Question jurassienne
Modèle:Événement en cours Modèle:Infobox Événement historique
En Suisse, la Question jurassienne est liée au conflit entre le peuple jurassien et le canton de Berne.
Elle se manifeste par de nombreux événements conflictuels tant culturels, religieux que sociaux depuis la réunion de l'ancien Évêché de Bâle, décidée au Congrès de Vienne, au canton de Berne. Ces événements prennent une intensité exceptionnelle dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et débouchent notamment sur la création en 1979 de la République et Canton du Jura par la séparation du canton de Berne.
Les milieux séparatistes (partisans du rattachement du Jura bernois au canton du Jura) estiment que le conflit n'est pas résolu pour autant. La Question jurassienne tourne depuis autour des possibles rattachements des communes du Jura bernois au canton du Jura.
Chronologie
Antécédents
De 999 à 1792
En l'an Modèle:Date-, Rodolphe III de Bourgogne offre l'Abbaye de Moutier-Grandval et ses dépendances à l'Évêché de Bâle<ref name=":16">Modèle:Ouvrage</ref>.
Jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les princes-évêques de Bâle exercent à la fois un pouvoir temporel et spirituel sur ces régions, même s'ils n'ont jamais pu maintenir une unité forte sur l'ensemble de leurs terres. Entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la ville de Berne, poursuivant sa politique expansionniste, conclut des alliances avec les bourgeoisies de plusieurs villes du sud de l'évêché, qui par la suite se transformèrent en traités de combourgeoisie. Ces derniers garantissent un engagement militaire mutuel entre les entités en cas de conflit<ref name=":16" />. Ces alliances affaiblissent le pouvoir temporel des princes-évêques sur plusieurs villes : Berne conclut un traité de combourgeoisie avec Bienne en Modèle:Date-, La Neuveville en Modèle:Date- et Moutier en Modèle:Date-, à la suite d'un différend religieux et amenant la religion réformée dans ces villes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,Modèle:Note.
La Réforme arrive dans ces régions en même temps qu'elle s'étend dans le reste de la Suisse. En Modèle:Date-, la Réforme conquiert Bâle où le prince-évêque, Jacques-Philippe de Gundelsheim, est contraint de se réfugier au château de Porrentruy. Deux années plus tard, Guillaume Farel se rend à Tavannes où il commence l'établissement du protestantisme que les paroisses de la vallée adoptent rapidement<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, Jacques Christophe Blarer de Wartensee est élu prince-évêque de Bâle. Il rénove complément le château entre 1590 et 1597. Il crée également, à Porrentruy, le Collège des Jésuites et assura la fondation d'une imprimerie. La ville connut alors une ère de prospérité<ref name="histoirelycee">Modèle:Lien web</ref>. Ce dernier lance une contre-réforme afin de réunifier politiquement et religieusement son évêché<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Afin de contrer les effets de la réforme protestante, après les condamnations du concile de Trente, dans son diocèse, il noue, avec l'aide des Capucins et des Jésuites une alliance avec les cantons catholiques sous la forme d'un traité d'assistance mutuelle signé officiellement à Lucerne le Modèle:Date- et solennellement juré à Porrentruy le Modèle:Date-<ref name=":18">Modèle:Lien web</ref>. Après avoir récupéré les seigneuries hypothéquées et les biens du chapitre dans la ville de Bâle, il recatholicise la ville de Porrentruy puis les différents bailliages. Devant les protestations de la ville de Bâle, un arbitrage fédéral est convoqué, qui donne raison au prince-évêque en supprimant les combourgeoisies des vallées de Laufon, de Delémont et des Franches-Montagnes et en condamnant la ville à lui verser Modèle:Nombre à titre de dédommagement, ce qui va provoquer la guerre du Rappen quelques années plus tard<ref name=":18" />. En Modèle:Date-, il tente de passer un accord équivalent avec Berne proposant que la ville de Bienne passe sous contrôle bernois en l'échange de la prévôté de Moutier-Grandval afin d'y réintroduire le catholicisme<ref name=":19">Modèle:Lien web</ref>. Mais Bienne, tout comme les cantons catholiques, ayant eu connaissance de cette négociation, proteste avec véhémenceModèle:Note. Ce n'est qu'en Modèle:Date- qu'un traité régla le problème : Bienne confirme son allégeance au Prince<ref name=":18" />. Dans les bailliages du sud toutefois, les tentatives de reconquête catholique échouèrent<ref name=":19" />.
De 1792 à 1815
En Modèle:Date-, la France s'empare des territoires de la Principauté épiscopale de Bâle, vassal du Saint-Empire romain germanique. Est proclamée, le Modèle:Date, la République rauracienne, l'une des républiques sœurs, et regroupe les actuels districts de Delémont, Porrentruy, Franches-Montagnes, La Courtine, Laufon et le Birseck<ref name=":17">Modèle:Article</ref>. Elle est dissoute le Modèle:Date et annexée le Modèle:Date- par la France pour former le département du Mont-Terrible, à l'exception du bailliage de Schliengen situé outre-Rhin<ref name=":17" />.
Les régions protestantes du sud (où une majorité d'anabaptistes avaient fui les persécutions des villes et régions du Plateau suisse, créant de ce fait une minorité alémanique non négligeable), sont épargnées du fait de leurs alliances avec la Confédération suisse (notamment Berne et Fribourg). Cette neutralité prend fin avec l'invasion de la Suisse par Napoléon en Modèle:Date-. Ces régions et la ville de Bienne sont rattachées au département du Mont-Terrible<ref>Archives nationales, Les procès-verbaux du Directoire : an V-an VIII, Tome III : Modèle:1er - 30 frimaire an VI (22 septembre-Modèle:Date)</ref>,<ref name="Daucourt">Daucourt Alphonse, De l'annexion du Jura à la France jusqu'à sa réunion au canton de Berne 1793-1815, Delémont, 1913.</ref>. Le Modèle:Date, le Mont-Terrible est dissout et ses territoires sont rattachés au département du Haut-Rhin<ref name="P404">Albert Malet et Jules Isaac, Révolution, Empire et première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, librairie Hachette, 1929, Modèle:P..</ref>.
Modèle:S mini- siècle
De 1815 à 1900
Congrès de Vienne et rattachement à Berne
La défaite de Napoléon provoque une redistribution des territoires européens<ref name="P404" />. Lors des négociations du Congrès de Vienne, le territoire jurassien, appelé « Principauté de Porrentruy », était représenté par Melchior Delfils et Conrad de Billeux. Leurs revendications, comme celles de la ville de Bienne ainsi que les grandes familles de Delémont et de Courtelary, est la création d'un canton indépendant, si possible dirigé par le prince-évêque de Bâle. Cependant, les délégations suisses ne tiennent pas compte de ce souhait car très préoccupées par l'esprit revanchard du canton de Berne ayant perdu le Pays de Vaud et la Basse-Argovie qui ont accédé à leur indépendance cantonale en Modèle:Date-<ref name=":35">Modèle:Ouvrage</ref>. Après neuf mois de négociations, le Congrès de Vienne rend ses décisions relatives à la Suisse le Modèle:Date. Outre, la neutralité perpétuelle de la Suisse, le rattachement de la République de Genève, de la Principauté de Neuchâtel et de l'ancienne République rhodanienne sous forme de cantons à la Suisse, il est également décidé de rattacher la « Principauté de Porrentruy » au canton de Berne et le territoire de Birseck et Pfeffingen au canton de Bâle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Accompagné des territoires, un Acte de réunion est rédigé pour chacun des deux cantons. Pour Berne, l'Acte contient vingt-cinq articles : Neuf articles concernaient la garantie de la religion catholique comme culte public dans les communes où elle était établie (question de l'évêché, enseignement religieux, choix et rémunération des curés, pension du prince-évêque). D'autres traitaient la situation juridique des Jurassiens, la liberté de religion pour les anabaptistes, le maintien ou la suppression des codes civil et pénal français, les questions fiscales, le rétablissement des bourgeoisies et le régime particulier de la ville de Bienne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le canton de Berne exprime toutefois quelques réticences à cette annexion: un territoire avec une tradition qui était totalement différente de la bernoise, un territoire qui n'était pas unifié, avec un Nord catholique et un Sud réformé, un territoire marqué par d'anciennes coutumes, mais également par une législation française moderne. Le canton se résigne toutefois à l'annexion, signe l'Acte de Réunion le Modèle:Date- à Bienne et intègre le Jura à son territoire le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>. Certains hommes politiques bernois ne voient pas d'un bon œil de se voir remettre en compensation du Pays de Vaud et de l'Argovie, selon une formule restée célèbre, Modèle:Citation<ref name=":1" />.
Première Question jurassienne
Dès le rattachement du Jura au canton de Berne, la cohabitation des Jurassiens avec Berne ne pose pas de grands problèmes. Cependant, c'est après les Modèle:Lien h' que de profondes divergences surgirent<ref name=":35" />. L'origine de ces mécontentements viennent en partie de dissensions culturelles, linguistiques, juridiques et religieuses<ref name=":1" />.
Le Modèle:Date, Xavier Stockmar, Olivier Seuret, Auguste Quiquerez et Louis Quiquerez se retrouvent, au château de Morimont, prête le « Serment de Morimont » afin de Modèle:CitationModèle:Note. Par ce serment, les quatre congénères fondèrent le premier mouvement de séparatisme<ref>Modèle:Lien web</ref>. Xavier Stockmar un chant populaire nommé la Rauracienne. Un deuxième mouvement séparatiste est créé à la suite de la volonté bernoise et d'autres cantons réformés de soumettre l'Église catholique à l'autorité de l'État, comme c'est déjà le cas pour l'Église réformée<ref name=":1" />.
En Modèle:Date-, les manifestations séparatistes augmentent, poussant le Conseil-exécutif bernois à demander l'arrestation de Xavier Stockmar qui, en Modèle:Date-, a levé une troupe de patriotes, occupé Delémont et renversé le bailli de Moutier. C'est en Modèle:Date-, que l'idée de séparer le Jura de l'Ancien canton est demandée officiellement; c'est également dans ces années-là que le terme de «Question jurassienne» apparaît<ref name=":1" />; le Conseil-exécutif bernois demande aux préfets jurassiens de dénoncer tous groupes ayant des idées séparatistes. En Modèle:Date-, Xavier Stockmar est révoqué du Grand conseil bernois et dût s'exiler en France l'année suivante. Les députés sympathisants, réunis à Glovelier, demandent alors l'autonomie du Jura<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, est fondé, à Porrentruy, la Société jurassienne d'émulation par Xavier Stockmar et douze autres personnesModèle:Note. Cette société, apolitique et interjurassienne, cherche à promouvoir et mettre en valeur le patrimoine du Jura historique, à soutenir la création et à encourager la recherche dans les domaines culturels variés.
Bien que l'Acte de réunion de Modèle:Date- précise que la liberté de conscience soit reconnue, le Kulturkampf sévit dans le Jura à majorité catholique. En Modèle:Date-, le Grand Conseil bernois supprime une série de fêtes catholiques, le Conseil-exécutif bernois interdit aux religieuses d'enseigner dans les écoles publiques et l'évêque de Bâle est, en Modèle:Date-, destitué de ses fonctions. Ce sont ensuite trente-sept prêtres et deux cent vingt-six laïcs qui sont incarcérés et plusieurs personnes se réfugient en France. La population jurassienne fait résistance et font revenir les prêtres, secrètement, dans le Jura. Ils célèbrent la messe clandestinement dans des granges. C'est une Modèle:Date-, lors de l'adoption de la nouvelles Constitution fédérale, que s'atténue les tensions religieuses. La Confédération ordonne au canton de Berne d'annuler les mesures. De ces années difficiles pour la communauté catholique, naitra une volonté d'indépendance<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":36">Modèle:Ouvrage</ref>.
L'Acte de réunion imposé à Berne en Modèle:Date- est progressivement démantelé par celui-ci : en Modèle:Date-, une réforme fiscale est imposée aux Jurassiens ; ensuite, le canton de Berne impose son code civil qui remplace le Code civil français instauré en Modèle:Date-Modèle:Note ; finalement, le référendum de Modèle:Date- soumet le Jura à Modèle:Citation<ref>Source : Modèle:Ouvrage</ref>. Les autorités bernoises commencent la germanisation de la région en y implantant une septantaine d'écoles de langue allemande. Les Jurassiens manifestent leur mécontentement pas les urnes : en Modèle:Date-, ils refusent le projet de révision de la Constitution bernoise de Modèle:Date-. En Modèle:Date-, ils disent non par Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre à un projet de Constitution bernoise révisé. Troisième refus sur le même sujet en Modèle:Date- (Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre). Le Modèle:Date-, la population bernoise accepte la nouvelle Constitution bernoise par Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre. Le Jura la repousse par Modèle:Unité contre Modèle:Unité. Cependant, la Constitution acceptée supprime toute individualité politico-juridique aux citoyens jurassiens. Tous les articles de l'Acte de réunion sont supprimés<ref name=":37">Modèle:Ouvrage</ref>.
Modèle:S mini- siècle
De 1900 à 1940
Dès Modèle:Date-, les implantations d'écoles allemandes sont plus conséquentes. Des débats au Grand Conseil bernois et au Conseil national sur ce sujet vont être virulent. Les Jurassiens accusent les autorités bernoises de vouloir germaniser la région. Certains députés bernois énoncent une éventuelle séparation du territoire et le transfert du district de Laufon au demi-canton de Bâle-Campagne<ref name=":1" />. Trois années plus tard, est fondé la Société jurassienne de développement (devenue Pro Jura en Modèle:Date-) par Albert Joray. Cette société a pour but de diffuser l'attrait touristique et culturel de la région jurassienne<ref>Modèle:Lien web</ref>
En Modèle:Date-, le Conseil-exécutif bernois énonce son vœu d'organiser une manifestation, en Modèle:Date-, pour célébrer le centenaire du rattachement du Jura au canton de Berne. Les réactions défavorables et l'opinion publique jurassiennes font échouer le projet<ref name=":1" />.
Dès Modèle:Date-, sous la demande des autorités bernoises, le Bureau topographique fédéral germanise le nom des villages d'Elay (qui devient Seehof) et de La Scheulte (qui devient Schelten)<ref>Modèle:Article</ref>. À la suite de cette décision, Léon Froidevaux publie un article séparatiste dans le journal Petit Jurassien<ref name=":34">Modèle:Lien web</ref>. Le Conseil-exécutif bernois, tenant compte d'une requête du Conseil communal de La Scheulte et de la Société jurassienne d'Émulation, décide le réexamen de sa décision. Il invite les communes d'Elay et La Scheulte à choisir entre la dénomination française ou allemande. Par votation, les deux communes choisissent la dénomination allemande<ref name=":1" />.
