Patriarche (christianisme)

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Le titre de patriarche est donné dans certaines Églises chrétiennes, dont l'Église catholique romaine, les Églises orthodoxes et les Églises orientales. L'autorité suprême d'une Église autonome est souvent désignée sous le titre de patriarche. Certaines Églises orientales utilisent aussi le titre de catholicos. Le terme provient du grec ancien Modèle:Grec ancien, « chef de famille ».

Dans l'Église catholique, les patriarcats couvraient l'Empire romain, alors que les catholicos désignaient leur équivalent dans des territoires hors de l'Empire, telles par exemple l'Arménie ou la Chaldée (située à l'intérieur de l'actuel Irak). On parle aussi de « patriarche mineur ».

Naissance du titre

Hiérarchisation des évêques

La notion de patriarcat émerge dans l'Antiquité tardive. En 325, le premier concile de Nicée reconnaît l'existence du métropolitain (Modèle:Lang) comme supérieur aux autres évêques d'une province civile (Modèle:Lang) : le métropolitain confirme l'élection des évêques de sa province et en préside le synode. Il reconnaît les prérogatives particulières des évêques de Rome, d'Alexandrie et d'Antioche (canon 6)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En 381, le premier concile de Constantinople confirme les prérogatives d'Alexandrie, d'Antioche, et la semblable organisation des diocèses d'Asie et du Pont (canon 2). Il accorde la préséance d'honneur, après Rome, à Constantinople (canon 3)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="Histoire des conciles">Modèle:Ouvrage</ref>. En 451, le concile de Chalcédoine confirme la primauté d'honneur de l'évêque de Constantinople en Orient et avalise sa juridiction sur trois des cinq diocèses d'Orient : le Pont, l'Asie et la Thrace<ref>Canon 2 du Modèle:2e Concile de Constantinople</ref>. Il crée ce qu'on appellera après le patriarcat de Jérusalem en reconnaissant à son évêque une juridiction sur les trois provinces de Palestine.

Apparition du terme de « patriarche »

On trouve pour la première fois le mot « patriarche » employé comme titre chrétien dans deux lettres du Modèle:Date, dans lesquelles Théodose II l'attribue à l'évêque de Rome, [[Léon Ier (pape)|Léon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], l'une à Valentinien III<ref>Lettre de Théodose II à Valentinien III : Eduard Schwartz, Modèle:Lang (ACO), II : Modèle:Lang (AD 451), 1 : Modèle:Lang, 1, Modèle:P.</ref> et l'autre à Galla Placidia<ref>Lettre de Théodose II à Galla Placidia : Eduard Schwartz, ACO, II, 1, 1, Modèle:P.</ref>. Il est ensuite attribué par [[Anastase Ier (empereur byzantin)|Anastase {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] à Hormisdas, dans une lettre du Modèle:Date. Mais c'était encore un tire honorifique qu'on pourrait donner à n'importe quel évêque vénérable<ref>Adrian Fortescue, "Patriarch and Patriarchate" en Catholic Encyclopedia (New York 1911)</ref>, par analogie avec les patriarches de l'Ancien Testament. Néanmoins, le terme semblait déjà désigner des prélats d’un prestige important, peut-être supérieur à celui des métropolitains.

Dans son organisation de l'Église chrétienne au sein de son empire en pentarchie, Justinien assigne comme frontière orientale du patriarcat d'Occident une ligne qui passait à l'est de la Macédoine, la Grèce et la Crète et puis à l'ouest de Cyrénaïque en Afrique. La zone ainsi attribuée à l'évêque de Rome était moins étendue de ce qu'on pourrait maintenant imaginer, car à l'ouest de cette ligne le territoire contrôlé par Justinien était limité.

Par la novelle 109, datée du Modèle:Date, il réserve le titre de patriarche aux évêques des cinq sièges de Rome, Constantinople, Alexandrie, Théopolis et Jérusalem<ref>Pour la novelle 109 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} [1] (consulté le 18 octobre 2013)</ref>. D'autres novelles de Justinien définissent les prérogatives des patriarches : le droit d'ordonner les métropolitains<ref>Pour la novelle 6 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} [2] (consulté le 18 octobre 2013)</ref> ; le droit d'exercer le pouvoir judiciaire<ref>Pour la novelle 123, c. 22 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} [3] (consulté le 18 octobre 2013)</ref> ; le droit de convoquer les conciles locaux<ref>Novelle 137</ref> ; le droit d'inspection sur le patriarcat<ref>Pour la novelle 30 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} [4] (consulté le 18 octobre 2013)</ref>.

