Pierre Rabhi
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Pierre Rabhi, de son nom d'origine Rabah Rabhi, né le Modèle:Date de naissance à Kenadsa en Algérie française et mort le Modèle:Date de décès à Bron en France<ref>État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970</ref>, est un essayiste, philosophe, romancier, agriculteur, conférencier et écologiste français, fondateur du mouvement Colibris et Modèle:Citation.
Sa pensée est inspirée par le mouvement anthroposophique<ref>Modèle:Lien web</ref>, dont il promeut l'application agricole pseudo-scientifique appelée Modèle:Citation. Très populaire pour ses appels à penser l'agriculture autrement et sa défense de la sobriété, il est néanmoins critiqué pour ses prétentions en matière de méthodes agriculturales relevant de la superstition, ainsi que pour une certaine proximité avec des penseurs aux idées conservatrices, et pour une Modèle:Citation<ref name="Malet082018" />.
Biographie
Jeunesse algérienne
Pierre Rabhi est né Rabah Rabhi le 29 Mai 1938, dans une famille musulmane de Kenadsa, près de Colomb-Béchar, une oasis dans le sud de l'Algérie<ref>Sa notice sur le site de la BNF : La notice.</ref>. Sa mère meurt de tuberculose alors qu'il est un enfant en bas âgeModèle:Efn.
Les frères de Pierre Rabhi vivent à Béchar et Kenadsa. Son père, forgeron, musicien et poète, le confie à l'âge de cinq ans à un couple de Français, un ingénieur gaulliste et une institutrice<ref name="vanityfair"/>, venus travailler dans les houillères du sud oranais dans son village natal. Plus tard, selon les déclarations de Pierre Rabhi, son père biologique aurait été contraint de fermer son atelier et de travailler à la mine. Rabhi explique que cela a influencé sa critique du progrès technique<ref name="Sahara"/>.
Avec ses parents d'adoption, le jeune Rabah quitte Kenadsa pour Oran, où il suit deux années d'études secondaires. À l'âge de seize ou dix-sept ans selon les sources, à Oran, Rabhi se convertit au christianisme. Il demande à être baptisé et adopte son prénom de baptême : Pierre. Selon son récit autobiographique, Rabhi commence alors à travailler dans la dentisterie, puis en tant qu'employé de banque. Lorsque la guerre d'Algérie éclate en 1954, Rabhi affirme suivre les idées de sa famille, hostile à l'Indépendance algérienne et favorable au maintien de l'Algérie française<ref name="Sahara" />. Pendant la guerre d’Algérie, raconte-t-il, « me voici brandissant mon petit drapeau par la fenêtre de la voiture qui processionne dans la ville en donnant de l’avertisseur : « Al-gé-rie-fran-çai-se »<ref name="Sahara" /> ».
Rabhi a affirmé s'être ensuite trouvé dans une situation de double exclusion, fâché avec son père biologique pour s'être converti au catholicisme<ref>« Pierre Rabhi, père nourricier ».</ref>, ainsi qu'avec son père d'adoption qui, selon Pierre Rabhi, l'a mis à la porte pour avoir critiqué le maréchal Alphonse Juin<ref name="vanityfair"/>. Pierre Rabhi est alors un fervent catholique et le restera durant de longues années, comme il l'affirme dans son autobiographie<ref name="Sahara" />. En 2016, il indique : Modèle:Citation
S'il déclare ne plus se sentir lié à une religion en particulier<ref name="entretien_femininbio">« Vers la sobriété heureuse : interview exclusive de Pierre Rabhi pour la sortie de son livre ».</ref>, Rabhi demeure un spiritualiste, voire un mystique<ref name="Le Média"/>. Rabhi continue de fréquenter régulièrement les milieux catholiques, voire parfois Modèle:Citation, plaçant systématiquement la spiritualité au centre de sa pensée<ref name="Le Média"/>.
Retour à la terre
En 1950, Rabhi part en France<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref> et arrivé à Paris, il trouve un emploi de magasinier chez un constructeur de machines agricoles à Puteaux<ref name= "Malet082018"/>. Dans l'entreprise où il travaille, il rencontre Michèle, avec laquelle il se mariera et dont la famille boycotte le mariage<ref name="vanityfair"/>. Tous deux nourrissent le rêve de s'extraire de leur vie urbaine et pensent à l'agriculture. Ils rencontrent le docteur Pierre Richard, un médecin écologiste et conservateur partisan du Modèle:Citation, qui travaille à la création du parc national des Cévennes, et qui les encourage dans leur démarche et devient l'un des maîtres à penser de Rabhi<ref name="Le Média"/>.
