Tour de France 1903

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Modèle:En-tête label Modèle:Cycling race/infobox

Le Tour de France 1903 est la Modèle:1re du Tour de France et a eu lieu en 1903, du Modèle:1er au Modèle:Date. Course cycliste organisée par le journal L'Auto, elle se déroule en six étapes. Le parcours relie les principales villes françaises, Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. L’un des favoris de l'épreuve, Maurice Garin, remporte trois étapes et le classement général avec près de trois heures d'avance sur le deuxième, Lucien Pothier, ce qui constitue le plus grand écart entre le vainqueur du Tour et son dauphin dans l'histoire de cette compétition. La longueur des étapes, disputées pour partie de nuit, varie de 268 à Modèle:Unité, pour un total de Modèle:Unité.

Cinquante-neuf coureurs prennent le départ, face au café « le Réveil-Matin » de Montgeron, mais seulement vingt-et-un d'entre eux figurent au classement général au terme des six étapes. En cas d'abandon, les coureurs peuvent néanmoins concourir lors des étapes suivantes, sans figurer toutefois au classement général. C'est notamment ce qui permet au Français Hippolyte Aucouturier et au Suisse Charles Laeser de remporter une victoire d'étape sur ce Tour, sans être classés à l'arrivée à Paris.

Suggérée à Henri Desgrange, le directeur du journal, par son collaborateur Géo Lefèvre, la création du Tour de France vise à encourager les ventes du quotidien face à son principal concurrent, Le Vélo, tout en promouvant l'industrie du cycle qui soutient financièrement L'Auto. Véritable succès populaire, salué par les différents organes de presse, le Tour de France est organisé à nouveau l'année suivante, en 1904 et le sera chaque année jusqu'à nos jours, hors périodes de guerre.

Naissance du Tour de France

Photographie en noir et blanc d'un homme en costume complet, assis à un bureau et tenant à la main un journal.
Henri Desgrange, créateur du Tour de France.

Modèle:Citation bloc À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le quotidien Le Vélo qui tire à Modèle:Unité détient le monopole de la presse spécialisée dans le sport. Son rédacteur en chef, Pierre Giffard, associe son journal à ses engagements personnels et prend position dans les colonnes de son quotidien en faveur du capitaine Dreyfus, ce qui déplaît aux industriels du cycle et de l'automobile, pour la plupart antidreyfusards et qui financent son journal par la publicité. L'un d'entre eux, le comte Jules-Albert de Dion, fondateur de la marque De Dion-Bouton, se fâche avec Pierre Giffard car ce dernier refuse de publier ses publicités automobiles dans Le Vélo. Il prend alors ses distances avec Pierre Giffard et décide de créer son propre journal, L'Auto-Vélo<ref name="wille23">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il en confie la direction à Henri Desgrange, ancien coureur cycliste, premier recordman de l'heure<ref name="eclimont10">Modèle:Harvsp.</ref> et spécialiste de la presse sportive en tant que directeur d'un quotidien alors disparu, Paris-Vélo<ref name="wille24">Modèle:Harvsp.</ref>. Alors que Le Vélo est publié sur papier vert, Henri Desgrange fait éditer son quotidien sur papier jaune et affirme son programme, le soutien de l'industrie automobile et cycliste, conformément au souhait du comte de Dion et des principaux industriels qui appuient le projet, comme Édouard Michelin, Adolphe Clément-Bayard ou le baron Étienne van Zuylen van Nyevelt, président de l'Automobile Club de France<ref name="wille25">Modèle:Harvsp.</ref>. Lancé le Modèle:Nobr à l'occasion de l'Exposition universelle et des Jeux olympiques de Paris, le quotidien est condamné le Modèle:Nobr pour usurpation de titre lors d'un procès intenté par les directeurs du quotidien Le Vélo. Ne pouvant plus comporter le mot vélo, le journal est alors rebaptisé L'Auto<ref name="grevisse">Modèle:Article.</ref>,<ref name="wille26">Modèle:Harvsp.</ref>.

Craignant de perdre les lecteurs passionnés de cyclisme avec cette nouvelle appellation, Henri Desgrange sollicite ses collaborateurs afin d'élaborer une course qui dépasserait en renommée celles organisées par Le Vélo, tout en favorisant les ventes de L'Auto<ref name="eclimont10"/>. Lors d'une conférence de rédaction, puis d'un déjeuner à la brasserie Le Zimmer<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, le journaliste Géo Lefèvre propose alors à son patron d'organiser une course cycliste qui ferait le tour de la France<ref name="blog lequipe">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="eclimont10"/>. D'abord sceptique, Henri Desgrange approuve finalement le projet. Le Modèle:Nobr, L'Auto annonce dans sa une la création du Tour de France, Modèle:Citation, qui se disputerait du Modèle:Nobr au Modèle:Nobr avec un droit d'entrée de Modèle:Unité<ref name="blog lequipe"/>. Le Tour de France apparaît donc dès sa création comme un moyen de relancer les ventes du quotidien<ref>Modèle:Harvsp.</ref> tout en soutenant l'industrie du cycle, qui bénéficie à travers la course d'une vitrine pour ses différents produits<ref name="vespini260">Modèle:Harvsp.</ref>.

Présentation

Photographie en noir et blanc d'un homme, en buste, portant un costume, un nœud papillon et des lunettes.
Alphonse Steinès, l'un des collaborateurs d'Henri Desgrange dans l'organisation du Tour de France.

