Mérens (cheval)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Race Le cheval de Mérens, Mérens Modèle:API-fr ou mérengais, encore parfois nommé poney ariégeois, est une race française de petits chevaux de selle et de trait léger, rustiques et à la robe noire. Il est originaire de la vallée de l'Ariège, dans les Pyrénées centrales, dans le sud de la France et le nord de l'Espagne, près d'Andorre.

D'origine très ancienne, il présente de nombreuses ressemblances physiques avec les chevaux représentés par les magdaléniens il y a Modèle:Nombre. Animal de travail des paysans ariégeois dans la région de Foix des siècles durant, il est mis en péril au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par la motorisation des transports et de l'agriculture. Le Mérens est sauvé de la disparition par Lucien Lafont de Sentenac et des communautés d'inspiration hippie, avant l'engouement pour le poney et les loisirs équestres dans les années 1970 qui relance son élevage. Il reste néanmoins assez rare.

C'est un bon cheval d'équitation de loisir, d'attelage et de voltige, également utilisé pour l'entretien écologique des régions montagneuses grâce à son pied sûr et sa rusticité. Ces dernières années, deux types d'élevage tendent à se distinguer au sein de la race. L'un concerne le petit cheval massif et rustique traditionnellement élevé en semi-liberté dans les montagnes pyrénéennes, l'autre l'animal moderne et léger, également plus sportif, issu d'une sélection entamée dans les années 1980. Le Mérens a été exporté, entre autres, sur l'île de La Réunion et aux Pays-Bas.

Étymologie et terminologie

Ce cheval est traditionnellement élevé au village ariégeois de Mérens-les-Vals<ref name="Ariesiec"/> qui a donné son nom à la race. Les Haras nationaux l'appellent Modèle:Citation<ref name="Fichara">Modèle:Lien web</ref>. Le nom de « Mérens » est mentionné officiellement pour la première fois en 1866<ref name="Pratique">Modèle:Harvsp</ref>. Lætitia Bataille, spécialiste de l'élevage équin en France, juge l'emploi de Modèle:Citation incorrect pour désigner la race, lui préférant celui d'Modèle:Citation, de Modèle:Citation ou de Modèle:Citation. Jean-Louis Savignol, éleveur traditionaliste, préfère le nom de Modèle:Citation : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Avant 1998, ce cheval est également nommé Modèle:Citation ou Modèle:Citation.

Histoire

Dans un paysage de montagne, un poney noir se présente librement de profil.
Les poneys espagnols, comme cet Asturcón et le Losino, ressemblent beaucoup au Mérens et partagent probablement la même origine.

L'histoire de la race Mérens est intimement liée à celle de sa terre d'origine, les Pyrénées, comme en témoignent de nombreux mythes et légendes à son sujet<ref>Modèle:Harvsp</ref>. L'aire d'élevage se cantonne longtemps au haut comté de Foix.

Origines

Dans un paysage de montagne assez verdoyant, plusieurs chevaux noirs se tiennent librement, un groupe sur la gauche de la photo, et un cheval un peu isolé sur la droite.
Chevaux Mérens en liberté près du pic de la Calabasse.

L'origine du Mérens est très ancienne, il se dit communément qu'elle Modèle:Citation. Ce cheval est autochtone de la haute vallée de l'Ariège, près de l'Andorre<ref name="Bataille84">Modèle:Harvsp</ref>. D'après les ouvrages grand public, l'ancêtre direct du Mérens gagne cette vallée pendant le quaternaire, il y a Modèle:Nombre. Cet animal sauvage adapté au climat froid se déplace peut-être vers les montagnes pour échapper au réchauffement climatique qui accompagne la fin de la dernière période glaciaire<ref name="Cheponey48">Modèle:Harvsp</ref>. La théorie du Modèle:Dr vétérinaire Paul Prunet évoque un « cheval aryen » issu de la deuxième migration américaine, vers Modèle:Unité avant notre ère<ref>Modèle:Harvsp, cité par Maurice Hontang dans Psychologie du cheval: sa personnalité, Bibliothèque scientifique, édition 2, Payot, 1972, p. 101</ref>. Quoi qu'il en soit, la race remonte vraisemblablement à la Préhistoire, son isolement sur plusieurs millénaires expliquerait son homogénéité remarquable<ref name="Hend282">Modèle:Harvsp</ref>. Une étude espagnole le rattache au tronc des races de chevaux dites Cantabriques-pyrénéennes (Modèle:Langue)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jesús Ignacio Fernández Domingo, El caballo y el derecho civil, Editorial Reus, 2010, Modèle:ISBN, p. 22</ref>, ce qui l'apparente au Garrano, à l'Asturcón, au Jaca Navarra et au Pottok<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Doctor Jesús María Martínez Sáiz, Estudio de la variabilidad genética de la raza equina el caballo Losino, Tesis doctorales - Universidad de Murcia, 2004, Modèle:ISBN, p. 180</ref>. Il présente aussi des ressemblances génétiques avec l'Exmoor<ref>Modèle:Article</ref>. La morphologie du Mérens est le résultat de l'adaptation au rude milieu montagnard où il vit<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, elle rappelle beaucoup celle des chevaux magdaléniens peints et gravés sur les parois de la grotte de Niaux, il y a quelque Modèle:Nombre<ref name="Bataille84" />,<ref name="Fichara" />, représentant des têtes ou des corps d'animaux avec un pelage dense adapté aux climats froids, un crâne de forme mérengaise, une Modèle:Citation caractéristique sous les joues, et des crins très abondants<ref name="Borée50" />.

