Paul-Loup Sulitzer
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Paul-Loup Sulitzer, né le Modèle:Date de naissance à Boulogne-Billancourt, est un homme d'affaires et écrivain français, inventeur d'un genre littéraire : le « western financier ». Ses livres ont été traduits en plus de 40 langues et ont été vendus à plus de 40 millions d'exemplaires<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les journalistes parlent de « Système Sulitzer » pour évoquer la façon dont l'écrivain produit ses livres<ref>Robert Belleret, Les recettes du système Sulitzer, Le Monde, 5 juillet 2001, Modèle:P..</ref>.
Biographie
Son père, Jules Sulitzer, un homme d’affaires qui a immigré de Roumanie, meurt lorsqu’il a dix ans. À 16 ans, Paul-Loup entre dans une entreprise de transport au Moyen-Orient. Selon son éditeur, il devient à 21 ans le plus jeune PDG de France et fait fortune en vendant des gadgets (notamment à Pif Gadget<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ainsi que des porte-clefs qui seront très prisés dans les années 1960 et 1970<ref>Modèle:Lien web.</ref>) repérés au Royaume-Uni et fabriqués en Extrême-Orient. En 1968, il intègre une holding puis s'établit comme consultant financier.
En 1980, il publie son premier livre. C'est le début de sa carrière d'écrivain.
En 1987, Pierre Assouline, directeur du magazine Lire, relayé par Bernard Pivot dans Apostrophes, dévoile le « système Sulitzer-Durand » (Sulitzer travaille avec une équipe), avec l’aide de Robert Laffont. Sulitzer riposte en livrant dans la presse les noms de ses collaborateurs, reconnaissant être un « metteur en livre » et non un « auteur ».
La même année, Paul-Loup Sulitzer est l'une des têtes d'affiche d'un congrès international animé par Jean-Pierre Thiollet et organisé à Genève par l'Amiic, une organisation genevoise à rayonnement mondial destinée à réunir architectes, investisseurs immobiliers et promoteurs (dissoute en 1997<ref>Modèle:Article</ref>).
En 1990, Paul-Loup Sulitzer joue dans le film Money, adaptation de son roman par Steven Hilliard Stern.
En 1994, il publie Le Régime Sulitzer, après avoir perdu 26 kilos.
En 1995 survient la mort de Loup Durand qui n’aura jamais nettement admis avoir collaboré à l'écriture de certains romans de Sulitzer. Sa mort n’empêche pas le système de perdurer, avec des tirages toutefois moins élevés.
En 1997, il joue son propre rôle dans le film Mauvais genre, de Laurent Bénégui.
En Modèle:Date-, il est victime d'un coma diabétique et est soigné en réanimation à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris.
En 2003, il lance un nouveau journal économique, Savoir s'enrichir<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2014, il part pour l'île Maurice, pour affaires, à la suite d'un précédent séjour et d'une invitation du gouvernement du pays. Engagé par le Board of Investment (BOI) qui dépend du Premier ministre Anerood Jugnauth, il travaille sur le film Vivre et investir à Maurice, réalisé par Jean-François Marty et commandé par le Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il écrit une tribune mensuelle dans Jour de France du groupe de presse indépendant Lafont presse.
Carrière de romancier à succès
En 1980, Sulitzer propose aux éditions Denoël qu’on l’associe à un écrivain pour produire un « western financier », un roman d’aventures de finance-fiction. Loup Durand, journaliste et écrivain, accepte de servir de plume à l’expert<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>https://actualitte.com/article/18335/presse/paul-loup-sulitzer-ruine-se-sent-proche-de-victor-hugo "la réputation de Sulitzer subira un revers en 1987, quand Pierre Assouline et Bernard Pivot prouveront que les premiers livres de Sulitzer étaient écrits par le journaliste Loup Durand"</ref>, lequel choisit de réinjecter astucieusement son à-valoir dans la publicité du livre. Bénéficiant ainsi des techniques de marketing les plus poussées<ref>Philippe Scali, éditeur chez Denoël : « [PLS et Loup Durand] se sont partagé à 50-50 un à-valoir exorbitant dont Sulitzer a finalement demandé qu'il soit réinjecté aux quatre cinquièmes dans la publicité du livre, y compris sur les radios". Le marketing littéraire est né ». Propos recueillis dans l'article : Robert Belleret, « Les recettes du système Sulitzer », Le Monde, 5 juillet 2001, Modèle:P..</ref>, Money rencontre un large public. Ce premier roman contient quelques éléments autobiographiques mais la trame du roman est similaire à celle du Comte de Monte-Cristo<ref>Modèle:Lien web</ref>. Suivront Cash ! (1981) et Fortune (1982), suites des exploits et revers financiers de Franz Cimballi, un homme d’affaires justicier.
