Maclou

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Saint Modèle:Infobox Prélat catholique

Saint Maclou ou saint Malo (Sant Maloù en breton), dit aussi Malo d'Aleth, encore appelé en latin Maclovius ou Machutus, est l'un des sept saints fondateurs légendaires de Bretagne continentale. Il serait né au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans l'actuel comté de Glamorgan, au pays de Galles, et serait mort à Archingeay (Saintonge) un 15 novembre entre 612 et 627 <ref>Modèle:Ouvrage,</ref> peut-être le Modèle:Date<ref> Modèle:Ouvrage.</ref> Il aurait été le premier évêque d'Aleth (actuellement Saint-Servan, ancienne commune aujourd'hui annexée à Saint-Malo en Bretagne).

Il est fêté le 15 novembre (Calendrier breton des saints). La ville de Saint-Malo est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne appelé Tro Breiz (Tour de Bretagne).

Sources

Le « dossier hagiographique » de saint Malo est constitué de cinq Vies médiévales, d'un récit de translation de reliques, et d'autre part d'un récit de miracle localisé dans l'île de Man.

La plus ancienne Vie (BHL 5116) est due à Bili, diacre de l'Église d'Aleth, qui dédie son texte à Ratwili, évêque d'Aleth attesté entre 866 et 872. Il y a ensuite deux Vies anonymes postérieures à celle de Bili, étroitement apparentées l'une avec l'autre et ne dépendant pas exclusivement de celle de Bili : une plus brève (BHL 5117) et une plus longue (BHL 5118). Ensuite il y a une Vie due à Sigebert de Gembloux (BHL 5119). La cinquième Vie (BHL 5120), selon Ferdinand Lot suivi par d'autres historiens, serait l'œuvre de l'évêque Jean de la Grille, ou selon d'autres de son prédécesseur sur le siège d'Aleth Donoald. Ces deux dernières Vies, tardives, manifestent un désir de « rationalisation » (prise de distance par rapport au merveilleux légendaire lié à la Navigation de saint Brendan, et à la profusion de miracles « triviaux »). Le récit de translation de reliques, sous le règne d'Alain Ier de Bretagne, est transmis par le même manuscrit unique que la Vie BHL 5117, manuscrit qui date de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le récit du miracle mannois (première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) traduit la substitution de « saint Machut » à un autre nommé « Maughold ».

La Vita Maclovii de Sigebert de Gembloux, conservée dans deux manuscrits de Bruxelles et un de Namur, a été imprimée dans les Vitæ sanctorum de Laurentius Surius<ref>(Modèle:1re éd. : Cologne, 1575, t. IV, Modèle:P.341-351</ref>. La BHL 5118 a été publiée par Jean du Bois dans sa Floriacensis vetus bibliotheca (1605, Modèle:P.485-515, à partir d'un manuscrit de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire disparu depuis. La BHL 5120 a été éditée par Jean Mabillon dans les Acta sanctorum ordinis sancti Benedicti <ref>(Sæculum I, 1668, Modèle:P.217-221</ref>. La Vie du diacre Bili est conservée dans deux manuscrits anglais, de la Bibliothèque Bodléienne et de la British Library ; elle a été publiée pour la première fois par Dom François Plaine en 1883<ref>Bulletins et Mémoires de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, t. XVI, Modèle:2e, Modèle:P.167-256</ref>. Dans la même publication ont été édités, par Arthur de La Borderie <ref>, la BHL 5117 (Modèle:P.265-312</ref> et le récit de translation de reliques, deux textes figurant dans le manuscrit BnF lat. 12404.

Le personnage de saint Malo est totalement inaccessible à l'historien. Les textes les plus anciens fournissent deux noms latins qui paraissent irréductibles l'un à l'autre (« Machutus » ou « Machutes », et « Maclovius »), si bien que beaucoup comme Peter Bartrum soupçonnent au moins la fusion de deux personnages. D'autre part, l'ensemble des éléments fournis par les textes présente une chronologie incohérente, avec des synchronismes impossibles. Il n'y a aucun document historique indépendant qui confirme l'existence du personnage.