Le Modèle:Date-, une assemblée de notables réunis à Delémont acceptent d'organiser le centième anniversaire du rattachement du Jura au canton de Berne. Alfred Ribeaud, vice-président de la Société jurassienne d'émulation, lance alors l'idée de la création d'un drapeau du Jura<ref name=":04">Modèle:Lien web</ref>. Celui-ci est imaginé par l'héraldiste neuchâtelois Jean Grellet qui crée un drapeau contenant la crosse de Bâle et un faisceau avec la devise « Vivre libre ou mourir »<ref>Modèle:DHS</ref>,<ref name="Mühlemann">Modèle:Ouvrage</ref>. Le drapeau tombera vite dans l'oubli. Cependant, avec l'avènement de la Première Guerre mondiale et les tensions crées entre les communautés romandes et alémaniques, la célébration du centenaire est renvoyée à une date ultérieur<ref name=":1" />. C'est également dans ce contexte que Léon Froidevaux énonce, dans le Petit Jurassien du Modèle:Date-, son idée de séparation entre le Jura et Berne. Il écrit, sous le titre « Autonomie jurassienne » que Modèle:Citation<ref name=":1" />. Son journal est suspendu par le Conseil fédéral le Modèle:Date- mais réapparaît sous un autre nom six jours plus tard : Le Drapeau jurassien. Léon Froidevaux dénonce alors la germanophilie d'officiers supérieurs de l'armée suisse et, le Modèle:Date-, il est condamné à quatorze jours de prison par la justice militaire<ref name=":34" />.
Le Modèle:Date-, est créé le premier Mouvement Séparatiste Jurassien par Alfred Ribeaud qui devient l'animateur principal. Ce dernier va décrier le problème jurassien à toute la Suisse et lance l'idée d'un canton du Jura : Modèle:Citation<ref name=":1" />. Il publiera des textes tel que Au temps des cerises, La Question jurassienne et Nous voulons l'autonomie. Le Mouvement Séparatiste Jurassien se lance dans la constitution du Comité pour la création d'un canton du Jura composé d'une commission exécutive. Le projet restera néanmoins au point mort<ref name=":1" />.
De 1940 à 1970
Les historiens font généralement remonter la forme actuelle de la Question jurassienne aux années 1940. En effet, dès Modèle:Date-, la Société jurassienne d'Emulation et Pro Jura adressent plusieurs requêtes au Conseil-exécutif bernois au sujet du problème jurassien<ref name=":1" />. Néanmoins, en Modèle:Date-, le Conseil-exécutif bernois tente la germanisation administrative de la commune du Mont-Tramelan et prévoit de faire de même dans plusieurs communes alentours qui présentent une population à majorité germanophone. De plus, de nombreuses écoles primaire de langue allemande continuent de s'ouvrir<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces actions, violant le principe de territorialité des langues, va choquer les Jurassiens et attiser grandement les tensions<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Affaire « Moeckli »
Pour apaiser ces tensions grandissante, le Conseil-exécutif bernois propose, le Modèle:Date- au Grand Conseil bernois, d'attribuer au conseiller d'État socialiste Georges Moeckli la direction du Département des travaux publics et chemins de fer qui représente un département stratégique au vu du développement des transports au sortir de la Seconde Guerre mondialeModèle:Note. Cependant, sous l'impulsion du député PAB Hans Tschumi, le Grand Conseil bernois refuse (par Modèle:Nombre et Modèle:Nombre) que ce département lui soit attribué, sous prétexte qu'il parle mal le Modèle:Lien et que cela engendrerait des problèmes de communication : Modèle:Citation<ref name=":15">Modèle:Lien web</ref>. C'est le socialiste Modèle:Lien qui gagnera ce département. Cette attitude provoque indignation et révolte dans le Jura et dès le 13 septembre, l'Association pour la défense des intérêts du Jura, qui sera rejoint par la Société jurassienne d'émulation, proteste contre l'éviction de Georges Moeckli. Les députés au Grand Conseil bernois originaire du Jura et de la Bienne romande, qui sont réunis au sein de la « Députation jurassienne » afin de sauvegarder les intérêts jurassiens, demandent de revenir sur cette décision. Le Modèle:Date- le Grand Conseil bernois refuse cette demande (par Modèle:Nombre et Modèle:Nombre)<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le président du parlement de l'époque dira : Modèle:Citation<ref name=":15" />.
Lutte des idées
Le Modèle:Date, à l'appel de Pierre Marti, Arthur Juillerat, Daniel Charpilloz, Joseph Chételat, Emile Giroud, Virgile Moine, Jean Gressot et Georges Diacon, une manifestation, de Modèle:Nombre, s'organise devant l'Hôtel-de-Ville de Delémont. Lors de la manifestation, la « libération » du Jura est alors demandéeModèle:Note. À la suite de cela, un Comité d'action pour la défense des droits du Jura, renommé plus tard « Comité de Moutier », est créé à Delémont le Modèle:Date- par Louis Bueche et René Steiner et composé de Modèle:Nombre. Ce comité est chargé de dresser le catalogue des revendications ainsi que Modèle:Citation<ref name=":28">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au vu de ces actions, le Conseil-exécutif bernois informe le Grand Conseil bernois de la renaissance des idées séparatistes dans le Jura. Il affirme également ne jamais vouloir laisser son indépendance au territoire jurassien justifiant que d'autres cantons bilingues existent au sein de la Confédération l'affaire jurassienne. Sous l'impulsion de Daniel Charpilloz, le deuxième Mouvement séparatiste jurassien (MSJ) est fondé par lui-même, Roland Béguelin, Roger Schaffter et Modèle:Nombre le Modèle:Date- à Moutier. Ce groupe demande purement et simplement la séparation du territoire jurassien à celui du canton de Berne et d'ainsi former un nouveau canton confédéré comprenant les sept districts de Delémont, Porrentruy, Les Franches-Montagnes, Moutier, Courtelary, La Neuveville et Laufon<ref name=":29">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la fin de l'année, à la demande de Pro Jura, un nouveau drapeau identitaire au peuple jurassien est créé par Paul Boesch et utilisé par les mouvements séparatistes<ref>Modèle:Lien web</ref>. La société coopérative du Jura Libre est créé le Modèle:Date- par Roland Béguelin, Roger Schaffter et Roger Chatelain<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette société d'édition publiera leur nouveau journal de propagande séparatiste Le Jura Libre. Finalement, le Modèle:Date- de la même année, le « Comité de Moutier » publie et remet au autorités bernoises une brochure intitulée La Question jurassienne présentée au Gouvernement du Canton de Berne contenant ses revendications économiques, culturelles et politiques et se concluant par la demande d'un système fédéraliste et bicaméral au sein de l'État de Berne et l'octroi de garanties constitutionnelles à la minorité linguistique<ref name=":28" />. Ne demandant par une séparation nette du territoire, le Mouvement séparatiste jurassien juge le rapport peu concluant et le « Comité de Moutier » pas assez combatif. Cependant, le point voulant faire reconnaître le Peuple jurassien vivant dans le canton de Berne est lui soutenu. Dès lors, de son côté, le Mouvement séparatiste jurassien souhaite diffuser cet objectif de séparation cantonale à l'ensemble du peuple jurassien. Pour ce faire, le mouvement multiplie les tracts, démarchages et manifestations. Le Modèle:Date- est organisé la première Fête du peuple jurassien qui se déroule sur trois jours<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dès le Modèle:Date-, plusieurs associations jurassiennes demandent l'homologation du drapeau jurassien par les autorités bernoises<ref name=":1" />.
Reconnaissance
Le Modèle:Date-, les autorités bernoises proposent plusieurs articles à inscrire dans la Constitution bernoise afin de régler le problème jurassien et les revendications naissantes (nommée Livre blanc) : la reconnaissance d'un « peuple jurassien », le respect de la parité des langues dans les actes administratifs, la représentation du Jura au Conseil-Exécutif bernois et des mesures constitutionnelles de protection pour le Jura. Ces amendements passent en votation auprès de l'ensemble de la population bernoise, le Modèle:Date-, et sont acceptés par Modèle:Nombre contre Modèle:NombreModèle:Note,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Bien que soutenues, ces nouvelles réformes paraissent insuffisantes pour le Mouvement séparatiste jurassien. Pour rassembler tous les jurassiens sous le même objectif de l'indépendance jurassienne, Roland Béguelin se lance dans une opération de ralliement. Avec l'aide de Roger Schaffter, il reprend la chanson populaire ajoulote La Rauracienne dont ils modifient les paroles et la renomme La Nouvelle Rauracienne qui devient l'hymne des séparatistes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, voulant montrer que le Mouvement séparatiste jurassien est une association apolitique et non-religieuse, celui-ci décide de se renommer Rassemblement jurassien (RJ)<ref name=":29" />. Trois jours plus tard, le Conseil-exécutif bernois publie un arrêté qui reconnait un drapeau jurassien pour la région jurassienne<ref name=":1" />.
Les revendications de séparatisme ne faiblissent pas, et le « Comité de Moutier » venant de se dissoudre, le Conseil-exécutif bernois envisage alors la création d'un organisme pro-bernois: le Modèle:Date-, Eric Dellenbach, René Gagnebin, René Vuilleumier, Philippe Monnier et Roland Stähli fondent l'Union des patriotes jurassiens (UPJ) à Reconvilier. Cet organisme pro-bernois et antiséparatiste prône les nouveaux articles acceptés dans la Constitution bernoise et refuse toute séparation du territoire jurassien<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette même année, plusieurs associations représentant les Jurassiens vivant dans d'autres cantons sont créés. Dans la foulée, en Modèle:Date-, l'Union des patriotes jurassiens lance son journal de propagande Le Jurassien. De leur côté, les mouvements séparatistes demandent que la Confédération mette rapidement en place un plébiscite d'autodétermination du Jura. Le Conseil-exécutif bernois répondra que la mise en place d'un plébiscite d'autodétermination n'est pas du ressort de la Confédération mais bien du canton concerné au vu de la Constitution fédérale qui garantie la territorialité des cantons<ref name=":1" />. Tout au long de l'année, le Rassemblement jurassien organise des manifestations et actions dans différents villes et villages jurassiens. Les milieux antiséparatistes s'organisent également et se lancent dans le combat. Une pétition de l'Union des patriotes jurassiens contre la séparation jurassienne est publiée et des contre-manifestations sont organisées dans les villes et villages jurassiennes<ref name=":1" />. Plusieurs sections, du côté du Rassemblement jurassien mais aussi de l'Union des patriotes jurassiens, vont se former dans les différents districts et villages importants. Du côté des autorités bernoises, celles-ci annoncent leur intention de Modèle:Citation et lancent un appel à la modération et à la compréhension mutuelle<ref name=":1" />.
Dès 1955, le Rassemblement jurassien prononce l'idée de l'organisation d'une initiative, soit fédérale ou cantonale, sur l'autodétermination des sept districts jurassiens<ref name=":1" />. Cependant, un problème se pose : le cas du district de Laufon qui est à majorité de langue germanophone. Le Rassemblement jurassien imagine donc un statut spécial de ce district dans un éventuel futur canton<ref name=":31" />.
Première place d'armes
L'affaire de « la place d'armes des Franches-Montagnes » va jouer un rôle de catalyseur dans la Question jurassienne. En 1956, le Département militaire, déjà intéressé depuis les années 1940 à la région des Franches-Montagnes, démarche secrètement pour l'achat de terres agricoles en vue d'implanter une place d'armes pour blindés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une fois informée, la population des vingt communes concernées manifeste son opposition et sont soutenus par la majorité des Jurassiens. Voyant la vive opposition et le contexte problématique dans la région, la Confédération abandonne le projet et revend les terres acquises au canton de Berne tout en ayant gardé un droit de préemption<ref name=":2">Modèle:Article</ref>.
Première votation
Le Modèle:Date-, le Rassemblement jurassien annonce lancer une initiative cantonale « en vue d'organiser dans le Jura une consultation populaire sur le problème de l'autonomie ». L'initiative cantonale est lancée le Modèle:Date- et récolte Modèle:Nombre. Elle est déposée à la Chancellerie bernoise et passe en votation populaire cantonale le Modèle:Date-Modèle:Note. Le Rassemblement jurassien essuie alors un échec. Dans le Jura même, l'initiative est rejetée avec Modèle:Nombre et Modèle:Nombre, soit respectivement Modèle:Nombre et Modèle:Nombre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La majorité du canton de Berne refuse l'initiative (mais le oui est en tête dans trois des sept districts jurassiens). Le Rassemblement jurassien insiste alors sur l'immigration massive d'Alémaniques au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui aurait influencé les votes et affirme vouloir continuer sa lutte<ref name=":1" />. De plus, il déclare que cette votation a été organisée selon les lois bernois qui ne sont pas avantageuses pour le peuple jurassien.
Cette votation marque déjà les différends entre les Jurassiens des districts du nord où le oui est majoritaire (Delémont : Modèle:Nombre ; Porrentruy : Modèle:Nombre ; Franches-Montagnes : Modèle:Nombre) et les quatre autres districts où le non est majoritaire (Moutier : Modèle:Nombre ; Courtelary : Modèle:Nombre ; La Neuveville : Modèle:Nombre ; Laufon : Modèle:Nombre)<ref name=":15" />.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | ||||||
| « Acceptez-vous l'initiative populaire cantonale « en vue d'organiser dans le Jura une consultation populaire sur le problème de l'autonomie »? » | Modèle:Nombre | 20,6 | Modèle:Nombre | 79,4 | ? | ? | ? | ? | Modèle:Non2 |
| Source : Le Quotidien jurassien<ref name=":24">Modèle:Article</ref> | |||||||||
Malgré l'échec, le Rassemblement jurassien ne renonce pas. Les dirigeants (principalement Roland Béguelin) procèdent à un travail de restructuration de l'association. Ils décident d'organiser plus de manifestations, d'actions et mise résolument sur la jeunesse. Dès l'année Modèle:Date-, le groupement prévoit de lancer quatre autres initiatives cantonales en vue d'améliorer les conditions des jurassiens<ref name=":1" />.
La même année, le député PDC au Grand Conseil bernois Jean Wilhelm (de courant séparatiste), ayant critiqué les deux représentants du Jura au Conseil-exécutif bernois (à savoir Virgile Moine et Henri Huber) est suspendu de la Députation jurassienne dont plusieurs manifestations contre cette décision s'organisent. La même année, le député PAB au Grand-Conseil bernois Hans Tschumi (de courant antiséparatiste) et le président du Rassemblement jurassien André Francillon se portent candidats à l'élection du siège jurassien au Conseil-exécutif bernois. Les milieux séparatistes et antiséparatistes lancent alors une campagne pour leur candidat. Hans Tschumi est finalement élu le Modèle:Date-. Néanmoins, Hans Tschumi s'excusera d'avoir lancé « l'Affaire Moeckli » en 1947<ref name=":1" />.