Ils décident de se rendre en Ardèche pour s'y installer définitivement en 1960, précédant le mouvement néorural de la fin des années 1960. Ils se marient à Thines en Modèle:Date-<ref name="Malet082018"/>. Pierre Rabhi devient père et, sans aucune connaissance agricole (il est alors sculpteur<ref name="Le Média"/>), s'inscrit dans une maison familiale rurale. Il achète une ferme cévenole à Lablachère, dans laquelle il réalise son rêve de retour à la terre, la ferme étant dépourvue d'électricité et d'eau courante<ref name=":2" />.
Il rencontre l’écrivain maurrassien Gustave Thibon, poète et philosophe chrétien et conservateur considéré, selon le journaliste Jean-Baptiste Malet, comme Modèle:Citation et ayant fait Modèle:Citation. Thibon entretiendra des relations avec Pierre Rabhi jusque dans les années 1990<ref group=note>Modèle:Harvsp : Modèle:Citation</ref>. Rabhi indique à propos de ses relations avec Thibon : Modèle:Citation
Rabhi découvre et adhère également aux idées de Rudolf Steiner, ainsi qu’aux principes de l’anthroposophie, notamment à l'agriculture biodynamique<ref name="Malet082018"/>.
Après trois ans comme ouvrier agricole, en 1963 il devient lui-même paysan dans les Cévennes ardéchoises. Il se lance dans l'élevage caprin avec l'intention de ne pas reproduire les modèles de productivisme, et expérimente l'agriculture biodynamique.
Après des débuts difficiles, le couple acquiert assez d'expérience pour accueillir et conseiller à partir de Modèle:Date- d'autres néo-ruraux. Quinze années leur seront nécessaires pour parvenir à vivre de leur ferme. Pierre Rabhi témoigne en 2015 : Modèle:Citation
Reconnaissance
En 1978, Pierre Rabhi est chargé de formation en agroécologie<ref>Modèle:Lien web</ref> par le Cefra (Centre d'étude et de formation rurales appliquées)<ref name="Terre-Humanisme">Biographie sur le site de Terre & Humanisme, terre-humanisme.org.</ref>.
À partir de 1981, il se rend au Burkina Faso en tant que « paysan sans frontières » à la demande du gouvernement de ce pays avec le soutien du Centre de relations internationales entre agriculteurs pour le développement (Criad). En 1985, il crée, avec son ami Maurice Freund, un centre de formation en agroécologie à Gorom-Gorom<ref name="AbbadieDouce">Le Chant du ressac, de Paulette Abbadie Douce, décrit fidèlement le centre de Gorom-Gorom.</ref>, avec l'appui de l'association Le Point-Mulhouse<ref name="Terre-Humanisme" />, le premier du continent<ref name="vanityfair"/>.
En 1986, l'agronome français René Dumont est chargé par l'association d'évaluer le travail de Pierre Rabhi, et se montre très critique avec les méthodes et surtout les croyances appliquées sur place par Pierre Rabhi<ref name="Dumont" />. Pierre Rabhi aurait bénéficié de l'appui du président Thomas Sankara qui voulait faire de l'agroécologie une politique nationale avant d'être assassiné en 1987<ref name="HaskiCaillat2012">Modèle:Ouvrage</ref>.
En 1988, il fonde le Carrefour international d'échanges de pratiques appliquées au développement (CIEPAD) avec l'appui du conseil général de l'Hérault. Il met en place un « module optimisé d'installation agricole », des programmes de sensibilisation et de formation, et de nombreuses actions de développement à l'étranger (Maroc, Palestine, Algérie, Tunisie, Sénégal, Togo, Bénin, Mauritanie, Pologne, Ukraine…).
En 1992, il lance le programme de réhabilitation de l'oasis de Chenini-Gabès en Tunisie. Depuis 1994, il anime le mouvement Oasis en tous lieux, promouvant le retour à une terre nourricière et la reconstitution du lien social. En parallèle, il publie plusieurs livres, teintés de mysticisme et faisant l'éloge d'une pauvreté vue comme une façon d'aller vers l'essentiel, voire d'accéder au bonheur, dans une lignée encore chrétienne selon le journaliste Jean-Baptiste Malet qui avance que Modèle:Citation Pierre Rabhi a abandonné par la suite ce terme de pauvreté pour le concept de sobriété heureuse<ref name="Le Média"/>.
