Barbe (cheval)
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Race
Le Barbe (Modèle:Lang-ber : agmar amaziɣ ; Modèle:Lang-ar) est une race de chevaux de selle originaire du Maghreb, dont l'identité se confond souvent avec celle du cheval d'Afrique du Nord. Associé aux peuples berbères (Imazighen), il est mentionné dès l'Empire romain sous le nom d′Equus numidici, puis par les érudits musulmans sous ceux de barqī et de maghribī. Il sert alors de monture de razzia et de chasse. Le Barbe gagne régulièrement l'Europe, dans un premier temps avec les conquêtes musulmanes des {{#switch: IX
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}}, puis comme monture de dressage classique renommée dans diverses cours royales à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, enfin lors de la colonisation française de l'Algérie. Il tombe dans l'oubli au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec la motorisation des armées. Il est remis au goût du jour à partir de la fin des années 1980, notamment après un premier congrès mondial tenu à Alger en 1987, avec la création de l'Organisation mondiale du cheval barbe (OMCB). Durant les années 2010, le Maroc met en place des mesures d'encouragement à son élevage et aux traditions qui lui sont liées, devenant le premier pays mondial d'élevage du Barbe.
De format carré, le Barbe se caractérise par un profil de tête souvent convexe, une croupe tombante et une queue attachée très bas. Il est doté d'une grande résistance, d'un pied sûr et d'un caractère généralement coopératif. Ce cheval est associé dans l'imaginaire collectif aux charges de la fantasia (ou tbourida), bien que la majorité des chevaux de fantasia modernes ne soient pas des Barbe de pure race. Historiquement monture de chasse et cheval militaire, il est toujours mis au travail dans le Maghreb, en particulier pour la traction hippomobile dans les régions rurales. Il est devenu plus récemment un cheval de loisir polyvalent, apte notamment à la randonnée au long cours et à l'endurance.
Le Barbe s'est largement diffusé en Europe via la péninsule Ibérique, vers l'Afrique de l'Ouest subsaharienne, ainsi que dans les Amériques. Il influence un grand nombre de races de chevaux, dont le Pure race espagnole, le Criollo et le Mustang américains, et très probablement le Pur-sang anglais. Il a souvent servi de cadeau diplomatique. Le Barbe est culturellement déprécié en dépit de ses nombreuses qualités, restant dans l'ombre du cheval arabe.
Sources
L'archiviste-paléographe Blandine Husser souligne une tendance au protochronisme parmi les sources relatives au Barbe, notamment en raison des efforts menés pour réhabiliter la race à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. L'usage du nom « Barbe » entretient l'illusion d'une race unique qui n'aurait pas évolué entre le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Toujours d'après Husser, Modèle:CitationModèle:Sfn ; elle décrit à cette situation l'avantage de pouvoir facilement consulter des sources relatives à une population chevaline identifiée géographiquement, mais aussi le désavantage cité ci-dessusModèle:Sfn.
L'une des plus importantes sources coloniales à propos du Barbe est publiée dans Les Chevaux du Sahara, ouvrage écrit par le général français Eugène Daumas sur la base de sa correspondance entretenue durant les années 1850 avec l'émir algérien Abdelkader ibn MuhieddineModèle:Sfn ; c'est la seule source coloniale dont l'approche anthropologique est respectueuse des AlgériensModèle:Sfn. Pour l'historien marocain Abdallah Laroui (qui s'exprime en 1987) les études d'historiens sur le cheval barbe sont relativement pauvres, de même que selon le professeur d'histoire français Paul Vigneron (auteur d'une thèse Le cheval dans l'antiquité gréco-romaine publiée en 1968)Modèle:Sfn. Le lieutenant de cavalerie Jean Licart publie en 1923 Le cheval barbe et son redressageModèle:Sfn, ouvrage marqué par son Modèle:CitationModèle:Sfn, voire par une Modèle:Citation, ce dont il se défendModèle:Sfn. L'éditeur français Jean-Louis Gouraud et l'ancien commandant de spahis Denis Bogros publient durant les années 1980 un ouvrage récapitulatif consacré au Barbe<ref>Préface de Jean-Louis Gouraud dans Modèle:Harvsp.</ref>. En 2020, le Modèle:Dr en médecine vétérinaire Yassine Jamali, résidant au Maroc, publie la monographie Le Cheval barbe, principalement dédiée au Barbe marocain, aux éditions Actes Sud, dans la collection dirigée par Jean-Louis Gouraud<ref name="JamaliJA" group="P" />. Il n'existe aucun travail sérieux publié au sujet du Barbe d'Afrique de l'Ouest, en dehors de The Origin of the domestics animals of Africa de H. Epstein, en 1971Modèle:Sfn.
Étymologie et définition
Origine du nom « Barbe »
La première attestation connue du nom « Barbe » provient de la traduction de l'œuvre Description de l'Afrique d'Hassan al-Wazzan (Léon l'Africain), précédant la reprise de ce nom dans toute l'EuropeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Auparavant, la notion de « cheval barbe » se confond avec celle de genet d'Espagne ou de cheval zénète, désignant des montures élevées par les Maures (nom européen des conquérants d'Al-Andalus), dans la Péninsule IbériqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La race Barbe tire son nom des États barbaresques selon l'historien français Jean-Marie Lassère, qui l'assimile à la tradition des noms territoriauxModèle:Sfn ; Gouraud assimile le Barbe aux Berbères (nom européen des Imazighens), déclarant que Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La race de chevaux locale est aussi nommée Modèle:Citation par les Européens, en référence à cette région nommée Modèle:Citation ou Modèle:Citation sous l'Empire romainModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le nom de « berbère » provient du grec ancien barbaros, un terme repris par les Romains pour désigner les NumidesModèle:Sfn.
Définition du nom « Barbe »
JamaliModèle:Sfn, HusserModèle:Sfn,Modèle:Sfn et Lassère dans une moindre mesureModèle:Sfn, soulignent le caractère générique du nom « Barbe », attribué par des Européens à tout cheval originaire d'Afrique du Nord. Pour Jamali, l'unicité du cheval Barbe dans l'ensemble du Maghreb constitue un dogme et un legs colonial, en cachant la diversité réelle de ces populations chevalinesModèle:Sfn.
Historiquement, les Maghrébins et les Andalous opèrent une distinction entre leurs chevaux, non par « race », mais par usage : selle, bât ou labourModèle:Sfn. Selon l'historien Robin Law (2018), la plupart des auteurs s'accordent pour distinguer quatre grands types de chevaux en Afrique : l'Arabe (ou « Aryen »), le Barbe (ou « Barbare »), le « poney », et le DongolaModèle:Sfn. Le Barbe et le Dongola appartiennent au même groupe, celui des chevaux africains de type occidental, à profil de tête convexeModèle:Sfn. Cependant, la notion de Barbe reste peu claire, tout particulièrement au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Le général Eugène Daumas se refuse à établir une Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn :
Lassère analyse ce passage comme une preuve que la notion de race barbe n'a pas à cette époque le sens connu de nos joursModèle:Sfn. Cette confusion dans la définition du Barbe provient notamment de l'application du concept occidental de race animale aux pratiques du Maghreb, qui en diffèrent sur bien des aspectsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Initialement objet d'une multitude de définitionsModèle:Sfn,Modèle:Sfn, le Barbe est progressivement décrit par opposition à la race arabe (un autre cheval oriental)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le nom générique de « Barbe » perdure jusqu'à nos jours, en favorisant des dérives qui conduisent à qualifier ainsi des chevaux d'Afrique du Nord issus de croisements avec d'autres races plus grandes et plus lourdesModèle:Sfn.
Histoire
Origines de la race Barbe
L'origine du Barbe, souvent décrit comme l'une des plus anciennes races de chevaux au mondeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Boulin" />, est l'objet de très nombreuses controversesModèle:Sfn. Du fait de la position géographique de l'Afrique du Nord, les migrations de chevaux ne peuvent avoir que deux origines : depuis l'Est (Égypte, Soudan...), ou bien depuis le Nord, en traversant le détroit de GibraltarModèle:Sfn. Husser souligne que l'ancienneté revendiquée pour le Barbe repose essentiellement sur trois constats : des ressemblances morphologiques dans les représentations ; un rôle militaire permanent de l'Antiquité jusqu'aux années 1960 ; des qualités comportementalesModèle:Sfn. Il n'existe aucune consensus quant à la date d'apparition d'une race Modèle:Citation en Afrique du NordModèle:Sfn.
Un cheval préhistorique ?
Le professeur H. Epstein (The origins of the domesticated animals of Africa, 1971)Modèle:Sfn, Ahmed Rayane (éleveur algérien et juge international de chevaux Barbe)Modèle:Sfn, le journaliste autrichien Martin Haller<ref name="Haller" />, ainsi que le Modèle:Dr JamaliModèle:Sfn, soutiennent une origine préhistorique du Barbe, notamment en raison de la présence de restes archéologiques, et de l'originalité des harnachements et des techniques équestres nord-africainsModèle:Sfn.
Bonnie Lou Hendricks (université de l'Oklahoma) soutient (1995 et 2007) que le cheval préhistorique du sud ibérique a traversé le détroit de Gibraltar, léguant son profil de tête convexe au BarbeModèle:Sfn.
Le mélange de plusieurs autres races ?
Le Professeur Mohammed Piro (Institut agronomique et vétérinaire Hassan-II) et ses collègues estiment (en 2019) que Modèle:CitationModèle:Sfn. Au Modèle:Lien millénaire av JCModèle:Sfn, vers environ Modèle:Unité, le cheval domestique y est introduit par des peuples humains dont l'origine reste à déterminerModèle:Sfn. Jean-Louis Gouraud estime Modèle:Citation que ces chevaux soient à l'origine du Barbe, dont l'histoire peut selon lui être retracée sur deux millénairesModèle:Sfn. Pour Hendricks, ces chevaux domestiques (issus selon elle d'Asie centrale avec une souche proche du Caspien et du Turcoman, et peut-être de la Méditerranée) ont rencontré la souche sauvage déjà présente (le cheval du sud ibérique), et le croisement des deux a donné le Barbe ; elle précise cependant que l'origine de ces chevaux venus de l'Est reste spéculative, citant entre autres le Nisaen, doté d'un profil de tête convexeModèle:Sfn.
