Camargue (cheval)
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Race
Le Modèle:Terme défini <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} est une race de petits chevaux de selle rustiques à la robe grise, originaire de la région du même nom, dans le Sud de la France au niveau du delta du Rhône, sur les départements du Gard et des Bouches-du-Rhône. Ce cheval vit traditionnellement en liberté dans ses marais d'origine. Son origine reste mystérieuse, bien qu'il soit considéré comme l'une des plus anciennes races du monde.
Mentionné dès l'Antiquité romaine, le Camargue est occasionnellement une monture de bât et de guerre jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De tous temps, il est utilisé comme animal utilitaire et de travail. Les habitants de la Camargue lui font dépiquer le grain, tirer des attelages, et le montent, entre autres, pour travailler avec le bétail, avant de le relâcher en semi-liberté. Les haras nationaux instaurent, dès leur création, de nombreux programmes d'élevage visant à augmenter sa taille par des croisements pour en faire une monture de guerre, programmes qui se soldent par des échecs.
Après une période de déclin durant la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le Camargue est désormais devenu une race de chevaux de selle reconnue par les haras nationaux français et surtout l'un des symboles forts de sa région d'origine, avec le taureau camarguais et le Flamant rose (Phoenicopterus roseus). Il est toujours élevé en semi-liberté dans des manades, monture exclusive des gardians de la région qui l'utilisent pour le travail du bétail et de nombreuses fêtes populaires. Le cheval Camargue bénéficie d'une grande notoriété grâce à l'équitation Camargue et à sa forte image de tradition et de liberté née de sa présence dans les arts et la littérature, notamment dans l'histoire de Crin-Blanc.
Terminologie et dénomination
D'après l'écrivain Giacomo Giammatteo, la seule graphie juste du nom de cette race de chevaux fait appel à une initiale en lettre majuscule, dans la mesure où cette race est nommée d'après la région française de la Camargue<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. « Camargue » est le nom officiel<ref name="Fichara">Modèle:Lien web.</ref>. Dans les ouvrages qui le mentionnent, il est indifféremment nommé Modèle:Citation, Modèle:Citation et Modèle:Citation. Un vocabulaire spécifique s'est développé dans la région, historiquement en provençal, pour désigner le cheval et son élevage :
Caractéristique | Dénomination |
---|---|
Étalon de race camarguaise | Grignon ou grignoun<ref name="FFCC">Modèle:Lien web.</ref> |
« Cheval » en camarguais | (Lou) chivauModèle:Sfn |
Cheval ou jument sauvage | Rosso<ref name="FFCC"/> |
Poulain d'un an | CourtModèle:Sfn |
Cheval ou taureau de deux ans | DoublenModèle:Sfn |
Cheval ou taureau de trois ans | TernenModèle:Sfn |
Cheval ou taureau de quatre ans | QuatrenModèle:Sfn |
Élevage de chevaux | Cavalot<ref name="FFCC"/> |
Tentatives d'un cheval pour jeter son cavalier à terre | DesbranderModèle:Sfn |
Marquage des poulains au fer rouge | FerradeModèle:Sfn |
Cavalier surveillant les troupeaux | Gardian, gardianou pour le jeune apprenti, baïle gardian pour le chef ou le contremaîtreModèle:Sfn |
Troupeau de taureaux et/ou de chevaux camarguais | ManadeModèle:Sfn |
Une petite population de chevaux d'origine Camargue existe en Italie dans le delta du Pô, sous le nom de cheval du Delta<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
L'histoire du Camargue est très longue et son origine, en particulier, Modèle:Citation. La race paraît avoir eu peu de renomméeModèle:Sfn et d'importance économique avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle perdure grâce à son utilité locale, élevée uniquement dans les marais de la région de Camargue, milieu Modèle:Citation. Eugène Gayot, vétérinaire de la circonscription d'Arles, dit en 1861 que :
L'élevage est tourné vers les besoins des habitants de la régionModèle:Sfn, qui ne soignent pas les chevaux et les estiment aptes à vivre dans l'eauModèle:Sfn. De nombreuses tentatives de croisement pour Modèle:Citation la taille des camarguais et les rendre aptes à la guerre se soldent par des échecs.
Origines
Le Camargue fait partie des plus anciennes races chevalines du monde<ref name="Fichara"/>,Modèle:Sfn. S'il est reconnu comme antérieur à l'ère chrétienne<ref name="Futé"/>, la question de son origine demeure concernant l'influence des chevaux arabes, berbères, asiatiques et celtes. Le mariage de plusieurs thèses pourrait être la réponse, car des animaux ont pu se mélanger à l'état sauvage et se rencontrer au fil du temps, la sélection naturelle se chargeant de faire naître une race adaptée au delta du Rhône et à ses environs. La rudesse de la vie dans cette région, sur de nombreuses générations, a probablement fait que seuls les plus forts et les plus résistants de ces animaux ont survécu afin de perpétuer la race<ref name="Artemis34">Modèle:Harvsp.</ref>.
Mythes et légendes
De nombreux récits folkloriques font du cheval camarguais un animal Modèle:Citation. Jean Claude Girard, conservateur des musées du Gard, rapporte la légende d'un homme poursuivi par un taureau noir sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer. Il n'eut pas d'autre choix que de se jeter à la mer. Alors que les flots l'emportaient, il fut sauvé par un étalon qui sortit de l'écume et lui dit : Modèle:Citation. L'homme apprivoisa l'étalon durant trois jours et celui-ci devint à la fois son meilleur ami et le fondateur des chevaux camarguaisModèle:Sfn. Il existe de légères variantes à cette légendeModèle:Sfn.
Théorie de l'origine autochtone
Le cheval camarguais est peut-être indigène des marais de CamargueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. De nombreux auteurs le comparent aux peintures de la grotte de Lascaux<ref name="Elwyn120">Modèle:Harvsp.</ref> et remarquent ses caractéristiques primitives<ref name="Borée40">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Artemis34"/>. La paléontologue française Vera Eisenmann estime que cette race pourrait être Modèle:Citation<ref name="Valren"/>.
L'unique témoignage archéologique en faveur de cette théorie, et le plus ancien, est la découverte en 1875 par le professeur Nicolas d'un squelette sur la rive droite du Rhône, à deux kilomètres en amont d'Arles. Entouré de silex en forme de couteaux, il remonte à l'âge de la pierre tailléeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Gérard Gadiot, ancien secrétaire de la confrérie des gardians, voit dans le cheval Camargue le descendant direct des chevaux du Quaternaire, qui auraient peuplé la Gaule primitive et se seraient repliés dans des régions plus inhospitalières tandis que les hommes colonisaient les territoires fertiles<ref name="FFCC2">Modèle:Lien web.</ref>.
Selon Charles Naudot, Modèle:Citation<ref name="FFCC2"/>, le Camargue a suivi la mer dans sa régression vers le delta du Rhône<ref name="Artemis34"/>. Eugène Gayot nie les influences arabe et berbère sur la race, la physionomie orientale et les qualités de ce cheval sont pour lui dues aux influences du climat, du sol, et aux propriétés alimentaires des plantesModèle:Sfn. Dans son étude zootechnique, en 1861, il note que Modèle:Citation. Pierre Joignaux ajoute que le cheval de Camargue a un Modèle:Citation, et rejoint cet avis<ref name="Joigneaux"/>, tout comme René MussetModèle:Sfn qui insiste sur l'influence du climat et du solModèle:Sfn.
Théorie de l'origine africaine
En 1807, l'académie des sciences de Marseille fait de l'introduction de chevaux arabes ou numides par Flavius Flaccus aux environs d'Arles, vers l'an Modèle:Nobr, la souche fondatrice de la race camarguaise. Ce récit invérifiable est transmis par les érudits locauxModèle:Sfn. Le Camargue présente selon eux une forte ressemblance avec les chevaux de la cavalerie numide que les Romains affrontent durant les deux guerres de Carthage, après la conquête de l'Afrique du Nord. Les importations de chevaux orientaux ou africains auraient été accrues lors de l'établissement de la colonie de JuliaModèle:Sfn. Jules César aurait ensuite créé deux haras, l'un à Arles et l'autre à Rhodanisia, pour effectuer des croisements entre les chevaux numides et ceux des Marais-PontinsModèle:Sfn. Les croisements auraient été renouvelés pendant le séjour des sarrasins en Provence, vers 730, et à l'époque des croisadesModèle:Sfn. Les premiers haras sont censés dater des colonies romaines. Les académiciens remarquent aussi que le cheval Camargue ne présente pas le type des chevaux asiatiques et thessaliens, Modèle:Citation, mais plutôt celui des chevaux berbères et arabesModèle:Sfn.
