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Luri est une commune située au centre de la façade orientale du Cap Corse. Ancienne pieve religieuse du même nom, Luri a appartenu à des seigneuries de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avant de passer sous l'administration génoise jusqu'à la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis de devenir française. Luri est aujourd'hui l'une des dix communes du canton de Capobianco dont Rogliano est le chef-lieu. Modèle:Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune occupe la plus profonde vallée du Cap Corse, une péninsule divisée en deux parties inégales par une chaîne de montagnes aux crêtes effilées, d'une altitude plus modeste au nord qu'au sud mais d'une remarquable continuité, les cols étant de véritables ensellements. Le Cap Corse est un bloc de schistes lustrés édifié au tertiaire lors de la surrection des Alpes sur un socle hercynien de la fin de l'ère primaire. À l'est de la péninsule, schistes sériciteux à l'aspect soyeux et ridé, schistes chloriteux, schistes calcaires ou calschistes et cipolins dominent.
Ceinte de montagnes assez hautes, cette vallée été plus protégée que ses voisines et a moins souffert des destructions barbaresques. C'est ce qui explique sa prospérité d'autrefois. C'était une vallée charmante chi Diu fece in un surrisu (que Dieu fit en un sourire).
- Limites territoriales
- Au nord, la démarcation entre Luri et Meria est représentée par une ligne partant d'un point situé à une centaine de mètres au sud de Punta di Gulfidone (sommet de Modèle:Unité « à cheval » sur Morsiglia et Meria), orientée au sud-est par delà le ruisseau de Lissandru, jusqu'à la chapelle San Salvadore (Modèle:Unité), puis suivant une ligne de crête jusqu'aux ruines de Mata (Modèle:Unité) et descendant sur la côte au lieu-dit Lamone.
- À l'est, la commune est bordée par la mer Tyrrhénienne. La façade maritime est courte, soit environ deux kilomètres de côtes rocheuses, au milieu de laquelle est situé le port de Santa Severa.
- Au sud, la démarcation démarre à la côte, depuis un point situé à Modèle:Unité (distance orthodromique) au nord-est de la plage de sable de Porticciolo (Cagnano). Orientée à l'ouest, elle suit la crête de E Spelonche jusqu'au col de la Serra (Modèle:Unité), puis atteint Monte Castellu situé au nord du couvent d'Oveglia ruiné (Cagnano). La démarcation suit vers le sud une ligne de crête jusqu'au Monte Alticcione (Modèle:Unité) près duquel est situé le point le plus élevé de la commune à (Modèle:Unité).
- À l'ouest, la ligne part du Monte Alticcione, suit la ligne de crête passant par Punta Tigglietu (Modèle:Unité), Punta Gavinacce (Modèle:Unité), Monte Zuccarellu (Modèle:Unité), Pinzu a Vergine (Modèle:Unité) où se trouvent des menhirs, frôle Monte Liccioli (Modèle:Unité), rejoint Monte Grofiglieta (Modèle:Unité), Punta Rasiccia (Modèle:Unité), longe les versants occidentaux du Monte Rottu (Modèle:Unité), passe par la Torre di Seneca (Modèle:Unité) « à cheval » sur Pino et Luri, le col de Santa Lucia (Modèle:Unité) franchi par la route D180, passe par le Monte Popolu (Modèle:Unité), Punta di a Filetta Suprana (Modèle:Unité) et atteint enfin son point de départ au sud de Punta di Gulfidone.
Hydrographie
La vallée de Luri, ouverte sur la mer mais fermée vers l'amont car adossée à la chaîne axiale, est représentée par tout le bassin versant du petit fleuve côtier Luri<ref>Modèle:Sandre.</ref> qui la traverse d'est en ouest, pour se jeter dans la Mer Tyrrhénienne à Santa-Severa, hameau sur son littoral. Il faut y ajouter au nord, une partie (l'adret et le bas de l'ubac) de la haute vallée du ruisseau de Lissandru<ref>Modèle:Sandre.</ref> durant son parcours sur Luri.
Comme toutes les autres du Cap Corse, la commune ne possède que de capricieux torrents desséchés en août dans la partie inférieure de leurs cours, mais très volumineux l'hiver et au printemps. Le régime torrentiel de ces petits fiumi (fleuves) et l'absence d'un indispensable manteau forestier régularisateur occasionnent des crues catastrophiques comme en 1920 et en 1947<ref name="Tardy_1994"/>.
Climat et végétation
Luri bénéficie d'un climat méditerranéen maritime aux écarts thermiques modérés ; les hivers y sont plus chauds et les étés plus tempérés que partout ailleurs en Corse, car protégé par la chaîne axiale du Cap des forts vents d'ouest dominants beaucoup plus sensibles au sud sur la région bastiaise.
La vallée limoneuse est fertile, verdoyante, les flancs des montagnes couverts d'une épaisse végétation de chênes verts et de châtaigniers sur les hauteurs, le maquis y est très haut. Pourtant, Les cultures n'occupent qu'une faible partie du bas de la vallée, avec des vignes essentiellement.
Urbanisme
Typologie
Luri est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La commune de Luri est composée de nombreux hameaux auxquels il avait été reproché d'être trop éloignés les uns des autres lors du choix de la capitale du Cap Corse par Pascal Paoli au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. C'est Rogliano qui avait été choisi, devenant ainsi le chef-lieu de la province, la résidence du président de la province, le siège du tribunal provincial.
Luri comprend de nos jours seize hameaux, que l'on distingue entre Vallée de Luri et Luri Suprano, et qui sont : Santa Severa (marine de Luri), U Tufu, U Campu, A Renula, A Piazza (centre principal), Castiglione, A Ghjita, U Poghju, Castellu, Liccetu, Sorbu, Piana, Alzetu, Fienu, Spergane, San Rochu. Gentilé : Lurèsi.
Les principaux lieux habités sont :
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (56,5 %), forêts (22,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,8 %), zones urbanisées (1,2 %), prairies (0,9 %), eaux maritimes (0,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
La vallée de Luri
C'est la partie du territoire communal se présentant sous forme d'un long corridor compris entre la cuvette de Piazza et ses environs, jusqu'à Santa Severa sur le littoral, et qui est la plus habitée.
