Un jour sans fin
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur
Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Modèle:Dfn (Modèle:Langue), ou Modèle:Dfn au Québec, est une comédie romantique et fantastique américaine réalisée par Harold Ramis, écrite par Danny Rubin, et sortie en 1993.
Bill Murray y interprète Phil Connors, un présentateur météo cynique et misanthrope chargé de couvrir le traditionnel jour de la marmotte à Punxsutawney, petite ville de Pennsylvanie, qui se retrouve bloqué dans une boucle temporelle le forçant à revivre indéfiniment cette journée du 2 février. Andie MacDowell et Chris Elliott l'accompagnent dans les rôles des autres personnages principaux.
Danny Rubin imagine l'intrigue du film au début des Modèle:Nobr et écrit un script spéculatif. Le scénario attire finalement l'attention d'Harold Ramis qui le retravaille avec Danny Rubin pour le rendre moins sombre et plus acceptable aux yeux du grand public, en y incorporant une grande part de comédie. Par la suite, de nombreux désaccords sur la teneur du script apparaissent entre Bill Murray et Harold Ramis, qui ont déjà travaillé ensemble, notamment sur SOS Fantômes sorti en 1984. Murray désire en effet se concentrer sur les éléments philosophiques alors que Ramis préfère développer les aspects humoristiques. Le tournage a lieu de mars à Modèle:Date-, non pas à Punxsutawney mais presque entièrement à Woodstock en Illinois et rencontre de nombreuses difficultés, notamment à cause de la météo très froide et du différend entre Murray et Ramis.
Avec un budget compris entre Modèle:Nobr et Modèle:Nobr de dollars, le film est un succès au box-office et rapporte Modèle:Nobr, ce qui en fait l'un des plus gros succès de l'année 1993. L'accueil critique est généralement favorable, la presse spécialisée louant son équilibre réussi entre moments sentimentaux et d'autres plus cyniques, ainsi que son message philosophique sous-jacent à la comédie. Il est nommé à de nombreuses récompenses et remporte le BAFTA du meilleur scénario original. Malgré ce succès, le film marque la fin de la longue collaboration entre Ramis et Murray. Après le tournage, ils ne se reparlent que peu de temps avant la mort d'Harold Ramis, en 2014. Le film est un tournant dans la carrière de Bill Murray : auparavant considéré comme un acteur ne donnant que dans le comique, il est ensuite amené à élargir sa palette d'interprétation à d'autres registres.
Dans les années qui suivent sa sortie, le film gagne en estime et est souvent considéré comme l'un des plus grands films des années 1990 et l'une des meilleures comédies de tous les temps. Il a également un impact significatif sur la culture populaire, le terme Modèle:Citation étrangère intégrant notamment le lexique anglophone, pour définir une situation monotone, désagréable et répétitive. Le film est également analysé comme une allégorie religieuse par les bouddhistes, les chrétiens et les juifs. Un jour sans fin est également considéré comme une comédie mettant en exergue des éléments fantastiques. En 2006, la bibliothèque du Congrès des États-Unis sélectionne le film pour être conservé dans le Modèle:Langue. En 2016, Un jour sans fin est adapté en comédie musicale, et en 2019 une suite sort en jeu vidéo : Modèle:Langue.
Synopsis
Le [[1er février|Modèle:1er février]], Phil Connors, un présentateur météo qui travaille au sein de la station de télévision régionale WPBH-TV9, basée à Pittsburgh, rassure ses téléspectateurs : le blizzard qui approche passera à côté de l'ouest de la Pennsylvanie. Aux côtés de sa productrice Rita Hanson et du caméraman Larry, Phil se rend à Punxsutawney pour sa couverture annuelle des festivités du Jour de la marmotte. Il ne cache pas son mépris pour cette affectation, cette petite ville et les Modèle:Citation qui y vivent, affirmant qu'il va bientôt quitter son poste pour un nouveau travail.
Le lendemain, le 2 février, Phil se réveille au Modèle:Langue sur la musique de Sonny and Cher, Modèle:Langue, diffusée à la radio. Il fait un reportage sans enthousiasme sur la marmotte Punxsutawney Phil et les festivités qui lui sont liées. Contrairement à sa prédiction, le blizzard frappe la région, empêchant tout voyageur de quitter Punxsutawney, et alors qu'il cherche désespérément un moyen de partir, Phil et son équipe sont contraints de passer la nuit dans la ville.