Sous l'impulsion de Roland Béguelin, l'Association suisse des Amis du Jura Libre (SAJL) est créée le Modèle:Date-. Celle-ci regroupe des membres non-Jurassiens de l'arc Lémanique et a pour but de sensibiliser les notables et intellectuels romands sur la Question jurassienne par des conférences et des appels<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, sous l'impulsion de Marcel Brêchet et Michel Gury, nait un groupe formé par la jeunesse séparatiste du Rassemblement jurassien : le Groupe Bélier<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
« Les années de braises »
Deuxième place d'armes
Modèle:Article détaillé En Modèle:Date-, le département militaire revient sur son idée de s'implanter aux Franches-Montagnes. Cette fois, l'armée veut y développer un centre militaire du cheval et une place d'armes pour la cavalerie. Pour se faire, le canton de Berne revend les terres concernées à la Confédération. La population locale, ayant déjà manifesté son opposition à la place d'arme six ans auparavant, se sent trahie par les autorités fédérales et le Conseil-exécutif bernois<ref name=":4">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":2" />. Les séparatistes utilisent cette affaire pour démontrer que le canton de Berne ne fait rien face à la Confédération pour défendre la volonté des JurassiensModèle:Note. C'est dans ce contexte de tensions que nait le Front de Libération jurassien (FLJ). Les 2 et 3 septembre 1962 apparaissent les premiers tags FLJ, peints en rouge, sur trois écussons bernois et trois grands panneaux de signalisation à Aesch, Brislach, Modèle:Lien, sur la sentinelle des Rangiers et sur deux panneaux de chantiers à Moutier<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Affaire « Berberat », attentats et actions
Le Conseil-exécutif bernois considérant le séparatisme jurassien clos, décide de prendre des mesures contre toute personne suspecte d'être favorable à l'autonomie du Jura. En Modèle:Date-, le premier-lieutenant de l'armée suisse, Romain Berberat, prononce un discours (en civil) lors de la Fête du peuple jurassien en tant que porte-parole des Jurassiens de l'extérieur. Le Modèle:Date-, Romain Berberat se fait retirer son grade militaire par le Département militaire pour ces opinions. Le Rassemblement jurassien dénonce cet acte qu'il qualifie Modèle:Citation et dépose plusieurs pétitions demandant la réhabilitation de Romain Berberat, ainsi que la démission de Virgile Moine<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, le Front de libération jurassien boute le feu à la baraque militaire de Goumois. Des tags FLJ et « Vive Berberaz » seront retrouvés sur les murs de soubassement<ref>Modèle:Article</ref>.
Le Modèle:Date-, l'Association des Jurassiens de l'extérieur est créée. Celle-ci regroupe toutes les sections cantonales des Jurassiens s'étant établis dans d'autres cantons. En réponse, les antiséparatistes créent l'Association des Jurassiens bernois de l'extérieur l'année suivante. Le 24 mars de la même année, c'est l'Association féminine pour la défense du Jura qui est créée<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le Modèle:Date-, le baraquement militaire de Bourrignon est incendié par le Front de Libération jurassien et un mois plus tard, c'est la ferme des «Joux Derrière», à Montfaucon sur les terres de la future place d'armes, qui est incendiée<ref name=":22">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-, la ferme «Sous-la-Côte» subit le même sort<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, à la suite des incendies du Front de Libération jurassien, le Comité jurassien de vigilance démocratique est créé<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il s'agit d'une formation qui se veut indépendante de l'Union des Patriotes jurassiens, bien que ses dirigeants soient membres de cette dernière. Ce comité soutient la nouvelle place d'arme dans les Franches-Montagnes et prétend que les actes du Front de libération jurassien sont commandés par le Rassemblement jurassien<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Front de libération jurassien se tourne ensuite vers les attentats à l'explosif avec l'explosion du chalet du Mont-Soleil le Modèle:Date-, l'explosion de la scierie de Marc Houmard le Modèle:Date-, l'explosion des voies des CFF à Studen le Modèle:Date- et l'explosion de la banque cantonale bernoise de Delémont le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Plusieurs associations séparatistes jurassiennes, antiséparatistes bernoises et le Conseil-exécutif bernois condamnent ces actes<ref name=":1" />. Fin Modèle:Date-, la police arrête les membres du Front de Libération jurassien : Jean-Marie Joset, Marcel Boillat et Pierre Dériaz<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
De son côté, les jeunes membres du Groupe Bélier, lancent également des actions : dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-, 60 jeunes ont distribués Modèle:Nombre, rédigés en allemand, dans les villages du canton de Berne. Le Modèle:Date-, ce sont Modèle:Nombre qui sont distribués dans la ville de Berne afin d'inviter les bernois à répondre favorablement à l'appel du conseiller fédéral Friedrich Traugott Wahlen qui désirait l'ouverture de pourparlers entre Berne et le Jura<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, au pied de la statue de la sentinelle des Rangiers, au col des Rangiers, la commémoration des anciens mobilisés des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945 est interrompue par environ Modèle:Nombre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le conseiller fédéral Paul Chaudet et le conseiller d'État bernois Virgile Moine ne peuvent pas terminer leurs discours et sont copieusement injuriés. La même année, la Députation jurassienne demande la mise en place d'un plébiscite sur la séparation du Jura afin d'en finir avec la question jurassienne<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Depuis le début des années 1960, la Députation jurassienne défend l'idée d'organiser un plébiscite sur l'autonomie jurassienne. Cependant, en Modèle:Date-, le Rassemblement jurassien répond ne pas soutenir cette démarche car, selon eux, l'organisateur d'un tel plébiscite ne doit pas être le canton de Berne, contre lequel les séparatistes se battent, mais la Confédération. De plus, le Rassemblement jurassien revendique le droit de vote de tous les Jurassiens vivant à l'extérieur. Il rajoute que l'organisation d'un tel plébiscite par le canton de Berne ne sera qu'une copie de la votation populaire du Modèle:Date- et, de ce fait, le Rassemblement jurassien appellera les Jurassiens à le boycotter et ignorer le résultat<ref name=":1" />. Le Modèle:Date- est créé le Mouvement universitaire jurassien (MUJ). Ce mouvement, fondé à l'origine afin de réagir au refus du Conseil d'État vaudois de laisser les séparatistes jurassiens participer à l'Exposition nationale de 1964, regroupe les étudiants jurassiens séparatistes des universités romandes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dès le printemps Modèle:Date-, d'autres d'attentats, signés par le Front de libération jurassien, ont lieu dans le Jura. Comme les membres fondateurs sont emprisonnés, la police recherche les coupables<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il s'agit de Jean-Baptiste Hennin et Imier Cattin qui sont arrêtés en juin Modèle:Date-<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, la cour pénale fédérale condamne les trois premiers membre du Front de libération jurassien<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":03">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Dans le courant de la même année, l'Europe célèbre le 150e anniversaire du Congrès de Vienne. Les milieux séparatistes organisent des contre-manifestations aux festivités bernoises dans diverses communes<ref name=":1" />. C'est dans ce contexte que Paul Gehler crée un groupe de jeunes antiséparatistes nommé, Jeunesses civiques du Jura<ref name=":30" />. À la fin de l'année, plusieurs voix, autant séparatistes que politiques. demanderont une médiation organisée par la Confédération au sujet du problème jurassien mais les autorités bernoises estiment que ce problème est du ressort du canton et non de l'État fédéral<ref name=":1" />. Le Modèle:Date-, le Conseil-exécutif bernois présente un plan destiné à résoudre le problème jurassien: celui-ci stipule que si les négociations autour d'un statut d'autonomie échouent, il y aurait une possibilité d'organiser un plébiscite donnant la possibilité au peuple jurassien de déclarer clairement s'il entend rester dans le canton de Berne ou s'il préfère former un nouveau canton. Par cette annonce, l'Union des patriotes jurassiens se désolidarise de la Députation jurassienne et déclare être prêt à contrer tout plébiscite. De leur côté, les milieux séparatistes estiment qu'un plébiscite ne peut régler la Question jurassienne et insiste sur une médiation fédérale<ref name=":1" />. Avec l'éventuelle organisation d'un plébiscite, les habitants du district germanophone de Laufon décident de saisir la chance. De ce fait, un mouvement séparatiste bâlois Laufen zu Basel y est créé. Ce mouvement souhaite le rattachement de son district au canton voisin de Bâle-Campagne. Le Rassemblement jurassien revoit donc ses objectifs et admet l'idée d'un canton du Jura à six districts francophones et abandonne l'intégration de celui de Laufon. Il reconnaît le droit de libre-disposition du district laufonnais et souhaite que ceux-ci puissent également se prononcer en leur faveur<ref name=":0" />. Finalement, la même année, le Département militaire abandonne toute implantation d'une place d'armes aux Franches-Montagnes. Les terrains sont restitués aux communes de Lajoux, des Genevez et de Montfaucon<ref name=":4" />. Le Département militaire va donc trouver d'autres terrain en Ajoie, sur le territoire de la commune de Bure. Contrairement à la place d'armes des Franches-Montagnes, qui avait fait beaucoup de bruit, celle-ci fut acceptée par la population ajoulote car elle était encore assez indécise concernant la question du séparatisme jurassien<ref name=":2" />.
Dispositions constitutionnelles relatives au Jura
Les négociations commencent donc sur la mise en place d'un statut d'autonomie pour le Jura au sein du canton de Berne. Le Modèle:Date-, le Conseil-exécutif bernois crée la « Commission des Vingt-quatre », composée de douze membres bernois et douze jurassiens, dont son but est de dresser une liste des revendications jurassiennes. Le rapport de cette commission est présenté le Modèle:Date-. Cependant, les mouvements séparatistes restant méfiant, ignorent ce rapport et continuent leurs actions (comme le Groupe Bélier qui se barricade dans la préfecture de Delémont le Modèle:Date-). Sous pression entre les séparatistes et antiséparatistes, le Conseil-exécutif bernois est contraint de déposer au Grand Conseil bernois, le Modèle:Date-, une disposition constitutionnelle rendant possible l'organisation d'un plébiscite dans le Jura. Mais, étant toujours certain qu'un statut d'autonomie est la bonne solution, le Conseil-exécutif bernois demande de l'aide de la Confédération. Cette dernière crée, le Modèle:Date-, la « Commission des bons offices » (nommée aussi « Commission Petitpierre »), composée de Max Petitpierre, Friedrich Traugott Wahlen, Pierre Graber et Raymond Broger, chargée d'amener les parties à une entente. Le premier rapport de la « Commission des bons offices » du Modèle:Date- évoque Modèle:Citation. Les mouvements séparatistes refusent de rentrer en contact avec cette deuxième commission car les membres de celle-ci ont été nommés par le Conseil-exécutif bernois<ref name=":31">Modèle:Lien web</ref>. De plus, craignant qu'un plébiscite engendre la partition du territoire (entre le Jura-nord et le Jura-sud), les mouvements séparatistes refusent ce rapport<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Au vu de l'impasse du projet du statut d'autonomie, le Grand Conseil bernois accepte finalement, le Modèle:Date-, la proposition du Conseil-exécutif bernois rendant possible l'organisation d'un plébiscite dans le Jura. Néanmoins, le Rassemblement jurassien refuse ce plébiscite car il estime que celui-ci doit être organiser par la Confédération et non par Modèle:Citation, à savoir, le canton de Berne. Le Rassemblement jurassien estime que les résultats seront favorables au Conseil-exécutif bernois et non aux séparatistes. De plus, ce plébiscite est refusé par crainte que cela engendre la partition du territoire jurassien. Cependant, fin 1969, le Rassemblement jurassien change d'avis et approuve l'additif constitutionnel tel que présenté par le Conseil-exécutif bernois<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ce changement d'opinion est dû au fait que le plébiscite présente une chance, à ne pas manquer, aux Jurassiens d'user leur doit de libre disposition quitte à perdre du partie du territoire historique :Modèle:Citation blocFace à l'acharnement entre les milieux séparatistes et antiséparatistes, le Mouvement pour l'unité du Jura, parti neutre, apparaît durant l'été 1969. Cette « Troisième Force » se refuse toute partition du Jura et prône l'octroi d'un large statut d’autonomie du Jura dans le cadre du canton de Berne. Il appelle à voter blanc à ce plébiscite. Mais elle n'a qu'un faible impact pendant cette période et la plupart de ses membres sont dénigrés par l'une ou l'autre partie du conflit et qualifiés de « traîtres »<ref name=":53">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":1" />. Avec son idée d’autonomie jurassienne au sein du canton de Berne, le MUJ trouve une certaine audience auprès de la « Commission des bons offices » qui reprend la plupart de ses propositions pour la publication de son prochain deuxième rapport.
L'additif constitutionnel passe alors en votation populaire cantonale et est accepté le Modèle:Date-Modèle:Note.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | ||||||
| « Acceptez-vous l'additif sur les nouvelles dispositions constitutionnelles relatives au Jura ? » | Modèle:Nombre | 86,47 | Modèle:Nombre | 13,53 | ? | ? | ? | ? | Modèle:Oui2 |
| Source : Tribunal fédéral<ref name=":21" />,<ref>Modèle:Lien web</ref> | |||||||||
De 1970 à 1979
Publié le Modèle:Date-, l'additif détermine les modalités d'une procédure d'autodétermination dans le Jura en trois étapes de « votation en cascade », appelée « plébiscites jurassiens »<ref name=":1" />:
Additif sur les nouvelles dispositions constitutionnelles relatives au Jura
|
Le Modèle:Date-, la « Commission des bons offices » publie son deuxième rapport qui repropose un statut d'autonomie pour le Jura. Les relations s'étant détériorées, le Rassemblement jurassien le refuse également et demande la dissolution de ladite commissionModèle:Note,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Au début de l'année Modèle:Date-, les nouveaux projets de construction des routes nationales sont publiés. Alors que le peuple jurassien demande, depuis bientôt Modèle:Nombre, la construction d'une autoroute « Transjurane » à travers le Jura, cette région est mise à l'écart<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Nombre manifeste contre cette décision, le Modèle:Date- à Berne. Ceux-ci coulent du goudron dans les rails de trams de la vieille-ville<ref name=":15" />. Le Modèle:Date- de la même année, l'ambassade de Suisse à Paris est occupée par une trentaine de jeunes BélierModèle:Note. De leur côté, le Modèle:Date-, les autorités bernoises publient leur Rapport-Jura décrivant le statut du Jura au sein du canton de Berne si le non viendrait à sortir lors du plébiscite jurassien. Applaudi par les antiséparatistes, il est dénoncé par les séparatistes<ref name=":1" />.
Le Modèle:Date-, Jeunesses civiques du Jura bernois se renomme en Groupe Sanglier afin de s'élargir à l'ensemble des jeunes antiséparatistes du Jura<ref name=":30">Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, c'est l'Union des patriotes jurassiens se renomme Force démocratique et regroupe tous les groupes et organisations antiséparatistesModèle:Note,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-, trois jeunes hissent un drapeau jurassien aux abords de la route cantonale à Boncourt. Un voisin antiséparatiste tire au pistolet dans le dos d'un des jeunes, Maurice Wicht (Modèle:Nombre)Modèle:Note,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les mouvements séparatistes appellent à voter oui, les mouvements antiséparatistes prône le non et les mouvements de troisième force demande de voter blanc.