Cette théorie est reprise plusieurs fois au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Hippia"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, parfois assortie d'une précision selon laquelle les espèces animales qui passent d'un pays à l'autre se transforment<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, puis remise en cause en 1900<ref>Modèle:Article.</ref>. L'étude d'ethnologie de Jocelyne Bonnet parle d'un Modèle:CitationModèle:Sfn mais selon l'article d'Amélie Tsaag Valren publié dans Cheval Savoir, l'origine africaine est défendable en raison de la couleur de robe grise du Camargue. En effet, les chevaux gris proviennent d'Afrique<ref name="Valren">Modèle:Harvsp.</ref>. Des croisements se sont fréquemment produits entre la race Camargue et les chevaux africains au fil de l'histoire<ref name="Borée40"/>,Modèle:Sfn,<ref name="Artemis34"/>, notamment à l'époque romaine<ref name="Elwyn120"/>.
Théorie de l'origine celte
Régine Pernoud affirme dans un essai sur les Gaulois que la structure des troupeaux de chevaux camarguais est différente de celle de toutes les autres races françaises, et que ces derniers seraient les descendants directs des chevaux celtiques renommés pour la selle et le combat, qui étaient les piliers de la cavalerie gauloise<ref name="Gaul">Modèle:Ouvrage.</ref>. Bien que cette théorie reste possible, elle est moins défendable que les précédentes puisque la présence de peuples celtes en Camargue n'est pas une certitude<ref name="Valren"/>.
Théories du cheval de Solutré et du Przewalski
Modèle:Article connexe Le cheval de Solutré est connu par des ossements retrouvés près de Mâcon, datés d'il y a Modèle:Unité. En 1874, le professeur Toussait les étudie et rédige un Traité sur le cheval dans la station préhistorique de Solutré. Il mentionne de nettes similitudes avec le cheval camarguais. Le squelette de cheval découvert en 1875 près d'Arles est analysé comme Modèle:Citation, et montré au muséum de Lyon. Par la suite, des études scientifiques font du cheval Camargue un descendant direct du cheval solutréenModèle:Sfn. Bon nombre d'ouvrages de vulgarisations reprennent cette théorie<ref name="Borée40"/>,Modèle:Sfn,<ref name="Artemis34"/>,<ref name="Futé"/>, pourtant scientifiquement obsolèteModèle:Sfn, puisque le « cheval de Solutré » n'est ni une espèce, ni une sous-espèce, ni une race. La fiche officielle des haras nationaux consacrée à la race affirme que ce cheval vivait il y a Modèle:Unité dans le bassin de la Saône, et aurait longé la vallée du Rhône pour s'installer dans les étendues de Camargue il y a Modèle:Unité, en suivant le retrait de la mer qui envahissait le Mâconnais et le transformait en pays marécageux identique à celui de l'actuel delta du Rhône. Rien ne prouve une migration de chevaux depuis le site de Solutré vers la Camargue<ref name="Valren"/>.
Certains auteurs font aussi du camarguais un descendant du cheval de Przewalski, une filiation invalidée par les études génétiques<ref name="Valren"/>.
Théories de l'origine asiatique ou germanique
L'origine asiatique du cheval Camargue est fréquemment invoquée. Elle se base sur la ressemblance morphologique entre les chevaux asiatiques, comme le cheval mongol ou Modèle:Citation, et le cheval Camargue. Sans preuve historique, cette thèse s'appuie sur une particularité anatomique, la présence d'une sixième vertèbre lombaire qui rapproche le Camargue du Tarpan et du cheval de PrzewalskiModèle:Sfn. Plusieurs auteurs s'appuient sur les points communs entre les rudes steppes et les paluns, et sur la mention des Phéniciens qui auraient importé des chevaux mongols depuis les côtes de Syrie, pour les introduire sur leurs différents comptoirs méditerranéensModèle:Sfn,<ref name="FFCC2"/>. Le marquis Folco de Baroncelli-Javon (1869-1943), éleveur et manadier camarguais, voit chez ses chevaux une ascendance mongole depuis les hordes qui envahirent la Gaule vers l'an 450<ref name="Saintes"/>. Jocelyne Bonnet cite enfin la théorie d'une origine germanique<ref name="FFCC2"/>, les Germains ayant envahi l'Empire romainModèle:Sfn. L'origine germanique n'est pas vraisemblable. Durant l'Antiquité et avant les mentions de présence de chevaux vers 330, les peuples germaniques utilisent peu cet animal<ref name="Valren"/>,<ref group="Note">L'armée romaine doit fournir des montures aux Germains engagés.</ref>. Ces théories, vues comme des mythes identitaires, sont remises en cause par plusieurs historiens. Des croisements ont pu se produire, mais le cheval mongol ne peut être l'ancêtre exclusif de la race camarguaise<ref name="Histoire">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Théorie des invasions arabes du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle
L'étudiant vétérinaire F.-J. Delay publie en 1875 une thèse dans laquelle il affirme que les Sarrasins ont abandonné derrière eux des chevaux qui ont formé la souche de la race camarguaise, après leurs invasions du sud de la France au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. En 1890, le vétérinaire Pader, qui exerce dans un régiment de hussards, met en exergue les ressemblances du Camargue avec les chevaux orientaux et cette théorie sur leur origine<ref name="FFCC2"/>. Des croisements se sont bien produits entre la race Camargue et les chevaux africains à l'époque des invasions maures<ref name="Elwyn120"/>, mais la présence de ces animaux dans les marais de Camargue est antérieure au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Histoire"/>. De plus, l'apparition de cette théorie coïncide avec une idée de l'époque, selon laquelle Modèle:CitationModèle:Sfn.
De l'Antiquité au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le cheval camarguais est probablement autochtone, mais l'époque de sa domestication reste mal connue. Celle-ci pourrait ne pas avoir été effectuée spontanément sur place, mais empruntée à d'autres civilisationsModèle:Sfn. D'après un récit local invérifiable, les marins phéniciens mentionnent des chevaux dans le delta du Rhône lorsqu'ils le colonisent<ref name="Fichara"/>. Une légende attribue la création des premiers haras de la Camargue aux Phocéens, les fondateurs de MarseilleModèle:Sfn. Jules César rapporte qu'il est lui-même séduit par la qualité des chevaux « gaulois », bien qu'ils soient Modèle:Citation<ref>Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, cité par Modèle:Harvsp.</ref>, sans donner de précisions géographiques. Certains passages des textes d'Horace et d'Apulée mentionnent également, pour l'un des chevaux blancs en Afrique<ref name="annale">Modèle:Article.</ref> ; pour le second des chevaux gauloisModèle:Sfn, mais ils ne permettent pas d'identifier une provenance avec certitudeModèle:Sfn.
En 339, un certain Bassus aurait possédé à Arles d'importants haras. Sa correspondance avec le préfet de Rome, Quintus Aurelius Symmaque, évoque la présence de chevaux fins et racés dans le delta du RhôneModèle:Sfn,<ref name="Valren"/>. Le cheval Camargue est à nouveau mentionné vers 350 dans les chroniques romaines, certains consuls de Gaule en font une descriptions assez précise pour l'avoir rencontré sur les bords du fleuve en remontant de la mer vers Arles. Un peu plus tard, des légions romaines l'utilisent comme cheval de bât dans un premier temps, puis comme cheval de guerre<ref name="Saintes"/>. Cette utilisation a pu perdurer avant l'époque des Modèle:Citation, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
=== Du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} ===
Les témoignages sont rares à cette époque. Le cheval est associé aux gens de la terre, les érudits préfèrent écrire pour les ecclésiastiques. La connaissance du cheval s'est surtout transmise oralement, et beaucoup perdueModèle:Sfn. La race se développe autour d'Arles<ref name="Fichara"/>. Dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le petit cheval de Camargue est réquisitionné<ref name="FFCC2"/> car les habitants d'Arles vendent 300 animaux à Raimond Bérenger, le comte de Provence, afin qu'il puisse remonter sa cavalerie pour guerroyer dans le Midi<ref name="Saintes"/>. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle est évoqué le travail des gardians dans le pays d'ArlesModèle:Sfn. On suppose qu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les nobles arlésiens sont des cavaliers s'occupant du bétail avec leurs chevaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La confrérie des gardians est fondée officiellement en 1512Modèle:Sfn.
