Physiologus
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Le Physiologos (grec : Φυσιολόγος, en latin : Physiologus et en français Physiologue), est un bestiaire chrétien du {{#switch: e
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}} {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}<ref>Cf. Le Physiologos, le bestiaire des bestiaires, par Arnaud Zucker, éd. Jérôme Millon, 2004, p. 12.</ref> qui a eu une influence considérable au Moyen Âge.
Ce bestiaire, traité d'histoire naturelle sur les propriétés des bêtes, des oiseaux, des plantes et des pierres, donne aussi des interprétations moralisatrices de ces sujets ; en général, ces moralisations sont bien plus développées que les descriptions comportementales qui les précèdent.
De nombreuses espèces sont représentées :
- animaux réels : singe, pélican, éléphant, chameau, crocodile, lion, cerf, ours, aigle, paon, ibis, chouette...
- animaux imaginaires composites : griffon (corps de lion et tête d'aigle), aspic (petit dragon), aspic-tortue, onocentaure, basilic (queue de serpent et corps de coq), phénix, licorne, sirène-oiseau ou sirène-poisson...
- toute une anthropologie monstrueuse : cynocéphale (homme à tête de chien), sciapode (homme à une seule jambe et s'abritant sous l'ombre de son pied)...
Datation
Le Physiologos, initialement écrit en grec, a été traduit dans de nombreuses langues. Les plus anciens manuscrits grecs connus sont seulement du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et la datation du manuscrit original est délicate. La méthode d'exégèse biblique qu'il utilise remonte à l'école du chrétien Clément d'Alexandrie (qui suit le juif Philon d'Alexandrie dans la seconde moitié Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Zucker 13" />. Les plus anciennes mentions certaines du texte datent du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle dans l'Hexaéméron d'Ambroise de Milan, le pseudo-Eustathe d'Antioche et Rufin d'Aquilée<ref name="Zucker 13" />.
Typologie des manuscrits
Manuscrits grecs
On connaît une centaine de manuscrits grecs, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, répartis en quatre familles, ou « collections », se distinguant par la liste des animaux, la langue, la structure et la date de composition<ref name="Zucker 13" />.
La première collection
Présente dans une trentaine de manuscrits eux-mêmes répartis en cinq familles, c'est celle dont dérivent toutes les autres, grecques et étrangères, et la plus profonde en ce qui concerne l'interprétation spirituelle ; elle compte 48 ou 49 chapitres<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le plus ancien, le manuscrit G (Pierpont Morgan Ms 397 [Cryptoferratensis A33]), date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et sert de base aux traductions récentes, avec le manuscrit M (Ambrosianus Graecus A 45 sup), du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
La collection byzantine
La collection « byzantine » ou du pseudo-Épiphane (dans de nombreux manuscrits le texte est attribué à Épiphane de Salamine), compte une trentaine de manuscrits, et sa composition est datée, selon les critiques, du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (par des arguments théologiques) ou du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (par des arguments linguistiques). Elle ne comprend que 27 chapitres, uniquement au sujet d'animaux (dont neuf absents de la première collection). « Elle se caractérise par des parties naturalistes plus autonomes, des développements moralisateurs plus étendus et diversifiés, une symbolisation plus sommaire, et des compléments étymologiques fréquents»<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
- A
- Bruxelles, Bib. roy. 10074, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- B
- Berne, Lat. 233, {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: IX|-| – | IX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}s, ayant servi de base aux Physiologus latins.
- C
- Berne, Burgerbibliothek, lat. 318, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- G
- Bern, Lat. 611 {{#switch: -
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| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}s
- Y
Manuscrits latins
Il en existe quatre familles :
Première famille
Elle est inspirée du manuscrit grec de type B, enrichi du livre XII. De animalibus des Etymologiae d'Isidore de Séville. Un exemple en est le MS Laud Misc. 247, daté de 1110-1130, conservé à la Bodleian Library d'Oxford.
Seconde famille
Elle inclut quatre sous-familles notées de W(A) à W(D).
