Marie Ire (reine d'Angleterre)
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Sous-titre Modèle:Voir homonymes Modèle:Voir famille Modèle:Infobox Personnalité politique
Modèle:Souverain-, également connue sous le nom de Marie Tudor, née le Modèle:Date de naissance et morte le Modèle:Date de décès, est la première reine régnante d'Angleterre et d'Irlande, de 1553 à sa mort, et, par son mari le roi d'Espagne Modèle:Souverain2, reine d'Espagne, de Sicile et de Naples, duchesse de Bourgogne, de Milan, de Brabant, de Luxembourg et de Limbourg, comtesse de Flandre, de Hainaut et comtesse palatine de Bourgogne.
Issue du mariage malheureux du roi Modèle:Souverain2 et de Catherine d'Aragon, Marie fut écartée de la succession au trône en 1534 par la [[Premier Acte de Succession|Modèle:1re de succession au trône]], après le remariage de son père avec Anne Boleyn. Elle ne redevint éligible à la succession au trône, après son demi-frère Édouard mais avant sa demi-sœur Élisabeth, qu'en 1543, avec la [[Troisième Acte de Succession|Modèle:3e de succession au trône]].
Comme Marie était catholique, son jeune demi-frère Modèle:Souverain2, devenu roi en 1547, tenta de l'évincer de sa succession et, à sa mort en 1553, sa parente Jeanne Grey fut proclamée reine<ref>La grand-mère de Jeanne, Marie Tudor, étant la sœur d'Modèle:Souverain2.</ref>. Marie rassembla une armée en Est-Anglie et déposa Jeanne qui fut décapitée. Elle devint ainsi la première femme de l’histoire à être couronnée reine d’Angleterre et à diriger le pays en son propre nom. Elle épousa Modèle:Souverain2 en 1554 et devint ainsi reine consort d'Espagne lorsqu'il devint roi en 1556.
Le règne de Modèle:Souverain- fut marqué par ses tentatives visant à rebâtir le catholicisme après les règnes protestants de son demi-frère et de son père. Plus de Modèle:Nobr et dissidents furent brûlés vifs lors des persécutions mariales — lors du règne de son père, le nombre de morts s'éleva à plusieurs milliers. Cette brutale répression lui valut le surnom de Modèle:Lang (« Marie la Sanglante »). Ce retour au catholicisme fut annulé après sa mort en 1558 par sa demi-sœur cadette Modèle:Souverain2.
Biographie
Naissance
Marie est née le Modèle:Date de naissance au palais de Placentia dans le quartier londonien de Greenwich. Elle était la fille du roi Modèle:Souverain2 et de sa première épouse Catherine d'Aragon, et leur seul enfant à avoir survécu jusqu'à l'âge adulte. Avant Marie, Catherine avait été enceinte à quatre reprises ; deux de ses grossesses s'étaient terminées par des fausses couches tandis que les deux fils qu'elle mit au monde, tous deux appelés Henry, moururent dans les semaines qui suivirent leur naissanceModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Elle fut baptisée dans la foi catholique trois jours après sa naissanceModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Parmi ses parrains figuraient sa grand-tante Catherine d'York, le lord chancelier Thomas Wolsey et Agnès de NorfolkModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'année suivante, Marie devint également marraine à l'occasion du baptême de sa cousine Frances BrandonModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1520, la comtesse de Salisbury, Margaret Pole, qui avait représenté Marie durant sa confirmationModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, fut choisie pour devenir sa gouvernanteModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Adolescence
Marie était une enfant précoceModèle:Sfn. En Modèle:Date-, alors qu'elle n'avait que quatre ans et demi, elle joua du clavecin pour la visite d'une délégation françaiseModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La reine fut très impliquée dans l'éducation de sa fille et elle prit conseil auprès de l'humaniste espagnol Jean Louis Vivès à qui elle commanda un traité sur l'éducation des filles intitulé Modèle:LangModèle:Sfn,Modèle:Sfn. À l'âge de neuf ans, Marie savait lire et écrire en latinModèle:Sfn,Modèle:Sfn et elle étudia le français, l'espagnol, la musique, la danse et peut-être le grecModèle:Sfn. Le roi l'adorait et il se vanta auprès de l'ambassadeur vénitien Sebastian Giustiniani qu'Modèle:Citation.
Malgré son affection pour Marie, Modèle:Souverain- était profondément déçu par le fait qu'il n'avait pas de filsModèle:Sfn. Le temps passant, il devint clair que le couple royal n'aurait pas d'autres enfants et qu'Modèle:Souverain- n'aurait pas d'héritier mâle légitimeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1525, Modèle:Souverain- envoya Marie au pays de Galles pour présider, au moins nominalement, le conseil chargé de gouverner la région et l'Ouest de l'AngleterreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Elle reçut sa propre cour au château de Ludlow et des prérogatives royales habituellement réservées au prince de Galles. Elle était parfois appelée princesse de Galles, même si elle ne porta jamais techniquement ce titreModèle:Sfn. Il semble qu'elle soit restée trois ans dans les marches galloises avant de revenir dans les Modèle:Lang autour de Londres à partir de 1528Modèle:Sfn.