Quiquéran de Beaujeu, évêque de Senez, écrit un livre intitulé Les Fleurs de la Camargue en 1551Modèle:Sfn. Il y décrit une ferrade et dit que les métayers font castrer leurs poulains de bonne heure, ne gardant que les plus belles juments pour fouler les grains. Il assure qu'à cette époque, on compte dans l'île Modèle:Citation, puis parle des qualités des chevauxModèle:Sfn,<ref name="inter">Modèle:Ouvrage.</ref> :
En 1571, Lantelme de Romieu parle également des gardians et du marquage des animauxModèle:Sfn. Le roi [[Louis XIII de France|Modèle:Nobr]] conduit les premiers essais afin de transformer le camarguais en monture de guerre. Il introduit de grands étalons dits « améliorateurs » dans les marais, surtout destinés à donner naissance à des poulains de plus grande taille. Ces chevaux issus d'élevages de Normandie et du Limousin, inadaptés à la vie sauvage dans la région marécageuse et à son climat, y dépérissent<ref name="Saintes"/>.
En 1660, le duc de Newcastle rapporte une arnaque populaire chez les éleveurs du Midi, qui achètent des chevaux barbes âgés de deux, trois et quatre ans aux foires de Frontignan, Arles, Marseille et Saint-Gilles-du-Gard, et les mélangent ensuite avec les poulains de leur propre haras. Ils vendent ensuite indistinctement tous les jeunes poulains comme des chevaux nés en Afrique, Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1665, Colbert, alors surintendant, achète des étalons d'origine africaine pour Modèle:Citation la race camarguaise afin qu'elle serve à la remonte de la cavalerie française. Cet essai ne donne aucun résultat durable<ref name="inter"/>. En 1690, la selle gardiane, indissociable du cheval camarguais, est mentionnée pour la première foisModèle:Sfn. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sous [[Louis XIV de France|Modèle:Nobr]]Modèle:Sfn, une petite troupe de calvinistes<ref name="Hippia"/> (les camisards protestants des Cévennes<ref name="Fichara"/>), dirigée par Jean Laporte<ref name="FFCC2"/> emprunte 200 chevaux Camargue parmi les plus beaux pour monter sa cavalerie. Grâce à la résistance, l'agilité et la robustesse des montures, cette petite cavalerie aurait résisté longtemps dans les Cévennes<ref name="Saintes"/>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La race est très locale, à tel point qu'une loi de l'Ancien Régime interdit de faire sortir les chevaux du territoire d'Arles sous quelque prétexte que ce soit. Les Arlésiens qui possèdent des propriétés hors des limites du territoire et qui veulent y conduire leurs chevaux sont obligés de prêter serment entre les mains des consuls, que non seulement ils ramèneront près d'Arles le nombre de chevaux qu'ils laissent sortir, mais aussi qu'ils ne les emploieront qu'au foulage de leurs propres grains. S'ils sont pris à avoir prêté leurs chevaux pour fouler des grains d'étrangers, ils sont condamnés à une amende de Modèle:Unité.
Selon René Musset, les chevaux Camargue sont très peu employés au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Leur principale fonction historique est le dépiquage des grains, les chevaux sont du reste aptes à être montés. Quelques-uns sont employés au trait ou au bât, à porter des fardeaux. Les chevaux réformés pour vieillesse ou défaut d'activité sont destinés au labour, lorsque la terre est souple et maniable. Les paysans achètent ces chevaux réformés à bas prix dans les foires, et les emploient à transporter leurs outils et leurs vivres dans les campagnes, avant de ramener chez eux leur cheval chargé de bois de chauffage. Ils le montent quelquefois, lorsque la charge n'est pas trop forte. Le peu d'habitations en Camargue, l'éloignement des villages et des hameaux, la nature du sol, impraticable pour les charrettes, rendent le cheval indispensableModèle:Sfn. Desportes, créateur d'un haras, affirme que les chevaux Camargue peuvent travailler jusqu'à l'âge de trente ans après avoir été mis au travail à Modèle:Unité<ref name="Musset300">Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1729, les premiers dépôts d'étalons sont établis dans la régionModèle:Sfn mais deux propositions de créations de haras, en 1734 et 1739, n'aboutissent pas<ref name="Musset300"/>. En 1737 et 1738, on compte au dépôt du territoire d'Arles trente-deux étalons royaux approuvés dont vingt-quatre de race Camargue, un andalou, trois espagnols, un danois, deux barbes et un arabe. Ces étalons servent à la reproduction avec les juments recensées dans le delta et ses environs. La tentative de croisement ne donne aucun résultat et les fonds finissent par manquerModèle:Sfn. Sous [[Louis XV de France|Modèle:Nobr]], les manades du Delta prennent une grande extension<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1752, le marquis de Voyer d'Argenson, inspecteur général des haras de France, charge Desportes, un ancien capitaine de cavalerie, de diriger des essais sur la race Camargue<ref name="Musset300"/>. En 1755<ref name="Hippia"/>, trois étalons barbes sont choisis avec une jument limousine, une normande et quelques juments camarguaisesModèle:Sfn, plus tard des étalons de sang arabe y sont employés. En 1765, la ville d'Arles se joint au projet et l'établissement obtient un financement considérable. L'historien Huzard ajoute que Modèle:CitationModèle:Sfn,<ref name="Hippia"/>, il lui prête même la formation de la race CamargueModèle:Sfn. Cette information est à nuancer puisque l'historien Bourgelat, qui écrit en 1768, ne mentionne pas la race. Cet oubli serait inexplicable si les résultats de ce haras sont aussi notablesModèle:Sfn.
Les administrateurs des haras remarquent Modèle:Citation, et souhaitent ardemment le rendre propre à la guerre Modèle:Citation, ainsi qu'à la chasse et à la courseModèle:Sfn. Le cheval camarguais est réputé pouvoir Modèle:Citation<ref name="Hippia">Modèle:Ouvrage.</ref>. Des étalons de sang oriental et des Pur-sangs sont mis à disposition des éleveurs camarguais, et l'administration des haras estime Modèle:Citation. Ils proposent aux fermiers de réformer leurs grignons, et de les remplacer gratuitement par des chevaux barbes : ils refusent tousModèle:Sfn. Ils tentent des infusions de sang, notamment Arabe, Anglo-arabe, Pur-sang et postier, sans résultats<ref name="Artemis34"/>. L'échec des croisements s'explique par le fait que les poulains du grignon résistent mieux à l'hiver et à la vie sauvage que ceux d'un cheval habitué à recevoir des soins constants et une nourriture abondanteModèle:Sfn.
1789-1850
La Révolution et le Premier Empire
La Révolution française bouleverse bien des choses mais le nombre de chevaux en Camargue ne semble pas avoir fortement diminuéModèle:Sfn. Le tableau des étalons officiels de l'ancienne administration des haras ne mentionne pas le nombre de reproducteurs lors de la suppression de ceux-ci, en 1790. Cela s'explique peut-être par le fait que tous les animaux Modèle:Citation et vivent complètement libres à l'état semi-sauvageModèle:Sfn. En 1793 et 1794, les autorités réquisitionnent tous les chevaux disponibles sur le territoire français, dont les meilleurs étalons de la race camarguaise. En 1806, des croisements sont à nouveau souhaités pour faire du camarguais un cheval de guerre, et [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] fait réorganiser les haras de Provence en y introduisant des étalons Modèle:Citation de provenances diversesModèle:Sfn. Le sang de base utilisé pour la reproduction est alors de race Camargue. En 1807, les armées de Napoléon font réquisitionner le plus grand nombre possible de chevaux dans la région<ref name="Fichara"/>.
Toutes les réquisitions entraînent une Modèle:Citation de la race car l'intérêt des propriétaires et des fermiers est de se défaire à tout prix des chevaux et des juments de valeur pour les remplacer par des animaux défectueux, qu'ils ne craignent pas de voir réquisitionnésModèle:Sfn. De plus, des inondations en 1789 et 1791 occasionnent des épizooties et des maladies qui altérent la vigueur d'un grand nombre de juments. La destruction de pâturages par les défrichements et leur dessèchement par défaut d'ombrage depuis l'abattage des bois est une autre cause de déclin de la raceModèle:Sfn. La race camarguaise perd certains sujets parmi ses plus beaux<ref name="FFCC2"/>. Dès 1806, une courte notice publiée par Modèle:M. signale l'extinction des chevaux camarguais comme inévitable et prochaine : « Une circonstance nouvelle fait présager qu'avant peu il n'existera plus de chevaux camargues : car le cylindre propre à fouler les grains, étant une fois introduit, les rendra inutiles, puisqu'ils ne servent qu'à cet usage, et que, le motif qui les a fait perpétuer cessant, on en laissera éteindre la raceModèle:Sfn. »
État des manades
Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs gardians gardent pour leur propre compte un petit troupeau de 20 à 50 chevaux pour l'entretien desquels ils louent des portions d'herbages dans des pâturages communs. Chaque propriétaire entretient un plus ou moins grand nombre de chevaux, selon l'étendue des terrains et des marécages qu'il possède. Les fermiers avec des manades plus nombreuses que leur terrain ne le permet les envoient dans des pâturages communaux, où ils payent environ Modèle:Unité par bête pour tout l'hivernage, et vont les chercher lorsqu'ils ont besoin de s'en servir. Modèle:Unité sont alors recensés dans la région. Certaines juments camarguaises ont été saillies par des ânes pour donner naissance à des mulets utilisés à divers travaux agricolesModèle:Sfn. En 1847, Modèle:M. donne le chiffre de Modèle:Unité de Camargue dans la région, et Modèle:Unité. Le sous-préfet du département d'Arles estime à trois ou quatre mille têtes la population chevaline de Modèle:CitationModèle:Sfn.