Après une nuit de sommeil, Phil découvre avec stupeur que le programme qu'il entend à la radio est exactement le même que la veille. Pire : les événements de la journée semblent aussi se reproduire exactement à l'identique. La réaction initiale de Phil est de douter de lui-même, en mettant cette situation sur le compte d'une impression de déjà-vu. Sa tentative de quitter la ville échoue une nouvelle fois et il retourne se coucher. Lorsqu'il se réveille, c'est à nouveau le Modèle:Date-. Phil comprend alors progressivement qu'il est coincé dans une boucle temporelle et que personne d'autre ne le sait. Il confie sa situation à Rita, qui l'oriente vers un neurologue, qui à son tour le redirige vers un psychologue, et aucun des deux ne trouve d'explication. Phil décide de se saouler avec les habitants Gus et Ralph, puis entreprend une course-poursuite avec la police avant d'être arrêté et envoyé en prison. Le matin suivant, Phil se réveille de nouveau au Modèle:Langue.
Constatant que ses actes n'ont aucune conséquence, Phil commence à passer ses journées à se livrer à des crises de boulimie, à des aventures d'un soir, à voler et à accomplir d'autres activités dangereuses, utilisant sa connaissance des événements de la journée et des habitants de la ville pour les manipuler à son avantage. Finalement, il se concentre sur l'idée de séduire Rita, utilisant de nombreuses boucles pour en savoir davantage sur elle, afin de coucher avec elle. Peu importe les mesures qu'il prend, Rita repousse toujours ses avances, en particulier lorsqu'il lui dit qu'il l'aime, Rita affirmant qu'il ne la connaît même pas.
Progressivement, Phil déprime et cherche désespérément un moyen de quitter sa boucle temporelle. Il se suicide de diverses manières, allant même jusqu'à enlever Punxsutawney Phil pour l'emmener avec lui et sauter en voiture d'une falaise. À chaque fois, il se réveille le 2 février en écoutant Modèle:Langue. Finalement il se décide à expliquer sa situation à Rita, en utilisant sa connaissance détaillée de la journée pour en prédire avec précision les événements. Convaincue, Rita passe le reste de la journée avec Phil, l'encourageant à utiliser les boucles comme une bénédiction plutôt qu'une malédiction. Alors qu'ils sont allongés ensemble sur le lit la nuit, Phil se rend compte que ses sentiments pour Rita sont devenus sincères. Le matin suivant, il se réveille de nouveau seul le 2 février. Il utilise alors sa connaissance de la boucle pour se changer lui-même et aider les autres : il sauve les gens d'accidents mortels et autres malchances, il apprend à jouer du piano, à sculpter la glace et à parler français<ref group="note">En version française, Phil apprend l'italien.</ref>. Toutefois, malgré tous ses efforts, il est incapable de sauver un vieil homme sans abri de la mort.
Au cours d'une des itérations de la boucle temporelle, Phil fait son rapport des festivités du Jour de la marmotte avec une telle éloquence que les autres équipes de journalistes s'arrêtent pour l'écouter, ce qui impressionne grandement Rita. Phil continue sa journée en venant en aide aux habitants de Punxsutawney. Cette nuit-là, Rita est témoin des talents de pianiste de Phil alors que les habitants, en admiration, lui racontent toutes ses bonnes actions. Impressionnée par son apparente transformation du jour au lendemain, Rita mise sur lui lors d'une œuvre caritative de vente aux enchères de célibataires. Phil taille alors une sculpture de glace à l'effigie de Rita et lui dit que quoi qu'il arrive, même s'il est condamné à se réveiller seul chaque matin pour toujours, il veut qu'elle sache qu'il est enfin heureux parce qu'il l'aime. Ils s'embrassent et vont dans la chambre de Phil. Le lendemain matin, il se réveille en écoutant Modèle:Langue, mais découvre avec stupeur que Rita est toujours au lit avec lui et que les interventions du présentateur de la radio ont changé : nous sommes enfin le 3 février. Phil dit alors à Rita qu'il veut vivre ici, à Punxsutawney, avec elle.