La même année, il fonde l'association Les Amis de Pierre Rabhi, rebaptisée en 1994 Terre & Humanisme<ref>Terre & Humanisme.</ref>. Un tiers du budget de l’association Modèle:Citation (plus Modèle:Unité)<ref name="Malet082018"/>. Elle a pour objet la promotion et la transmission de l'agroécologie, et est constituée de quelques fidèles<ref name=":2" />.
Modèle:Refnec, il participe à l'élaboration de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CLD, ou CNULCD)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
De 1999 à 2001, il lance de nouvelles actions de développement au Niger (région d'Agadez) et au Mali (région de Gao).
En 2002, il crée le « Mouvement Appel Pour une Insurrection des Consciences (MAPIC) »<ref>Article du Nouvel Observateur.</ref> afin de se présenter à l'élection présidentielle. Cependant il n'obtient que 184 parrainages d'élus sur les 500 requis<ref name="vanityfair"/>.
En 2003, il rencontre Michel Valentin avec qui il crée en 2004 Les Amanins sur la commune de La Roche-sur-Grane, dans la Drôme. Cette infrastructure d’agrotourisme maraîcher qui s’étend sur cinquante-cinq hectares accueille des séminaires d’entreprise, des vacanciers et des personnes en formation au maraîchage. Créée sous forme d'association à but non lucratif, elle compte une quinzaine de salariés aidés par deux à quatre wwoofers.
Il anime régulièrement des conférences ou des ateliers sur les thèmes de la simplicité volontaire et de la décroissance. Considéré comme artisan de l'altermondialisme, il est invité lors du Forum social européen, et intitule un de ses exposés « Donner une âme à la mondialisation ». Il crée en 2007, avec Isabelle Desplats, Cyril Dion et quelques autres, le mouvement Colibris<ref>« Le mouvement Colibris ».</ref> qui fait suite au MAPIC. La mission du mouvement Colibris est Modèle:Citation<ref>« Notre mission ».</ref>. Il a fait partie du comité éditorial du mensuel français La Décroissance et est vice-président de l'association Kokopelli qui œuvre à la protection de la biodiversité (à la production et à la distribution de semences issues de l'agriculture biologique et biodynamique) et à la régénération des sols cultivés.
En 2011, Pierre Rabhi reçoit le prix du développement durable du lycée Champollion de Grenoble. Il participe à l'inauguration d'un jardin portant son nom à Saint-Alexandre dans le Gard, suivie d'une conférence<ref>« Saint-Alexandre accueille un jardin bio dédié à Pierre Rabhi », Midi Libre, Modèle:Date-.</ref>,<ref>« Extrait conférence Pierre Rabhi du Modèle:Date- à Saint-Alexandre », sur emergence-liberte.com.</ref>.
En 2012, il rejoint le comité d'honneur de la FLAC<ref>« Pierre Rabhi au comité d'honneur de la FLAC ».</ref> (Fédération des luttes pour l'abolition des corridas). Le Modèle:Date-, il inaugure à Bédarieux (Hérault) un parc public, portant son nom<ref>« Deux jours avec Pierre Rabhi », sur le blog Midi libre de Bédarieux.</ref>. Le Modèle:Date-, il cosigne dans le journal Le Monde, avec Susan George et Edgar Morin, une tribune<ref>Voir la tribune « Une initiative citoyenne européenne pour préserver la nature et les générations futures » publiée à l'initiative de Valérie Cabanes, juriste en droit international, et Georges Menahem, sociologue et économiste, et cosignée également par Dominique Bourg, philosophe ; Philippe Desbrosses, philosophe et agroécologiste ; Jean Gadrey, économiste ; Susan George (écrivain), Dominique Méda, philosophe et sociologue ; Edgar Morin, sociologue et philosophe ; René Passet, économiste ; Jean-Marie Pelt et Jacques Testart, tous deux biologistes ; et Patrick Viveret, philosophe.</ref> soutenant l'initiative citoyenne européenne « Arrêtons l'écocide en Europe »<ref group=note>Pierre Rabhi indique sur la page d'accueil du site de cette ICE : Modèle:Citation</ref>.