Après ces thrillers d’un genre nouveau, le duo publie chez Bernard Fixot en 1983 Le Roi vert, une épopée romanesque qui connaît un succès public considérable<ref>« Le Roi vert arrache la fusée Sulitzer à l'atmosphère : Modèle:Nb, des traductions dans Modèle:Nb et la vente des droits cinématographiques pour Modèle:Nb de francs ». Le Monde, 5 juillet 2001.</ref> et qui sera traduit dans une trentaine de langues.
À compter de ce moment, les romans se succèdent, au rythme d’un par an : Popov (1984), qui dépeint l’espionnage économique soviétique ; Hannah (1985) et L’Impératrice (1986), inspirés du destin d’Helena Rubinstein.
En 2007, il publie Puits de Lumière, un thriller consacré à l'assassinat de Kennedy.
Son thriller Le Roi Rouge (2008) s'inspire de la vie d'Arcadi Gaydamak et de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola, pour laquelle l'écrivain a été cité. Il reproduit dans le roman une grande part du mécanisme de pots de vin qui caractérise cette affaire.
En Modèle:Date-, il revient au thriller financier en publiant L'Escroc du siècle, qui a pour toile de fond la crise financière mondiale et l'affaire Madoff.
En Modèle:Date-, trente ans après la parution de Money, il publie Money 2, un clin d’œil envers ses lecteurs les plus fidèles. Le livre n'a pas dépassé les 1300 ventes<ref>Julien Bisson, Que devient Paul-Loup Sulitzer ?, France Soir, 10 juin 2010</ref>.
En Modèle:Date-, il publie L'Empire du nénuphar qui met à nouveau en scène son héros fétiche, Franz Cimballi.
En 2012, il annonce travailler sur son autobiographie. Le projet, baptisé Monstre sacré, est reporté plusieurs fois et sort finalement en Modèle:Date- aux Éditions du Rocher. Il y reconnait que Loup Durand a été son Modèle:Citation, son Modèle:Citation : Durand a collaboré à l'écriture notamment de Cash !, Fortune, Le roi vert (Modèle:Citation)<ref>Sulitzer, Monstre sacré, éditions du Rocher, 2013</ref>.
Les livres de Paul-Loup Sulitzer ont été publiés aux éditions Denoël, Olivier Orban, Michel Lafon, éditions Stock, les Éditions Modèle:N°, les Éditions du Rocher, les Éd. Lefrancq.
Affaires judiciaires
En 2000, il est mis en examen dans l’affaire des ventes d'armes à l'Angola<ref name="a">Modèle:Lien archive</ref>. En 2005, il est condamné à six mois de prison avec sursis pour fraude fiscale.
En Modèle:Date s'ouvre à Paris le procès de l'Angolagate dans lequel Paul-Loup Sulitzer est mis en examen. Par jugement du Tribunal correctionnel de Paris, il a été condamné pour « recel d'abus de biens sociaux » à 15 mois de prison avec sursis et Modèle:Unité d'amende<ref name="a"/>. Cette condamnation lui vaudra également d'être exclu de l'ordre national du Mérite en Modèle:Date-. En 2009, il publie Angolagate, chronique d'un scandale d'État écrit au jour le jour durant le procès, d'Modèle:Date- à Modèle:Date.
Image et références dans la culture populaire
Opposé à la marchandisation de la culture et de la société, le « prêt à penser », et la catégorisation, Alain Souchon attaque Sulitzer dans sa chanson Foule sentimentale (1993) : « On nous Claudia Schiffer, on nous Paul-Loup Sulitzer... ». Transformant en verbe le patronyme de l'écrivain, il le considère comme un symbole de la société de consommation<ref>Modèle:Vid Alain Souchon à propos de "Foule sentimentale", Taratata, A2, 23 octobre 1993.</ref>. Mais après que Souchon a appris que Sulitzer était orphelin, il laisse désormais un blanc dans la chanson<ref>Modèle:Lien Web</ref>.