Fiche technique
- Titre original : Modèle:Langue
- Titre français : Un jour sans fin
- Titre québécois : Le Jour de la marmotte
- Réalisation : Harold Ramis
- Scénario : Danny Rubin et Harold Ramis, sur une idée originale de Danny Rubin
- Musique :
- Composition : George Fenton
- Orchestrations : Jeff Atmajian
- Photographie : John Bailey
- Direction artistique : Peter Landsdown Smith
- Montage : Pembroke J. Herring
- Montage son : George H. Anderson, Kevin Barlia, Ed Callahan, David Giammarco, John A. Larsen et Cindy Marly
- Décors : Lisa Fischer
- Costumes : Jennifer Butler
- Casting : Howard Feuer
- Production : Trevor Albert et Harold Ramis
- Production déléguée : C. O. Erickson
- Production associée : Whitney White
- Société de production : Modèle:Langue
- Société de distribution : Modèle:Langue
- Budget : Modèle:Nombre de dollars<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Pays de production : Modèle:Nobr
- Langue originale : anglais (et quelques répliques en français)
- Format : couleurs (Technicolor) - 1,85:1 - [[Format 35 mm|Modèle:Unité]]
- Genre : comédie fantastique
- Durée : Modèle:Nobr
- Dates de sortie :
- États-Unis : Modèle:Date (première à Westwood) ; Modèle:Date (sortie nationale)
- Canada : Modèle:Date
- France : Modèle:Date
Sauf mention contraire les informations proviennent de l'Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de l'Modèle:Langue<ref name="imdb">Modèle:Lien web.</ref>.
Distribution
- Bill Murray Modèle:Doublage : Phil Connors
- Andie MacDowell Modèle:Doublage : Rita Hanson
- Chris Elliott Modèle:Doublage : Larry le caméraman
- Stephen Tobolowsky Modèle:Doublage : Ned Ryerson
- Brian Doyle-Murray Modèle:Doublage : Buster Green
- Marita Geraghty Modèle:Doublage : Nancy Taylor
- Angela Paton Modèle:Doublage : Modèle:Mme Lancaster
- Rick Ducommun Modèle:Doublage : Gus
- Rick Overton : Ralph
- Robin Duke Modèle:Doublage : Doris la serveuse
- Willie Garson Modèle:Doublage : Kenny, l'assistant de Phil (Henry en version française)
- Ken Hudson Campbell : l'homme dans le couloir de l'hôtel
- Les Podewell : le vieil homme sans abri
- David Pasquesi Modèle:Doublage : le psychiatre
- Richard Henzel : un présentateur de la radio
- Rob Riley : un présentateur de la radio
- Hynden Walch Modèle:Doublage : Debbie, la jeune mariée
- Michael Shannon Modèle:Doublage : Fred, le jeune marié
- Harold Ramis Modèle:Doublage : le neurologue
- Rod Sell : un officiel du Jour de la marmotte
- Scooter : Punxsutawney Phil, la marmotte<ref name="archerd1992">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BFICredits">Modèle:Lien web.</ref>
Sauf mention contraire, les informations proviennent de l'Modèle:Langue pour la version originale, d'AlloDoublage pour la version française et de DoublageQC.ca pour la version québécoise<ref name="imdb" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Production
Concept et première version
Danny Rubin a l'idée originelle d'Un jour sans fin en 1990, dans un cinéma de Los Angeles, où il avait emménagé pour devenir scénariste. Attendant que le film débute, il poursuit sa lecture de Lestat le vampire d'Anne Rice et se met à réfléchir sur l'immortalité vampirique et ce qu'il pourrait faire de son temps s'il était illimité<ref name="brew1993">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="rubin2016">Modèle:Article.</ref>,<ref name="hoffman2010">Modèle:Lien web.</ref>. Il voit alors les vampires comme des personnes normales qui ne sont pas obligées d'adhérer aux mêmes règles et limites morales<ref name="rubin2016"/>,<ref name="hoffman2010"/>. En découlent de nombreuses questions : l'immortalité ne deviendrait-elle pas ennuyeuse ? À quel moment le serait-elle ? Est-ce qu'une personne immortelle changerait avec le temps, en particulier si cette personne n'avait pas connu de changement substantiel dans sa vie mortelle et limitée ?<ref name="rubin2016"/> Il pense aussi à certains hommes connaissant un blocage psychologique, enfermés dans leur adolescence<ref name="rubin2016"/>,<ref name="hoffman2010"/>.