Le Mérens est peut-être d'origine ibérique, comme la plupart des races de chevaux des Pyrénées. Il ressemble au Dole Gudbrandsdal, qui est norvégien, au Fell et au Dales, qui sont britanniques, mais contrairement à ce dernier, le Mérens n'a jamais été croisé avec le Frison<ref name="Bataille84"/>,<ref name="Bongianni"/>. Une autre théorie s'appuie sur le profil concave ou rectiligne de ces chevaux, un peu éloigné de celui des chevaux ibériques (qui est convexe), pour affirmer qu'ils descendent des montures de peuplades orientales qui seraient venues s'installer en Ariège<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Grâce à l'isolement de sa montagne natale, le Mérens n'a subi que très peu de croisements étrangers, peut-être essentiellement avec des chevaux orientaux<ref name="Borée50"/>. Sa morphologie évoque une lointaine parenté avec eux, ses allures relevées et la tête Modèle:Citation de certains animaux attestent aussi de croisements possibles avec de petits chevaux espagnols noirs, qui lui ressemblent beaucoup<ref name="Cheponey48"/>. Ses liens possibles avec les poneys britanniques Fell et Dales, qui présentent d'étonnantes ressemblances, restent inconnus<ref name="Borée50"/>.

Le Mérens est domestiqué à partir du néolithique ou de l'âge du bronze, la sélection par l'homme faisant peu à peu évoluer son modèle vers l'actuel<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Antiquité et Moyen Âge

Photo d'un sommet sur lequel se dresse un château fort.
Le pog (ou sommet) d'où s'élève le château de Montségur aurait été gravi par la princesse cathare Esclarmonde de Foix sur un Mérens.

Jules César mentionne de petits chevaux noirs qu'il décrit avec précision dans le passage de ses Commentaires sur la Guerre des Gaules, concernant la défaite de Crassus contre les Sotiates et leur cavalerie<ref name="Heresis118">Modèle:Harvsp</ref>. Paul Prunet est le premier à rapprocher ces animaux des Mérens<ref>Modèle:Harvsp, cité par Modèle:Harvsp</ref>, mais cette mention ne permet pas d'établir un lien certain<ref name="Heresis124">Modèle:Harvsp</ref>. La localisation des Sotiates est soumise à controverses, certains auteurs les plaçant dans l'arrondissement de Nérac, d'autres près de Foix<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le Mérens est peut-être utilisé comme animal de bât par les Romains, qui l’emmènent avec eux<ref name="Borée50"/>. Ce petit cheval noir est connu, et décrit, durant toute l'Antiquité<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

De possibles Mérens sont également mentionnés au Moyen Âge. Des traces du cheval de Charlemagne, Tencendur, sont connues par la culture populaire dans les environs de Bouan<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Une célèbre statuette carolingienne montrant Charlemagne sur une petite monture a fait l'objet d'un examen approfondi qui a révélé que l'animal est très proche des Mérens, d'une taille ne dépassant pas Modèle:Unité au garrot<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La légende de la fondation de l'Hospitalet-près-l'Andorre met en scène un voyageur qui, à bout de forces sous l'effet du froid, aurait tué son cheval et se serait caché dans ses entrailles encore fumantes en jurant qu'il fera construire un petit hôpital en ces lieux s'il survit<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Les Cathares établis dans la région réservent au cheval une place de choix, notamment via leur croyance en la transmigration des âmes<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Une croyance propre à Pamiers veut que les chevaliers morts emmènent avec eux leur monture dans l'Autre Monde<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la princesse cathare Esclarmonde de Foix aurait gravi le pog de Montségur sur le dos d'un petit cheval noir au pied sûr<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les mêmes petits chevaux noirs sont cités dans les armées de Gaston Fébus<ref name="Sitariège">Modèle:Lien web</ref>.

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}} === Modèle:Article connexe Les chevaux ariégeois sont réquisitionnés pour la Grande Armée de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], durant la campagne de Russie. Ils ont pour principale fonction de tirer les canons<ref name="Merens Pony">Modèle:Lien web</ref>, comme la plupart des chevaux rustiques présents sur le territoire français au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Une légende populaire ariégeoise veut qu'ils se soient illustrés pendant le passage de la Bérézina<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Les Mérens sont vendus sur la foire de Tarascon-sur-Ariège, des marchands venus de toutes les grandes villes des environs les recherchent. Ce cheval est fréquemment nommé Modèle:Citation, il est réputé pour la bonne qualité de ses jambes et son aptitude à se contenter d'une nourriture pauvre<ref name="Bataille84"/>. En 1872, le premier concours de race est organisé<ref name="Pratique"/>. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la qualité des chevaux pyrénéens est déjà réputée pour la cavalerie légère :

Modèle:Citation bloc

Du XXe à l'époque moderne

Photo en noir et blanc présentant une jument en train de brouter librement, son poulain à ses côtés.
Jument et poulain Mérens en liberté en montagne.