Règlement et organisation

Les frais occasionnés pour cette nouvelle compétition provoquent l'hésitation des coureurs professionnels ; alors que seulement quinze coureurs sont engagés à une semaine du départ, Henri Desgrange décide de reporter la course. Celle-ci est désormais programmée du Modèle:1er au Modèle:Nobr<ref name="mcgann">Modèle:Ouvrage.</ref>. Plusieurs mesures sont prises afin d'attirer les concurrents : le droit d'entrée est réduit à dix francs, cinq francs sont promis aux cinquante premiers coureurs du classement général, ce qui correspond à la rémunération journalière moyenne d'un ouvrier<ref name="wille32">Modèle:Harvsp.</ref>, à condition qu'ils aient accompli chaque étape à une moyenne supérieure ou égale à Modèle:Unité, tandis que le montant total des gains atteint désormais Modèle:Unité dont 3 000 pour le vainqueur du classement général final<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Après ces modifications, quatre-vingts coureurs sont finalement inscrits pour l’intégralité de l’épreuve. Henri Desgrange annonce également que le Tour de France sera une course sans entraîneurs, une pratique pourtant répandue dans la plupart des courses de l'époque et qui consistait à ce qu'un ou plusieurs hommes se mettent au service d'un autre coureur pour lui ouvrir la route, imposer un rythme ou encore l'alimenter. Cette pratique faussait d'autant plus les résultats que l'on retrouvait dans une course des leaders aidés par des dizaines d'entraîneurs, ces derniers utilisant parfois même des engins motorisés, tandis que d'autres coureurs luttaient seuls. La direction du Tour de France interdit donc la présence de ces locomotives humaines et emploie de nombreux contrôleurs bénévoles placés tout au long du parcours afin de veiller à ce que les cyclistes n'aient jamais recours à la tricherie, sous peine d'exclusion sur-le-champ<ref name="vespini29-32">Modèle:Harvsp.</ref>. Les coureurs reçoivent un brassard jaune et une bande de drap rouge à fixer dans le cadre de leur vélo et sur lesquels figure leur numéro d'engagement, afin de permettre aux contrôleurs de les reconnaître plus facilement, notamment la nuit<ref name="Vespini50">Modèle:Harvsp.</ref>. Enfin, un coureur qui abandonne lors d'une étape peut néanmoins courir la ou les suivantes, mais il ne peut plus figurer au classement général.

Contrairement au cyclisme moderne, les coureurs ne sont membres d'aucune équipe. Toutefois, vingt-et-un d'entre eux sont soutenus par un fabricant de vélos<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La marque « La Française » est la plus représentée avec neuf coureurs dont Maurice Garin, l'un des favoris de la course. On trouve également au départ des cyclistes arborant les marques Gladiator, Crescent, Aiglon ou encore Herstal<ref name="vespini264-266">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce soutien leur permet notamment de bénéficier de soins ou de vélos neufs lors des points de contrôle fixe.

La couverture médiatique de l'épreuve est assurée par la présence de trois quotidiens sportifs nationaux : outre L'Auto, en sa qualité d'organisateur, Le Vélo, en la personne d'Alphonse Baugé et Le Monde sportif, en celle de Frantz Reichel, rapportent eux aussi les faits de course<ref name="Vespini49">Modèle:Harvsp.</ref>. D'autre part, la voiture de La Revue sportive est la seule à suivre ce premier Tour de France dans son intégralité<ref name="Vespini40">Modèle:Harvsp.</ref>. De nombreux journalistes sont présents le jour du départ, comme le rédacteur en chef de l'hebdomadaire sportif La Vie au grand air, mais également des représentants de la presse quotidienne d'informations, comme Le Figaro, L'Écho de Paris, La Presse, Le Matin ou Le Journal, ainsi que des représentants de la presse régionale, comme ceux de L'Ouest-Éclair ou de La Gironde, et un représentant de l'agence Havas<ref name="Vespini49"/>.

Directeur de la course, Henri Desgrange est présent le jour du départ de l'épreuve mais reste ensuite à Paris pour s'occuper de la rédaction du journal L'Auto. C'est Géo Lefèvre qui est dépêché pour suivre la course et qui cumule les fonctions de commissaire, de juge à l'arrivée et d'envoyé spécial pour le quotidien. Alphonse Steinès et Georges Abran, chargés du protocole, suivent eux aussi la compétition, ce dernier étant par ailleurs chargé de donner le départ de chaque étape<ref name="Vespini50"/>. Victor Goddet, grand administrateur du journal, se charge quant à lui de la partie financière de l'organisation, qui coûte plus de Modèle:Unité à L'Auto<ref name="wille35">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Vespini49"/>.

Parcours

Fichier:L'itinéraire du premier Tour de France cycliste, en juillet 1903.jpg
L'itinéraire détaillé, dans L'Auto-vélo du Modèle:1er juillet 1903.