Élevage et dressage
L'éducation des chevaux de Camargue n'est pas une priorité, et la reproduction de la race laissée aux hasards de la nature. Les propriétaires sont accusés par l'administration des haras nationaux de Modèle:Citation. Tous les étalons de la race Camargue portent alors le nom local de grignons. Les poulains sevrés sont abandonnés avec d'autres juments, quelques propriétaires laissent leurs poulains saillir des juments avant l'âge de deux ans. Des juments allaitantes sont aussi parfois saillies. Il n'est pas d'usage de castrer les poulains mais l'opération s'effectue quelquefois avant l'âge de deux ans. Le plus grand nombre des chevaux camarguais n'est destiné qu'au foulage des grains, et pas dressé. Ceux qui sont choisis pour l'équitation ou la vente sont séparés du troupeau à l'âge de trois ans, nourris par l'homme, exercés quelque temps, et vendus aux foires des environsModèle:Sfn. Les chevaux camarguais sont alors réputés fort dociles et pleins de feu, mais en même temps difficiles a dompter<ref name="Hippia"/>.
Maladies et soins
Les chevaux Camargue ont la réputation d'être très résistants à la gourme, affection commune chez les chevaux de tous les pays. On présume qu'ils sont préservés de cette maladie par leur manière de vivre. Ils sont par contre sujets aux maladies Modèle:Citation en raison d'un manque de soin. Les maladies des chevaux et les épizooties sont néanmoins plus rares dans le territoire d'Arles que dans la plupart des autres régions de France. Les fermiers n'y prêtent guère d'attention, et laissent le plus souvent leur animal dans la nature pour qu'il guérisse seul. Bien des chevaux périssent sans doute faute de soinsModèle:Sfn. Selon un rapport en 1839, chaque année, entre le début de l'hiver et la fin du printemps, le vingtième des chevaux camarguais meurt de faim ou des suites d'intempéries<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La Modèle:Citation
En 1837, sous Louis-Philippe, une « manade modèle » est créée par l'administration des haras<ref name="Hippia"/>. On sélectionne les plus beaux spécimens de la race camarguaise. Elle est confiée à cette même administration qui désire améliorer la race et fournir Modèle:Citation. Elle entretient un petit troupeau de juments en lui donnant l'abri d'une cabane en roseau durant les intempéries et un supplément de nourriture composé de roseau et de paille, pendant les quatre mois d'hiver. Les poulains sont traités de la même manière, mais on ajoute à leur ration un litre ou un litre et demi d'avoine par jour. Cette variation dans le régime alimentaire donne des Modèle:Citation chez les poulains qui acquièrent Modèle:Citation. Ces chevaux sont admirés et recherchés Modèle:Citation. La réussite de la manade modèle aurait été entière, reconnue et constatée, mais aucun éleveur camarguais ne suit Modèle:Citation pour faire de même, l'essai n'a pas de suite. L'administration des haras assure qu'Modèle:Citation Le but de la manade modèle est une fois de plus de faire du Camargue un cheval de guerre.
En 1847, Modèle:M. pense que les chevaux issus des manades ne trouveront pas dans les travaux du dépiquage, un emploi suffisant, et que certains camarguais sont exportés. Un cheval dépiqueur camarguais coûte alors de 20 à 23 anciens francs par an à son propriétaire, mais il lui fait gagner dans le même temps de 60 à 80 francsModèle:Sfn.
1850-1900
Cette période correspond à l'amorce d'un déclin de plus d'un siècle dans la population de chevaux Camargue, Eugène Gayot remarquant dès 1850 que les manades sont moins nombreuses qu'auparavant<ref>Eugène Gayot, Atlas statistique de la production chevaline, 1850, cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. En 1890, la population est estimée à 3000 têtes et en 1905, elle a diminué de moitié puisqu'il ne reste que 15 manadesModèle:Sfn.
Au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les différentes races chevalines françaises sont tant modifiées par croisements (en particulier avec le Pur-sang) pour la guerre ou l'agriculture que Modèle:CitationModèle:Sfn. En 1861, le cheval de Camargue est :
D'autres auteurs mentionnent Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. André Sanson s'oppose aux croisements et préconise l'amélioration de la race en utilisant Modèle:Citation, en 1867<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À la même époque, Eugène Gayot estime que la disparition du dépiquage, l'assèchement des marais de Camargue et la récolte des céréales qui font disparaître le roseau, principale source alimentaire des chevaux, vont provoquer sous peu l'extinction de ceux-ciModèle:Sfn. Les manades camarguaises sont composées de 20 à 100 chevaux, juments et poulains de tous les âges. Chacune d'elles a son propre gardian qui la surveille à cheval, et dont l'habileté est déjà louée :
Le cheval camarguais est parfois attelé à des jardinières campagnardes<ref name="du lac">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1865, il figure comme bon porteur pour la percée du canal de Suez<ref name="Fichara"/>.
Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à nos jours
Déclin de la race et montée du régionalisme
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les travaux d'aménagement de la région camarguaise, comme le dessalement des Modèle:Citation, terrains salés et sans végétation<ref>Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation.</ref>, l'irrigation avec les eaux du Rhône et la plantation de vignes portent préjudice à l'élevage du cheval<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Musset304">Modèle:Harvsp.</ref>. De plus, l'agriculture dans les terres dessalées exige de puissants chevaux de trait, bien éloignés au modèle de ceux de Camargue<ref name="Musset308">Modèle:Harvsp.</ref>, aussi les habitants importent des chevaux Bretons et des traits du Maine<ref name="Musset309-310">Modèle:Harvsp.</ref>. Le mode de vie des chevaux Camargue passe de l'état totalement sauvage à l'état semi-sauvage, puisque les hommes doivent les nourrir pour qu'ils puissent subsister<ref name="Musset305">Modèle:Harvsp.</ref>. À la même époque, Folco de Baroncelli-Javon, suivant les traces de Frédéric Mistral, agit pour la sauvegarde des valeurs camarguaises à travers, entre autres, la création de la Nacioun gardiano le 16 septembre 1909<ref>L'association est déclarée au journal officiel le 16 septembre 1909 sous son nouveau nom : Modèle:Lien web.</ref> (ou « Nation gardiane »), qui se donne pour objectif de défendre et de maintenir les traditions de la région, dont l'élevage du cheval fait partie.
En 1932, François J. Aubert, commandeur du Mérite agricole, écrit un ouvrage en forme de plaidoyer pour la sauvegarde de la race Camargue dont il reste peu de représentants<ref>Modèle:Article.</ref>, en signalant les nombreuses tentatives de croisements et l'importance de préserver cet animal emblématique de sa région<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Vers 1950, la race manque disparaître<ref name="Elwyn120"/>, victime comme beaucoup d'autres du développement de la motorisation.
Développement touristique
Après 1953, le grand succès du film Crin-Blanc, entièrement filmé en Camargue, puis l'image de tradition et de liberté qui devient peu à peu indissociable de la région, provoquent un intérêt soudain pour le tourisme. Son développement est surprenant et sans précédent Modèle:Citation. La Camargue est pourtant une région sur laquelle personne n'aurait misé pour le tourisme car Modèle:Citation, qui plus est venteuse et isolée, elle reste longtemps peu sûre médicalement<ref name="Plume">Modèle:Ouvrage.</ref>. Malgré un certain rejet des habitants, les domaines de Camargue réorientent peu à peu leurs activités Modèle:Citation<ref name="Berger">Modèle:Chapitre.</ref>. Le petit cheval Camargue regagne un intérêt économique évident<ref name="Berger"/>, ce qui assure sa sauvegarde<ref name="Elwyn121">Modèle:Harvsp.</ref>. Le tourisme relance l'élevage de ces chevaux, qui deviennent Modèle:Citation à toutes les activités de randonnée équestre<ref name="Berger"/>.