Dès la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la race a failli disparaître en raison de croisements incontrôlés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, quelques éleveurs des villages de L'Hospitalet-près-l'Andorre et Mérens-les-Vals luttent contre ces croisements, et gardent les poulains et pouliches dont la conformation reste la plus proche de l'ancienne race<ref name="Ariesiec">Modèle:Harvsp.</ref>. Le cheval de Mérens est préservé par des hommes attachés à leurs traditions et à leur Modèle:Citation<ref name="Audiot"/>, qu'ils utilisent depuis toujours pour sa rusticité et sa polyvalence<ref name="Fichara"/>. Les saillies s'effectuent en liberté<ref name="Audiot">Modèle:Harvsp.</ref>, et les chevaux effectuent la transhumance chaque année<ref name="Fichara"/>. Dès 1908, un contrôle des élevages est mis en place par le président de la Société d’Agriculture de l’Ariège, Gabriel Lamarque, qui désire relancer les concours de race<ref name="Pratique"/>,<ref name="Hend283">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1933, le syndicat d'élevage du Mérens est créé. La date de création du stud-book remonte à 1945<ref name="FAO">Modèle:Lien web.</ref>. En 1948, ce stud-book enregistre huit étalons sous le contrôle des haras nationaux<ref name="Cheponey49"/> grâce à Lucien Lafont de Sentenac, le directeur du haras national de Tarbes<ref name="Pratique"/>.

Déclin de la race

En 1946, l'armée cesse définitivement d'utiliser le Mérens comme cheval d'artillerie en montagne, ce qui correspond aux débuts du déclin de la race<ref name="Bataille84"/>. La population chute drastiquement pendant la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec la modernisation des transports et de l'agriculture<ref name="Cheponey49"/>. Au Sénégal dans les années 1950, le Mérens sert à des essais de production d'un cheval plus robuste que le Mbayar<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, mais cela ne suffit pas à relancer la race. L'utilisation du Mérens dans l'agriculture perdure jusque dans les années 1970<ref name="Fichara"/> puis, comme les races de chevaux de trait, il est élevé pour sa viande<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et alourdi pour devenir un animal de boucherie<ref name="Cheponey49"/>. Les montagnes ariégeoises jouent un rôle de sanctuaire en empêchant ce cheval, tout comme plusieurs autres races locales telles que la vache Gasconne des Pyrénées et la race ovine tarasconnaise, de disparaître complètement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au début des années 1970, le Mérens est néanmoins au bord de l'extinction<ref name="Fichara"/>.

Sauvegarde

Plusieurs chevaux se tiennent de front devant une barrière, certains noirs, les autres bais.
Groupe de chevaux en Ariège, dont plusieurs Mérens.

Au début des années 1970, il ne reste plus qu'une quarantaine de chevaux Mérens inscrits dans le stud-book de la race<ref name="Bataille84"/>. Ce cheval est sauvé de la disparition par des communautés utopistes croyant en l’Apocalypse écologique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En effet, en plein mouvement hippie, des populations Modèle:Citation s'installent dans les petits villages de l'Ariège et relancent l'économie locale, entre autres en reprenant l'élevage du Mérens<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À la même époque, l'histoire de l'étalon semi-sauvage Bonbon devient un phénomène local<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cet étalon Mérens, rendu orphelin après un accident, est élevé au biberon et au lait de chèvre puis vendu à un maquignon avant de regagner son pays natal et de remporter un prix comme étalon. Il meurt à vingt ans, foudroyé en altitude avec tout son troupeau<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Parallèlement, le Mérens est remis au goût du jour comme animal de loisir par Lucien Lafont de Sentenac, ce qui en fait la première race française volontairement sélectionnée pour le marché de l'équitation de loisir. Les efforts des éleveurs s'orientent vers le Modèle:Citation. Le cheval Mérens est renommé Modèle:Citation pour des raisons commerciales et administratives<ref name="Ariège75"/>. Grâce à une bonne gestion des effectifs de la race et de la communication en faveur de celle-ci, les effectifs se reconstituent peu à peu Modèle:Pas clair<ref name="Bataille84"/>. Entre 1975 et 1985, le nombre de chevaux Mérens est multiplié par deux, passant de 2 000 à Modèle:Nombre<ref name="Ariège75">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce sauvetage est cité comme un bel exemple de sauvegarde d'une race en voie de disparition<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Depuis les années 1980

Fichier:Mérens au modèle - Bouan 2023.jpg
Cheval de Mérens présenté au modèle à Bouan en 2023.

En 1977, le Mérens est introduit dans l'île de La Réunion, où son élevage fait désormais partie de l'économie locale. Il sert de monture de randonnée équestre, et pour les travaux de débardage<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Il est désormais la monture la plus utilisée en tourisme équestre sur l'île<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et s’est parfaitement adapté aux reliefs particulièrement escarpés ainsi qu'au climat<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il promène les touristes dans des régions volcaniques couvertes de cendres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En 1983, c'est au tour des Pays-Bas de découvrir la race : trente chevaux y sont importés depuis la France<ref name="Mérnl"/>.

Quatre étalons têtes de lignées existent : Quart, Contestataire, Uranium et Vengeur, réhabilité vers 1985 grâce à ses origines prestigieuses qui en font l'un des fleurons de la race. Plus récemment, des étalons comme Nogaréde de l'Oum, Simboule la Fajole, Ségule du Coyt et Objecteur d'Uscla ont obtenu de grands résultats de reproducteurs<ref name="Cheponey49"/>. Un centre national du cheval de Mérens est ouvert par le SHERPA (Syndicat hippique des éleveurs de la race pyrénéenne ariégeoise) dans les années 1990 à La Bastide-de-Sérou, pour offrir un soutien à la sauvegarde de la race<ref name="Cheponey50"/>. Il présente le Mérens dans un bâtiment avec un musée vivant et un centre équestre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1997, le SHERPA a offert un Mérens au Premier ministre britannique Tony Blair<ref name="Sitariège"/>. depuis cette même année, le Mérens fait partie des races de chevaux dont les éleveurs peuvent bénéficier de la « Prime aux races menacées d'abandon » (PRME), d'un montant de 100 à 150 €<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date, le Mérens est retiré du groupe des Modèle:Citation par les Haras nationaux, et classé parmi les chevaux de sang<ref name="Cheponey49">Modèle:Harvsp.</ref>.