Le Tour de France 1903 est disputé sur six étapes, reliant les plus grandes villes de France, Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes, pour un parcours total de Modèle:Unité. La longueur des étapes varie de Modèle:Unité pour la plus courte entre Toulouse et Bordeaux, à Modèle:Unité pour la plus longue entre Nantes et Paris. Le tracé du Tour permet notamment à certaines régions de découvrir pour la première fois une compétition cycliste de grande ampleur<ref name="fumey390">Modèle:Harvsp.</ref>. Le départ des étapes se fait la plupart du temps la nuit, entre 23 h et 5 h du matin, afin d'éviter les fortes chaleurs<ref name="fumey391">Modèle:Harvsp.</ref>. Les coureurs bénéficient d'un ou plusieurs jours de repos entre chacune des étapes. Le profil du parcours est relativement plat et le tracé évite les massifs montagneux, bien que les coureurs franchissent tout de même un col dépassant les Modèle:Unité d'altitude, le col de la République, situé après Saint-Étienne dans la deuxième étape entre Lyon et Marseille<ref name="vespini93-97"/>. Par ailleurs, plus que les montées, ce sont les descentes qui posent alors des difficultés pour les cyclistes, puisqu'ils courent sur des vélos dépourvus de roue libre, ce qui les oblige à maîtriser leur pédalage, seul moyen de ralentir<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À l'inverse des épreuves cyclistes sur piste, le Tour de France, en tant qu'épreuve itinérante, n'assure plus une bonne visibilité de la compétition. La presse joue alors un rôle déterminant dans la narration des différents faits de course, au-delà des simples résultats, ce qui entraîne l'obligation pour les journalistes d'utiliser les moyens de communication de l'époque pour remplir au mieux cette fonction. Le parcours du Tour de France intègre cette contrainte, puisque son tracé relie les grandes villes françaises en suivant le réseau ferroviaire. Comme le révèle Franco Cuaz, biographe de Maurice Garin, cela permet notamment à Géo Lefèvre d'assurer ses multiples fonctions au sein de la course en alternant les déplacements à vélo, en voiture et par train, au cours d'une même étape<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le parcours s'inspire également de celui-ci d'une autre épreuve par étapes, le Tour de France automobile, né quelques années plus tôt<ref name="fumey392">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'arrivée des étapes ne se fait pas en centre-ville, essentiellement pour des raisons de sécurité. À titre d'exemple, l'arrivée de la deuxième étape entre Lyon et Marseille est jugée dans le petit village de Saint-Antoine, à Modèle:Unité du centre-ville de Marseille, afin d'éviter les rails du tramway qui présentent un danger pour les cyclistes<ref name="vespini110"/>. Après avoir franchi la ligne d'arrivée, les coureurs sont acheminés vers un vélodrome où le public se masse pour assister à un tour de piste de la part des concurrents, une prime étant versée au coureur le plus rapide<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Coureurs engagés

Photographie en noir et blanc d'un homme, en buste, portant un costume et de longues moustaches.
Maurice Garin figure parmi les favoris de l'épreuve.

Modèle:Article détaillé Quatre-vingts coureurs sont initialement inscrits pour ce premier Tour de France dans son intégralité, mais seulement cinquante-neuf d'entre eux prennent effectivement le départ à Montgeron. Parmi ces engagés, on retrouve Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref name="Vespini264">Modèle:Harvsp.</ref>. Par ailleurs, le règlement autorise l'inscription de coureurs pour une seule étape. Ainsi, Modèle:Unité participent à une ou deux étapes isolées sans figurer dans la course au classement général car n’ayant pas participé à la première étape<ref name="Vespini267">Modèle:Harvsp.</ref>.

Maurice Garin et Hippolyte Aucouturier sont les deux principaux favoris de l'épreuve<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'origine italienne, Maurice Garin est considéré comme le meilleur cycliste de l'époque et possède déjà un grand palmarès : le « petit ramoneur » compte notamment deux victoires sur Paris-Roubaix (en 1897 et 1898) et s'est imposé sur des courses renommées comme Paris-Brest-Paris, Bordeaux-Paris, Paris-Cabourg, Paris-Le Mans, ou encore des épreuves sur piste, comme les Modèle:Nobr de Paris, disputées en 1895 sur le vélodrome des Arts libéraux et pendant lesquelles il parcourt Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Vespini19">Modèle:Harvsp.</ref>. De son côté, Hippolyte Aucouturier, surnommé l'« hercule de Commentry », est le coureur en forme de cette année 1903, durant laquelle il remporte à la fois Paris-Roubaix et Bordeaux-Paris<ref name="Vespini23">Modèle:Harvsp.</ref>.

Parmi les autres principaux concurrents, on retrouve l'Allemand Josef Fischer, vainqueur de la première édition de Paris-Roubaix en 1896 et de plusieurs courses à travers l'Europe comme Vienne-Berlin, une épreuve de Modèle:Unité, en 1893<ref name="Vespini41">Modèle:Harvsp.</ref>. L'Italien Rodolfo Muller possède lui aussi une solide expérience cycliste. Il a également été chargé par Henri Desgrange de reconnaître le parcours du Tour de France pendant le mois de mai précédant le départ afin de vérifier l'état des routes et d'identifier les principaux pièges du parcours<ref name="Vespini46">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Français Jean Fischer, vainqueur de Paris-Tours en 1901<ref name="Vespini38">Modèle:Harvsp.</ref>, et Édouard Wattelier, qui remporte Toulouse-Luchon la même année puis Bordeaux-Paris en 1902, comptent eux aussi parmi les coureurs d'expérience<ref name="Vespini43">Modèle:Harvsp.</ref>. À l'inverse, de nombreux coureurs engagés sont amateurs, et certains n'ont d'ailleurs jamais participé à la moindre épreuve cycliste, à l'image de Jean Dargassies<ref name="Vespini45">Modèle:Harvsp.</ref>.