Pour l'autrice tchèque Helena Kholová (1997), le Barbe descend de chevaux carthaginois, eux-mêmes issus d'un mélange entre des montures venues d'Égypte, de Phénicie et de Grèce, peut-être avec l'influence de chevaux amenés par les Vandales depuis la Péninsule Ibérique, à la fin de l'AntiquitéModèle:Sfn. Le Modèle:Dr Nicolas Perron, médecin et directeur du collège arabe-français d'Alger (1798-1876), voit dans le Barbe le résultat d'un croisement entre le cheval Barcéen (de Barca) élevé par les Grecs, et le cheval NumideModèle:Sfn. Le professeur Paul Dechambre et R. de Prémorel, qui semble citer ce dernier<ref group="P">Modèle:Article.</ref>, soutiennent que la race Barbe provient du croisement régulier entre deux autres races de chevaux présentes en Afrique, l'Arabe et le Dongola<ref name="Saurel">Modèle:Ouvrage.</ref>. La parenté entre le Barbe et le Dongola est souvent évoquée par les zootechniciensModèle:Sfn. Enfin, SamsonModèle:Sfn, repris par le journaliste anglais Elwyn Hartley Edwards (1992), postule que l'ancêtre du Barbe provient du désert de NubieModèle:Sfn.
Une théorie ancienne (désormais abandonnée), soutenue entre autres par les vétérinaires militaires coloniaux Charles-Alexandre Piétrement (1883)Modèle:Sfn et Eugène AureggioModèle:Sfn,Modèle:Sfn ; par Y. de la Fosse David<ref group="P">Modèle:Article.</ref> et par C. Lespinasse<ref group="P">Modèle:Article.</ref>, prête au Barbe des origines mongoles, auxquelles s'ajoutent par la suite différentes influences. Piétrement soutient qu'il n'aurait jamais existé de cheval indigène en Afrique du Nord, et que le Barbe montrerait une forte influence des montures introduites par les Vandales ; aucun document archéologique ne permet de soutenir cette théorieModèle:Sfn.
Une hypothèse abandonnée : l'origine arabe
Modèle:Article connexe L'influence éventuelle de l'Arabe sur le Barbe a suscité de très vifs débats historiques, certains auteurs affirmant que le Barbe est à l'origine de l'Arabe, d'autres l'inverseModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Dans son Traité sur l'hygiène, l'élevage et l'amélioration des animaux domestiques en Algérie (1847), le vétérinaire militaire Louis Mercier voit dans l'Arabe le cheval primitif d'Algérie, modifié par des croisements avec les montures des Vandales, des Turcs et des EspagnolsModèle:Sfn. Il décrit des chevaux au profil concave qui semblent davantage correspondre à un fantasme esthétique qu'à la réalité du terrain, tout cheval éloigné de cet idéal morphologique étant qualifié de Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans une lettre datée de décembre 1854, l'émir Abdelkader affirme que l'ancêtre du Barbe a migré depuis la PalestineModèle:Sfn, ce que Daumas interprète en attribuant le nom générique de Modèle:Citation à la fois aux populations chevalines de l'Afrique du Nord et du Moyen-OrientModèle:Sfn. Lady Wentworth voit dans l'Arabe, amené lors des conquêtes musulmanes, l'origine du cheval d'Afrique du NordModèle:Sfn. Depuis, l'arabomanie équestre perdure à travers les descriptions de l'Arabe comme cheval « améliorateur » d'autres racesModèle:Sfn.
La théorie d'une origine arabe du Barbe est désormais abandonnéeModèle:Sfn. Pour Lassère (1991), les preuves historiques permettent d'attester l'existence de chevaux d'une race particulière en Afrique du Nord dont l'origine exacte (race naturelle ou influence de croisements) reste à déterminer, et Modèle:CitationModèle:Sfn. Edwards (1992) réfute l'influence arabe en raison de la différence de morphologieModèle:Sfn. Le Modèle:Dr Jamali (2020) et Kholová (1997) soutiennent une influence très limitée de l'Arabe, sinon l'absence d'influence, pour des raisons historiques d'une part, et pour divergence morphologique d'autre partModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
À l'époque romaine
Des preuves d'élevage de chevaux en Afrique du Nord sont attestées dès l'AntiquitéModèle:Sfn, via des sources romaines, sous le nom de Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn. PerronModèle:Sfn, LassèreModèle:Sfn et GouraudModèle:Sfn,Modèle:Sfn estiment que la cavalerie d'Hannibal Barca, qui menaça Rome, était peut-être composée d'ancêtres du Barbe actuel. Cependant, les auteurs antiques (notamment Strabon) ignorent la notion de race de chevaux, en particulier la caractérisation d'après la morphologieModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il n'existe aucune preuve permettant de rattacher ces chevaux au Barbe moderneModèle:Sfn, et de plus, les sources se limitent à la description de chevaux originaires des régions côtières du Maghreb, rien n'étant connu à propos de ceux des bordures du SaharaModèle:Sfn.
Tite-Live décrit le galop des chevaux des Numides, Equus NumidiciModèle:Sfn, et leur modèle, Modèle:CitationModèle:Sfn. Parmi les sources écrites les plus connues, figurent les Cynégétiques de Némésien au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, qui décrit la vigueur de la course du cheval maureModèle:Sfn.
En plus des sources littéraires, il existe des représentations antiques de chevaux, sous forme de mosaïques et de reliefs sculptésModèle:Sfn. Lassère les décrit comme Modèle:CitationModèle:Sfn, tandis que Vigneron les estime Modèle:CitationModèle:Sfn. Pour Lassère, certaines correspondent aux caractéristiques externes du Barbe (profil de tête, croupe, implantation de la queue)Modèle:Sfn. La mosaïque des chevaux de Carthage, qui montre des chevaux de course<ref>62 panneaux représentent des chevaux selon Modèle:Ouvrage.</ref> préparés pour une course de cirque et munis de colliers avec le nom entier ou abrégé du propriétaire, présente 56 panneaux exposant des portraits de chevaux que l'historien de l'Art Mongi Ennaïfer estime être des Barbe<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. Les ruines de Volubilis montrent aussi de tels chevauxModèle:Sfn.
La cavalerie numide, montée sans mors ni étriers, est utilisée par les troupes romainesModèle:Sfn. Ces animaux font l'objet d'un commerce dans tout l'Empire romain, et gagnent de nombreux pays de la Méditerranée, comme l'Italie (en particulier pour ceux élevés dans des harasModèle:Sfn) et la France. Il n'existe cependant pas d'indication du prix de commerce de l'époqueModèle:Sfn. À la fin de l'antiquité (439 - 533), les Vandales établissent un petit royaume en Afrique du Nord, après avoir amené leur cavalerie ; l'influence de leurs chevaux est évoquée par différents auteurs, cependant, Jamali estime que l'effectif ne devait pas dépasser les Modèle:Unité ou Modèle:Unité, rendant son influence négligeableModèle:Sfn.
À l'époque musulmane
Durant toute l'époque musulmane, les chevaux d'Afrique du Nord sont sélectionnés pour répondre aux besoins d'un mode de vie nomade incluant des razzias, des chasses à l'autruche ou à la gazelle, et des conquêtes militaires qui demandent en général une grande mobilité et de la sûreté de pied de la part des monturesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Selon Jamali, cette époque correspond à un « âge d'or » pour le BarbeModèle:Sfn.
Des Modèle:Citation sont mentionnés par le poète pré-islamique Imrou'l QaysModèle:Sfn. Modèle:Lien (855 - 930 ; أبو بكر محمد بن إبراهيم بن المنذر بن الجارود النيسابوري) établit une liste de dix lignages des chevaux du monde musulman, dans laquelle il cite le barqī (cheval d'Ifriqiyya) comme étant le plus mal proportionné, et le maghribī (cheval du Maroc) comme étant celui qui donne les meilleurs produitsModèle:Sfn. Al-Nowaïri (1278-1333) décrit de très nombreux chevaux, Modèle:Citation, en Afrique du NordModèle:Sfn.
Al-Maqrîziy (1364-1441) explique dans les Khiṭaṭ que Qalāwūn préfère les barqīs pour leur efficacité au combatModèle:Sfn. Selon l'analyse d'Agnès Carayon, al‑Maqrīzī Modèle:CitationModèle:Sfn. Le traité de chasse de Mohammad ibn Mankalī et La parure des cavaliers et l'insigne des preux (arabe : حـلـيـة الـفـرسـان و شـعـار الـشـجـعـان ; DMG : Kitâb hilyat al-fursân wa shi'âr al-shuj'ân) d'Ibn Hudhayl conseillent tous deux de sélectionner les chevaux sur leurs qualités de vitesse et de résistanceModèle:Sfn. Jamali cite de nombreux commentaires relatifs aux chevaux d'Afrique du Nord, ainsi que des échanges commerciaux, durant toute la période musulmaneModèle:Sfn.
Léon l'Africain observe que le Barbe est nourri d'orge, tandis que l'Arabe reçoit du lait de chamelle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Durant la régence d'Alger (1516-1830), le Barbe est croisé avec des chevaux turcs et turcomansModèle:Sfn. Avant la colonisation française, les chevaux des bordures du désert sont, notamment pour l'émir Abdelkader ibn Muhieddine, les plus réputésModèle:Sfn. Ces animaux sont sélectionnés sur leur aptitude à la guerre et à la course de vitesse, ce qui leur confère Modèle:CitationModèle:Sfn. Leur modèle est plutôt fin et longiligneModèle:Sfn.
Exportations vers l'Europe
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}}, de nombreux chevaux d'Afrique du Nord arrivent en Europe par la péninsule Ibérique, notamment avec les conquêtes musulmanesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La tradition orale suppose que les cavaliers du Prophète ont utilisé les chevaux d'Afrique du Nord, en arrivant dans cette régionModèle:Sfn. La présence du Barbe dans la Péninsule Ibérique devient alors régulière, jusque durant la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Les Aghlabides de Tunisie conquièrent la Corse, la Sicile et le sud de l'Italie avec leurs montures, vers 840Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Le cheval Andalou, issu de l'influence du Barbe, évolue indépendamment à partir de 1492Modèle:Sfn. Le Barbe remonte les écuries royales des cours d'Europe depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Selon Shakespeare, Roan Barbary, présumé Barbe à la robe rouan, devient la monture favorite du roi Richard II (1377-1399)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Vers 1615, le jeune Louis XIII monte Le Bonite, un étalon Barbe mentionné par l'écuyer Antoine de Pluvinel dans son œuvre Le manège royalModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ce dernier vante les qualités et les aptitudes du Barbe au dressage classique, en 1623Modèle:Sfn. D'après Bogros, William Cavendish de Newcastle donne lui aussi sa préférence au Barbe pour son modèle, sa force et sa docilitéModèle:Sfn. Le poète anglais Gervase Markham (1568-1637) témoigne d'avoir assisté à une course de chevaux en Angleterre, durant laquelle un cheval noir local a battu le meilleur Barbe de l'époqueModèle:Sfn. L'écuyer français Jacques de Solleysel (1617-1680) estime que le Barbe est le meilleur cheval de manège, supérieur même au cheval d'EspagneModèle:Sfn. Lorsque les haras nationaux français sont établis en 1665, des étalons Barbe sont mis à disposition dans toute la France pour la reproduction du cheval de selle militaireModèle:Sfn.
