Salim Halali

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Salim Halali (en arabe : سليم الهلالي), de son vrai nom Simon (Chemoune) Halali, né le Modèle:Date à Bône (Annaba) en Algérie et mort le Modèle:Date à Antibes (Alpes-Maritimes) en France, est un chanteur et derboukiste algérien interprète de musique algérienne, arabo-andalouse et musique classique et populaire, ayant fait principalement carrière en France. Surnommé le « Bécaud arabe » ou le « roi du chaâbi », plusieurs de ses chansons restent populaires au Maghreb et parmi les communautés juives et musulmanes d'Afrique du Nord en France, où il reste « une figure emblématique de la musique de cabaret franco-arabe ».

Biographie

Famille

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Vues d'Annaba

Simon Halali est né à Annaba dans une modeste famille juive de boulangers, originaire de Souk Ahras<ref>« Émile Zrihan rend hommage à Salim Halali » in L'Arche, numéros 573–576, F.S.J.U., 2006, p. 134</ref>,<ref>"Salim Halali : Le roi des nuits Casablancaises" (PDF).

« A feuilleter son passeport français, on apprend que Shlomo ou Simon Halali, dit Salim Hilali, est né un 30 juillet 1920 à Bône (Annaba), à la frontière algéro-tunisienne. Issu d'une famille de Souk Ahras, berceau de grandes tribus berbères, les Hilali (...) »</ref>,<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":6">Modèle:Lien web</ref>.

Son père Fraj est Algérien d'origine ottomane, issue de l'ancienne famille des Ouled Kakou de Souk Ahras (Élie Kakou descendrait également de cette branche)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa mère, Chelbia Marie, est une Juive d'Algérie. Simon grandit avec neuf frères et sœurs, dont une sœur cadette, Berthe, née en 1926, qu'il perdra tous dans la shoah<ref name=":6" />. Modèle:Article détaillé

Arrivée en France

À quatorze ou quinze ans, il quitte le cocon familial, et débarque en 1934 à Marseille où il commence à chanter dans le quartier de l'Opéra<ref name=":0">Modèle:Article</ref>,<ref name=":7">Modèle:Lien web</ref>.

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Salim Halali dans les années 1930

Vers 1937, Salim Hallali se rend à Paris pour l'Exposition universelle et débute dans le répertoire dit sevillana pour connaître le succès dans les clubs parisiens de flamenco en tant que « chanteur espagnol », notamment au Faubourg-Montmartre ou au Club, près de la place de Clichy, puis s'investit dans le patrimoine musical algérien<ref name=":5" />,<ref name=":6" />,<ref name=":7" />.

Sa rencontre à Paris avec l'artiste algérois de music-hall Mohamed el Kamel (1919-1956) et en 1938 avec le ténor Mahieddine Bashtarzi (1897-1986) est déterminante. Ils l'initient au chant arabo-oriental, à la chanson francarabe et l'intègrent à la troupe « Al Moutribia », fondée par le maître de la San'â à Alger l'auteur-compositeur-interprète Sfinja, dont la continuité a été assurée par son disciple et élève Edmond Nathan Yafil<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Mohamed el Kamel écrit les premières chansons de Salim Halali comme la valse Andaloussia (J'aime une fille andalouse), Sevillane, Taâli, Ardjaâ lebladek, Bine el barah oua el youm (Entre hier et aujourd'hui), les paso doble Mounira (prénom d'une de ses sœurs) et Nadira, El ouchq saïb, El qelb chahik etc. Le compositeur algérien et fondateur du Cabaret Al Jazair, rue de la Huchette à Paris, Mohand Iguerbouchène (1907-1956), lui compose une cinquantaine d'autres chansons à sa mesure, dans le style flamenco<ref name="Aidi">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":7" />.

À partir de 1936, Halali enregistre chez Pathé des dizaines de disques 78 tours en arabe, en espagnol et en français, dont les ventes explosent en Afrique du Nord et même en Égypte<ref name=":6" />,<ref name=":7" /> : ses chansons sont diffusées en boucle sur les radios d'Alger, Tunis, Rabat et Tanger<ref name=":0" />,<ref name=":7" />.