Déroulement de la course

Modèle:1re : Paris-Lyon

Photographie en noir et blanc montrant un attroupement sur une route devant une auberge.
Le Café « Le Réveil-matin », le jour du départ de la première étape.
Fichier:Maurice Garin au départ de la première étape du premier Tour de France (Villeneuve-Saint-Georges 1903).jpg
Garin au départ de la première étape.

Modèle:Article détaillé

Les coureurs se réunissent le Modèle:Nobr à Montgeron, dans la banlieue sud de Paris, devant le café « Le Réveil-matin », où les organisateurs ont installé le point de contrôle dans une ambiance de fête foraine<ref name="Vespini40"/>. La course s'élance de ce lieu et non de la capitale car Louis Lépine, préfet de police de la Seine, avait interdit les courses sur le territoire parisien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les participants défilent un à un dans la grande salle de l'établissement pour signer la feuille d'engagement et recevoir leur brassard numéroté. Le départ effectif de la première étape est donné à 15 h 16 min, de la fourche faisant face au Réveil-Matin et qui se situe sur la commune voisine de Villeneuve-Saint-Georges<ref name="vespini51">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les organisateurs ont placé trois contrôles fixes tout au long des Modèle:Unité du parcours, le premier à Nevers au Modèle:Nobr, le deuxième à Moulins au Modèle:Nobr et le troisième à Roanne au Modèle:Nobr, ainsi que deux contrôles volants, l'un à Fontainebleau, l'autre à Montargis, après respectivement 53 et Modèle:Unité<ref name="vespini53-54">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès les premiers kilomètres, Gustave Pasquier lance la première attaque de ce Tour de France, ce qui a pour effet d'étirer considérablement le peloton et de lâcher plusieurs coureurs<ref name="vespini56">Modèle:Harvsp.</ref>. Le premier abandon est celui d'Édouard Wattelier, l'un des concurrents sérieux de ce Tour, qui s'arrête au contrôle de Montargis après avoir roulé pendant Modèle:Unité avec un pneu crevé. Sans pneu de rechange, il prend aussitôt le train et regagne Paris<ref name="vespini57">Modèle:Harvsp.</ref>.

Alors que les coureurs approchent de Cosne-sur-Loire, après six heures de course, la plupart d'entre eux décident de s'arrêter dans une auberge pour se ravitailler, à l'exception de Maurice Garin, Émile Pagie et Léon Georget<ref name="vespini57"/>. Ce dernier laisse pourtant filer ses compagnons d'échappée, victime d'une crevaison avant Nevers. Les deux hommes de tête atteignent Nevers à 22 h 56 min, puis Moulins à 1 h 13 min, après une chute sans gravité de Maurice Garin. Léon Georget, troisième de la course, accuse déjà un retard de huit minutes sur les deux leaders à Moulins<ref name="vespini63-64">Modèle:Harvsp.</ref>. Hippolyte Aucouturier, le rival de Maurice Garin pour la victoire finale, joue de malchance. Victime d'un problème de selle à la sortie de Cosne-sur-Loire, il arrive à Moulins avec plus d'une heure de retard sur la tête de course, se plaignant de problèmes d'estomac. Géo Lefèvre le réconforte et le convainc de repartir, mais il abandonne finalement à Lapalisse, une cinquantaine de kilomètres plus loin<ref name="vespini65">Modèle:Harvsp.</ref>.

Après avoir dépassé Roanne à 5 h 15 min du matin, Maurice Garin et Émile Pagie franchissent le premier col du Tour de France : le col du Pin-Bouchain, qui s'élève à Modèle:Unité d'altitude après une montée de dix kilomètres<ref name="vespini69">Modèle:Harvsp.</ref>, puis se dirigent vers Lyon. Émile Pagie chute à Modèle:Unité de la ligne d'arrivée, laissant la victoire à Maurice Garin, qui remporte l'étape en 17 h 45 min 13 s. Émile Pagie se classe Modèle:2e à Modèle:Unité du vainqueur, tandis que Léon Georget prend la Modèle:3e à 34 min 59 s. Fernand Augereau et Jean Fischer, Modèle:4e et Modèle:5e, accusent un retard de plus d'une heure<ref name="vespini268">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Classement d'étape

Modèle:2e : Lyon-Marseille

Photographie en noir et blanc d'un homme tenant un vélo et portant un pantalon noir, un haut rayé noir et blanc, de longues moustaches et une casquette.
Hippolyte Aucouturier, qui avait abandonné dans la première étape, remporte la seconde.

Modèle:Article détaillé

La deuxième étape se déroule le Modèle:Nobr sur un parcours de Modèle:Unité entre Lyon et Marseille. Le départ est donné du Café de la Paix, sur la place Bellecour<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Accusé d'avoir triché en se faisant tracter au cours de la première étape, sans que ceci ait pu être prouvé, Jean Fischer s'échappe dès les premiers kilomètres de l'étape. Il arrive au premier contrôle fixe de Saint-Étienne, après Modèle:Unité de course, avec Modèle:Unité d'avance sur un groupe mené par le Belge Marcel Kerff et dans lequel on retrouve Hippolyte Aucouturier, qui n'est plus en course pour le classement général après son abandon lors de la première étape, mais peut tout de même prendre part aux autres étapes. Victime d'une chute à l'entrée de Saint-Étienne, après une crevaison à Rive-de-Gier, Maurice Garin accuse un retard de Modèle:Unité. Les coureurs abordent ensuite le col de la République, à Modèle:Unité d'altitude, dans lequel Jean Fischer perd peu à peu son avance, puis est rejoint au col<ref name="vespini93-97">Modèle:Harvsp.</ref>. Hippolyte Aucouturier imprime un train soutenu dans la descente pour creuser plus encore les écarts.

Six coureurs arrivent groupés au deuxième contrôle fixe, prévu à Valence : Hippolyte Aucouturier, Édouard Wattelier, Victor Dupré, Henri Gauban, Léon Georget et Marcel Kerff. Le retard de Maurice Garin se porte alors à Modèle:Unité<ref name="vespini105">Modèle:Harvsp.</ref>. Aucouturier et Georget profitent d'une légère montée à Donzère pour s'isoler en tête et passent le contrôle d'Avignon avec Modèle:Unité d'avance sur Maurice Garin<ref name="vespini108">Modèle:Harvsp.</ref>. La fin de l'étape se dispute sous une chaleur accablante. L'arrivée est jugée à Saint-Antoine, à Modèle:Unité du centre de Marseille, afin d'éviter les dangers constitués par les rails et les pavés qui abondent en centre-ville<ref name="vespini110">Modèle:Harvsp.</ref>. Les deux échappés se disputent la victoire mais c'est finalement Hippolyte Aucouturier qui franchit la ligne d'arrivée en premier. Eugène Brange, qui avait terminé à la dernière place à Lyon, se classe troisième, à 26 min 06 s du vainqueur, tout juste devant Maurice Garin, Rodolfo Muller et Lucien Pothier. Maurice Garin conserve la première place du classement général, avec 8 min 52 s d'avance sur Léon Georget<ref name="vespini269">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Classement d'étape Modèle:Classement final

Modèle:3e : Marseille-Toulouse

Photographie en noir et blanc d'un homme moustachu tenant son vélo, avec un tissu portant le no 28 au milieu du cadre.
Le Belge Julien Lootens se classe troisième de l'étape.

Modèle:Article détaillé

Lors du repos à Marseille, les jours précédant le départ de la Modèle:3e, donné le mercredi 8 juillet, Henri Desgrange annonce une modification du règlement, qui vise à lutter contre les tricheurs. Le peloton sera désormais scindé en deux : les coureurs qui disputent toutes les étapes et qui luttent pour le classement général partiront ensemble, et une heure plus tard, un deuxième groupe, constitué des coureurs qui ne sont plus en course pour le classement général mais qui se contentent de lutter pour la victoire d'étape, s'élancera à son tour. Ce changement irrite notamment Hippolyte Aucouturier, contraint de s'élancer dans le deuxième groupe et qui considère que ce nouveau règlement constitue un handicap pour lui puisqu'il se retrouvera accompagné de coureurs de second plan qui ne rouleront pas aussi rapidement que les coureurs du premier peloton<ref name="vespini118">Modèle:Harvsp.</ref>.

La troisième étape de ce Tour de France se déroule dans des conditions météorologiques difficiles pour les coureurs, en raison d'un fort mistral. Le premier peloton s'élance de Saint-Antoine, terme de la deuxième étape, à 22 h 30 min. Seuls cinq coureurs, dont Hippolyte Aucouturier, forment le second groupe, parti une heure plus tard. Dès la sortie de Pennes-Mirabeau, une dizaine de kilomètres après le départ, de nombreux coureurs sont lâchés dans la descente dite de l'« Assassin »<ref name="vespini128">Modèle:Harvsp.</ref>. Un groupe de vingt-cinq coureurs arrive à Salon-de-Provence pour le premier contrôle fixe, dont Maurice Garin, le leader du classement général<ref name="vespini130">Modèle:Harvsp.</ref>. Lorsque le second groupe atteint lui aussi Salon-de-Provence, il a déjà repris dix minutes au groupe de Maurice Garin. Trois coureurs se sont isolés au sein de ce groupe, dont Hippolyte Aucouturier, Émile Pagie et Marcel Vallée-Picaud, dit Valpic, mais ces deux derniers sont contraints à l'abandon à Arles, lors du deuxième contrôle fixe<ref name="vespini129-130">Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans la plaine de la Crau, quatre hommes mènent la course, Maurice Garin, Jean Dargassies, le Suisse Charles Laeser et René Salais. Peu après la sortie d'Arles, les quatre concurrents se trompent de route, ce qui leur vaut d'être dépassés par leurs poursuivants, dont Léon Georget, le second du classement général. Malgré cette erreur de parcours, qui leur coûte un retard de Modèle:Unité, Maurice Garin et ses compagnons d'infortune rejoignent la tête de course avant le troisième contrôle fixe, situé à Nîmes. Seul à l'arrière, Aucouturier a repris Modèle:Unité au premier groupe, ce qui lui permet d'être bien placé pour la victoire d'étape<ref name="vespini135">Modèle:Harvsp.</ref>.

Alors que ce dernier poursuit sa remontée entre Montpellier et Carcassonne, doublant tour à tour les concurrents partis avant lui, le groupe de tête se réduit de nouveau à quatre hommes. Lucien Pothier, Eugène Brange et le Belge Julien Lootens se retrouvent autour de Maurice Garin. Plusieurs favoris sont irrémédiablement distancés : Léon Georget, souffrant de diarrhée, Marcel Kerff, qui ne bénéficie d'aucun soin lors des contrôles, et Fernand Augereau, victime de crevaisons à répétition<ref name="vespini140">Modèle:Harvsp.</ref>. À Toulouse, Brange franchit la ligne d'arrivée en tête devant Lootens, Garin et Pothier, mais c'est bien Hippolyte Aucouturier qui remporte la victoire d'étape, après Modèle:Unité de course<ref name="vespini143">Modèle:Harvsp.</ref>. Seul dans l'effort, et doublant presque tous les concurrents du premier peloton, il termine l'étape avec Modèle:Unité de moins que le groupe Maurice Garin. Ce dernier conforte toutefois son avance au classement général, avec près de 2 h d'avance sur Léon Georget<ref name="vespini270">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Classement d'étape Modèle:Classement final

Modèle:4e : Toulouse-Bordeaux

Photographie en noir et blanc d'un groupe de cyclistes fendant la foule attroupée le long d'une route.
Charles Laeser, à gauche, vainqueur de l'étape à Bordeaux.

Modèle:Article détaillé

Le dimanche 12 juillet, les coureurs prennent part à la quatrième étape, la plus courte de ce Tour de France avec Modèle:Unité entre Toulouse et Bordeaux. Arrivé à Toulouse la veille, Henri Desgrange modifie à nouveau le règlement. Les Modèle:Unité qui disputent encore le classement général s'élancent les premiers, munis d'un brassard vert, une heure avant ceux qui ne disputent que l'étape, munis d'un brassard jaune et qui sont cette fois accompagnés de coureurs amateurs de la région, porteurs d'un brassard blanc<ref name="vespini153">Modèle:Harvsp.</ref>. À Montauban, un groupe de sept coureurs se porte en tête de la course, composé de Maurice Garin, Léon Georget, Marcel Kerff, Fernand Augereau, Eugène Brange, Julien Lootens et Jean Fischer. Dans la traversée de Montech, un chien provoque une lourde chute dans le groupe de tête, envoyant à terre la plupart des coureurs, qui peuvent néanmoins reprendre la course<ref name="vespini155">Modèle:Harvsp.</ref>. Dans le deuxième groupe, Hippolyte Aucouturier impose son rythme et a déjà repris trois minutes au groupe Garin, ce qui lui permet d'envisager une nouvelle victoire d'étape. Mais à l'entrée du village de Golfech, peu avant le contrôle fixe d'Agen, il est à son tour mis au sol par la traversée d'un chien. Blessé à la jambe, il tente de poursuivre mais abandonne finalement quelques kilomètres plus loin<ref name="vespini157">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Suisse Charles Laeser, lui aussi présent dans le deuxième groupe, rejoint le Belge Marcel Kerff, victime d'une crevaison. Il lui offre l'un de ses boyaux de rechange, et reçoit ensuite l'aide de ce dernier qui prend des relais appuyés pour le remercier. Sur la ligne d'arrivée, tracée sur le territoire de la commune de Villenave-d'Ornon, Julien Lootens passe en tête, devant l'Italien Rodolfo Muller, Léon Georget et Maurice Garin. Mais c'est finalement Charles Laeser qui réussit le meilleur temps, battant les coureurs du premier groupe de près de quatre minutes. Il devient donc le premier vainqueur d'étape non français du Tour de France. Maurice Garin, qui ne cède rien à ses concurrents, demeure en tête du classement général<ref name="vespini161-162">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Classement d'étape Modèle:Classement final

Modèle:5e : Bordeaux-Nantes

Photographie en noir et blanc d'un homme moustachu, vêtu de noir, assis sur son vélo et entouré de deux autres hommes.
Fernand Augereau, qui se dit victime d'une agression de la part de Maurice Garin, remonte néanmoins à la Modèle:3e du classement général.

Modèle:Article détaillé

Après seulement une journée de repos à Bordeaux, les coureurs s'élancent le Modèle:Nobr dans la Modèle:5e et avant-dernière étape du Tour, longue de Modèle:Unité entre Bordeaux et Nantes. Le départ est donné à 23 h de la place des Quatre pavillons, où démarre chaque année la course Bordeaux-Paris<ref name="vespini171">Modèle:Harvsp.</ref>. Dès les premiers kilomètres, les favoris se livrent bagarre. À Cognac, après Modèle:Unité, Maurice Garin arrive en tête. Son frère Ambroise, présent uniquement sur cette étape et qui s'élance donc dans le second groupe, lui a déjà repris douze minutes<ref name="vespini173">Modèle:Harvsp.</ref>. Maurice Garin, Fernand Augereau, Gustave Pasquier et Lucien Pothier, regroupés tous les quatre en tête de la course, franchissent Saintes, Rochefort et La Rochelle, tandis qu'Ambroise Garin paye ses efforts et perd peu à peu du terrain. L'arrivée de l'étape est jugée au vélodrome de Longchamp, de Nantes, après deux tours de piste. Plus puissant que ses adversaires, Maurice Garin remporte sa deuxième victoire dans le Tour, devant Pasquier et Pothier<ref name="vespini177">Modèle:Harvsp.</ref>.

Onze minutes plus tard, Fernand Augereau franchit la ligne d'arrivée en larmes. Il accuse Maurice Garin de tricherie : celui-ci lui aurait demandé de lui laisser la victoire, ce que Fernand Augereau refuse. Maurice Garin demande alors à Lucien Pothier de faire chuter Augereau, puis piétine son vélo, rendant sa roue arrière hors d'usage. Il aurait également offert Modèle:Unité aux autres coureurs du groupe pour qu'ils ne lui viennent pas en aide. Cet incident, auquel le quotidien L'Auto ne consacre pas une ligne de son journal, est relaté par Le Monde sportif<ref name="vespini179">Modèle:Harvsp.</ref>.

Deuxième du classement général au départ de l'étape, Léon Georget vit un véritable calvaire. Fatigué, hors de forme, il est lâché dès le début de l'étape et s'arrête à plusieurs reprises pour se reposer. À bout de forces, il met pied à terre définitivement à proximité de Luçon, à Modèle:Unité de l'arrivée et s'endort chez un habitant qui lui offre l'hospitalité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="vespini179" />. Maurice Garin possède alors près de 3 h d'avance sur son nouveau dauphin, Lucien Pothier, tandis que Fernand Augereau, malgré ses déboires, remonte à la troisième place<ref name="vespini272">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Classement d'étape Modèle:Classement final

Modèle:6e : Nantes-Paris

Photographie en noir et blanc d'un homme tenant son vélo et portant une casquette, une tenue sombre et une écharpe en bandoulière.
Lucien Pothier se classe deuxième de ce Tour de France.

Modèle:Article détaillé

La sixième et dernière étape, au départ de Nantes, se déroule le 18 juillet. L'arrivée ne pouvant être jugée à Paris, en raison de l'ordonnance prise par le préfet Lépine, elle se situe à Ville-d'Avray, après Modèle:Unité de course, soit le parcours le plus long de ce Tour de France. Alors qu'il a reçu des lettres de menace à la suite de l'incident qui l'a opposé à Fernand Augereau, Maurice Garin craint d'être attaqué sur la route et décide par conséquent d'abandonner sa traditionnelle veste blanche pour un gilet de couleur noire, afin qu'il ne soit pas reconnu<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au départ à Nantes, Augereau est acclamé tandis que Garin est copieusement sifflé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le peloton des favoris est toujours groupé lorsque les coureurs traversent Angers, Tours, Blois puis Orléans, malgré les attaques régulières de Julien Girbe et Jean Fischer<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors que Maurice Garin mène un train soutenu, les coureurs lâchent prise un à un dans la vallée de Chevreuse.

Dans la dernière difficulté du parcours, la côte de Picardie, Jean Fischer place une accélération que seul Fernand Augereau peut suivre. Dans la descente, Fischer est heurté par un spectateur qui traverse la route : il chute lourdement et abandonne tout espoir de victoire. Fernand Augereau demeure seul en tête, mais il est victime d'une crevaison au pneu arrière. Alors qu'il change de vélo, Maurice Garin le dépasse et gagne finalement l'étape, sa troisième dans le Tour de France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il remporte également le classement général, avec une avance de 2 h 59 min sur Lucien Pothier. Malgré ses déboires, Fernand Augereau, prend la troisième place du classement final<ref name="vespini273">Modèle:Harvsp.</ref>. Après avoir sablé le champagne, les coureurs du Tour remontent sur leur bicyclette pour rejoindre le vélodrome du Parc des Princes, situé à Modèle:Unité, où les organisateurs exigent d'eux un tour de piste devant Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Classement d'étape Modèle:Classement final

Résultats

Les étapes

La Modèle:1re du Tour de France cycliste est un parcours long de Modèle:Unité et découpé en six étapes.

Modèle:En-tête de tableau Liste des étapes |- |[[1re étape du Tour de France 1903|Modèle:1re]] || mer. [[1er juillet|Modèle:Abréviation discrète juillet]] || Montgeron - Villeneuve-Saint-GeorgesLyon || || 467 || Modèle:FRA-d Maurice Garin (17 h 45 min 13 s) || Modèle:FRA-d Maurice Garin |-bgcolor="#FFF7DF" |[[2e étape du Tour de France 1903|Modèle:2e]] || dim. 5 juillet || LyonMarseille || || 374 || Modèle:FRA-d Hippolyte Aucouturier (14 h 28 min 53 s) || Modèle:FRA-d Maurice Garin |- |[[3e étape du Tour de France 1903|Modèle:3e]] || mer. 8 juillet || MarseilleToulouse || || 423 || Modèle:FRA-d Hippolyte Aucouturier (17 h 55 min 04 s) || Modèle:FRA-d Maurice Garin |-bgcolor="#FFF7DF" |[[4e étape du Tour de France 1903|Modèle:4e]] || dim. 12 juillet || ToulouseBordeaux || || 268 || Modèle:SUI-d Charles Laeser (8 h 46 min 00 s) || Modèle:FRA-d Maurice Garin |- |[[5e étape du Tour de France 1903|Modèle:5e]] || lun. 13 juillet || BordeauxNantes || || 425 || Modèle:FRA-d Maurice Garin (16 h 26 min 31 s) || Modèle:FRA-d Maurice Garin |-bgcolor="#FFF7DF" |[[6e étape du Tour de France 1903|Modèle:6e]] || sam. 18 juillet || NantesParis - Ville-d'Avray || || 471 || Modèle:FRA-d Maurice Garin (18 h 09 min 00 s) || Modèle:FRA-d Maurice Garin

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Classement général

Photographie en noir et blanc d'un groupe d'hommes, parmi lesquels des cyclistes et des spectateurs, regroupés autour d'une voiture.
La fin du premier Tour. Maurice Garin le premier vainqueur (à droite) pose en compagnie de Léon Georget (à gauche).

Maurice Garin remporte le premier Tour de France de l'histoire en 94 h 33 min 14 s, soit une moyenne de Modèle:Unité sur les Modèle:Unité du parcours. Lucien Pothier termine à la deuxième place, avec un retard de 2 h 59 min 31 s. Maurice Garin détient le record du plus grand écart entre le vainqueur et le deuxième d'un Tour de France. Fernand Augereau complète le podium, à 4 h 29 min 24 s du premier. Finalement, Modèle:Unité seulement prennent part à l'ensemble des étapes et figurent ainsi au classement général final. Arsène Millocheau, « lanterne rouge » du Tour de France 1903, termine à plus de soixante heures de Maurice Garin<ref name="vespini273"/>. Bien qu'aucun coureur ne soit membre d'une équipe, dans l'acception moderne du terme, la marque La Française sort vainqueur de ce premier Tour de France, puisque les cinq premiers du classement général sont soutenus par cette marque<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Classement final

Réactions et retombées

Photographie en noir et blanc d'un homme portant son vélo et un petit garçon avec une petite bicyclette, entourés de deux autres hommes.
Maurice Garin, le vainqueur du Tour de France 1903.

La réussite de ce premier Tour de France est unanimement saluée dans la presse sportive de l'époque. Victor Breyer, rédacteur en chef du Vélo, écrit ainsi dans son journal : Modèle:Citation Jean Laffitte reconnaît quant à lui dans les colonnes du quotidien Le Monde Sportif que Modèle:Citation Les ventes de L'Auto, organisateur de l'épreuve, ont largement bénéficié de l'attention portée par le public à cet évènement : ses ventes ont ainsi augmenté considérablement, passant de Modèle:Nombre à Modèle:Unité par jour à la suite de cet évènement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au lendemain de la [[1re étape du Tour de France 1903|Modèle:1re]] entre Paris et Lyon, une édition spéciale est même tirée à Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, tandis que l'édition spéciale suivant l'arrivée de Maurice Garin à Ville-d'Avray est tirée à Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Henri Desgrange, le patron du Tour, est pourtant mis en cause directement par les autres quotidiens sportifs, notamment pour sa décision de modifier le règlement en pleine course, en scindant en deux le peloton avant l'étape Marseille-Toulouse. Certains rédacteurs n'hésitent pas à qualifier ce premier Tour de France de « Tour d'essai ». De même, une série de tricheries sont dénoncées dans la presse tout au long de l'épreuve. Le quotidien La Provence sportive se montre particulièrement virulent en dénonçant une « course au trucage »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cela ne prive pas pour autant les coureurs du Tour de recevoir de nombreux éloges quant au courage dont ils ont fait preuve durant la compétition. Charles Terront, considéré comme le premier champion cycliste français de l'histoire après son succès dans le premier Paris-Brest-Paris en 1891, félicite ainsi Maurice Garin : Modèle:Citation

Photographie en noir et blanc d'un groupe de cyclistes, l'un vêtu de blanc au centre.
Le premier Tour de France est un succès populaire et attire de nombreux spectateurs, comme ce groupe de cyclistes accompagnant le futur vainqueur Maurice Garin.

La participation des coureurs au Tour de France accroît leur notoriété, notamment par rapport aux cyclistes sur piste, qui bénéficiaient auparavant d'un plus grand prestige et d'une plus grande reconnaissance auprès du public<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le départ et l'arrivée des étapes attirent régulièrement plusieurs milliers de spectateurs, tandis que les coureurs sont accueillis comme des héros quand ils traversent leur propre région, à l'image de Jean Dargassies sur l'étape Toulouse-Bordeaux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De la même manière, ils sont acclamés à leur retour à domicile une fois la course achevée. Des réceptions sont prévues pour chacun d'eux, au cours desquelles ils reçoivent récompenses et distinctions, comme Maurice Garin, fêté en héros à Lens. Le Belge Julien Lootens est même prié de donner une grande conférence sur le Tour de France au Café casino de Louvain<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les gains remportés par les coureurs sont toutefois très modestes. Vainqueur du classement général et de trois étapes, Maurice Garin totalise Modèle:Unité de prime, loin devant Lucien Pothier et Fernand Augereau, qui gagnent respectivement Modèle:Unité et Modèle:Unité<ref name="vespini273"/>. Arsène Millocheau, dernier du classement général, n'a remporté aucune prime lors de l'épreuve puisqu'il n'a jamais réussi à atteindre les Modèle:Unité de moyenne exigés lors des étapes pour avoir droit aux rémunérations. Les organisateurs consentent néanmoins à lui verser les cinq francs d'indemnités quotidiennes pour récompenser son courage, soit un total de Modèle:Unité. Ils en font de même pour tous ceux qui n'ont pas obtenu plus de Modèle:Unité de prime au cours de l'épreuve<ref name="vespini210211">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Tour de France s'affirme dès sa première édition comme un véritable succès populaire. Le rédacteur en chef du quotidien La Petite Gironde, Maurice Martin, précise dans son édition du Modèle:Date que lors de l'étape Toulouse-Bordeaux, dans chaque village, une foule des jours de fêtes s'est massée sur la route pour saluer les coureurs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'engouement pour le Tour de France vaut à L'Auto de recevoir dès la fin de l'épreuve de nombreuses demandes de la part de coureurs souhaitant être parmi les premiers engagés du Tour de France 1904<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

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Liens externes

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