Cette idée de la pentarchie n'est pas acceptée par l'évêque de Rome, qui préfère la théorie des trois sièges pétrines de Rome, Alexandrie et Antioche<ref>Klaus Schatz, Unterschiedliche Einheitsfunktion in Ost und West ; version anglaise : Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Council of Chalcedon dans Encyclopædia Britannica 1911</ref>, et déjà exerce son influence sans dépendance de l'empereur byzantin, sur les nouvelles nations occidentales, soit par la conversion au catholicisme des peuples germaniques installés dans ce qui dans le passé était l'Empire romain soit par une expansion missionnaire qui embrasse des nouveaux territoires comme l'Irlande et l'Allemagne.

Les cinq grands patriarches

Les cinq sièges patriarcaux qui formaient la Pentarchie ont vu, au fil des siècles, se porter sur eux les revendications de prélats issus de plusieurs Églises différentes.

Patriarches d'Antioche

Modèle:Article détaillé

Le siège d'Antioche fut longtemps le troisième de la chrétienté, derrière Rome et Alexandrie ; il fut fondé par Ignace d'Antioche en 69. La ville est actuellement le siège de 5 patriarcats, trois catholiques, un orthodoxe et un miaphysite.

Patriarches d'Alexandrie

Modèle:Article détaillé

Alexandrie est actuellement le siège officiel de plusieurs patriarcats, un miaphysite, un orthodoxe et deux catholiques.

Patriarches de Jérusalem

Siège parmi les plus prestigieux de la chrétienté, du fait du statut de la ville sainte, Jérusalem est aujourd'hui le siège de quatre patriarcats, un orthodoxe, deux catholiques et un miaphysite :

Le siège de Jérusalem ayant été érigé en patriarcat lors du concile de Chalcédoine (451), non-reconnu par les églises des trois conciles (miaphysites), les syriaques n’y ont qu’un archidiocèse, de même pour les coptes, tandis que les arméniens ont été amenés à y créer, postérieurement (638) et de leur propre chef, un siège patriarcal.

Patriarches de Constantinople

Fichier:Patriarch Bartholomew I 2004.jpg
L’archevêque de Constantinople Bartholomée.

Bien que n'étant pas fondé directement par un des Apôtres, le siège de Constantinople est extrêmement prestigieux à cause du statut d'ancienne capitale impériale de la ville. Il est revendiqué par deux patriarches, un orthodoxe et un miaphysite.

Patriarche de Rome

Modèle:Article détaillé

Au siège de Rome sont affectés deux titres patriarcaux :

Autres patriarches de l'Église orthodoxe

Patriarches canoniques

Patriarches non-canoniques

Il existe de nombreuses églises non-canoniques de tradition orthodoxe, ou s'inspirant de la tradition orthodoxe. Leurs chefs se proclament souvent patriarche.

Autres patriarches de l'Église catholique

Patriarches de l'Église latine

Fichier:Selo do Patriarcado.jpg
Sceau du patriarche de Lisbonne avec la tiare, la croix patriarcale et la crosse épiscopale.

Dans l'Église latine, le titre de patriarche, à l'exception de celui de patriarche d'Occident, attribué à l'évêque de Rome (le pape), en dehors de prérogatives honorifiques, ne comporte habituellement aucun pouvoir de gouvernement <ref>Code de droit canonique, Canon 438.</ref>. Les patriarches ont le titre d'appel de Votre Béatitude et le prédicat de Sa Béatitude.

Héraldique

Fichier:Template-Patriarch (Latin Rite) Interwoven with gold.svg
Armes des patriarches latins non cardinaux.

Les patriarches latins qui ne sont pas cardinaux timbrent leurs armes, comme l'archevêque, de la croix à deux traverses et du chapeau vert avec cinq rangées de houppes, comme les cardinaux.

Le cordon et les houppes sont parfois représentés entremêlés de fils d'or.

Le patriarche de Lisbonne utilise la tiare comme timbre héraldique à la place du chapeau, mais les clefs utilisées dans les armoiries papales sont remplacées par la croix patriarcale à double traverse et la crosse. Lors des cérémonies pontificales, il portait, jusqu'à une époque récente, une mitre à trois niveaux à l'image de la tiare pontificale<ref>A tiara patriarcal</ref>. Elle lui aurait été concédée par le pape Clément XII. Il ne semble exister aucun document authentique de cette concession. Le patriarche utilisait également la sedia gestatoria<ref>Cadeira gestatória</ref> et d'autres insignes du Souverain pontife, comme l'astérisque<ref>O asterisco</ref>, les flabelli et le fanon.

Patriarches orientaux

Autres patriarches arméniens

Autres patriarches coptes

Patriarches nestoriens

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

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