Plébiscite jurassien
Premier plébiscite
-
Affiche en faveur du non.
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Affiche en faveur du oui.
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Feuille officielle des résultats du premier plébiscite.
-
Carte du résultat du premier plébiscite du Modèle:Date-.
-
Aspect confessionnel.
Le premier plébiscite, qui propose la création d'un nouveau canton, est fixé aux Modèle:Date- et Modèle:Date et les vagues d'intimidation séparatistes et antiséparatistes sont limitées lors de ce vote. Le dimanche soir, une majorité se dégage en faveur de la création d'un nouveau canton<ref>Modèle:Article</ref>.
Si, dans les trois districts du nord, Delémont, Porrentruy et les Franches-Montagnes, le oui est largement majoritaire, c'est l'inverse qui se produit dans les trois districts du sud, Moutier, Courtelary et La Neuveville ainsi que le LaufonnaisModèle:Note.
Les séparatistes calment le jeu en espérant que les pro-bernois accepteront de travailler à la construction du nouveau canton. Cependant, dès le lendemain, les antiséparatistes engagent les procédures afin d'organiser, par le biais d'initiatives, le deuxième plébiscite dans les districts méridionaux où le non fut majoritaire (Moutier, Courtelary et La Neuveville)<ref name=":1" />. De son côté, le groupe Action pour un Laufonnais indépendant et fort déclare que le non du Laufonnais n'est pas une reconnaissance de fidélité à Berne. Ceux-ci constituent, le Modèle:Date-, l'Association pour un Laufonnais indépendant dans le but de lancer une initiative pour se rattacher à un autre canton alémanique et ne pas rester une enclave bernoise<ref name=":10" />.
Le Modèle:Date-, désirant sensibiliser les femmes antiséparatistes dans le combat, Geneviève Aubry fonde le Groupement féminin de Force démocratiquedhs (GFFD) à Reconvilier<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Deuxième plébiscite
Le Modèle:Date-, l'organisation antiséparatiste Force démocratique dépose les initiatives (avec Modèle:NombreModèle:Note) afin organiser le deuxième plébiscite. Ce dernier doit déterminer si les trois districts francophones qui ont voté non restent dans le canton de Berne ou suivent les trois districts du nord pour créer un nouveau canton du Jura. Le Grand Conseil bernois, voulant au plus vite terminer la Question jurassienne, décide de fixer la date du deuxième plébiscite pour le Modèle:Date- de la même année. Les milieux séparatistes refusent cette date estimée trop hâtive<ref name=":1" />.
Le Modèle:Date-, un groupe de jeunes séparatistes vivant dans les districts jurassiens sud créent le Groupement autonomiste Jeunesse-Sud. Trois jours plus tard, une nouvelle initiative, proposant la création d'un demi-canton composé du Jura-Sud, est déposée (avec Modèle:Nombre)<ref name=":6">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, la décision du Grand Conseil bernois d'agender le deuxième plébiscite au Modèle:Date- est cassée par le Tribunal fédéral<ref name=":1" />
Le Modèle:Date-, Force démocratique dépose, à nouveau, de nouvelles initiatives (avec Modèle:NombreModèle:Note) afin organiser le deuxième plébiscite dans les districts de Moutier, Courtelary et La Neuveville<ref name=":6" />. Le Grand Conseil bernois fixe la votation au Modèle:Date-<ref name=":1" />.
Le Modèle:Date- est fondé le groupe Jura-Sud autonome. Celui-ci a pour but de créer un demi-canton composé du Jura-Sud. Ce groupe aura le soutien du Rassemblent jurassien qui annonce, que si les trois districts concernés par le deuxième plébiscite restent bernois, l'engagent, devant notaire, à faire inscrire dans la Constitution du canton du Jura le droit du Jura-Sud à se constituer en demi-canton et le droit du Laufonnais à rejoindre le canton alémanique de son choix<ref name=":1" />. Le Modèle:Date-, la commission du district de Laufon dépose une initiative (avec Modèle:Nombre) pour l'organisation d'une votation sur la question : « Voulez-vous que le district de Laufon - sous réserve de rattachement à un canton voisin - continue à faire partie du canton de Berne ? »<ref name=":0" />.
Une nouvelle vague de violence s'installe lors de la mise en place du deuxième plébiscite, émaillée de manifestations, rassemblements et attentats. Ces actions séparatistes sont centrées sur des saccages d'appartements et attaques à l'explosifModèle:Note. Lors du plébiscite du Modèle:Date, les districts de Moutier, Courtelary et La Neuveville décident de demeurer dans le canton de Berne. Dès lors, le futur canton du Jura ne sera formé que des trois districts nord de Delémont, Porrentrux et des Franches-Montagnes.
| Question | Districts concernés | Pour | Contre | Blanc/Nul | Total | Inscrits | Participation | Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | |||||||
| « Voulez-vous continuer à faire partie du canton de Berne ? » | Fichier:Moutier (district)-coat of arms.svg Moutier | Modèle:Nombre | 56 % | Modèle:Nombre | 44 % | 113 | Modèle:Nombre | ? | 96,02 | Modèle:Oui2 |
| Fichier:CHE La Neuveville District COA.svg La Neuveville | Modèle:Nombre | 65 % | Modèle:Nombre | 35 % | 28 | Modèle:Nombre | ? | 91,48 | Modèle:Oui2 | |
| Fichier:Courtelary (district)-coat of arms.svg Courtelary | Modèle:Nombre | 76 % | Modèle:Nombre | 24 % | 115 | Modèle:Nombre | ? | 93,13 | Modèle:Oui2 | |
| Source: Chronologie jurassienne<ref name=":1" /> | ||||||||||
Au lendemain de la votation, plusieurs manifestations de protestation et incidents entre séparatistes et antiséparatistes se produisirent après les résultats. Le Rassemblement jurassien juge le deuxième plébiscite comme Modèle:Citation et affirme reprendre son combat. Le groupement dépose également des recours contre le deuxième plébiscite, qui seront rejetés par le Conseil fédéral<ref name=":6" />. Les antiséparatistes et Force démocratique annoncent ne pas se démobiliser et appellent aux séparatistes de reconnaitre ce résultat. Le Mouvement pour l'Unité du Jura affirme que Modèle:Citation<ref name=":1" />. Le Modèle:Date-, le Conseil-exécutif bernois décide, vu le résultat du deuxième plébiscite, de ne pas faire passer en votation l'idée de création d'un demi-canton composé du Jura<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, Georges Droz fonde, à Tavannes, le mouvement autonomiste pour le Sud du Jura Unité jurassienne (UJ). Son but est de réunir les séparatistes demeurant dans le Jura méridional, à la suite des deux plébiscites de 1974 et 1975<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les tensions sont explosives en cette période surtout à Moutier où, le Modèle:Date-, quatre-vingts grenadiers de la police bernoise sont appelés à la rescousse afin d'affronter les séparatistes présents en masse dans les rues. Ces échauffourées engendrent seize blessés et des dégâts importants<ref name=":1" />.
Troisième plébiscite
Durant toute l'année 1975, de nombreuses manifestions, bagarres, attentats et autres actions de séparatistes et d'antiséparatistes ont lieu dans l'ensemble du territoire de la partie sud du Jura donnant souvent lieux à de graves incidents et de nombreux blessés<ref name=":1" />. Par la suite, les séparatistes engagent les procédures afin d'organiser, par le biais de référendums, un troisième plébiscite dans les communes bernoises concernées. En réponse à cela, les antiséparatistes lancent également les procédures afin d'organiser un troisième plébiscite dans les communes concernées ayant une majorité pro-bernoise. En effet, selon les modalités de l'additif constitutionnel du Modèle:Date-, un troisième plébiscite ne peut être organiser que dans les communes se situant le long de la nouvelle frontière cantonale entre le futur canton du Jura et celui de Berne. Celles-ci, par référendum, peuvent choisir de rester ou non dans le canton de Berne, tandis que les communes des trois districts séparatistes limitrophes du canton de Berne pourront choisir de rester dans le canton de Berne<ref name=":7">Modèle:Lien web</ref>.
Sept communes demandent de pouvoir revoter sur leur appartenance cantonale : Corban, Courchapoix, Châtillon, Rossemaison, Les Genevez, Lajoux et VelleratModèle:Note. Le vote est fixé au Modèle:Date-. À cette date, les sept communes votent toutes en faveur de leur rattachement au canton du Jura. Cependant, le Conseil fédéral informe les communes concernées que la votation devra être répétée. Le Modèle:Date-, le Rassemblement jurassien organise un plébiscite sauvage dans la commune de Bellelay qui sera favorable au Jura à 51,39 %. Le Modèle:Date-, les sept mêmes communes précédentes, ainsi que celles de Courrendlin, de Mervelier, de Moutier, de Perrefitte, de Grandval, de La Scheulte, de Roches, de Roggenbourg et d'EderswilerModèle:Notedemandent, à nouveau, de pouvoir revoter sur leur appartenance cantonale. Les votations sont organisées le Modèle:Date- et Modèle:Date- et le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Parmi ces seize communes, deux posent un problème : Vellerat et Ederswiler (la première possède une population à majorité séparatiste et la deuxième possède une population à majorité germanophone). Ces deux communes, ne se trouvant pas le long de la future frontière cantonale, leurs demandes ont donc été rejetées. Cependant, ces deux communes décident d'organiser, quand même, une votation non officielle, dite « sauvage »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Des échauffourées se reproduisent pendant le troisième plébiscite à Moutier entre séparatistes et forces de l'ordre, (nommées par la suite les « évènements de Moutier ») entre le Modèle:1er et le 8 septembre. Durant ce laps de temps, la ville est littéralement occupée par les séparatistes qui finissent par être délogés de manière musclée par les forces de l'ordreModèle:Note.
Le Modèle:Date : dix communes votent (à savoir : Châtillon, Corban, Courchapoix, Courrendlin, Les Genevez, Grandval, Moutier, Perrefitte, Rossemaison et Rebévelier).
Le Modèle:Date : trois communes votent (à savoir : Lajoux, Mervelier et La Scheulte) et une commune vote inofficiellement (à savoir : Vellerat)<ref name=":8">Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date : une commune vote (à savoir : Roggenbourg).
Le Modèle:Date : une commune vote inofficiellement (à savoir : Ederswiler)<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref>.
Finalement<ref name=":7" /> :
- 8 communes votent leur rattachement au nouveau canton du Jura : Châtillon, Corban, Courchapoix, Courrendlin, Mervelier et Rossemaison quittent le district de Moutier et rejoignent celui de Delémont, Lajoux et Les Genevez rejoignent le district des Franches-Montagnes ;
- 2 communes rejoignent le canton de Berne en quittant le district de Delémont : Rebévelier rejoint le district de Moutier alors que Roggenbourg rejoint le district de Laufon;
- 4 communes confirment leur appartenance au canton de Berne : Grandval, Moutier, Perrefitte et La Scheulte et restent dans le district de Moutier;
- Les résultats de Vellerat (favorable au rattachement au canton du Jura) et d'Ederswiler (favorable au rattachement au district de Laufon) ne sont pas pris en compte car il s'agit de votations inofficielles, dites « sauvages ».
Deuxième plébiscite (Laufon)
Le Modèle:Date, les habitants du district de Laufon décident, par votation populaire, de rester dans le canton de Berne afin de mettre en route les démarches à son rattachement à un autre canton<ref name=":10" />.
| Question | District concerné | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | |||||||
| « Voulez-vous que le district de Laufon - sous réserve de rattachement à un canton voisin - continue à faire partie du canton de Berne ? » | Fichier:CHE Laufen BL official COA.svg Laufon | ? | 57% | ? | 43% | ? | ? | ? | ? | Modèle:Oui2 |
Fin de la Troisième force
En Modèle:Date-, le Mouvement pour l'Unité du Jura, qui avait appelé à rejeter les initiatives antiséparatistes demandant de rester au sein du canton de Berne en 1975 (dans le but de s’opposer à une division du Jura) est à présent définitivement marginalisé et sans influence. La troisième force disparaît<ref name=":53" />.
Avenir de Laufon
Le Modèle:Date-, les citoyens du Laufonnais élisent pour la première fois de manière directe les vingt-six membres de la Commission de district, qui comprend désormais douze démocrates-chrétiens, huit radicaux, deux socialistes, deux personnes hors partis et deux représentants de mouvements locaux. La Commission, élue pour six ans, a pour mission de travailler sur l'avenir du district en examinant à la fois un statut spécial au sein du canton de Berne et un rattachement à l'un des trois cantons de Bâle-Campagne, Bâle-Ville ou Soleure<ref>Modèle:Article</ref>. Il s'agit de la première représentation de district élue par le peuple en Suisse<ref name=":02">Modèle:DHS</ref>.
Dans un premier temps, seul le canton de Bâle-Ville se montre réellement intéressé à accueillir le district de Laufon. C'est la position de Bâle-Ville qui pousse les deux autres cantons à se déclarer également en faveur d'un rattachement du district, Bâle-Campagne parce que le conseil d'État craint qu'une union du Laufonnais avec Bâle-Ville ne remette sur la table la question d'une fusion des deux Bâle et Soleure parce que le canton a peur que cela conduise ensuite ses propres enclaves situées à la frontières françaises à vouloir changer de canton<ref name=":25">Modèle:Chapitre</ref>.
Organisation du futur canton
À la suite des résultats favorables pour la création d'une République et Canton du Jura, l'Assemblée constituante jurassienne est créée pour élaborer la Constitution du nouveau canton. L'Assemblée constituante jurassienne est élue par la population jurassienne le Modèle:Date- : elle est composée de 50 députésModèle:Note La séance inaugurale à lieu le Modèle:Date à l'église Saint-Marcel de Delémont. Le lendemain, la session constitutive à lieu à l'aula du lycée cantonal de Porrentruy. Durant cette séance, François Lachat est élu président, Roland Béguelin et Gabriel Roy vice-présidents<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":27">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, l'Assemblée constituante jurassienne présente la future constitution jurassienne composée de 138 articles. L'un des articles les plus importants est l'article no 138 stipulant Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Décrié par les antiséparatistes et le Conseil-exécutif bernois cet article fera rompre les relations entre les autorités bernoises et l'Assemblée constituante jurassienne.
La constitution jurassienne est acceptée, en votation, par la population jurassienne le Modèle:Date par Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre. À la même date, le peuple jurassien, par Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre, confient le mandat à l'Assemblée constituante jurassienne de créer la législation cantonale et de veiller aux intérêts du canton en formation<ref name=":33">Modèle:Ouvrage</ref>.