En 2000, la race Mérens est choisie par Jean-Louis Savignol pour lancer le tout premier élevage de chevaux labellisé bio, destiné aux loisirs plutôt qu'à la boucherie<ref name=":0" />,<ref name=":1" />. Ces chevaux sont vermifugés avec un mélange d'ail et d'argile, l'éleveur fait appel à l'homéopathie et l'ostéopathie pour soigner ses bêtes, et leur fait effectuer la transhumance chaque année. Il a dû retrouver des techniques et un savoir-faire perdus depuis des dizaines d'années<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>.

Description

Fichier:Cheval de Mérens au pas, Orgeix.jpg
Cheval de Mérens de modèle lourd au pas, à Orgeix en 2023.

Historiquement, le Mérens possède le physique d'un petit cheval de trait léger, c'est le type même du cheval rustique adapté à la montagne<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les chevaux modernes tendent à s'éloigner de plus en plus du type originel, en devenant plus Modèle:Citation<ref name="Bataille84"/>. Réputé pour son élégance, le Mérens est classé parmi les 23 plus belles races chevalines du monde d'après la revue Cheval pratique<ref>Modèle:Article</ref>.

Taille et poids

Modèle:Article connexe Le Mérens moderne toise idéalement de Modèle:Unité à Modèle:Unité au garrot, ce qui en fait un cheval de taille petite à moyenne<ref name="SHERPArace"/>, pour un poids de 400 à Modèle:Unité. La taille souhaitée est de Modèle:Unité pour les mâles et Modèle:Unité pour les femelles<ref name="reglara">Modèle:Lien web</ref>. Les individus de moins d'Modèle:Unité peuvent être considérés comme poneys pour certains concours de sports équestres. Les chevaux élevés dans les vallées ou en plaine sont toujours plus grands que les chevaux de montagne, qui mesurent environ Modèle:Unité<ref name="Borée51">Modèle:Harvsp</ref>. En 1995, les mesures de références réalisées pour la FAO donnent une taille de Modèle:Unité en moyenne, pour un poids de 550 à Modèle:Unité<ref name="FAO"/>.

Morphologie

Modèle:Article connexe Le cheval de Mérens doit répondre à un standard morphologique pour pouvoir être admis au sein de la race et inscrit au stud-book depuis l'ouverture de celui-ci, en 1948. Les critères d'admission et le statut ont changé plusieurs fois<ref name="reglara"/>. L'allure générale du Mérens moderne est énergique, sa musculature solide. Il dégage une impression de densité, de robustesse et une certaine noblesse. Ses tissus sont de qualité, fins et soyeux<ref name="Fichara"/>,<ref name="SHERPArace"/>.

Tête

La tête est étonnamment expressive, distinguée<ref name="Borée51"/>, avec un profil généralement rectiligne ou très légèrement concave<ref name="Bataille85"/>, un front plat et large, des oreilles courtes, bien dessinée et très poilues à l'intérieur, des yeux sortis, très vifs à l'expression douce et soulignés d'arcades sourcilières légères. La tête est attachée légèrement à l'encolure<ref name="SHERPArace"/>. L'une des caractéristiques de la race est la présence d'une Modèle:Citation noire qui pousse sous les joues<ref name="Borée51"/>.

Avant-main

L'encolure est recherchée de longueur moyenne et bien orientée chez les Mérens modernes<ref name="SHERPArace"/>, mais elle est souvent courte et large à la base, peu élégante mais droite et solide chez les Mérens de l'ancien type<ref name="Borée51"/>. Les épaules sont recherchées moyennement longues et inclinées<ref name="SHERPArace"/> bien qu'elles soient souvent droites<ref name="Borée51"/>. Le poitrail est ouvert, ample et profond. Le garrot est recherché sorti et prolongé vers l'arrière<ref name="SHERPArace"/>. Un garrot marqué est apprécié pour le bât et la randonnée<ref name="Bataille85">Modèle:Harvsp</ref>, mais comme chez la plupart des chevaux de montagne, le Mérens traditionnel tend à avoir un garrot large et peu relevé. Le passage de sangle est profond<ref name="Borée51"/>.

Dos et arrière-main

Fichier:Croupe et tresse de queue d'un cheval de Mérens.jpg
Croupe d'un cheval de Mérens présenté à Bouan en 2023.

Plutôt long et large mais bien soutenu, le dos est généralement plus court chez les Mérens modernes que chez les chevaux de l'ancien type, chez lesquels il est long et fort, conséquence de la sélection pour le bât<ref name="Borée50"/>,<ref name="Bataille85"/>. Les flancs sont pleins et descendus<ref name="SHERPArace"/>. La ligne du dessus rappelle le poney Dales<ref name="Borée50"/>. Les reins sont bien attachés, larges et musclés. La croupe est souvent double, et avalée, avec une queue attachée bas<ref name="Borée50"/>, elle est recherchée plutôt ronde chez les chevaux modernes<ref name="Bataille85"/>.

Membres

Fichier:Châtaigne d'un cheval de Mérens.jpg
Châtaigne d'un cheval de Mérens.