Ayant récemment vendu son premier scénario pour ce qui deviendra plus tard le thriller Modèle:Langue sorti en 1993, son agent l'incite à développer un script Modèle:Citation dont il pourrait se servir pour obtenir des rendez-vous avec des producteurs. Rubin commence à travailler sur son idée d'un homme changeant au cours de sa vie éternelle mais il comprend rapidement que cette idée est difficilement réalisable à cause des coûts qu'engendrerait la mise en scène d'évènements historiques ou futurs. C'est à ce moment que Rubin se souvient d'un concept qu'il avait imaginé deux ans auparavant : une histoire brève mettant en scène un homme qui se réveille chaque matin et qui constate qu'il s'agit de la même journée se répétant inlassablement. Rubin associe ces deux idées pour créer les grandes lignes d'Un jour sans fin. En représentant l'éternité comme un cycle répétitif au lieu d'une ligne droite à travers l'histoire, il évacue la problématique des coûts de production liés aux changements de décors<ref name="rubin2016"/>. Il pense également que la répétition lui offre plus de possibilités dramatiques et comiques<ref name="hoffman2010"/>.
Rubin ouvre un calendrier et choisit la célébration la plus proche, le Modèle:Date, le jour de la marmotte. Il voit dans cette date le potentiel de raconter son histoire car il s'agit aux États-Unis d'une fête reconnue mais ne recevant que peu d'attention. Pour lui, les gens n'ont qu'une vague connaissance de ces festivités utilisant une marmotte pour prédire l'arrivée du printemps. Quand bien même, il est persuadé que peu de personnes étrangères à la Pennsylvanie savent que le festival a lieu dans la petite ville de Punxsutawney, chose que lui-même connaît pour avoir travaillé pour une compagnie téléphonique locale<ref name="rubin2016"/>. Situer l'histoire à Punxsutawney lui fournit un espace limité où bloquer Phil Connors, tandis que la réalisation d'un reportage sur l'événement donne au personnage une raison de la visiter<ref name="rubin2016"/>. Il emprunte alors le nom du personnage principal à la mascotte locale, la marmotte Punxsutawney Phil<ref name="rubin2016" />. Il espère que le film deviendra un classique des films de Noël à l'instar de La vie est belle ou Joyeux Noël, Charlie Brown !<ref name="rosenbaum2017">Modèle:Article.</ref>,<ref name="king2018">Modèle:Article.</ref>.
Rubin travaille huit semaines sur son histoire : sept pour définir les règles et les personnages et une pour écrire le scénario<ref name="rubin2016"/>,<ref name="hoffman2010"/>. La tâche se complique lorsqu'il faut réfléchir à la cause de la boucle temporelle et Rubin réfléchit à des origines technologiques, magiques ou célestes. Finalement, il estime que ces explications sont interchangeables et surtout qu'elles sont sans importance et pourraient distraire les spectateurs des éléments scénaristiques sur lesquels il veut se concentrer. Rubin explique que l'absence de justification permet de mieux s'identifier à la situation de Phil, précisant qu'Modèle:Citation<ref name="rubin2016"/>. Il choisit de commencer son histoire in medias res, Phil étant déjà coincé dans la boucle temporelle<ref name="rubin2016"/>. La première scène montre Phil se réveillant sur Modèle:Langue de Sonny and Cher, prédisant les plaisanteries de l'animateur radio et les actions des gérants de l'hôtel, et attaquant un piéton dans la rue. Rubin pense alors que cela intriguerait le public de savoir comment et pourquoi il agit ainsi<ref name="hoffman2010"/>. Il choisit Modèle:Langue pour ses paroles répétitives et sa thématique de l'amour, ce qui a selon lui des résonances avec son intrigueModèle:Sfn. Il compare ce scénario original à la comédie noire britannique Noblesse oblige sortie en 1949, en particulier la manière désinvolte dont sont mis en scène les multiples suicides de Phil<ref name="rubin2016"/>.