En 1661, Charles II d'Angleterre reçoit le port de Tanger en dot, et exporte dès lors de nombreux Barbe vers la Grande-Bretagne, pendant les 21 ans de domination anglaise sur la villeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'après Éphrem Houel, jusqu'en 1700, en Europe, le Barbe est estimé au moins à l'égal de la race arabeModèle:Sfn. Selon le professeur de littérature Guy Turbet-Delof, en Europe aux {{#switch: XVIII
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}}, un Barbe se négocie deux à trois fois plus cher qu'un cheval espagnolModèle:Sfn. François Robichon de La Guérinière vante aussi les qualités du Barbe en 1733, l'estimant supérieur au cheval AndalouModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Tout au long du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les auteurs européens distinguent nettement le Barbe de l'Arabe, et d'autres races de chevaux dits orientauxModèle:Sfn. Le commerce de ce cheval est devenu si commun qu'il est possible d'en acquérir même en Europe septentrionaleModèle:Sfn. Le Barbe a peut-être fait partie des armées de Napoléon Ier<ref name="Boulin" />.
Le Barbe en Afrique subsaharienne
Modèle:Article connexe Le Barbe gagne aussi l'Afrique subsaharienne, qui se retrouve dans l'aire d'influence de la civilisation musulmaneModèle:Sfn. Il traverse le Sahara dans un flux constant du Nord vers le Sud ; vraisemblablement le long de routes commerciales établies entre le Soudan et le Maghreb d'une part, et entre Tripoli et Gao d'autre part (la « route des chars »). À partir des {{#switch: XIV
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}}, d'après Robin Law, une nouvelle tradition d'usage du cheval se développe en Afrique de l'Ouest subsaharienne, en s'appuyant sur le savoir technique des peuples musulmans et sur des importations de montures d'Afrique du Nord de race Barbe et Arabe<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.
Le marchand vénitien Alvise Cadamosto témoigne dans son journal de voyage (années 1460) de l'exportation de chevaux du Maroc vers le SénégalModèle:Sfn
Période coloniale française
Les Français qui arrivent à la régence d'Alger en 1830 connaissent déjà le concept de Barbe, car ce cheval est depuis longtemps importé en Europe sous ce nom, comme monture de luxeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cependant, son identité se complexifie à travers leurs tentatives pour appliquer les critères zootechniques du concept de race aux animaux qu'ils découvrent en AlgérieModèle:Sfn. Ce sont surtout des observateurs coloniaux qui confondent Arabe et BarbeModèle:Sfn.
En raison de l'inadaptation de leurs montures (afranji) au climat local, les troupes envoyées par Charles X en Algérie les remplacent par le Barbe local, ce qui mène à la création du corps de cavalerie des spahis par le général ClauzelModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Durant les années 1840, l'émir Abdelkader ibn Muhieddine écrit des lettres qui documentent la perception de la notion de race de chevaux en Algérie : le cheval noble (H′orr) est défini Modèle:Citation, ce qui permet d'en reconnaître Modèle:Citation ; Lassère souligne que le cheval n'est pas défini sur des critères morphologiques, mais en fonction de son endurance et de sa vitesseModèle:Sfn. En 1843, les spahis sénégalais sont renforcés par 26 cavaliers « algériens » vraisemblablement remontés sur des BarbeModèle:Sfn. Le général français Eugène Daumas considère le Barbe comme supérieur à l'Arabe pour la guerreModèle:Sfn, un avis que rejoint le général Oudinot en 1847Modèle:Sfn, en déclarant que Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Des établissements hippiques sont créés par les Français en Afrique du Nord : à Mostaganem en 1842, Blida et Constantine en 1844, Tiaret en 1877, Sidi Thabet vers 1883, Tebourba en 1886, etcModèle:Sfn. La race Barbe s'illustre pendant la guerre de Crimée, ainsi que lors de la manœuvre d'Uskub en 1918, constituant l'un des derniers faits d'armes d'une cavalerieModèle:Sfn.
À partir de la création des premiers dépôts de remonte en Algérie en 1844, différents observateurs Modèle:CitationModèle:Sfn. Il en résulte des tentatives de décrire et de définir ces chevauxModèle:Sfn. Durant toute l'époque de la colonisation de l'Algérie par la France, des chevaux sont importés et arrivent par bateaux à Sète et MarseilleModèle:Sfn. Cela suscite une résistance à ces importations en France, notamment de la part d'Eugène Gayot, qui souhaite promouvoir l'Anglo-arabeModèle:Sfn.
Le constat de dégénérescence
Les observations des Français sont marquées par l'omniprésence du concept de dégénérescence, qui justifie des tentatives de retour à un type de cheval oriental considéré comme supérieurModèle:Sfn, ainsi qu'une opposition, particulièrement durant les années 1850, entre ceux qui pensent que le Barbe est une race distincte et ceux qui le voient comme un cheval oriental « dégénéré »Modèle:Sfn. Cependant, ce constat du mauvais état du cheptel Barbe résulte plus probablement de l'effet des guerres successives, qui ont conduit les Algériens à tenter de reconstituer leur cavalerie avec les chevaux survivants, en prêtant moins d'attention aux reproducteursModèle:Sfn. Comme l'explique Jamali :
Tout au long de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de nombreuses sources sont écrites en français au sujet du Barbe, notamment par les vétérinaires coloniaux en Algérie ; ces sources riches et diverses donnent des descriptions détaillées de ce cheval et des maladies auxquelles il est sensibleModèle:Sfn.
- Chevaux d'Afrique du Nord en 1893, d'après le vétérinaire Eugène Aureggio
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Cheval de la région de Fès au Maroc.
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Cheval de la région d'Oran, en Algérie
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Cheval de la région de Boghari, en Algérie
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Cheval de la tribu des Ouled-Mimoun, en Algérie
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Cheval de la tribu nomade des Fraichiches
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Cheval de la tribu des Medjers, en Tunisie
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Cheval de la région de Kairouan, en Tunisie
L'observation des résultats du croisement avec l'Arabe mène à la création de la jumenterie de Tiaret, en 1877Modèle:Sfn.
Création du stud-book Barbe
Le Barbe a été temporairement autorisé à l'inscription au stud-book français des chevaux pur-sang, entre 1833 et 1884, date d'exclusion des chevaux nés en Turquie, en Perse et dans le Maghreb du stud-book des chevaux de pur-sangModèle:Sfn. Un stud-book Barbe est créé par l'autorité française en Algérie, par arrêté le Modèle:Date, originellement en vue de préserver les meilleurs spécimens de politiques d'élevage jugées délétèresModèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'après Husser, il est Modèle:CitationModèle:Sfn. Cependant, Jamali note que ce stud-book est Modèle:Citation dès sa conception, intégrant des Barbe, mais aussi des chevaux issus de croisements entre le Barbe et l'Arabe syrienModèle:Sfn.
C'est dans ce contexte que des chevaux croisés avec l'Arabe et le Pur-sang voient le jour, initialement sans être considérés comme de nouvelles races ; l'idéologie de l'époque veut qu'il s'agisse de régénérer le Barbe par ces croisementsModèle:Sfn. L'Arabe-Barbe se fait progressivement connaître comme une race séparée du BarbeModèle:Sfn, et le Barbe devient lui-même de plus en plus reconnu comme une race spécifique à la fin du siècleModèle:Sfn. Un stud-book tunisien est ouvert en 1896, et celui du Maroc en 1914, en intégrant aussi des croisements avec le Pur-sang anglais et l'ArabeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:| }} }} à nos jours
En 1902, J. Duine estime que la population de Barbe en Algérie est située entre les Modèle:Unité et Modèle:Unité têtes, et note que la race arabe y est pratiquement inexistanteModèle:Sfn.
Le Barbe français colonial
Les Français continuent d'ouvrir de nouveaux établissements hippiques en Afrique du Nord, la jumenterie de Chaou-Chaoua (Tiaret) produit des étalons pour l'armée à partir de 1876 et durant toute la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. En 1909, un dépôt d'étalons militaire ouvre à Abadla en AlgérieModèle:Sfn, puis une station de monte en 1916Modèle:Sfn. À partir de 1912, il en ouvre au Maroc (empire cherifien), à Témara, Meknès, Oujda, El Jadida et MarrakechModèle:Sfn.
Valorisé comme cheval militaire pour la cavalerie française, le modèle du Barbe de l'époque coloniale, au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est devenu très différent du modèle maghrébin élevé pour sa rapidité et sa vivacitéModèle:Sfn. Licart lui décrit une encolure courte et chargée, un garrot épais et large, une croupe et des articulations larges, autant de caractéristiques correspondant aux besoins de portage de l'arméeModèle:Sfn. Ce cheval arrondi, puissant, robuste, trapu et surtout plus porteur, s'impose comme l'archétype du Barbe dans le monde occidentalModèle:Sfn. Ce modèle est nommé Modèle:Citation dans les sources coloniales françaises antérieures, qui le différenciaient auparavant des autres types de chevaux d'Afrique du NordModèle:Sfn.
Déclin
Après la Seconde guerre mondiale, le Barbe est dépréciéModèle:Sfn et connaît un long déclinModèle:Sfn.
