Maxime Gremetz
Modèle:Infobox Personnalité politique
Maxime Gremetz, né le Modèle:Date de naissance à Canchy (Somme), est un homme politique français. Responsable du Parti communiste français puis membre de Colère et espoir, il est élu député de la Somme pendant plus de Modèle:Nombre, député européen, conseiller général de la Somme et vice-président du conseil régional de Picardie.
Biographie
Origines
Issu d'une famille de neuf enfants, né d'un père bûcheron<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Maxime Gremetz s'engage au Parti communiste français (PCF) à Modèle:Nombre. Métallurgiste de formation, il travaille à l'entreprise Valeo à Amiens, où il est élu délégué du personnel<ref>Reportage « In Situ : Maxime Gremetz, député PC de la Somme », La Chaîne parlementaire /SoWhatProductions, 2011</ref>. Il perd son emploi en 1963 pour appel à la grève<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il se vantera durant sa carrière parlementaire d'être le seul député ouvrier<ref name="Figaro">Modèle:Lien web</ref>.
Membre fidèle du Parti communiste
Maxime Gremetz est élu au conseil général de la Somme en 1970. Dirigeant de la fédération communiste de la Somme, il est élu au Comité central en 1973, au Bureau politique en 1976 et au secrétariat du Comité central du PCF en 1979.
Responsable de la politique étrangère du PCF
Très vite, il se spécialise en politique étrangère. Il devient le successeur de Jean Kanapa pour la politique extérieure du PCF, la Polex. En Modèle:Date-, tout juste élu député, il organise à Paris une conférence de tous les partis communistes d'Europe, qui réunit ceux des pays socialistes et ceux dans l'opposition légale des pays occidentaux. Dans les faits, deux groupes dominent : les PC français et italien pour les PC occidentaux et le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) pour les pays socialistes. C'est la période de l'Eurocommunisme et le PCF cherche à s'affirmer sur le plan diplomatique, même si les positions défendues restent celles de l'URSS.
En mai 1980, il suit pour le PCF la visite de Jean-Paul II en France ; à cette occasion, il se félicite que le pape polonais Modèle:Citation. Comme membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, il soutient constamment la position soviétique sur les grands conflits que connaît le monde : Afghanistan, Proche-Orient, Crise des euromissiles, etc. En Modèle:Date-, il publie un commentaire très critique sur l'élection présidentielle aux États-Unis, en contestant son caractère démocratique en raison de son taux d'abstention. En août 1982, alors que le PCF participait au gouvernement français, il conteste fermement la légitimité de l'élection de Bachir Gemayel comme président de la République libanaise, à cause de la présence de chars israéliens devant la Chambre des députés, où se tenait l'élection, alors que François Mitterrand venait de féliciter le nouvel élu.
Fin 1985, il obtient du secrétaire général du Parti la tête de liste aux législatives dans la Somme, au détriment de Michel Couillet, député-maire d'Ault.
Il est toujours très critique de la ligne eurocommuniste de son parti, même après la chute du mur de Berlin et la fin du communisme soviétique en 1989. Dans un rapport devant le Comité Central du PCF, il dénonce la stratégie d'Anschluss opérée par la RFA contre la RDA, État souverain, membre des Nations unies. Pendant le congrès du parti en 1994, il est un des porte-paroles du courant marxiste-léniniste qui se positionnent contre la nouvelle ligne politique voulu par Robert Hue.
Député de la [[Première circonscription de la Somme|Modèle:1re circonscription de la Somme]] de 1978 à 1981, de 1986 à 1988 et de 1993 à 2011, il est réélu le Modèle:Date avec 59,33 % des voix sans l'investiture du PCF, qui a même présenté un candidat contre lui. C'est le deuxième score le plus important au niveau national pour le second tour de cette élection.
Il mène la liste d'union de la gauche aux municipales 2001 à Amiens, que le maire sortant Gilles de Robien remporte au premier tour.