Il est soutenu par plusieurs personnalités, comme l'actrice Marion Cotillard ou l'entrepreneur Jacques-Antoine Granjon<ref name="vanityfair"/>. De manière plus générale et bien qu'il s'en défende, Pierre Rabhi est considéré, autant chez certains de ses admirateurs que chez ses détracteurs, comme une sorte de Modèle:Citation<ref name="vanityfair"/>. Parmi ses sources d’inspiration importantes, Rabhi mentionne Jiddu Krishnamurti (1895-1986), lequel refusait lui aussi ce qualificatif<ref name="vanityfair">Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation
Il a créé une fondation qui était sous la tutelle de la Fondation de France. Elle est depuis devenue un fonds de dotation<ref name="vanityfair"/>.
Le Modèle:Date-, il reçoit des mains d'Anne Hidalgo la médaille Grand Vermeil de la ville de Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Pierre Rabhi est soutenu par de nombreux mécènes issus du show-business (comme Mélanie Laurent ou Marion Cotillard) ainsi que par des fortunes aristocratiques (Constance de Polignac, Patrice de Colmont)<ref name="vanityfair"/>.
Famille
Pierre Rabhi a cinq enfants : Cécile, Vianney — ingénieur et inventeur du moteur MCE-5 à compression variable<ref>« Vianney Rabhi a conçu un moteur superéconome » sur le site Métro consulté le Modèle:Date-.</ref> —, David, Sophie — fondatrice et directrice de la Ferme des enfants<ref>Colonie de vacances et école à la pédagogie proche des méthodes Steiner et Montessori.</ref>, à Berrias-et-Casteljau en Ardèche<ref>Modèle:Lien web.</ref> — et Gabriel, né en 1975 — informaticien<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Mort
Pierre Rabhi meurt le Modèle:Date à Bron des suites d’une hémorragie cérébrale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les hommages sont contrastés du fait de certaines de ses prises de positions jugées par certains homophobes et misogynes, et de ses liens avec l'anthroposophie<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Prises de position
Sur la place des femmes
Pierre Rabhi développe une vision conservatrice et essentialiste des femmes, résumée ainsi par le journaliste Julien Brygo : Modèle:Citation<ref name="Le Média">Modèle:Lien web.</ref>. Il considère qu'il faut viser la complémentarité des sexes plutôt que l'égalité femmes-hommes : « Je crois qu’il ne faudrait pas exalter l’égalité. Je plaide plutôt pour une complémentarité : que la femme soit la femme, que l’homme soit l’homme et que l’amour les réunisse dans cette complémentarité. »
Sur le mariage homosexuel
Dans le livre Pierre Rabhi, Semeur d'espoirs, paru en 2013 chez Actes Sud, celui-ci affirme qu'il Modèle:Citation En décembre de la même année, il répond dans une interview de Reporterre<ref name=":0"/> à la question de savoir si le principe de lutte pour l’égalité du droit au mariage ne le touche pas particulièrement : Modèle:Citation
Lors des débats sur l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, Pierre Rabhi affirme qu'aller manifester pour ce sujet n'est pas une priorité pour lui : Modèle:Citation Il affirme ne pas s'y opposer pour autant, et ne pas s’opposer non plus à l'adoption par les couples de même sexe : Modèle:Citation
Dans son livre La Convergence des consciences paru en 2016, il écrit que : Modèle:Citation bloc
Sur la procréation médicalement assistée
Il s'oppose à la procréation médicalement assistée (PMA) en général (qu'elle soit destinée à des femmes seules, à des couples hétérosexuels ou homosexuels) estimant qu'elle n'est pas naturelle, et donc dangereuse, faisant le parallèle avec l'Modèle:Citation<ref name=":0"/>.
Critiques et controverses
En Modèle:Date-, un article du Monde diplomatique intitulé Modèle:Citation a suscité de vives réactions de ce dernier et de ses amis qui contestent l'analyse critique du journaliste Jean-Baptiste Malet. Rabhi obtient un droit de réponse en Modèle:Date-<ref name="DR">Modèle:Article</ref>. Simultanément, Malet revient dans un nouveau texte Modèle:Citation. Il contredit factuellement certaines allégations de Pierre Rabhi, ainsi que des éléments de son droit de réponse, et indique en guise de conclusion : Modèle:Citation
Sur ses techniques agricoles
Pierre Rabhi a depuis plusieurs décennies promu une version très personnelle de l'agroécologie, laquelle, plus qu'une technique agricole, est pensée par lui comme une Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Selon l'agronome Michel Griffon : Modèle:Citation.