Le 17 mars 1978, un arrêté porte agrément au parc naturel régional de Camargue pour participer à la sélection du cheval<ref name="FFCC2"/>. En 1995, une étude du tourisme de masse note que la région reçoit annuellement un million de visiteurs. La tradition gardiane est parfois galvaudée, la communication proche de la propagande. Les touristes sont attirés par la plage, la culture gardiane et l'observation de la nature. Selon C. Martin dans son ouvrage, L'Île de Camargue, Modèle:Citation. Les manades à but touristique se sont multipliées. Les manadiers réglementent l'activité par la création d'un certificat d'aptitude à la direction de manades et une réorganisation des promenades équestres<ref name="Tourismedemasse"/>.
Le Camargue fait partie des races de chevaux dont les éleveurs peuvent bénéficier de la « Prime aux races menacées d'abandon » (PRME), mise en place en France en 1997, d'un montant de 100 à 150 € en 2004<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Scandales et catastrophes naturelles
Les conditions d'exploitation des chevaux randonneurs camarguais, dans les années 1970 et 1980, sont fréquemment dénoncées. Les centres de Modèle:Citation dans les réserves de la région (comme près de l'étang de Vaccarès) présentent des conditions de sécurité, d'hygiène et de respect animal souvent insuffisantes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Plume"/>. Certains mas deviennent Modèle:Citation<ref name="Tourismedemasse">Modèle:Lien web.</ref>. Au fil des années, l'état des chevaux s'arrange. En 2012 et d'après Cheval Magazine, de gros progrès ont été réalisés mais on trouve encore des chevaux sellés, sanglés et bridés à longueur de journée, au mépris de la règlementation<ref name="Delylle">Antoinette Delylle, « Les usines à balades » dans Cheval Magazine no 488, Modèle:Nobr, Modèle:P..</ref>.
Si le cheval camarguais est résistant aux conditions climatiques extrêmes, les inondations, très fréquentes dans cette région marécageuse, mettent souvent les manades en péril. Des dizaines de chevaux et de taureaux peuvent mourir pendant la montée des eaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ainsi, au Mas de Rom dans les années 1990, l'ensemble des chevaux vit un sauvetage héroïque, tandis que l'élevage de Simon Casas périt entièrement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1998, un manadier peu scrupuleux laisse de nombreux chevaux à l'abandon sur un terrain trop étroit pour qu'ils puissent se nourrir. Des associations de protection animale découvrent une dizaine d'animaux survivants parmi des cadavres, dont certains en état de décomposition avancée près de points d'eau<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un groupe de quarante chevaux camarguais stationnés dans le Berry fait l'objet d'une importante médiatisation fin mai 2010 quand, à la suite de la faillite de leur propriétaire, ils sont vendus aux enchères. Cette mise en lumière permet au troupeau d'échapper à la boucherie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un éleveur de la région des Saintes-Maries-de-la-Mer a laissé mourir trois chevaux en 2012, et fait toujours partie de l'association des éleveurs de la race<ref name="Delylle"/>.
Description
Le cheval de Camargue doit répondre à un standard morphologique et de robe pour pouvoir être inscrit et admis au sein du livre de la race (studbook) depuis l'ouverture de celui-ci, en 1978. Il atteint sa maturité assez tard, à l'âge de 5 ou 7 ans, mais sa longévité est exceptionnelle<ref name="Elwyn121"/>, de Modèle:Unité environ<ref name="Artemis35">Modèle:Harvsp.</ref>. C'est d'ailleurs un cheval camarguais qui détient le record de longévité en France : L'Ours, propriété de Marius Coulomb, à La Roque-d'Anthéron dans les Bouches-du-Rhône, est mort le 6 avril 1993 à l'âge de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Morphologie
Modèle:Article connexe Le cheval de Camargue doit Modèle:Citation<ref name="Reglara"/>. Sa silhouette rappelle fortement celle des chevaux primitifs, avec une influence du cheval barbe<ref name="Elwyn120"/>. Il est classé parmi les 23 plus belles races chevalines du monde d'après la revue Cheval pratique<ref>C. Hercy, E. Feuillerac, F. Halm et N. Lazarus, « Zoom sur les 23 plus belles races » dans Cheval pratique no 178, 2005, Modèle:P..</ref>
Taille et poids
Depuis le Modèle:Date, le Camargue est classé parmi les Modèle:Citation. Son studbook fait partie du livre généalogique des races françaises de chevaux de selle<ref name="CreaAECRC"/>. Bien que sa taille dépasse très rarement Modèle:UnitéModèle:Sfn et de ce fait, le fasse classer comme poney par la FEI, le Camargue est bien considéré comme un petit cheval et non comme un poney, du moins en FranceModèle:Sfn. Il toise de Modèle:Unité à Modèle:Unité au garrot, et pèse généralement de 300 à Modèle:Unité<ref name="Reglara"/> en fonction du sexe et de la taille. La FAO relève une moyenne de Modèle:Unité pour un poids de Modèle:Unité<ref name="FAOFR">Modèle:Lien web.</ref>.
Tête
La tête rappelle celle des chevaux préhistoriques, avec un petit Modèle:Citation<ref name="Elwyn120"/>. Souvent lourde, carrée et expressive, elle présente un regard vif et des yeux à fleur de tête, en raison d'arcades sourcilières peu saillantes. Le chanfrein est rectiligne avec une partie nasale souvent effacée, un front plat et des ganaches bien marquées. Les oreilles sont petites, courtes, écartées et avec une base large<ref name="Reglara"/>. Le toupet est abondant<ref name="Elwyn120"/>.
- Tête du Camargue
-
Vue de profil.
-
Vue de trois quarts
-
Détail sur le toupet au-dessus de l'œil.
-
Ce cheval Camargue d'Aimargues a des oreilles courtes, écartées, et à la base large.
Avant-main, corps et arrière-main
De longueur moyenne, avec une base bien dirigée et bien attachée, l'encolure est harmonieuse et bien sortie. La crinière est souvent double, et toujours abondante. La poitrine est profonde et large, avec un thorax ample et des flancs assez développés. L'épaule, bien orientée, est puissante et musclée. Le garrot doit être marqué mais sans exagération. Le dos, moyennement long, doit être bien soutenu, avec un rein plutôt court, rectiligne et large, une croupe remplie et légèrement inclinée, une cuisse musclée et bien descendue, une queue fournie et attachée bas<ref name="Reglara"/>.
Membres
Le cheval Camargue possède des membres longs et bien proportionnés, fort et résistants, avec des articulations sèches, un genou et des jarrets larges. Son pied est particulièrement dur et résistant. Il a rarement besoin d'être ferré<ref name="Elwyn120"/>. Bien jointé, le pied est solide et portant, avec une surface développée, grande et large, adaptée à ses marais d'origine<ref name="Reglara"/>.
Robe
L'une des caractéristiques principales de la race est sa couleur de robe grise, qui est obligatoire pour l'inscription au studbook, tout cheval d'une autre couleur est automatiquement radié du registre d'élevage<ref name="Reglara"/>. Le cheval camarguais adulte est très fréquemment perçu à tort comme blanc par les non-initiés. Sa particularité est de naître poulain avec une robe foncée, généralement baie ou rouanne, et de s'éclaircir avec l'âge sous l'effet d'un gène dit Modèle:Citation, qui empêche peu à peu la migration des pigments dans le pelage. Vers l'âge de 5 à 6 ans<ref name="Uticar"/>, le cheval de Camargue présente généralement une robe d'apparence complètement blanche, parfois légèrement truitée ou mouchetée<ref name="Fichara"/>. La véritable robe blanche est caractérisée par une peau rose, et n'existe pas chez le camarguais, qui doit obligatoirement être gris<ref name="Reglara"/>. Le cheval de Camargue est souvent victime de mélanomes cutanés, comme la plupart des chevaux gris<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La robe grise est une particularité unique parmi les chevaux primitifs, les autres chevaux sauvages étant généralement de robe isabelle, bai-brun, Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref name="annale"/>.
Tempérament et entretien
Le Camargue est toujours maintenu par ses éleveurs en élevage extensif de plein air traditionnel, souvent avec des bovins. La plupart vivent ainsi en liberté toute l'année et ne sont rassemblés qu'une fois par an pour l'inspection, le marquage, la castration, ou autre type de soin<ref name="Borée40"/>. Les chevaux font face à un climat difficile, caractérisé par l'humidité constante, les hordes d'insectes, et une certaine rigueur en hiver, accentuée par des vents violents<ref name="Uticar"/>. L'élevage en liberté est le seul autorisé pour la race camarguaise dans son berceau d'origine. Une nourriture pauvre suffit à l'animal pour demeurer en excellente santé, l'herbe de pâture lui permet de se nourrir toute l'année, contrairement à de nombreux chevaux de sang qui demandent du grain. Le camarguais résiste aux longues abstinences, aux intempéries, et aux grandes étapes de randonnée<ref name="Reglara"/>. Il est aussi le seul cheval capable de brouter sous l'eau<ref name="Artemis35"/> en tirant des plantes aquatiques des eaux saumâtres<ref name="Elwyn120"/>. Son instinct est réputé Modèle:Citation et son pied, large et sûr, est adapté à son mode de vie dans les marais, en milieu subaquatique<ref name="Fichara"/>. Comme les bovins, il forme parfois des relations symbiotiques avec des oiseaux, comme les aigrettes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou le Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis).