Rubin n'imagine pas Un jour sans fin comme une comédie grand public et l'écrit avec plus de fantaisie. Il trouve que les passages les plus drôles sont les plus faciles à créer. Une des premières scènes qu'il écrit voit Phil utilisant son savoir toujours croissant pour séduire des femmes<ref name="hoffman2010"/>. Dans certaines boucles, Phil essaye de fuir de Punxsutawney, mais, inévitablement, il revient à la ville au recommencement de la boucleModèle:Sfn. Cependant, le script se concentre beaucoup plus sur la solitude de Phil et la boucle se brise seulement après avoir compris qu'il existe d'autres personnes tout aussi seules que lui et qu'il peut faire une bonne action en les rendant heureuses. Certaines scènes présentes dans le film tel qu'on le connait apparaissent beaucoup plus tôt dans le script de Rubin, comme celle où Phil se jette d'une falaise en voiture, qui aurait dû se dérouler dans la toute première boucle. Le passage du temps aurait dû également être éclairci : Phil en aurait pris conscience en lisant une page d'un livre par jour avant de réaliser qu'il avait lu tous les livres disponibles. La fin aurait dû comporter un retournement de situation : Phil brise sa boucle temporelle et avoue son amour pour Rita. La perspective devient alors celle de Rita qui, ayant repoussé les avances de Phil parce qu'elle n'est pas prête pour l'amour, découvre qu'elle est bloquée dans sa propre boucle<ref name="brew1993"/>.
Développement
Le script permet à l'agent de Rubin d'arranger quelques rendez-vous avec des producteurs. Bien qu'il ne se vende pas, ces réunions génèrent d'autres travaux pour Rubin<ref name="rubin2016"/>,<ref name="hoffman2010"/>. En 1991, après que son agent a quitté l'industrie, Rubin envoie le script d'Un jour sans fin à plusieurs agences artistiques afin de chercher un nouveau représentant. Il attire l'attention de Richard Lovett de la Modèle:Langue<ref name="hoffman2010"/>,<ref name="friend2004">Modèle:Article.</ref>. Lovett explique à Rubin qu'il ne peut cependant pas le représenter mais fait passer le script à son propre client, Harold Ramis<ref name="hoffman2010"/>.
Au début des années 1990, Ramis commence à s'éloigner des comédies anti-autoritaires et anti-institutionnelles qui avaient défini le début de sa carrière, telles que Le Golf en folie et Bonjour les vacances...<ref name="king2018"/>,<ref name="friend2004"/>. Bien qu'il connaisse un certain succès derrière la caméra et en tant que scénariste, sa dernière tentative de réalisation, Club Paradis s'avère être un échec cuisant tant sur le plan commercial que sur le plan critique<ref name="weinstein1993">Modèle:Article.</ref>,<ref name="campbell2014">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="klein1999">Modèle:Article.</ref>. Il veut réaliser un projet inhabituel et est particulièrement intéressé par les comédies abordant la rédemption et la découverte de son but dans la vie<ref name="king2018"/>,<ref name="friend2004"/>. Rubin connait le travail de Ramis pour l'avoir découvert à la télévision et au cinéma<ref name="rubin2016"/>.
Ramis admet ne pas avoir ri une seule fois à la lecture du script de Rubin. Toutefois, il est intéressé par la spiritualité sous-jacente et la romance présente mais il désire apporter plus d'humour<ref name="weinstein1993"/>. Les deux hommes discutent des idées fondamentales du scénario, soulevant des parallèles avec le bouddhisme et la réincarnation<ref name="rubin2016"/>. Ils se demandent également s'il est éthique pour Superman, un surhomme ayant le pouvoir de sauver la vie d'innombrables personnes et d'empêcher des désastres, de gâcher son temps avec des aventures avec sa partenaire Lois Lane<ref name="rubin2016"/>,<ref name="weinstein1993"/>.
Deux studios se disputent le scénario : d'un côté, Modèle:Langue, via Ramis, prévoit un gros budget mais Rubin perdrait le contrôle créatif ; de l'autre, un petit studio indépendant au budget modeste de Modèle:Nobr qui laisserait Rubin avoir la mainmise sur son concept original. Rubin choisit l'offre de Ramis et, comme attendu, le studio demande plusieurs changements<ref name="brew1993"/>.
