Arabe (cheval)
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Race
L'Arabe (Modèle:Lang-ar Modèle:API-ar, DMG : Modèle:Langue) est une race de chevaux de selle originaire du Moyen-Orient, caractérisée par sa tête au profil concave et son port de queue relevé. L'évolution de cette race peut être retracée sur plus de Modèle:Unité grâce à des documents iconographiques et des trouvailles archéologiques. L'Arabe accompagne l'expansion de l'islam et gagne d'autres régions de culture arabe ou européenne à l'occasion de guerres ou d'échanges commerciaux. Ce cheval vit traditionnellement sous un rude climat désertique, élevé par des peuples nomades Bédouins et hébergé sous la tente familiale. Cette relation étroite forge une race proche de l'être humain, qui développe une résistance exceptionnelle à l'effort prolongé, grâce à sa sélection comme cheval de guerre. Des chevaux qualifiés d'« arabes » sont régulièrement exportés vers le sous-continent indien depuis le Moyen Âge, puis vers l'Europe depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les haras austro-hongrois, polonais, allemands, ou encore français, organisent des expéditions d'achat. Au cours du siècle suivant, des investisseurs américains portent un intérêt marqué à cette race, au point de détenir la majorité des sujets répertoriés. Depuis la mondialisation de son élevage, l'Arabe est géré et préservé par la World Arabian Horse Organization (WAHO).
Décrit comme un petit cheval de format carré au profil concave et à l'encolure courbée, l'Arabe présente une grande variabilité morphologique et génétique en fonction de ses origines. Les éleveurs du Moyen-Orient le séparent en lignées traditionnelles, dont les plus prestigieuses, telles que Koheilan et Saklawi, descendraient des Al Khamsa, les cinq juments du prophète de l'islam. L'Arabe est aussi classé en variantes nationales, telles que l'Égyptien au profil de tête typique, le Syrien, le Persan, et ceux des pays occidentaux, dont l'Arabe polonais. Cette race entre en croisement avec de nombreux autres chevaux, son effet mélioratif constituant un dogme. En raison d'une relative consanguinité en Occident, l'Arabe est touché par six maladies d'origine génétique, dont deux mortelles.
L'Arabe est désormais réputé pour être l'une des meilleures montures en compétition d'endurance, bien que l'objectif principal de son élevage soit la tenue de concours valorisant sa beauté. Il est élevé dans plus de 80 pays sur les cinq continents en 2020, ce qui en fait la race de chevaux la plus répandue au monde. Souvent cité comme le « plus beau cheval du monde », son influence culturelle est majeure, puisqu'il inspire des récits religieux issus du Coran et des hadîths, des poésies, des œuvres d'art et des œuvres de fiction, dont la plus célèbre en Occident est L'Étalon noir.
Étymologie et terminologie
D'après l'écrivain Giacomo Giammatteo, la seule graphie juste du nom de cette race de chevaux fait appel à une initiale en majuscule, dans la mesure où elle est nommée d'après la région d'Arabie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Néanmoins, en français, il est souvent référé au « cheval arabe » (en minuscules).
Définition du « cheval arabe »
Le « cheval arabe » est difficile à définir, les civilisations islamiques connaissant diverses races de chevaux, particulièrement en Afrique du NordModèle:Sfn. De plus, la notion de « race » reste longuement étrangère aux peuples arabes : d'après l'anthropologue Jean-Pierre Digard, la création européenne du concept de « race arabe » ne survient pas avant la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Une confusion fréquente existe entre « cheval arabe » et « cheval oriental », terme pouvant inclure les autres types de chevaux connus dans le monde islamique (tels que le Barbe et le Turkoman)Modèle:Sfn. Le berceau du cheval dit « arabe » recoupe partiellement ceux des races turques (bien que ces dernières soient généralement élevées plus au sudModèle:Sfn) et de la race Barbe, le général Eugène Daumas se refusant à établir une Modèle:Citation :
L'expression européenne de « cheval arabe » se réfère généralement à des montures élevées sur plusieurs siècles par les Bédouins dans le désertModèle:Sfn, souvent croisées avec des chevaux persans ou maghrébins par le passé<ref name="Bernus85">Marthe Bernus-Taylor, « Le cheval et l'art islamique » dans Modèle:Harvsp.</ref>, voire avec des races turquesModèle:Sfn. Cette expression a été définie par des Européens et des Américains pour désigner le Modèle:Citation, alors qu'ils n'auraient pas appliqué cette logique aux chevaux de leur propre pays, par exemple pour caractériser par exemple un Modèle:Citation ou bien un Modèle:CitationModèle:Sfn. La race arabe est définie par des importateurs euro-américains de ce type de chevaux, tels que les époux Blunt, Homer Davenport et Roger Upton, ce qui aboutit à un narratif des origines et de la définition de cette race produit essentiellement par des OccidentauxModèle:Sfn.
Pureté et accent mis sur la généalogie
La littérature arabophone classique opère une distinction entre le cheval « pur » (′irâb ou al‑khayl al‑ʿitāq), le cheval « commun » (al‑birdhawn), nettement dévalorisé par comparaison au précédent ; enfin le cheval issu de croisements (al‑hajīn)<ref name="MardamCoran"/>,Modèle:Sfn.
Bien qu'il soit référé à certains sujets sous le nom de « Pur-sang arabe », la définition exacte de cette notion de « pureté » reste floueModèle:Sfn. Les chevaux décrits comme « purs » sont nommés Modèle:Arabe, ou « Kocklani »Modèle:Sfn, et « Ox-Araber » au DanemarkModèle:Sfn et en Allemagne.
Les éleveurs arabes se basent sur l'attestation de témoins (hudje) pour connaître les originesModèle:Sfn. En 1949, les éleveurs allemands déclarent comme « purs » les seuls chevaux dont tous les ancêtres sont nés dans le désert, définition très restrictiveModèle:Sfn. La généticienne des populations polonaise Modèle:Dr (Université de Gdańsk) estime qu'en se basant sur la continuité des généalogies, Modèle:CitationModèle:Sfn. L'agronome français Philippe Barbié de PréaudeauModèle:Sfn et l'historienne canadienne Margaret Elsinor DerryModèle:Sfn soulignent une influence de l'idéologie eugéniste, l'Arabe étant « élevé pour la perfection » à partir de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Histoire
L'opinion populaire voit dans l'Arabe l'une des plus anciennes races de chevaux qui soientModèle:Sfn, sinon la plus ancienne :
D'après l'anthropologue Christoph Lange (université de Cologne), en 2016, Modèle:CitationModèle:Sfn. CAB International (2016) nuance cette idée populaire, des caractéristiques morphologiques particulières ayant été sélectionnées à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Origines
Deux pays, l'Arabie saoudite et le Yémen, sont les plus cités en tant que berceau d'origine de la race Arabe, mais d'autres pays du Moyen-Orient disputent ce statut, notamment l'IranModèle:Sfn et la SyrieModèle:Sfn,<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. Si le développement et la sélection de l'Arabe sont intimement liés à l'expansion de l'islam, son ancienneté et son origine géographique font l'objet de nombreux et vifs débatsModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Les chercheurs au CNRS Jérémie Schiettecatte et Abbès Zouache soulignent Modèle:CitationModèle:Sfn. La découverte d'une sculpture de cheval de la culture d'Al-Magar en Arabie saoudite, datée de Modèle:Unité av. J.-C., est fortement médiatisée en 2010, en tant que plus ancienne preuve de domestication du cheval et de son origine arabeModèle:Sfn.
Schiettecatte et Zouache estiment que Modèle:CitationModèle:Sfn.
Selon la littérature, l'archéologie et l'iconographie
L'absence de généalogies écrites continues avant le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle empêche de retracer l'origine de l'Arabe à plus long terme<ref group="Note">Des généalogies de chevaux ont été écrites en langue arabe bien avant que ces registres européens ne soient créés, notamment par Hicham ibn al-Kalbi (737 - 819) dans ḫayl ﺧﻴﻞ (voir Modèle:Ouvrage), mais ces généalogies ne se prolongent pas jusqu'à nos jours.</ref>,Modèle:Sfn. Des sources picturales crédibles sur plus de Modèle:Unité fournissent cependant de précieux indicesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Certaines traditions orales religieuses relatent son origine, en citant notamment le roi SalomonModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Le cheval est un animal de traction présent en Mésopotamie au Modèle:Lien millénaire av JC, ainsi qu'en Égypte antique, vers - 1600<ref name="Robin">Christian Robin et Saud Soliman Theyab, « Arabie antique : aux origines d'une passion » dans Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Sfn : l'anthropologue Pita Kelekna le qualifie de « proto-Arabe »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les auteurs gréco-romains, entre autres Strabon, s'accordent sur son absence de l'Arabie et de la Jordanie, citant de rares importations depuis l'Égypte<ref name="Robin"/>. La première mention écrite connue du cheval en Arabie date de 80-90, au Yémen<ref name="Robin"/>. Selon l'archéologue et orientaliste Christian Robin, sa présence reste marginale en Arabie méridionale jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, tant selon les sources écrites que d'après l'analyse des cultes et des sépultures ; il postule une arrivée tardive du cheval dans cette région, depuis la Syrie ou l'Irak<ref name="Robin"/>. Un reste de chevaux daté de 900 à 300 av. J.-C., retrouvé au Bahreïn, fournit l'une des plus anciennes preuves de sa présenceModèle:Sfn.
Pour l'archéologue Jean-François Breton, le cheval n'a pas traversé le désert à l'Est de l'Égypte, son importation s'effectuant par bateaux le long de la mer Rouge aux {{#switch: e
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}}, notamment vers Chabwa, dans l'Hadramaout (Yémen), dont le climat montagnard lui est plus favorable : des statuettes votives et des chevaux monumentaux y témoignent de sa présence<ref name="Breton">Jean-François Breton, « Chevaux votifs et monumentaux en Arabie » dans Modèle:Harvsp.</ref>.
Selon les analyses génétiques
Une analyse génétique matrilinéaire sur 62 chevaux américains de race « Arabe », publiée en 2000, révèle une hétéroplasmie témoignant d'origines très variées et diversifiées, remettant en cause Modèle:Citation<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. Une autre analyse matrilinéaire, publiée en 2007 à partir des données génétiques de chevaux polonais, montre que quelques lignées sont mal enregistrées par l'écrit, et qu'il existe une identité génétique commune entre des chevaux issus de juments « non pures », et d'autres considérés comme « Pur-sang arabe » descendants de chevaux du désert<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. En 2020, la revue Nature publie une vaste étude menée sur 378 chevaux issus de 12 pays différents : ses données Modèle:CitationModèle:Sfn. La paléogénomique suggère que des chevaux d'origine perse ont influencé cette future race Arabe Modèle:Unité avant J.-C.<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
Durant l'expansion de l'islam et au Moyen Âge
Les tribus d'Arabie ne connaissent vraisemblablement pas l'étrier avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et montent alors des dromadairesModèle:Sfn. L'expansion de l'islam, particulièrement à partir de la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, coïncide avec l'usage massif du cheval comme monture par les armées musulmanesModèle:Sfn. La race Arabe est forgée par sa rude vie en zones désertiques ou semi-désertiques, élevée par des Bédouins nomades qui la répandent au fil de leurs déplacements, et l'érigent comme symbole de statut social et culturel, en parallèle d'une sélection martialeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les juristes musulmans louent les qualités du cheval pour le djihad et la protection des frontièresModèle:Sfn. Ces animaux servent aussi de cadeaux diplomatiquesModèle:Sfn.