Tout au long de l'enfance de Marie, Modèle:Souverain- négocia un possible mariage pour sa fille. Alors qu'elle n'avait que deux ans, elle fut promise au fils du roi de France Modèle:Souverain2, le dauphin François, mais le contrat fut annulé au bout de trois ansModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1522, il fut décidé qu'elle épouserait son cousin, l'empereur Charles QuintModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, mais l'accord fut rompu au bout de quelques annéesModèle:Sfn. Thomas Wolsey, le principal conseiller d'Modèle:Souverain-, reprit des négociations avec les Français et le roi suggéra que Marie épouse le roi Modèle:Souverain- qui cherchait à former une alliance avec l'AngleterreModèle:Sfn. Selon un nouvel accord, Marie épouserait Modèle:Souverain- ou son second fils, le duc Henri d'OrléansModèle:Sfn, mais Wolsey parvint à négocier une alliance avec la France sans avoir besoin d'organiser un mariage. Selon le diplomate vénitien Mario Savorgnano, Marie était devenue une belle et élégante jeune femme<ref>Modèle:Ouvrage cité par Modèle:Harvsp.</ref>.
Pendant ce temps, le mariage de ses parents était en péril. Déçu de ne pas avoir d'héritier mâle et impatient de se remarier, Modèle:Souverain- tenta de faire annuler son union mais cette demande fut rejetée par le pape Modèle:Souverain2. Le roi avança, en citant des passages de la Bible (Modèle:Réf Bible), que son mariage avec Catherine était impur car elle était la veuve de son frère Arthur, mais cette dernière affirma que leur union n'avait pas été consommée. De fait, ce premier mariage avait été annulé par le précédent pape Modèle:Souverain2 sur cette base. Modèle:Souverain- a peut-être été influencé dans sa décision par Charles Quint, le neveu de Catherine d'Aragon, dont les troupes occupaient Rome dans le cadre de la septième guerre d'ItalieModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
À partir de 1531, Marie était souvent malade avec des menstruations irrégulières et des épisodes dépressifs, sans que l'on sache si cela était causé par le stress, la puberté ou une maladieModèle:Sfn. Le roi lui interdit de voir sa mère qui fut envoyée vivre à l'écart de la cour au château de KimboltonModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Au début de l'Modèle:Nobr, Modèle:Souverain- épousa en secret sa maîtresse Anne Boleyn qui était enceinte de lui et, en mai, l'archevêque de Cantorbéry Thomas Cranmer annula officiellement le mariage avec Catherine. Cette dernière perdit son titre de reine et devint princesse douairière de Galles, tandis que Marie fut déclarée illégitime et donc incapable de réclamer le trône à la mort de son père. L'héritière de la Couronne d'Angleterre devint sa demi-sœur et la fille d'Anne, ÉlisabethModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La cour de Marie fut dissouteModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, ses serviteurs, dont la comtesse de Salisbury, furent renvoyés.
Le refus de Marie, alors âgée de Modèle:Nobr, de reconnaître qu'Anne était reine et qu'Élisabeth était princesse ulcéra le roiModèle:Sfn,Modèle:Sfn qui, en représailles, la nomma en Modèle:Date-, dame d'honneur d'Élisabeth à Hatfield Palace dans l'HertfordshireModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Limitée dans ses déplacements et stressée, Marie était fréquemment maladeModèle:Sfn. Au nombre de ces maladies, il faut inscrire les fois où Marie se faisait porter « malade » pour ne pas faire partie de la suite d'Élisabeth, lors de ses changements de résidence. L'ambassadeur impérial Eustache Chappuis devint son proche conseiller et tenta sans succès d'intercéder en sa faveur à la courModèle:Sfn. Les relations entre Marie et son père étaient tendues et ils ne se parlèrent pas pendant trois ansModèle:Sfn. Marie, faisant fi de la réprobation paternelle, s'ingéniait à commander des vêtements de cour aux couleurs qu'elle portait enfant et princesse, rompant ainsi avec l’étiquette si chère à son père. Même si elle et sa mère étaient malades, le roi l'empêcha de rendre visite à CatherineModèle:Sfn,Modèle:Sfn et elle fut « inconsolable » quand elle mourut le Modèle:Date-<ref>Lettre de l'empereur Charles Quint à l'impératrice Isabelle de Portugal citée par Modèle:Harvsp.</ref>. Catherine fut inhumée dans la cathédrale de Peterborough tandis que Marie fut confinée à Hunsdon dans l'HertfordshireModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Âge adulte
En 1536, Anne Boleyn perdit les faveurs du roi et fut décapitée. Élisabeth perdit son titre de princesse et fut, comme Marie, évincée de l'ordre de successionModèle:Sfn. Moins de deux semaines après l'exécution d'Anne, Modèle:Souverain- épousa Jeanne Seymour qui le pressa de se réconcilier avec sa filleModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le roi insista pour que Marie reconnaisse son statut de chef suprême de l'Église d'Angleterre, répudie l'autorité pontificale, reconnaisse que le mariage de ses parents était impur et accepte sa propre illégitimité. Elle tenta de se réconcilier avec lui en se soumettant à son autorité aussi loin que Modèle:Citation l'y autorisèrent mais elle fut finalement contrainte de signer un document par lequel elle acceptait toutes les demandes de son pèreModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn, ce qui lui permit de retrouver sa place à la courModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Souverain- lui accorda une suiteModèle:Sfn et les enregistrements de ses dépenses à cette période montrent que Hatfield Palace, le Modèle:Lien, Richmond et Hundson étaient parmi ses principales résidences, de même que les palais de Placentia, de Westminster et d'Hampton Court appartenant à son père<ref>Modèle:Ouvrage cité par Modèle:Harvsp.