Santa Severa
Santa Severa est la marine de Luri, construite dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à une vingtaine de kilomètres au nord d'Erbalunga. C'est avant tout, un petit port de pêche. Toutefois, il a été doté d'une capitainerie et de commodités (douches et toilettes) pour la « petite plaisance » qui peut s'avitailler en eau et carburant. Un petit chantier de construction navale existait jusqu'en 1875. Les quatre felouques corses qui ont pris part à la bataille de Lépante en 1571 y auraient été construites.
Santa Severa doit son nom à l'ancienne bourgade de Santo Severio, dite « Santa Soeria » au Moyen Âge où jadis, dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, devait être vénéré Severinu, Corse martyrisé à Calvi en mai 225 avec Ristituta (sainte Restitude) toujours vénérée à Calenzana. Santa Severa a une chapelle Santa Catarina.
Autrefois, une tour carrée dite « Tour de Santa Severa », avait été occupée en janvier 1558 par les Génois (la Corse était alors française) malgré la Trêve de Vaucelles, puis reprise par les Français en octobre 1558. En 1559 le traité de Cateau-Cambrésis qui mit fin au conflit entre la France d'un côté et l'Espagne et l'Angleterre de l'autre, rendra la Corse à Gênes alliée de Charles-Quint.
La tour était encore visible en 1928. Il n'en reste plus rien.
Au nord-ouest de Santa Severa, à environ Modèle:Unité de la côte et en limite septentrionale de la commune, sont les ruines de Mata et de sa tour circulaire<ref name="Tardy_1994"/>. Ce village ruiné par les Sarrasins au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a été abandonné au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Tufo
U Tufu (en langue corse) est un hameau de la vallée, situé à mi-chemin, entre Santa Severa et Piazza, le centre communal. Tufo possède une chapelle Santa Maria Natività (Notre-Dame de Lavasina). Son accès depuis la route D180 se fait par le lieu-dit Casanova, avec un pont sur le ruisseau de Luri. S'y trouvent un réservoir d'eau et une source captée.
Campu
U Campu est un village de la vallée, situé au nord de Tufo, sur l'autre rive du ruisseau de Luri. À son origine, ce village était un camp militaire, une base à partir de laquelle les chevaliers d'antan étaient partis à la reconquête de l'île sur les Maures. Il était ainsi devenu le centre du fief des seigneurs De Campo di Luri. La tour qui fut le siège de leur administration a totalement disparu.
Campu possède une chapelle San Sebastianu. Plus à l'ouest en limite septentrionale de commune, en plein maquis, se situe la chapelle San Salvadore (son nom exact est San Sebastianu e San Salvadore) avec son remarquable campanile éloigné de Modèle:Unité. Cet édifice religieux a été bâti sur l'emplacement d'un sanctuaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une cinquantaine de mètres plus haut que Campu.
Plus à l'ouest, sur la rive gauche du Luri, sont les ruines du hameau de Vallicella, et les lieudits Piane et Giurdana. On y retrouve La maison de retraite « La Chênaie » et autrefois rattaché à elle la « Clinique du Cap », le seul établissement hospitalier du Cap Corse, une clinique psychiatrique.
Renola
A Renula est un village composé de deux quartiers : Renula Suprana et Renula Suttana. Ces quartiers sont séparés par une chapelle dédiée à la Cuncezziòne (l'Immaculée Conception), déclarée en 1736 « Reine » de la Corse.
En 1875, Renula comptait trois fois plus de maisons. Au sud-est du village, la route D180 franchit le ruisseau de Luri au pont de Centurione, reconstruit en 1977.
Piazza
L'origine de son nom vient du latin plates signifiant « espace plat ». Piazza est le village principal, le centre communal de Luri. Il est parfois désigné sous le nom de Luri, du nom de la vallée dont il est le chef-lieu.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Pascal Paoli pensa faire de Luri la capitale du Cap Corse, du fait de sa position géographique centrée dans la presqu'île. Mais l'éloignement des nombreux hameaux et villages de la vallée a contrarié son choix, l'amenant à choisir Rogliano comme chef-lieu de la province.
Piazza renferme une chapelle SS. Giacomu e Filippu.
Piazza est entouré de quartiers :
- à l'est Contra, quartier récent
- à l'ouest, Corso et Santo Pietro. Santo Pietro est encore appelé Pieve, renferme une église SS. Pietro e Paolo (Saints Pierre et Paul) édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur l'emplacement d'un sanctuaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en remplacement d'un sanctuaire paléochrétien. De style baroque classique, l'église qui est inscrite Monument historique, renferme des œuvres classées.
- au nord-ouest, Ciocce.
Au nord de Piazza se situe le hameau de San Roccu, construit autour de sa chapelle San Roccu (Saint Roch).
Poggio
Poggiu est un village situé sur des hauteurs au nord-ouest de Pieve. Poggiu vient du grec podion signifiant « petit sommet ». Le petit village s'étire groupé sur l'échine d'une arête rocheuse. On y trouve l'église San Antonio du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui se trouvait dans l'enceinte du château de Poggio Luri aujourd'hui disparu.
Castiglione
Castiglione est un petit village situé à près de Modèle:Unité au sud de Piazza. La légende raconte que Sénèque y habita durant son exil. Castiglione était à ce temps là un oppidum romain ; son nom dérive du latin castellum. Le village possède une chapelle dédiée à Notre-Dame du Mont-Carmel (A Madònna di u Càrmine). Au sud-est, dominant Castiglione, se trouve Gitta (a Ghjita), son hameau construit en terrasse. Gitta renfermait en 1845 une confrérie Santa Croce.
À moins d'un kilomètre à l'ouest de Castiglione, peu après le pont de Berignanu sur le ruisseau de Furcone, à la jonction des routes D 180 et D 332, est la chapelle San Michele.