La tradition française veut que les premiers chevaux « arabes » arrivent dans ce pays en 732, avec la bataille de PoitiersModèle:Sfn. Jean-Pierre Digard cite la bataille de Haydarân, en 1052 dans l'actuelle Tunisie, qui rassemble plusieurs milliers de mamelouks cavaliers ; il estime par ailleurs que la cavalerie des armées mameloukes présentes à la bataille de Wadi al-Khazandar, en 1299, était supérieure par la qualité de ses chevaux à celle des MongolsModèle:Sfn. Un dessin de l'époque fatimide (fin Modèle:S mini ou début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), retrouvé à Al-Mansuriya en Tunisie, montre un cheval dont le chanfrein, l'encolure et les membres rappellent les caractéristiques morphologiques de l'ArabeModèle:Sfn. Entre le Modèle:S mini et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de nombreux chevaux arabes sont exportés vers l'Inde<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. D'après l'historien de l'Islam Mehdi Berriah, Modèle:Citation<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
La position géographique du Moyen-Orient favorise un brassage culturel et des échanges de savoirs, conduisant à la publication de nombreux traités d'hippologie (furûsiyya)Modèle:Sfn, ainsi que de livres, dont les deux plus connus grâce à leur traduction en langue française sont La parure des cavaliers et l'insigne des preux (Modèle:Lang-ar ; DMG : Modèle:Langue) d'Ibn Hudhayl, et le Nâçerî d'Abû Bakr ibn Badr, tous deux parus au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Vernay73">Annie Vernay-Nouri, « Chevaux et pratiques équestres dans les manuscrits arabes » dans Modèle:Harvsp.</ref>. Les pratiques équestres arabes, variées, préparent au combat à cheval : jeux de lance et de javelot, maniement du sabre et de la masse à cheval, polo, archerie montée (puis tir à l'arbalète), fauconnerie à cheval<ref name="Vernay75-79">Annie Vernay-Nouri, « Chevaux et pratiques équestres dans les manuscrits arabes » dans Modèle:Harvsp.</ref>...
La cavalerie légère arabo-musulmane entre fréquemment en contact avec la cavalerie lourde de l'Europe chrétienne, sans générer alors d'échanges culturelsModèle:Sfn.
Regain d'intérêt pour la cavalerie légère
L'arrivée de l'artillerie sur les champs de bataille entraîne parallèlement un regain d'intérêt pour la cavalerie légère en Europe, et donc pour le cheval des Arabes, à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Modèle:Unité Turcs ottomans envahissent la Hongrie en 1522, et atteignent Vienne en 1529, où les armées polonaises et hongroises les arrêtent, capturant une partie de leur cavalerie, dont des chevaux arabes devenus étalons fondateurs dans les haras d'Europe orientale<ref group="P" name="Harrigan">Modèle:Article.</ref>.
L'empereur moghol Shâh Jahân (1628 - 1658) importe « des chevaux et des joyaux » arabes<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. C'est en Angleterre à partir de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle qu'émerge l'idée d'Modèle:Citation les chevaux européens devenus trop lents et lourds par des croisements avec le cheval oriental, plus rapide et endurantModèle:Sfn. Dans ce contexte, Georges-Louis Leclerc de Buffon fait l'éloge des « chevaux arabes », en 1753Modèle:Sfn :
Par la suite, d'après Digard, Modèle:CitationModèle:Sfn. De nombreux animaux sont importés depuis l'« Orient » vers l'Europe et la Russie, pour certains d'origine inconnue, sinon de provenance douteuseModèle:Sfn. Ivan le Terrible permet les premiers imports russes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, la race prenant un essor véritable grâce au comte Alexeï Orlov, qui obtient entre autres le fameux étalon Smetanka ; des importations massives vers la Russie se poursuivent à partir du milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. La plupart des grands haras européens accueillent des chevaux arabes<ref name="Derry-Soc"/>. Les Prussiens établissent un haras militaire et pratiquent le croisement en 1732, la qualité de leur cavalerie étant remarquée par les Anglais<ref name="Derry-Soc">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le haras national de Bábolna, en Hongrie, est créé en 1789 avec une base de chevaux arabesModèle:Sfn, celui de Marbach accueille la race à partir de 1817Modèle:Sfn. Ces importations génèrent les premiers registres généalogiques écritsModèle:Sfn.
Au Modèle:S mini- siècle
[[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] œuvre pour promouvoir l'Arabe, en en faisant sa monture favorite et implantant son élevage dans les Haras impériaux françaisModèle:Sfn. Certains de ses chevaux personnels passent à la postérité, dont Le Vizir<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et Marengo<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Selon Jérémie Schiettecatte et Abbès Zouache, l'influence de la littérature en langue arabe, à travers sa valorisation du cheval, pousse des Européens à voyager en « Orient » pour y observer et/ou y acquérir de tels animauxModèle:Sfn. Selon Digard, ces voyageurs témoignent avec de nombreux biaisModèle:Sfn.
L'aristocrate orientaliste et polyglotte polonais Wenceslas Séverin Rzewuski raconte son expédition chez les Bédouins du Nejd d'Arabie entre 1817 et 1819<ref name="Rzewuski" group="A">Modèle:Ouvrage.</ref>, dont il tire une Modèle:Citation afin de juger de la valeur de leur race<ref name="Lizet04" group="R">Modèle:Article.</ref>. L'Arabe est alors en faveur dans toute l'Europe ; Rzewuski partage l'idée de sa supériorité avec Buffon, dont il a lu l′Histoire naturelle<ref name="Lizet04" group="R"/>. Il décrit dans ses notes la supériorité des chevaux Modèle:Citation<ref name="Rzewuski" group="A"/>. Rzewuski est cependant soupçonné d'avoir en grande partie inventé son récit de voyageModèle:Sfn.
En 1819, le vicomte de Portes acquiert une trentaine d'étalons arabes pour les Haras impériaux français, dans de grandes villes de Syrie et du Liban telles que Damas et Palmyre<ref group="A">Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Illustrations d'expéditions européennes d'achat de chevaux arabes
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Voyage en Syrie et dans le désert par Louis Damoiseau, 1833.
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Wilfrid Scawen Blunt et Lady Anne Blunt en costume arabe durant leur expédition dans le Nejd, d'après une gravure de Gaston Vuillier, 1882.
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Carte de la Modèle:Citation, 1894
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Marché aux chevaux en Arabie, années 1890.
En 1834, l'hippologue Karl Wilhelm Ammon remarque, après avoir rassemblé témoignages et écrits d'historiens, que les conditions climatiques extrêmes expliquent une présence sans doute faible des chevaux en Arabie centraleModèle:Sfn. Les observateurs de l'époque considèrent que la possession d'un cheval reste un privilège aristocratiqueModèle:Sfn, Charles Montagu Doughty notant qu'une chamelle nourricière portant une provision d'eau doit accompagner la jument d'un Cheikh<ref group="A">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Différentes expéditions cherchent des chevaux dans les zones centrales inhospitalières du Nejd, considérées comme le berceau de la race ArabeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La première est celle du Jésuite William Gifford Palgrave, en 1862, qui signale à son retour la grande qualité des chevaux de cette régionModèle:Sfn. Le Livournais Carlo Guarmani, installé à Beyrouth, publie en 1864 le traité El Khamsa, et reçoit une mission de Napoléon III, créditée de Modèle:Unité et d'une avance à fonds perdus par Émile Félix Fleury, afin de trouver des étalons au bénéfice des Haras nationauxModèle:Sfn. Il ramène un troupeau en traversant le NéfoudModèle:Sfn. Tous les zootechniciens français du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en premier lieu Eugène Gayot et Éphrem Houël, appliquent la doctrine de l'amélioration des chevaux français par le croisement avec l'Arabe ou le Pur-sangModèle:Sfn.
Margaret Greely décrit la période qui s'étend de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle jusqu'au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle comme The Arabian exodus (l'exode du cheval arabe)Modèle:Sfn. Certains observateurs de l'époque estiment que l'Arabe risque de disparaître de son berceau d'origineModèle:Sfn ; l'anthropologue Lange souligne une obsession européenne de vouloir « sauver » les chevaux arabes en les extrayant de leur berceau d'origine pour les élever en Occident, notamment de la part des époux BluntModèle:Sfn, qui déclarent préserver ainsi les derniers chevaux « purs » de la disparition, pour les générations futures<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les époux britanniques Anne Blunt et Wilfrid Scawen Blunt partent dans le Nejd durant l'hiver 1878-1879<ref group="A">Modèle:Ouvrage.</ref>, témoignant du prestige récent de cette régionModèle:Sfn. Ils fondent en 1878 le Crabbet Arabian Stud, qui devient, d'après l'éditrice Rosemary Archer, Modèle:CitationModèle:Sfn.
Dès les années 1850, les grands haras de Pologne sont déjà bien établis, dont celui d'Antoniny, propriété du comte Potocki, qui devient célèbre pour avoir fait naître l'étalon SkowronekModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La reine d'Espagne Isabelle II importe le premier cheval arabe dans son pays en 1847, menant à la création du Yeguada Militar de Jerez de la Frontera, chargé de fournir à la cavalerie espagnole de meilleurs ressourcesModèle:Sfn. En 1830, une épidémie décime les effectifs du haras de BábolnaModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Par la suite, plusieurs missions d'importations sont organisées et se succèdent pour ramener des étalons et des juments arbes afin d'en reconstituer le cheptelModèle:Sfn. Les juments sont saillies par ces étalons importés du Moyen-Orient, notamment d'Égypte et de SyrieModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref group="R">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les éleveurs hongrois dépensent des sommes très importantes pour acquérir ces étalons arabes<ref>Modèle:Bibliographie.</ref>.
Du Modèle:S mini- siècle jusqu'à nos jours
Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le centre d'élevage de l'Arabe bascule vers l'Europe et les États-Unis, avec la création de nouveaux programmes d'élevage grâce aux importations depuis le Moyen-OrientModèle:Sfn. La race régresse dans sa région d'origine, comme en témoigne entre autres la désuétude du haras de Beyrouth, après les années 1970<ref name="Sevestre"/>.
Homer Davenport permet l'arrivée aux États-Unis de certains des premiers chevaux de Modèle:Citation, dits Al Khamsa<ref name="Conn">Modèle:Ouvrage.</ref>. Impressionné par la beauté des animaux présents à l'Exposition universelle de 1893<ref name="Conn"/>, il profite de ses relations avec le président Theodore Roosevelt pour faire financer son voyage d'achat, en 1906, sur un territoire contrôlé par l'Empire ottoman, ramenant 27 reproducteurs depuis la Syrie et le LibanModèle:Sfn. Roger Upton, comme Davenport, accorde de l'importance à la division en cinq lignées dite « Al Khamsa » dans ses travaux écrits, reprenant l'organisation de la race arabe telle que définie par les éleveurs bédouinsModèle:Sfn.
