Ongles
Modèle:Autre Modèle:Infobox Commune de France
Ongles est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom des habitants d’Ongles est Onglois<ref name="tresor"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Géographie
Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="tresor"/>.
Le terrain calcaire a permis la création de nombreux phénomènes karstiques (avens de la Belette, de la Bizote, du Cassaïre, etc.)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La commune est traversée par le GR 6<ref>Carte IGN série verte n°60</ref>.
Communes limitrophes
Lieux dits et hameaux
La commune d'Ongles compte plusieurs hameaux :
- le Rocher d'Ongles ;
- Ganas ;
- Bouiron ;
- Les Vallettes.
Végétation
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 54 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
L’asparagus sauvage est présent sur la commune.
Géologie
Au nord de la commune, les roches sont essentiellement des calcaires cénomaniens ; au sud, ils sont recouverts d’une couche de grès verts. On trouve dans cette couche une grande diversité de formations géologiques : macignos, de grès ferrugineux, de marnes calcaires de couleur bleue, d’argiles de couleurs variées, de sables verts avec pyrites, des géodes, des coquilles marines<ref name="pelloux"/>.
Climat
Ongles est située en haute Provence et bénéficie d'un climat méditerranéen d'intérieur aux étés chauds et secs ; en revanche les hivers sont frais et marqués par des gelées fréquentes.
Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritée par la montagne de Lure. Elle peut être plus exposée au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement.
En moyenne annuelle, la température s'établit à Modèle:Unité avec une moyenne maximale de Modèle:Unité et une minimale de Modèle:Unité. Les températures nominales maximales et minimales relevées sont de Modèle:Unité en juillet et Modèle:Unité en décembre et janvier. L'ensoleillement moyen est de 2 755 heures par an avec une pointe à 343 heures en juillet.
Autre valeur importante, caractéristique du climat méditerranéen, les précipitations totalisent 426 millimètres sur l'année, inéquitablement réparties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante quatre millimètres en octobre.
Ongles n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Forcalquier<ref name="climatheque">Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013</ref>.
Toponymie
Le site originel du village est le hameau ruiné de Vière qui a pu être occupé jusqu’au Bas-Empire romain<ref name="varano146">Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P.146-147.</ref>.
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Castrum d'Ungula en 1073, hospitalis de Ungula en 1274<ref>Géraldine Bérard, Guy Barruol - Carte archéologique de la Gaule: 04. Alpes-de-Haute-Provence - page 238 - Modèle:ISBN.</ref>.
Le nom du village, tel qu’il apparaît dès 1073, serait une comparaison de la forme du rocher où le Vieux Ongles était construit avec un ongle<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>. Le couple Fénié y voit plutôt un vieil oronyme *on-k que l'on retrouve notamment dans le toponyme Ongrand.
Ongles se nomme Ongla<ref>Modèle:Lien web.</ref> en provençal selon la norme classique de l'occitan et Onglo selon la norme mistralienne.
Selon le couple Fénié, le nom du hameau de Ganas est issu de la racine oronymique *Gan-<ref name="Fénié-29"/>.
Histoire
Antiquité
Le village ancien (situé à Vière) succède à un oppidum occupé pendant la protohistoire et au Haut-Empire romain (jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="archeo-provence"/>,<ref name="adri176"/> (selon d'autres auteurs, il n'est occupé qu'à la fin de l'Antiquité, voir plus bas).
Parmi des vestiges gallo-romains assez nombreux, on a retrouvé une fonderie de fer datant de l’époque gallo-romaine dans la commune<ref name="adri28"/>. Dans l’Antiquité, le territoire d’Ongles fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), qui peuplent la montagne de Lure, en étant fédérés aux Voconces. Après la Conquête, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ce peuple est détaché des Voconces et forme une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>.
Au Bas-Empire ({{#switch: e
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}}), l'oppidum de Vière est occupé<ref name="varano146"/>.
Moyen Âge
Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Godomar III, la régente ostrogothe Amalasonte lui rend ce territoire<ref name="Becker-Piriou"/>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1073 (Ungula)<ref name="archeo-provence"/>. Ongles se construit sur un éperon de Lure au Moyen Âge : le site est facile défendre, mais sans eau<ref name="adri35"/>,<ref name="varano146"/>. On y retrouve un château, une église, la maison de la communauté<ref name="adri35"/>.
La région est touchée plusieurs fois par la peste : d’abord la Grande Peste en 1348, puis les épidémies de retour en 1358, 1361, 1374 et 1391<ref name="pelloux"/>.