Dans son roman, La Petite Marchande de prose (1990), Daniel Pennac parle d'un auteur fictif, J.-L. Babel (« JLB »), inventeur d'un genre littéraire appelé le réalisme libéral, et auteur entre autres de Pactole, Dollar et Dernier baiser à Wall Street.
Dans Nazis dans le métro, Didier Daeninckx évoque « un libraire qui avait coulé sa boutique en refusant de vendre du Zaraï et du Jardin, du Sulitzer et du Giroud ».
Le philosophe Régis Debray monte un canular dans Le Monde daté du Modèle:Date- : il prétend avoir appris qu'une commission mise en place par l'Élysée et présidée par Marc Levy, Paul-Loup Sulitzer et Michel-Édouard Leclerc aura pour objectifs de « réformer la lecture et moderniser le livre ». Dans un pré-rapport, ladite commission propose d'explorer des pistes pour redynamiser cette « branche industrielle passablement nécrosée » : abolition du dépôt légal pour tous les ouvrages (sauf les best-sellers) ; abrogation de la loi Lang ; abandon du projet de bibliothèque numérique européenne et soutien « atlantiste » à l'initiative de Google ; autorisation de la publicité pour le livre sur les grandes chaînes privées de télévision<ref>« Dépoussiérer les livres... », Régis Debray, Le Monde, 7 mars 2010.</ref>.
Événements médiatisés
En 1987, à la suite de l'intervention de Paul-Loup Sulitzer, l'avion Cessna 172 piloté par Mathias Rust qui s'est posé sur la place Rouge de Moscou, a été ramené en France sous le nom « Avion de la Liberté » et a fait l'objet d'une importante médiatisation à l'époque (journal télévisé de 13 heures avec Yves Mourousi et autres supports médias)<ref>Paul-Loup Sulitzer a racheté l'avion avec W. Neuman. Modèle:Cita Sulitzer par Paul-Loup : entretiens intimes / avec Christelle Schaff. Enghien-les-Bains, Éd. de la Lagune, 2006, Modèle:P.. Modèle:ISBN</ref>.
Paul-Loup Sulitzer a participé à la médiatisation mondiale du procès fait aux époux Ceauşescu exécutés à l'issue de ce procès par le gouvernement révolutionnaire de Roumanie. En effet, Paul-Loup Sulitzer avait été mandaté par Modèle:Lien, alors président de la télévision roumaine devenu ministre de la Culture puis sénateur de Roumanie. Sulitzer avait aidé à la diffusion de la cassette du procès, faisant alors l'objet d'un scandale car ladite cassette avait été copiée alors que le master appartenait conjointement à la télévision roumaine et à la société PLS international SA. La société PLS International SA avait agi comme une agence de presse mandatée par les autorités roumaines et a passé par la suite un accord cadre avec Francis Bouygues (propriétaire du groupe TF1) et Patrick Le Lay (P-DG TF1), lequel a mis ainsi fin à une polémique sur cette révélation historique<ref>Paul-Loup Sulitzer avait obtenu l'exclusivité de diffusion sur la cassette contenant l'enregistrement du procès. Mais il s'est fait voler une copie de la cassette, qui a été revendue à TF1. Sulitzer par Paul-Loup : entretiens intimes / avec Christelle Schaff. Enghien-les-Bains, Éd. de la Lagune, 2006, Modèle:P.. Modèle:ISBN</ref>.
Vie privée
Paul-Loup Sulitzer a une sœur unique : Dominique, hôtelière à Gassin dans le golfe de Saint-Tropez de 1967 à 1992 (Le Mas de Chastelas)<ref>Télé 7 Jours n°1366, semaine du 2 au 8 août 1986, page 11.</ref>. Modèle:Refnec.
Il a contracté trois mariages :
- En 1968, il épouse en Angleterre l'actrice Lyne Chardonnet, dont il divorce en 1970.
- Il épouse Magali Colcanap, dont il divorce, après avoir eu une fille en 1974 : Olivia.