Les Constitutions
Dans le courant du mois de Modèle:Date-, le Conseil-exécutif bernois annonce au Grand conseil bernois vouloir supprimer la notion de « peuple jurassien » de la Constitution bernoise. Plusieurs séparatistes manifestent le Modèle:Date- à Moutier contre cette décision<ref name=":1" />,<ref name=":24" />. Les Modèle:Nombre présentes sont repoussées par les grenadiers bernois<ref>Modèle:Article</ref>. Finalement, le Modèle:Date-, le Grand conseil bernois décide de supprimer la notion de « peuple jurassien » dans sa constitution<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, les deux chambres fédérales acceptent la nouvelle Constitution du canton du Jura, excepté l'article 138 qui ne bénéficie pas de la garantie fédérale, en raison de son Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Une votation fédérale peut alors être organisée. L'arrêté fédéral sur la création d'un canton du Jura est publié le Modèle:Date-<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Première votation de Laufon
À la suite des discussions avec les différents cantons, la Commission de district de Laufon décide de soumettre la question au corps électoral<ref name=":25" />. Pour ce faire, elle lance une l'initiative populaire posant la question suivante « Voulez-vous engager la procédure de rattachement du district de Laufon à un canton voisin ? » et qui est déposée, à la chancellerie cantonale bernoise, le Modèle:Date- avec Modèle:Nombre, soit Modèle:Nombre du corps électoral de Laufon<ref>Modèle:Article</ref>. L'initiative est validée par le Grand Conseil bernois le Modèle:Date- par Modèle:Nombre, sans opposition<ref>Modèle:Article</ref>. Les Laufonnais acceptent l'initiative le Modèle:Date-<ref name=":110">Modèle:Article</ref>,<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref>.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | ||||||
| « Voulez-vous engager la procédure de rattachement du district de Laufon à un canton voisin ? » | Modèle:Nombre | 65,08 | Modèle:Nombre | 34,92 | ? | ? | ? | 79% | Modèle:Oui2 |
| Source : Journal de Genève<ref name=":110" /> | |||||||||
Votation fédérale
Le Modèle:Date-, le Conseil fédéral (Kurt Furgler), le Conseil-exécutif bernois (Ernst Jaberg) et l'Assemblée constituante jurassienne (François Lachat) signent l'accord de répartition des biens entre le canton de Berne et le futur canton du Jura<ref>Modèle:Article</ref>.
Afin d'accueillir un nouveau canton au sein de la Confédération, il faut modifier l'article Modèle:1er de la Constitution fédérale contenant la liste des cantons suisses. et l'article 80 sur le nombre des conseillers aux États; de ce fait, un référendum constitutionnel obligatoire, nécessitant l'accord de la majorité du peuple et des cantons suisses, est organisé le Modèle:Date<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Lors de ce référendum no 288, une majorité de 82,3 % des électeurs de tous les cantons vote en faveur de la création du nouveau canton du Jura et 22 cantons sur 22 (soit 100 %) l'acceptent également<ref>Modèle:Lien web</ref>.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Modèle:Nobr | Modèle:Nobr | Résultat | ||||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | Entiers | Demi | Entiers | Demi | ||||||||||||||||||
| « Acceptez-vous l'arrête fédéral du 9 mars 1978 sur la modification constitutionnelle fédérale sur création d'une République et Canton du Jura ? » | 1 309 841 | 82.29 | 281 873 | 17.71 | 26 749 | 1 618 463 | 3 848 961 | 42.04 % | 19 | 6 | 0 | 0 | Modèle:Oui2 | ||||||||||||
| |||||||||||||||||||||||||
| Modèle:Résultat initiative populaire | |||||||||||||||||||||||||
| source : Chancellerie fédérale <ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> | |||||||||||||||||||||||||
Le jour même, plusieurs milliers de jurassiens rejoignent Delémont où les résultats sont donnés depuis le parvis de l'Hôtel-de-Ville par François Lachat, Germain Donzé et Roland Béguelin. Côté pro-bernois, le Groupe Sanglier disparait notamment en raison de quelques manifestations ayant mal tourné<ref name=":30" />.
Élections
C'est dès que les élections cantonales ont été annoncées, que les tensions entre les partis politiques et le Rassemblement jurassien émergent. En effet, le mouvement séparatiste a pour objectif d'assurer la construction d'un État de combat jurassien prêt à tout pour Modèle:Citation les districts restés bernois. Pour ce faire, le Rassemblement jurassien demande à la population d'élire un gouvernement composé de la Modèle:Citation, c'est-à-dire deux PDC, un socialiste, un PCSI et un radical réformiste. L'un des buts de cette opération est d'écarter le Parti radical.
Pour les élections au niveau cantonal, la population jurassienne élit son futur gouvernement cantonal le Modèle:Date- et son futur parlement cantonal le Modèle:Date-. Le Gouvernement jurassien est composé de 5 ministresModèle:Note et est présidé la première année par François Lachat (PDC)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Parlement jurassien est composé de Modèle:Nombre et son premier président est Roland Béguelin (PS)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Au niveau fédéral, au Conseil des États, Roger Schaffter (PDC) et Modèle:Lien (PS) sont élus les Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref>. Pour l'élection au Conseil national, il faudra attendre les élections fédérales qui ont lieu dans neuf mois.
Les travaux de l'Assemblée constituante jurassienne se termine le Modèle:Date-<ref name=":27" />.
De 1979 à 1999
23e canton
Au Modèle:Date, la République et canton du Jura entre en souveraineté dans la Confédération suisse<ref>Modèle:Lien web</ref>. Depuis cette date, le terme de Jura bernois (appelé Jura Sud par les séparatistes) est créé et désigne les districts jurassiens historiques restés bernois (à savoir, Moutier, Courtelary et La Neuveville)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Conseil des États, composé à l'origine de 44 sièges, se voit rajouter deux nouveaux sièges pour accueillir Roger Schaffter (PDC) et Modèle:Lien (PS). Ils prêtent serment le Modèle:Date-. C'est seulement le Modèle:Date-, lors des [[Élections fédérales suisses de 1979|élections fédérales pour la Modèle:41e législature]], que les jurassiens élisent leurs premiers députés au Conseil national. Le canton de Berne perd alors Modèle:Nombre au profit du nouveau canton. Les députés élus sont Jean Wilhelm (PDC) et Gabriel Roy (PCSI)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
-
Carte de la République et canton du Jura au 1er janvier 1979.
-
Carte du canton de Berne au 1er janvier 1979.
Tentions entre séparatistes et autorités jurassiennes
Dès l'entrée en souveraineté du nouveau canton, les intérêts entre les mouvements séparatistes (principalement le Rassemblement jurassien) et le Gouvernement jurassien divergentModèle:Note. Les mouvements séparatistes, surtout son noyau dur dirigé principalement par Roland Béguelin, poursuivent leur politique d'intransigeance. Leurs idées, inchangées depuis 1947, consistent au dénigrement, par acharnement, du Conseil-exécutif bernois et du Conseil fédéral qui reste, selon eux, immobile au problème jurassien<ref name=":52">Modèle:Article</ref>. Cette vision réfractaire engendre des avis divergents et moins favorables au sein même du camp séparatisteModèle:Note. Le Gouvernement jurassien, contraint par sa constitution de se fondre dans le moule de la Confédération, devient moins virulent. Ce dernier, afin de ne pas attiser les tensions, décide d'utiliser le dialogue et la réconciliation afin de séduire les antiséparatistes du Jura bernois et le Conseil-exécutif bernois tout en gardant le même objectif que les mouvements séparatistes : la réunification. Par la suite, les rapports entre Roland Béguelin et les autorités jurassiennes se détériores, allant jusqu'à la rupture<ref name=":42">Modèle:Article</ref>.
Le premier Gouvernement jurassien, nouvellement élu, décide d'organiser des festivités pour fêter l'entrée en souveraineté de la République et canton du Jura. La Confédération et tous les cantons sont donc invités le Modèle:Date- à Delémont. Cependant, le Modèle:Date-, le conseiller national socialiste bernois (de courant séparatiste) Jean-Claude Crevoisier intervient lors des débats de l'Assemblée fédérale pour critiquer l'additif constitutionnel de 1970 ayant organisé le plébiscite jurassien de 1974-1975 qu'il juge antidémocratique. Le conseiller fédéral Kurt Furgler s'énerve et traitre l'intervention de Jean-Claude Crevoisier de « bêtises ». Le Rassemblement jurassien, jugeant qu'en injuriant Jean-Claude Crevoisier, c'est Modèle:Citation, demande, par une pétition populaire, des excuses officielles. Kurt Furgler refusant de s'excuser, le Rassemblement jurassien demande au Gouvernement jurassien d'annuler les festivités qui décide de les maintenir avant de les supprimer au dernier moment<ref name=":262">Modèle:Ouvrage</ref>.
Les envies de changer de canton de Vellerat et d'Ederswiler
Dès 1979, le Conseil-exécutif bernois essaye de négocier avec le nouveau Gouvernement jurassien sur les cas des communes de Vellerat et d'Ederswiler. En effet, vu les conditions sur le plébiscite jurassien, les deux communes n'ont pas pu se prononcer officiellement lors du troisième plébiscite dû au fait qu'elles ne se trouvaient pas le long de la future frontière cantonale. Vellerat désire rejoindre le canton du Jura et Ederswiler veut rester une commune d'un canton germanophone et ne désire pas devenir jurassienne. Le Conseil-exécutif bernois imagine alors un échange : Vellerat contre Ederswiler. Cependant, comme Modèle:Citation, le Conseil Fédéral estime que Modèle:Citation soit une votation au niveau fédéral. Le Conseil fédéral considère qu'il vaut mieux d'attendre de régler la question sur le district de Laufon avant de régler les cas de Vellerat et d'Ederswiler<ref name=":9" />. Du côté jurassien, l'échange d'Ederswiler contre Vellerat n'est pas envisageable; le Gouvernement jurassien accuse le canton de Berne d'essayer Modèle:Citation. L'échange n'est accepté seulement si la canton de Berne leur cède l'entièreté du Jura Bernois<ref name=":9" />.
Consultations de Laufon
Le Modèle:Date-, la première consultation populaire sur le rattachement à un canton voisin pour le district de Laufon est organisée : les Laufonnais se prononcent sur le canton qui aurait leur préférence en cas de procédure de rattachement. Le district n'a pas de frontière commune avec Bâle-Ville, mais a des liens économiques forts avec la ville, dans laquelle travaillent Modèle:Nombre des Modèle:Nombre. Le canton de Bâle-Campagne a l'avantage d'avoir une frontière commune et de comprendre une partie importante de la métropole bâloise. Enfin, le canton de Soleure est majoritairement catholique, comme le Laufonnais et c'est également avec ce canton que les frontières communes sont les plus importantes<ref name=":25" />.
| Question | Modèle:CH-BL | Modèle:CH-SO | Modèle:CH-BS | Partici-
pation | |||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Pour | Contre | Pour | Contre | Pour | Contre | ||||||||
| Votes | % | Votes | % | Votes | % | Votes | % | Votes | % | Votes | % | ||
| « Avec quel canton le district de Laufon devrait-il ouvrir une procédure de rattachement ?» | Modèle:Nombre | 51,5 | Modèle:Nombre | 48,5 | Modèle:Nombre | 32,51 | Modèle:Nombre | 67,49 | Modèle:Nombre | 15,99 | Modèle:Nombre | 84,01 | 75,5 % |
Au premier tour, le choix préférentiel est pour Bâle-Campagne suivit de Soleure; Bâle-Ville est éliminé. Le Modèle:Date-, la deuxième procédure du Laufonnais pour son rattachement à un canton voisin est organisée : c'est le canton de Bâle-Campagne qui le remporte<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":0" />. La Commission du district de Laufon est alors mandatée pour entamer les pourparlers avec les autorités du canton de Bâle-Campagne et mettre au point les modalités d'un transfert éventuel<ref name=":20">Modèle:Lien web</ref>.
| Question | Modèle:CH-BL | Modèle:CH-SO | Partici-
pation | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Pour | Contre | Pour | Contre | ||||||
| Votes | % | Votes | % | Votes | % | Votes | % | ||
| « Avec quel canton le district de Laufon devrait-il ouvrir une procédure de rattachement ?» | Modèle:Nombre | 64,65 | Modèle:Nombre | 35,35 | Modèle:Nombre | 35,35 | Modèle:Nombre | 64,65 | 78 % |
En février 1983, après trois années de négociations, la Commission du district de Laufon et le Conseil d'Etat bâlois approuvent le projet de transfert<ref name=":10" />. Le Modèle:Date-, la votation sur l'appartenance cantonale, entre le canton de Berne et le canton de Bâle-Campagne, du district de Laufon est organisée : à la surprise générale, le Laufonnais se prononce finalement pour son maintien dans le canton de Berne<ref name=":0" />.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | ||||||
| « Souhaitez-vous que le district de Laufon se rattache au canton de Bâle-Campagne ?» | Modèle:Nombre | 43,32 | Modèle:Nombre | 56,68 | ? | ? | ? | 93% | Modèle:Non2 |
| Source : Chronologie jurassienne<ref name=":10" /> | |||||||||
À l'issue du scrutin, le Mouvement laufonnais, affirme vouloir continuer à militer pour un rattachement au canton de Bâle-Campagne<ref name=":25" />.
Commune libre de Vellerat
Depuis l'année Modèle:Date-, une conférence tripartite (Berne, Jura et Confédération) est organisée pour régler les cas de Vellerat et d'Ederswiler. Au vu de la lenteur des négociations, les autorités de Vellerat vont alors se déclarer « commune libre » dès le Modèle:Date-. Un poste-frontière est installé à l’entrée du village et des passeports communaux y sont délivrés. Le village ne participe plus aux votations cantonales bernoises, boycotte les recensements fédéraux et se jumelle aux Fourons et à la République du Saugeais<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":8" />. De son côté, Ederswiler déposera plusieurs pétitions pour son maintien dans le canton de Berne en vain<ref name=":9" />.
Groupe Sanglier
En Modèle:Date-, Marc Houmard prend contact avec Guillaume-Albert Houriet pour lui demander de relancer le Groupe Sanglier. Il accepte et prend la présidence du groupe. Cette fois-ci, tous les partis politiques sont acceptés. Les membres défendent la volonté de maintenir le Jura bernois dans le canton de Berne et empêcher toute implications séparatistes dans les affaires du Jura bernois<ref name=":30" />.