En 1938, Mahieddine Bachtarzi, lors d'une grande tournée dans les capitales européennes avec sa troupe l'y inclut comme chanteur. Parmi ses autres « tubes », figurent Al ain zarga (L’œil bleu), Mahenni zine (Les affres de la beauté) Habibti samra (Ma bien-aimée est brune) et Dour biha ya chibani,(Tourne-lui autour vieil homme), une reprise de l'Algérien Cheikh Mohamed Bedjaoui<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sous l'occupation nazie

Pendant l'occupation allemande, Salim Halali vit avec sa jeune sœur Berthe, rue François-Miron dans le quartier du Marais à Paris. Son ami Mohamed el-Kamal est parti collaborer à Radio Berlin<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref>. Isolés, les deux Halali sont dangereusement concernés par les rafles allemandes. Berthe (âgée de moins de 17 ans) est arrêtée, internée au camp de Drancy le Modèle:Date-, et déportée le Modèle:Date- de la même année par le convoi n° 59 à destination du camp d’extermination d’Auschwitz avec son jeune fils, Claude, né le Modèle:Date-, un bébé de moins de 7 mois, où les deux sont assassinés à trois semaines d'intervalle<ref>Arch. AN-F/9/5735 et 5748 fiches d’internement extraites du fichier du camp de Drancy (adultes) et de celui des enfants internés à Drancy. Suivant l’arrêté du Modèle:Date- portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès paru dans le Journal officiel n° 144 du Modèle:Date-, p. 10016, Valaix, née Halali (Berthe, Beïa) le Modèle:Date- à Bône (Algérie), est décédée le Modèle:Date- à Auschwitz ; son fils, Claude André Valaix, né le Modèle:Date- à Paris (15e), est décédé, près de trois semaines plus tard, le 30 septembre 1943, dans le même camp d’extermination</ref>.

Des sources indiquent que seul, Salim Halali échappera aux rafles allemandes grâce au fondateur et premier recteur de la Grande Mosquée de Paris, Si Kaddour Benghabrit, qui parvient à dissimuler ses origines juives en lui fournissant une fausse attestation de musulman et en gravant le nom de son défunt père sur une tombe anonyme du cimetière musulman à Bobigny (Seine-Saint-Denis)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name=":5" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cependant, ces allégations n'ont pu être attestées par l'institut Yad Vashem, Serge Klarsfeld reste « dubitatif » et l'actuel recteur de la mosquée, Chems-Eddine Hafiz « extrêmement prudent »Modèle:Référence nécessaire; le chercheur Jean Laloum met les sources en perspective pour en montrer toute la fragilité (voir infra)<ref name=":4" />,<ref name=":8">Modèle:Lien web</ref>. Pour autant, le Modèle:Date-, le ministère des Affaires étrangères du régime de Vichy note que « les autorités d’occupation soupçonnent le personnel de la mosquée de Paris de délivrer frauduleusement à des individus juifs des certificats attestant que les intéressés sont de confession musulmane. L’imam est sommé, de façon comminatoire, d’avoir à rompre avec toute pratique de ce genre »<ref>Ministère des Affaires étrangères (Paris), série Guerre 1939-1945, Vichy, C Etat français, 139.</ref>.

Si Kaddour Benghabrit naquit à Sidi Bel Abbès (Algérie) en 1868 et était intellectuel et non docteur en foi : il a à son actif plusieurs ouvrages et était aussi mélomane, oudiste et violoniste<ref name=":0" />. Il engage Salim Halali au café maure de la mosquée où il se produit en compagnie de grands artistes tels Ali Sriti et Ibrahim Salah.