</ref>. Ses dépenses étaient consacrées aux vêtements et aux jeux d'argent avec des cartes, l'un de ses loisirs préférésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dans le Nord de l'Angleterre, des rebelles, dont lord Hussey, l'ancien chambellan de Marie, se soulevèrent contre les réformes religieuses d'Modèle:Souverain- et l'une de leurs demandes était la relégitimation de Marie. Cette révolte, appelée Pèlerinage de Grâce, fut violemment répriméeModèle:Sfn. Lord Hussey et de nombreux rebelles furent exécutés mais rien n'indique que Marie fut impliquéeModèle:Sfn. En 1537, Jeanne mourut en donnant naissance à un fils, Édouard, et Marie fut choisie pour être sa marraineModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Marie fut courtisée par Philippe du Palatinat-Neubourg à partir de 1539, mais ce dernier était luthérien et ses demandes de mariage furent rejetéesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Durant l'Modèle:Nobr, le principal conseiller du roi, Thomas Cromwell, négocia une alliance avec le duché de Clèves. Les propositions de mariage entre Marie et le duc de Clèves n'aboutirent pas mais une union entre Modèle:Souverain- et sa sœur Anne fut acceptéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Lorsque le roi rencontra Anne pour la première fois à la fin de l'année, une semaine avant la cérémonie, il la trouva peu attirante mais fut incapable, pour des raisons diplomatiques et en l'absence d'un prétexte convenable, d'annuler le mariageModèle:Sfn. Cromwell perdit les faveurs royales et fut arrêté pour trahison en Modèle:Date- sur l'accusation qu'il complotait pour épouser MarieModèle:Sfn. Anne accepta l'annulation du mariage qui ne fut pas consommé et Cromwell fut décapitéModèle:Sfn.
En 1541, Modèle:Souverain- fit décapiter la comtesse de Salisbury, l'ancienne gouvernante et marraine de Marie, sous le prétexte d'un complot catholique dans lequel son fils Reginald Pole fut impliquéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Son bourreau était Modèle:Citation qui Modèle:Citation. En 1542, après l'exécution de la cinquième épouse d'Modèle:Souverain-, Catherine Howard, pour adultère et trahison, le roi célibataire invita Marie à assister aux célébrations de Noël où elle joua le rôle d'hôtesseModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1543, Modèle:Souverain- épousa sa sixième et dernière épouse, Catherine Parr, qui parvint à réconcilier la familleModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le roi réintégra ses filles dans l'ordre de succession, même si d'après la [[Troisième Acte de Succession|Modèle:3e de succession au trône]] elles se trouvaient après Édouard ; les deux restaient néanmoins légalement illégitimesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Modèle:Souverain- mourut en 1547 et Modèle:Souverain- lui succéda. Marie hérita des propriétés du Norfolk, du Suffolk et de l'Essex et reçut Hunsdon et le palais de Beaulieu comme résidences personnellesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Comme Modèle:Souverain- n'avait que neuf ans, le pouvoir fut exercé par un conseil de régence dominé par les protestants qui tentèrent d'établir leur foi dans toute l'Angleterre. L'Modèle:Lien rendit obligatoire les rites protestants tels que l'emploi du livre de la prière commune de Thomas Cranmer. Marie resta fidèle au catholicisme et, par défi, continua de faire célébrer la messe traditionnelle dans sa chapelle. Elle demanda à son cousin Charles Quint d'exercer des pressions diplomatiques pour qu'elle puisse pratiquer sa religionModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Durant la plus grande partie du règne d'Modèle:Souverain-, Marie resta dans ses propriétés et se rendit rarement à la courModèle:Sfn,Modèle:Sfn. La religion était un sujet de tension entre Marie et son demi-frère. Lors des célébrations de Noël en 1550, Modèle:Souverain- réprimanda Marie devant toute la cour pour son refus de respecter ses lois sur la religion et les deux se mirent à pleurerModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Marie continua de refuser d'abandonner le catholicisme et Modèle:Souverain- refusa de renoncer à ses demandesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Accession au trône
Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- mourut d'une infection des poumons, probablement la tuberculose, à l'âge de Modèle:NobrModèle:Sfn. Il ne voulait pas que Marie devînt reine, car il craignait qu'elle ne restaurât le catholicisme et n'annulât ses réformes et celles de son père ; ses conseillers lui indiquèrent néanmoins qu'il ne pourrait pas exclure une seule de ses demi-sœurs de l'ordre de succession et qu'il devrait également évincer Élisabeth, même si elle était anglicane. Guidé notamment par John Dudley, il décida d'exclure ses deux sœurs dans son testamentModèle:Sfn.