Plusieurs explications y sont proposées. Lassère souligne que ses qualités ne correspondent pas à celles qui sont recherchées pour les sports équestres, alors en plein développementModèle:Sfn. Jamali note que la modernisation de l'agriculture, des transports et de la guerre a entraîné cette dépréciation, en raison de l'accent désormais mis sur l'esthétique du cheval au détriment de sa fonctionnalitéModèle:Sfn. Durant les années 1950, le Barbe est exporté vers la France par bateau, arrivant à MarseilleModèle:Sfn. Certains sujets sont alors vendus pour les centres de randonnée équestre en Camargue<ref name="Boulin" />, les autres sont abattus pour leur viandeModèle:Sfn. Le voltigeur cosaque Pierre Pakhomoff, assistant au débarquement de ces chevaux en 1954, décrit :
Le Barbe reste sporadiquement utilisé dans sa région d'origine pour la traction de charrettes, et devient progressivement un cheval de parade et de fantasiaModèle:Sfn. La fin de l'insécurité alimentaire au Maghreb rend possible l'entretien d'un cheval aux seules fins de la paradeModèle:Sfn. Il sert toujours au portage militaire dans les zones de piémont, puis est abondamment croisé avec des ânes pour donner des mulets, dans les années 1960 et 1970Modèle:Sfn. D'après Jamali, l'abattage pour la viande entre beaucoup moins en cause dans la réduction de ses effectifs que l'élevage mulassierModèle:Sfn.
Le Barbe n'est plus officiellement reconnu comme race en France durant cette période de déclinModèle:Sfn. Un arrêté ferme le stud-book des Haras nationaux français aux Barbe et demi-sang dérivés du Barbe en 1945, puis le Barbe est à son tour exclu des races autorisées pour le Selle français en 1963Modèle:Sfn, avant d'être totalement évincé des registres français en 1965Modèle:Sfn. La journaliste Laetitia Boulin-Néel postule cependant que les meilleures juments Barbe sportives aient été inscrites comme « Selle français » à titre initial<ref name="Boulin" />.
Le déclin du Barbe est accentué par une épidémie de peste équine, qui entraîne un embargo sur son berceau de race entre 1965 et 1975Modèle:Sfn. Dans les années 1970, le cheval de selle du Maghreb ne subsiste plus que dans quelques zones du Moyen AtlasModèle:Sfn.
Réorganisation de l'élevage du Barbe
À partir des années 1970, le Barbe marocain est croisé avec des races de chevaux plus grandes et plus lourdes, dans l'objectif de faire naître des montures mieux adaptées à la tbourida, ou fantasiaModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Jamali assimile ce phénomène à une Modèle:CitationModèle:Sfn. Initialement, des étalons Bretons donnent le b'roti, puis des étalons Percherons et Boulonnais, des juments de ces races, et même des Comtois, sont importés pour être croisés avec les chevaux de fantasiaModèle:Sfn. À partir des années 1990, le Frison et le Pure race espagnole entrent aussi parmi ces croisementsModèle:Sfn.
En France, le Barbe est re-découvert à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Un recensement en Algérie, en 1986, permet de dénombrer au moins Modèle:Unité<ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>. En juin 1987, la première journée mondiale du cheval Barbe est organisée à AlgerModèle:Sfn sous l'impulsion de Caroline Elgosi<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>, réunissant environ 80 délégués venus d'une douzaine de paysModèle:Sfn. C'est durant cette rencontre que le standard de la race est officiellement défini, et que l'Organisation mondiale du Cheval Barbe est crééeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, sur une initiative algérienne<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. L'OMCB obtient dans la foulée la reconnaissance officielle du Barbe en FranceModèle:Sfn, parmi les Modèle:CitationModèle:Sfn.
Au moins 500 chevaux de pure race Barbe sont répertoriés en Tunisie à la même époque<ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>. Un stud-book est ouvert en 1989 en France, par l'Association française du cheval barbe (AFCB)Modèle:Sfn.
En 1992, le nombre de Barbe répertoriés au Maroc s'élève à Modèle:Unité<ref name="Maroc" group="D">Modèle:Lien web.</ref>, pour Modèle:Unité en Mauritanie<ref name="Mauritania" group="D">Modèle:Lien web.</ref>. En 1998, le Modèle:Dr Mohammed El Kohen confie au journaliste Serge Farissier que : Modèle:Citation<ref name="Farissier" group="P" />. L'Allemagne, la Belgique et la Suisse rejoignent les pays éleveurs du Barbe en 2004Modèle:Sfn.
Description
Le Barbe est un cheval de selleModèle:Sfn. D'après de nombreux auteurs, le concept de « Barbe » rassemble artificiellement sous un même nom des modèles de chevaux très différents les uns des autresModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La race est ordinairement classée par biotopesModèle:Sfn, les auteurs décrivant un cheval à la morphologie hétérogène en raison d'adaptations aux biotopes et de différentes sélections humainesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Trois grands types sont généralement distingués chez le Barbe : celui des plaines littorales, plus grand et mieux développé ; le Barbe des montagnes, plus petit et plus sûr de pied ; enfin le Barbe des Hauts-plateaux, à la limite du Sahara, réputé pour sa frugalitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Barbe du désert est décrit comme plus fin, plus distingué et plus sanguinModèle:Sfn. Il existe aussi des classements de types par ville d'origine : Barbe de Kairouan, Barbe d'OranModèle:Sfn, Barbe de ConstantineModèle:Sfn, etcModèle:Sfn. C'est généralement le Barbe marocain qui est considéré comme le type canon de la raceModèle:Sfn.
Taille et poids
D'après CAB International (2016), du fait de sa large diffusion, le Barbe présente une grande fourchette de tailles, allant de Modèle:Unité à Modèle:UnitéModèle:Sfn. Le Larousse du cheval de Jacques Sevestre (1983) décrit lui aussi le Barbe comme assez petit, toisant entre Modèle:Unité et Modèle:UnitéModèle:Sfn. L'ouvrage de la France Agricole (2016) le cite comme un cheval de taille moyenne, toisant plus couramment de Modèle:Unité à Modèle:UnitéModèle:Sfn ; Jean-Pierre Digard et al. donnent une fourchette plus large, de Modèle:Unité à Modèle:Unité au garrotModèle:Sfn.
Lors de la réunion d'Alger, l'Organisation mondiale du cheval Barbe a défini la taille idéale entre Modèle:Unité et Modèle:UnitéModèle:Sfn, soit un cheval eumétriqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La hauteur moyenne du Barbe algérien, Modèle:Unité, se situe dans cet intervalleModèle:Sfn,Modèle:Sfn, bien que le Barbe algérien soit significativement plus petit que le Barbe marocain ou tunisien, avec une fourchette de Modèle:Unité à Modèle:Unité selon Rahal et collèguesModèle:Sfn. LassèreModèle:Sfn et JamaliModèle:Sfn estiment que les chevaux qui atteignent Modèle:Unité et plus ne correspondent pas au standard de la race, dénotant des croisements.
Le Barbe pèse entre 400 et Modèle:UnitéModèle:Sfn, la base de données DAD-IS donnant une moyenne de Modèle:Unité chez les femelles pour Modèle:Unité chez les mâles<ref name="Maroc" group="D" />. Le poids moyen du Barbe algérien, déterminé par Guedaoura et son équipe en 2011, est de Modèle:UnitéModèle:Sfn. Jamali propose un poids minimum de Modèle:UnitéModèle:Sfn. Les chevaux de fantasia croisé trait peuvent atteindre les Modèle:Unité, notamment à cause de leur régime alimentaire très caloriqueModèle:Sfn.
Le poids de naissance des poulains va de 60 à Modèle:Unité<ref name="Maroc" group="D" />. Le Barbe est un cheval plutôt tardif, qui n'atteint son développement complet que vers l'âge de six ansModèle:Sfn.
Morphologie
Le type barbe constitue l'un des trois grands morphotypes équins, avec le type arabe et le type turcModèle:Sfn. Le type morphologique du Barbe est généralement en opposition avec celui de l'ArabeModèle:Sfn,Modèle:Sfn, tout particulièrement au niveau de la tête et des hanchesModèle:Sfn, et se rapproche de celui du cheval ibérique<ref name="Haller">Modèle:Bibliographie.</ref>. L'une de ses caractéristiques externes majeuresModèle:Sfn, sa croupe inclinée avec une queue attachée très bas, constitue un extrême morphologique, auquel s'oppose la croupe droite et la queue attachée haut du type arabeModèle:Sfn. Par ailleurs, le Barbe moderne est souvent décrit (notamment par Michel Gaudois) comme étant plus massif, moins sec et fin que l'ArabeModèle:Sfn.
Le standard du Barbe a été défini par l'OMCB en 1987Modèle:Sfn. MédioligneModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, il présente une apparence générale légèreModèle:Sfn et ramasséeModèle:Sfn. C'est un cheval assez court et fin, avec des formes sèches, plutôt anguleuxModèle:Sfn. Le modèle est « carré », sa longueur (scapulo-ischiale) étant égale à sa taille, l'indice corporel taille-longueur est égal à 1 (cheval carré)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les mâles sont plus hauts et longs, leurs membres sont plus étendus en particulier au niveau de l'épaule, et ils sont plus épais, avec des articulations plus volumineuses au niveau du genou et du bouletModèle:Sfn. Ces différences peuvent être attribuées à un dimorphisme sexuel, ou bien au fait qu'en Algérie, les mâles font généralement plus d'exercices que les femellesModèle:Sfn. Par ailleurs, le Barbe algérien est plus ramassé et moins imposant que ceux de Tunisie et du MarocModèle:Sfn.
Certains chevaux Barbe auraient cinq vertèbres lombaires plutôt que sixModèle:Sfn. Les tissus du Barbe sont décrits comme peu fins par Pilley-Mirande (France)Modèle:Sfn, Jamali les décrivant au contraire comme fins, sur la base des descriptions anciennesModèle:Sfn. Pour Mercier, le réseau veineux et les muscles des membres sont visibles sous la peauModèle:Sfn.
Tête
La tête du Barbe est plutôt longueModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, et souvent décrite comme forteModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, ou plus rarement de taille moyenne<ref name="Haller" />. Des sources plus anciennes évoquent une tête fineModèle:Sfn. D'après Jamali, la tête forte s'est imposée dans le standard au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, alors qu'elle concerne historiquement une minorité de chevaux d'Afrique du NordModèle:Sfn. Pour Silver et Ravazzi, la tête du Barbe est Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
La tête présente un profil rectiligne ou convexe (dont moutonnéModèle:Sfn, nommé ainsi par analogie avec le profil de la tête des moutonsModèle:Sfn)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, et a le front souvent bombéModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, donnant des formes arrondies caractéristiques d'une tête « de poulain »Modèle:Sfn. Le profil de tête convexe constitue une caractéristique majeure chez la race BarbeModèle:Sfn, permettant de la différencier de l'ArabeModèle:Sfn. Le standard officiel de l'OMCB demande un profil de tête convexe et légèrement busquéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Pour CAB International, la tête est convexeModèle:Sfn ; pour le Modèle:Dr Sevestre, elle présente un profil Modèle:CitationModèle:Sfn. L'étude du Barbe algérien par Guedaoura et al. en 2011 montre 60 % de profils de tête convexes et 40 % de profils rectilignesModèle:Sfn.