Affaire des caisses noires
Le Modèle:Date-, Rudolf Hafner, alors contrôleur des finances bernoises découvre des irrégularités dans les comptes de l'État bernois. Il constate que le Conseil-exécutif bernois a violé la loi sur les finances de l'État en constituant un compte secret nommé «imprévu» et d'avoir utilisé abusivement des fonds provenant de diverses institutions, auxquelles l'État participe, pour des fêtes, voyages et cadeaux privés et des versements à des organisations<ref name=":32">Modèle:Chapitre</ref>. Rudolf Hafner rédige un rapport de vingt-trois pages que le secrétaire de la direction des finances, Urs Köhli, tente de cacher<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, Rudolf Hafner décide alors d'envoyer, par lettre, le rapport aux Modèle:Nombre du Grand Conseil bernois et adresse une requête demandant l'ouverture d'une enquête disciplinaire. L'enquête est transmise au Juge d'instruction, le Modèle:Date-, le bureau du Grand Conseil nomme une commission spéciale d'enquête qui dépose son rapport le Modèle:Date-. La commission, se rendant compte que le Conseil-exécutif bernois cherche à minimiser les faits, dépose un deuxième rapport qui ébranle l'ensemble du pays<ref name=":39">Modèle:Ouvrage</ref>. Entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, le conseil-exécutif a versé Modèle:Nombre à Force démocratique; Modèle:Nombre à la société de Radio Jura bernois et environ Modèle:Nombre à diverses personnes antiséparatistes afin de financer les fêtes et manifestations ainsi que les campagnes électorales pro-bernoises<ref>Modèle:Article</ref>. Côté Laufonnais, c'est environ Modèle:Nombre qui ont été versé, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, au mouvement antiséparatiste pro-bernois laufonnais (tel que Aktion Bernisches Laufental (ABL)) afin d'influencer la votation du Laufonnaise du Modèle:Date-<ref name=":21">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":12">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":20" />.
Le Modèle:Date-, le Conseil-exécutif bernois avoue les faits et déclare que ces versements ont débutés dès Modèle:Date-. Il révèle, qu'entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, un total de Modèle:Nombre a été versés à des organisations antiséparatistes pro-bernois du Jura (tels que Force démocratique) afin d'influencer les plébiscites jurassiens de 1974 et 1975<ref name=":21" />.
Modèle:Citation fait scandale en Suisse : des séparatistes, des députés bernois et jurassiens ainsi que des particuliers dénoncent une manipulation<ref name=":11">Modèle:Lien web</ref>. Deux membres du Conseil-exécutif bernois, Werner Martignoni et Hans Krähenbühl, renoncent à un nouveau mandat. L'affaire va ensuite se rendre jusqu'à l'Assemblée Fédérale, au Conseil Fédéral et au Tribunal Fédéral. Le Conseil-Exécutif bernois confirmera officiellement son implication dans « l'Affaire des caisses noires bernoises » seulement le Modèle:Date-<ref name=":11" />.
La lutte du district de Laufon
Après la révélation de « l'Affaire des caisses noires bernoises », le député socialiste Jürg Schärer dépose au Grand Conseil bernois une motion pour l'organisation d'un nouveau vote dans le Laufonnais, au vu des influences exercées par « l'Affaire des caisses noires bernoises »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Des pétitions, du Mouvement laufonnais et de plusieurs communes du district concerné, tournent également. Cinq citoyens laufonnais déposent un recours au Grand Conseil bernois. De son côté, le Conseil de district du Laufonnais a formulé une requête au Conseil-exécutif bernois afin qu'une enquête plus approfondie soit entreprise et que les fonds versés sans base légale soient remboursés<ref name=":20" />.
Le Grand Conseil bernois, ainsi que le lui avait recommandé le Conseil-exécutif bernois, décide de ne pas entrer en matière sur le recours déposé par les cinq citoyens laufonnais, ni de donner suite à la pétition du Conseil de district et de refuser la motion de Jürg Schärer. Le Conseil de district entreprend alors des démarches et adresse au Conseil fédéral un nouveau recours afin que celui-ci forme une commission d'enquête indépendante et organise une nouvelle votation<ref name=":20" />.
L'affaire se retrouve au niveau fédéral; les cinq citoyens qui se portent plaignants déposent leurs recours au Tribunal Fédéral : le Modèle:Date-, le Tribunal Fédéral casse finalement la votation du Modèle:Date- car il estime que le Conseil-exécutif bernois n'avait pas le droit de s'impliquer financièrement dans la campagne référendaire. Une nouvelle votation doit alors être organisée<ref name=":11" />.
Plainte du Jura auprès du Tribunal Fédéral
Le Modèle:Date-, le Gouvernement jurassien s'adresse au Conseil fédéral décriant que le soutien financier apporté par le Conseil-exécutif bernois aux mouvements antiséparatistes aurait faussé le résultat des plébiscites jurassiens de 1974 et 1975 et remit en considération les aspects financiers du partage des biens. Le Gouvernement jurassien adresse une requête demandant Modèle:Citation<ref name=":21" />.
Le Modèle:Date-, le Conseil fédéral se déclare incompétent et transmet l'affaire au Tribunal fédéral. Saisi d'une demande de reconsidération du Gouvernement jurassien, le Conseil fédéral confirme sa décision le Modèle:Date-Modèle:Note. Le Gouvernement jurassien adresse alors une réclamation à l'Assemblée fédérale demandant à ordonner au Conseil fédéral de se saisir de sa requête ou prendre elle-même les mesures requises. L'Assemblée fédérale refuse la réclamation le Modèle:Date- et le confirme le Modèle:Date-<ref name=":21" />.
Le Modèle:Date-, le Gouvernement jurassien demande au Tribunal Fédéral de traiter sa requête comme une réclamation de droit public<ref name=":11" />. Les revendications du Gouvernement jurassien sont :
Initiative UNIR
En Modèle:Date-, le Rassemblement jurassien propose une initiative populaire cantonale nommée UNIR (Une Nécessité Incontournable : la Réunification). Avec Modèle:Nombre récoltée. le Rassemblement jurassien contacte le Gouvernement jurassien afin d'entrer en négociation<ref name=":26">Modèle:Ouvrage</ref>.
Les dernières votations du Laufonnais
Le Modèle:Date, la nouvelle votation pour le Laufonnais est exercée : le district de Laufon se prononce (par Modèle:Nombre et Modèle:Nombre) pour son rattachement au canton de Bâle-Campagne<ref name=":10" />,<ref>Modèle:Article</ref>.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | ||||||
| « Souhaitez-vous que le district de Laufon se rattache au canton de Bâle-Campagne ? » | Modèle:Nombre | 51,72 | Modèle:Nombre | 48,28 | ? | ? | ? | 93,6% | Modèle:Oui2 |
| Source : Chronologie jurassienne<ref name=":10" /> | |||||||||
Cependant, le Modèle:Date-, le Grand Conseil bernois accepte un recours déposé contre ce dernier vote et prend la décision d'annuler alors le résultat du vote. Le Modèle:Date-, un recours contre la décision du Grand Conseil bernois de casser la votation du 12 novembre 1989 est déposé au Tribunal fédéral<ref name=":32" />. Le Modèle:Date-, le Tribunal fédéral accepte le recours du Modèle:Date- et casse la décision du Grand Conseil bernois confirmant ainsi les résultats Laufonnais de la votation du Modèle:Date-<ref name=":10" />. Le Modèle:Date-, le Grand Conseil bernois accepte (par Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre) la décision du Tribunal fédéral sur le rattachement du district de Laufon au canton de Bâle-Campagne et valide ainsi le scrutin du Modèle:Date-.
Le Modèle:Date-, les citoyens de Bâle-Campagne confirment par votation l'acceptation du rattachement du Laufonnais<ref>Modèle:Article</ref>.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | ||||||
| « Souhaitez-vous que le district de Laufon se rattache au canton de Bâle-Campagne ? » | ? | 59,3 | ? | 40,7 | ? | ? | ? | 39,9% | Modèle:Oui2 |
Le Modèle:Date-, Le Conseil d'État du canton de Bâle-Campagne accepte le rattachement du Laufonnais et le confirme le Modèle:Date-<ref name=":0" />. L'Assemblée fédérale donne son aval et refuse la demande des élus bernois qui souhaitent que, lors du vote de l'ensemble de la population suisse, la majorité des Laufonnais doive confirmer sa décision de Modèle:Date- pour que le changement de canton soit effectif<ref name=":32" />. Une votation populaire au niveau fédéral est agendée au Modèle:Date-.
Décision du Tribunal fédéral sur la plainte jurassienne
Le Modèle:Date-, le Tribunal Fédéral donne sa décision sur la requête du Gouvernement jurassien déposée le Modèle:Date-. Le Tribunal fédéral indique :
Le Tribunal fédéral indique également que c'est aux citoyens d'agir en se saisissant de leur droit de recours et non les organes de l’État. De plus, les votations remises en cause ont été organisées par le canton de Berne ; donc, en principe, seuls les citoyens bernois peuvent se prévaloir des règles internes destinées à régler l'organisation de ce canton, y compris la sécession d'une partie de son territoire et de sa population. Finalement, le Gouvernement jurassien ne peut se saisir de la justice car les votations invoquées qui seraient entachées d'irrégularités sont antérieures à l'entrée en souveraineté de la République et Canton du JuraModèle:Note. Le canton du Jura n'étant pas titulaire d'un droit lui permettant d'obtenir l'adjudication de ses conclusions, sa requête est donc rejetée<ref name=":21" />,<ref name=":11" />.
Le Modèle:Date-, le Gouvernement jurassien informe le Conseil fédéral de ses préoccupations à la suite de la décision du Tribunal fédéral. Il demande une entrevue et recherches de nouvelles voies pour résoudre le problème jurassien<ref name=":11" />. Le Modèle:Date-, le Gouvernement jurassien est reçu par une délégation du Conseil fédéral, composée d'Arnold Koller, René Felber et Jean-Pascal Delamuraz, dans le cadre d'une médiation fédérale et lui fait part de son mécontentement : il dénonce que le Conseil fédéral, alors que celui-ci a reconnu « l'Affaire des caisses noires bernoises », ne sanctionne pas les faits alors que le district de Laufon a obtenu satisfaction auprès du Tribunal fédéral; que la Question jurassienne n'est pas terminée; que Moutier, élisant des autorités séparatistes depuis les années 1980, atteste l'évolution en cours et que les résultats de la votation du Modèle:Date- sur l'appartenance cantonale du district de Laufon en est la preuve<ref name=":11" />. Par la suite, le Gouvernement jurassien dépose un recours contre la décision du Tribunal fédéral. Celui-ci rejette le recours le Modèle:Date-<ref name=":11" />.
Suite de l'initiative UNIR
En Modèle:Date-, le Gouvernement jurassien et le Rassemblement jurassien présentent l'initiative UNIR au Parlement jurassien. L'initiative demande qui : Modèle:Citation. Le Parlement accepte l'initiative UNIR le Modèle:Date-. Le Conseil-exécutif bernois dépose alors un recours contre la l'initiative UNIR. Le Tribunal fédéral invalide l'initiative UNIR et propose au Parlement jurassien de ne pas y donner suite. Cependant, celui-ci adopte tout de même la « loi UNIR »<ref name=":26" />.
Commission et rapport Widmer
Le Modèle:Date-, le Conseil fédéral, le Conseil-exécutif bernois et le Gouvernement jurassien mettent sur pied une commission indépendante, nommée « Commission Widmer », chargée d'établir une voie vers la résolution de la Question JurassienneModèle:Note. Cette commission est présidée par Modèle:Lien (ancien conseiller national et ancien président de la ville de Zurich) et composée de quatre conseillers aux États : Marcel Blanc, Claude Bonnard, Bernard Comby et Guy Fontanet.
Le Modèle:Date-, « Commission Widmer » publie son rapport et donne le constat est donné : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le rapport stipule la création d'un conseil interrégional paritaire qui rendra le dialogue entre les Jura nord et sud et qui développera des collaborations. D'autres thèmes ont également été évoqués comme le règlement des cas de Vellerat et d'Ederswiler. Les mieux séparatistes applaudissent le rapport contrairement aux antiséparatistes qui envoie une pétition signée par Modèle:Nombre qui demande au Conseil-exécutif bernois de ne pas entrer en matière. Finalement, le Modèle:Date-, le Conseil-exécutif bernois rejette les conclusions du rapport mais accepte le cas de Vellerat et lance des négociations. Vient alors l'idée d'un échange : Vellerat serait donné au Jura contre Ederswiler. Le canton du Jura refuse ce « troc »<ref name=":1" />.
Affaire « Pascal Hêche »
Dans la nuit du Modèle:Date-, la fontaine de la Justice de la vieille-ville de Berne est vandalisée et quasiment totalement détruite. Si sa destruction n'a jamais été officiellement revendiquée, l'acte a généralement été attribué au Groupe Bélier. Le Modèle:Date-, un membre de l'association est désigné coupable, Pascal Hêche, et est condamné à 22 mois d'emprisonnement et Modèle:Unité d'amende. Domicilié dans le Jura bernois, il se réfugie dans le canton du Jura où il demande l'asile politique. Le Tribunal fédéral intervient et ordonne aux autorités jurassiennes de faire exécuter l'ordonnance de jugement<ref name=":38">Modèle:Ouvrage</ref>.
Pour dénoncer cette décision, un jeune membre du Groupe Bélier, Modèle:Lien, se rend le Modèle:Date- à la Modèle:Lien avec la volonté de lancer une bombe de sa propre fabrication dans l'Hôtel-de-Ville de Berne. Il est tué, par accident, par l'explosion de sa bombe dans sa voiture. L'attentat manqué a suscité une grande indignation publique en Suisse. Le Ministère public de la Confédération fait arrêter plusieurs séparatistes et annonce avoir découvert des détonateurs et des explosifs dans plusieurs cachettes souterraines dont douze kilos à Saint-Brais<ref>Modèle:Article</ref>.
Pour Pascal Hêche, le Modèle:Date-, le Gouvernement jurassien accepte la demande du Tribunal fédéral. Le Parlement jurassien lui accorde néanmoins une grâce partielle et réduit sa peine de moitié le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Laufon change de canton
Afin d'effectuer un transfert de territoire entre deux cantons, la loi fédérale prévoit un référendum obligatoire, nécessitant l'accord de la majorité de peuple et des cantons suisses, qui est organisé le Modèle:Date<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Lors de ce référendum no 395, une majorité de 72,2% des électeurs de tous les cantons vote en faveur du rattachement du district de Laufon au canton de Bâle-Campagne et 23 cantons sur 23 (soit 100%) l'acceptent également<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Article</ref>.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Modèle:Nobr | Modèle:Nobr | Résultat | ||||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | Entiers | Demi | Entiers | Demi | ||||||||||||||||||
| « Acceptez-vous l'arrêté fédéral du Modèle:Date- sur le rattachement du district bernois de Laufon au canton de Bâle-Campagne ? » | 1 188 941 | 75.16 | 392 893 | 24.84 | 216 713 | 1 798 547 | 4 553 754 | 39.50 % | 20 | 6 | 0 | 0 | Modèle:Oui2 | ||||||||||||
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| Modèle:Résultat initiative populaire | |||||||||||||||||||||||||
| source : Chancellerie fédérale <ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> | |||||||||||||||||||||||||
Les accords de transfert au canton de Bâle-Campagne sont signés à Laufon le Modèle:Date- et le transfert est effectif au Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":0" />.