En violation du Troisième Acte de Succession qui réintégrait Marie et Élisabeth dans l'ordre de succession, Modèle:Souverain- désigna Jeanne Grey, par lettre patente, pour lui succéder. Elle était la belle-fille de Dudley et la petite-fille de la sœur cadette d'Modèle:Souverain-, Marie, tandis que sa mère était Frances Brandon qui était la cousine et la marraine de Marie. Juste avant la mort d'Modèle:Souverain-, Marie fut convoquée à Londres pour voir son demi-frère mourant. Elle fut néanmoins avertie que cette convocation était un prétexte pour l'arrêter et ainsi faciliter l'accession au trône de JeanneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Au lieu de se rendre à Londres depuis sa résidence de Hunsdon, Marie s'enfuit en Est-Anglie où elle possédait de nombreuses propriétés et où Dudley avait violemment réprimé la révolte de KettModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Modèle:Date-, elle écrivit depuis Kenninghall au Conseil privé pour faire reconnaître la lettre patente d’Édouard comme acte de trahison selon la loi de Trahison de 1547, et pour lui demander de la proclamer reineModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, Jeanne fut proclamée reine par Dudley, et le même jour la lettre de Marie arriva au Conseil privé à Londres. Deux jours plus tard, Marie et ses partisans avaient rassemblé une armée au château de FramlinghamModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dudley perdit ses soutiensModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn et Jeanne fut déposée le Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Dudley et elle furent emprisonnés à la tour de Londres. Marie entra triomphalement dans la capitale le Modèle:Date- aux côtés d'Élisabeth et d'une procession de Modèle:NobrModèle:Sfn.
L'une des premières décisions de Marie en tant que reine fut de libérer les conseillers catholiques Thomas Howard, Étienne Gardiner et Édouard Courtenay qui étaient emprisonnés à la tour de LondresModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Elle comprit que Jeanne n'était qu'un pion dans le plan de Dudley, et ce dernier fut la seule personne de son rang exécutée pour haute trahison immédiatement après son accession au trône. Jeanne et son époux, Guilford Dudley, bien que reconnus coupables, furent détenus à la tour de Londres tandis que le père de Jeanne, Henry Grey, fut libéréModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Marie était dans une position difficile car presque tous les membres du conseil privé avaient été impliqués dans la conspiration pour placer Jeanne sur le trôneModèle:Sfn. Elle nomma Gardiner au conseil et le fit évêque de Winchester et lord chancelier, des fonctions qu'il occupa jusqu'à sa mort en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Le Modèle:Date-, Gardiner couronna Marie en l'abbaye de WestminsterModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Mariage
À Modèle:Nobr, Modèle:Souverain- commença à se concentrer sur la recherche d'un partenaire pour engendrer un héritier et ainsi empêcher la protestante Élisabeth de lui succéder au trône. Édouard Courtenay<ref>Alice Saunier-Seïté, Les Courtenay. Destin d'une illustre famille bourguignonne, Éditions France-Empire, Paris, 1998, Modèle:P..</ref>,<ref>Élisabeth et Catherine d'York (les grands-mères de Modèle:Souverain- et d'Édouard Courtenay) étant deux sœurs, ils étaient donc cousins.</ref> et Reginald Pole étaient considérés comme des prétendants possibles, mais son cousin Charles Quint lui suggéra d'épouser son fils unique, le prince Philippe d'EspagneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Philippe avait un fils issu d'une précédente union avec Marie-Manuelle de Portugal morte peu après avoir accouché. Dans le cadre des négociations, un portrait de Philippe réalisé par Le Titien fut envoyé en Angleterre en Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Gardiner et la Chambre des communes tentèrent sans succès de la convaincre d'épouser un Anglais, car ils craignaient que l'Angleterre ne passât sous le contrôle des HabsbourgModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'union fut impopulaire en Angleterre ; Gardiner et ses alliés s'y opposaient par patriotisme tandis que les protestants ne voulaient pas d'une monarchie catholiqueModèle:Sfn. Lorsque la reine insista pour épouser Philippe, Thomas Wyatt le Jeune organisa un soulèvement dans le Kent impliquant Henry Grey pour placer Élisabeth sur le trôneModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Souverain- déclara publiquement qu'elle convoquerait le Parlement pour discuter du mariage et qu'elle déclinerait l'union si l'assemblée estimait qu'elle n'était pas à l'avantage du paysModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les rebelles furent battus à leur arrivée à Londres ; Wyatt, Henry Grey, sa fille Jeanne et son mari Guildford Dudley furent exécutés. Pour son implication dans le complot, Courtenay fut emprisonné puis exilé. Même si elle défendit son innocence dans le soulèvement, Élisabeth fut détenue deux mois à la tour de Londres, Modèle:Nobr au palais de Woodstock et confinée en résidence surveillée dans son palais de Hatfield