Anthroponymie

Les plus anciennes mentions du nom du saint apparaissent en latin sous les formes Macutus et Maclovius. Maclovius est d’origine celtique. Il représente la combinaison de deux éléments attestés en vieux breton sous les formes mach « otage, gage » et lou « lumière, brillant, beau »<ref>Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne, éditions Payot, 1980, p. 150 and 281.</ref>. C'est l'équivalent exact du nom d'origine germanique Gislaberht, Giselberht, combinaison des éléments gisal- « otage » et -berht « brillant »<ref>Marie-Thérèse Morlet, Les noms de personnes sur le territoire de l’ancienne Gaule du {{#switch: e

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXII

}}, Paris, CNRS, t. I (les noms issus du germanique continental et les créations gallo-germaniques), 1968, p. 110b.</ref>.

Il est possible qu'il se soit produit une assimilation abusive entre le nom de Malo (Machu) et celui d'un des compagnons de saint Brendan (Mochua)<ref name="Merdrignac">Modèle:Ouvrage.</ref>.

La vie de saint Maclou

Fichier:Saint Malo (engraving).jpg
Saint Maclou, ou Malo, ou Maclovius
Gravure d'Adriaen Collaert (v. 1560).

Maclou (mort v. 620 ?), serait originaire du Gwent, au Pays de Galles. Disciple de saint Brendan à Llancarfan, il aurait accompagné son maître dans ses voyages en quête du Paradis terrestre. Ses Vies latines du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle recèlent ainsi les plus anciennes versions de ce récit de navigation merveilleuse, qui relève d’un genre littéraire (immram) à succès dans la littérature des pays celtiques<ref name="Merdrignac"/>.

Appelé par Dieu à traverser la Manche pour s’exiler, il aborda sur l’île de Cézembre après sept années de navigation. Après une expérience de syncellisme (vie érémitique) partagée avec saint Aaron à l’emplacement de Saint-Malo, en face de la cité d'Aleth (aujourd'hui Saint-Servan), présentée comme « désertée » par ses habitants, selon l’une de ses vies, Malo fut promu à la tête de l’évêché de la ville. Il organisa l’encadrement des populations autochtones par ses disciples et intervint miraculeusement dans le secteur de Corseul, ancien chef-lieu de la cité antique des Coriosolites. Cependant, des conflits fonciers le contraignirent à se réfugier auprès de l’évêque Léonce de Saintes. Rappelé à Aleth pour lever l’excommunication qu’il avait fulminée contre ses ouailles, il se retira ensuite à nouveau en Saintonge où il décède pieusement. Ses reliques ont été rapatriées ultérieurement en Bretagne au prix de deux opérations successives commanditées par le clergé d’Aleth.

La diffusion du culte de ce saint au cours du Moyen Âge est la conséquence de la dispersion de ses reliques au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à la suite des invasions normandes (Paris, Montreuil, Bruges, Gembloux, Rouen, Pontoise, Conflans-Sainte-Honorine où l'église principale de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle lui est dédiée [Note : d'après, une charte retrouvée à la BNF, l'église de cette dernière cité dont le suzerain était l'évêque de Paris, serait de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce qui correspondrait à l'arrivée des reliques de ce saint breton] etc.). Lors de la querelle métropolitaine qui opposa, du {{#switch: e

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècles
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXII

}}, Tours et Dol-de-Bretagne, Malo a été porté au nombre des « sept saints » fondateurs de la Bretagne. Il faut attendre 1144-1146 pour que l’évêque Jean de Châtillon (dit Jean de la Grille) transfère son siège cathédral d'Aleth à l’île de Saint-Malo.

Reliques

Sous la menace des incursions de pirates normands en Bretagne, il fallut mettre à l'abri la châsse des reliques de saint Malo qui fut transportée vers 963-965 à Paris, par les soins de Salvator, évêque breton d'Alet (Saint-Malo), et de Junanus, abbé de Léhon, d'abord dans l'église Saint Barthélémy de Paris, puis à l'abbaye de Saint Victor de Paris. Une partie fut ensuite transportée et vénérée à l'abbaye de Saint Sauve, de Montreuil sur Mer.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Liens Modèle:Portail