Le mode de vie en liberté, typique du cheval sauvage, a fait l'objet d'études éthologiques concernant l'organisation des troupeaux, les rapports entre animaux dominants et dominés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et la façon dont les jeunes juments refusent de se faire saillir par les étalons de leur groupe natal, quittant celui-ci vers l'âge de deux ans pour céder aux avances d'un étalon étranger, ce qui contribue à réduire la consanguinité des poulains<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les poulains naissent habituellement au printemps sans intervention humaine, la jument s'isole pour s'abriter dans les roseaux ou un tamaris et mettre bas. Elle reste quelques jours à l'écart de sa manade avant de la regagner, quand son poulain est capable de la suivre sans problème. Au printemps, les grignons (étalons) saillissent les juments. À l'automne, les poulains de l'année commencent à affirmer leur indépendance vis-à-vis de leurs mères. Ils sont alors capturés par les manadiers qui les séparent des juments et leur appliquent la marque de leur élevage au fer rouge. Durant l'hiver qui suit, les poulains sont maintenus en contact étroit avec les hommes afin de se familiariser à leur présence. Cela fait, ils sont relâchés en liberté avec les doublen (poulains de deux ans) et ternen (trois ans). Ils restent deux ans en liberté et atteignent l'âge d'être monté, donc débourré pour l'équitation, généralement par un gardian expérimenté. Le cheval dressé est maintenu en semi-liberté, un cavalier venant le chercher s'il en a besoin pour travailler, avant de le relâcher<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les éleveurs cherchent à préserver les qualités de rusticité chez leurs chevaux, raison pour laquelle ils privilégient un élevage entièrement naturel. La monte des étalons dans le berceau de la race s'effectue sans intervention humaine, de plus, les poulains nés à l'aide de techniques artificielles (comme l'insémination artificielle, le transfert d'embryon ou le clonage) ne sont pas inscriptibles au studbook du cheval de Camargue<ref name="Reglara"/>.
Allures
Modèle:Article connexe Ce cheval possède des allures propres, un pas relevé avec de longues foulées, un trot vif et très rassemblé, et un galop très rapide<ref name="Elwyn121"/>.
Le Camargue a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : l'étude de trois sujets a permis de confirmer l'absence de cette mutation, ainsi que l'absence de chevaux présentant des allures supplémentaires parmi tous les sujets de la race<ref>Modèle:Article.</ref>.
Sélection
La race Camargue est désormais protégée<ref name="Elwyn120"/>. En France, les haras nationaux et l'association nationale la réglementent en ce qui concerne l'admission des étalons reproducteurs et l'inscription des poulains au sein du studbook.
Association des éleveurs de chevaux de race Camargue
En 1964, l'Association des éleveurs de chevaux de race Camargue (AECRC) est créée par quelques éleveurs soucieux de préserver la race et le type de leurs chevaux, ainsi que leur milieu d'élevage spécifique<ref name="CreaAECRC">Modèle:Lien web.</ref>. Leur première action est de définir les caractéristiques de la race et de délimiter l'aire géographique d'élevage du Camargue, qui devient plus tard le berceau de la race, c'est-à-dire le delta du Rhône et les régions avoisinantes<ref name="CreaAECRC"/>. En 1966, l'association est officiellement admise par l'Union nationale interprofessionnelle du cheval (UNIC). En 1967 elle recense les élevages et définit une Modèle:Citation<ref name="CreaAECRC"/>. Cette même année l'association recense les produits des élevages et décrit une manade comme un élevage extensif en liberté et en plein air, avec au moins quatre juments reproductrices et un pâturage d'au moins 20 hectares d'un seul tenant. Seuls les chevaux nés et élevés en manade sont admis à porter le nom de « Camargue »<ref name="CreaAECRC"/>. Les haras nationaux reconnaissent la race en 1968 mais le studbook n'est créé que beaucoup plus tard. La date de la reconnaissance officielle est celle du Modèle:1er marqué au fer de l'élevage, le Modèle:Date, par arrêté ministériel. Depuis 1974, l'association est soutenue par le parc naturel régional de Camargue<ref name="CreaAECRC"/>.
L'arrêté ministériel du Modèle:Date officialise l'ouverture de l'association à tous les éleveurs français, quels que soient le lieu d'implantation de l'élevage et le nombre de juments reproductrices<ref name="CreaAECRC"/>. L'AECRC intervient désormais dans la sélection et l'amélioration génétique des animaux<ref name="CreaAECRC"/>. Avec la commission nationale d'approbation des Haras nationaux, elle participe à la sélection des reproducteurs<ref name="CreaAECRC"/>. En mars 2005, l'AECRC compte 153 membres répartis dans trois collèges distincts, selon qu'il s'agit d'élevages en manade, hors manade ou hors berceau. Elle organise, en outre, des tests d'aptitude des étalons au tri des taureaux, des concours de chevaux de selle, de loisir, de pouliches et de poulinières, et la participation aux différents salons équestres et au salon international de l'agriculture<ref name="CreaAECRC"/>.
Mode de sélection
Tous les ans, les étalons camarguais sont présentés à un concours devant un jury d'initiés, afin d'être agréés ou non à la monte et répertoriés par l'association. Les juments vivant à l'état sauvage ne concourent pas, mais sont visitées directement sur la zone d'élevage afin de les inscrire au livret de reconnaissance. Les poulains, qui doivent être repérés sous les mères, sont marqués. Ils sont identifiés au moment du sevrage et marqués au fer chaud, appliqué sur leur cuisse. La marque est distincte pour chaque élevage et chacun a ses propres initiales, son écusson et son motif stylisé. De plus, les mâles reçoivent une marque sur l'encolure et les femelles une sur la cuisse, avec une lettre figurant l'année de naissance, et un numéro personnel pour désigner le produit à l'intérieur de son élevage<ref name="Reglara"/>,<ref name="Uticar"/>.
Le studbook du camarguais comprend la liste des étalons et des juments approuvés pour produire dans la race, la liste des poulains inscrits dès la naissance au studbook de la race, le répertoire des animaux inscrits à titre initial et une liste des naisseurs de chevaux camarguais. Seuls les animaux inscrits dans ce studbook sont admis à porter l'appellation de Modèle:Citation (y compris hors manade ou hors berceau) et les inscriptions se font au titre de l'ascendance, c'est-à-dire à titre initial<ref name="Reglara">Modèle:Lien web.</ref>.
Depuis 2003, trois appellations existent pour différencier les animaux :
- Camargue
- Modèle:Citation
- Camargue hors manade
- Modèle:Citation
- Camargue hors berceau
- Modèle:Citation
Utilisations
Le cheval de Camargue est calme au repos, mais son apparence Modèle:Citation cache un grand potentiel au travail<ref name="Bataille51"/>. Il possède des qualités de sobriété et sous la selle, il fait preuve de vivacité, d'agilité, de robustesse et d'endurance<ref name="Reglara"/>. Il existe un type d'équitation spécifique, dérivée du travail effectué par les gardians, l'équitation Camargue. Elle possède ses examens associés, les Modèle:Citation. Lors de certaines démonstrations, ce cheval est monté en amazone<ref name="Bataille51">Modèle:Harvsp.</ref>.
Équitation de travail, fêtes et traditions
Le Camargue est avant tout une monture de travail du bétail utilisée par les gardians pour surveiller et trier les troupeaux de bovins<ref name="Bataille51"/>. De ce fait, il possède naturellement le Modèle:Citation<ref name="Elwyn121"/>, caractéristique qu'il partage entre autres avec les chevaux de race espagnole, portugaise, et les Quarter Horse. Ce travail exige des animaux de la maniabilité et une très grande vivacité<ref name="Bataille51"/> afin de trier les animaux destinés à la course camarguaise et d'éviter les blessures, toujours possibles. L'utilisation des chevaux camarguais par les gardians a donné naissance à un mythe identitaire, celui du « centaure des marécages »Modèle:Sfn.