jusqu'à la fin du règne de MarieModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Modèle:Souverain- fut, à l'exception des règnes contestés de Jeanne Grey et de Mathilde l'Emperesse, la première reine régnante d'Angleterre. De plus, selon la coutume anglaise du Modèle:Lang, les propriétés et les titres d'une femme devenaient également ceux de son mari et certains craignaient que l'homme qu'elle épouserait devînt de fait roi d'AngleterreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Si les grands-parents maternels de Modèle:Souverain-, [[Isabelle la Catholique|Modèle:Souverain- de Castille]] et [[Ferdinand le Catholique|Modèle:Souverain- d'Aragon]], avaient conservé la souveraineté de leurs propres royaumes durant leur mariage, il n'existait pas de précédent de ce type en AngleterreModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Selon l'acte de mariage, Philippe recevrait le titre de « roi d'Angleterre », tous les documents officiels seraient signés avec leurs deux noms et le Parlement serait convoqué sous l'autorité conjointe du couple jusqu'à la mort de Modèle:Souverain-. L'Angleterre ne serait pas obligée de fournir un soutien militaire aux guerres du père de Philippe et ce dernier ne pourrait pas agir sans l'accord de son épouse ou nommer des étrangers dans l'administration anglaise ; il ne pourrait également pas revendiquer le trône si Modèle:Souverain- mourait avant luiModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Philippe était mécontent de ces conditions mais il les accepta pour que le mariage se concrétiseModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il n'avait pas de sentiments pour Modèle:Souverain- et voulait se marier uniquement pour des raisons politiques et stratégiques ; son conseiller, Rui Gomes da Silva, écrivit à un correspondant à Bruxelles que Modèle:Citation.
Pour élever son fils au rang de sa future épouse, Charles Quint lui céda la Couronne de Naples ainsi que ses revendications au royaume de Jérusalem. Modèle:Souverain- devint ainsi reine de Naples et reine titulaire de Jérusalem lors de son mariageModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La cérémonie fut organisée à la cathédrale de Winchester le Modèle:Date-, deux jours après leur première rencontreModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Philippe ne parlait pas anglais et ils communiquèrent en espagnol, en français et en latinModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Grossesse nerveuse
En Modèle:Date-, Modèle:Souverain- cessa d'avoir ses règles. Elle prit du poids et souffrait de nausées au réveil. Quasiment toute la cour, y compris ses médecins, pensait qu'elle était enceinteModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le Parlement adopta un texte prévoyant que Philippe devienne régent au cas où Modèle:Souverain- mourrait lors de l'accouchementModèle:Sfn. Dans la dernière semaine d'Modèle:Date-, Élisabeth fut autorisée à quitter sa résidence et convoquée à la cour pour assister à l'accouchement qui était jugé imminentModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Selon l'ambassadeur vénitien Giovanni Michieli, Philippe aurait prévu d'épouser Élisabeth si la reine mouraitModèle:Sfn mais dans une lettre adressée à son beau-frère Maximilien d'Autriche, Philippe exprima ses doutes quant à la réalité de cette grossesse<ref>Modèle:Citation ; lettre du Modèle:Date- citée par Modèle:Harvsp, et Modèle:Harvsp.</ref>.
Des cérémonies furent organisées par le diocèse de Londres à la fin du mois d'Modèle:Date- après que des rumeurs annonçant la naissance d'un fils se furent propagées dans toute l'EuropeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. L'accouchement n'ayant toujours pas eu lieu en Modèle:Date- et en Modèle:Date-, l'hypothèse d'une fausse grossesse granditModèle:Sfn ; Modèle:Souverain- continua de présenter les signes d'une grossesse jusqu'en Modèle:Date- quand son abdomen perdit en volumeModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il s'agissait probablement d'une grossesse nerveuse peut-être déclenchée par son désir d'avoir un enfantModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En Modèle:Date-, peu après la disgrâce de cette fausse grossesse que Modèle:Souverain- estima être le Modèle:Citation pour sa Modèle:Citation, Philippe quitta l'Angleterre pour combattre les Français en FlandreModèle:Sfn. Modèle:Souverain- eut le cœur brisé et elle sombra dans une profonde dépression. Michieli fut touché par le chagrin de la reine qui était Modèle:Citation et fut inconsolable après le départ de son mariModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Élisabeth, apparemment revenue en grâce, resta à la cour jusqu'en Modèle:Date-Modèle:Sfn. En l'absence d'enfants, Philippe craignait qu'après Modèle:Souverain- et Élisabeth, la Couronne ne passe à [[Marie Stuart|Modèle:Souverain- d'Écosse]] qui était promise au dauphin de France. Philippe voulut persuader Élisabeth d'épouser son cousin Emmanuel-Philibert de Savoie afin de garantir une succession catholique et préserver les intérêts des Habsbourg en Angleterre, mais elle refusa et l'accord du Parlement aurait été difficile à obtenirModèle:Sfn.