Les Hospitaliers
La seigneurie est partagée entre les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et l’abbaye Saint-Victor de Marseille<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, p. 188</ref>. Elle est ensuite réunie à la vicomté de Reillanne (créée en 1379), passe aux d’Agoult ({{#switch: e
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}}), aux Glandevès (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), aux de Vins (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) puis aux Arnaud-Badet jusqu’à la Révolution française<ref name="AHP"/>. La communauté relève depuis le Moyen Âge jusqu’à la Révolution de la viguerie de Forcalquier<ref name="archeo-provence"/>.
Les Hospitaliers y possédaient également l’église Sainte-Marie de Boira à partir du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite d'une donation, et les revenus afférents. L’église était située au hameau actuel de Raynes, qui jouxte Bouiron<ref name="archeo-provence"/>.
Des guerres de religion à la Révolution
Lors des guerres de Religion, le village est pris par les huguenots (1575)<ref name="La Torre"/> commandés par le baron de Consonoves<ref name="pelloux"/>. Il s’y retrancha, tout en permettant aux catholiques de pratiquer leur culte, mais est chassé en 1576 après plusieurs escarmouches contre la garnison de Forcalquier<ref name="pelloux"/>,<ref name="adri35"/>. En 1586, c’est l’armée royale qui le met à sac<ref name="La Torre"/>. En 1596, les fortifications et le temple protestant sont détruits et le village se déplace dans la plaine<ref name="pelloux"/>. C’est surtout le hameau de Fontaine qui se développe, un peu plus bas, sur un replat bien exposé. Lorsque le trésorier de la Marine à Toulon, Jacques Bibaud de Lignonet y fait construire une vaste résidence (début des années 1670)<ref name="dossier9"/>, le mouvement s’accélère. Lorsque la maison de la communauté est reconstruite en 1765 dans le village du bas, le vieux village — devenu Vière — ne compte plus que 12 des 132 maisons habitées de la communauté<ref name="adri35"/>.
Le château construit à Fontaine introduit plusieurs innovations : il est doté d’une glacière<ref name="lure56"/> et on y pratique, dès 1670, la sériciculture, ce qui fait de cette magnanerie une pionnière dans la région<ref name="lure150"/>. Plus tard, la production de cocons de soie devient une culture spéculative importante pour la commune.
La Réforme, qui avait connu un certain succès à Ongles, une partie des habitants s’étant convertis. Malgré les guerres de Religion, la communauté protestante se maintient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle autour de son temple, grâce à l’édit de Nantes (1598). Mais l’abolition de l’édit de Nantes (1688) lui fut fatal, et elle disparut, ses membres émigrant ou étant convertis de force<ref name="AHP-c118"/>.
La rédaction d’un terrier en 1689 permet de se rendre compte que la communauté avait une situation fiscale privilégiée : elle possédait son propre four, et le moulin à blé et le moulin à huile ne donnaient lieu à aucun droit de ban, il n’y avait aucun droit de péage sur le blé (pour les membres de la communauté), de champart, de tasque (équivalent de la taille), ni de capage ou fouage, non plus que de droit de mainmorte<ref name="pelloux"/>.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une mine d’argent est exploitée, le minerai du hameau des Orges se présentant sous forme de paillettes, mais sans que l’exploitation soit rentable<ref name="pelloux"/>.
Révolution française
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Modèle:N°307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.296-298.</ref>.
Le château a probablement été vendu comme bien national : bien qu’on n'ait pas de trace de la vente, la commune et plusieurs habitants en sont propriétaires à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="pelloux"/>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L’agriculture d’Ongles bénéficie de sols variés et d’altitudes relativement peu élevées, qui lui permettent des cultures variées. En 1805, les oliviers étaient exploités pour l’huile à Ongles<ref name="lure125"/> ; les grès verts sous-Aptiens permettent de planter des châtaigniers<ref name="lure126"/>. Néanmoins, la possession d’un cheval, qui suffit à signer l’exploitation prospère dans la montagne de Lure, est encore rare en 1804 : 2 seulement pour toute la commune<ref name="lure144"/>. À la même époque, on compte 38 bœufs (soit quinze ou seize attelages, si on déduit les vieux bœufs conservés pour l’abattage)<ref name="lure146"/>. À la fin du siècle, on compte 36 chevaux dans la commune, avec moins d’exploitations : cela permet de cultiver des pièces plus grandes, et de compenser la baisse de main-d’œuvre, surtout après la Première Guerre mondiale<ref name="lure147"/>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 17 habitants d’Ongles sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.