La tête peut être étroite au niveau du chanfreinModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Elle est chargée en ganachesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, avec des naseaux largesModèle:Sfn,Modèle:Sfn et effacésModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Haller" />,Modèle:Sfn. Les arcades et orbites des yeux sont elles aussi effacéesModèle:Sfn,<ref name="Haller" />, l'œil est grandModèle:Sfn et en forme d'amande, peu couvert<ref name="Haller" />,Modèle:Sfn. Cette forme d'œil se retrouve chez d'autres races orientales, comme l'Akhal-Teké et les chevaux de ChineModèle:Sfn.
Les oreilles sont souvent divergentesModèle:Sfn, droites, et plutôt courtesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Haller" />, ou bien de taille moyenneModèle:Sfn. Le toupet de la crinière est abondantModèle:Sfn.
Encolure
L'encolure du Barbe moderne est souvent décrite comme étant forteModèle:Sfn,<ref name="Haller" />, et elle l'a longtemps été comme « épaisse et courte », selon le standard officielModèle:Sfn. Cette description est reprise dans des publications scientifiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les documents historiques montrent que jusqu'à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le Barbe est caractérisé au contraire par une encolure fineModèle:Sfn.
De longueur moyenneModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, elle est recherchée bien greffée, et se révèle souvent rouéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, plus rarement droite<ref name="Haller" />. Son attache est décrite comme épaisseModèle:Sfn, avec une sortie d'épaule longue<ref name="Haller" />.
Garrot, épaule et poitrine
Le garrot du Barbe doit être très saillant et marqué selon le standardModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, mais il peut être noyéModèle:Sfn. L'épaule est plateModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, musculeuseModèle:Sfn, et présente une inclinaison moyenneModèle:Sfn, variableModèle:Sfn, pouvant parfois être droiteModèle:Sfn et parfois inclinéeModèle:Sfn,<ref name="Haller" />,Modèle:Sfn. La poitrine est recherchée large et hauteModèle:Sfn, mais elle est souvent étroiteModèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Haller" />. Elle est en revanche très profondeModèle:Sfn,<ref name="Haller" />. Le standard demande un périmètre thoracique d'au moins Modèle:UnitéModèle:Sfn. Le passage de sangle est généralement marqué d'un creuxModèle:Sfn.
Côtes, dos et reins
Les côtes sont légèrement aplatiesModèle:Sfn, mais tendent à s'arrondir à l'arrièreModèle:Sfn. Le dos est tendu et tranchantModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, court<ref name="Haller" />,Modèle:Sfn, souvent droitModèle:Sfn,Modèle:Sfn voire convexe (« dos de mulet »Modèle:Sfn), et généralement très solideModèle:Sfn. Le rein est droit, court et puissant, parfois légèrement vousséModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Croupe
La croupe est longueModèle:Sfn, hauteModèle:Sfn, creuse, souvent large et puissante, et inclinée (dite « en pupitre »)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les documents historiques parlent d'une croupe « tranchante », mais les chevaux de fantasia modernes peuvent arborer une croupe double (masses musculaires saillantes par rapport aux vertèbres lombaires), issue de l'influence du cheval de traitModèle:Sfn.
Les fesses sont minces et fuyantesModèle:Sfn, Modèle:CitationModèle:Sfn. La queue, bien fournie, est attachée bas, et les crins en sont longs, abondants et épaisModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Membres
Les cuisses sont platesModèle:Sfn et sèchesModèle:Sfn. Les membres sont solidesModèle:Sfn,<ref name="Haller" />, fins et secsModèle:Sfn. L'avant-bras est historiquement décrit comme longModèle:Sfn, mais cette caractéristique n'apparaît plus dans le standard moderneModèle:Sfn. Les tendons sont forts et détachésModèle:Sfn. Le tour de canon doit être supérieur à Modèle:Unité pour correspondre au standard de l'OMCBModèle:Sfn. Sa circonférence est généralement de 18 à 20 cmModèle:Sfn. Le canon est secModèle:Sfn. Selon Sevestre, les canons sont minces et courtsModèle:Sfn. Pour BatailleModèle:Sfn et HubrechtModèle:Sfn, le Barbe possède des canons longs qui lui donnent beaucoup d'« air sous le ventre », une caractéristique plutôt attribuée aux chevaux ibériquesModèle:Sfn. Les genoux sont souvent plaquésModèle:Sfn. Les jarrets sont bas et larges, secsModèle:Sfn et parfois coudés (clos)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,<ref name="Haller" />. Les paturons sont inclinésModèle:Sfn et longsModèle:Sfn. Les pieds sont petitsModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, ronds et durs, avec des talons plutôt hautsModèle:Sfn et resserrésModèle:Sfn.
Robe
Les robes le plus souvent rencontrées chez le Barbe sont le bai sous toutes ses variantes (dont bai-brun), l'alezan, le noir, et le grisModèle:Sfn,Modèle:Sfn ; cependant des couleurs plus rares existent aussiModèle:Sfn.
D'après la journaliste française Lætitia Bataille, ce cheval est généralement gris en Algérie, alezan en Tunisie, et bai ou bai-brun au MarocModèle:Sfn. La répartition entre ces trois robes est globalement équilibrée au Maroc, d'après Rahal et collèguesModèle:Sfn. Chabchoub et al. relèvent 73 % d'alezan, suivis par 21 % de bai, et 6 % de gris en TunisieModèle:Sfn. 88 % des Barbe algériens étudiés par Guedaoura et al. en 2011 sont gris, 7 % alezan et 2 % sont baiModèle:Sfn, l'étude de Rahal et collègues publiée deux ans plus tôt ayant aussi conclu à une majorité de gris, et à 5 % de rouans parmi la population du haras national de ChaouchaouaModèle:Sfn. L'autrice tchèque Helena Kholová estime que la robe grise provient de croisements avec l'ArabeModèle:Sfn. Eugène Aureggio (1893) note que le gris a fait l'objet d'une sélection volontaire en Algérie, le cheval d'apparence blanche étant nommé el biod ou el chebeub, qui signifient Modèle:Citation, sans doute parce qu'elle reflète les rayons du soleil et convient donc mieux à un pays chaud ; il observe également que les éleveurs du sud du Maghreb refusent un cheval reproducteur qui serait d'une autre robeModèle:Sfn.
La robe rouan est acceptée, bien que particulièrement rareModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Quelques Barbe rouan et aubère existent en AlgérieModèle:Sfn. Les robes issues de la dilution par le gène Crème (palomino et isabelle) sont aussi présentes chez cette raceModèle:Sfn.
Le pie a été contre-sélectionné, car le Barbe pie est considéré comme un Modèle:Citation (Khou el Begrâ)Modèle:Sfn. L'alezan clair aux crins lavés est considéré comme porte-malheurModèle:Sfn.
Tempérament et entretien
C’est un cheval particulièrement rustique, d'une grande sobriété, en particulier sous les climats chauds du fait de sa résistance à la sécheresse et aux aléas climatiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. C'est aussi l'une des races de chevaux les plus endurantes au mondeModèle:Sfn, avec l'Arabe et l'Akhal-TekéModèle:Sfn. Il s'adapte à des climats variés, allant de ceux de l'Europe jusqu'à l'Afrique subsaharienneModèle:Sfn.
Le Barbe s'adapte très bien à la vie en extérieur, aussi le box est déconseilléModèle:Sfn. Il demande une ration alimentaire moindre par rapport à des chevaux de type Pur-sang ou Selle français, et peut survivre même avec une nourriture de mauvaise qualitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il n'est généralement pas adapté à une alimentation riche, à base de concentrésModèle:Sfn.
Lorsqu'il est en station libre, le Barbe passe l'essentiel de son temps appuyé sur trois membres, dans une attitude somnolente et confianteModèle:Sfn. Cela peut laisser croire, à tort, que son tempérament est froidModèle:Sfn. Le Barbe est généralement classé parmi le groupe du cheval à sang chaudModèle:Sfn. Il présente un tempérament très fiable et confiant envers l'être humain, avec très peu d'irritabilité, et est réputé pour ne jamais taperModèle:Sfn. Son caractère est réputé proche de l'être humain du fait de sa sélection passée de compagnon de nomadesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'après Kholová, il est docile et toujours facile à commanderModèle:Sfn. D'après Hubrecht, il peut se montrer malicieux et caractériel, et a généralement une forte personnalitéModèle:Sfn. Du fait de ses usages historiques, il n'est généralement pas effrayé par le bruit, notamment celui des coups de feuModèle:Sfn. Son sens de l'orientation est réputé de qualité. Les mâles sont généralement gardés entiersModèle:Sfn.
Sa sûreté de jambes est réputée à toute épreuveModèle:Sfn. Il se montre à l'aise sur les sols durs et accidentésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ses talons hauts le rendent toutefois sujet à l'encastelure, ce qui implique une surveillance régulière de sa ferrureModèle:Sfn. Le Barbe peut être parasité par Toxoplasma gondii, mais les données tunisiennes montrent une fréquence moins élevée de cette infestation chez le Barbe que chez l'Arabe<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. Comme tous les chevaux d'Afrique du Nord, il peut être parasité par Trypanosoma equiperdum, le parasite qui provoque la dourine, maladie endémique dans sa région d'élevage à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn.
Aplombs et allures
Le Barbe peut présenter des aplombs défectueux, de type panard ou cagneux du devant, serré et sous lui du derrière, mais ce problème découle souvent de l'usage précoce d'entravesModèle:Sfn. Les allures du Barbe sont peu réputées pour leur éléganceModèle:Sfn, et peuvent être courtes (ses antérieurs ont une amplitude limitéeModèle:Sfn), mais elles sont énergiquesModèle:Sfn. Son pas court peut le pousser à trottinerModèle:Sfn. Son trot est peu étendu, ce qui nuit à sa vitesseModèle:Sfn. Le galop, à foulée courte, est rasant et précipitéModèle:Sfn. C'est néanmoins un bon sprinter, rapide sur courtes distancesModèle:Sfn, capable de déployer une grande vitesseModèle:Sfn.