Judith Blunt-Lytton, fille de Lady Anne Blunt, insiste sur la nécessité de corriger des « défauts » de la race ArabeModèle:Sfn. L'étalon polonais Skowronek (1909-1930), qu'elle a importé en Angleterre, est parfois considéré comme le plus grand cheval arabe de tous les tempsModèle:Sfn,<ref group="Note">Il existe une vieille controverse quant à la « pureté » des origines de Skowronek.</ref>. Son élevage de Crabbet forme, avec ceux de Courthouse et Hanstead Stud, le trio des meilleurs élevages anglais de l'époque<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Carl Raswan, émigré aux États-Unis, acquiert des chevaux dans les oasis de Syrie à plusieurs reprises durant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, et contribue de façon majeure à la définition des lignées<ref group="R" name="Sargious">Modèle:Article.</ref>.
La Première Guerre mondiale, la révolution russe et la chute de l'empire Ottoman entraînent la perte de nombreux haras, dont ceux d'Antoniny et de Slawuta en PologneModèle:Sfn. L'élevage de l'Espagnol Cristóbal Colón de Aguilera, duc de Veragua, créé dans les années 1920, devient une référence à l'échelle mondialeModèle:Sfn, jusqu'à sa destruction durant la guerre d'EspagneModèle:Sfn.
L'élevage de Crabbet influence celui de l'Arabe polonais, le gouvernement polonais y envoyant le Modèle:Dr en observateur en 1924, et 1925, ce qui mène à la création de la société nationale d'élevage polonaise de l'Arabe en race pure l'année suivante, permettant de reconstituer les effectifs décimésModèle:Sfn. En 1938 naissent les étalons Witez II, Witraz et Wielki Szlem, dont l'influence est très significative à partir de la mondialisation des années 1960Modèle:Sfn. En Russie, l'élevage de l'Arabe est relancé au haras de Tersk à partir de 1921, grâce à des importations depuis le haras de CrabbetModèle:Sfn.
La Seconde Guerre mondiale entraine de nouvelles destructions, mais épargne les haras de Janów Podlaski (Pologne), de Crabbet et de TerskModèle:Sfn. Les Américains capturent des chevaux arabes et les amènent en CalifornieModèle:Sfn. La PologneModèle:Sfn, l'EspagneModèle:Sfn, l'AllemagneModèle:Sfn et la RussieModèle:Sfn redéveloppent l'élevage de l'Arabe en race pure. La Pologne gagne une excellente réputation après-guerreModèle:Sfn. L'élevage privé de l'Arabe reste entre les mains d'une petite poignée d'éleveurs aisés jusque dans les années 1960 ; c'est par la suite que cet élevage devient une industrie mondiale, et que la demande augmenteModèle:Sfn.
Essor et repli de l'élevage américain
L'Arabian Horse Club of America est créé en 1908, à partir des enregistrements de chevaux importés du désert par Davenport<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Nombre des fils et filles de l'étalon Skowronek sont ensuite exportés vers les États-Unis<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn, dominés par deux grands élevages durant les années 1930, celui d'Henry Babson et celui de l'entrepreneur Will Keith KelloggModèle:Sfn. L'étalon polonais Witez II est importé au terme de la Seconde Guerre mondialeModèle:Sfn.
Le prix des chevaux arabes augmente à partir de la fin des années 1960Modèle:Sfn. Un centre d'élevage s'implante à Scottsdale et dans ses environs, finissant par jouer un rôle important sur la scène mondialeModèle:Sfn. Le premier championnat national américain de la race est tenu en 1958Modèle:Sfn. Le Modèle:Dr importe en 1963 l'étalon polonais Bask, qui génère des revenus considérables à chacune de ses apparitionsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1973, les États-Unis comptent environ Modèle:UnitéModèle:Sfn. En 1984, une jument de 4 ans issue de la lignée de Bask est vendue pour deux millions de dollarsModèle:Sfn. Cette popularité s'explique par le système de taxes en placeModèle:Sfn. L'intérêt des investisseurs est entretenu par de nombreuses publications spécialisées qui commentent la découverte de nouvelles lignées et listent les meilleurs reproducteurs, ainsi que par la tenue régulière de shows (concours de modèles et allures) mettant en valeur la beauté de ces chevauxModèle:Sfn. La réforme fiscale américaine de 1986 entraîne un effondrement du marché, puis l'envoi de nombreux chevaux arabes américains à l'abattoirModèle:Sfn.
L'élevage sélectif américain a divisé la race arabe en deux grands types spécialisés : le modèle et l'utilitéModèle:Sfn.
Mondialisation
La mondialisation de l'élevage s'accroit tout au long du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, induisant une mutation en un Modèle:Citation reliant des acteurs et des pratiques très divers, selon l'anthropologue Christoph LangeModèle:Sfn. L'Arabe égyptien est exporté en particulier vers les États-UnisModèle:Sfn. En 1970, un groupe d'éleveurs américains crée la Pyramid Society, chargée de sélectionner un type Modèle:Citation d'Arabe égyptien, tout en conservant les qualités « ancestrales » de cette lignéeModèle:Sfn.
La Pologne et la Russie s'adaptent à l'intérêt des investisseurs américains pour les chevaux arabes, en organisant de luxueuses ventes aux enchères à destination de cette clientèle, ainsi que d'investisseurs européensModèle:Sfn. Une relation étroite entre les marchés américain et européen de la race se tisse peu à peu, comme l'illustre entre autres le parcours de l'étalon El Shaklan, né en Allemagne en 1975, puis exporté aux États-Unis et au BrésilModèle:Sfn. L'Australie émerge sur ce marché durant la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en se hissant au troisième rang mondial des pays éleveurs de chevaux arabesModèle:Sfn.
En 1974 est créée la World Arabian Horse Organization (WAHO), organisme chargé de réguler le marché international du Pur-sang arabeModèle:Sfn. Ce marché occidental transatlantique est paradoxalement fermé sur lui-même, l'enregistrement et la certification comme « Pur-sang arabe » étant longuement gérés entre éleveurs occidentauxModèle:Sfn. Le marché s'articule étroitement avec une importante production culturelle et médiatique autour de la race « Arabe », mettant en valeur son esthétiqueModèle:Sfn. En 1986, un « Congrès mondial du cheval arabe » est tenu à Marrakech, sous l'égide de la WAHOModèle:Sfn.
Un phénomène re-localisation du cheval arabe dans son berceau d'origine s'observe à partir des années 1990 Modèle:Sfn. Les familles royales des pays de la péninsule arabique rejoignent le marché de l'élevage en investissant de très fortes sommes dans l'achat de chevaux, ce qui permet à l'Arabie saoudite, au sultanat d'Oman, au Bahreïn, au Qatar, et surtout aux Émirats arabes unis de rassembler certains des meilleurs étalons reproducteurs et compétiteurs en l'espace d'une vingtaine d'annéesModèle:Sfn. Le Koweït établit son propre programme d'élevage après la fin de la guerre du Golfe, en s'appuyant essentiellement sur des éleveurs privésModèle:Sfn. Les élevages de ces pays et de l'Arabie Saoudite deviennent des clients majeurs des élevages euro-américains, ce qui aboutit à une situation que Lange qualifie d'Modèle:Citation, des éleveurs arabes achetant des chevaux labellisés « Pur-sang arabes » dans des pays occidentauxModèle:Sfn. La fermeture du stud-book par la WAHO en 2004 empêche la reconnaissance des petits éleveurs bédouins dans le berceau de race, ainsi que celle des Tahawi en ÉgypteModèle:Sfn.
Description
L'Arabe présente l'un des phénotypes les plus extrêmes chez les équidésModèle:Sfn. Certaines caractéristiques morphologiques sont associées à l'idée subjective de « beauté »Modèle:Sfn. Elles ne lui sont pas propres, une sélection morphologique convergente ayant amené d'autres races de chevaux, parfois sans ancêtres arabes, à présenter le même phénotypeModèle:Sfn. Ces chevaux dégagent une impression générale de fragilité et de finesse accentuée par leur petite taille, mais leur densité osseuse et leur conformation les rendent solidesModèle:Sfn.
Taille et poids
Modèle:Article connexe L'Arabe est petit, toisant en moyenne de Modèle:Unité-Modèle:Unité à Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn (Modèle:Unité à Modèle:Unité selon CAB InternationalModèle:Sfn, Modèle:Unité à Modèle:Unité selon le docteur Jacques Sevestre<ref name="Sevestre">Modèle:Ouvrage.</ref>), pour un poids léger allant de 400 à Modèle:UnitéModèle:Sfn (300 à 400 selon Sevestre<ref name="Sevestre"/>).
Morphologie
La race est caractérisée par sa légèretéModèle:Sfn, son modèle sec, fin et « plat »Modèle:Sfn, ainsi que par ses particularités morphologiquesModèle:Sfn, favorisées par les éleveurs pour participer aux concours de modèle et allures (Modèle:Langue)Modèle:Sfn. Cette morphologie a évolué, les photographies de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle montrant un profil de tête moins concave et un port de queue moins relevé que chez la majorité des sujets actuelsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le type morphologique de l'Arabe est en complète opposition avec celui de la race Barbe, et se rapproche quelque peu du type turcModèle:Sfn.
Tête
La tête au profil concave (dish, en anglais), d'allure juvénileModèle:Sfn, n'est pas exclusive à l'ArabeModèle:Sfn. Ce chanfrein concave sélectionné à partir des années 1950 et 1960 constitue erronément un critère de type, tous les chevaux de pure race (issus de parents nés dans le désert) n'ayant pas de concavité du chanfrein<ref name="Riou" group="P"/>,Modèle:Sfn. Le poulain naît généralement avec un profil de tête plus marqué que celui qu'il arbore à l'âge adulte<ref name="Riou" group="P"/>,Modèle:Sfn.
L'Arabe destiné aux shows souffre d'un hypertype, la concavité recherchée à l'excès entraînant un risque de troubles respiratoires : ce problème est médiatisé en 2017, à travers le cas du poulain El Rey Magnum<ref name="VeterinaryRecord" group="R">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les critères de notation en concours établis par l'ECAHO (European Conference of Arab Horse Organization), qui décerne une note et un prix récompensant la « plus belle tête », favorisent cet hypertype auprès des éleveurs<ref name="Riou" group="P">Modèle:Article.</ref>.
De nombreux chevaux présentent un léger renflement du front entre les yeux, appelé jibbah par les Bédouins, dont la fonction serait d'accorder une capacité sinusale supplémentaire, possible avantage sélectif sous un climat désertique secModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le chanfrein court s'achève par un museau fin, aux naseaux larges et très ouvertsModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Ce bout de nez fin fait dire que l'Arabe Modèle:CitationModèle:Sfn. La lèvre inférieure est courte et petiteModèle:Sfn. Les ganaches sont très écartéesModèle:Sfn. Le front est large ; les yeux Modèle:Citation sont grands et écartés l'un de l'autreModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
- Particularités morphologiques de la tête
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Détail sur l'œil Modèle:Citation.
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Détail sur les naseaux.