La migration de l’habitat s’achève avec l’église, réinstallée en 1840 dans le château<ref name="adri35"/> acheté en 1825 par la commune<ref name="dossier9"/> et l’ancienne église paroissiale de Vière est abandonnée pour cet usage en 1841. Le village achève son déplacement de son site perché vers la plaine quand le bâtiment abritant la mairie et l’école de garçons sont construits à La Fontaine en 1861<ref name="archeo-provence"/>. En 1860, on ne compte plus que 4 habitants à Vière<ref name="adri35"/> et le village est définitivement abandonné à la fin du siècle<ref name="diren"/>. Comme de nombreuses communes du département, Ongles a donc une école bien avant les lois Jules Ferry<ref name="labadie9"/>. Bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants, Ongles a aussi une école de filles<ref name="labadie16"/>.
Un peu plus tard, avec l’autonomie accrue des communes, c’est l’époque des premières réalisations édilitaires d’utilité publique, comme la fontaine publique<ref name="lure54"/>.
La vigne, qui occupait 56 hectares en 1836 à Ongles<ref name="lure129"/>, est presque abandonnée au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la suite de maladies. Des variétés hybrides sont plantées pour prendre le relais<ref name="lure130"/>, alors que la culture de la lavande se répand. Plusieurs alambics situés sur la commune servaient à distiller l’essence qui était vendue pour le parfum<ref name="pelloux"/>. La sériciculture est aussi une source de revenus importante, avec 140 kg de cocons produits en 1836<ref name="lure151"/>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la culture de la lavande se répand et une distillerie est créée au Rocher d’Ongles<ref name="adri91"/>. La sériciculture surtout avait une place importante, avec 74 exploitations productrices et 2991 kg de cocons en 1900<ref name="lure151"/>.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Ongles. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.
Le Modèle:Date-, dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, le maire André Laugier, et son adjoint Raymond Reybaud, accueillent 25 familles de réfugiés harkis (soit 133 personnes) majoritairement originaires de la région de Palestro (aujourd'hui Lakhdaria) en Kabylie<ref name="moumen19"/>. Ce rapatriement a été permis grâce à l’ancien officier de Section administrative spéciale (SAS) le lieutenant Durand qui commandait à Palestro, et qui s’est occupé du voyage et de l’accueil avec son épouse<ref name="moumen10"/>. Après avoir transité dans une ferme près de Palestro, le camp de Tefeschoun, puis Alger, Marseille, elles passent l’été au camp de Millau dans le Larzac pendant l’été<ref name="moumen26"/>. Enfin, elles sont dirigées vers les Basses-Alpes, où elles sont attendues par le préfet qui, prévenu par l’ancien officier de SAS, a donné son accord<ref name="moumen25"/>. Après une longue prospection des villages susceptibles de les accueillir<ref name="moumen33"/>, c’est finalement à Ongles que ces familles aboutissent le Modèle:Date- : le village est peu peuplé, forestier (ce qui justifie l’implantation d’un hameau de forestage), et possède quelques commerces<ref name="moumen34"/>. Pendant que les harkis construisent leur hameau, les familles campent avec du matériel militaire, excepté en novembre où la neige force leur accueil dans les familles et les granges du village. En Modèle:Date-, la construction du hameau de forestage est achevée<ref name="moumen35-38"/>. Après deux années pendant lesquelles les deux communautés ont sympathisé, le hameau de forestage ferme et la plupart des familles aboutissent à Cannes (cité des Mimosas)<ref name="moumen42"/>.
À la fermeture du hameau de forestage, en 1965, les structures sont utilisées pour accueillir un centre de formation professionnelle pour les enfants d'anciens supplétifs. Les fils de harkis y passent le certificat d'études primaires<ref name="moumen45-48"/>. Le centre obtient en outre d’excellents résultats sportifs<ref name="moumen51"/> ; tout comme dans les hameau de forestage, les harkis restent sous une discipline militaire stricte et parfois pesante<ref name="moumen56"/> malgré leur grande docilité<ref name="journées"/>. Sa fermeture en 1971 fait perdre une dizaine d’emplois aux habitants de la commune et une centaine de clients aux commerçants<ref name="moumen57"/>.
Politique et administration
Administration municipale
De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales<ref>Modèle:Lien web</ref>). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et Robert Pécoul a été réélu conseiller municipal avec le quatrième total de 182 voix, soit 87,73 % des suffrages exprimés. La participation a été de 78,85 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Liste des maires
L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.
En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du Modèle:Date- l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Ongles fait partie de la Communauté de communes Pays de Forcalquier - Montagne de Lure<ref>Carte de la communauté de communes sur le site du pays de Forcalquier-Montagne de Lure, consultée le 22 octobre 2008</ref>.