Le cheval Camargue est indissociable du gardian et du manadier dans toutes leurs activités. Des liens d'amour et de fidélité sont mis en avant entre le gardian et sa monture, ce dernier élève son cheval, le nomme et le soigneModèle:Sfn. C'est aujourd'hui un symbole folklorique et traditionnel du sud-est de la France et le cheval est l'un des acteurs principaux, avec le taureau, de nombreuses fêtes dans sa région d'origine, en Provence et dans le Languedoc<ref name="Artemis35"/>. Il participe à des jeux équestres, déambulant dans les rues des villages pendant les fêtes, monté par son gardian, et encadrant les taureaux lâchés dans les rues par exemple avant les courses camarguaises locales (où le taureau n'est pas mis à mort). Les arènes de Nîmes et d'Arles mettent en scène des fêtes dont le taureau et le cheval sont les acteurs principaux. La fête des gardians et les défilés de mai, ou les bouviers pascales des Saintes-Maries-de-la-Mer sont de grandes fêtes qui mettent le cheval à l'honneur, où le gardian camarguais escorte les vachettes jusqu'à l'arène. Le cheval camarguais participe aussi au pèlerinage des gitans en mai, à la fête du cheval en juin et en juillet, au grand festival des Saintes Maries en octobre, et au festival d'Abrivados en novembre<ref name="Artemis35"/>.
Dépiquage et travaux agricoles
Modèle:Article connexe Aux {{#switch: XIX
| e | er | = {{#switch: XIX
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, outre le travail en manade, la race Camargue, et surtout les juments, est utilisée pour le dépiquage du grain<ref name="Joigneaux">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Hippia"/>. Cette activité est d'origine très ancienne. Les statuts municipaux d'Arles, rédigés aux {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIII
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, fixent déjà le salaire pour le louage des chevaux à la vingtième partie du blé ou des grains qu'ils ont foulés. Les chevaux sont nourris en grande partie de grains pour pouvoir résister à la fatigueModèle:Sfn. Ils marchent sur Modèle:Unité par jour pendant six semaines ou deux mois<ref name="Hippia"/>. Vers 1800, les camarguais fournissent les Modèle:Citation, ou Modèle:Citation. Ce labeur pénible est réputé pour Modèle:Citation :
Cette ancienne activité n'existe plus depuis la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le dépiquage du grain étant désormais effectué par des machines<ref name="Musset307-308">Modèle:Harvsp.</ref>. L'utilisation de ces chevaux au labour a été fréquente jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La présence de sel immédiatement sous la couche de la terre cultivable oblige à un labour peu profond, permettant à un cheval léger de tracter la charrue. Le Camargue est toutefois réputé ombrageux et mal adapté à cette activité<ref name="Musset306">Modèle:Harvsp.</ref>.
Équitation de loisir et tourisme équestre
Modèle:Article connexe Les origines rustiques du camarguais en font une monture appréciée pour l'équitation de loisir et le tourisme équestre<ref name="Fichara"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'accroissement du tourisme en Camargue a entraîné un regain d'intérêt économique pour le Modèle:Citation<ref name="Artemis35"/> et assure désormais sa sauvegarde. Le cheval camarguais possède toutes les qualités requises pour pratiquer la randonnée équestre<ref name="Elwyn121"/>. Ses origines le rendent capable de marcher durant des heures avec une nourriture pauvre, même sous les intempéries<ref name="Bataille51"/>. Il peut porter un homme adulte malgré sa petite tailleModèle:Sfn, et se révèle très économique d'entretien pour ses propriétaires<ref name="Bataille52"/>.
Autour d'Arles, de nombreux centres de tourisme équestre proposent désormais des promenades (1 à 3 h de cheval) et des randonnées (sur une demi-journée mais rarement plus<ref name="tourismepdf"/>) dans les marais et les réserves naturelles, comme le parc naturel régional de Camargue qui recensait 28 centres équestres en 2005, dont 26 aux Saintes-Maries-de-la-Mer<ref name="tourismepdf">Modèle:Lien web.</ref>. Le nombre de pistes cavalières dans le parc est considéré comme insuffisant et les structures d'accueil comme trop peu nombreuses, les habitants s'opposant au développement touristique<ref name="tourismepdf"/>. 90 % des centres équestres des Saintes-Maries-de-la-Mer font partie d'une association qui a permis de mettre fin aux abus concernant la maltraitance des chevaux et le manque d'expérience des accompagnateurs. Une charte a été mise en place en 2005<ref name="tourismepdf"/>. Tous les centres équestres n'ont pas bonne réputation, des arnaques et autres Modèle:Citation étant fréquemment cités<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La promotion de la randonnée équestre en Camargue s'appuie énormément sur le cliché du gardian au galop dans l'eau<ref name="tourismepdf"/>. Beaucoup d'organismes de tourisme équestre ne stationnent pas toute l'année dans la région, mais seulement durant la période estivale.
Il a parfois été suggéré de croiser les chevaux camarguais avec des ibériques ou des barbes, afin d'augmenter leur taille et de les rendre propres à porter de grands cavaliers en randonnée<ref name="Bataille52">Modèle:Harvsp.</ref>.
Outil de gestion des zones marécageuses
Ce cheval est considéré comme un acteur de l'écosystème camarguais et un agent de sa conservationModèle:Sfn, qui permet la gestion et l'entretien des zones humidesModèle:Sfn. Son habitat a beaucoup évolué, car le delta du Rhône est désormais drainé et n'offre plus la même protection qu'auparavant<ref name="Elwyn121"/>. Le camarguais est de plus en plus utilisé pour l'entretien écologique des zones marécageuses. Des chevaux camarguais ont débroussaillé le parc régional de Brotonne<ref>Modèle:Article.</ref>, dans les basses vallées de la Seine. En 1988, quelques chevaux camarguais sont introduits à Trébeurden, dans les Côtes d'Armor, pour le même type de gestion écologique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Autres utilisations
Certains centres d'équitation de plein air (UCPA) ont constitué une partie de leur cavalerie avec des camarguais : leur petite taille et leur caractère docile rassurent les cavaliers débutants lors des premières sorties en équitation d'extérieur. Ce cheval reste néanmoins peu utilisé dans les centres équestres, malgré ses prédispositions à l'apprentissage pour les cavaliers débutants<ref name="Bataille51"/>. Sa vivacité le rend efficace dans les jeux équestres<ref name="Elwyn121"/>. Le camarguais est également assez populaire à l'attelage, et présente des prédispositions pour l'équithérapie<ref name="Bataille51"/>. Son utilisation en spectacle équestre et au cirque est notableModèle:Sfn,Modèle:Sfn, Denis Marquès a présenté une manade camarguaise en liberté sur plusieurs grands spectacles comme à Nîmes en 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce cheval peut d'après ses amateurs s'essayer à toutes les disciplines d'équitation, comme le dressage, le concours complet d'équitation et le saut d'obstacles<ref name="Uticar">Modèle:Lien web.</ref>, mais pas à haut niveau, car il a le défaut de posséder des actions courtes<ref name="Bataille51"/>.
Diffusion de l'élevage
Le Camargue est une race à diffusion européenne, qui n'est pas considérée comme menacée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'évaluation de la FAO réalisée en 2007 signale également l'absence de risque d'extinction<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par ailleurs, l'ouvrage Equine Science (Modèle:4e édition de 2012) le classe parmi les races de poneys peu connues au niveau international<ref>Modèle:Bibliographie.</ref>.
En France
Les chevaux élevés dans le berceau de race possèdent une identité culturelle forte, proche d'une appellation d'origine contrôlée, parfois aux dépens des chevaux issus d'autres régionsModèle:Sfn. Les principaux lieux d'élevage se trouvent en Camargue, dans un triangle entre Montpellier à l'ouest, Tarascon au nord et Fos-sur-Mer à l'est, en passant par Salon-de-Provence. Cela englobe « l'Ile de Camargue », les basses terres du Gard et de l'Hérault, et une partie de la Crau. La végétation des marais est pauvre et ne permet pas de maintenir un gros effectif<ref name="Fichara"/>.
La quasi-totalité des chevaux reconnus de race camarguaise naissent en France, le Languedoc-Roussillon étant en première position avec 230 naissances en 2007, suivi de la Provence avec 213 naissances, sachant que la Camargue est partagée entre ces deux régions administratives. Le camarguais est rare en dehors de son berceau d'origine. Toujours en 2007, 21 naissances sont enregistrées en Bourgogne, 19 en Rhône-Alpes et 13 en Auvergne, la race étant presque absente des autres régions françaises et des autres pays<ref name="Effectifs"/>. L'élevage hors berceau tend à se développer. Il est globalement d'excellente qualité. En 2007, un éleveur s'est installé dans le Morbihan, à Guern<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les effectifs de la race sont assez stables en France. 515 nouvelles immatriculations sont enregistrées en 2004 pour 467 en 2003, ce qui représente 2 % du total de tous les chevaux de sang français. 112 étalons de race Camargue sont en activité en 2004, pour 118 en 2003. 234 éleveurs de ce cheval sont recensés en 2004 pour 243 en 2003, le terme d'éleveur s'appliquant à toute personne possédant au moins une jument mise à la reproduction<ref name="Fichara"/>.
