Saint-Servan est une ancienne commune française, qui a été rattachée avec Paramé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> à la ville de Saint-Malo, dont elle est devenue un quartier (elle occupait l'actuel quartier de Saint-Servan-Solidor et les autres quartiers du sud).
Elle est située sur l'emplacement de l'ancienne cité gallo-romaine d'Aleth. Historiquement, Saint-Malo et Saint-Servan ont longtemps été rivales<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
En 1920, la commune est renommée Saint-Servan-sur-Mer<ref name="EHESS"/>.
Histoire
Époque romaine
Modèle:Article détaillé
La cité romaine d'Aleth était le centre d'une région agricole : plus de 500 établissements agricoles édifiés à l'époque romaine ont été identifiés dans un rayon de 35 kilomètres. Le petit village maritime devint une cité importante dotée d'une véritable enceinte fortifiée. Elle est en partie abandonnée pour Corseul à la fin du règne d'Auguste (14 ap. J.-C.) mais reprend de l'importance lorsque la crainte des Barbares pousse les Romains à dégarnir Corseul pour regrouper leurs troupes à Aleth. La cité devient la capitale de la civitas (du district) des Coriosolites pendant cent ans. Puis, vers 370, les troupes cantonnées à Aleth quittent la ville pour assurer la défense des frontières orientales de l'Empire. Les Latins quittent la cité, les premiers Bretons débarquent. En 420, Aleth est toujours la capitale d'une civitas romaine mais l'administration romaine a déserté la villeModèle:Ref nec.
Des pans du mur d'enceinte de l'ancien castellum romain épais d'un mètre cinquante d'épaisseur sont toujours visibles. Dans le port Solidor, les archéologues ont découvert, en 1973, les restes d'une station de pompage remontant à l'époque romaine qui permettait l'approvisionnement des bateaux en eau douce et qui comprenait une machinerie de Modèle:Unité avec des pistons de bronze et soupapes de cuir<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; elle alimentait sept canalisations qui, elles-mêmes, débouchaient sur des fontainesModèle:Ref nec.
La cité continue à être un port actif après le départ des Romains. Elle devient le siège d'un évêché (attesté à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et est dotée d'une cathédrale (Saint-Pierre), construite à l'époque carolingienne en style roman, dont subsistent aujourd'hui le chœur et les soubassements.
L'installation des Vikings sur la Rance pendant 30 ans est sans doute à l'origine de la reconstruction de la cathédrale vers 1150 sur le rocher voisin de Saint-Malo par l'évêque Jean de ChâtillonModèle:Ref nec. En 1152, l'évêché est transféré de Saint-Servan à Saint-Malo<ref name=":0" />.
En 1255, Guillaume du Mottay conduit une révolte des Servannais contre la prééminence de Saint-Malo.
La tour Solidor est édifiée entre 1379 et 1384 par le duc Jean IV sous la direction de son architecte Étienne Le Ture, sur les fondations de l'ancienne tour viking d'Oreigle. Cette construction est utilisée pour contrôler le trafic sur la Rance, face à la ville de Saint-Malo qui a intégré le royaume de France.
En Modèle:Date-, des troupes anglaises menées par le duc de Lancastre débarquent à Rothéneuf et assiègent Saint-Malo pour le compte de Jean IV. Les défenseurs malouins résistent et, en novembre, plusieurs milliers de soldats français menés par Bertrand du Guesclin arrivent à Saint-Servan, aux Bas-Sablons, entraînant la retraite des Anglais<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.
L’aventurier August Duhaut Cilly, maire de Saint-Servan en 1836, a réalisé un tour du monde sur son navire Le Héros. Il a exploré les côtes ouest de l’Amérique, mais surtout s’est rendu à Hawaï, pour rapatrier les corps du Roi des Îles, mort à Londres l’année précédente<ref> Hubert Sagnières, Routes nouvelles, Côtes inconnues, Flammarion, 2023 Modèle:ISBN.</ref>
}}, la ville se développe de part et d'autre de l'artère principale, devenue aujourd'hui la rue Ville-Pépin.
Malgré le refus des habitants, Saint-Servan est intégrée à Saint-Malo sur ordre du roi de France Louis XV et le reste jusqu'à la Révolution française<ref name=":0" />.
Durant la guerre de Sept Ans, Saint-Servan est attaquée par les Anglais qui incendient 80 navires à Solidor le Modèle:Date- avant de se replier sur Cancale<ref name=":1" />.
En 1789, la ville se proclame Modèle:Citation et affirme son indépendance par rapport à Saint-Malo<ref name=":0" />. La ville compte alors Modèle:Nombre<ref name=":0" />.
Une communauté importante provenant du Royaume-Uni s'installe à Saint-Servan pour le commerce. La plupart sont enterrés dans le carré protestant au cimetière Jeanne-Jugan. En 1822, un temple protestant est ouvert dans la ville<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Saint-Servan, dont l'activité économique repose sur la pêche à la morue et la construction navale, connaît un déclin relatif vers 1850 car la région manque de voies de communication. Certains Servannais émigrent en Californie lors de la loterie des lingots d'or entre 1851 et 1853 : les Boudan, Buisson, Cassagne, Louis Miniac, etc.
L'union sportive servannaise, fondée par des Anglais, et composée presque uniquement de joueurs britanniques, remporte pratiquement toutes les compétitions de football organisées en Bretagne avant 1914<ref>Angelina Étiemble et Anne Morillon, "Histoire de l'immigration en Bretagne", Le Temps éditeur, 2011, Modèle:Isbn</ref>.