De nombreux auteurs se montrent critiques sur les théories agricoles de Pierre Rabhi, et y voient un Modèle:Citation et des pratiques ésotériques<ref name="Réac, catho intolérant, imposteur">Modèle:Lien web.</ref>. Pierre Rabhi est par ailleurs un promoteur des pratiques pseudo-scientifiques de l'agriculture biodynamique qu'il aurait découvertes à la lecture du livre Fécondité de la terre de l'agronome anthroposophe Ehrenfried Pfeiffer<ref name="Malet082018"/>.
Le côté pseudo-scientifique est notamment décrit par l'agronome et écologiste René Dumont<ref name="Dumont" />, lors d'une évaluation du centre d'agroécologie de Gorom-Gorom au Burkina Faso, en 1986 : Modèle:Citation René Dumont lui reproche aussi de transposer en zone tropicale des résultats d'expérimentations effectuées en zones tempérées. Enfin, il relève Modèle:Citation<ref name="Dumont"/>. René Dumont aurait tenté de dénoncer auprès du président Thomas Sankara celui qu'il considérait comme un Modèle:Citation, mais selon le journaliste Jean-Baptiste Malet Modèle:Citation<ref name="petit business"/>. Rabhi s'explique sur cet épisode et selon lui Dumont aurait cherché à Modèle:Citation : Modèle:Citation Le journaliste Jean-Baptiste Malet récuse cependant cette affirmation, René Dumont s'étant élevé contre l'agriculture industrielle bien avant sa critique de Rabhi<ref name="Malet112018"/>.
Le sociologue Gérald Bronner, membres du comité de parrainage de l'AFIS<ref>Modèle:Lien web.</ref>, considère que Modèle:Citation. Il critique également son utilisation de méthodes non scientifiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Selon le journaliste Jean-Baptiste Malet, Modèle:Citation<ref name="petit business"/>.
Mas de Beaulieu
Le Mas de Beaulieu Modèle:Incise est un centre de formation à l'agroécologie acheté en 1998 par l'association Modèle:Citation, rebaptisée « Terre et Humanisme » en 1999, cette dernière ayant été Modèle:Citation<ref name="https://www.pierrerabhi.org/">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon l'association, Modèle:Citation
En 2012, une visite de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS), une association rationaliste engagée dans la lutte contre les pseudo-sciences, révèle des pratiques ésotériques issues de la biodynamie : Modèle:Citation<ref name="Afis07">« Terre et Humanisme : Notre visite chez des agroécologues ardéchois » par Afis07, comité local ardéchois de l'Afis, relayé par la revue Science et pseudo-sciences.</ref>. Le compte rendu de visite de l'AFIS relate notamment l'usage d'un mésentère de cerf rempli de fumier et utilisé Modèle:Citation pour capter des énergies de la Terre et du Soleil<ref name="Afis07"/>.
L'AFIS dénonce également l'exploitation de centaines de travailleurs bénévoles venus en stage ou formation et relève en 2012 que : Modèle:Citation.
Liens avec l'anthroposophie
Dans son livre Du Sahara aux Cévennes, Pierre Rabhi recommande l'usage de l'agriculture biodynamique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, méthode issue de l'anthroposophie, une philosophie ésotérique développée dans les années 1920 par Rudolf Steiner<ref name="cippad">Modèle:Lien web.</ref>, dont Rabhi fut un lecteur précoce<ref name="vanityfair"/>.
L'anthroposophie et ses diverses incarnations modernes ont souvent été accusées de dérive sectaire<ref name="prevensectes.me">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Dépêche AFP, Modèle:Date- : « Relaxe en appel ».</ref>. Modèle:Lesquelles incriminées pour de telles dérives se sont associées dans un Modèle:Citation (CICNS) ; cette association s’en prend explicitement aux organisations françaises de vigilance en matière de dérives sectaires, notamment la Miviludes.