Époque des cabarets

Après la guerre, Salim Halali renoue avec le succès et sa « voix d'or » suscite même l'admiration de l'Égyptienne Oum Kalsoum<ref name=":10" />. Il fut considéré comme « chanteur de variétés » et non de musique arabo-andalouse puisqu'il n'avait pas eu de formation formelle dans ce domaine<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Le journaliste Nidam Abdi écrit<ref name=":10" />,<ref>Libération, 13 juillet 2005, cité par Raoul Bellaïche, op. cit.</ref> :

« Sa chemise à jabot constamment ouverte sur la poitrine, sa voix pure, ses déhanchements suggestifs (tout en jouant la darbouka) et sa beauté mélancolique lui valent un succès certain auprès des Maghrébines »

En 1947, il adhère à la Sacem et crée à Paris un luxueux cabaret oriental, Ismaïlia Folies, dans un hôtel particulier à l'architecture mauresque (aujourd'hui détruit<ref>Selon les sources, ce pavillon mauresque (anciennement au n° 26 et actuellement à l'emplacement du n° 22 ?) aurait appartenu à Jules de Lesseps (consul général de France à Tunis et arabophone) ou à son frère Ferdinand de Lesseps qui possédait d'ailleurs un hôtel particulier sur la même avenue (au n° 11). Le pavillon mauresque sera détruit et remplacé par un immeuble moderne en 1959 mais on peut trouver une ancienne photographie le montrant sur ce site.</ref>), sis au fond d'une cour de l'avenue Montaigne, ayant appartenu à Jules de Lesseps<ref>Julien Champagne (peintre), Jean Laplace, « Les mystères de Paris et des hommes », revue La Tourbe des Philosophes, N°8, 1979 :

« Au N° 11 de l'ancienne allée des Veuves, aujourd'hui avenue Montaigne, habitait Ferdinand de Lesseps, tandis qu'au 26 logeait le représentant en France du bey de Tunis, Jules de Lesseps. (...) Peut-être, pour illustrer cet article, j'aurais dû aller chercher là où elle se trouve, la copie dessinée de l'ancienne maison aujourd'hui abattue et remplacée par l'immeuble en béton de Rhône-Poulenc. Mais je ne l'ai pas fait, et l'hôtel particulier garde son anonymat perdu dans les années 1920 où on pouvait encore admirer les hauts reliefs allégoriques décorant sa façade en gothique flamboyant. »</ref>, et qu'il rachète avec ses royalties, où il reçoit une clientèle huppée<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":5" />,<ref name=":10" />. En 1948, il en crée un second, Le Sérail, rue du Colisée<ref name=":0" />,<ref name=":7" />.

Ayant perdu tous ses frères et sœurs<ref name=":6" />,<ref name=":10" />, il quitte la France et s'installe en 1949 au Maroc pour racheter rue du Consulat d'Angleterre, un vieux café dans le Maârif, quartier cosmopolite de Casablanca, qu'il transforme en un prestigieux cabaret, Le Coq d'Or, dont les six salons sont décorées de draperies tissées d'or et de meubles Louis XV<ref name=":5" /> : « le plus beau cabaret oriental du Maroc », dit son affiche publicitaire<ref name=":7" />. Avec son grand orchestre, il y chante toutes les nuits et invite divers artistes orientaux comme El Hajja El Hamdaouiya, Latifa Amal<ref>Modèle:Lien web</ref>, El Maati Benkacem, le luthiste Omar Tantaoui<ref>Modèle:Lien web</ref>, Fouiteh<ref>Modèle:Lien web</ref>, Line Monty, Blond-Blond, Lili Bouniche, Chafia Rochdi dite Nana (1910-1989), Warda al-Jazairia, Raoul Journo… à s'y produire<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":0" />,<ref name=":7" />. L'endroit somptueux avec ses spectacles orientaux est fréquenté par les familles riches du pays et des personnalités de passage.