Castello
Autre village de Luri, Castello se situe à environ un kilomètre de Castiglione. Il est accessible par une petite route en cul-de-sac. Celle-ci démarre de la D 180, au nord de la chapelle San Michele précitée. La route passe par l'ancienne mine d'antimoine de Pastinu, exploitée de 1863 à 1914 par différents concessionnaires locaux et étrangers.
Le village recèle une chapelle San Giuvanni-Battista. Castello se trouve à une altitude moyenne de Modèle:Unité, au pied de l'arête rocheuse en haut de laquelle a été bâti le village de Liccetu (Modèle:Unité et plus d'altitude). Il doit son nom au fait d'être en dessous et à l'est du lieu-dit « Torre » où existe le site fortifié protohistorique de Lurinum<ref group="Note">Lurinum n'est pas porté sur les cartes ; il se situe à environ Modèle:Unité à l'est de Liccetu</ref>, encore florissant du temps des Romains. Ce site d'un hectare, protégé au sud par un escarpement naturel renforcé par endroits par une enceinte encore visible, protégé à l'ouest par un fossé et une palissade, ensemble portant le nom latin de vallum, longé au nord par un chemin reliant Castello au Liccetu, a livré des murs parfaitement appareillés, des tessons de poterie de l'âge du fer, des tessons de céramiques campanienne, romaine et cap-corsine, ainsi que des tessons d'amphores et de vases.
Au sud de Castello, sont les ruines de la chapelle San Michele Vecchiu.
Luri Suprano
Cette partie haute de la commune contraste avec la vallée. Le maquis y est plus haut ainsi que les chênes verts et autres essences. C'est à cet étage que poussent les châtaigniers.
Liccetu
Liccetu, du latin ilicetum signifie bosquet de chênes-verts. C'est un petit village au sommet d'une arête rocheuse au pied de laquelle se trouve Castello. Il a compté jusqu'à 111 habitants en 1875. S'y trouve une chapelle dédiée à la Trinité (Trinità).
Au nord-est, le tout petit hameau (3 maisons) de Sorbu (ce mot signifie sorbier, un arbre dont les fruits et le bois étaient autrefois appréciés). Sorbu comptait Modèle:Nombre habitants en 1875. De nos jours, il est inhabité en hiver.
Fieno
Fieno (Fienu) est un petit village tout proche de Liccetu, et dont la chapelle Sant'Agata est située en contrebas, comme dans d'autres villages de la commune. De Fieno part un sentier en boucle, menant aux cinq menhirs de Bocca a u Pinzu a Verghine.
Au nord-ouest de Fieno, un autre petit hameau d'à peine trois maisons : Mercuri (ou Mercurio) rappelle qu'il a été fondé par les Romains qui y vénéraient le dieu Mercure. Il est accessible par un chemin.
Spergane
Spergane (ou Spercane) est un très ancien village fondé voilà vingt-cinq siècles par les Phocéens qui lui ont donné ce nom à cause des précipices (grec sperkhnos) qui l'entourent. Ce petit village d'une dizaine de petites maisons groupées, étagées le long d'une arête rocheuse, n'est accessible qu'à pied. Il possède une petite chapelle Sant'Antone.
En bas de Spergane, on découvre les ruines de la chapelle San Ghiseppu, et plus bas encore, (latin fundulus), « au fond » du village comme on le retrouve par ailleurs, se trouve la tour carrée de Fundali, partiellement ruinée. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, cette tour a servi de résidence au seigneur de Luri Supranu. L'un d'eux, Marco Gentile Bartolomei, époux de Marfisa (fille de Vincent de Gentile) eut un fils Angelo Bartolomei. Celui-ci avec deux autres notables de Luri, obtient en 1646 un droit de port d'armes pour douze personnes en plantant en cinq ans Modèle:Nombre pieds de vigne<ref name="Tardy_1994"/>.
Près de la tour, une petite mine d'antimoine était autrefois exploitée. Existait aussi un grand baraquement pour segantini, scieurs de long italiens venus effectuer des coupes dans les forêts de Luri.
Piana
Piana est un petit village bâti sur un site plat, d'où son nom. Le village possède une chapelle Sant'Erasmu. Il comptait soixante habitants en 1875. Il est accessible par une route en cul-de-sac démarrant de la D 532 et passant par le village d'Alzetu.
À Modèle:Unité à l'est de la tour de Fundali, se dresse une autre tour carrée, la Tour de Piana.
Alzetu
Autre petit village niché au lieu-dit « Vigne Piane » (autrefois au milieu des vignes), Alzetu doit son nom à alnus, mot latin signifiant aulne (alzu en corse suivi du suffixe -etu désigne l'aulnaie). Alzetu comptait 68 habitants en 1875.
Voies de communication et transports
L'accès difficile de la vallée mit relativement les habitants à l'abri des incursions barbaresques au cours des siècles.
Accès routiers
Depuis 1859 Luri est reliée à Bastia par la route. La commune est longée par la D80<ref group="Note">Route D80 : la route nationale 198 classée le 26/07/1839 en tant que route de Bastia à Bonifacio est prolongée entre Bastia et Macinaggio le 03/05/1854 et devient la route de Bonifacio à Macinaggio. Le 28/08/1862 l'axe routier est étendu entre Macinaggio et Saint-Florent et devient la route de Saint-Florent à Bonifacio par Macinaggio et Bastia. En 1973 ces prolongements sont déclassés et deviennent la D80</ref>, la route qui fait le tour du littoral du Cap Corse. À l'entrée sud de Santa-Severa par la D80, un pont construit en 1975 permet de franchir le fiume di Luri. Très longtemps, elle est restée une route empierrée, sinueuse, longeant la côte. Ce n'est qu'à la fin du siècle dernier, lors de la réalisation en 1975 de la modernisation de la route Bastia - Macinaggio, qu'elle a été élargie, mise au gabarit avec une chaussée large de Modèle:Unité, rectifiée comme à Meria où elle passait sous la tour avec un grand virage
La visite des hameaux et sites composant la commune se fait en partant de la corniche littorale vers I'intérieur avec la route D 180 qui relie Santa Severa à Pino, via le col de Santa Lucia (Modèle:Unité) « à cheval » sur les deux communes. La chapelle Santa Lucia qui s'y dresse remplace une ancienne église Santa Lucia qui fut l'une des deux paroisses de la pieve de Pino autrefois. Le col est une tranchée creusée en 1871 à l'emplacement d'un ancien cimetière.