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Vue de face, montrant la largeur du front et l'écartement des yeux.
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Profil de tête d'un Arabe de Modèle:Langue, montrant la concavité du chanfrein.
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Profil de tête d'un Arabe de course, sans concavité.
Les oreilles sont recherchées petitesModèle:Sfn, mais peuvent être longuesModèle:Sfn, particulièrement chez les jumentsModèle:Sfn. L'attache tête-encolure, qui s'étend de la gorge à l'arrière des oreilles, est appelée mitbah ou mitbeh en langue arabeModèle:Sfn.
Corps
La morphologie corporelle de l'Arabe s'inscrit dans un carré, la hauteur au garrot étant sensiblement égale à la longueur du corps<ref name="Sevestre"/>.
L'encolure légère<ref name="Sevestre"/> et arquéeModèle:Sfn est longue, particularité peut-être sélectionnée par la nécessité de trouver un balancier pour l'équilibre sur des pentesModèle:Sfn. L'épaule est inclinée et très fortement musclée<ref name="Sevestre"/>. Le garrot est sorti<ref name="Sevestre"/> et bien dessinéModèle:Sfn.
La poitrine est profondeModèle:Sfn et ample<ref name="Sevestre"/> ; le poitrail largeModèle:Sfn. Le dos, plutôt courtModèle:Sfn, forme une ligne droite avec les reins<ref name="Sevestre"/>. Le ventre est rentréModèle:Sfn. La croupe est généralement horizontale, ou très peu inclinée, caractéristique volontairement sélectionnée chez les chevaux modernesModèle:Sfn. Sa musculature peut varier en fonction des activités et de la sélection du chevalModèle:Sfn.
L'attache de la queue, courte, est particulièrement haute, avec un port relevé et un panache caractéristiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les membres sont longs, fins et solidesModèle:Sfn, dotés de tendons secs et de paturons courts<ref name="Sevestre"/>. Les pieds sont petits (ou de taille moyenne), et dursModèle:Sfn,<ref name="Sevestre"/>.
Particularités du squelette
Une croyance propagée par Lady Wenthworth veut que la race Arabe serait caractérisée par un nombre de vertèbres lombaires et de côtes différent de celui des autres races de chevaux<ref name="Jamali">Modèle:Ouvrage.</ref>. Si certains chevaux ont Modèle:Nombre lombaires et 17 paires de côtesModèle:Sfn, interprétés comme preuve d'une Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ces particularités ne sont pas propres à l'Arabe<ref name="Jamali"/>.
Un Arabe typique présente un bassin incliné et une bonne profondeur de hanche (déterminée par la longueur du bassin), ce qui lui confère agilité et impulsionModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Une confusion fréquente est faite entre la ligne du dessus au niveau de la croupe, et l'angle de l'ilium, ce qui a poussé à croire que l'Arabe aurait un angle de bassin plat qui ne lui permet pas d'utiliser correctement son arrière-mainModèle:Sfn. La croupe est formée par les vertèbres sacrées, l'angle de la hanche étant déterminé par la fixation de l'ilium à la colonne vertébrale, la structure et la longueur du fémur, et d'autres particularités de l'anatomie de l'arrière-main, qui ne sont pas corrélées à la ligne supérieure du sacrumModèle:Sfn. Ainsi, l'Arabe présente une conformation typique des races de chevaux sélectionnées pour la vitesse et la distance, telles que le Pur-sang, chez lequel l'angle de l'ilium est également plus oblique que celui de la croupeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'angle de la hanche n'est pas nécessairement corrélé à la ligne supérieureModèle:Sfn. Les chevaux élevés pour le galop ont besoin d'une bonne longueur de croupe et d'une bonne longueur de hanche pour la fixation des muscles ; contrairement à l'angle, la longueur de la hanche et de la croupe vont généralement ensembleModèle:Sfn.
Robes
Modèle:Article connexe La robe la plus fréquente chez l'Arabe est le gris, sous toutes les nuancesModèle:Sfn. Le bai, l'alezan et le noir sont également possibles, cette dernière robe étant plus rareModèle:Sfn.
Tous les chevaux de race Arabe, quelle que soit leur couleur de robe, ont une peau de couleur noire, à l'exception classique de celle qui se trouve sous leurs marques blanches<ref name="Stewart">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'héritabilité compte pour environ deux tiers dans l'expression de ces marques<ref group="R" name="Woolf">Modèle:Article.</ref>.
La peau foncée offre une protection contre le rayonnement solaire intense des biotopes désertiques<ref name="Stewart" />.
Gris et « marque sanglante »
Bien que de nombreux chevaux paraissent « blancs », ils ne sont pas génétiquement blancs, mais grisonnants, l'apparence blanche résultant de l'action du gène dominant G (Gris), qui provoque une dépigmentation progressive des poilsModèle:Sfn. Ils naissent de couleur sombre, et s'éclaircissent avec l'âgeModèle:Sfn,<ref name="Stewart"/>. La prédominance du gris chez la race résulte vraisemblablement de la sélection naturelle, puisque cette couleur claire attire peu les insectesModèle:Sfn.
La présence d'une « marque sanglante », vaste zone de couleur généralement brun-rouge, irrégulière, et bien visible chez un cheval grisonnant, constitue une particularité associée au gène GModèle:Sfn,Modèle:Sfn, essentiellement documentée chez l'Arabe et les races qui en sont issuesModèle:Sfn. Elle s'associe à une légende, selon laquelle cette marque serait apparue lorsqu'une jument Arabe blanche a ramené son maître blessé au combat ; le sang a dégouliné de sa blessure le long de son épaule, et cette jument donna naissance à un poulain porteur d'une marque similaireModèle:Sfn.
Blanc dominant et « sabino »
De rarissimes chevaux Arabes naissent avec un pelage complètement blanc, une peau rose, et des yeux foncés<ref group="R">Modèle:Article.</ref>, expression de la mutation génétique dite « blanc dominant », dont la variabilité d'expression va de l'apparence totalement blanche à la présence de vastes taches blanches irrégulièrement réparties, un phénotype pouvant être qualifié de « sabino »Modèle:Sfn. La nature polygénique de ces différents phénotypes sabino a été établie<ref group="R" name="Woolf"/>.
Chez l'étalon Arabe R Khasper, né en 1996 quasi-blanc, ainsi que chez un autre, une mutation faux sens est localisée sur l'exon 4<ref name="haase2007" group="R">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, désormais référencée comme « W3 »<ref name="haase2007" group="R"/>. Des mutations à l'effet similaire, mais de localisations différentes, dites W15, W19 et W23, sont également documentées chez la raceModèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'après l'avocate et éleveuse Brenda Wahler, il est possible que des mutations de même type se soient produites par le passé, sans avoir pu être vérifiées via des analyses génétiques<ref name=Patterns>Modèle:Lien archive.</ref>.
Rabicano
Le rabicano provoque un phénotype partiellement blanc au niveau des flancs, la tête et les jambes étant normalement colorées<ref name="Sponenberg">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le mécanisme génétique de cette particularité de robe, documentée chez la race Arabe ainsi que quelques autres, reste mal connu (2019)Modèle:Sfn.
Robes n'existant pas chez l'Arabe de race pure
Le généticien américain Ernest Frank Bailey note que 290 chevaux sur les Modèle:Unité (en 2020) par le registre américain de la race Arabe sont décrits comme rouans, mais qu'il s'agit vraisemblablement d'identifications erronées, particulièrement par confusion avec le gris (G)Modèle:Sfn. Selon un autre généticien américain, Dan Phillip Sponenberg (2003), le gène rouan n'existe pas chez l'Arabe de pure race, les chevaux décrits comme rouans exprimant plutôt le rabicano<ref name="Sponenberg"/>. Pour Brenda Wahler, il peut aussi s'agir de confusions avec des formes d'expressions du blanc dominant de type sabino, perçues à tort comme du rouan<ref name="Patterns"/>.
Des poteries et des tombes d'Égypte antique suggèrent que des robes tachetées ont jadis existéModèle:Sfn. Cependant, les chevaux modernes n'expriment ni les robes pie, ni le complexe léopard<ref name="Patterns"/>. Cela a favorisé l'exclusion des chevaux présentant des marques blanches étendues (par exemple sur le ventre) des différents registres, ainsi que leur pénalisation en concours, avant que la disponibilité des tests d'ADN ne permette de vérifier leurs origines<ref name="Patterns"/>. Du fait que l'Arabe ne possède pas l'overo (et donc la mutation responsable du syndrome du poulain blanc) dans son patrimoine génétique, il peut servir de cheval témoin dans les études de ce syndrome<ref group="P">Modèle:Lien archive.</ref>.
L'Arabe n'exprime aucun gène de dilutionModèle:Sfn, ce qui rend impossibles les robes diluées telles que le palominoModèle:Sfn, hormis en résultante de croisements.
Tempérament et entretien
L'Arabe est réputé pour sa grande résistance aux variations de températureModèle:Sfn et à la chaleur, ainsi que pour son enduranceModèle:Sfn, qui repose en partie sur un polygénisme résultant de la sélection menée pour accroître ses performances dans le sport équestre du même nom<ref name="Ricard" group="R" />. Ces chevaux sont frugaux, et peu exigeants sur le plan alimentaire<ref name="Sevestre"/>.
Ils ont vraisemblablement hérité leur caractère proche de l'être humain de la proximité avec les familles bédouines, dont ils partageaient jusqu'à la tente et la nourriture<ref name="Sevestre"/> :
L'Arabe est considéré comme capable de Modèle:Citation, selon le Modèle:Dr<ref name="Sevestre"/>. Si le caractère est généralement gentil et familier, les mâles entiers sont moins obéissants<ref name="Sevestre"/>.
L'intelligence de la race Arabe, souvent citéeModèle:Sfn, a été étudiée chez 4 sujets qui ont montré, en 1994, des capacités de discrimination des motifs complexes, potentiellement mobilisables pour la résolution de problèmes<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
Leur peau très fine peut rendre ces chevaux chatouilleux lors du pansageModèle:Sfn.
Allures
Modèle:Article connexe Les allures sont légèresModèle:Sfn, aériennes et rasantesModèle:Sfn.
L'Arabe n'exprime pas la mutation du gène DMRT3, à l'origine d'allures supplémentaires au pas, au trot et au galop, d'après l'étude de 69 sujets<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
Lignées et types
La subdivision en lignées maternelles (en arabe : rasan) est un moyen, pour les éleveurs bédouins, d'identifier la provenance d'un chevalModèle:Sfn. Ces lignées fonctionnent comme les noms de familles, selon l'historien du cheval américano-libanais Edouard Al-DahdahModèle:Sfn : le nom de lignée est associé à celui du propriétaire (marbat), permettant l'identification de chaque animal à l'époque où prévaut la tradition oraleModèle:Sfn. La transmission matrilinéaire s'explique par le nomadisme (il n'est pas toujours possible de connaître le père d'un poulain) et par les lois en vigueur, le propriétaire d'une jument devenant légalement propriétaire de son poulainModèle:Sfn.