Aux régionales de 2004, il mène une liste PCF qui obtient au premier tour le meilleur score national du Parti, avec plus de 10 % des voix. Sa liste fusionne avec celle conduite par le socialiste Claude Gewerc au second tour, qui emporte la présidence de la région Picardie, Maxime Gremetz négociant alors la première vice-présidence.
En rupture avec le PCF
Rapidement après les élections régionales, ses relations avec la majorité régionale et les instances locales et nationales communistes se dégradent. Élu le Modèle:Date représentant du conseil régional à l’Agence régionale de l'hospitalisation (ARH), Claude Gewerc, président socialiste de la région Picardie, l'accuse d'avoir sollicité les voix des conseillers régionaux du Front national. Gremetz perd sa vice-présidence<ref>« Gremetz dépouillé de ses délégations à la région », Libération, Modèle:1er février 2005</ref>, et les trois secrétaires départementaux du PCF de Picardie « dénoncent avec vigueur » la manœuvre de la droite et de l'extrême droite qui ont, selon eux, porté leurs voix sur Maxime Gremetz, proposant à ce dernier de démissionner de l'Agence régionale d'hospitalisation, ce qu'il refuse. Il gagne ensuite un procès en diffamation, en Modèle:Date, contre Claude Gewerc.
En Modèle:Date, le PCF refuse de renouveler sa carte au député picard, lequel a fait trancher le différend, en sa faveur, par le Tribunal de grande instance de Paris en mars 2006. Aux législatives de 2007, les militants communistes de la première circonscription de la Somme investissent le maire de Camon, Jean-Claude Renaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais Gremetz emporte le scrutin malgré l'étiquette de dissident (Communistes en Somme) avec 59 % des voix.
Pour les municipales de 2008, il réclame des listes PCF et PS séparées au premier tour des municipales, comme lors des élections précédentes. Il menace, avant d'y renoncer en Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de conduire une liste dissidente à celle d'union de la gauche menée par un socialiste et à laquelle participe le secrétaire de la section d'Amiens Laurent Beuvain avec le soutien de son parti<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Malgré un Modèle:1er décevant (41 % des voix), la liste d'Union de la Gauche obtient 42 conseillers sur 52, dont Laurent Beuvain, qui siègent dans le même groupe municipal « Unis et solidaires »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Présentant sa propre liste aux régionales de 2010, face au président socialiste sortant Claude Gewerc et à la liste Front de gauche menée par le communiste Thierry Aury, il obtient 6,20 % des suffrages au premier tour, ce qui l'empêche de se maintenir au second tour.
Candidat lors des cantonales de 2011 pour le canton d'Amiens-4-Est, il est battu par le conseiller général socialiste sortant, Jean-Louis Piot, qui réalise 60,93 % des voix<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Jugeant ne plus pouvoir remplir ses fonctions dans des « conditions satisfaisantes » après son exclusion de son groupe politique à l'Assemblée nationale, le catégorisant dans les non-inscrits, Maxime Gremetz démissionne de son mandat de député le Modèle:Date<ref>Modèle:Article.</ref>. Son siège de député reste vacant jusqu'aux élections législatives de 2012, une élection partielle ne pouvant être organisée dans les douze mois qui précèdent la fin du mandat de l'Assemblée nationale. Il fit campagne pour le syndicaliste Mickael Wamen en 2012 pour lui succéder, une liste qui ne recueille que 5 % des voix. Après cette campagne, il se retire de la vie politique et publique<ref name="Figaro"/>.
Une personnalité controversée
Maxime Gremetz est une personnalité controversée pour son attitude colérique, et sa carrière est émaillée d'incidents publics. Ce comportement lui vaut les surnoms de « la bête de Somme », avec une référence au département qu'il représente, et de « Peppone » par Jean-Pierre Chevènement<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1998, il est condamné pour avoir bousculé lors d'une cérémonie officielle un gendarme avec sa voiture, avant d'interpeller vivement Charles Baur, président du conseil régional de Picardie, ainsi que le maire d'Amiens Gilles de Robien, sur la gratuité d'une autoroute (A16, partie ouest entre Amiens Nord et Dury), puis est gracié par le président Jacques Chirac en 2002<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors d'une séance du conseil régional de Picardie, le Modèle:Date, il est accusé d'avoir repoussé et fait chuter le socialiste Gilles Seguin. Reprochant au groupe communiste de l'Assemblée nationale de le priver de parole, il saccage le bureau de Daniel Paul<ref>Modèle:Lien web </ref>.