Transports
Luri possède un port de plaisance à la marine de Santa Severa. Toutefois ce port ne peut accepter que les navires de faibles tonnages.
Il n'existe pas d'autres moyens de transports de voyageurs. Santa Severa est distant, par route, de Modèle:Unité de Bastia, ville dotée d'un port de commerce, d'une gare des CFC et de l'aéroport de Bastia Poretta.
Toponymie
L'origine du nom Luri viendrait d'un mot antique pré-indo-européen qui désigne le laurier et qui a donné le nom de lauris en latin, mot plus récent que celui de Luri remontant à la protohistoire<ref name="Tardy_1994">Alerius Tardy in Fascinant Cap Corse Bastia-Toga 1994</ref>.
Histoire
Préhistoire
Le site de Luri a été habité depuis fort longtemps par l'homme. Il existe au moins deux sites préhistoriques :
- Site de l'ancien couvent à l'est de la Tour de Sénèque (Torre di Seneca)
- Site de la grotte Alessandro au nord-ouest de San Salvadore, daté de l'âge de Bronze. L'érosion y a creusé plusieurs grottes. Une légende raconte qu'une de ces grottes communique avec le golfe d'Alisu (Morsiglia), à Modèle:Unité à l'ouest.
Antiquité
Il est aussi le site protohistorique de Lurinum, une cité fortifiée ayant à sa tête des magistrats et des prêtres. Selon Ptolémée, la civitas de Lurinum se trouvait sur le territoire occupé à l'époque par le peuple des Vanacini<ref name="X. Poli">[1] Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et dans le Haut Moyen ÂgeLibrairie albert Fontemoing Paris 1907</ref>. Elle commerçait avec les Phocéens il y a plus de vingt-cinq siècles déjà. Spergane fut fondé par les Phocéens.
Les Romains avaient créé un oppidum à Castiglione<ref>Caziot, Découverte d'objets historiques en Corse dans Bull. Soc, Anthr. 1897, tome VHI, Modèle:4e Série ; de Villefosse Acad. des sciences, séance du Modèle:1er avril 1894</ref> pour contrôler la région, et ils vénéraient Mercure à Mercuri, lieu proche de l'ancien couvent San Nicolao sous la Tour de Sénèque.
Le site fortifié protohistorique de Lurinum d'un hectare environ, protégé au sud par un escarpement naturel renforcé par endroits par une enceinte encore visible, et à l'ouest par un fossé et une palissade, l'ensemble portant le nom latin de vallum, a livré des murs parfaitement appareillés, des tessons de poterie de l'Âge du Fer, des tessons de céramiques campanienne, romaine et cap-corsine, ainsi que des tessons d'amphores et de vases.
Il est dit que Sénèque aurait passé son exil (de 41 à 49 ap. J.-C.) à Lurinum et Ampuglia, dans la tour qui porte aujourd'hui son nom (ce qui est évidemment une légende, liée à une déviation étymologique, puisqu'il faut restituer zènnica en langue corse et -non Senneca-, ce qui signifie "rocher abrupt, précipice, terrain accidenté", selon F.D. Falcucci<ref group="Note">Francescu Dumenicu Falcucci (1835-1902) est un intellectuel capcorsin qui a donné à la Corse ses premières études dialectales avec les Saggi illustrati moderni di dialetti corsi publiés en 1875 in Papanti G., I parlari italiani in Certaldo Livorno, Modèle:P., et le premier dictionnaire consacré aux parlers insulaires.</ref>. Cette tour est accessible depuis le col Sainte-Lucie.
Une stèle funéraire à quatre personnages de l'époque romaine a été découverte à Luri.
Moyen Âge
Domaine monastique
Sur le plan religieux, Luri était le centre de la piève éponyme qui occupait tout le nord de la péninsule du Cap Corse dépendant du diocèse de Mariana. En 1176, à la suite d'un litige qui oppose l'abbé de la Gorgone et le piévan de Luri lequel portait sur les limites entre la piève de Luri et de Santa Maria della Cappella, ce territoire est partagé en deux, et les communautés de Rogliano, Tomino et Meria passent sous l'autorité religieuse du desservant de Santa Maria della Cappella. Tomino, dont l'église San Nicolao a été offerte à la Gorgone en 1116 par l'évêque de Mariana, est érigée en piève dans le courant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle constitue dès lors une petite enclave dans celle de Santa Maria della Cappella. Cependant, les desservants des onze églises recensées dans ces circonscriptions ne dépendaient pas tous des deux piévans liés au monastère ; seuls six églises étaient effectivement sous leur contrôle<ref name="Istria"/>.
Territoire castral
Entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Cap Corse a connu un fort développement des seigneuries. Modèle:Citation bloc
Dans le sud du Cap Corse, les fortifications appartenaient à Sozo Pevere qui les a lui-même acquises après un partage avec les Avogari : Motti, Oveglia et Minerbio<ref>Biblioteca Civica Berio - Genova, B. Poch, Miscellanee di storie liguri, IV, Modèle:P..</ref>. Trois ans plus tard, en 1249, ce même Sozo Pevere se défait également de ses terres de l'extrême nord.
La Villa de Luri est mentionnée pour la première fois en 1248 dans les textes médiévaux<ref name="Istria">Daniel Istria in Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse : du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Éditions Alain Piazzola, 1 rue Sainte-Lucie 20000 Ajaccio</ref>.
De la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à 1249, Luri fut le centre du fief des De Campo di Luri<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui administrait aussi Meria, Tomino et le sud de Rogliano.