Chaque cheval porte un nom de lignée, abandonné si un « Pur-sang arabe » est croisé avec une autre raceModèle:Sfn. Il est possible que le nom de lignée soit perdu par défaut de transmission oraleModèle:Sfn. La question de la « pureté » de l'Arabe constitue l'un des débats hippologiques les plus récurrents et les plus passionnésModèle:Sfn. Durant les ventes aux enchères, la lignée du père et de la mère d'un cheval Arabe sont perçues comme des informations de première importanceModèle:Sfn.
Malgré la légende faisant de la jument Koheilan Ajuz (« l'ancienne », en arabe)Modèle:Sfn et des Modèle:Arabe les ancêtres de toutes les lignées du cheval Arabe, aucun ancêtre commun ni aucune distinction d'ordre génétique entre ces différentes lignées n'ont pu être mis en évidence<ref name="Khansour" group="R">Modèle:Article.</ref>,<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. Seul l'Arabe égyptien présente des caractéristiques génétiques spécifiques qui le différencient, en termes notamment de morphologie de la têteModèle:Sfn.
Les lignées sont très nombreusesModèle:Sfn. Chaque tribu arabe, et potentiellement chaque personne à titre individuel, peut en fonder une ; par ailleurs, des sous-lignées sont créées si un cheval change de propriétaireModèle:Sfn. Les plus souvent citées sont : Koheilan (ou Kuhailan, Kehilan) Saklawi (ou Saqlawi, Seglawi, Saglawi, Siglavy), Abeya (ou Ubayyan, Abeyan, Obajan), Hamdani, et HadbanModèle:Sfn. D'après Carl Raswan, les éleveurs modernes de chevaux arabes considèrent plus généralement les lignées Koheilan, Saklawi et Muniqi comme les plus importantesModèle:Sfn,<ref group="R" name="Sargious"/>. Philippe Barbié de Préaudeau estime qu'il s'agit, dans ce cas précis, moins de lignées selon l'acception arabe traditionnelle, que d'une division de la race en « biotypes »Modèle:Sfn.
Nom arabe | Transcription | Région | Qualités associées | Sources |
---|---|---|---|---|
كحيلان | Kuḥaylān | Arabie saoudite, Iran | Tête courte aux joues larges, beauté des yeux, endurance, prescience | <ref name="Bongianni">Modèle:Bibliographie.</ref>,<ref group="A">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Lyng">Modèle:Bibliographie.</ref> |
صقلاوي | Saqlāwiyy | Égypte, Arabie saoudite, Iran | Finesse, beauté et élégance féminine | <ref name="Bongianni"/> |
أبية | Abeya | Yémen | Finesse, dos plus long, petite taille, robe grise, et marques blanches | <ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn. |
مونيقي | Muniqi | Nord de l'Irak | Vitesse, taille élevée, profil rectiligne, morphologie anguleuse | <ref name="Bongianni"/>,Modèle:Sfn |
االحمداني | Hamdānī | Syrie, Iran, Tunisie | Sportif, profil rectiligne, type « masculin » | Modèle:Sfn |
هادبان | Hadban | Iran | Douceur de caractère | Modèle:Sfn |
داهماا | Dahmaa / Dahman | Yémen | Type masculin, issu du roi Salomon | <ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> |
en A Koheilan ; en B Saklawi ; en C Muniqi.
Ces lignées sont associées à des qualités traditionnelles, mais dans les faits, aucune n'est considérée comme plus proche du canon de la race qu'une autreModèle:Sfn.
Santé et maladies génétiques
Comme chez la plupart des races de chevaux, la première cause de mortalité de l'Arabe réside dans les crises de coliques : environ 80 % des décès d'une cohorte de 25 chevaux examinés aux Émirats arabes unis leur sont imputables<ref group="R" name="Morales">Modèle:Article.</ref>. Les autres causes incluent des morts subites durant l'exercice sportif, des causes périnatales, et la fourbure<ref group="R" name="Morales"/>.
L'Arabe est génétiquement bien distinct des autres races, y compris du Pur-sang, à l'exception d'un petit groupe de chevaux de course récemment croisés avec cette dernière raceModèle:Sfn. Trois grandes catégories génétiquement différenciées existent : l'Arabe égyptien, l'Arabe polonais et les chevaux de la péninsule arabique, grâce à leur isolementModèle:Sfn.
Les chevaux élevés en Occident descendent d'un petit nombre d'individus exportés depuis le Moyen-Orient, ce qui a vraisemblablement entraîné une consanguinité, et l'expression de maladies génétiques<ref group="R">Modèle:Article.</ref>,<ref group="R">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn, particulièrement chez l'Arabe égyptien, élevé hors berceau pour le Modèle:LangueModèle:Sfn. Les chevaux du Moyen-Orient présentent une meilleure diversité génétique<ref group="R">Modèle:Article.</ref>, notamment l'Arabe persan<ref group="R">Modèle:Article.</ref> et l'Arabe syrien<ref name="Khansour" group="R"/>.
Six maladies génétiques sont connues<ref name="Goodwin"/>. Deux sont inévitablement mortelles, deux ne sont pas intrinsèquement mortelles mais entraînent généralement l'euthanasie de l'animal ; les deux dernières affections peuvent être traitées<ref name="Goodwin">Modèle:Article.</ref>. L'Arabe n'est pas la seule race de chevaux à avoir des maladies héréditaires<ref name="Goodwin"/>.
Immunodéficience sévère combinée (SCID)
Modèle:Article connexe L'Immunodéficience sévère combinée (SCID) est une maladie à transmission autosomique récessive, fatale pour un porteur homozygote<ref name="SCID-IFCE"/>,<ref name="RESPE" />. Les porteurs hétérozygotes ne présentent aucun signe<ref name="SCID-IFCE"/>,<ref name="RESPE" />. 15 à 20 % des chevaux Arabe américains sont porteurs sains (hétérozygotes) du gène responsable<ref name="RESPE" />, sa fréquence étant beaucoup plus basse chez l'Arabe polonais<ref group="R" name="Bugno"/>, pour 0,8 % chez l'Arabe iranien<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. Le poulain homozygote naît sans système immunitaire, et meurt généralement d'une infection opportuniste 15 à 45 jours après sa naissance<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="SCID-IFCE">Modèle:Lien web.</ref>. Le gène responsable a été identifié en 1973 par les chercheurs américains T.C. Mc Guire et Marinel J. Poppie<ref name="RESPE">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. Depuis 1997, un test d'ADN peut détecter les chevaux porteurs sains du gène responsable de la SCID, afin de mettre en place des accouplements planifiés qui évitent les naissances de poulains malades<ref name="RESPE"/>.
Syndrome du poulain lavande (LFS)
Le syndrome du poulain lavande (LFS), maladie neurologique à transmission autosomique récessive, est fatal en cas d'homozygotie ; les porteurs hétérozygotes ne présentent aucun signe<ref name="Brooks-Lavender" group="R">Modèle:Article.</ref>. La maladie découle d'une déletion chromosomique codant la myosine<ref name="Brooks-Lavender" group="R"/>. La fréquence de l'allèle responsable est d'1,62 % en Europe<ref group="R">Modèle:Article.</ref>, contre 10,3 % aux États-Unis<ref name="Brooks-Lavender" group="R"/>, pour 11,3 % en Afrique du Sud<ref group="R" name="Tarr">Modèle:Article.</ref>. Les chevaux arabes de Croatie portent cette mutation à basse fréquence<ref group="R">Modèle:Article.</ref>, l'Arabe polonais en est vraisemblablement indemne<ref group="R" name="Bugno">Modèle:Article.</ref>
Cette affection ne s'observe que chez l'Arabe (avec une plus forte prévalence chez l'égyptien<ref name="Brooks-Lavender" group="R"/>), et doit son nom au fait que la plupart des poulains naissent avec une dilution de la couleur du pelage<ref name="Brooks-Lavender" group="R"/>. Les poulains atteints de LFS souffrent de multiples troubles neurologiques qui conduisent à une mort rapide<ref name="Brooks-Lavender" group="R"/>. Un test ADN des reproducteurs est possible pour éviter ces naissances<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Abiotrophie cérebelleuse (CA)
L'abiotrophie cérébelleuse (CA) est une maladie neurologique à transmission autosomique récessive<ref group="R" name="Brault2005">Modèle:Article.</ref>, essentiellement connue et étudiée chez l'Arabe<ref group="R">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Brault" group="R">Modèle:Article.</ref> et les chevaux ayant des ancêtres arabes<ref group="R">Modèle:Article.</ref>,<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. La mutation responsable est localisée sur le Modèle:2e chromosome (TOE1/MUTYH, exon 4)<ref name="Brault" group="R"/>,<ref group="R" name="Neurologie">Modèle:Article.</ref>.
La maladie, incurable, est causée par la mort des cellules de Punkinje dans le cervelet<ref group="R">Modèle:Article.</ref>, entraînant des ataxies, des mouvements répétés de la tête et des pertes d'équilibre<ref group="R" name="Brault2005"/>. Le test ADN des reproducteurs permet d'éviter la naissance d'un sujet malade<ref name="Brault" group="R"/>.
La fréquence de la mutation responsable est mal connue<ref group="R" name="Neurologie"/>, celle-ci s'établissant à environ 5,1 % des chevaux d'Afrique du Sud<ref group="R" name="Tarr"/>. Le gène muté est suspecté être hérité de l'étalon Skowronek<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
Malformation occipito-atlanto-axiale (OAAM)
La malformation occipito-atlanto-axiale (OAAM), congénitale, est une maladie neurologique familiale détectable dès la naissance, le poulain présentant des signes moteurs et un déficit de proprioception<ref group="R" name="Neurologie"/>. La malformation inclut une fusion atlanto-occipitale congénitale, une hypoplasie de l'atlas, une malformation de l'axis et une modification de l'articulation atlanto-axiale<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
La transmission de cette maladie équine est présumée être autosomique récessive, localisée sur le gène HOXD3<ref group="R" name="Neurologie"/>. Il en existe différentes formes, à expression variable ; seule l'une d'elles (OAAM1) peut être testée chez les reproducteurs<ref group="R" name="Neurologie"/>.
Épilepsie équine juvénile
L'épilepsie équine juvénile touche surtout les poulains issus des lignées égyptiennes<ref group="R" name="Aleman">Modèle:Article.</ref>. Elle se caractérise par des crises d'épilepsie récurrentes de moins d'une minute, sans causes apparentes chez le poulain, similaires à celles qui concernent l'être humain<ref name="Aleman" group="R" />,<ref group="R" name="Neurologie"/>. La maladie est présumée héréditaire et à transmission dominante, les poulains concernés ayant un parent atteint<ref name="Aleman" group="R" />. Elle n'est pas causée par les mêmes mutations génétiques que celles responsables du LFS, de la SCID et de la CA<ref name="Aleman" group="R" />.