Politique religieuse
Durant le premier mois de son règne, Modèle:Souverain- proclama qu'elle ne forcerait aucun de ses sujets à suivre sa religion mais à la fin du mois de Modèle:Date-, plusieurs ecclésiastiques réformateurs tels que Modèle:Lien, Modèle:Lien, John Hooper, Hugh Latimer et Thomas Cranmer furent emprisonnésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Le premier Parlement, convoqué par la reine en Modèle:Date-, déclara que le mariage de ses parents était valide et abrogea les lois religieuses édictées par Modèle:Souverain-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La doctrine de l'Église redevint celle précisée par l'Acte des six articles de 1539 qui interdisait le mariage des ecclésiastiques ; ceux dans ce cas furent privés de leurs bénéficesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Modèle:Souverain- avait toujours rejeté la rupture avec Rome instituée par son père et l'établissement de l'anglicanisme. Son mari et elle voulaient réconcilier l'Angleterre avec Rome et Philippe persuada le Parlement d'abroger les lois religieuses adoptées par Modèle:Souverain-, ce qui ramenait l'Église d'Angleterre sous la juridiction du Vatican. Les négociations prirent plusieurs mois et le pape Modèle:Souverain2 dut faire une importante concession : les propriétés et les biens confisqués sous Modèle:Souverain- ne seraient pas rétrocédés à l'Église romaineModèle:Sfn. En 1554, l'Acte de Suprématie est supprimé. À la fin de l'année le pape accepta le compromis et les lois sur les hérétiques furent rétabliesModèle:Sfn.
Lors des persécutions mariales, de nombreux protestants furent exécutés à partir de Modèle:Date-Modèle:Sfn. Certains des plus aisés comme John Foxe choisirent l'exil et plus de 800 quittèrent le paysModèle:Sfn. L'archevêque de Cantorbéry, Thomas Cranmer, fut obligé de voir les évêques Nicholas Ridley et Hugh Latimer brûlés vifs le Modèle:Date-. Il abjura, rejeta la théologie protestante et rejoignit la foi catholiqueModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Selon l'application normale de la loi, il aurait dû être absous mais la reine refusa de lui pardonner et lors de son exécution le Modèle:Date-, il revendiqua son adhésion au protestantismeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Au total, Modèle:Nobr furent exécutées sous le règne de Modèle:Souverain-, la plupart par le feu<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn. Les bûchers se révélèrent très impopulaires et même Modèle:Lien, l'un des conseillers religieux de Philippe, les condamnaModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn tandis que Simon Renard, un autre de ses conseillers, l'avertit que des Modèle:Citation pourraient Modèle:Citation. Modèle:Souverain- continua néanmoins sa politique de persécution jusqu'à sa mort, ce qui exacerba les sentiments anti-catholiques et anti-espagnolsModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les victimes de cette répression furent considérés comme des martyrs par les protestants, et John Foxe leur consacra une longue partie de son Livre des Martyrs.
Reginald Pole, dont la mère avait été exécutée par Modèle:Souverain-, arriva comme légat pontifical en Angleterre en Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Il fut ordonné prêtre et nommé archevêque de Cantorbéry immédiatement après l'exécution de Cranmer en Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Politique étrangère
À la suite de la conquête de l'Irlande, des colons anglais s'installèrent dans les Midlands pour protéger la région de Dublin contre les attaques irlandaises. Les Modèle:Lang et Modèle:Lang (aujourd'hui les comtés de Laois et d'Offaly) furent fondés et leur colonisation commençaModèle:Sfn. Leurs principales villes étaient respectivement Maryborough (aujourd'hui Portlaoise) et Philipstown (aujourd'hui Daingean).
En Modèle:Date-, le beau-père de Modèle:Souverain- abdiqua et Philippe devint roi d'Espagne, et donc Modèle:Souverain- reine. Philippe fut proclamé roi à Bruxelles mais Modèle:Souverain- resta en Angleterre. Une paix fragile fut signée avec la France en Modèle:Date- mais le mois suivant, l'ambassadeur français en Angleterre, Antoine de Noailles, fut impliqué dans un complot contre la reine quand Henry Dudley, un cousin de John Dudley, tenta de rassembler une armée en France. Noailles quitta l'Angleterre et Dudley fut exilé en FranceModèle:Sfn.
Philippe retourna en Angleterre de Modèle:Date- à Modèle:Date- pour persuader Modèle:Souverain- de soutenir l'Espagne dans une nouvelle guerre contre la France. Modèle:Souverain- y était favorable, mais ses conseillers s'y opposèrent en avançant que le commerce avec la France serait interrompu, que cela contrevenait aux termes du mariage et que le marasme économique et les mauvaises récoltes limitaient les possibilités militaires de l'AngleterreModèle:Sfn. La guerre ne fut déclarée qu'en Modèle:Date- après que le neveu de Reginald Pole, Thomas Stafford, ait envahi l'Angleterre et pris le contrôle du château de Scarborough, avec l'aide française, pour essayer de renverser Modèle:Souverain-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Cette guerre dégrada les relations entre l'Angleterre et la papauté, car le pape Modèle:Souverain2 était allié avec le roi Modèle:Souverain2Modèle:Sfn. En Modèle:Date-, les forces françaises prirent Calais, la dernière possession anglaise sur le continent. La défense de ce territoire était un fardeau financier, mais sa perte affecta le prestige de Modèle:Souverain-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Politique économique
Le règne de Modèle:Souverain- fut marqué par une pluviosité intense qui affecta les récoltes et causa des disettesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Un autre problème fut le déclin du commerce du textile à AnversModèle:Sfn. Malgré le mariage avec Philippe, l'Angleterre ne profita pas du commerce extrêmement lucratif de l'Espagne avec le Nouveau MondeModèle:Sfn. Les routes commerciales espagnoles étaient étroitement contrôlées et Modèle:Souverain- ne pouvait soutenir la flibusterie et la piraterie car elle était mariée au roi d'EspagneModèle:Sfn. Dans une tentative pour développer le commerce et soutenir l'économie anglaise, les conseillers de la reine poursuivirent la politique de Dudley visant à obtenir de nouveaux débouchés commerciaux. Elle accorda une charte royale à la Compagnie de Moscovie dont le premier directeur fut Sébastien CabotModèle:Sfn et commanda un atlas au cartographe portugais Diogo HomemModèle:Sfn.