Année | 1980 | 1982 | 1985 | 1988 | 1990 | 1994 | 1995 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre de naissances<ref name="Fichara"/>,<ref name="Effectifs">Modèle:Lien web.</ref> | 209 | 223 | 235 | 239 | 301 | 427 | 447 | 469 | 449 | 441 | 467 | 554 | 522 | 555 | 639 | 700 | 700 | 705 | 716 | 710 | 603 |
En 2023, le Camargue est considéré par l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) comme une race chevaline française menacée d'extinction<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans le reste de l'Europe
Des chevaux ont été exportés au Royaume-Uni<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en Belgique<ref>Modèle:Lien web.</ref> et en AllemagneModèle:Sfn, où le Camargue est relativement populaire et dispose d'un stud-book<ref name="FAO'ALL">Modèle:Lien web.</ref>.
Année | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Chevaux recensés<ref name="FAO'ALL"/> | 69 | 65 | 72 | 62 | 62 | 64 | 65 | 53 | 57 | 52 | 51 | 27 | 51 | 54 | 56 | 56 | 56 |
La race est également présente en Italie dans le delta du Pô, sous le nom de « cheval du Delta ».
Impact culturel
Le cheval Camargue, parfois surnommé le Modèle:Citation<ref name="Elwyn120"/>, est dit Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est considéré comme un Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ainsi qu'un animal symbole de l'identité camarguaise<ref name="Futé">Modèle:Ouvrage.</ref>, avec le Flamant rose (Phoenicopterus roseus) et le taureau camarguais. De très nombreuses références à la culture équestre de Camargue, et par conséquent à ses chevaux, se retrouvent dans la culture populaire, aussi bien dans la littérature qu'au cinéma et à la télévision. Le cheval Camargue est devenu le mythe vivant d'une nature rude et sauvage, grâce à la publicité touristique et à la photographie, qui a contribué à répandre l'image des Modèle:Citation, jaillissant des eaux, telles qu'on peut les retrouver sur les cartes postales. Cette image est surtout entretenue par le roman et le film Crin-Blanc ainsi que les photographies du manadier Aubanel, petit-fils du marquis de BaroncelliModèle:Sfn.
Dans la littérature
Poésie
En 1859, le fameux poème provençal Mireille de Frédéric Mistral parle des chevaux camarguais aux Saintes-Maries-de-la-Mer<ref name="Artemis34"/>, mais aussi de la rudesse du pays :
Modèle:Col-début Modèle:Col-2 <poem> Poème original en provençal :
Qu'aquelo meno souvagino, Soun elemen es la marino : D'ou càrri de Netune escapado segur, Es encaro tencho d'escumo;
Frederi Mistral : Mirèio Cant IV </poem> Modèle:Col-2 <poem> Traduction française<ref name="Saintes">Modèle:Lien web.</ref> :
Car à cette race sauvage, son élément, c'est la mer : Du char de Neptune échappée sans doute, Elle est encore teinte d'écume;
Frédéric Mistral : Mireille Chant Modèle:IV </poem> Modèle:Col-fin
Dans le poème Horses of the Camargue de Roy Campbell, il compare la course d'une harde de chevaux blancs et le bruit de leurs sabots au son des vagues de la merModèle:Sfn.
Romans
Le film Crin-Blanc, qui met en scène des chevaux blancs galopant crinière au vent, sauvages et libres, entre le ciel et l'eau, est destiné aux enfants. Un livre illustré de photos du film sort peu après<ref>Albert Lamorisse, Crin-Blanc, Hachette, Dépôt légal : no 2228 - Modèle:2e 1954.</ref>, il est adapté ensuite en roman jeunesse par René Guillot<ref>René Guillot, Crin-Blanc, Hachette Jeunesse, ré-édition 2001 Modèle:ISBN.</ref>. En 1975, Caprice, cheval de Camargue, également un livre pour enfants, fait appel au même type d'imagerie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. A cheval en Camargue est un roman pour adolescent publié en 1985, qui met en scène une jeune cavalière de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il existe aussi des œuvres de fiction littéraires adultes mentionnant le cheval de Camargue, comme Les camarguais et L'avant-dernier des Camarguais de Christian Plume<ref>Christian Plume, Les camarguais, Plon, 1965, 222 p.</ref>,<ref>Christian Plume, L'avant-dernier des Camarguais, Éditions de Borée, 2004, Modèle:ISBN.</ref>.
Au cinéma
De nombreux films ont pour toile de fond la Camargue, et par conséquent ses chevaux<ref name="Plumenoire">Modèle:Lien web.</ref>. Parmi ceux-ci, deux sont centrés sur un animal qui donne son nom au film : Crin-Blanc et Heureux qui comme Ulysse. Le songe des chevaux sauvages, film court de Denys Colomb de Daunant sorti en 1960, montre aussi ces animaux.
Crin-Blanc
Modèle:Article détaillé Une grande partie de la renommée de la race Camargue à travers le monde est due au film Crin-Blanc<ref name="Artemis34"/> d'Albert Lamorisse et Denys Colomb de Daunant, tourné en 1952 en basse Camargue, notamment au mas de Cacharel<ref name="Plumenoire"/>, et sorti en 1953. Il est récompensé de nombreux prix dont le prix Jean-Vigo. Il met en scène un jeune garçon nommé Folco et un étalon camarguais réputé indomptable, nommé Crin-Blanc. Ce film en noir et blanc comporte de nombreuses scènes où des chevaux camarguais galopent dans l'eau<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||Crin-Blanc}} sur l’Modèle:Lang.</ref>.
Encensé par les critiques, il est considéré en 2007 par Terrence Rafferty de The New York Times comme l'un des plus beaux films pour enfants de tous les temps : Modèle:Citation bloc
Des critiques ont également pointé l'image fausse de la Camargue véhiculée par ce film, ainsi, dans The Washington Post, le critique Philip Kennicott dit cyniquement qu'il aime la mise en scène, et qu'Modèle:Citation. Toutefois, Kennicott note que ce film prend place dans un monde de mensonges, et écrit : Modèle:Citation.
Crin-Blanc a forgé l'image de liberté du cheval camarguais et cet animal, devenu un Modèle:Citation, a offert à sa race une reconnaissance internationale à travers la scène finale quasi-mythique du film, où il préfère se jeter dans la mer avec Folco plutôt que d'être à nouveau capturé par les hommesModèle:Sfn.
Heureux qui comme Ulysse
Modèle:Article détaillé Heureux qui comme Ulysse est le dernier film de Fernandel en tant qu'acteur. Entièrement tourné dans la région camarguaise, il met en scène Antonin, un garçon de ferme qui s'occupe d'un vieux cheval camarguais nommé Ulysse depuis vingt-cinq ans. Refusant d'envoyer cet animal qui est pour lui un ami à une mort certaine dans les arènes, Antonin décide d'emmener Ulysse dans les grands espaces de Camargue pour lui rendre sa liberté. La chanson du film est chantée par Georges Brassens<ref name="Fernandel">Modèle:Lien web.</ref>. Heureux qui comme Ulysse est un échec financier lors de sa sortie en 1970, mais il reçoit de très bonnes critiques. D'après Jacques Siclier dans Télérama : Modèle:Citation
Autres
En 2001, une publicité pour Ricoré met en scène une jeune cavalière galopant dans l'eau sur des chevaux camarguais, pour exprimer Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La Poste a émis plusieurs timbres à l'effigie de ce cheval en 1978<ref>Modèle:Lien web.</ref>, en 1998 dans la série « Nature de France » (qui a célébré quatre races de chevaux françaises<ref>Modèle:Lien web.</ref>), et enfin en 1999, dans un visuel à l'effigie de la Camargue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Articles connexes
- Agriculture en Camargue
- Équitation Camargue
- Manade
- Liste des races chevalines | Liste des races chevalines de France
Liens externes
- Modèle:Site officiel : Association des éleveurs de chevaux de race camargue (AECRC)
- Modèle:Lien web
Bibliographie
Ouvrages anciens
Travaux universitaires
Ouvrages régionaux
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
Études universitaires
Ouvrages consacrés à la région camarguaise
Ouvrages généralistes
Articles
Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:47328817
|oldid= |XXXXXX= |XXXXXXX= |XXXXXXXX= |#default={{#if:47328817||}} }}
}}