Les membres sont forts avec une musculature solide, des articulations basses, solides et bien marquées<ref name="Bataille85"/>. Les avant-bras sont musclés et les cuisses bien descendues<ref name="SHERPArace"/>. Les membres tendent à être assez courts, certains chevaux ayant des jambes moins robustes qu'on pourrait l'espérer, ainsi que des jarrets clos, particularité récurrente chez les chevaux de montagne<ref name="Borée50"/>. Les pieds sont de bonne taille, larges, bien faits et très solides, avec une corne noire et exceptionnellement résistante, ce qui fait que ces chevaux peuvent travailler sans fers<ref name="Borée50">Modèle:Harvsp</ref>. Les fanons sont abondants<ref name="Bataille84"/>,<ref name="SHERPArace"/>.

Crins

Les crins sont toujours longs et fournis, souvent drus et rêches au toucher, légèrement crêpelés<ref name="SHERPArace"/> et parfois ondulés, signe de parenté avec les chevaux ibériques<ref name="Bataille85"/>. La crinière simple est la plus appréciée, mais elle peut également être double<ref name="SHERPArace"/>. Crinière et toupet touffus et abondants sont des caractéristiques typiques des chevaux rustiques<ref name="Borée51"/>, tout comme la queue fournie, caractéristique habituelle des chevaux de montagne<ref name="Borée50"/>.

Robe

Modèle:Article connexe La robe est l'une des caractéristiques les plus reconnaissables du cheval de Mérens. Composée de poils fins, serrés et brillants<ref name="Borée51"/>, elle est toujours noir zain puisqu'il s'agit de la seule couleur admise par le standard de la race<ref name="Bataille85"/>. Des reflets rubicans, c'est-à-dire de petites taches plus claires sur les flancs, sont appréciés. En fonction des saisons, la robe peut avoir une apparence légèrement rousse, particulièrement en hiver<ref name="Borée51"/>,<ref name="Ariegeois Horse">Modèle:Lien web</ref>. Les poulains naissent habituellement de couleur noire, grise argentée ou café au lait, et perdent leur bourre après le sevrage<ref name="SHERPArace"/>.

Une étoile en-tête est éventuellement admise par le standard, mais jamais de balzane<ref name="reglara"/>.

Génétiquement, la majorité des Mérens sont noirs homozygotes. Cette couleur est caractéristique de la branche celte des chevaux originaires de la péninsule ibérique. Cependant, un peu moins de 10 % des chevaux sont hétérozygotes et porteurs d'un allèle récessif de l'alezan. Cela peut provoquer la naissance d'un poulain alezan en cas de reproduction entre deux porteurs hétérozygote phénotypiquement noirs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L.J. Roy, I. Álvarez, I. Fernández, M. Valera, J. Jordana, A. Beja-Pereira, J.P. Gutiérrez, L. Payeras, E. Gómez et F. Goyache, « Allelic frequencies of MC1r and ASIP genes in Iberian horses » dans Book of Abstracts of the 56th Annual Meeting of the European Association of Animal Production, vol. 11, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Tempérament et entretien

Le Mérens est, comme tous les chevaux de montagne, d'un tempérament calme et docile, dur à la tâche, capable de se déplacer sur des pentes sévères<ref name="Borée51"/>. Il est doté d'un excellent caractère et de facilités d'apprentissage selon ses amateurs<ref name="SHERPArace"/>,<ref name="Bataille85"/>, mais il peut aussi avoir du caractère<ref name="Sitariège"/>. Le compte-rendu d'une vaste étude sur l'héritabilité de son tempérament a été publié dans Equ'idée en 2010<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Habituellement très rustique, il vit toute l'année au plein air sans souffrir des intempéries. Les Mérens sont réputés pour leur franchise, leur endurance, leur agilité et leur pied sûr. Les allures sont recherchées aussi étendues que possible, caractérisées par un fort engagement des postérieurs<ref name="SHERPArace"/>.

Cet animal ne demande que peu de soins et se contente d'une nourriture pauvre, même lorsqu'il travaille<ref name="Borée51"/>. Il est résistant au froid, mais supporte assez mal la chaleur<ref name="Borée50"/>. Les poulains Mérens naissent le plus souvent dans la neige, sans intervention humaine<ref name="Sitariège"/>. Ils sont habituellement manipulés et habitués à l'homme dès leur plus jeune âge<ref name="SHERPArace"/>. Le Mérens s'élève facilement et apprécie la vie au plein air, de préférence en montagne<ref name=BataillePoneys>Modèle:Harvsp</ref>. Il possède aussi une étonnante résistance aux propriétés anticoagulantes de la fougère verte, dont la consommation provoque habituellement des sueurs sanguinolentes et des jets d'urines ensanglantés chez les autres chevaux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Sélection

Fichier:Atchoum du Marlet étalon de Mérens monté au trot.jpg
Atchoum du Marlet, champion de la race de Mérens lors du championnat national de 2019 et de 2022, monté par Colleen Gouin.