Le Barbe a fait l'objet d'une étude visant à déterminer la présence de la mutation du gène DMRT3 à l'origine des allures supplémentaire : l'étude de 15 sujets a permis de confirmer l'absence de cette mutation chez tous les chevaux testés, ainsi que l'absence de chevaux présentant des allures supplémentaires parmi les sujets de la race<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.
Sélection
L'Organisation mondiale du cheval barbe (OMCB) est l'organisme qui coordonne l'élevage de cette raceModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Barbe possède un stud-book en Algérie, au Maroc, en Tunisie, et dans certains pays européensModèle:Sfn. Ce registre est généralement divisé en deux sections, une pour le Barbe et une pour l'Arabe-BarbeModèle:Sfn. En France, c'est l'Association française du cheval barbe (AFCB) qui gère ce registre<ref name="Haller" />.
Le Barbe algérien étudié par Guedaoura et collègues est conforme au standard de la raceModèle:Sfn. Au Maroc, l'utilisation du Barbe pour la tbourida (fantasia) fait débat : la discipline demande de grands chevaux puissants, souvent croisés avec le Percheron, le Breton, le Frison, ou d'autres races européennes de grande taille<ref name="EcoInter" group="P">Modèle:Lien web.</ref>. Or, le stud-book du cheval Barbe demande à l'inverse un cheval plutôt petit, fin et endurant<ref name="EcoInter" group="P" />. Jamali propose ainsi de séparer les chevaux de fantasia des Barbe traditionnels, par exemple en leur créant un stud-book spécifiqueModèle:Sfn. Les chevaux algériens issus de croisements avec le cheval de trait sont catégorisés comme « Selle algérien »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Génétique
Piro et collègues ont examiné la proximité génétique entre le Barbe marocain et le Barbe tunisien ; la conclusion après l'examen de 100 sujets à papiers issus de chaque pays est une très grande proximité entre ces deux populations de Barbe, au point qu'elles sont Modèle:CitationModèle:Sfn. Ils ont également comparé les relations phylogénétiques entre le Barbe et d'autres races de chevaux : le Barbe est proche de l'Arabe-Barbe, et présente des allèles qui sont absents chez l'Arabe et le Pur-sang ; inversement ces deux races présentent des allèles absents chez le BarbeModèle:Sfn. La différence génétique entre l'Arabe et le Barbe est nette, le Pur-sang étant génétiquement plus proche de l'Arabe que du BarbeModèle:Sfn.
La diversité génétique du Barbe marocain est excellente, et sa proximité génétique avec l'Arabe-Barbe a été démontrée<ref name="Ouragh" group="S">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn. Il présente des variants génétiques rares, notamment Dcfgkm, Ddekl, Es-N, Tf-A et Pi-W<ref name="Ouragh" group="S" />. Celle du Barbe tunisien est également excellente, avec une très grande variabilité génétiqueModèle:Sfn. La race est hétérogène, et dispose d'une excellente diversité génétiqueModèle:Sfn.
Les analyses hématologiques du Barbe se situent dans la moyenne des autres races de chevaux à sang chaud<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. De même, sa fertilité est comparable à celle des races Arabe et Pur-sang<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.
Utilisations
Présent dans de nombreux usages équestresModèle:Sfn, le Barbe est réputé pour sa polyvalenceModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, bien qu'il soit peu présent aux plus hauts niveaux de l'équitation sportiveModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En effet, les performances en équitation sportive de haut niveau requièrent des morphologies de chevaux spécialisées dans chaque sportModèle:Sfn.
Durant l'Antiquité, il est un cheval militaire et un cheval de course, comme le démontrent la mosaïque du cirque de Gafsa conservée au Bardo, ainsi que des tablettes retrouvées à Carthage et à SousseModèle:Sfn. Jamali souligne un problème d'identité du Barbe moderne, dû à la multitude des modèles de chevaux rassemblés sous ce nom : en Europe, il est décrit comme un cheval de loisir au caractère soumis, alors qu'au Maroc, il évolue vers le cheval de parade métisséModèle:Sfn. S'il reste aussi un cheval de travail traditionnel au Maghreb, le Barbe est désormais surtout perçu comme un cheval de loisirModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En Europe, l'intérêt pour cette race porte sur ses aptitudes au tourisme équestre et à l'enduranceModèle:Sfn, et sur sa robustesseModèle:Sfn.
Randonnée et tourisme
La randonnée de compétition (TREC) et l'endurance sont les deux seules disciplines d'équitation sportive dans lesquelles le Barbe a obtenu des récompenses au plus haut niveauModèle:Sfn. Il possède de nombreuses qualités pour la randonnée (en particulier dans les régions désertiques), dont sa frugalité, sa sûreté de pied et sa résistanceModèle:Sfn. Il excelle en techniques de randonnée équestre de compétitionModèle:Sfn, notamment grâce à sa résistance aux intempéries, et à la mobilisation de ses aptitudes au dressage et à la randonnée pour cette dernière disciplineModèle:Sfn. Un Français, Nicolas Oreste, est devenu champion du monde par équipe et vice-champion du monde de TREC en 2012 avec son Barbe Obeyd IfticenModèle:Sfn,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En Europe, on retrouve tout particulièrement le Barbe dans le tourismeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Endurance et courses
Dans la région de Tébessa (Algérie et Tunisie), le Barbe est élevé pour participer à des courses de plat ou d'enduranceModèle:Sfn.
En endurance, ses représentants obtiennent des résultats notables, bien qu'ils soient peu présents au plus haut niveau de la discipline, avec de meilleures performances en course sur plusieurs joursModèle:Sfn. Il lui est notoirement préféré l'Arabe, dont l'ossature et les tissus sont réputés plus finsModèle:Sfn, et donc le croisement Arabe-BarbeModèle:Sfn. Jamali soutient que la spécialité du Barbe est l'endurance, notamment sur la base de la convergence morphologiqueModèle:Sfn. Il doit cependant affronter la très rude concurrence de l'Arabe, à la fois omniprésent et sélectionné depuis plus longtemps pour cette disciplineModèle:Sfn,,Modèle:Sfn. Les engagements du Barbe en endurance représentent un peu plus de 1 % du total des participations en compétition dans les années 2010Modèle:Sfn.
Saut d'obstacles
Dans son ouvrage Dressage en liberté du cheval d'obstacle (1913), le comte Louis d'Havrincourt présente plusieurs Barbe qu'il amène en tête des concours de la Société hippique française de l'époqueModèle:Sfn. Messaoud, un Barbe de Modèle:Unité acheté à Constantine, était réputé capable de sauter jusqu'à une hauteur de deux mètres en portant Modèle:UnitéModèle:Sfn. Le lieutenant Licard vante à son tour les aptitudes du Barbe pour le saut d'obstaclesModèle:Sfn.
En saut d'obstacles moderne, le Barbe est désormais limité dans ses performancesModèle:Sfn,Modèle:Sfn en raison de sa morphologie, et tout particulièrement de sa tailleModèle:Sfn. En effet, les meilleurs chevaux modernes d'obstacles ont tous une taille avoisinant les Modèle:UnitéModèle:Sfn. La seule option du Barbe en saut d'obstacles devient alors le concours en catégorie « poneys », s'il mesure moins de Modèle:UnitéModèle:Sfn.
Dressage et équitation classique
Le Barbe est souvent cité, dans les sources européennes récentes, pour son aptitude au dressage, bien que les sources originelles du berceau de race ne le décrivent jamais comme un cheval de dressageModèle:Sfn. Sa morphologie médioligneModèle:Sfn et sa croupe en pupitre lui confèrent une aptitude dans cette disciplineModèle:Sfn. Il a longtemps fait partie des chevaux de dressage classique employés pour l'équitation de CourModèle:Sfn. Durant les années 1910, l'écuyer Étienne Beudant a dressé plusieurs Barbe aux airs de haute écoleModèle:Sfn.
Il est beaucoup moins présent dans cet usage de nos jours, car la plupart des compétiteurs du dressage lui préfèrent le Pure race espagnole ou le Lusitanien, réputés plus brillants dans leur modèle et dans leurs alluresModèle:Sfn. La morphologie du cheval de dressage requiert des avant-bras courts et des canons longs pour obtenir des allures relevées, ce qui est à l'opposé de la morphologie d'un cheval de course et d'enduranceModèle:Sfn.
Travail et traction utilitaire
Historiquement, le Barbe a toujours été utilisé pour une foule de travaux, souvent dans des conditions matérielles difficilesModèle:Sfn. Par exemple, il est attelé pour la traction agricole, parfois avec un âne, un bœuf ou un dromadaire, générant de nombreuses blessures d'attelageModèle:Sfn.
Les nomades et éleveurs du massif de l'Atlas et des Hauts plateaux d'Algérie continuent de recourir au Barbe dans leur travail quotidienModèle:Sfn. Les chevaux qui tractent des véhicules hippomobiles dans les villes marocaines sont généralement des Barbe, de même que ceux des travailleurs agricoles des régions reculées, telles que le Moyen Atlas<ref name="JamaliJA" group="P" />. D'après Jamali, ces chevaux de traction restent les plus proches du Barbe originelModèle:Sfn.
Le Barbe peut être attelé en dehors du travail, pour les loisirs ou la compétition d'attelageModèle:Sfn.
Usages militaires
Le Barbe a historiquement beaucoup servi de cheval de guerreModèle:Sfn, car ses qualités de rusticité, de maniabilité et d'endurance correspondent à ce qui est recherché pour une monture de cavalerieModèle:Sfn. Les guerriers d'Afrique du Nord développent surtout sa rapidité, qui leur permet de s'échapper après le combatModèle:Sfn. Pendant la période coloniale entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il est très recherché par la cavalerie française afin de remonter les régiments de spahisModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, à la renommée desquels il a participéModèle:Sfn, et arrive même en France métropolitaineModèle:Sfn. Une particularité de ces régiments est que les étalons soient montésModèle:Sfn ; une autre est la recherche d'un modèle beaucoup plus porteur, et de fait moins rapide que celui de l'époque pré-colonialeModèle:Sfn.
En Algérie, il est toujours utilisé par la garde républicaine. En Tunisie, la police l'emploie pour la patrouille. Au Maroc, ce sont les gardes du roi qui l'emploient pour le service.