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Carte du canton de Bâle-Campagne au 1er janvier 1994.
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Carte du canton de Berne au 1er janvier 1994.
Fusion RJ et UJ
Dans le courant de l'année Modèle:Date-, sous l'impulsion de Pierre-André Comte, l'Unité jurassienne demande sa fusion avec le Rassemblement jurassien. Cependant, la fusion est refusée car Roland Béguelin estime que l'Unité jurassienne représente déjà une branche du Rassemblement jurassien et que la présence en terres bernoises du Rassemblent jurassien est une mauvaise idée au vu des événements. Des tensions vont donc se créer entre lui et Pierre-André Comte<ref>Modèle:Article</ref>. Roland Béguelin décède le Modèle:Date- et la fusion est effectuée le Modèle:Date-. Par fusion, le groupe se renomme Mouvement Autonomiste Jurassien (MAJ).
Accord Berne-Jura
Avec le rapport de la « Commission Widmer » qui donne l'avantage aux milieux séparatistes, les antiséparatistes et les autorités bernoises s'en distancient et la Question jurassienne se retrouve au point mort. Cette situation incite le Conseil fédéral à organiser des rencontres bilatérales et finalement des séances triparties qui ont lieu dans le plus grand secret dans un petit village du canton de Soleure. Les négociations débouchent sur une entente entre les deux gouvernements cantonaux et a un accord.
Le Modèle:Date, l'Accord relatif à l'institutionnalisation du dialogue interjurassien est signé par le Conseil fédéral (Arnold Koller), le Conseil-exécutif bernois (Hermann Fehr) et le Gouvernement jurassien (Jean-Pierre Beuret)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il stipule que les trois gouvernements doivent se mettre d'accord afin de lancer le dialogue entre les deux cantons et de régler politiquement la Question jurassienne. Pour se faire, le Jura ne doit plus contester les plébiscites de 1974-1975 et abandonner définitivement son statut d'« État de combat » imposé, en Modèle:Date-, par les constituantsModèle:Note,<ref name=":264">Modèle:Ouvrage</ref>. L'accord crée, également, l'Assemblée interjurassienne (AIJ) ayant pour but de trouver des solutions pour résoudre la Question Jurassienne<ref>Modèle:Lien web</ref>. La signature de cet accord est interprétée, par les mouvements séparatistes, comme une trahison de la part du Gouvernement jurassien<ref name=":264" />.
L'Assemblée interjurassienne est composée de Modèle:Nombre (partagés entre Berne et le Jura). La séance constitutive du Modèle:Date- est présidé par l'ancien conseiller fédéral René Felber<ref name=":263">Modèle:Ouvrage</ref>.
Vellerat change de canton
Dans la foulée, l'accord Berne-Jura du Modèle:Date- octroie le droit à la commune de Vellerat de se prononcer sur son appartenance cantonale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le Conseil-exécutif bernois crée la « Loi Vellerat » le Modèle:Date- et est adoptée par le Grand Conseil bernois le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, le corps électoral bernois accepte (par Modèle:Nombre et Modèle:Nombre) la « Loi Vellerat ». Les habitants de Vellerat l'acceptent également. Le corps électoral jurassien l'accepte Modèle:Date- (par Modèle:Nombre et Modèle:Nombre)<ref name=":310">Modèle:Ouvrage</ref>. Afin d'effectuer un transfert de territoire entre deux cantons, la loi fédérale prévoit un référendum obligatoire, nécessitant l'accord de la majorité de peuple et des cantons suisses, qui est organisé le Modèle:Date<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Lors de ce référendum, une majorité de 91,6% des électeurs de tous les cantons vote en faveur du rattachement de la commune de Vellerat à la République et canton du Jura et 23 cantons sur 23 (soit 100%) l'acceptent également<ref>Modèle:Article</ref>.
| Question | Pour | Contre | Invalide/
blanc |
Total | Inscrits | Partici-
pation |
Modèle:Nobr | Modèle:Nobr | Résultat | ||||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | Entiers | Demi | Entiers | Demi | ||||||||||||||||||
| « Acceptez-vous l'arrêté fédéral du Modèle:Date- sur le transfert de la commune bernoise de Vellerat au canton du Jura ? » | 1 250 728 | 91.64 | 114 105 | 8.36 | 60 706 | 1 425 539 | 4 599 317 | 30.98 % | 20 | 6 | 0 | 0 | Modèle:Oui2 | ||||||||||||
|
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| Modèle:Résultat initiative populaire | |||||||||||||||||||||||||
| source : Chancellerie fédérale <ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> | |||||||||||||||||||||||||
La commune devient officiellement jurassienne le Modèle:Date.
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Carte de la République et canton du Jura au 1er juillet 1996.
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Carte du canton de Berne au 1er juillet 1996.
Un important foyer de séparatistes jurassiens subsiste dans le Jura bernois, notamment à Moutier, dont la majorité des autorités est séparatiste depuis Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, lors d'un vote consultatif, les citoyens de Moutier rejettent de justesse le rattachement de leur commune au canton du Jura (Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre).
Modèle:S mini- siècle
De 2000 à 2013
Tentations de régler la question
Durant ses premières années d'activité, l'Assemblée interjurassienne soumet aux deux exécutifs cantonaux des résolutions sur différents thèmes comme l'économie, la santé, le transport, la formation ou encore les voies de communications. Le Modèle:Date-, ladite assemblée adopte la « résolution 44 », qui prévoit trois étapes <ref>Modèle:Article</ref>:
Les milieux antiséparatistes dénoncent l'AIJ partisane du Jura alors que les séparatistes la soutiennent et inscrivent le nombre « 44 » sur plusieurs routes du Jura bernois<ref>Modèle:Lien web</ref>. La « résolution 44 » est adoptée par le Gouvernement jurassien cependant, le Conseil-exécutif bernois ne voulant pas doter le Jura bernois d'autonomie, n'adoptera « que partiellement » la « résolution 44 » en Modèle:Date- en lui donnant un statut particulier<ref>Modèle:Article</ref>.
Le Modèle:Date- , le Mouvement autonomiste jurassien lance l'initiative « Un seul Jura ». Il la dépose le Modèle:Date- à la chancellerie cantonale jurassienne<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref>. Cette initiative demande l'étude d'un nouvel État jurassien à six districts par l'Assemblée Interjurassienne. L’initiative est adoptée par le Parlement jurassien (contre l'avis du Gouvernement jurassien) en Modèle:Date-<ref name=":12" />. Dans le Jura bernois, les séparatistes du Jura-Sud lancent une initiative au Grand conseil bernois pour une plus grande autonomie du Jura bernois qui la refusera.
Le Modèle:Date-, le Grand Conseil bernois adopte le statut particulier du Jura bernois, découlant de la « résolution 44 ». Ce statut entre en vigueur le Modèle:Date-. Le grand Conseil bernois lance également la mise en place d'un Conseil du Jura bernois le Modèle:Date-. Le Conseil du Jura bernois succède au Conseil régional Jura bernois et Bienne romande. Composé de Modèle:Nombre et souvent définit à tort comme étant « parlement régional » il ne s'agit pas à proprement parler d'un parlement puisque celui-ci ne bénéficie d'aucun pouvoir législatif. Ses tâches principales sont celle d'une administration décentralisée (représentation des intérêts du Jura bernois aux institutions Bernoises, octroi et distributions de subventions culturelles dans le Jura bernois) ainsi que la représentation du Jura bernois au sein de la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin<ref name=":1" />. Lors des élections du Conseil du Jura bernois, le Modèle:Date- et Modèle:Date-, Les séparatistes jurassiens se sentent alors confirmés dans leur combat à la suite des bons résultats obtenus lors cette élection : Modèle:Nombre sont de courant séparatistesModèle:Note,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
La loi « Un seul Jura », découlant de l'initiative du même nom, est adoptée par le Parlement jurassien le Modèle:Date-. L'Assemblée interjurassienne commence son travail sur l'étude d'un nouvel État jurassien à six districts en Modèle:Date-<ref name=":13" />.
Canton à six Communes
Le Modèle:Date-, l'Assemblée Interjurassienne publie un rapport intermédiaire qui prévoit la réunification jurassienne en même temps qu'une immense fusion de communes. En effet, le nouveau canton (qui changerait de nom et de drapeau) se verrait passer de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre, pour Modèle:Nombre. La capitale serait Moutier. Ce projet est jugé audacieux et intelligent par les milieux séparatistes alors que du côté pro-bernois, on le considère comme voué à l'échec<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Rapport de l'AIJ
Le rapport final de l'Assemblée Interjurassienne, publié le Modèle:Date-, propose soit :
- La création d'un nouveau canton formé du territoire du canton du Jura et des trois districts du Jura bernois (réunification) ;
- La création d'un canton commun à six communes (nouveau canton) ;
- La création de deux demi-cantons ;
- Le « statu quo+ » (création d'un statut particulier pour le Jura bernois au sein du canton de Berne).
Le Gouvernement jurassien se positionne pour la réunification et le Conseil-exécutif bernois désire l'idée du « statu quo+ »<ref name=":263" />.
Nouvelle votation pour régler la Question jurassienne
Le Gouvernement jurassien entreprend des négociations avec le Conseil-exécutif bernois sur l'organisation d'une consultation populaire. Le Modèle:Date-, une conférence tripartie officialise la décision d'entamer les pourparlers qui débouche sur l'Accord de la Déclaration d'intention du Modèle:Date. L'Accord stipule que les populations du Jura et du Jura bernois devront voter sur leur volonté de discuter de créer un nouveau canton commun entre l'actuel canton du Jura et le Jura bernois (l'accord entre en vigueur le Modèle:Date-)<ref name=":1" />. Les modalités de vote sont différentes selon les régions concernées :
- La population du canton du Jura votera pour donner son avis à l'inscription d'un nouvel article constitutionnel (article no 139) stipulant que « Le Gouvernement est habilité à engager un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés. » ;
- Pour la population du Jura bernois, la votation sera régionale et de type consultatif. La population devra répondre à la question suivante : « Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ? »Modèle:Note.
Deux hypothèses sont présentées :
- Soit les deux populations répondent oui à la question posée, alors les deux cantons entreprendront les démarches visant la création d'un nouveau canton. Ils élaboreront un concordat intercantonal qui décrira la procédure à suivre. Celui-ci sera soumis au référendum obligatoire à la population des deux cantons. En cas d'acceptation dudit concordat, les deux gouvernements organiseront l’élection d'une Assemblée constituante qui rédigera la Constitution du nouveau canton. Le texte sera soumis à l'approbation de la population concernée. En cas d'acceptation, la nouvelle Constitution sera soumise à l'approbation de l'Assemblée fédérale. Un nouveau canton sera donc créé.
- Soit une des deux populations régionales refuse le projet ce qui signifie qu'un nouveau canton réunissant le Jura et le Jura bernois n'est pas souhaité par la population<ref name=":263" />.
Référendum bi-cantonal du 24 novembre 2013
Le Modèle:Date, les deux référendums se déroulent simultanément dans le canton du Jura au nord et dans le Jura bernois au sud.
- Dans le canton du Jura, la population jurassienne se prononce en faveur (76,6 % de oui) d'un nouveau canton commun<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
- À l'inverse, dans l'arrondissement administratif du Jura bernois, la population de la région se prononce défavorablement (71,85 % de non) à un nouveau canton commun<ref>Scrutin relatif à l'avenir institutionnel du Jura bernois, Canton de Berne, consulté le 24 novembre 2013</ref>,<ref>« Le Jura bernois ne veut pas d'un nouveau canton », 24 heures, 24 novembre 2013</ref>,<ref>« Le Jura bernois fait capoter le nouveau canton », 20 minutes, 24 novembre 2013</ref>,<ref>« La réunification du Jura passe à la trappe », Swissinfo, 25 novembre 2013</ref>,<ref>Moutier / Delémont : après le vote du 24 novembre, le "Grand Jura" ne se fera pas, France 3, 25 novembre 2013</ref>.
Cependant, dans le Jura bernois, seules deux communes présentent un résultat favorable au projet : Moutier et Belprahon<ref>« Le Jura bernois dit non à 72 % à un nouveau canton, mais Moutier accepte », Radio télévision suisse, consulté le 24 novembre 2013</ref>,<ref>« Question jurassienne : non du Jura bernois, mais oui de Moutier », Swissinfo, 25 novembre 2013</ref>. Comme les résultats sont différents entre le canton du Jura et le Jura bernois, l'idée d'un canton commun est abandonnée. Cependant, la question des deux communes favorables doit être traitée : ces communes, peuvent, par référendum, demander de rejoindre, ou non, le canton du Jura.
| Question | Districts jurassiens | Pour | Contre | Invalide/blanc | Total des bulletins rentrés | Nombre d'électeurs | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | |||||||
| « Acceptez-vous le nouvel article constitutionnel stipulant que le Gouvernement est habilité à engager un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ? » | Fichier:CHE Delémont COA.svg Delémont | Modèle:Nombre | 79,48 | Modèle:Nombre | 20,52 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | 64,27 % | Modèle:Oui2 |
| Fichier:Saignelégier-blazon.svg Franches-Montagnes | Modèle:Nombre | 78,63 | Modèle:Nombre | 21,37 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | 67,91 % | Modèle:Oui2 | |
| Fichier:Porrentruy district.gif Porrentruy | Modèle:Nombre | 71,51 | Modèle:Nombre | 28,49 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | 62,1 % | Modèle:Oui2 | |
| Total | Modèle:CH-JU | Modèle:Nombre | 76,57 | Modèle:Nombre | 23,43 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | 64,23% | Modèle:Oui2 |
| Source : Chancellerie d'État de la République et canton du Jura<ref>Modèle:Lien web</ref> | ||||||||||
| Question | Anciens districts du Jura bernois | Pour | Contre | Invalide/blanc | Total des bulletins rentrés | Nombre d'électeurs | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | |||||||
| « Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ? » | Fichier:Moutier (district)-coat of arms.svg Moutier | Modèle:Nombre | 37 | Modèle:Nombre | 63 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | ? | Modèle:Non2 |
| Fichier:CHE La Neuveville District COA.svg La Neuveville | Modèle:Nombre | 23 | Modèle:Nombre | 77 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | ? | Modèle:Non2 | |
| Fichier:Courtelary (district)-coat of arms.svg Courtelary | Modèle:Nombre | 20 | Modèle:Nombre | 80 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | ? | Modèle:Non2 | |
| Total | Fichier:Flag of Canton of Bern.svg Jura bernois | Modèle:Nombre | 28,15 | Modèle:Nombre | 71,85 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | 74,06 % | Modèle:Non2 |
| Sources: Chancellerie d'État du canton de Berne<ref name=":23">Modèle:Lien web</ref> | ||||||||||
| Question | Communes | Pour | Contre | Invalide/blanc | Total des bulletins rentrés | Nombre d'électeurs | Partici-
pation |
Résultat | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Votes | % | Votes | % | |||||||
| « Voulez-vous que le Conseil-exécutif engage un processus tendant à la création d'un nouveau canton couvrant les territoires du Jura bernois et de la République et Canton du Jura, dans le respect du droit fédéral et des cantons concernés ? » | Fichier:CHE Moutier COA.svg Moutier | Modèle:Nombre | 55,36 | Modèle:Nombre | 44,64 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | 77,63% | Modèle:Oui2 |
| Fichier:Belprahon-coat of arms.svg Belprahon | Modèle:Nombre | 50 | Modèle:Nombre | 50 | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | Modèle:Nombre | 90,65% | Modèle:Oui2 | |
| Source: Chancellerie d'État du canton de Berne<ref name=":23" /> | ||||||||||
De 2013 à 2026
Référendums de 2017 et 2021
Moutier ayant voté positivement à la consultation populaire du Modèle:Date-, les autorités communales demandent, par référendum, une votation communale sur son appartenance cantonale<ref>Suisse : choisis ton canton, camarade !, Libération, consulté le 18 juin 2017</ref>,<ref>Moutier a fixé la date de son vote d’autodétermination: le 18 juin 2017, Le Temps, consulté le 18 juin 2017</ref>. Le Modèle:Date, le corps électoral prévôtois se prononce à 51,72 % (par Modèle:Unité contre Modèle:Unité) en faveur de son rattachement au canton du Jura<ref>Moutier rejoint le canton du Jura, L'Est républicain, consulté le 18 juin 2017</ref>,<ref>Moutier rejoint le canton du Jura!, La Tribune de Genève, consulté le 18 juin 2017</ref>. Dans les jours qui suivent, douze recours ont été déposés contre les résultats de la votation.