Fiscalité
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 5,50 % | 0,00 % | 5,53 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties | 10,53 % | 0,00 % | 14,49 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties | 21,70 % | 0,00 % | 47,16 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle | 0,00 % | 17,91 % | 10,80 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance).</ref>).
Risques majeurs
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Saint-Étienne-les-Orgues auquel appartient Ongles est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune d’Ongles est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- inondation,
- mouvement de terrain : de nombreux versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
La commune d’Ongles n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture<ref name="ppr"/> et aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> ; le Dicrim existe depuis 2010<ref name="dicrim"/>.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
L’histoire démographique d’Ongles, après la saignée des {{#switch: XV
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}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure peu, de 1831 à 1851. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1841<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.288.</ref>. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1970. Depuis, la population a repris sa croissance, doublant en trente ans.
Enseignement
La commune est dotée d’une école primaire<ref name="ecole"/>.
Santé
La commune ne dispose ni de structures ni de personnels médicaux. À proximité, on trouve deux médecins à Saint-Étienne-les-Orgues (à Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>. La pharmacie se trouve également à Saint-Étienne-les-Orgues<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'hôpital Saint Michel de Forcalquier est le plus proche (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>. À Forcalquier sont représentées toutes les professions de santé.
Cultes
La commune fait partie du secteur pastoral Montagne de Lure<ref>Secteur Montagne de Lure Modèle:Lien archive</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Nal (Daurian, Pierre, Sylvestre, Noël), personne morte en déportation.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 147 personnes, dont 11 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (18 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (63 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (72 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>.
Voies de communication et transports
Réseau routier
Services autocars
Lignes départementales
Le village est desservi par 1 ligne départementale<ref>Réseau départemental des lignes de transport des A.H.P</ref>:
Ligne | Tracé |
---|---|
B2 | Banon ↔ Ongles ↔ Digne-les-Bains |
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 15 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et sept emplois salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles de la commune d'Ongles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 9 en 2010. Il était de 11 en 2000<ref name="otex"/>, de 27 en 1988<ref name="exploitations-insee"/>. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers l’élevage ovin (quatre d’entre eux) et les grandes cultures (trois d’entre eux)<ref name="otex"/>. L'élevage est une part importante de l'agriculture de la commune, dont l'élevage bovin au sein d’exploitations pratiquant la polyculture. On y cultive aussi le lavandin et la sauge sclarée<ref name="dossier10"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utilisée (SAU) a baissé, mais moins vite que le nombre d’exploitations, de 1 000 à Modèle:Nombre<ref name="exploitations-insee"/>. La SAU a continué sa baisse régulièrement lors de la dernière décennie, à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.
La commune est dans l’aire de quatre labels Appellation d'origine contrôlée (AOC) (dont l’huile essentielle de lavande de Haute-Provence et le banon) et de neuf labels indication géographique protégée (IGP) (dont le miel de Provence et l’agneau de Sisteron)<ref name="labels">Modèle:Lien web.</ref>.
La culture de l’olivier est pratiquée dans la commune depuis des siècles, tout en étant limitée à des surfaces restreintes. La terroir de la commune se situe en effet à la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement être exploité au-delà des Modèle:Unité<ref name="reparaz-medit109-58"/>. La production bénéficie des AOC huile d'olive de Provence et huile d'olive de Haute-Provence<ref name="labels"/>.
Les six labels viticoles (alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune<ref name="reparaz-medit109"/>.
-
Champ de lavande sur le plateau d'Albion.
-
Alambics pour distiller la lavande.
-
Huile de Provence AOC.
-
Agneau de Sisteron élevé sous sa mère.
-
Ruches à la Combe du Pommier.
-
Plateau d'AOC Banon dans un restaurant de Revest-du-Bion.
-
Bovins près du Rocher d'Ongles.
Artisanat et Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait neuf établissements, employant 13 salariés. Le plus gros employeur de la commune relève de ce secteur, une entreprise du BTP comptant dix salariés fin 2010<ref name="insee-dossier-local16"/>.
L’industrie de la commune consiste en la transformation des productions agricoles, comme la distillation des plantes à parfum<ref name="dossier10"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 20 établissements (sans aucun emploi salarié), auxquels s’ajoutent les cinq établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant sept personnes<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est d’une importance moyenne pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/> ; la capacité d'hébergement est entièrement non-marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Les hébergements touristiques de la commune d’Ongles relèvent donc de l’offre des particuliers : meublés labellisés<ref name="atlas-hébergement32"/> et non-labellisés<ref name="atlas-hébergement36"/>, et chambres d’hôtes<ref name="atlas-hébergement38"/>. Un gîte d’étape équestre est installé sur la commune, avec d’autres gîtes moins spécialisés<ref name="lure160"/>,<ref name="dossier10"/>.