Financièrement, l'administration anglaise tenta de concilier une forme moderne de gouvernement ayant des dépenses plus élevées avec un système fiscal largement médiévalModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Modèle:Souverain- maintint dans ses fonctions le lord trésorier nommé par Modèle:Souverain-, Modèle:Lien, et lui demanda de superviser la collecte des impôts et des taxes. En 1558, le gouvernement publia une révision du Modèle:Lang listant les droits de douane s'appliquant à toutes les importations ; ce document resta largement inchangé jusqu'en 1604Modèle:Sfn. La monnaie anglaise fut dévaluée sous Modèle:Souverain- et Modèle:Souverain-, et Modèle:Souverain- prépara une réforme monétaire qui ne fut cependant pas appliquée avant sa mortModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Mort
Après le retour de Philippe en 1557, Modèle:Souverain- pensa qu'elle était à nouveau enceinte et qu'elle devrait accoucher en Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. Elle notifia dans son testament que Philippe devrait être régent durant la minorité de son enfantModèle:Sfn. La grossesse était cependant inexistante et Modèle:Souverain- fut contrainte d'accepter qu'Élisabeth soit son successeurModèle:Sfn.
Modèle:Souverain- tomba malade en Modèle:Date-Modèle:Sfn,Modèle:Sfn et elle mourut le Modèle:Date- à l'âge de Modèle:Nobr au palais Saint James, durant une épidémie de grippe qui emporta également Reginald Pole le même jour. Elle était affaiblie et souffrait peut-être d'un kyste ovarien ou d'un cancer de l'utérusModèle:Sfn. Sa demi-sœur Élisabeth lui succéda. Philippe, qui se trouvait à Bruxelles, écrivit à sa sœur Jeanne d'Autriche : Modèle:Citation.
Malgré ses dispositions testamentaires, Modèle:Souverain- ne fut pas enterrée aux côtés de sa mère, et elle fut inhumée dans l'abbaye de Westminster le Modèle:Date- dans un caveau qu'elle partage avec Modèle:Souverain-. Après son accession au trône d'Angleterre en 1603, Modèle:Souverain2 fit ajouter une plaque sur la tombe portant l'inscription en latin : Modèle:Lang (Modèle:Citation).
Héritage
Lors de la cérémonie funèbre, l'évêque de Winchester, John White, fit les louanges de Modèle:Souverain- : Modèle:Citation. Elle fut la première femme à occuper durablement le trône d'Angleterre malgré une forte opposition et disposait d'un large soutien populaire au début de son règne, notamment auprès des catholiquesModèle:Sfn. Les historiens catholiques, comme John Lingard, ont avancé que ses politiques échouèrent non pas parce qu'elles étaient mauvaises mais en raison de la faible durée de son règne et des problèmes météorologiques hors de sa portéeModèle:Sfn. Son mariage avec Philippe se révéla particulièrement impopulaire et ses politiques religieuses créèrent un profond ressentiment qui fut accru par les défaites contre la FranceModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Philippe passa une grande partie de son temps sur le continent, laissant la reine éplorée et déprimée par son absence et son incapacité à procréer. Après la mort de Modèle:Souverain-, il envisagea d'épouser Modèle:Souverain- mais elle refusaModèle:Sfn. Trente ans plus tard, il envoya l'Invincible Armada pour la renverser sans plus de succès.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les persécutions des protestants par Modèle:Souverain- lui valurent le surnom de Modèle:Lang (« Marie la Sanglante »)Modèle:Sfn. John Knox l'attaqua dans son Premier coup de trompette contre le gouvernement monstrueux des femmes publié en 1558 et elle fut violemment vilipendée dans le Livre des Martyrs de John Foxe édité en 1563, cinq ans après sa mort. Les éditions ultérieures de l'ouvrage restèrent populaires auprès des protestants durant les siècles qui suivirent et contribuèrent à la perception de Modèle:Souverain- comme un tyran sanguinaireModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'historienne H. F. M. Prescott tenta de réévaluer la vision traditionnelle d'une reine intolérante et autoritaire et les études plus récentes considèrent les anciennes évaluations avec un plus grand scepticisme<ref name="odnb">Modèle:Chapitre Modèle:Inscription nécessaire.</ref>. Même si le règne de Modèle:Souverain- fut finalement impopulaire et inefficace, les réformes fiscales et l'expansion navale coloniale qui furent par la suite célébrées comme des accomplissements de l'ère élisabéthaine furent initiées par Modèle:Souverain-Modèle:Sfn,<ref name="odnb"/>.