En 1198, les seigneurs De Campo di Luri acceptèrent la tutelle des Avogari, seigneurs de Nonza, puis en 1249 vendent leurs droits au génois Ansaldo da Mare amiral de la flotte de l'empereur Frédéric II. L'acte de vente daté de 1249, rédigé à Pise, indique que les terres objet de la transaction et sises à l'extrémité nord du Cap, appartenaient jadis au marquis de Massa. Ansaldo acquiert en deux fois, pour Modèle:Nombre livres génoises, les fortifications de la moitié nord du Cap. Luri s'intégre ainsi au fief des Da Mare de San Columbano di Rogliano jusqu'à la conquête génoise de 1592.
Château de Motti
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le castello di Motti (qui veut dire « château des Signaux ») est élevé par les seigneurs Peverelli sur un site préhistorique. Motti peut désigner, comme souvent dans le nord de l'Italie<ref>A. A. Settia - Tra azienda agricola e fortezza : case forti, "motte" et "tombe" nell'Italia settentrionale. Dati e problemi. Archeologia Medievale, 7, 1980. Modèle:P..</ref>, le relief naturel qui sert de support au château.
La villa de Luri était à l'origine contrôlée par la forteresse de Motti ; perchée à Modèle:Unité d'altitude en haut de la vallée, elle avait en vue la plupart des habitats. Mais le grand nombre de hameaux et surtout l'éloignement de certains d'entre eux - la villa de Luri était constituée de près de vingt lieux habités - ont conduit à construire une autre fortification au fond de la vallée, sur un éperon déjà occupé par quelques maisons dont elle reprend le toponyme : Poggi Luri, au cœur du hameau de Poggio, à Modèle:Unité d'altitude<ref name="Istria"/>.
Le castrum de Motti sera démoli par la révolte populaire dirigée par Sambucucciu d'Alandu qui, en 1358, chassa de leurs fiefs les seigneurs, remplacés par des caporali (tribuns). Tous les châteaux sont démolis sauf 6 dont Nonza et San Colombano<ref>... afin de tirer parti de leurs marines - L.A. Letteron - Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de la Corse 1888, Modèle:P.)</ref>.
En 1390 Giovanni Da Mare, fils d'Angelo et petit-fils de Babelon, édifia à l'emplacement du château des Motti ruiné, un nouveau château. Cette place forte sera enlevée vers 1470 par les habitants de Barrettali (Barrettalinchi) dirigée par Pieretto de Falello de Leca, qui l'enlevèrent à un seigneur milanais désireux de s'approprier le fief des Da Mare à la mort de Simon Da Mare.
Carlo de Casta reconstruit, vers 1470, le castello dei Motti à Luri, afin de s'y fortifier<ref>Archivio di Stato di Milano, Sforzesco 1514, 8 juillet 1473</ref>.
Le site a été exploité par les archéologues G. Berti et L. Tongiorgi<ref>J. P. Sermonte, G. Berti, L. Tongiorgi et G. Moracchini-Mazel in Le castello et la rocca féodale en Corse, III - La torre dei Motti à Luri. Cahiers Corsica 65-67, 1977</ref>. Vidé de ses sédiments par des enfants sous la direction d'un éducateur spécialisé, il a livré un abondant mobilier ainsi que quelques petits deniers retrouvés en surface dont un guelfo grosso florentin de 1347.
Forteresse, le château servait aussi de résidence. Les pièces d'habitation de Motti ont livré un mobilier archéologique abondant, diversifié et souvent de qualité, qui témoigne de l'aisance des occupants du lieu : la vaisselle fine en céramique est remarquable par sa diversité, les vases et plats de majoliques archaïques pisanes sont de loin les mieux représentés, mais sont aussi de productions ligures, d'Italie méridionale, de Sicile, du Maghreb et d'Espagne du Sud (plats à décor bleu et de lustre métallique), voire de Provence et de Méditerranée orientale<ref name="Istria"/>.
Château de Poggi Luri
Entre le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, afin de renforcer leur réseau de six fortifications, les seigneurs Da Mare érigent deux nouveaux châteaux, Poggi Luri et Santa Margarita. Ces nouveaux châteaux sont beaucoup plus proche de la côte orientale du Cap. Paraissant destinés à servir de relais au castrum de Motti, situé beaucoup trop loin de la mer et de l'habitat, ils servent en fait au contrôle des mouillages et, d'une manière plus générale, des axes commerciaux soumis à la gabelle et autres péages.
Poggi Luri s'insère entre les châteaux de Motti et d'Oveglia. Sa construction au centre de la vallée, sur un éperon déjà occupé par quelques maisons dont elle reprend le toponyme : Poggi Luri, s'explique par le grand nombre de hameaux à surveiller. La fortification est ici construite au cœur du réseau d'habitats dispersés, sans déplacement de la population.
Le château renferme une église à l'intérieur de son enceinte. L'église San Antonio est en partie conservée, mais le château lui-même n'a laissé aucun vestige apparent. L'édifice est très modeste, à nef unique. Son chevet plat ne respectait plus les principes fondamentaux de l'architecture religieuse romane des églises dites « romanes pisanes corse ». Il a été construit très probablement au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en même temps que le château.
Temps modernes
- De 1556 à 1559, les Français prennent la tour et enlèvent Luri aux Génois.
- 1587 : dix galiotes barbaresques débarquent à Santa Severa. Les envahisseurs sont repoussés par les habitants de la vallée.
- 1592, Gênes profite du désaccord des héritiers de Barbara Da Mare, décédée en 1582, pour imposer son administration à la moitié nord du Cap Corse<ref name="Tardy_1994"/>. Le gouverneur génois Augustin Doria s'empare du fief et place le Cap Corse sous tutelle directe de l'administration génoise. Le fief de San Colombano devient la provincia di CapoCorso. Dans chaque commune des podestats remplacent les gonfalonniers seigneuriaux.
- Vers 1600, la pieve de Luri comptait environ Modèle:Nombre habitants. Elle avait pour lieux habités : Campu, Piazza, lo Poggio, Fieno, Spergane<ref>ADECEC Corse : Éléments pour un dictionnaire des noms propres - Recherches de A.-D. Monti sur une préface de J. Fusina</ref>.
- Vers 1730, la pieve de Luri s'étendait sur toute la province génoise du CapoCorso, l'ancienne seigneurie San Colombano des Da Mare, représentée territorialement par la moitié septentrionale de la péninsule du Cap Corse. Elle était le centre à la fois, de la pieve judiciaire et de la pieve religieuse de Luri.