Le Modèle:Date, il est condamné pour licenciement abusif par le conseil des prud'hommes d'Amiens à verser plus de Modèle:Euro à quatre anciens collaborateurs qu'il avait remerciés pour « faute grave » ou « incompétence »<ref>Modèle:Lien brisé</ref>,<ref>Social : Maxime Gremetz, patron indélicat ? - France - LCI</ref>. Ses adversaires au sein du PCF lui reprochent des formes de harcèlement moral, des propos injurieux, des violences verbales, un changement de serrure intempestif, et un fonctionnement peu collectif (Déclaration du Comité de section d’Amiens du PCF de Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
Le Modèle:Date, il est exclu temporairement de l'Assemblée nationale et privé pour deux mois de la moitié de son indemnité parlementaire, sanction la plus sévère contre un député, une première sous la Cinquième République<ref>Site bfmtv.com, article d'Hugo Septier "Interpellation raciste à l'assemblée nationale. Que risque le député du Rassemblement-national.</ref>, après avoir interrompu une réunion parlementaire consacrée aux accidents nucléaires de Fukushima au Japon, en intimant l'ordre aux ministres de déplacer leurs voitures mal garées selon lui<ref>Débats parlementaires, Assemblée nationale, 16 mars 2011, consulté le 31 décembre 2013. Extrait vidéo de la séance, Public Sénat. La retransmission fut interrompue à deux reprises à la suite de son intervention et n'est donc pas complète.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Site lepoint.fr, article "Maxime Gremetz exclu temporairement de l'Assemblée".</ref>. Le Modèle:Date-, le juge des référés du Conseil d'État se déclare incompétent pour examiner le recours contre cette sanction<ref>Ordonnance de référé du Conseil d'État Modèle:N°.</ref>. Le tribunal de grande instance déboute son recours contre la sanction parlementaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la suite de cette affaire, il est exclu le Modèle:Date de son groupe parlementaire (groupe de la Gauche démocrate et républicaine)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, il bloque un véhicule de transport de fonds avec sa Citroën, faisant usage de sa cocarde de parlementaire, alors qu'il n'est plus en fonction : le Modèle:Date-, le tribunal correctionnel d'Amiens le poursuit pour Modèle:Citation et Modèle:Citation ; il condamne Maxime Gremetz à une amende de Modèle:Euro et à une inscription au casier judiciaire<ref>« AMIENS Maxime Gremetz condamné à Modèle:Euro d'amende », Le Courrier Picard, 27 novembre 2012</ref>,<ref>« SOMME Les zéros de conduite de Gremetz », Le Courrier Picard, 28 novembre 2012</ref>.
Détail des mandats et fonctions
Mandats nationaux et européens
- Modèle:Date - Modèle:Date : député de la Somme
- Modèle:Date - Modèle:Date : député européen
- Modèle:Date - Modèle:Date : député européen
- Modèle:Date - Modèle:Date : député de la Somme
- Modèle:Date - Modèle:Date : député européen
- Modèle:Date - Modèle:Date : député de la Somme
- Modèle:Date - Modèle:Date : député de la Somme
- Modèle:Date - Modèle:Date : député de la Somme
- Modèle:Date - Modèle:Date : député de la Somme
Mandats locaux
- Modèle:Date - Modèle:Date : conseiller général de la Somme
- Modèle:Date - Modèle:Date : conseiller général de la Somme
- Modèle:Date - Modèle:Date : conseiller municipal d'Amiens
- Modèle:Date - Modèle:Date : vice-président du conseil régional de Picardie
- Modèle:Date - Modèle:Date : conseiller régional de Picardie