Pour l'agronome et candidat à l'élection présidentielle sous l'étiquette écologiste René Dumont, Pierre Rabhi propageait les thèses antiscientifiques de Rudolph Steiner, tout en condamnant Louis Pasteur<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Positionnement politique
La journaliste Jade Lindgaard, dans un article publié par Mediapart et la Revue du crieur<ref name=":1">Modèle:Article.</ref>, lui reproche d’insister sur la transformation personnelle et le développement de solutions individuelles aux problèmes globaux au détriment de l’action politique collective, ce qui conduit à rompre avec Modèle:Citation (décolonisation, antinucléaire, féminisme) et à effacer les mécanismes de domination de classe, de race et de genre, et risque de maintenir le statu quo sur les questions de richesse et de pollution. Le journaliste Jean-Baptiste Malet fait également ce constat : Modèle:Citation
Alors que Pierre Rabhi affirme dans ses discours son opposition aux multinationales, il ne semble cependant pas détester la fréquentation des aristocrates mondains<ref name="vanityfair"/> et a une certaine proximité avec des grands patrons du CAC 40 (Emmanuel Faber, Jacques-Antoine Granjon...), qui se servent abondamment de son image pour assurer leur greenwashing<ref name="petit business"/>. Le comparant au moine médiatique Matthieu Ricard, Jean-Baptiste Malet fait le rapprochement avec des figures religieuses ou spirituelles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui expliquaient aux Modèle:Citation, espérant un changement significatif de leur part, qu'il fallait être plus humaniste et penser aux travailleurs ; selon Malet c'est Modèle:Citation<ref name="Le Média"/>. Le voyant adulé par des politiciens de tous bords et plébiscité par les patrons d'entreprises multinationales, le journaliste Julien Brygo se demande Modèle:Citation, à quoi Jean-Baptise Malet répond Modèle:Citation<ref name="Le Média"/>.
Les critiques contre Rabhi portent également sur ses prises de position concernant le mariage homosexuel et la procréation médicalement assistée, et sur la proximité de ses fils, Gabriel et David, avec l'extrême droite<ref name=":1" />. Selon Sophie des Déserts de Vanity Fair, ceux-ci sont des proches des mouvances conspirationnistes et d'extrême droite, en relation notamment avec Alain Soral<ref name="vanityfair"/>, et n'ont jamais été désavoués par leur père<ref name="vanityfair"/>.
Fin 2016, Rabhi déclare dans le magazine Pèlerin : Modèle:Citation
Pierre Bitoun penche plutôt vers un prudent soupçon d'angélisme<ref>Pierre Bitoun, Le Sacrifice des paysans : une catastrophe sociale et anthropologique, 2016, Modèle:P.).</ref>.
Popularité et présence médiatique
Dans un article du Monde diplomatique intitulé Modèle:Citation, Jean-Baptiste Malet explique la popularité de la figure et des idées de Rabhi : Modèle:Citation
Revenus et fonds de dotation
Le journaliste Jean-Baptiste Malet a mené une longue enquête sur Pierre Rabhi, et déclare, en Modèle:Date- sur France Inter, que celui-ci touche selon les mois et les années des revenus situés entre Modèle:Unité par mois, principalement grâce aux ventes de ses livres et aux droits d'auteur, qui lui ont rapporté un demi-million d'euros en dix ans : quasiment aucune de ces recettes n'est reversée à une quelconque association (seuls les droits d'un ouvrage de Rabhi sont reversés à Terre et Humanisme et Colibri). Rabhi en tant que conférencier peut facturer entre Modèle:Unité par prestation. Malet note qu'Modèle:Citation. Tout ceci est selon le journaliste en incohérence avec le discours et l'image de l'humble paysan en blouse de travail affirmant dormir sur une simple natte, tel un ascète. De plus, son fonds de dotation a bénéficié de plusieurs centaines de milliers d'euros de dons : par exemple un legs de Modèle:Unité à la suite d'une vente d'appartement ou un don de Modèle:Unité de la marque de luxe Chopard. Jean-Baptiste Malet constate que Modèle:Citation et il se demande pourquoi Pierre Rabhi utilise par ailleurs ce fonds de dotation pour salarier le compagnon de sa fille ainsi que son assistante personnelle, alors qu'il pourrait le faire avec ses fonds propres. Le journaliste, en définitive, Modèle:Citation<ref name="petit business">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À la suite des propos de Malet, Pierre Rabhi se dit Modèle:Citation et réagit en écrivant notamment : Modèle:Citation