- Dès 1757, Pascal Paoli contrôle le pays ; mais les notables Cap-Corsins attendent 1762 pour se rallier à lui. Cette année, une "consulte" a lieu à Luri d'où il ressort la décision d'organiser le Cap Corse à l'image des autres provinces de l'île.
- À la fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Piazza disputa à Rogliano le titre de capitale du Cap Corse, mais c'est cette dernière commune qui fut choisie<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 1789 - l'île appartient au royaume de France.
- 1790 - elle devient département de Corse.
- 1793 - la pieve de Seneca devient le canton de Seneca, puis en 1828 celui de Luri.
- 1793 - Luri fait partie du district de Bastia, dans le département de El Golo (correspondant à l'actuelle Haute-Corse) ;
- 1801 - Luri fait partie de l'arrondissement de Bastia.
- 1811 - El Golo fusionne avec le Liamone (correspondant à l'actuelle Corse-du-Sud) pour ne former que le seul département de Corse.
Luri a connu depuis le début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une diminution de son activité agricole et de sa démographie, moins sensible toutefois que dans la plupart des autres communes du Cap Corse.
Époque contemporaine
- 1954 - Le canton de Luri était formée des communes de Barrettali, Cagnano, Luri, Meria et Pino, avec Rogliano pour chef-lieu. La commune comptait à l'époque 812 habitants.
- 1971-1973 - Le canton de Capo Bianco est créé avec la fusion imposée des anciens cantons de Rogliano et Luri.
- 1975 - Haute-Corse et Corse-du-Sud sont créés.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu actuel Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Luri a compté jusqu'à Modèle:Nombre habitants en 1876<ref name="Cassini"/>.
Enseignement
Manifestations culturelles et festivités
Fiera di u Vinu di Luri
A fiera di u Vinu (foire du vin) est un évènement agricole qui comme son nom l'indique, est centré sur la thématique du vin de Corse. Elle se déroule à Piazza, le centre du village, chaque premier weekend de juillet, depuis 1989. Tous les vins d'appellation de Corse y sont présentés, notamment ceux produits par les vignobles du Cap Corse. Un concours régional des vins de Corse a lieu annuellement.
Cette manifestation rassemble divers artisans régionaux, et offre également des spectacles de chants corses. À noter quelquefois, la participation de l'association Cucina Corsa qui propose sa remarquable cuisine confectionnée à partir des produits du terroir, rehaussé par les vins de Corse.
Santé
Cultes
Il n'existe qu'un seul lieu de culte, catholique, à Pietracorbara. L'église paroissiale Saint-Pierre-de-Piazza relève du diocèse d'Ajaccio. En été, des concerts y sont donnés.
- Le 29 juin (ou le dimanche suivant) sont fêtés les saints patrons Petru e Paulu
- Le 8 décembre est fêtée l'Immaculée Conception.
Sports
Randonnées
Il existe de nombreux sentiers permettant de découvrir les remarquables paysages et sites (tours, chapelles, Lurinum, etc.) de la commune. En voici certains :
- Parcours de santé dans la vallée du Luri, sur les bords aménagés du cours d'eau par l'association L'Amichi di u Rughjone.
- Sentier partant de Campu et permettant d'accéder à la fois à la chapelle San Sebastianu e San Salvadore, et aux ruines de Mata. Il est possible de faire le circuit en boucle en suivant le sentier des crêtes.
- De la chapelle, il est aussi possible de se rendre aux ruines de Muraccie (Meria) par un moins bon sentier.
- Sentier des 3 tours de Luri, (Torre di Seneca, Tour de Fundali et tour de Piana), à prendre à partir d'Alzetu ou de Fieno.
- Parcours préhistorique à Luri : circuit en boucle au départ du hameau de Fieno. Le sentier permet de grimper au sud de la Bocca di u Pinzu a Verghine (Modèle:Unité - Barrettali) où se dressent 5 menhirs (datés de 1900 av. J.-C.) ; il passe ensuite les crêtes alentour et la tour de Sénéque. Au nord de Pinzu à Verghine (Pic à la Vierge), nom donné à un bloc de schiste de Modèle:Unité de haut, de nombreux tafoni (cavités) ont été creusés par l'érosion et peuvent servir d'abris.
- Le sentier des crêtes du Cap Corse : il a été ouvert en 2007, est balisé d’un rectangle rouge et est long de Modèle:Unité. Il relie le port de Toga (Bastia) jusqu'à Centuri-Port. Il traverse la commune de Luri depuis les flancs orientaux de Punta di Gulfidoni (Modèle:Unité) au nord, passe par le col de Santa Lucia, jusqu'à Pinzu à Verghjne (Modèle:Unité) au sud. Ce sentier de randonnée est un parcours pour marcheurs confirmés ; il comporte des dénivelés de Modèle:Nombre à Modèle:Unité.
Économie
En 1875, Luri était une commune prospère, épargnée des grands raids sarrasins. La vallée comptait Modèle:Nombre habitants, Modèle:Unité de vignes, Modèle:Unité d'oliviers, Modèle:Unité de châtaigniers, Modèle:Unité d'agrumes, Modèle:Unité couverts de lin, chanvre et légumes vairés, un cheptel de plus de Modèle:Nombre têtes de gros bétail, 18 moulins à grains le long du Luri, et des plantations de mûriers suffisamment nombreuses pour permettre la filature de la soie à Luri même, sans oublier le chantier de construction navale à Santa Severa. Jusqu'en 1964, l'usine de tannin de Ponte-Leccia recevra en partie son bois de Luri.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle - début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, nombreux sont les Lurèsi à avoir quitté leur terre natale. Beaucoup sont partis sur le Continent, d'autres ont émigré aux Amériques (à Mayagüez de Porto Rico, un Mari-Ramos descendant d'un Mari de Luri, commercialise une marque de café nommée Luri). La commune a également payé un lourd tribut lors des dernières guerres mondiales.