À partir de 1950, Halali forme un duo avec le musicien de châabi de Fès {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Haïm Botbol, reprenant ensemble, essentiellement, des classiques algériens<ref>Modèle:Lien web</ref>. Salim Halali accumule les succès<ref name=":7" />. À la fin des années 1960, il enregistre une version du standard My Yiddishe Mama, en arabe, dont il écrit les paroles après la mort de sa mère<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":7" />. Le roi Hassan II, qui appréciait l'écouler, l'invite à chanter à tous les grands événements du palais<ref name=":2" />. Quand le cabaret du Coq d'Or est détruit dans un incendie en 1965, Salim Halali revient alors en France<ref name="bnf">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":7" />.

Dans les années 1960 et bien qu'anti-sioniste, il effectue un séjour en Israël où il est interviewé à la radio ; il y rappelle que la chanteuse Oum Kaalthoum avait été impressionnée par sa voix<ref name=":2" />. Lors d'un récital à Jérusalem, il crie en arabe « Vive la nation arabe ! » mais en réaction, on jette alors des objets sur lui ; il n'est jamais retourné en Israël<ref name=":1" />,<ref name=":0" />.

Retour en France

Il s'installe à Cannes au début des années 1960 et en 1970, se lance dans une nouvelle carrière française. Il investit dans de ruineux studios à Cannes et Paris, y conviant de grands musiciens du monde espagnol et arabe pour ses nombreux enregistrements ; il sort un 33T nostalgique en français chez Polydor, arrangé par Jean Claudric, sous la direction artistique de Jacques Bedos, dont il compose toutes les musiques, avec pour auteurs et paroliers Raymond Mamoudy, Roger Lucchesi, Billy Nencioli, Bob du Pac ou Monique Emmanuel<ref name=":7" />.

Halali se produit avec grand succès dans un concert à la salle Pleyel à Paris, retransmis en direct par RTL, au début des années 1970, mais son public semble lui préférer ses chansons en arabe<ref name=":7" />. Son succès est tel qu'il est assailli de demandes d'interviews et de prestations<ref name=":5" />. Dans les années qui suivent, il donne d'autres concerts à Paris, Montréal et Casablanca, et accepte de se produire dans des grands mariages et autres cérémonies<ref name=":3">"Halali, Salim (1920-2005) - Institut Européen des Musiques Juives". www.iemj.org</ref>,<ref name=":5" />. Le concert public qu'il donne en novembre 1975, sur la Place des Arts à Montréal, devant 1800 personnes est enregistré pour paraître en France par Sonodisc<ref name=":7" />.

Salim Halali était connu pour sa maîtrise de la derbouka, instrument à percussion qui ponctuait ses prestations, et il jouait également au luth. Il s'illustre dans l'interprétation de plusieurs genres musicaux, allant de la chanson populaire aux musiques arabo-andalouses mâalouf et ghranati. Il chante également dans plusieurs langues et en différents dialectes (algérien, tunisien et marocain)<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Avec le temps, sa technique vocale et son art s'affermissent : « il connaît à la perfection tous les secrets du chant oriental », jouant sur chaque syllabe où « les variations se succèdent en une arabesque fleurie dans une orgie de couleurs »<ref name=":5" />.

Alors que le succès est au rendez vous, Salim Halali décide de se retirer sur la côte d'Azur à 73 ans pour s'adonner à sa passion des antiquités, de collectionneur de tapis persans, bibelots et autres objets d'art<ref name=":0" />,<ref name=":3" />,<ref>Extrait du dossier de presse accompagnant la sortie de l’album français paru fin 1969 chez Polydor, cité par Raoul Bellaïche, op. cit. :

« Il y a un tapis d’Aubusson du XVIIIème, une statue en marbre de l’époque Ming, des tableaux de l’École Française du XVIIème, des Bouddhas, des ivoires chinois ciselés du XVIIIème, un Cartel Boulle Louis XV, un tapis de 20 mètres de long de la Savonnerie et des pierres dures de toutes les époques : des jades, de l’ambre, du cristal de roche, des lapis lazulis. Dehors, un jardin plein de roses, d’orangers, de jets d’eau ; plus loin Cannes, la mer et dans ce décor de légende : Salim, le Prince des Mille et Une Nuits. »</ref>. Il indemnise sa maison de disques et reprend sa liberté<ref name=":5" />. Sur l'insistance d'un ami, il donne un dernier concert pour la soirée du réveillon, en 1994<ref name=":7" />.