Le cheval de Mérens est élevé uniquement en race pure, les poulains étant inscrits au titre de l'ascendance<ref name="ElSHERPA">Modèle:Lien web</ref>. La sélection des étalons est rigoureuse, basée sur des épreuves très sélectives et une obligation de présentation monté à l'âge de 3 ans, ces chevaux reproducteurs sont ensuite régulièrement pointés<ref name="Bataille86"/>. Le but est de produire des chevaux possédant un bon modèle et un excellent caractère<ref name="ElSHERPA"/>. Les allures font l'objet d'une observation particulière chez les étalons reproducteurs et tous les chevaux présentés au concours de trois ans montés, qui doivent se soumettre à une épreuve de dressage, de longe, d'attelage et de cross, puis à une sélection au modèle. Il s'agit d'un des concours de race les plus rigoureux qui soient, il a pour but d'obtenir une Modèle:Citation<ref name="ElSHERPA"/>. Lors du pointage, les chevaux de Mérens sont notés selon cinq grands thèmes : l'impression générale, le type dans la race, le modèle, les allures, l'impression générale sous la selle ou le produit s'il s'agit d'un sujet d'élevage. Il leur est attribué une note entre 0 et 10. Les juments poulinières sont évaluées pendant des concours d'élevage organisés par les Haras nationaux<ref name="ElSHERPA"/>.

SHERPA

Dessin représentant un cheval noir stylisé devant des montagnes; le texte « Cheval de Mérens » est écrit en rouge au-dessus de l'image et le texte « SIC appellari merens S.H.E.R.P.A France » est écrit en noir en-dessous de l'image.
Logo du SHERPA.

En France, la race est gérée par le SHERPA (Syndicat hippique des éleveurs de la race pyrénéenne ariégeoise), situé à La Bastide-de-Sérou, qui compte environ 400 adhérents et 600 animaux dans son stud-book<ref name="Cheponey50">Modèle:Harvsp</ref>. Le SHERPA fédère onze antennes régionales dont le but est de mettre en relations les éleveurs et les utilisateurs du Mérens<ref name="SHERPAdesc">Modèle:Lien web</ref>. Les antennes sont des interlocuteurs locaux pour les pouvoirs publics et les Haras nationaux, leur rôle est de décider l'orientation globale de la race grâce à la commission du livre généalogique en partenariat avec les Haras nationaux, mais aussi de promouvoir le Mérens sur des foires et des salons nationaux comme internationaux. Il édite un catalogue de la liste des éleveurs à contacter et deux bulletins d'informations techniques par an. Il organise également chaque année les rassemblements nationaux de la race à Bouan<ref name="SHERPAdesc"/>.

Type montagnard et type sportif

L'élevage français se partage entre deux courants de pensée. Les éleveurs traditionalistes cherchent à préserver le type originel, celui du trait léger élevé en montagne toute l'année et possédant des qualités de rusticité, tandis qu'un autre courant, issu de la reconversion du Mérens en cheval de loisir dans les années 1980, tend à transformer le modèle des animaux pour les rendre beaucoup plus sportifs, aptes à satisfaire un cavalier pour la pratique de la plupart des sports équestresModèle:Sfn. La reconversion des Mérens en animaux sportifs a été nécessaire pour assurer la survie de la race à l'époque de son déclin, mais est devenue une source de tensions entre les éleveurs et les utilisateurs de ce chevalModèle:Sfn.

Transhumance

Un cheval, les pieds dans l'eau et où poussent des herbes, se tient arrêté; des montagnes composent l'arrière-plan.
Cheval de Mérens en montagne pendant l'été.

Modèle:Article connexe Le département de l'Ariège est réputé pour les transhumances qui s'y déroulent chaque année pour les bovins, les ovins et les équidés. Le Mérens ne fait pas exception puisqu'au mois de juin, quelques centaines de ces chevaux sont Modèle:Citation à Modèle:Unité d'altitude et en pleine montagne, où ils vivent à l'état semi-sauvage et ne sont gênés ni par le terrain accidenté et les chemins escarpés, ni par les orages et les variations climatiques. Ils redescendent au mois d'octobre pour passer l'hiver dans les vallées<ref name="Cheponey49"/>. Ces transhumances ont notamment été remises en place dans le département de l'Ariège par l’association Modèle:Citation, qui travaille depuis l'an 2000 avec les acteurs de l'élevage du cheval dans la région et promeut le bien-fondé d’un retour aux anciennes traditions<ref>Modèle:Article</ref>. Cinq-cents chevaux transhument ainsi dans les Pyrénées chaque année<ref name=atti38>Modèle:Harvsp</ref>. Les troupeaux sont généralement conduits par une jument expérimentée portant une clochette à l'encolure, comme cela se fait chez les bovins. Un étalon peut accompagner les poulinières suitées pour maintenir la cohésion du troupeau et éviter qu'il ne se mélange avec les troupeaux des autres versants<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le comportement des troupeaux de Mérens transhumants est intermédiaire entre cheval domestique et cheval sauvage<ref>Préface de Xavier Paquin dans Modèle:Harvsp</ref>.

Journées nationales de la race du cheval de Mérens

photo aérienne représentant un village entouré de bois et de champs.
Vue aérienne de Bouan, où est organisé chaque année le rassemblement national de la race.

Les journées nationales de la race du cheval de Mérens ou les concours nationaux de la race du cheval de Mérens sont un rassemblement annuel international d'une durée de 3 jours où se côtoient élevages, spectacles et concours de chevaux de Mérens. Le festival se déroule chaque année à la Prairie Vidal Saint-André, à Bouan, en Ariège<ref name="vallees-ax">Modèle:Lien web</ref>.