- W(A)
Inspirations :
- Etymologiae, livre XII. De animalibus d'Isidore de Séville
- Hexaemeron d'Ambroise et De rerum naturis, livre VIII. de Raban Maur
Un exemple en est le Bestiaire d'Aberdeen daté de 1200-10. Voir aussi.
- W(B)
Inspirations :
- Etymologiae, livre XII. De animalibus d'Isidore de Séville
- Hexaemeron d'Ambroise et De rerum naturis, Livre VIII. de Raban Maur
Un exemple en est Cambridge Ii. 4.26 daté de 1200-1210.
Troisième famille
Inspirations:
- Etymologiae, livre XI. De homine et portentis, chapitre iii. De portentis, 1-39 d'Isidore de Séville
- De mundi universitate ou Megacosmus de Bernard Silvestre
Un exemple en est le Bestiaire de Westminster Abbey (MS 22) Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Quatrième famille
Inspirations :
- De proprietatibus rerum de Bartholomaeus Anglicus
- Etymologiae d'Isidore de Séville
Un exemple est Cambridge University Library Gg.6.5, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Liste des animaux abordés
Pierpont Morgan Ms 398 (Cryptoferratensis A33), le plus récent encore existant datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il inclut les animaux suivants : Modèle:Colonnes
Bibliographie
Traductions
- trad. du Physiologus grec : Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- trad. de la version arménienne : Charles Cahier, Nouveaux mélanges d'archéologie, d'histoire et de littérature sur le Moyen Age, 1874, p. 106 sq.
- Version latine de Theobaldus (probablement abbé du Mont Cassin vers 1022-1035) : Theobaldi, Physiologus, trad. P. T. Eden, Leyde, Brill, 1972. [1]
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} trad. an. du Physiologus latin : Physiologus. The ancient Book of Beasts, Plants and Stones, trad. F. J. Carmody, San Francisco, 1953.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Old English Physiologus. Text and prose translation, trad. Albert Stanburrough Cook, Yale University Press, 1921 [2] [3]
Études
- Stavros Lazaris, Le Physiologus grec, t. 1. La réécriture de l'histoire naturelle antique, Firenze, 2016 (Micrologus Library 77) <ref>Modèle:Article</ref>
- Modèle:Article
- Stavros Lazaris : ″Quelques considérations sur l’illustration du Physiologus grec″, in: Bestiaires médiévaux : Nouvelles perspectives sur les manuscrits et les traditions textuelles. Actes du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:| }} }} colloque international de la Société internationale renardienne, Louvain-la-Neuve, 18-Modèle:Date-, B. Van den Abeele (ed.), Louvain-la-Neuve, 2005 (Textes, études, congrès 21), p. 141-167 |pdf : https://www.academia.edu/795328/_Quelques_considérations_sur_l_illustration_du_Physiologus_grec_
- Jacques Voisenet, Bêtes et hommes dans le monde médiéval. Le bestiaire des clercs du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècle, Turnhout, Brepols, 2000, xvi + 535 p.
- Rursuspicae, 2 | 2019 : Le Physiologus. Manuscrits anciens et tradition médiévale, sous la direction de Isabelle Draelants, Stavros Lazaris et Arnaud Zucker (lire en ligne).
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Une version arabe du physiologus traduite par Gérard Troupeau
- Le Physiologue, Bestiaire Spirituel Le Physiologue d'après la transmission arménienne et le "Bestiaire divin" de Guillaume de Normandie, avec Table Comparative entre les bestiaires arméniens et normands.
- PHYSIOLOGUS, De l’Orient à l’Occident, Un patchwork multiculturel au service de l’Écriture, Mémoire de latin d'Alexandre VERMEILLE dirigé par M. Jean-Jacques Aubert, professeur à l’université de Neuchâtel, Neuchâtel, février 2006.
- Physiologus : Chapitre 22. Le Licorne et Chapitre 1. Le Lion
- Physiologus : Chapitre 7. Le Phénix
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