Salim Halali, ouvertement homosexuel « entouré de femmes », est connu pour son goût des soirées fastueuses dans sa villa cannoise décorée comme un palais avec nombre d'oeuvres d'art, où il vivait avec deux tigres de compagnie et où il fait même venir un éléphant dans ses jardins<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":7" />. Doté d'une grande générosité, il offrait jusqu'à ses vêtements, ses bijoux ou ses cachets, il gâtait ses musiciens ; il offrait, à chaque fête de l'Aïd el Kebir, un camion de moutons aux pauvres de l'ancienne médina ou mettait aux enchères ses tableaux de valeur au profit du Croissant-Rouge marocain<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quand le chanteur Cheb Khaled vient le voir avec son impresario pour lui acheter les droits de l'une de ses chansons, Halali lui propose de fixer le prix à sa guise puis d'en donner 50% aux orphelins des musiciens algériens et le reste pour le centre où finirait ses jours<ref name=":0" />.

En 1993, après avoir vendu sa Villa Saint-Charles (Rue Saint-Charles à Cannes) et avoir confié ses droits d'auteurs à une association de bienfaisance en Algérie<ref name=":10" />, il décide de se retirer au Centre de Long Séjour, une maison de retraite à Vallauris, dans l'anonymat, la simplicité et la tranquillité<ref name=":1" />,<ref name=":7" />.

Délaissé mais aussi interdisant à tous qu'on lui rende visite hormis quelques amis proches, il meurt à l'hôpital d'Antibes en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon ses derniers vœux, ses cendres sont dispersées au jardin du souvenir du crématorium de Nice<ref name="Dossier">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":10" />.

Sur la tombe de sa mère Chelbia au cimetière parisien de Bagneux - dont la concession est au nom de Salim Halali - figure un médaillon la représentant, à côté duquel est ajouté celui de sa sœur, avec l'indication « À la mémoire de Berthe Halali, née le 16 décembre 1926, déportée en septembre 1943 », pour garder une trace de son existence<ref name=":4" />.

De nos jours, les radios marocaines ne diffusent plus les morceaux de chanteurs ou musiciens d'origine juive, tels que Samy Elmaghribi, Zohra Elfassia ou Salim Halali mais le souvenir de ce dernier reste vif dans les mémoires<ref name=":0" />. De récents interprètes reprennent certains de ses titres, comme l’Orchestre National de Barbès avec Dour Biha Ya Chibani, La Mano Negra avec Sidi H’bibi <ref>Modèle:Lien web</ref>; l'auteure-compositrice et interprète française Fishbach reprend La babouche, sur son album À ta merci, en 2017.

Cinéma

Salim Halali est l'un des personnages principaux du film Les Hommes libres d'Ismaël Ferroukhi, sorti en 2011<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":9">Entretiens avec Benjamin Stora et Ismaël Ferroukhi : Dossier de presse (pdf) ou sur maghrebdesfilms.fr</ref>. Il est incarné par l'acteur israélo-palestinien Mahmoud Shalaby et le chanteur marocain Pinhas Cohen<ref>discogs.com</ref> lui prête sa voix<ref name=":9" />. Le film et son dossier pédagogique à l'adresse d'un public scolaire sont critiqués par le chercheur au CNRS Jean Laloum qui émet des réserves sur la véracité de certains faits présentés dans le film en raison de « l’absence d’archives ou d’autres sources historiques » pouvant les confirmer et à la « crédibilité sujette à caution » des témoignages de Salim Halali<ref name=":4">Modèle:Article</ref>,<ref name=":8" />.

Le réalisateur a toutefois précisé qu'« Il y a beaucoup d’éléments vrais dans le film, même si c’est avant tout une fiction »<ref name=":9" />.

Sources

Références

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Liens externes

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