Fantasia / tbourida, apparat et spectacles
Dans l'imaginaire collectif, le Barbe est particulièrement associé à la fantasia (nommée tbourida au Maroc), un spectacle culturel typique de l'Afrique du Nord<ref name="JamaliJA" group="P" />. Ce spectacle d'apparat a été soutenu par le gouvernement du Maroc durant les années 2010, notamment pour favoriser le tourisme<ref group="S">Modèle:Chapitre.</ref>. La fantasia représente aussi la seule forme de survivance des traditions équestres nord-africainesModèle:Sfn. Au Maroc, le Barbe reste difficilement valorisé en dehors des festivités du Moussem ; les éleveurs sont incités en 2021 à sélectionner leurs chevaux via un système de valorisation commerciale<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>.
Comme le souligne Yassine Jamali, la grande majorité des chevaux de tbourida marocains ne sont pas de pure race Barbe, mais issus de croisements avec des races de chevaux de plus grande taille, en particulier avec des étalons bretons amenés de France durant le protectorat pour des travaux agricoles<ref name="JamaliJA" group="P">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn, mais aussi avec le Percheron, le Boulonnais et le FrisonModèle:Sfn. La sélection pour la charge et l'apparat a favorisé une morphologie lourdeModèle:Sfn. Ces chevaux de fantasia marocains portent néanmoins le nom de « Barbe », en dépit de leurs originesModèle:Sfn. Ils sont généralement inaptes aux usages autres que la parade, notamment aux sports équestresModèle:Sfn.
Le Barbe est un bon cheval de spectacle, grâce à ses facilités d'apprentissageModèle:Sfn.
Cadeau diplomatique
Des chevaux Barbe sont régulièrement offerts en tant que cadeaux diplomatiques, en raison de leur valeur symbolique<ref name="Gourauddiplo" group="P" />,Modèle:Sfn. La reine Victoria en reçoit de la part du sultan du Maroc en avril 1850Modèle:Sfn. Plusieurs présidents français en ont également reçu, mais d'après Jean-Louis Gouraud, la valeur de ce cadeau est souvent ignorée<ref name="Gourauddiplo" group="P">Modèle:Lien web.</ref>.
Valéry Giscard d'Estaing reçoit un étalon Barbe nommé Ouassal de la part du président algérien Houari BoumédièneModèle:Sfn en 1975, ce qui a failli mener à un incident diplomatique car la race Barbe n'est alors plus officiellement reconnue en France<ref name="Gourauddiplo" group="P" /> ; interdit de reproduction, Ouassal est cantonné au rôle dégradant de souffleur dans les haras nationaux français, n'étant officiellement autorisé à se reproduire qu'à la fin de sa vieModèle:Sfn,<ref name="Gourauddiplo" group="P" />,Modèle:Sfn, à l'âge de 19 ansModèle:Sfn. Son fils El Ouassal a pu se reproduire jusqu'en 2007Modèle:Sfn.
Jacques Chirac reçoit le Barbe<ref name="Chevalmagcad" group="P" />,<ref name="Gourauddiplo" group="P" /> Mabrouk<ref name="Correze" group="P">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="dzair" group="P">Modèle:Lien web.</ref> ou Mebrouk<ref name="Gourauddiplo" group="P" /> de la part du président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de sa première visite officielle en Algérie, en février 2003<ref name="Chevalmagcad" group="P" />,<ref name="dzair" group="P" /> ; ce cheval est cependant dégradé en race Arabe-Barbe après son arrivée en France<ref name="Gourauddiplo" group="P" />. Kheir, étalon Barbe offert par Bouteflika à Nicolas Sarkozy, est castré à la suite d'une artérite virale<ref name="Gourauddiplo" group="P" /> : il ne s'est vraisemblablement jamais reproduitModèle:Sfn.
En 2009, le Haras national du Pin, en France, fait savoir qu'il déplore la perte de son unique étalon reproducteur de race Barbe : le roi marocain Mohammed VI offre alors officiellement un étalon Barbe gris pommelé nommé Ouadoud, lors du Salon international du cheval d'El Jadida<ref name="Epron" group="P" />. Haut de Modèle:Unité, Ouadoud est plus grand que ne l'autorise le standard de sa race<ref name="Epron" group="P">Modèle:Lien web.</ref>. Il est approuvé à la reproduction en février 2010Modèle:Sfn.
En 2013, Bouteflika offre au président français François Hollande deux Barbe dont une poulinière, Sami et Sajda<ref name="Chevalmagcad" group="P">Modèle:Lien web.</ref>, mais ces deux chevaux sont séparés à leur arrivée en France<ref name="Gourauddiplo" group="P" />. Depuis, comme tous ces chevaux offerts par des chefs d'état à la France, ils vivent tous deux au Haras national de Pompadour, en Corrèze<ref name="Correze" group="P" />,<ref name="dzair" group="P" />.
Autres usages
Le Barbe est réputé pour être un très bon cheval d'instructionModèle:Sfn. Son tempérament et sa frugalité le rendent très apprécié et recherché dans les manègesModèle:Sfn. Il a fait partie des montures employées par les premiers centres équestres de France, alors nommés des Modèle:Citation, après la dissolution des derniers régiments de SpahisModèle:Sfn.
Le cascadeur et voltigeur cosaque Pierre Pakhomoff a monté plusieurs chevaux Barbe à partir de 1954Modèle:Sfn. Le Barbe a aussi sporadiquement été monté en chasse à courreModèle:Sfn. Le Modèle:Dr vétérinaire Michel Gaudois, premier président de l'Association française du cheval Barbe, a pratiqué le polo avec des BarbeModèle:Sfn.
Croisements
L'influence du Barbe sur les autres races de chevaux est prépondéranteModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'après Elwyn Hartley Edwards, après l'Arabe, le Barbe est la race de chevaux qui a le plus influencé d'autres races dans le mondeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
En Europe
En Europe, le Barbe joue un rôle majeur dans l'élevage équin durant plusieurs sièclesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il est notamment à l'origine de la sélection du Pure race espagnole et du LusitanienModèle:Sfn,Modèle:Sfn, les chevaux du sud de la Péninsule Ibérique résultant de son influenceModèle:Sfn.
Il a significativement influencé le Connemara en IrlandeModèle:Sfn, le Sarcidano en SardaigneModèle:Sfn, et le cheval limousinModèle:Sfn. Il influence quelque peu le Cob normandModèle:Sfn et le Lipizzan d'Europe centrale (vraisemblablement via des chevaux ibériquesModèle:Sfn), ainsi que le Maremmano italienModèle:Sfn et le LandaisModèle:Sfn ; il est soupçonné d'avoir aussi influencé le Camargue, dans le sud de la FranceModèle:Sfn. On retrouve enfin son influence à l'origine de la sélection de l'OldenbourgModèle:Sfn. Cette diffusion est soutenue par l'existence de l'haplotype Hs, dont la génétique des populations suggère qu'il est arrivé en Europe via l'Espagne, et par elle depuis l'Afrique du Nord<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.
Le Poney des Mogods, en Tunisie, présente lui aussi le type barbeModèle:Sfn.
Dans les Amériques
La génétique du Barbe se retrouve, via la péninsule Ibérique, chez des chevaux exportés vers les Amériques à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Luis" group="S">Modèle:Article</ref>. Il influence ainsi le Quarter HorseModèle:Sfn,Modèle:Sfn, le Criollo argentin, le Crioulo brésilien<ref group="S">Modèle:Chapitre.</ref>, le Criollo uruguayen<ref group="S">Modèle:Article.</ref>, le Criollo militarModèle:Sfn et le MangalargaModèle:Sfn, le CampolinaModèle:Sfn, le Paso FinoModèle:Sfn et le Paso péruvienModèle:Sfn. Le Barbe d'AbacoModèle:Sfn et le MustangModèle:Sfn descendent de chevaux barbes et ibériques retournés à l'état sauvage. Les chevaux américains les plus proches du Barbe sont regroupés sous le nom de Barbe espagnolModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn ou de cheval colonial espagnol. Cependant, l'écuyer Jean-Claude Racinet estime que ces revendications de filiation reposent sur des hypothèses Modèle:CitationModèle:Sfn.
En Afrique subsaharienne
Le Barbe est à l'origine d'une grande partie des chevaux d'Afrique subsaharienne, notamment de ceux du Tchad, du Nord du Togo et du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Bénin, du Nigeria et du CamerounModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il influence entre autres les races sénégalaises M'BayarModèle:Sfn, M'ParModèle:Sfn et FoutaModèle:Sfn,Modèle:Sfn, le cheval du Hodh en Mauritanie et au MaliModèle:Sfn,Modèle:Sfn, le BélédougouModèle:Sfn et le BanambaModèle:Sfn du Mali, le Kirdi tchadienModèle:Sfn, le Nigérian et le Bhirum du NigériaModèle:Sfn, le Djerma du NigerModèle:Sfn, ainsi que le Koto-koli du Bénin et du TogoModèle:Sfn. Les chevaux du Soudan présentent aussi un type barbeModèle:Sfn.
Ces chevaux (et poneys) africains sont généralement plus petits que le Barbe, et dotés d'un poitrail moins ouvert, mais ils présentent une physionomie générale comparableModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Dongola, un cheval typique d'Afrique subsaharienne, présente lui aussi le type barbeModèle:Sfn.
Quelle influence sur le Pur-sang ?
L'influence du Barbe sur le Pur-sang fait débat, car la distinction entre Arabe, Barbe et Turcoman n'est pas claire pour les auteurs du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle d'une part<ref name="Landry" group="S">Modèle:Article.</ref>,Modèle:Sfn, et d'autre part, car le Barbe est perçu, à tort, comme ayant la morphologie d'un cheval de manège et non celle d'un cheval de courseModèle:Sfn. En 2017, une étude sur le chromosome Y publiée dans Current Biology attribue au Pur-sang une origine Turcoman<ref group="S">Modèle:Article.</ref>, cette dernière race étant aussi celle à laquelle le Pur-sang ressemble le plus phénotypiquement<ref name="Landry" group="S" />. Les résultats de l'étude génétique de Piro et collègues, publiés en 2019, montrent un éloignement entre le Pur-sang et le Barbe modernes, ce qui ne soutient pas la théorie d'une influence du Barbe sur le Pur-sangModèle:Sfn. Cependant, les documents écrits d'époque mentionnent des chevaux Barbe aux origines du Pur-sangModèle:Sfn,Modèle:Sfn, ce qui pour Denis BogrosModèle:Sfn et le Modèle:Dr Jamali, entre autres, rend cette filiation Modèle:CitationModèle:Sfn. De plus, Cavendish décrit le Barbe comme le meilleur père de chevaux de course en Angleterre<ref group="S">Modèle:Chapitre.</ref>.