Sur le monument aux morts de Saint-Servan dédié à la Première Guerre mondiale, figurent 434 noms. Depuis le Modèle:Date-, à l'occasion du Modèle:50e anniversaire de la fusion des trois villes (Saint-Malo, Saint-Servan et Paramé), les trois monuments ont été réunis sur l'esplanade de Rocabey face à l'église Notre Dame, sur les deux côtés six stèles en granit où sont gravés les noms des 79 victimes de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que 271 victimes civiles de cette dernière, 30 noms de la guerre d'Indochine, 26 de la (guerre) d'Algérie, deux de Corée et une pour service rendu à la Nation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'actuelle station de biologie marine de Dinard, située à Dinard depuis 1935<ref>Thomas Wayland Vaughan et alii, International Aspects of Oceanography: Oceanographic Data and Provisions for Oceanographic Research, National Academy of Sciences, Washington, D. C., 1997 (Modèle:P.)</ref>, avait d'abord été installée à l'île Tatihou de 1887 à 1923<ref>Modèle:Citation, MNHN</ref> puis à Saint-Servan de 1924 à 1935<ref>Modèle:Citation, info Saint-Brieuc, 11 juillet 2012.</ref>.
En Modèle:Date-, le marin Louis Barré meurt lors de la mutinerie du terreneuvier Saint-MathurinModèle:Ref nec.
Le parc Bel-Air, avec son ancienne tour de moulin transformée ensuite en sémaphore.
L'école du Bel-Air, fresque Les Fables de la Fontaine de Geoffroy Dauvergne (1953).
L'ancien hôtel de Ville de Saint-Servan, devenu depuis 1967, date de la fusion de la commune avec Saint-Malo, une annexe. C'est un bâtiment de style néo-Renaissance en briques et pierres. Il a été construit vers 1860 par l'architecte Hippolyte Béziers-Lafosse.
La chapelle Saint-Louis, rue Ville-Pépin, construite en 1612.
Le port de Solidor est l'ancien site de construction navale. Du port, il est possible de voir l'estuaire de la Rance, le rocher de Bizeux avec sa statue de la vierge et l'usine marémotrice.
La cité d'Aleth : ancienne place forte gallo-romaine, fortifiée par Vauban puis par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale avec bunkers et réseaux souterrains. Un chemin des douaniers (GR 34) en fait le tour.
Le marégraphe : une tour marégraphe construite par la direction hydraulique de Brest à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name ="2000 ans">Modèle:HarvspModèle:Référence incomplète</ref> sur l'embouchure de la Rance afin d'avoir une connaissance précise de la marée. Il se situe à côté du port de Saint-Père, au pied de la cité d'Aleth. Il est encore utilisé aujourd'hui pour le fonctionnement du barrage sur la Rance<ref name ="2000 ans"/>. Il s'agit d'une tour creuse, de 5 mètres de large à sa base et Modèle:Unité à son sommet par laquelle on accède par une rampe de 19 mètres. L'eau de mer y entre par une ouverture toujours immergée au pied de la tour (pour éviter les interférences dues aux vagues). La chambre d'observation est équipée d'un maréomètre, invention de M. Chazellon<ref name ="2000 ans"/>. Il s'agit d'un cylindre horizontal recouvert d'une feuille de papier sur lequel s'inscrivent les hauteurs de marées. Le marégraphe est construit sur un antique lieu d'échouage des navires approvisionnant Aleth. On retrouve d'ailleurs sous la rampe d'accès les vestiges d'une maçonnerie gallo-romaine<ref name ="2000 ans"/>. Endommagé en août 1944 lors des combats pour la libération de Saint-Malo, le marégraphe est rénové en 1970<ref name ="2000 ans"/>.
L' Hôtel Victoria, construit en 1888, la grande salle fut décorée en 1939 par la peintre Étienne Blandin (1903-1991) de cinq grands tableaux : Jacques Cartier au Canada - Dugay Trouin à Rio de Janeiro - La prise du Kent par Robert Surcouf - Le combat de l'Aréthuse commandée par le servannais Pierre Bouvet contre le vaisseau anglais l'Amelia, 116 x 184cm (Collection de la Ville de Saint-Malo) - Le Pourquoi Pas ? du commandant Charcot à l'Île Petermann en Antarctique, ce dernier faisant 198cm x 322cm (Collection de la Ville de Saint-Malo)<ref>Patrick Blandin, Jérôme Loyer, Étienne Blandin, peintre de la Marine, Éditions des Tilleuls, 2019, 392.p Modèle:Isbn</ref>.
Quartier Sainte-Croix
L'église Sainte-Croix (inscrite au titre des monuments historiques) se signale par son clocher carré à dôme. Il s'élève au-dessus des toits de l'ancien arsenal. L'église est un vaste édifice dont la première pierre a été posée en 1715. Elle a remplacé l'ancienne église paroissiale de Saint-Servan devenue trop petite. L'église a été construite par les ingénieurs du roi : le Savoyard Amédée Frézier, le Parisien Siméon Garangeau et par l'architecte Jean Datour. Elle fut consacrée en 1743. Elle fut pavée en 1785. La tour et les trois premières travées sont reconstruites entre 1828 et 1840 à partir des plans de l'architecte de la ville Julien Leclair. Les vitraux réalisés en 1962 sont de Joseph Archepel.
L'église paroissiale Saint-Pierre.
La roseraie Sainte-Anne, un jardin d'une superficie de Modèle:Unité, situé dans le potager d'un ancien monastère du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, clos de murs. Elle regroupe divers variétés de rosiers et de plantes vivaces.
Différentes écoles construites dans les années 1950 par l'architecte André Murat, dont l'école du Petit-Trianon, décorées de fresques de Geoffroy Dauvergne (1956).