Bernard Chevilliat, président du Fonds de dotation Pierre Rabhi, conteste, dans une tribune du journal La Croix<ref>Modèle:Lien web</ref> publiée une dizaine de jours après la diffusion de l'émission, la pertinence des affirmations de Jean-Baptiste Malet, non seulement sur ses conclusions mais aussi concernant les chiffres avancés. Il se demande pour quelle raison Malet remet en question la possibilité pour Rabhi de disposer comme il l'entend du fruit de son travail : Modèle:Citation Il indique qu'il est Modèle:Citation de dire que Rabhi a entre Modèle:Unité de revenu mensuel ; ceci du fait de l’irrégularité des ventes de livres, et que Modèle:Citation Concernant les conférences données par Rabhi, il précise que Modèle:Citation Concernant les sommes collectées par le Fonds de dotation, il affirme que leur utilisation est raisonnable et en accord avec son objet : Modèle:Citation Il relève par ailleurs que : Modèle:Citation
Décoration
- 2017 : Chevalier de la Légion d'honneur<ref name= "Malet082018"/>
Publications
Ouvrages
- Du Sahara aux Cévennes ou la Reconquête du songe (autobiographie, prix du Cabri d'or de l'Académie cévenole), Lavilledieu, Éditions de Candide, 1983, rééd. éditions Albin Michel, Paris, 1995, rééd. sous le titre Du Sahara aux Cévennes : itinéraire d'un homme au service de la Terre-Mère, éd. Albin Michel, Paris, 2002
- Le Gardien du feu : message de sagesse des peuples traditionnels (roman), Lavilledieu, Éditions de Candide, 1986, nouvelle édition Paris, Albin Michel, 2003
- L'Offrande au crépuscule (prix des sciences sociales agricoles du ministère de l'Agriculture), Lavilledieu, Éditions de Candide, 1989, rééd. aux éditions L'Harmattan, 2001
- Le Recours à la terre (recueil d'articles), Lyon, Terre du Ciel, 1995, nouvelleModèle:Éd. augm. 1999
- Parole de Terre : une initiation africaine, Paris, Albin Michel, 1996 (préface de Yehudi Menuhin) Modèle:Retrait
- Manifeste pour des Oasis en tous lieux, ouvrage collectif sous la direction de Pierre Rabhi, 1997
- Le Chant de la Terre, interview par Jean-Pierre et Rachel Cartier, éd. La Table Ronde, Paris, 2002
- Graines de possibles, regards croisés sur l'écologie, avec Nicolas Hulot, Paris, Calmann-Lévy, 2005 Modèle:ISBN
- Conscience et environnement, Éditions du Relié, Gordes, 2006
- La Part du colibri : l'espèce humaine face à son devenir, La Tour-d’Aigues, Éditions de l'Aube, 2006 Modèle:ISBN Modèle:Commentaire biblio
- Écologie et spiritualité, Paris, Éditions Albin Michel, 2006 Modèle:Commentaire biblio
- Terre-Mère, Homicide volontaire ? Entretiens avec Jacques-Olivier Durand, éd. Le Navire en pleine ville, Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard), 2007
- Manifeste pour la Terre et l'Humanisme : Pour une insurrection des consciences, Arles, Actes Sud, 2008
- Vers la sobriété heureuse, Arles, Actes Sud, 2010
- Éloge du génie créateur de la société civile, Arles, Actes Sud, 2011
- Un nouveau monde en marche : vers une société non-violente, écologique et solidaire de Laurent Muratet et Étienne Godinot, éd. Yves Michel, Gap, 2012 Modèle:Retrait
- Pierre Rabhi, semeur d'espoirs, entretiens, Olivier Le Naire, Arles, Actes Sud, 2013<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Le monde a-t-il un sens ? avec Jean-Marie Pelt, Fayard, 2014 Modèle:ISBN
- La Part du colibri, illustré par Pascal Lemaître, éditions de l'Aube, 2017, rééd. poche 2017