Poche gutturale du tympan
Modèle:Article connexe Les chevaux ont deux poches gutturales de grande taille ; une inflammation anormale de ces poches, avec accumulation d'air, peut survenir chez le poulain Arabe ou d'autres races, rendant souvent nécessaire une intervention chirurgicale<ref group="R" name="Blazy">Modèle:Article.</ref>. La nature héréditaire de l'affection est établie, les femelles étant par ailleurs plus souvent touchées que les mâles<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
Sélection et identification
La WAHO considère que tout cheval inscrit dans un registre généalogique (stud-book) et répondant aux critères de définition de la race Arabe qu'elle a établis fait partie de la race<ref name="WAHODef" group="W">Modèle:Lien web.</ref>. La définition du cheval arabe par la WAHO, ainsi que le rôle joué par cette organisation, ressemble au rpole que le General Stud Book a joué pour la définition et la reconnaissance de la race du Pur-sang, en s'orientant vers une race globale élevée partout autour du monde selon un système de stud-book ferméModèle:Sfn. Les inscriptions de chevaux à de nouveaux stud-books sont en effet closes par la WAHO depuis 2004<ref name="WAHODef" group="W"/>. L′Asil club, fondé en Europe, n'accepte que les chevaux dont les ancêtres appartenaient à des Bédouins d'Arabie, sans aucun croisement extérieur<ref group="As">Modèle:Lien web.</ref>. L'association nord-américaine Al Khamsa suit des critères de sélection similaires<ref group="As">Modèle:Lien web.</ref>.
L'identification des chevaux arabes fait l'objet de recherches et d'expérimentations qui mobilisent l'intelligence artificielle, entre autres par analyse vectorielle du museau<ref group="R">Modèle:Article.</ref>,<ref group="R">Modèle:Article.</ref> et de l'iris<ref group="R">Modèle:Article.</ref> de chaque cheval.
Utilisations
Les deux principales raisons d'élevage de l'Arabe sont la course d'endurance et le show, deux débouchés qui demandent des qualités différentes, sinon opposées, à savoir la résistance à l'effort et la « beauté »Modèle:Sfn. La race s'est éloignée de son objectif d'élevage historique, la guerreModèle:Sfn, qui exigeait des chevaux agiles et faciles à manœuvrer à l'époque des mamelouks<ref>Thibault de Noblet, « Les Mamlouks », dans Modèle:Harvsp.</ref>.
Modèle:Langue
Le Modèle:Langue est un concours de modèle et allures exclusivement réservé au Pur-sang arabe, axé sur l'esthétique du cheval et ses attitudes de présentationModèle:Sfn. Ce Modèle:Citation demande un toilettage très poussé, avec utilisation de shampooing, de spray d'huile pour donner du brillant, de bombe lustrante et de gel pailletéModèle:Sfn. Les chevaux sont entièrement épilés et tondus de près, la crinière rasée sur une vingtaine de centimètres pour laisser ressortir les oreilles et la courbure de l'encolureModèle:Sfn. Le contour des yeux et des naseaux est huilé, afin de créer des contrastesModèle:Sfn.
Ces chevaux sont présentés en licol, tenus en main, dans différentes attitudes : au pas, au trot, à l'arrêt, et campés avec l'encolure tendueModèle:Sfn. Un groupe de juges les noteModèle:Sfn.
Le cheval de Modèle:Langue doit posséder des allures légères et amples, ainsi qu'un physique représentatif<ref group="P" name="Cmag"/>. Si les premiers concours débutent poulain, une carrière est possible jusqu'à un âge avancé, selon le physique de l'animal<ref group="P" name="Cmag"/>. Des travaux en longe sont nécessaires pour maintenir la musculature, tout comme l'apprentissage de la présentation durant lequel le cheval apprend à poser et à se déplacer<ref group="P" name="Cmag">Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Langue représente le principal axe d'élevage de l'Arabe, son championnat du monde se déroulant chaque année au salon du cheval de Paris<ref name="Collectif"/>. Il suscite des dérives, la sélection sur le physique faisant perdre les qualités ancestrales de portage et d'enduranceModèle:Sfn. De plus, selon la journaliste Agnès Galletier, des investisseurs Modèle:Citation ces chevaux à la façon de pièces de joaillerieModèle:Sfn. L'ECAHO (European Conference of Arab Horse Organizations) est créée en 1986 pour empêcher certaines dérives<ref group="As">Modèle:Lien web.</ref>.
D'après une étude des étalons de Modèle:Langue les plus influents des années 2000, QR Marc, WH Justice, Ekstern, Eden C, Złocień, Gazal al Shaqab et Laheeb figurent parmi les meilleurs reproducteurs<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. El Shaklan (père de plus de Modèle:UnitéModèle:Sfn) et la jument « reine de Pologne » Pianissima sont parmi les chevaux de Modèle:Langue les plus célèbres<ref group="P">Modèle:Article.</ref>.
Sports équestres
Les muscles des chevaux arabes sélectionnés pour courir présentent des caractéristiques spécifiques, avec de nombreuses fibres musculaires oxydatives de type I, à l'origine d'une meilleure capacité à brûler les graisses durant l'effort<ref group="R" name="Ropka19"/>.
Endurance
Héritage de la sélection de la race par les BédouinsModèle:Sfn, la compétition d'endurance est un sport équestre exigeant de porter un cavalier sur une distance allant jusqu'à Modèle:Unité, durant 8 heures, et dans lequel l'Arabe est très populaire<ref name="Ricard" group="R">Modèle:Article.</ref>. Plus des trois quarts des chevaux compétiteurs dans ce sport sont arabes, ou issus de croisements avec l'Arabe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La race excelle grâce à son conditionnement cardio-vasculaire : sa peau très fine lui permet un bon transfert calorique en dissipant la chaleur corporelle interne produite par le travail des muscles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ces qualités la rendent appréciée en croisement<ref group="R" name="Ropka19">Modèle:Lien web.</ref>, mais l'Arabe pur régresse face aux chevaux de croisement issus du Shagya et du Pur-sangModèle:Sfn.
L'Arabe d'endurance est sélectionné sur ses capacités respiratoires, le programme d'entraînement classique pour ce sport visant à optimiser les capacités pulmonaires<ref group="R" name="Ropka19"/>. L'héritabilité des performances en endurance est multifactorielle, et polygénique<ref group="R" name="Ropka19"/>. Les origines génétiques des chevaux spécialisés dans ce sport sont diverses, majoritairement polonaisesModèle:Sfn.
Certains chevaux passent à la postérité. Persik, étalon né au haras de Tersk en 1969 puis importé en France en 1974, suit un Modèle:Citation en gagnant la première course d’endurance de Florac en 1975, avant d'être reconnu Modèle:Citation en 1990<ref name="Allagnon">Modèle:Ouvrage.</ref>. Pieraz, hongre champion international dans cette discipline, devient le second cheval cloné au monde<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Autres disciplines équestres sportives
L'Arabe est recherché pour ses aptitudes en équitation de loisirModèle:Sfn et pour la randonnée équestre au long cours, car de nombreuses agences de voyage y font appelModèle:Sfn. En compétition de TREC, il peut assurer le portage tant du paquetage que du cavalier<ref name="Collectif">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il peut participer à des épreuves de saut d'obstacles et de concours complet d'équitation à petit niveau, la race n'ayant pas été sélectionnée pour sa taille ni ses aptitudes au sautModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette taille réduite, sa morphologie (dos parfois creux) et ses allures le pénalisent en compétition de dressageModèle:Sfn, bien que son dynamisme y soit appréciéModèle:Sfn. L'Arabe est apte à l'attelage, mais son influx nerveux le rend difficile à menerModèle:Sfn. Il est enfin représenté en équitation western grâce à sa souplesse et à son équilibre, particulièrement dans les épreuves de barrel racing et de cuttingModèle:Sfn. Fait peu connu, l'Arabe peut disposer d'un sens du bétail, puisqu'historiquement élevé parmi des troupeaux de moutons et de chameauxModèle:Sfn.
Cette race était une monture de choix pour les combattants archers montés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et continue d'être employée dans la pratique moderne du tir à l'arc à cheval<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>.
Courses
Modèle:Article connexe Les premières courses réservées à l'Arabe sont organisées en France en 1860, ce pays tenant la première place mondiale dans cette discipline spécialiséeModèle:Sfn. D'abord organisées dans le Sud-Ouest, vers Tarbes, Pau et Pompadour, ces courses se développent sur les hippodromes parisiens grâce aux investissements des pays du Golfe, les Émirats arabes unis, et surtout le Qatar depuis 2007Modèle:Sfn.
Les courses d'Arabe n'ont jamais été aussi populaires que les courses de Pur-sang, mais leur nombre et leurs dotations augmententModèle:Sfn, en particulier durant les années 1980 aux États-Unis, où elles sont organisées depuis 1959Modèle:Sfn. La France accueille chaque année une cinquantaine de ces courses réservées, dotées de Modèle:Unité en 2009Modèle:Sfn. Depuis 1996, Dubaï organise une saison de course réputée, dont la Dubaï Kahayla Classic, sur Modèle:Unité, avec une récompense de Modèle:UnitéModèle:Sfn.
L'Arabe de course diffère physiquement de l'Arabe de Modèle:Langue, car plus proche du Pur-sangModèle:Sfn. Ces chevaux appartiennent essentiellement aux lignées françaises<ref group="R" name="Ropka19"/>, représentant pour environ 70 % des victoires en course à l'échelle mondiale (2011)Modèle:Sfn. L'analyse génétique de 2020 les montre plus proches du Pur-sang et des chevaux turkmènes que les autres souches arabesModèle:Sfn. Un certain nombre descendent des étalons Byerley Turk et WhaleboneModèle:Sfn, ce qui indique des croisements avec le Pur-sang pratiqués après les années 1800Modèle:Sfn.
Il est fréquent qu'un cheval destiné à la course d'endurance débute sa jeune carrière (de l'âge de 2 à 5 ans) en course de vitesse, avant de passer à des distances modérément longues entre 5 et 7 ans (jusqu'à Modèle:Unité), visant à le préparer aux compétitions d'endurance<ref group="R" name="Ropka19"/>. Les étalons de course célèbres incluent Chéri Bibi (mort en 1990)Modèle:Sfn et Dormane (1984-2015)<ref group="P">Modèle:Article.</ref>.
Croisements
Si l'influence de l'Arabe sur d'autres races de chevaux est indéniable, elle est peut-être surestimée pour des raisons culturellesModèle:Sfn :
L'Arabe est dit Modèle:Citation, idée universellement acceptée par les éleveursModèle:Sfn au point de constituer un dogmeModèle:Sfn. La définition de l'Arabe « pur » induit l'existence de très nombreuses races croisées, dites « Demi-sang arabe »Modèle:Sfn. Certaines sont des demi-sangs au sens strict, telles que l'Anglo-arabe (et ses variantes nationales comme l'Anglo-arabe français, l'Anglo-arabe sarde et le Bulgare orientalModèle:Sfn), issu du croisement entre l'Arabe et le Pur-sangModèle:Sfn. D'autres sont très proches de l'Arabe « pur » ou issues de fondateurs arabes, telles que le Shagya (Hongrie)Modèle:Sfn, le Baladi (Égypte)Modèle:Sfn, le TerskModèle:Sfn et le Trotteur Orlov (Russie)Modèle:Sfn. La présence d'origines arabes chez les chevaux de concours complet d'équitation est statistiquement corrélée à de meilleures performances dans ce sport<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
Le cheval du plateau persan est intermédiaire entre les types arabe et turcModèle:Sfn. L'Arabe-Barbe, croisement très répandu au Maghreb, provient du BarbeModèle:Sfn. La péninsule Ibérique compte l'Arabo-lusitanien (croisement avec un Lusitanien) et l'Hispano-arabe ou Aralusian, avec le Pure race espagnoleModèle:Sfn.