Luri est une commune qui de nos jours dispose de maints atouts, notamment :
- Éducation : il y a un collège d'enseignement général et une école primaire ;
- Santé : une clinique, une maison de retraite, un podologue, des kinésithérapeutes et un médecin généraliste ;
- Sécurité : une gendarmerie, une caserne de sapeurs-pompiers (en décembre 2008 a été inaugurée la nouvelle caserne des sapeurs-pompiers de Luri, à l'entrée orientale de Piazza) ;
- Plaisance : un port à Santa Severa avec capitainerie ;
- Sport : un stade de football, un parcours de santé et un club de handball ;
- Tourisme : de nombreux établissements hôteliers et de restauration, un camping.
Les quelques hectares de vigne cultivée aujourd'hui (Domaine Pieretti à Santa Severa), sont plantés en coteaux très proches de la mer. Les vins AOC produits, plusieurs fois médaillés, sont de nos jours reconnus sur et en dehors de l'île. Le muscat a l'appellation contrôlée muscat du Cap-Corse.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Fontaine à Piazza.
Monument aux morts
Le monument aux morts est situé au hameau de Piazza.
Tour de Sénèque
Modèle:Article détaillé La tour de Sénèque, dite « ancien donjon » (Torre di Seneca) date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Édifiée « à cheval » sur Pino et Luri sur un piton rocheux à Modèle:Unité d'altitude, la tour ronde (en fait un donjon), est un remarquable belvédère offrant la vue sur les mers Ligure et Tyrrhénienne. Elle est accessible depuis le col de Sainte-Lucie (Modèle:Unité) par une petite route menant jusqu'à l'ancien couvent Saint-Nicolas (désaffecté, celui-ci a été transformé de nos jours en gîtes sous la dénomination « Les Gîtes Sénèque »). De l'aire de stationnement, un sentier permet d'accéder à la tour, à travers un haut maquis.
La Torre di Seneca, dotée de citerne. Jusqu'à preuve du contraire, on ne peut affirmer qu'elle ait été construite à l'emplacement d'une tour plus ancienne que les Romains auraient construite comme poste de surveillance.
De 1556 à 1559, les Français prennent la tour et enlèvent Luri aux Génois.
Protégée depuis 1840, la tour est classée Monuments historiques par liste de 1840<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Autres tours
- Tour carrée de Fundali, partiellement ruinée. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, cette tour servait de résidence au seigneur de Luri Supranu.
- Tour carrée de Piana. Elle se dresse à Piana, à Modèle:Unité à l'est de la tour de Fundali.
Église paroissiale Saint-Pierre-de-Piazza
L'église Saint-Pierre-de-Piazza dédiée à saint Pierre et saint Paul (SS. Pietro e Paolo), a été édifiée à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à l'emplacement d'un sanctuaire médiéval du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en remplacement d'un sanctuaire paléochrétien. En 1751, l'ancienne église piévane est érigée en collégiale par le pape Benoît XIV. Le curé porte alors le titre d'archiprêtre. En 1793, la collégiale est supprimée. Des travaux d'agrandissement ont été entrepris à partir de 1836 (sacristie, collatéral), mais ont été suspendus faute de ressources.
D'architecture baroque classique, l'église possède des éléments remarquables :
- Le clocher s'élève au sud, accolé à l'édifice. De plan carré et à cinq étages, il daterait de 1595.
- L'intérieur se compose d'une nef séparée de ses deux collatéraux par des arcs en plein cintre. La voûte est ornée de peintures en trompe-l'œil. Six chapelles s'ouvrent sur les collatéraux. La demi-voûte à arêtes du chœur est ornée de peintures sur fond doré.
Clocher et décor intérieur sont protégés et inscrits Monuments historiques par arrêté du 2 août 1990<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Elle renferme des œuvres remarquables, toutes propriété de la commune et classées Monuments historiques :
- tableau La Vierge des sept douleurs entre sainte Cécile et saint François, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- retable, tableau Les Âmes du Purgatoires, du Modèle:2e Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- tableau Saint Augustin ou saint Jérôme, de la fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- tableau La Vierge et l'Enfant entourés d'anges musiciens du début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- tableau L'Annonciation, du milieu Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- panneaux peints (éléments d'un retable incomplet) Saint Pierre, Saint Paul, Domine quo vadis, Le Christ et les Apôtres, du début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- meuble de sacristie classé<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- stalles du chœur<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- orgue de tribune : partie instrumentale de l'orgue<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- orgue de tribune<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,
- orgue de tribune : buffet d'orgue ; tribune d'orgue<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Des concerts sont donnés dans l'église pendant l'été.
Ancien couvent San Nicolao
Situé au pied du rocher portant la tour de Sénèque, parmi les chênes verts, les pins et des eucalyptus, le couvent San Nicolao avait été édifié au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par des Capucins. Désaffectés, les bâtiments du couvent ont abrité de 1930 à 1984 la "Maison des Enfants de Luri", établissement scolaire pour 70 enfants en 1975. De nos jours il est devenu un lieu d'hébergement sous la dénomination « Les Gîtes Sénèque ».
Le couvent avait été édifié sur l'emplacement d'un ancien château bâti en 1390 par Giovanni Da Mare (fils d'Angelo, petit-fils de Babelon) pour remplacer le Castel di Motti démoli par la révolte populaire de 1358. Ce château avait été élevé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par les seigneurs Peverelli, sur un site préhistorique. Vers 1470 le château est pris par les Barrettalinchi (habitants de Barrettali).
Jusqu'à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le Vendredi saint, s'y déroulaient la procession avec les confréries de Luri et de Pino, commune voisin. La granitula était exécutée sur le parvis du couvent.