Cinéma et télévision
Modèle:Souverain- a été jouée à l'écran par :
- 1911 :
- Maria Brioschi dans Maria Tudor de Giuseppe De Liguoro ;
- Maria Gasparini dans Regina per quindici giorni de Mario Caserini ;
- 1912 : Jeanne Delvair dans Marie Tudor d’Albert Capellani ;
- 1917 : Jeanne Delvair dans l'adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Marie Tudor (1833) de Victor Hugo ;
- 1920 : Ellen Richter dans Maria Tudor d’Adolf Gärtner et Willi Wolff ;
- 1936 : Gwen Ffrangcon-Davies dans Marie Tudor de Robert Stevenson ;
- 1937 : Yvette Pienne dans Les Perles de la couronne de Sacha Guitry ;
- 1940 : Zarah Leander dans Marie Stuart de Carl Froelich ;
- 1953 :
- Peggy Thorpe-Bates dans The Young Elizabeth de Michael Henderson ;
- Ann Tyrrell dans La Reine vierge de George Sidney ;
- 1955 : Jeanette Nolan dans The Last Day of an English Queen ;
- 1960 : Julie Sommars dans The Prince and the Pauper de David Greene ;
- 1964 : Katherine Blake dans The Young Elizabeth de Charles Jarrott ;
- 1965 : Françoise Christophe (adulte) et Caty Fraisse (adolescente) dans Marie Tudor d'Abel Gance ;
- 1967 :
- Amaro Pamplona dans María Tudor ;
- Katharine Blake dans The Young Elizabeth de Charles Jarrott ;
- 1969 : Nicola Pagett dans Anne des mille jours de de Charles Jarrott ;
- 1971 : Daphne Slater dans la série Modèle:Lien ;
- 1974 : Mireille Delcroix dans La Reine galante de Michel Roux ;
- 1975 : Nadine Alari dans Marie Tudor de Claude Dagues ;
- 1977 : Inge Keller dans Die Liebe und die Königin de Martin Eckermann ;
- 1986 : Jane Lapotaire dans le film Lady Jane ;
- 1993 : Mary MacDonald dans King & Queens de Graham Holloway ;
- 1994 : Christèle Wurmser dans Marie Tudor de Robert Mazoyer ;
- 1998 : Kathy Burke dans le film Elizabeth ;
- 2005 : Emily Smith (enfant) et Joanne Whalley (adulte) dans The Virgin Queen de Coky Giedroyc ;
- 2007 : Blathnaid McKeown et Sarah Bolger dans la série Les Tudors ;
- 2008 :
- Constance Stride dans le film Deux Sœurs pour un roi ;
- Miranda French dans le film The Twisted Tale of Bloody Mary ;
- 2011 : Actrice non créditée dans Marie Tudor de Pascal Faber ;
- 2015 : Lily Lesser dans Dans l’ombre des Tudors série de Peter Kosminsky ;
- 2019 :
- Billie Gadsdon dans la série The Spanish Princess ;
- Vanessa Valens dans La Guerre des trônes, la véritable histoire de l'Europe : Jeu de dames (1542-1559) série d’Alain Brunard et Vanessa Pontet ;
- Actrice non créditée dans Marie la sanglante sur le trône d'Angleterre, Secret d'histoires<ref>Modèle:Article</ref> ;
- 2022 : Romola Garai dans la série Modèle:Lien.
Titulature et armoiries
Titulature complète
Lorsque Modèle:Souverain- monta sur le trône, elle fut proclamée reine de la même manière qu'Modèle:Souverain- et Modèle:Souverain- :
- Modèle:Citation. Les revendications sur le trône de France n'étaient que symboliques et étaient invoquées par tous les rois d'Angleterre depuis Modèle:Souverain2, peu importe la quantité de territoires français contrôlés.
Après son mariage avec Philippe, le titre conjoint reflétait les possessions des deux époux :
Ce titre, utilisé depuis 1554, fut modifié quand Modèle:Souverain- hérita de la Couronne d'Espagne en 1556 :
Armoiries
Les armoiries de Modèle:Souverain- étaient différentes de celles de ses prédécesseurs depuis Modèle:Souverain2 : écartelé en 1 et en 3 d'azur à trois fleurs de lys d'or (qui est de France) en 2 et en 4 de gueule aux trois lions léopardés d'or (qui est Angleterre). Ses armoiries étaient parfois associées côte à côte avec celles de Philippe. Elle adopta la devise Modèle:Lang (« la Vérité est la fille du Temps »)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Ascendance
Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Centrer Modèle:Boîte déroulante/fin
Notes et références
Notes
Références
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
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Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Souverain- sur le site officiel de la monarchie britannique
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Documents artistiques sur le site de la National Portrait Gallery