Une introgression de l'Arabe modifie le type morphologiqueModèle:Sfn. L'Arabo-Haflinger et l'Edelbluthaflinger proviennent du croisement avec le HaflingerModèle:Sfn. L'Arabo-frison est un Frison rendu plus léger et sportifModèle:Sfn. Un grand nombre de races lourdes des pays occidentaux sont influencées par l'ArabeModèle:Sfn. L'Arabo-boulonnais, croisement industriel, résulte d'une tentative d'alléger les chevaux BoulonnaisModèle:Sfn. L'Aratel résulte de la même logique, en croisement avec l'Ardennais<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>.
Races américaines de croisement
Aux États-Unis, les races croisées avec l'Arabe, particulièrement nombreuses, comptent l'Abstang (avec le Mustang)Modèle:Sfn, l'AraAppaloosa (avec l'Appaloosa)Modèle:Sfn, le Quarab (avec le Quarter Horse)Modèle:Sfn, le National Show Horse (avec le Saddlebred)Modèle:Sfn et le PintabianModèle:Sfn, génétiquement Arabe à 99 % ou plus<ref group="P">Modèle:Article.</ref>. Le Welara, issu d'un croisement avec le Welsh, a été initialement élevé en Angleterre, puis recréé en Californie du SudModèle:Sfn.
Pur-sang
Modèle:Article détaillé Bien que la croyance populaire voie dans le Pur-sang une race issue de l'Arabe, les études génétiques (en 2020) ne confirment pas cette filiationModèle:Sfn,<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. L'étalon Darley Arabian, ancêtre de la majorité des Pur-sangs actuels, était vraisemblablement Turkoman (type turc)Modèle:Sfn. Une analyse génétique comparée entre 10 Pur-sangs et 10 Arabes, publiée en 1994, a montré qu'un allèle souvent présent chez le Pur-sang n'existe pas chez l'Arabe<ref group="R">Modèle:Article.</ref>.
Diffusion de l'élevage
L'Arabe est l'une des races de chevaux les plus convoitées au mondeModèle:Sfn, ainsi que la plus diffusée, avec une présence attestée dans au moins 82 pays en 2020Modèle:Sfn.
Dans les pays arabes
Au sens strict, le berceau de race est composé de ces pays du Moyen-Orient : pays d'Arabie, Iran, Irak, Syrie, Jordanie et ÉgypteModèle:Sfn. En Iran, la plupart des chevaux recensés sont croisés avec le TurkomanModèle:Sfn ; ce pays répertorie néanmoins les races Arabe persan et Arabe iranien<ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>. En Irak, le cheptel est entre 180 et 300 animaux purs en 2020<ref name="DAD-IS-Irak" group="D">Modèle:Lien web.</ref>, l'élevage étant implanté dans les plaines de Bagdad, Ramadi et SamarraModèle:Sfn. L'élevage de courses a entraîné de fréquents croisements avec le Pur-sangModèle:Sfn.
La Jordanie a structuré son élevage sous l'impulsion de l'émir Abdallah Ier, qui a créé un haras en 1920 près d'AmmanModèle:Sfn. Ce haras organise un « marathon des sables » ; des courses sont organisées près de JerashModèle:Sfn. Le Liban organise le sien vers 1925, dans la plaine de la Bekaa, surtout à destination des coursesModèle:Sfn.
La Turquie, qui recense l'Arabe turc, n'est pas considérée comme un pays du berceau de race, de nombreux croisements ayant été opérésModèle:Sfn. Néanmoins, l'élevage de l'Arabe « pur » y est relancé à partir des années 1930, principalement pour les coursesModèle:Sfn, si bien qu'environ Modèle:Unité y sont dénombrés en 2017<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
Dans la péninsule arabique
La tradition du coursier hébergé sous la tente bédouine a disparu d'ArabieModèle:Sfn. Dans le sud-est, la popularité des courses entraîne de nouvelles formes d'élevage, particulièrement au Bahreïn, aux Émirats arabes unis (Abou Dabi et Dubaï) et dans le sultanat d'OmanModèle:Sfn. Les courses d'endurance et les Modèle:Langue sont également populaires en Arabie, ces derniers ayant été importés Modèle:CitationModèle:Sfn.
Le sultanat d'Oman relance son élevage après 1970 sous l'impulsion de Qabus ibn Saïd, créateur de la Cavalerie royale d'Oman à SalalahModèle:Sfn. Un intérêt important est porté aux généalogies, cet élevage étant tourné vers les courses et le sportModèle:Sfn. Le sheik Mohammed ben Rachid Al Maktoum fait de Dubaï un Modèle:Citation, orienté vers les courses et l'endurance, à partir de 1993Modèle:Sfn. Les équipements destinés à l'élevage et à l'entraînement y sont parmi les plus modernes au mondeModèle:Sfn. Les écuries Al Shaqab, créées en 1992 par l’émir Hamad ben Khalifa Al Thani, visent à améliorer les chevaux arabes de l'émirat, et à donner au Qatar une place importante dans le monde équestre international<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Le nombre de naissances annuelles est d'environ 200 au Bahreïn (2018)<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>. Le Koweït héberge environ Modèle:Unité chevaux arabes en 2019<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>, pour Modèle:Unité aux Émirats arabes unis<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
En Syrie
Modèle:Article détaillé La Syrie est à la fois l'un des berceaux d'origine de la race Arabe, et l'un des pays à tradition d'élevage ininterrompue, source de nombreux chevaux exportés vers la Pologne et la France au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, notamment du type MuniqiModèle:Sfn. Le haras privé de Saed Yakan, près d'Alep et de la frontière turque, en constitue l'un des principaux centres d'élevageModèle:Sfn.
En 1989, la base de données DAD-IS indique la présence de Modèle:Unité arabes dans toute la Syrie<ref name="DAD-IS-Syrie" group="D">Modèle:Lien web.</ref>, mais la guerre civile syrienne décime ensuite la raceModèle:Sfn. En 2018, la Syrie compte Modèle:Unité enregistrés, et organise un festival autour de l'Arabe à Damas<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
En Égypte
Modèle:Article détaillé L'État s'implique dans l'élevage du cheval Arabe en Égypte dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Abbas Ier Hilmi importe durant son règne, de 1848 à 1854, des chevaux de bédouins depuis la péninsule arabique : la tradition orale veut qu'il ait payé Modèle:Unité d'or pour une jument Jellabieh, et Modèle:Unité pour une jument de lignée SaklawiModèle:Sfn.
En 1908, le centre d'élevage d'El Zahraa est créé, devenant rapidement incontournableModèle:Sfn. El Zahraa souffre des conséquences de la Seconde Guerre mondiale, mais reprend ensuite son essorModèle:Sfn, constituant (en 2006) le plus grand élevage de chevaux arabes au niveau mondial<ref group="R">Modèle:Article.</ref>, avec une jumenterie d'une centaine de têtesModèle:Sfn.
L'élevage égyptien est concentré en Basse-Égypte et dans le delta du Nil, notamment autour du Caire et dans la partie est du delta, vers CharkiehModèle:Sfn.
Au Maghreb
Le haras national de Sidi Thabet soutient le cheval arabe en Tunisie durant l'entre-deux-guerres, mais la fin du protectorat français entraîne une dispersion de ses effectifsModèle:Sfn. L'élevage de l'Arabe tunisien est désormais implanté dans les régions de Tunis, Kairouan et Meknassy ; des courses réservées sont organisées à l'hippodrome de Ksar SaïdModèle:Sfn. La Tunisie compte entre Modèle:Unité et Modèle:Unité chevaux de pure race en 2017<ref name="DAD-IS-Tunisie" group="D">Modèle:Lien web.</ref>.
L'Algérie disposait de centres d'élevage en race pure à Blida, Constantine et OranModèle:Sfn. Le haras national de Chaouchaoua, à Tiaret, s'est spécialisé dans l'Arabe, dont le stud-book est ouvert depuis 1982Modèle:Sfn. Environ 110 poulains de pure race naissent chaque année en Algérie (2009)<ref group="W">Modèle:Lien web</ref>.
Les traditions hippiques ont mieux survécu au Maroc, pays qui dispose d'un stud-book dédié depuis 1982Modèle:Sfn. Le Haras national de Bouznika, créé en 1986 par Mohammed VI, repris par Hassan II, constitue l'un des plus luxueux haras d'élevage de la race Arabe au mondeModèle:Sfn. Cet élevage est orienté vers les courses et le Modèle:Langue ; environ Modèle:Unité étaient recensés dans tout le Maroc en 2011<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
La Libye compte environ 500 chevaux arabes enregistrés (en 2011), et organise des courses de vitesse et d'endurance<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
En Europe
Le marché du cheval arabe en Europe connaît un déclin global et des problèmes structurels depuis les années 2000, constat qui mène à la création de l′European Breeders Trust en 2017<ref group="As">Modèle:Lien web.</ref>.
Pays | Effectif | Sources |
---|---|---|
France | Modèle:Unité (2018) | <ref name="DAD-IS-France" group="D"/>,<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Italie | Modèle:Unité (2017) | <ref group="D">Modèle:Lien web.</ref> |
Espagne | Modèle:Unité (2018) | <ref group="D">Modèle:Lien web.</ref> |
Belgique | ~ Modèle:Unité (2010) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Pays-Bas | ~ Modèle:Unité (2016) | <ref group="D">Modèle:Lien web.</ref> |
Royaume-Uni | Moins de Modèle:Unité (1999) | <ref name="DAD-IS-RU" group="D" />,<ref name=":0" group="W" /> |
Pologne | ~ Modèle:Unité (2017) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Danemark | ~ Modèle:Unité (2009) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Allemagne | Modèle:Unité (2018) | <ref name="DAD-IS-Allemagne" group="D"/> |
Norvège | ~ Modèle:Unité (2008) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Autriche | Moins de 900 (2016) | <ref name="DAD-IS-Autriche" group="D">Modèle:Lien web.</ref> |
Finlande | 477 (2007) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Tchéquie | ~ 400 (2017) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Hongrie | 167 (2019) | <ref name="DAD-IS-Hongrie" group="D">Modèle:Lien web.</ref> |
Lituanie | 156 (2014) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Croatie | 147 (2016) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
Estonie | 85 (2017) | <ref group="W">Modèle:Lien web.</ref> |
L'Autriche élève l'Arabe égyptien en petits nombresModèle:Sfn, tandis qu'en Hongrie, l'élevage concerne surtout le ShagyaModèle:Sfn.