Les résidences secondaires apportent une capacité d’accueil importante pour la fréquentation touristique<ref name="atlas-hébergement44"/> : au nombre de 103, elles représentent 37 % des logements. Parmi les résidences secondaires, 14 possèdent plus d’un logement<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>.
Le Café de la Tonnelle, qui porte le label Bistrot de Pays<ref name="charte">La charte Bistrot de Pays</ref>, adhère à une charte dont le but est de Modèle:Citation<ref>L'implantation des Bistrots de pays en France métropolitaine en 2010</ref>. Il existe d’autres restaurants et artisans de bouche<ref name="dossier10"/>.
La foire d’août est réputée<ref name="dossier10"/>.
Lieux et monuments
Les ruines de l’ancien village et de son église du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sont visibles à Vière, but de promenade des Onglois. Le site est classé sur une superficie de Modèle:Unité en août 2013<ref name="diren">DIREN, « L’ancien village de Vière et ses abords », Catalogue départemental des sites classés, Alpes-de-Haute-Provence, 3 septembre 2013, mis à jour le 6 septembre 2013, consulté le 5 novembre 2013.</ref>. L’église, qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon Raymond Collier, présentait l’originalité pour la région de posséder un transept<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P.142.</ref>.
Le château, bien que datant des années 1670/1680, est construit en style Louis XIII. Il abrite depuis 2008 la Maison d'Histoire et de Mémoire d'Ongles (MHeMO) qui comprend une exposition permanente intitulée "Ils arrivent demain", relatant l'histoire des familles de harkis arrivées dans le village en 1962<ref name="dossier3"/>. L’église paroissiale, ancienne chapelle castrale, est installée sous la cage d’escalier<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.256.</ref>.
L’église Notre-Dame, au Rocher d’Ongles, est construite au Modèle:S mini- ou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles<ref name="collier120"/>. Elle a été appelée Notre-Dame de Pitié, du Revers, de Revots ou de Benonos<ref name="archeo-provence"/>. Il subsiste de l’état original le chevet, le mur nord, une partie du mur sud. Le mur sud et la voûte, en berceau brisé, datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La nef comprend trois travées, débouchant dans un chœur à chevet plat<ref name="collier120">Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.120-121.</ref>. L’ensemble est fait d’un appareil petit mais régulier, sans être monotone selon Daniel Thiery<ref name="archeo-provence"/>. La seule porte est au sud, et daterait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>. Le clocher date de 1862<ref name="archeo-provence"/>. Son chœur est entièrement recouvert de peintures du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la voûte étant peinte au siècle suivant<ref>Raymond Collier, Modèle:Opcit, Modèle:P.486.</ref>, dont un tableau représentant la Présentation au Temple et saint Michel, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, classé monument historique au titre objet<ref>Arrêté du 14 novembre 1991, notice de la Base Palissy, consultée le 26 novembre 2008.</ref>. À proximité se trouve un bâtiment construit en 1866, qui a servi d’école de filles puis de presbytère<ref name="pelloux"/>.
Directement accolé à l’ouest de cette église, se trouve un ermitage, dont la porte orientée au sud est surmontée d’une pierre ornée d’une croix sculptée en remploi datant de l’époque mérovingienne<ref name="archeo-provence"/>.
L’un des oratoires d’Ongles date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : orné d’une plaque émaillée, c’est l’un des plus vieux de la région<ref name="panarotto"/>.
Héraldique
Les armoiries de la commune sont similaires à celles des barons de Vins, qui possédèrent la seigneurie<ref name="pelloux"/>. Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Pelloux, Notice géographique et historique sur la commune d'Ongles, 1887, Modèle:Lire en ligne
- André Lombard, Mariette Mathieu, Ongles au XVIIIe siècle, La maison de nos grands-mères, Forcalquier, Alpes de Lumière, 2000. collection « Les Cahiers de Salagon n°3 ». Modèle:ISBN
- Modèle:Lure
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Modèle:Lure
- Abderahmen Moumen (dir.), "Ils arrivent demain"- Ongles, village d'accueil des familles d'anciens Harkis, 1962-1971, éd. Mairie d'Ongles, 2008, Modèle:ISBN.
Articles connexes
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Comment les familles montent et disparaissent, par l'abbé J. Corriol (1937). Cette étude généalogique concerne, entre autres, la famille d'Eymar, d'Ongles.