Utilisations

Le Mérens est longtemps utilisé comme un cheval de trait apte au travail de livraison et de messagerie, et comme animal de travail des paysans locaux (notamment les montagnols, ou agriculteurs de montagne<ref name="Sitariège"/>). Il est apprécié des horticulteurs, vignerons du Languedoc, maraîchers et débardeurs, restant aussi un animal de remonte pour les armées françaises<ref name="Cheponey48"/> qui apprécient sa sobriété et son endurance<ref name="Sitariège"/>. Il travaille dans les mines, est bâté ou attelé puisqu'il tire les diligences dans la région ariégeoise<ref name="Bataille84"/>,<ref name="Cheponey48"/>. Il est également réputé comme auxiliaire des contrebandiers, qui lui font passer des marchandises entre la France et l'Espagne par les montagnes, grâce à son sens de l'orientation et son endurance<ref name="Cheponey48"/>. Il transporte principalement du bois et des minerais<ref name="Bongianni">Modèle:Harvsp</ref>.

Il est utilisé pour faire naître des mulets, la mule des Pyrénées est en effet issue du croisement d'un baudet catalan et d'une jument trait bretonne, Mérens ou autre. Avant la Première Guerre mondiale, le département de l'Ariège compte jusqu'à mille naissances annuelles de ces mules<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Randonnée et tourisme équestre

Jeune femme en tenue d'amazone montant un cheval noir trapu à l'encolure imposante au galop.
Présentation d'un Mérens monté en amazone au haras de Cluny en 2011.

Désormais considéré comme un cheval de loisirs polyvalent attaché à l'identité culturelle de sa région d'origine, le Mérens fait une bonne monture de TREC, de promenade et de randonnée<ref name="SHERPArace"/> malgré sa petite taille, car il est capable de porter un homme adulte. Ses origines le rendent franc et très sûr, notamment en montagne<ref name="Bataille85"/>. Stéphane Bigot a ainsi réalisé une traversée des Pyrénées avec un Mérens, en 1998<ref name="Sitariège"/>. Le Mérens est régulièrement classé aux championnats de France de TREC<ref name="SHERPArace"/>, comme en 1998 où il termine second des championnats d'Europe<ref name="Sitariège"/>.

Plusieurs structures touristiques proposent désormais des randonnées dans les montagnes d'Ariège sur le dos de chevaux de Mérens, le réseau de sentiers équestres dans la région comprend plus de Modèle:Unité et les professionnels du tourisme équestre proposent des séjours et formules de randonnée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Des centres équestres valorisent ce cheval en proposant une cavalerie exclusivement composée de Mérens<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sport

Dans une carrière intérieure, un attelage traditionnel présenté par des hommes en costume haut de forme est à l'arrêt; l'attelage est composé de deux chevaux noirs devant lesquels trois personnes sont stationnées; un écran géant et des tribunes sont à l'arrière-plan.
Attelage de tradition avec deux Mérens, présentés au salon du cheval de Paris en 2009.

C'est surtout en attelage (sportif ou de tradition<ref name="Bataille86">Modèle:Harvsp</ref>) et en voltige que le Mérens s'est illustré en remportant plusieurs prix. Apache de Noreyas est champion de France de voltige en 1999<ref name="SHERPArace">Modèle:Lien web</ref>. Le Mérens est également titulaire de dix titres de champion de France d'attelage<ref name="Bataille86"/>. Le meneur Didier Dupuis a terminé plusieurs fois finaliste du championnat de France d'attelage à deux avec ses Mérens, en 1993 entre autres<ref name="Cheponey50"/>.

Il peut s'essayer à l'endurance, au saut d'obstacles, au dressage et au complet à petit niveau grâce à ses qualités de cheval de selle<ref name="Cheponey50"/>. Merlin du Trottis et sa cavalière Mylène Navarro ont été champions de France amateur 3 senior en dressage en 2008<ref name=ref101>Modèle:Lien web</ref>.

Travail et autres utilisations

De nombreux centres d'équithérapie l'ont d'ores et déjà adopté, et il peut trouver quelques utilisations dans divers travaux d'agriculture, tout comme dans le débardage, où son agilité lui permet d'accéder aux zones que les machines ne peuvent atteindre<ref name="SHERPArace"/>,<ref name="Bataille85"/>. Un jeune Mérens a d'ailleurs été testé avec succès au débardage des régions boisées de l'Ariège<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Une brigade équestre de la gendarmerie et la police montée l'emploient aussi pour la surveillance à cheval<ref>B. Viaque, « La sécurité à cheval ... À cheval sur la sécurité » dans Equ'idée n° 64, 2008, p. 60-61</ref>,<ref>J. P. Alzieu, « Les policiers en selle à dos de Mérens » dans Mérens, 2004, n°47, p.6</ref>,<ref>F. Grosrichard, « Le cheval de Mérens reprend du service avec la gendarmerie » dans Le Monde, 2002</ref>. Plus anecdotique est l'élevage de juments Mérens pour leur lait, qui permet ensuite la fabrication de produits dérivés comme des shampooings, du savon et des gélules<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La race est reconnue pour être une bonne productrice de lait<ref name="FAO"/>.

Diffusion de l'élevage

Deux chevaux broutent les pieds dans un plan d'eau, des montagnes en arrière-plan.
Chevaux Mérens aux étangs de Bassiès.

Le Mérens est une race à diffusion européenne, qui n'est pas considérée comme menacée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (4e édition de 2012) le classe parmi les races de poneys peu connues au niveau international<ref>Modèle:Bibliographie.</ref>.