En France
L'élevage de l'Arabe est surtout implanté dans la moitié sud et dans l'Ouest de la FranceModèle:Sfn,<ref name="DAD-IS-France" group="D"/>, cette race étant reconnue dès 1833<ref name="DAD-IS-France" group="D"/>, et son berceau d'origine défini en 1884Modèle:Sfn. L'élevage français s'est axé sur la course, l'endurance, et l'équitation de loisir ; plus rarement sur le Modèle:LangueModèle:Sfn,<ref name="DAD-IS-France" group="D"/>. L'Arabe est populaire en croisement pour donner l'Anglo-arabe, ainsi que des chevaux de loisir, d'endurance, et des poneys de sport<ref name="DAD-IS-France" group="D"/>. La France dispose d'un programme de courses destiné aux animaux de 3 et 4 ans, avec 45 réunions annuelles en moyenne<ref name="DAD-IS-France" group="D">Modèle:Lien web.</ref>. Le nombre d'Arabes et de Demi-sang arabes connaît une croissance ininterrompue depuis les années 2000<ref name="DAD-IS-France" group="D"/>, mais le recensement des chevaux « arabes » doit être relativisé du fait que, depuis 2006, les chevaux de pure race et ceux issus de croisements sont comptés ensemble<ref name="Allagnon"/>.
En Allemagne
L'Allemagne a longtemps disposé du plus gros cheptel européen de chevaux arabes, avec plus d'un millier de naissances annuelles, principalement au Haras national de MarbachModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ce dernier a repris les effectifs du haras de Weil, surtout constitués de chevaux d'Europe centrale et d'ÉgypteModèle:Sfn. Des haras privés lui succèdentModèle:Sfn. L'élevage allemand s'oriente vers le Modèle:Langue et l'équitation de loisirModèle:Sfn.
L'Allemagne comptait plus de Modèle:Unité de pure race Arabe en 1997, mais subit un déclin continu de ses effectifs<ref name="DAD-IS-Allemagne" group="D">Modèle:Lien web.</ref>.
Au Royaume-Uni
L'implantation de l'Arabe en Angleterre doit beaucoup à l'influence de Lady Anne Blunt, propriétaire du fameux haras de Crabbet, dans le SussexModèle:Sfn. L'Angleterre a longtemps été le second pays d'élevage de l'Arabe en EuropeModèle:Sfn, avec une orientation sportive vers l'attelage et l'endurance, et le croisement avec des poneysModèle:Sfn. Des courses réservées sont tenues à l'hippodrome de Kempton ParkModèle:Sfn.
Le Royaume-Uni compte plus de Modèle:Unité arabes en 1999<ref name="DAD-IS-RU" group="D">Modèle:Lien web.</ref>. Le nombre de naissances de poulains enregistrés à la WAHO est passé d'un millier chaque année durant les années 1960-1970, à un peu plus de 300<ref group="W" name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. En 2019, seuls 176 chevaux de race pure sont recensés par la FAO<ref name="DAD-IS-RU" group="D"/>.
En Pologne
Modèle:Article détaillé L'Arabe polonais (Modèle:Langue) constitue l'une des plus vieilles et des plus importantes populations de chevaux arabes au monde<ref group="R">Modèle:Article.</ref>, réputée pour sa beauté et son raffinement<ref group="R" name="Komosa">Modèle:Article.</ref>. C'est essentiellement un cheval de Modèle:Langue, multi-récompensé en championnat du monde<ref name="Decouty">Modèle:Lien web.</ref>, notamment grâce à la jument Bandola (sacrée « Reine de Pologne »), et à l'étalon Piruel, sacré champion du monde senior en 1989Modèle:Sfn.
Environ 10 % des Arabe polonais ont un problème oculaire, dont 5,5 % présentent une uvéite<ref group="R">Modèle:Article.</ref>, en revanche les lignées polonaises sont vraisemblablement indemnes de syndrome d'immunodéficience sévère combinée (SCID)<ref group="R">Modèle:Article.</ref>. La population d'Arabe polonais diminue continuellement en Pologne au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec un cheptel minimal de Modèle:Unité de race pure en 2015<ref name="DAD-IS-Pologne" group="D">Modèle:Lien web.</ref>.
Dans la péninsule Ibérique
Modèle:Article connexe L'Espagne gère un stud-book de Pur-sang arabe (Modèle:Langue) depuis 1847Modèle:Sfn. L'élevage espagnol reste fermé sur lui-même depuis la guerre d'Espagne, ce qui a fait émerger un type particulier de chevaux de Modèle:Langue, à la tête fine et au corps rondModèle:Sfn. Le stud-book portugais est créé en 1893 ; ce pays est surtout tourné vers l'endurance, avec un faible nombre de naissances<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
En Russie
Modèle:Article détaillé Plusieurs haras d'État russes font appel à l'ArabeModèle:Sfn. Le haras de Tersk n'élève plus que cette race à partir de 1944Modèle:Sfn. Néanmoins, l'élevage de l'Arabe de Tersk est désormais menacé par la déliquescence des haras d'État russesModèle:Sfn.
La sélection russe est basée sur des courses à partir de l'âge de 18 moisModèle:Sfn. L'Arabe russe a reçu l'influence de l'Arabe polonaisModèle:Sfn. L'élevage est surtout concentré dans le Nord du Caucase et dans la région centrale du pays<ref name="DAD-IS-Russie" group="D">Modèle:Lien web.</ref>. En 2003, Modèle:Unité arabes de pure race sont recensés dans toute la fédération de Russie<ref name="DAD-IS-Russie" group="D"/>.
Sur le continent américain
Amérique du Nord
Le plus spectaculaire essor de l'élevage de l'Arabe s'est produit aux États-Unis, où l'agronome Philippe Barbié de Préaudeau le compare à un Modèle:CitationModèle:Sfn. Les usages de la race y sont extrêmement variésModèle:Sfn, puisque désormais orientés vers l'équitation de loisir et de travail, en plus du Modèle:LangueModèle:Sfn. En 2003, un sondage de l′Arabian Horse Association montre que 67 % des propriétaires d'Arabes américains les montent en équitation de loisir<ref group="As">Modèle:Lien archive.</ref>. Parmi les haras américains célèbres figurent Om el Arab International, celui de Robert Boggs, Zahara Arab Stud, ou encore LasmaModèle:Sfn. Les exhibitions de chevaux se déclinent en de multiples spécialitésModèle:Sfn :
- Présentations de chevaux arabes lors du Scottsdale Arabian Horse Show de 2017, en Arizona
-
Présentation en liberté.
-
Présentation costumée.
-
Présentation attelée.
-
Démonstration de saut d'obstacles.
Le marché américain représente le premier pays d'élevage mondial, avec environ Modèle:Unité annuelles en 2011Modèle:Sfn.
Le Canada s'est émancipé de la tutelle américaine en 1958, et oriente également son élevage vers le loisir, le Modèle:Langue, l'endurance et le travail du bétailModèle:Sfn. En 2018, seuls Modèle:Unité chevaux de pure race Arabe y sont recensés<ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>.
Amérique du Sud
Le Brésil voit plus de Modèle:Unité annuelles par environ 500 éleveurs, et une certaine popularité du croisement Anglo-arabe à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Il devient au début du siècle suivant le second pays d'élevage mondial de la raceModèle:Sfn. En 2017, Modèle:Unité chevaux arabes y sont recensés<ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>.
L'Argentine fait naître des chevaux réputés en championnat du mondeModèle:Sfn. En 2018, le nombre de naissances annuelles y est de 400<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>. L'Uruguay recense Modèle:Nombre en 2017 ; les shows et les compétitions d'endurance y sont populaires<ref group="W">Modèle:Lien web</ref>. La situation économique du Venezuela a réduit l'élevage pratiquement à néant<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
Autres pays
La Compagnie néerlandaise des Indes orientales a fait circuler le cheval arabe vers l'Afrique du Sud et l'Indonésie dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Afrique du Sud
Les premiers chevaux transitent généralement par « les Indes », avant les années 1890<ref name="Grobbelaar">Modèle:Ouvrage.</ref>. Au cours du siècle suivant, des imports du haras de Crabbet, puis de nombreux croisements (notamment Anglo-arabe) mènent à la création de la Société du cheval arabe d'Afrique du Sud en 1960, qui définit les chevaux purs et les croisés<ref name="Grobbelaar"/>.
En 2014, la délégation sud-africaine déclare Modèle:Unité Pur-sang arabes enregistrés auprès de la WAHO<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
Australie et Nouvelle-Zélande
Les premiers chevaux arabes arrivent vraisemblablement en Australie entre 1788 et 1802, suivis d'autres en provenance de l'Inde, vers la TasmanieModèle:Sfn. Ces importations s'intensifient au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais l'élevage en race pure ne s'implante que durant les années 1890Modèle:Sfn. La majorité des chevaux de pure race sont importés du haras de Crabbet, suivis d'importations polonaises à partir de 1966, et égyptiennes<ref group="As">Modèle:Lien web.</ref>, menant à une distinction entre ces trois lignées<ref group="D">Voir les trois groupes de chevaux arabes répertoriés en Australie sur DAD-IS {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web ; Modèle:Lien web et Modèle:Lien web.</ref>. Cet élevage s'oriente vers le Modèle:Langue, l'endurance et le travail du bétailModèle:Sfn. Le biotope australien, majoritairement désertique, est similaire à celui du berceau de l'ArabeModèle:Sfn. Les grands élevages australiens (Modèle:Langue) élèvent ces chevaux en liberté sur de vastes espacesModèle:Sfn. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, près de Modèle:Unité annuelles sont enregistréesModèle:Sfn. Dans les années 2010, le nombre de nouvelles naissances enregistrées annuellement oscille entre 600 et 700<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
En Nouvelle-Zélande, l'Arabe est présent dans une grande variété de disciplines d'équitation sportive et de loisir, et représente 40 à 60 naissances annuelles vers 2016-2018<ref group="W">Modèle:Lien web.</ref>.
Impact culturel
Modèle:Article détaillé L'Arabe, souvent qualifié de Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, s'associe à un imaginaire foisonnant, évoquant le désert et le mytheModèle:Sfn.
Dans sa région originelle, il inspire la poésie préislamique<ref name="Piotrovsky281">Mikhaïl Piotrovski, « Le respect du cheval » dans Modèle:Harvsp.</ref>, trois sourates du Coran, des hadîths<ref name="MardamCoran">Farouk Mardam-Bey « Le cheval dans le Coran et dans le Hādith » dans Modèle:Harvsp.</ref>, puis un grand nombre d'œuvres littéraires, surtout durant les cinq siècles après l'hégire<ref name="Vernay73"/>, notamment la furûsiyya (art de l'équitation de guerre)<ref name="Bernus85"/>. Il est plus faiblement présent dans l'art pictural (entre autres, iranien)<ref name="Bernus85"/>.
La campagne d'Égypte de Napoléon Bonaparte installe durablement le cheval arabe dans le paysage artistique européen, en particulier parmi les artistes français<ref>Christine Peltre, « Le cheval d'orient, fils et rival de l'« Urpferd » » dans Modèle:Harvsp.</ref>.
En fiction, la série de romans américaine L'Étalon noir (1941) devient de loin l'œuvre littéraire pour la jeunesse la plus connue dans l'univers du cheval dans le monde occidental<ref name="Oxford">Modèle:Ouvrage.</ref>, influençant la diffusion de l'Arabe aux États-UnisModèle:Sfn.
Notes
Références
Articles de recherche
Références historiques anciennes
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Sources associatives
Voir aussi
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