Un étalon présumé Barbe, Godolphin, a fait l'objet de très nombreuses spéculations ; il fait partie des trois étalons fondateurs de la race du Pur-sangModèle:Sfn,<ref group="H">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Landry" group="S" />. Dans son History of the British Turf parue en 1840, Whyte se réfère à ce cheval sous le nom de « The Godolphin Barb », ou Modèle:Citation, le Godolphin Arabian, en y mettant de l'emphaseModèle:Sfn. Il clarifie plus loin : Modèle:CitationModèle:Sfn. E. Anthony décrit lui aussi Godolphin comme un Barbe<ref group="H">Modèle:Article.</ref>, tandis que Judith Blunt-Lytton soutient que Godolphin était un Arabe importé depuis la Tunisie<ref group="H">Modèle:Ouvrage.</ref>. Des Barbe ont figuré parmi les juments anglaises à l'origine du Pur-sangModèle:Sfn,Modèle:Sfn, notamment pendant la domination anglaise sur le port de Tanger, entre 1662 et 1683Modèle:Sfn. Les étalons Curwen Barb et Toulouse Barb, ainsi que plusieurs étalons ayant appartenu à la famille Huttons vers 1700, sont clairement signalés comme appartenant à la race BarbeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Arabe-Barbe
Modèle:Article détaillé Les chevaux issus du croisement entre le Barbe et l'Arabe sont nommés Arabe-Barbe ; ils proviennent notamment de la jumenterie de Tiaret en Algérie, qui a croisé l'Arabe et le Barbe à partir de 1877Modèle:Sfn,<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. Ils sont très communs dans toute l'Afrique du Nord, en raison des nombreux brassages de la population chevaline localeModèle:Sfn. L'Arabe-Barbe se trouve aussi dans la Péninsule Ibérique, et plus rarement en France.
D'autres croisements ont été tentés, donnant l'Anglo-Barbe et l'Anglo-Arabe-Barbe, mais ces croisements ne se sont pas pérennisésModèle:Sfn.
Diffusion de l'élevage
Autochtone du Maghreb qui constitue son berceau de raceModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, le Barbe a surtout été sélectionné sur les territoires correspondant au Maroc et à l'Algérie actuellesModèle:Sfn ; il est à la base de tous les chevaux du Maghreb, et se trouve aussi en TunisieModèle:Sfn et en LibyeModèle:Sfn. Les croisements avec l'Arabe sont plus fréquents dans ces deux derniers pays, rendant le Barbe libyen plus rapide que les autresModèle:Sfn, et son appartenance à la race Barbe controverséeModèle:Sfn. Les pays du berceau de race tendent à mettre en place des politiques de préservation et de valorisation du BarbeModèle:Sfn. Les chevaux Barbe des Touaregs sont présumés avoir été moins croisés avec d'autres races<ref name="Haller" />.
Le Barbe s'est historiquement diffusé à la fois vers l'Afrique subsaharienne, l'EuropeModèle:Sfn, et les AmériquesModèle:Sfn :
Jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il est exporté en grands nombres vers l'Europe, depuis le port de TangerModèle:Sfn. Il existe des populations de Barbe dans le Sahel, élevées par les Sahakolés, Peuls, Arabes sahéliens, et quelques tribus touarèguesModèle:Sfn.
D'après Gouraud, le régiment de cavalerie honorifique sénégalais utilise des chevaux Barbe du MarocModèle:Sfn. Le Barbe a vraisemblablement été exporté jusqu'en IndonésieModèle:Sfn, notamment sur l'île de SumbaModèle:Sfn ; il est aussi impliqué dans une expérience française d'acclimatation à Madagascar au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn, et emmené en Indochine françaiseModèle:Sfn.
Au Maroc
Modèle:Article connexe Au Maroc, la Société royale d'encouragement du cheval (SOREC) et le Ministère de l'agriculture et de la pêche maritime ont fortement investi pour le développement de l'élevage du BarbeModèle:Sfn. D'après la SOREC, l'effectif des chevaux Barbes marocains a augmenté de 50 % depuis la mise en place d'une politique de sauvegarde en 2011<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>. Cela est dû à une inscription des chevaux dans le stud-book à titre initialModèle:Sfn.
En 2020, Gouraud soutient que le Maroc est devenu le principal pays d'élevage du Barbe, notamment grâce à la création du Salon international du cheval d'El Jadida en 2008Modèle:Sfn.
En Algérie
En 2006, la population du Barbe en Algérie est d'environ Modèle:UnitéModèle:Sfn. Cependant, leur nombre exact est difficile à estimer car les chevaux ne disposent pas de papiers d'identification, ce qui complique la distinction entre Barbe et Arabe-Barbe à moins de 25 % d'origines arabesModèle:Sfn. Le Barbe algérien est plus petit dans l'Ouest du pays que dans l'EstModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
En 2012, à l'occasion du Modèle:25e anniversaire de l'OMCB<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref> organisé à Alger, les partisans du Barbe annoncent leur volonté de mieux promouvoir la race<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>. Dans le cadre du choix de Constantine comme capitale arabe de la culture, l'Algérie organise un festival national du cheval en 2015, visant à Modèle:Citation<ref group="P">Modèle:Article.</ref>.
En Tunisie
Modèle:Article connexe D'après Jemmali et al. (étude de 2017), la Tunisie compte environ Modèle:Unité purs<ref group="S">Modèle:Article.</ref>. D'après le journaliste Serge Farissier, l'Extrême Sud tunisien compte des chevaux barbes purs dans les régions de Gabès et d'El Hamma<ref name="Farissier" group="P">Modèle:Article.</ref>. Il s'en trouve aussi dans l'Est, près de l'Atlas et de la frontière avec l'Algérie, dans les plaines de Kasserine, Thala et du Kef, où il est élevé par les tribus Fraichiches et Ouderna<ref name="Farissier" group="P" />. Le deuxième centre d'élevage du Barbe est au centre de la Tunisie, autour de Kairouan, notamment parmi les tribus Jlass et Souassi<ref name="Farissier" group="P" />.
En Europe
Le Barbe a été exporté plus récemment vers la Belgique, la Suisse, le Luxembourg et l'AllemagneModèle:Sfn. Ce dernier pays a développé un élevage sérieux de BerberpferdModèle:Sfn.
En 2018, la France compte Modèle:Unité répertoriés, selon DAD-IS<ref group="D">Modèle:Lien web.</ref>. Le Barbe y est environ trois fois plus rare que l'Arabe-Barbe,Modèle:Sfn. La race y est surtout élevée pour les loisirs et la randonnée, avec quelques élevages tournés vers l'enduranceModèle:Sfn.
Dans la culture
Un déficit de prestige
Culturellement, et malgré sa grande importance dans l'élevage mondial, le Barbe n'a jamais été très apprécié, restant dans l'ombre du cheval arabe<ref>Colonel de Beauregard, dans Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="AcadémieBarbe" group="P">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn,<ref name="Boulin">Modèle:Bibliographie.</ref>, avec des prix de commercialisation largement inférieursModèle:Sfn. Carayon souligne à ce titre que les qualités esthétiques de l'Arabe ont été constamment célébrées, participant à la renommée de cette race, tandis que le Barbe n'a bénéficié que d'un succès d'estimeModèle:Sfn. Gouraud évoque un Modèle:Citation<ref name="AcadémieBarbe" group="P" />. Jamali souligne une dépréciation du cheval indigène d'Afrique du Nord par les colons européens, depuis les Romains jusqu'aux FrançaisModèle:Sfn.
D'après l'anthropologue français Jean-Pierre Digard, l'homophonie en français entre le Barbe, et la barbe qui pousse au menton des hommes, a pu nuire à la réputation de cette race de chevauxModèle:Sfn.
Représentations dans les arts
Les chevaux d'Afrique du Nord font l'objet de représentations artistiques dès l'Antiquité, alors avec un certain réalismeModèle:Sfn. Yassine Hervé Jamali note une influence du modèle du cheval de cavalerie sélectionné par les Français à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sur les interprétations artistiques de l'historien de l'Antiquité Gabriel Camps, qui décrit l'encolure forte comme caractéristique du Barbe, alors que ce n'était probablement pas un critère morphologique pertinent pour caractériser le Barbe durant l'AntiquitéModèle:Sfn.
Jean-Marie Lassère souligne que les artistes occidentaux du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle représentent les chevaux du Maghreb sans fidélité au modèle d'origine, car ils Modèle:Citation, en accentuant à outrance des caractéristiques typiques de l'Arabe, telles que le chanfrein concave et la croupe horizontaleModèle:Sfn.
Le Pape Paul II organise des courses réservées aux chevaux Barbe, qui se déroulent sous les fenêtres de son palais, sur la via del CorsoModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Au moins depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ces chevaux barberi galopent, sans cavaliers, pendant le carnaval de Rome ; ce spectacle devient une source d'inspiration artistique<ref group="S">Modèle:Article.</ref>,<ref group="S">Modèle:Article.</ref>.
Proverbes
Les qualités du Barbe ont donné naissance à des proverbes. Jacques de Solleysel affirme dans son œuvre Le parfait mareschal (1675) qu'Modèle:Citation<ref group="H">Modèle:Ouvrage.</ref>, phrase qu'Éphrem Houël et Eugène Aureggio citent comme étant devenue un proverbe, sous la forme : Modèle:CitationModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le général Eugène Daumas dit à son sujet qu'Modèle:CitationModèle:Sfn, une phrase citée 150 ans plus tard comme un dicton qui s'appliquerait à la fois aux Berbères et à leurs chevaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Mises à l'honneur
En 2010, Jean-Louis Gouraud appelle à la création d'une Modèle:Citation, afin de mettre en valeur les capacités du Barbe au dressage classique et en spectacle<ref name="AcadémieBarbe" group="P" />. Le Barbe marocain fait partie des quatre races de chevaux mises à l'honneur pendant les Jeux équestres mondiaux de 2014<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>. Un Barbe nommé Alcoy apparaît dans la série télévisée occitane Pelòt, tournée en 2019<ref group="P">Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Références académiques relues par les pairs
Références issues de la base de données DAD-IS
Références anciennes
Références de presse
Annexes
Articles connexes
- Histoire du cheval en Afrique du Nord
- Liste de races chevalines
- Cheval colonial espagnol
- Barbe d'Abaco
- Arabe (cheval)
Liens externes
Bibliographie
Ouvrages spécialisés
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Sources académiques
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Ouvrages généralistes
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Sources anciennes
Articles de presse
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