- L'Agroécologie, une éthique de vie, entretien avec Jacques Caplat, Arles, Actes Sud, 2015 Modèle:ISBN
- La Puissance de la modération, Hozhoni, 2015 Modèle:ISBN
- La Convergence des consciences, Le Passeur Éditeur, 2016 Modèle:ISBN
- J'aimerais tant me tromper, dialogue avec Denis Lafay, éditions de l'Aube, 2019 Modèle:ISBN
- Frères d'âme, dialogue avec Edgar Morin sur un entretien avec Denis Lafay, éditions de l'Aube, 2021 Modèle:ISBN
Préfaces
- Alerte aux vivants et à ceux qui veulent le rester : Pour une renaissance agraire de Pierre Gevaert, Paris, Sang de la Terre, 2006
- La Stratégie du colibri de Séverine Millet, Paris, Minerva, 2008
- Le Scénario « Titanic », et autres métaphores écologiques… de Hugues Gosset-Roux, Saint-Julien-en-Genevois, Jouvence, 2008
- La Planète au pillage de Henry Fairfield Osborn, Jr, réédition aux Éditions Actes Sud, 2008 Modèle:ISBN
- Une seule Terre pour nourrir le monde de Florence Thinard, Paris, Gallimard Jeunesse, 2009
- Une monnaie nationale complémentaire de Philippe Derudder et André-Jacques Holbecq, Yves Michel, 2011 Modèle:ISBN
- La Terre comme soi-même : repères pour une écospiritualité de Michel Maxime Egger, Genève, Labor et Fides, 2012 Modèle:ISBN
- Voyage à Païolive en Ardèche méridionale de Véronique Groseil et Gil Jouanard, Éditions du Chassel, 2013 Modèle:ISBN
- Les Seigneurs de la Terre, l'Appel de Cérès de Fabien Rodhain et Luca Malisan, Glénat, 2016
Documentaires avec la participation de Pierre Rabhi
- " Les nouveaux paysans" de Yves Billon, produit par les films du village en 1981.distribution Zaradoc films.
- Pierre Rabhi, des Cévennes au Sahel, d'Anne-Sophie Boisgallais et Christian Lascaux (1990)<ref>Pierre Rabhi, des Cévennes au Sahel sur Youtube</ref>
- Sous les pavés, la terre, de Thierry Kruger et Pablo Girault, sorti en Modèle:Date-
- Solutions locales pour un désordre global, de Coline Serreau, sorti le Modèle:Date- (distribué par Memento Films)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Severn, la voix de nos enfants, écrit et réalisé par Jean-Paul Jaud, sorti en 2011
- Pierre Rabhi : la reconquête du songe, réalisé par Marie-Dominique Dhelsing, produit en 2011 par Groupe Galactica, Adalios & Canal maritima
- Il mio corpo è la Terra, réalisé par Carola Benedetto et Igor Piumetti (2012)
- Pierre Rabhi, les clés du paradigme de Juan Massenya, réalisé par Chris Reynaud (2013)
- Pierre Rabhi Au nom de la terre, réalisé par Marie-Dominique Dhelsing (2013)<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- En quête de sens. Un voyage au-delà de nos croyances, produit par Kamea Meah productions (2015)
- L'Odyssée de l'empathie, réalisé par Michel Meignant et Mário Viana, sorti le Modèle:Date-
- Demain, réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, sorti le Modèle:Date-
- Confidences entre amis, réalisé par Jean-Yves Bilien, sorti le Modèle:Date-
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
- Serge Orru, Pierre Rabhi. Le fertile, livre + CD, Textuel, 2011 Modèle:ISBN
- Jean-Pierre Cartier, Rachel Cartier, Pierre Rabhi. Le chant de la terre, La Table ronde, 2012 Modèle:ISBN
- Modèle:Chapitre.
Presse
- Libération consacre à P. Rabhi sa page portrait du Modèle:Date- : Modèle:Lien web.
- P. Rabhi est rédacteur en chef du numéro 77 de la revue Interdépendances, Modèle:Date-.
- Vanity Fair enquête sur P. Rabhi dans son numéro daté du Modèle:Date- : Modèle:Lien web
- Modèle:Article.
- « Droit de réponse de Pierre Rabhi » par Pierre Rabhi, Le Monde diplomatique, Modèle:Date-.
- « Retour sur « Le système Pierre Rabhi » » par Jean-Baptiste Malet, Le Monde diplomatique, Modèle:Date-.
Radio
- Jean Lebrun, Gaetano Manfredonia, « Les anarchistes et l'écologie », La marche de l'histoire, France Inter, Modèle:Date-, écouter en ligne.
Télévision
Articles connexes
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