En France

Chaque année, durant la dernière semaine d'août, se tient le rassemblement de Bouan, en Ariège, rendez-vous des passionnés de Mérens. Ce cheval est également présenté régulièrement au salon du cheval de Paris et au salon de l'agriculture<ref name="Cheponey50"/>. Si le Mérens est élevé le plus souvent en Ariège de façon extensive au plein air toute l'année, tous n'effectuent pas la transhumance. Les chevaux les plus proches du type originel et de son mode de vie se trouvent dans des vallées entre les hautes montagnes pyrénéennes, près de la principauté d'Andorre<ref name="Borée50"/>.

L'effectif est assez restreint. En France en 2002, environ un millier de juments Mérens sont saillies par 90 étalons en activité<ref name="Bataille86"/>.

Année 1983 1990 1993 1995 2001 2014
Effectif français des chevaux de Mérens<ref name="FAO" /> Moins de 505 Moins de 677 Moins de 1189 Moins de 1189 Moins de 7010 1268

Les effectifs de la race se sont stabilisés au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle autour de Modèle:Unité pour 150 étalons actifs, et 500 naissances par an. En 2006, 455 nouvelles naissances ont été enregistrées, Modèle:Unité saillies et 89 étalons répertoriés en activité, pour 306 éleveurs et 2 % du total des chevaux de sang français<ref name="Bataille86"/>, le terme d'éleveur s'appliquant à tout détenteur d'au moins une jument mise à la reproduction. Une étude génétique menée en 2008 en partenariat avec l'INRA considère le type originel de la race comme Modèle:Citation. Elle suggère que le Mérens devrait être placé en conservation prioritaire afin de maintenir au maximum la diversité génétique des effectifs français<ref>Modèle:Article</ref>.

Année 1980 1986 1990 1996 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Nombre de naissances en France<ref name="Fichara"/> 214 361 400 704 710 624 648 638 484 513 502 523 533 522 503 423

La majorité des éleveurs de Mérens se trouve toujours en Ariège, berceau traditionnel de la race, mais ce petit cheval noir est répandu dans quasiment toutes les régions de France, et notamment les Alpes, les Cévennes, le Centre, le Massif central et l'Île-de-France<ref name="Cheponey49"/>,<ref name="Bataille86"/>.

En 2023, le Mérens est néanmoins considéré par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) comme une race chevaline française menacée d'extinction<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Aux Pays-Bas

Après la France, ce sont les Pays-Bas qui détiennent le plus grand cheptel répertorié de chevaux de Mérens. La race y est reconnue et son élevage se révèle très actif<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le recensement néerlandais transmis à la FAO faisait état de moins de 26 chevaux en 2001, 327 en 2006 et 633 en 2009. Cette même année, on compte 8 étalons reproducteurs et 370 femelles aptes à se reproduire dans les Pays-Bas<ref name="Mérnl">Modèle:Lien web.</ref>.

En Italie

En Italie, la race est également reconnue<ref name="Bataille86"/>. Il s'agit de l'unique race d'origine étrangère parmi les races à distribution limitée reconnues par l'AIA, l'association nationale des éleveurs italiens. La race est surtout présente au Nord-Ouest du pays, dans les provinces de Coni et Turin<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par le passé, elle a gagné d'autres régions montagneuses comme les vallées de Bergame et de Trente. Le registre de la race est tenu à Coni<ref name="reglara"/>. Bien que réduite, la population italienne de chevaux de Mérens n'est pas négligeable et ce nombre augmente beaucoup ces dernières années. En 2010, le recensement transmis à la FAO fait état de 113 chevaux. En 2013, Modèle:Unité sont répertoriés, dont 7 étalons reproducteurs et 66 poulinières<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Belgique

En Belgique, l'ASBL du cheval de Mérens existe depuis le Modèle:Date. Elle est reconnue par le Ministère de l'Agriculture belge comme un stud-book dès le Modèle:Date. Le stud-book français a signé une convention avec le belge en le reconnaissant officiellement comme stud-book fille faisant partie intégrante du stud-book français du cheval de Mérens<ref name="Belgium">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}+{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Le nombre de Mérens en Belgique est cependant peu élevé : la FAO recense entre 14 et 21 chevaux en 2012, entre 28 et 42 en 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Autres pays

En Allemagne, la race a été importée et possède un stud-book actif. Les chevaux sont cependant très peu nombreux, le recensement précis effectué entre 1997 et 2013 faisant état de la présence de 14 à 29 chevaux de Mérens dans ce pays. En 2013, seuls 16 chevaux sont répertoriés, dont 3 étalons reproducteurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>. On retrouve le Mérens en Suisse<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, pays qui a structuré son élevage et qui possède des organismes reconnus<ref name="Fichara"/>, et en Tchéquie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce cheval s'exporte également en Inde et en Tunisie<ref name="Sitariège"/>.

Culture populaire

Moins populaire que le cheval de Camargue et son célèbre représentant Crin-Blanc, le Mérens est surtout connu localement par des récits transmis entre ariégeois. Un livre pour enfants raconte les aventures d'une jeune fille nommée Justine et de la pouliche Tamina pendant la transhumance des chevaux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le roman l′Ariégeoise raconte la vie quotidienne dans la région à l'époque où les armées réquisitionnent les chevaux Mérens pour la guerre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il rejoint quelques romans paysans régionaux<ref>Par exemple, Les Premiers Sillons de Jacques Pince aux Éditions de Borée en 2003, Modèle:ISBN, 251 pages</ref>.

Notes et références

Modèle:Références Modèle:Crédit d'auteurs

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Encyclopédies de races

Autres ouvrages

Articles de presse

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