- En 1993, il se marie avec Delphine Jacobson. Le mariage est célébré par le maire de Paris, Jacques Chirac<ref name="BFM">Modèle:Lien web.</ref>. De cette union naîtront deux fils : James-Robert et Jacques-Edouard.
De 1984 à 1992, Paul-Loup Sulitzer partage sa vie avec la styliste Alejandra Di Andia. Ensemble, ils ont une fille en 1985 : Joy<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
De 2002 à 2007, Paul-Loup Sulitzer partage sa vie avec Eva Kowalewska, une artiste peintre polonaise. C'est en cette qualité qu'elle participe à la saison 1 de La Ferme Célébrités (2004).
Souffrant toujours des suites de son accident vasculaire cérébral de 2004, Paul-Loup Sulitzer emménage chez un ami, dans le Modèle:17e arrondissement de Paris après avoir quitté quelques années plus tôt son appartement de 400 mètres carrés dans le Modèle:16e arrondissement, saisi et vendu aux enchères. Il a aussi vécu en Belgique, à Bruxelles. En 2014, il s'installe à Pointe aux Canonniers, au nord de Port Louis, dans l'île Maurice.
Depuis fin 2016, il vit dans la région de Bruxelles, à Uccle, dans un appartement de 100 m<math>^2</math><ref>La Libre Belgique - 14 février 2017.</ref>.
En 2018, il confie vivre beaucoup plus chichement, avec une retraite de 1500 euros par mois. Ruiné par ses condamnations judiciaires et les frais de son divorce avec Delphine Jacobson, il précise par ailleurs avoir Modèle:Citation. Se souvenant de l'époque où il pouvait gagner jusqu'à Modèle:Nobr euros par mois, lorsqu'il était propriétaire d'un palais rue de Varenne, d'une villa à Saint-Tropez ou encore d'un ranch en Arizona, il conclut toutefois : Modèle:Cita
En Modèle:Date-, souffrant d'arythmie cardiaque, il est victime d'un malaise à Monaco<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Décorations et récompenses
- 1981 : Prix du Livre de l'été pour Cash ! (Denoël, 1981)
- 1987 : Médaille de Vermeil de la Ville de Paris
- 1987 : Chevalier de l'Ordre national du mérite (exclu par un décret paru au Journal Officiel le Modèle:Date-)
- 1996 : Officier de l'Ordre national du Mérite (exclu par un décret paru au Journal Officiel le Modèle:Date-)
- Chevalier du Cahors
- Citoyen d'honneur de la Ville de Liège
- Modèle:Refnec
Publications
Romans
Séries
Compilations
Nouvelles
- Recueil
- Best seller (Agence Tequila motivation-Renault, 1990)
- Nouvelle
- Le Mousquetaire des mers (in Les nouveaux Trois mousquetaires, Les Amis du livre, 1998).
Documents
Direction collection « Histoires de fortune »
Préfaces
Adaptations
Bandes dessinées
Cinéma
- 1990 : Dancing Machine, réalisé par Gilles Béhat avec Alain Delon, Claude Brasseur, Tonya Kinzinger, Patrick Dupond. Scénario et caméo.
- 1991 : Money, réalisé par Steven Hilliard Stern, avec Eric Stoltz, Maryam d'Abo, Bruno Cremer, F. Murray Abraham. Adaptation du roman Money.
Citations
- Modèle:Citation<ref>Propos tenus dans une interview donnée à l'hebdomadaire Paris Match au début des années 1980.</ref>
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Sulitzer et moi / Eva Kowalewska. Paris : Éditions Modèle:N°, 2003, 222 p. Modèle:ISBN
- Sulitzer par Paul-Loup : entretiens intimes / avec Christelle Schaff. Enghien-les-Bains : Éd. de la Lagune, 2006, 96 p. Modèle:ISBN
- Le piège : les réseaux financiers de Pierre Falcone / Gilles Gaetner. Paris : Plon, 2002, 279 p. Modèle:ISBN
- Articles
- Robert Belleret, « Les recettes du système Sulitzer », Le Monde, Modèle:Date-, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne
- Gérard Davet, « Paul-Loup Sulitzer, le roi nu », Le Monde, Modèle:Date- Modèle:Lire en ligne
- Marie-Laetitia Bonavita, « Paul-Loup Sulitzer, l'inventeur de la finance-fiction », Le Figaro, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne