Un éléphant ça trompe énormément
Modèle:Paronyme Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if:Nous irons tous au paradis |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur
Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Un éléphant ça trompe énormément est un film français réalisé par Yves Robert, sorti en 1976.
Modèle:Citation, selon les mots du scénariste Jean-Loup Dabadie, le film raconte l'amitié de quatre quadragénaires amateurs de tennis, tous confrontés à une situation difficile dans leur vie privée. La bande de « copains » est incarnée par Jean Rochefort, Claude Brasseur, Guy Bedos et Victor Lanoux, tandis que Danièle Delorme, Anny Duperey et Marthe Villalonga tiennent les principaux rôles féminins.
Lors des Césars 1977, Claude Brasseur remporte le César du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation de l'un des premiers personnages homosexuels « positifs » du cinéma français.
À sa sortie, le film remporte un énorme succès en France ainsi qu'à l'étranger, à tel point que Gene Wilder en a réalisé un remake intitulé La Fille en rouge en 1984. En 1977, Yves Robert donna une suite au film, Nous irons tous au paradis, qui fut à son tour un triomphe.
Synopsis
Voici Étienne Dorsay juché sur la corniche d'un immeuble cossu du haut des Champs-Élysées, nu sous son peignoir trop juste. Il narre son aventure. Modèle:Citation bloc
Ayant dépassé la quarantaine, le flegmatique et guindé Étienne (Jean Rochefort) arpente l'existence entre ses heures de bureau au ministère, sa fidélité maritale à Marthe (Danièle Delorme), légèrement désœuvrée, qui a repris des études et termine un diplôme à l'université, et son rôle de père de deux jeunes filles. Il tombe pourtant amoureux fou de Charlotte (Anny Duperey), une belle jeune femme élancée, mannequin d'une campagne publicitaire publique, juste entraperçue dans un parking, vêtue de rouge.
Étienne partage la passion du tennis avec ses trois meilleurs amis. Tout d'abord, Simon, auquel il ordonne : Modèle:Citation bloc
mais également Daniel et « Bouly ». Simon (Guy Bedos), médecin hypocondriaque, étouffe sous les perpétuelles intrusions dans sa vie de sa mère, Mouchy (Marthe Villalonga), caricature de mère pied-noir excessive et abusive. Daniel (Claude Brasseur), vendeur de voitures, ne parvient plus longtemps à cacher à ses amis qu'il est homosexuel. Bouly (Victor Lanoux), machiste et séducteur impénitent, tombe de haut quand il découvre que sa femme, Marie-Ange, a quitté le domicile conjugal avec meubles et enfants.
Pour sa part, Marthe, troublée par le comportement de son mari, s'investit dans l'obtention de son diplôme ; elle est harcelée par Lucien, un adolescent de dix-sept ans au discours très affirmé, obsédé par ses seins (surtout le gauche) : Modèle:Citation bloc
Étienne est déchiré entre son désir pour Charlotte et sa fidélité à Marthe : Modèle:Citation bloc
Bien que méprisant les hommes volages, il fait tout pour rencontrer Charlotte puis pour obtenir un rendez-vous avec elle. En dépit des quiproquos et des imprévus qui s'enchaînent pour contrarier les choses, notamment avec l'amour déçu d'Esperanza, l'assistante d'Étienne, leur relation s'installe : Modèle:Citation bloc
Étienne et Charlotte succombent finalement à leurs charmes réciproques, espérant une aventure sans lendemain. Modèle:Citation bloc
Ils passent une nuit inoubliable dans l'appartement de Charlotte, qui donne sur l'Arc de Triomphe. Mais Charlotte ne s'appelle pas Charlotte ; son mari revient de voyage de manière impromptue, acculant Étienne, en peignoir, sur la corniche longeant l'immeuble.
Les badauds se massent. La télévision arrive. Les pompiers aussi.
Étienne est recueilli par les secours, tout en imaginant les conquêtes possibles parmi la foule. Son aventure cocasse fait le tour des télévisions, révélant en direct sa conduite à ses amis, ainsi qu'à son épouse Marthe et à ses filles.
Étienne voit dans sa chute une élévation : Modèle:Citation bloc
ainsi que l'amorce d'une vie nouvelle.
Fiche technique
Distribution
Production et réalisation
Genèse et développement
Après avoir co-écrit Clérambard (1969) et Salut l'artiste (1973), le réalisateur Yves Robert et son scénariste Jean-Loup Dabadie envisagent un film sur l'amitié entre hommes<ref name="CineComedies"/>. Très porté sur l'esprit de bande, Yves Robert avait déjà réalisé sur le sujet le film Les Copains (1965), d'après un roman de Jules Romains, et qui avait donné la célèbre chanson de Georges Brassens<ref name="CineComedies"/>. Au cours d'une discussion, ils remarquent être tous deux Modèle:Citation<ref name="VanityFair"/>, fatigués des producteurs et des Modèle:Citation super-stars exigeants, coûteux et difficiles à gérer, tels que Alain Delon ou Jean-Paul Belmondo : ils voudraient tourner avec des amis, Modèle:Citation<ref name="CineComedies"/>. Dabadie propose les noms de ses amis Guy Bedos et Claude Brasseur et Robert suggère son Modèle:Citation, Jean Rochefort<ref name="CineComedies"/>,<ref name="Schaller"/>. S'ajoute ensuite Victor Lanoux<ref name="CineComedies"/>.
Jean-Loup Dabadie explique qu'ils élaborent un Modèle:Citation mais Modèle:Citation<ref name="Lombard">Modèle:Lien web.</ref>. À l'instar de Michel Audiard, Dabadie écrit les personnages et leur dialogue d'après les personnalités et jeu d'acteur de leurs interprètes déjà connus et amis, du Modèle:Citation selon Guy Bedos<ref name="Lombard"/>. Dabadie résume : Modèle:Citation<ref name="CineComedies"/>. De même, il s'inspire des véritables relations entre Guy Bedos et sa mère pour écrire les scènes de la mère juive de Simon, bien que Bedos juge que sa mère était Modèle:Citation Modèle:Citation<ref name="CineComedies"/>. Dabadie et Robert aboutissent à ce qu'ils appellent Modèle:Citation, centré sur un petit bourgeois quadragénaire désirant tenter l'adultère, entouré de trois amis qui servent de contrepoints, ou d'interlocuteurs sur ses questions ou angoisses<ref name="CineComedies"/>.
L'apparition de la femme qui va déclencher l'envie d'adultère d'Étienne Dorsay vient d'un souvenir personnel d'Yves Robert, qui, à dix-huit ans, avait vu de loin en vacances une fille qui ressemblait trait pour trait à la femme idéale qu'il s’était inventé, mais il n'a pas osé lui parler<ref name="CineComedies"/>. Il agrémente aussi le scénario d'un canular qu'il pratiquait souvent dans sa jeunesse à Saint-Germain-des-Prés, lorsqu'il allait dans des cafés en se faisant passer pour un aveugle anxieux, détruisant tout sur son passage<ref name="Lombard"/>,<ref name="Schaller"/>. Claude Brasseur raconte avoir lui aussi effectué ce genre de plaisanterie étant jeune<ref name="Lombard"/>. Surtout, Yves Robert trouve tardivement la raison de l'amitié des quatre personnages<ref name="tennis"/> : Modèle:Citation<ref name="CineComedies"/>. Il évite ainsi la classique amitié du cinéma français dans un bistrot<ref name="tennis">Modèle:Ina.</ref>. Modèle:Citation énonce Jean-Loup Dabadie<ref>Modèle:Lien web</Ref>.
Comme à son habitude, Jean-Loup Dabadie prend un long moment dès les premières séances d'écriture du scénario pour établir le titre, une bonne entrée en matière selon lui<ref name="Schaller">Modèle:Lien web.</ref>. Il trouve le titre lui-même, d'après les paroles de la comptine « Un éléphant, ça trompe », fréquemment utilisée comme chanson de marche chez les scouts, Modèle:Citation — et en parfaite adéquation avec l'histoire<ref name="Schaller"/>.
Claude Brasseur, Yves Robert et Claude Sautet, voulaient confier le rôle de l'amant de Daniel au journaliste Pierre Bénichou, meilleur ami de Brasseur<ref>Témoignage de Claude Brasseur dans l'émission On va s'gêner du Modèle:Date-. Modèle:Lien web.</ref>.
Tournage
- Un technicien propose d'essayer la soufflerie, avant que Charlotte fasse voleter sa robe ; au premier essai, la grille vole jusqu'au plafond, ce qui aurait causé à l'actrice de probables blessures<ref name="vanityfair 54645">Modèle:Lien web.</ref>.
- Lorsqu'Étienne saute à cheval au-dessus d'une famille en pique-nique, il s'agit de la propre famille de Jean Rochefort<ref name="vanityfair 54645" />. Il voulait des figurants ayant parfaitement confiance en lui, pour être sûr qu'aucun ne bouge et éviter tout risque d'accident.
Le film est notamment tourné aux endroits suivants :
- [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e de Paris]] : sortie immeuble Étienne et Marthe Dorsay, angle rue Larrey et 8 place du Puits-de-l'Ermite, en face de la Grande Mosquée de Paris, faculté de droit place du Panthéon.
- [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e de Paris]] : une des sorties du jardin du Luxembourg, rue Guynemer, probablement la sortie haute de la rue au niveau du croisement avec le boulevard Raspail.
- [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e de Paris]] : place de la Concorde et le bar Ascot, 66 rue Pierre-Charron.
- [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e de Paris]] : la sortie des classes du lycée Jean-de-La-Fontaine, place de la Porte Molitor.
- [[17e arrondissement de Paris|Modèle:17e de Paris]] : intérieur appartement de Charlotte/Simone et rebord de fenêtre de son appartement, angle 4 avenue de la Grande-Armée et 32 rue de Tilsitt.
- Place Charles-de-Gaulle (partagée entre les trois précédents arrondissements de Paris).
- Bureaux de la Colline à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) : L'intérieur des bureaux du Ministère et la scène de la sortie sous la pluie de Jean Rochefort.
- Rue du Commandant Lareinty à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) : l'affiche pour laquelle a posé Anny Duperey est apposée sur le grillage au-dessus de la voie de chemin de fer.
Bande originale
Vladimir Cosma compose la bande originale d’Un éléphant ça trompe énormément après avoir mis en musique pour Yves Robert les films Alexandre le Bienheureux (1968), Clérambard (1969), Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972), Salut l'artiste (1973) et Le Retour du Grand Blond (1974).
Pour la scène où Étienne découvre la « dame en rouge », Cosma compose un thème, Hello Marylin, intégrant des bruits de vagues et de cris de mouettes<ref name="Lombard"/>. Yves Robert les supprime au mixage, étant convaincu par plusieurs personnes que le bruit de vagues, sans images de la mer, faisait plutôt penser à une chasse d'eau tirée<ref name="Lombard"/>. Le compositeur obtient néanmoins que les bruits de mer et d'oiseaux restent dans la musique pour une première projection deux jours plus tard à la Gaumont<ref name="Lombard"/>. Lors de cette projection, l'association imaginée par Cosma produit l'effet désiré, le rire de toute la salle, et est ensuite conservée dans le film fini<ref name="Lombard"/>.