Les autorités des villages voisins de Belprahon et de Sorvilier demandent également, par référendum, une votation communale sur leur appartenance cantonale. Le Modèle:Date-, Belprahon se prononce à 51,49 % (par Modèle:Unité contre Modèle:Unité) pour son maintien dans le canton de Berne tout comme Sorvilier qui se prononce à 66,12 % (par Modèle:Unité contre Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les milieux séparatistes dénoncent une votation qui s'est faite trop tôt car l'avenir de la ville de Moutier, pôle économique de la région, était incertain à cause des recours déposés.
Aves les dernières votations de ces trois communes clôturant la Question jurassienne au niveau constitutionnel, l'Assemblée interjurassienne est dissoute le Modèle:Date-. Les lois jurassiennes « UNIR » du Modèle:Date- et « Un seul Jura » du Modèle:Date- sont abrogées<ref>Modèle:Lien web</ref>. De ce fait, le Gouvernement jurassien ne peut plus officiellement soutenir d'éventuelles communes bernoises voulant devenir jurassiennes.
La votation de Moutier est finalement invalidée par la préfecture de l'arrondissement administratif du Jura bernois le Modèle:Date- en raison Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref> ; les autorités communales de Moutier dépose un recours<ref>Modèle:Lien web</ref>. Contestée, cette décision fait ensuite l’objet de recours auprès du Tribunal administratif du canton de Berne<ref>Modèle:Lien web</ref>, qui confirme également, dans une décision datée du Modèle:Date-, l'invalidité de la votation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, la Conférence tripartite demande l'organisation d'une votation valable sur le cas de Moutier<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Finalement, le Modèle:Date-, les séparatistes jurassiens de Moutier décident de ne pas recourir jusqu'au Tribunal Fédéral et appellent à l'organisation d'une nouvelle votation communale<ref>Modèle:Lien web</ref>. La votation est agendée au Modèle:Date- par les autorités prévotoises mais est annulée à la suite de la pandémie de coronavirusModèle:Note,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, lors de la Conférence tripartite à laquelle ont participé les délégations des gouvernements jurassien et bernois ainsi qu'une délégation du Conseil municipal de Moutier, les mesures de la nouvelles votations sont établis : présence d'observateurs fédéraux ; remise en main propre du matériel de vote à des personnes séjournant dans des hôpitaux ou des homes sera protocolée ; une seule urne de vote, scellé par l'Office fédéral de la justice, présente à l'Hôtel-de-ville pendant les trois semaines précédant le vote ; l'Office fédéral de la justice sécurisera et adressera le matériel de vote aux citoyens, surveillera le dépouillement et procédera à un contrôle systématique des cartes de légitimation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date, la majorité des habitants de Moutier décide à 54,9 % (par Modèle:Unité contre Modèle:Unité) de rejoindre le canton du Jura (le taux de participation de 88,5 %)Modèle:Note,<ref>https://www.rts.ch/info/12066705-un-depouillement-sous-haute-tension-est-en-cours-a-moutier.html</ref>.
Le cas de Belprahon
Le Modèle:Date-, le Conseil communal de Belprahon désire revoter sur son appartenance cantonale du fait qu'en Modèle:Date-, l'avenir de Moutier sur son appartenance cantonale était incertain. En effet, la commune possédant des liens économiques, sociaux et culturels avec Moutier, souhaite revoir sa décision à la suite du changement de canton planifié par la cité prévotoise. Les autorités communale prépare une votation pour le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. En réaction, le Conseil-exécutif bernois annonce que la tenue de ce scrutin est impossible au vu de la fin constitutionnelle de la Question jurassienne. Le Conseil du Jura bernois a également fait savoir qu'il estime cette votation illégale et la Confédération annonce qu'elle ne soutient pas ce nouveau vote<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cependant, le Conseil communal de Belprahon persiste et averti organiser une votation dite « sauvage ». Le comité antiséparatiste Belprahon Jura bernois décide de déposer un recours contre ce vote<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:Date-, le Conseil communal de Belprahon annonce finalement renoncer à organiser ce vote mais indique que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Transfert de Moutier
Le Modèle:Date-, le Gouvernement jurassien et le Conseil-exécutif bernois signent la feuille de route pour le transfert de Moutier dans le canton du JuraModèle:Note. Ce document doit Modèle:Citation et Modèle:Citation. Le Gouvernement jurassien a également accepté de retirer les articles 138 et 139 de sa ConstitutionModèle:Note,<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date-, le Parlement jurassien accepte officiellement de retirer l'article 138 et 139 de la Constitution jurassienne afin de ne pas nuire au transfert de MoutierModèle:Note,<ref>Modèle:Article</ref>.
À la suite du transfert de Moutier, le Conseil-exécutif et le Grand Conseil bernois décide de réorganiser les institutions de l'Arrondissement administratif du Jura bernois. Le centre administratif est déplacé à Tavannes, le Tribunal régional, le Ministère public et la police à Reconvilier<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Avenir de la Question jurassienne
Le transfert de Moutier dans la République et canton du Jura est prévue pour le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>. En attendant, les prochaines étapes institutionnelles doivent se dérouler comme suit<ref name=":5" />,<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- Fin de l'année 2023 : signature du concordat intercantonal par le Gouvernement jurassien et le Conseil-exécutif bernois ;
- Printemps 2024 : approbation du concordat intercantonal par le Parlement jurassien et le Grand Conseil bernois ;
- 22 septembre 2024 : votations populaires sur le concordat intercantonal dans le canton du Jura et la canton de Berne ;
- Automne 2025 : Votations parlementaire de l'Assemblée fédérale sur un arrêté validant les modifications territoriales de Moutier, du Jura et de Berne ;
- Publication de l'arrêté fédéral ;
- (Possibilité d'un référendum facultatif au niveau fédéral) ;
- Validation de l'arrêté fédéral par le Conseil fédéral.
Pour les mouvements séparatistes jurassiens, la Question jurassienne n'est pas terminée avec les cas de Belprahon et d'éventuelle communes se trouvant dans le Jura bernois.
Organisation et protagonistes
Séparatistes Pro-Jurassiens
Organisations
- Pro Jura, (depuis 1903);
- Mouvement séparatiste jurassien (MSJ), (1917-1930) ;
- Comité de Moutier, (1947-1952) ;
- Mouvement séparatiste jurassien (MSJ)/Rassemblement jurassien (RJ)/Mouvement autonomiste jurassien (MAJ), (depuis 1947) ;
- Association suisse des Amis du Jura libre (ASAJL), (1961-1987) ;
- Groupe Bélier, (depuis 1962) ;
- Association des Jurassiens de l'extérieur (AJE), (depuis 1962) ;
- Front de libération jurassien (FLJ), (1962-1966) ;
- Association féminine pour la défense du Jura (AFDJ), (depuis 1963) ;
- Mouvement universitaire jurassien (MUJ), (depuis 1964) ;
- Jeunesse Sud, (1975-1979)Modèle:Note ;
- Unité jurassienne, (1976-1994)Modèle:Note ;
- Mouvement indépendantiste jurassien (MIJ), (depuis 1990) ;
- Moutier ville jurassienne, (depuis 2013).
Principaux protagonistes
- Xavier Stockmar (1797-1864), politicien libéral et défendeur de la cause jurassienne ;
- Léon Froidevaux (1876-1931), instituteur et journaliste et défendeur de la cause jurassienne ;
- Daniel Charpilloz (1872-1955), industriel et cofondateur du deuxième Mouvement séparatiste jurassien ;
- Alfred Ribeaud (1886-1954), avocat, député au Grand Conseil bernois et animateur principal du premier Mouvement séparatiste jurassien ;
- Georges Membrez (1906-2001), ingénieur et membre cofondateur du deuxième Mouvement séparatiste jurassien ;
- Ernst Jaberg (1917-1998), membre du Conseil-exécutif bernois, Président de la commission pour la Question jurassienne ;
- Roger Schaffter (1917-1998), instituteur, membre cofondateur et premier secrétaire général du deuxième Mouvement séparatiste jurassien, député à l'Assemblée constituante jurassienne et premier conseiller aux États jurassien ;
- Roland Béguelin (1921-1993), journaliste, écrivain, membre cofondateur et troisième secrétaire général du deuxième Mouvement séparatiste jurassien, à l'Assemblée constituante jurassienne et premier Président du Parlement jurassien ;
- Germain Donzé (1924-1986), instituteur, membre et troisième Président du Rassemblement jurassien ;
- Valentine Friedli (1929-2016), technicien-architecte, membre cofondatrice de l'Association féminine pour la défense du Jura, députée à l'Assemblée constituante jurassienne et conseillère nationale jurassienne ;
- Marcel Boillat (1929-2020), aubergiste et membre cofondateur du Front de libération jurassien ;
- Alexandre Voisard (1930-), écrivain et membre du Rassemblement jurassien ;
- Paul Bové (1931-1961), peintre et membre du Rassemblement jurassien ;
- Jean-Claude Crevoisier (1938-), politicien, quatrième Président de l'Unité jurassienne et conseiller national bernois ;
- François Lachat (1942- ), écrivain, Président de l'Assemblée constituante jurassienne, ministre et premier Président du Gouvernement jurassien et conseiller national jurassien ;
- Pierre-André Comte (1955-), instituteur, député au Parlement jurassien, cinquième Président de l'Unité jurassienne, quatrième secrétaire général du Rassemblement jurassien et actuel secrétaire général du Mouvement autonomiste jurassien ;
- Modèle:Lien (1972-1993), membre du Groupe Bélier.
Antiséparatistes Pro-Bernois
Organisations<ref>Modèle:Lien web</ref>
- Centre jurassien d'information, (1949) ;
- Union des Patriotes jurassiens (UPJ)/Force démocratique (FD), (depuis 1952) ;
- Comité jurassien de vigilance démocratique, (1963-1964) ;
- Association des Jurassiens bernois de l'extérieur (AJBE ou AJUBE), (depuis 1964) ;
- Jeunesses civiques du Jura bernois, (1965-1974) ;
- Groupement interpartis d'Ajoie pour l'unité cantonale (GIPUC), (1966-1974) ;
- Jeune Ajoie, (1968-?) ;
- Groupe Sanglier, (depuis 1973) ;
- Groupement féminin de Force démocratique (GFFD), (depuis 1974) ;
- Association des responsables politiques (ARP), (1974-1977) ;
- Fédération des communes du Jura bernois (FJB), (depuis 1977) ;
- Comité d'action contre la séparation et l'éclatement du Jura, (?).
Principaux protagonistes
- Marc Houmard (1895-1972), scieur et premier Président de l'Union des Patriotes jurassiens ;
- René Vuilleumier (1900-1975), politicien, membre cofondateur et premier vice-président de l'Union des Patriotes jurassiens, député au Grand Conseil bernois ;
- Eric Dellenbach (1906-1989), instituteur et membre cofondateur de l'Union des Patriotes jurassiens ;
- Marcel Girardin (1908-1966), instituteur et président de la commission de presse de l'Union des Patriotes jurassiens ;
- Philippe Monnier (1911-1967), instituteur et membre cofondateur de l'Union des Patriotes jurassiens ;
- Jean-Pierre Méroz (1917-1982), instituteur, membre cofondateur de l'Union des Patriotes jurassiens ;
- Roland Stähli (1917-2010), instituteur, membre cofondateur de l'Union des Patriotes jurassiens, député au Grand Conseil bernois et conseiller national bernois ;
- André Ory (1924-2016), instituteur, vice-chancelier du canton de Berne, député au Grand conseil bernois ;
- Geneviève Aubry (1928- ), institutrice, membre fondatrice et première Présidente de Groupement féminin de Force démocratique, députée au Grand conseil bernois et conseillère nationale bernoise ;
- Marc-André Houmard (1928-2014), instituteur, membre et Président de Force démocratique et conseiller national bernois ;
- Pierre Alain Schnegg (1962-), ingénieur et membre du Conseil-exécutif bernois ;
- Manfred Bühler (1979-), avocat, député au Grand Conseil bernois et conseiller national bernois.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
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- Modèle:Histoire du Jura bernois.
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Articles connexes
- Chronologie de la Question jurassienne
- Plébiscite jurassien
- République et Canton du Jura
- Canton de Berne
- District de Laufon
- Jura bernois
- Référendum obligatoire en Suisse
- Enregistrements audio des débats de l'Assemblée constituante jurassienne (1976-1978)
- Pierre d'Unspunnen
- Sentinelle des Rangiers
Liens externes
- Retour sur un siècle de question jurassienne avant le vote de Moutier (dossier de la RTS);
- Rapport Widmer : Rapport de la commission consultative du Conseil fédéral et des cantons de Berne et du Jura, prise de position en faveur de la réunification du Jura pour l'an 2000 qui n'a jamais été appliqué dans les faits malgré sa reconnaissance par toutes les parties;
- Chronologie de Bienne, du canton du Jura et du Jura bernois.
- Vidéo « Roland Béguelin et la Question jurassienne» de la République et Canton du Jura
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