Autres édifices religieux
Tous les anciens villages de Luri possèdent au moins une chapelle. En voici une liste non exhaustive :
- Chapelle de la confrérie Sainte-Croix (Santa Croce). Elle renferme des œuvres remarquables : maître-autel, retable et un tableau L'Annonciation, classées Monuments historiques<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Chapelle Santa Catarina à Santa-Severa
- Chapelle Santa Maria Natività (Notre-Dame de Lavasina) à Tufo
- Chapelle San Sebastianu à Campu
- Chapelle San Salvadore e San Sebastianu et son campanile éloigné de Modèle:Unité, bâti sur l'emplacement d'un sanctuaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au nord-ouest de Campu
- Chapelle de la Cuncezziòne à Renula. L'Immaculée Conception a été déclarée en 1736 « Reine » de la Corse
- Chapelle SS. Giacomu e Filippu à Piazza
- Chapelle San Roccu à San Roccu
- Chapelle La Madònna di u Càrmine Notre-Dame du Mont-Carmel à Castiglione
- Chapelle San Giuvanni-Battista à Castello
- Chapelle San Michele Vecchiu au sud de Castello
- Chapelle Sant'Antone au cœur de Spergane
- Chapelle A Trinità (la Trinité) à Liccetu
- Chapelle Sant'Erasmu à Piana
- Église San Antonio du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle se trouvait dans l'enceinte du château de Poggio Luri aujourd'hui disparu
-
Chapelle San Roccu à San Roccu.
-
San Roccu.
-
Chapelle San Antonio (Saint Antoine l'Ermite) à Poggio.
Patrimoine culturel
Mine d'antimoine dite mine de Luri
La commune possède à Castello et Spergane, des mines d'antimoine qui ont créé une activité minière de plus d'un demi-siècle. La mine de Pastinu à Castello a été exploitée en premier, de 1863 à 1887, par des concessionnaires locaux, puis jusqu'en 1890 par un syndicat ouvrier. En 1890, l'exploitation est cédée à la « Société Wiens Novelli & Southwell » créée avec le soutien de capitaux anglais. En 1904, la société anglaise cède à son tour l'exploitation à une société italienne "Miniere e fonderie d'antimonio". Pastinu fermé en 1914, c'est le filon de Spergane qui est ensuite exploité mais peu de temps.
La mine a occupé Modèle:Nombre ouvriers en 1878. Entre 1890 et 1897, ce sont Modèle:Nombre à Modèle:Nombre ouvriers, en grande partie originaires de Toscane, qui y sont employés annuellement. En 1899, ils ne sont plus que Modèle:Nombre.
Dès 1866, cette activité minière a amené les hommes à creuser un puits de Modèle:Unité de profondeur dit "Via Nota", puis, à compter de 1870, un second puits, "Terra Rossa", au creusement jusqu'à sa fermeture de plus de Modèle:Unité de galeries, Modèle:Unité de puits et Modèle:Unité de travers-bancs, pour extraire Modèle:Nombre tonnes de minerai.
Le site est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel (documentation préalable), dossier versé le 10 août 2006<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Jardin d'agrément de la villa Laetitia
Situé en bordure de la route D 180 à Piazza, le jardin d'agrément de la villa Laetitia Piazza est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel (documentation préalable), dossier versé le 4 mars 2003<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Terrasses agricoles dites terrasses Seguy-Crescioni, et jardin d'agrément
Les terrasses agricoles dites terrasses Seguy-Crescioni, et jardin d'agrément sont repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel (documentation préalable), dossier versé le 4 mars 2003<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Patrimoine naturel
La commune de Luri est concernée par trois ZNIEFF de Modèle:2e :
ZNIEFF
Luri est concernée par quatre ZNIEFF de Modèle:2e :
- Santa Severa/Luri
La ZNIEFF 940031052 Santa Severa/Luri La Marine de Santa Severa est localisée sur la côte Est du Cap Corse au niveau de l’estuaire du ruisseau de Luri. Celui-ci présente un écoulement intermittent tandis qu’il ne devient que saisonnier (type oued) sur le périmètre inscrit en ZNIEFF jusqu’à Modèle:Unité de la mer. À partir de là et jusqu’à l’estuaire, le lit élargi est plus longuement en eau<ref>Modèle:ZNIEFF.</ref>.
- Chênaies vertes du Cap Corse
La ZNIEFF 940004078 Chênaies vertes du Cap Corse (elles sont au nombre de onze et concerne quinze communes), s'étend depuis Farinole à la base du cap, jusqu'à la commune de Rogliano au nord-est et à la commune de Morsiglia au nord-ouest. Modèle:Citation<ref>Modèle:ZNIEFF.</ref>.
- Crêtes asylvatiques du Cap Corse
La ZNIEFF 940004076 Crêtes asylvatiques du Cap Corse englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse, du col de Teghime (Barbaggio) au sud jusqu'à la Punta di Gulfidoni au nord du col de Santa Lucia (communes de Morsiglia et Meria). La zone qui s'étend sur vingt communes, y compris Bastia, est recouverte de maquis, fruticées, pelouses et milieux rupestres<ref>Modèle:ZNIEFF.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Dominique-André Cervoni (1834-1890), navigateur et aventurier, né au hameau de Campo, qui navigua et devint ami avec le futur grand écrivain anglais Joseph Conrad, lequel immortalisa Dominique Cervoni en s'inspirant de lui pour plusieurs personnages de ses romans (Le miroir de la mer, Nostromo, typhon, Lord Jim, Le frère de la côte, etc.). En février 1921 Joseph Conrad fit un séjour en Corse avec son épouse, en partie pour revenir sur les traces de son ancien ami navigateur Dominique Cervoni [2] . Une plaque en mémoire de Dominique Cervoni et de son amitié avec Joseph Conrad est apposée sur sa maison natale, dans la rue principale [3]
- Jean Toussaint Luciani, alias Jeannot (1924-1945). Originaire de Luri. Résistant. Blessé à Suarte et incarcéré à Sartène, il s'engage et est tué au combat en Alsace en 1945. Une rue porte son nom à Luri. Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Luri.
- Simon Crescioni, peintre (1924-2008).
- Michel Padovani (1962-), ancien footballeur français.
Voir aussi
Bibliographie
Les principales informations sont extraites de l'ouvrage Fascinant Cap Corse d'Alerius Tardy - Bastia-Toga 1994.
- Modèle:Ouvrage
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Articles connexes
Liens externes
- Le sentier des crêtes présenté par la Communauté de communes du Cap Corse