Seules deux pistes de la bande originale sont d'abord publiées, Hello Marylin et la Ballade de l'éléphant, sur un disque 45 tours, en 1976<ref name="BO1976"/>. Une parution plus complète a lieu l'année suivante, dans un disque LP 33 tours, comprenant la musique de la suite Nous irons tous au paradis et de ce premier film<ref name="DoubleBO1977"/>. Cette bande originale des deux films est éditée en CD en 1992 chez Pomme Music, avec un titre alternatif supplémentaire du deuxième film, et ré-éditée en 2002<ref>Modèle:Discogs release, CD, 1992.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release, CD, 2002.</ref>. La musique d’Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis est ré-éditée chez Larghetto Music en 2016, sans changements, dans un CD l'associant à la composition de Cosma pour Le Bal des casse-pieds (1992), avant-dernier film d'Yves Robert<ref>Modèle:Discogs release, 2016.</ref>. Figurant parmi les musiques emblématiques de Vladimir Cosma, la musique d’Un éléphant ça trompe énormément apparaît dans chaque compilations ou coffrets consacrés au compositeur, principalement représentée par le thème Hello Marylin, ou dans ses concerts<ref>Modèle:Discogs release, 1996.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release, 2002.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release, 2009.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release, 2010.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release, 2010.</ref>,<ref>Modèle:Discogs release, 2012.</ref>.
Accueil et exploitation
Box-office
En un an d'exploitation, Un éléphant ça trompe énormément comptabilise Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Postérité
Avec Vincent, François, Paul... et les autres (1974), Un éléphant ça trompe énormément pose les bases du « film de potes » à la française, sous-genre du cinéma français de comédies sur l'amitié masculine<ref name="Schaller"/>. Ont ainsi suivi Mes meilleurs copains (1989), Le Cœur des hommes (2003) et ses deux suites, les quatre La Vérité si je mens !, ainsi que Les Petits Mouchoirs (2010) et sa suite, et d'autres<ref name="Schaller"/>. Jean-Loup Dabadie n'apprécie que peu cette lignée de comédies née de ses films<ref name="Schaller"/>.
Autour du film
Contexte et analyses
- Le film est largement commenté en voix off par Jean Rochefort ; le contraste entre ce qu'il présente (toujours à son avantage) et ce que voit le spectateur (souvent rocambolesque) constitue l'un des ressorts comiques du film<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Jean Rochefort juge que le film reflète bien son époque, qu'il incarne le Modèle:Citation<ref name="10octobre2017_2017_tvmag.lefigaro.fr"/>.
- Après lecture du scénario, Jean Rochefort a dit à Yves Robert : « J’ai eu une émotion profonde. C’est un grand scénario. C’est une comédie et vous avez fait œuvre d’humaniste »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Yves Robert coscénariste et réalisateur s'est inspiré d'un souvenir personnel de jeunesse, une histoire d'amour impossible ; il était également l'époux de Danièle Delorme, qui tient le rôle de Marthe, la femme d'Étienne.
- Le film et sa suite sont connus dans les pays anglophones sous des titres pseudo-français : Pardon Mon Affaire et Pardon Mon Affaire, Too! En 1984, Gene Wilder en a réalisé un remake intitulé La Fille en rouge (The Woman in Red).
- Marthe Villalonga, qui joue la mère de Guy Bedos, n’avait en réalité que deux ans de plus que lui.
- Cadre supérieur au ministère des finances, le personnage joué par Jean Rochefort devrait avoir fait l’ENA.
Références cinématographiques
- La scène au début du film où Anny Duperey danse au-dessus d'une bouche d'aération qui fait voler sa jupe, s'inspire directement de la scène de Marilyn Monroe dans Sept Ans de réflexion de Billy Wilder.
Personnage homosexuel
En France, Claude Brasseur dans le film Un éléphant ça trompe énormément est le premier personnage homosexuel « positif » du cinéma français, au point qu'une association de San Francisco voulut le féliciterModèle:Refnec. Son agent lui avait initialement conseillé de ne pas accepter le rôleModèle:Refnec, mais il insiste, en posant une condition : Modèle:Citation, c'est-à-dire un homosexuel caricatural comme les films de l'époque les montrent alors. Il demande par ailleurs à jouer une scène de bagarre dans le film. Lors de la scène où est révélée sa sexualité, son amant le traite de Modèle:Citation devant ses amis stupéfaits. Claude Brasseur explique : Modèle:Citation