Adaptation et réécriture
Rubin admet être sur la défensive vis-à-vis des changements réclamés par le studio. Il craint que les modifications retirent ce qu'il considère être des éléments d'intrigue innovants et transforment le film en comédie banale<ref name="rubin2016"/>. Ramis supervise la réécriture et s'attache à équilibrer le désir d'originalité de Rubin et les demandes du studio d'en faire une comédie grand public<ref name="weinstein1993"/>,<ref name="brew1993"/>. Ramis et Rubin s'appuient librement sur le modèle de Kübler-Ross et ses cinq étapes du deuil (déni, colère, marchandage, dépression et acceptation) pour sous-tendre la structure narrativeModèle:Sfn,<ref name="brew1993"/>. Ramis s'imagine dans la peau de Phil pour savoir ce qu'il ferait et ressentirait piégé dans la même situation<ref name="brew1993"/>. Ils passent plusieurs semaines à réécrire le scénario<ref name="rosenbaum2017"/>,<ref name="formica">Modèle:Lien web.</ref>. Ramis suggère de retirer la fin d'origine imaginée par Rubin, dans laquelle Rita se retrouve elle-même bloquée dans une boucle temporelle. Il pense que le public n'appréciera pas une conclusion qui ne lui apporte aucune catharsis<ref name="friend2004"/>,<ref name="cormier2018">Modèle:Lien web.</ref>. De la même manière, il trouve important de conserver les éléments les plus sombres de l'histoire, tels que les suicides de Phil, ces scènes permettant de contrebalancer les incontournables passages sentimentaux<ref name="weinstein1993"/>.
Rubin livre son nouveau projet le Modèle:Date-<ref name="brew1993"/>. Contractuellement, il a le droit d'écrire une nouvelle version mais le studio préfère que Ramis prenne la main, mettant un terme à l'implication de RubinModèle:Sfn. Ramis commence la réécriture seul à partir du dernier scénario de Rubin<ref name="rubin2016"/>,<ref name="brew1993"/>. Ramis trouvant la sentimentalité et la sincérité complètement opposées à ce qu'il a appris à faire en tant que comédien, tempère délibérément les moments les plus tendres par un ton cynique et grognon<ref name="weinstein1993"/>. Parmi les grands changements qu'il apporte, Ramis réorganise le scénario en trois actes narratifs traditionnels<ref name="figueroa2014">Modèle:Lien web.</ref>. Il consolide le personnage de Phil en lui conférant une attitude suffisante pour l'éloigner des autres personnages, développant ainsi un arc narratif comique classique où le personnage mérite sa punition<ref name="friend2004"/>,<ref name="king2018"/>. Ramis apprécie le concept de Rubin de débuter dans une boucle en cours mais la productrice associée Whitney White suggère de commencer le film avant la première boucle, permettant de voir la réaction initiale de Phil, ce qui serait plus intéressant pour le public<ref name="welk2020">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn.
Ramis supprime le personnage de Max, le petit-ami de Rita, et ajoute, puis retire, celui de Gill Hawley, le producteur délégué de PhilModèle:Sfn. Cette version comporte plus de scènes se concentrant sur les conquêtes sexuelles de Phil et supprime du contenu jugé mesquin, comme Phil proposant à Rita d'être son Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans la version finale du film, cette tendance est inversée lorsque Rita achète Phil et affirme qu'il lui appartientModèle:Sfn. Les tentatives de Phil de quitter Punxsutawney sont également supprimées, Ramis ne voulant pas que les spectateurs se focalisent sur les règles de la boucle temporelle et pensant que circonscrire l'action au village lui ajoute un côté claustrophobiqueModèle:Sfn. L'exposition via Phil, notamment avec l'utilisation d'une voix off, est également supprimée, de même que plusieurs scènes témoignant des bonnes actions du personnage et ses méthodes toujours plus ingénieuses pour empêcher les accidents de se réaliser tout en profitant au maximum de son temps<ref name="rubin2016"/>,Modèle:Sfn. Par exemple, Phil plaçait sur une route un énorme rocher afin d'empêcher un camion de livrer le poisson au patron d'un restaurant à cause duquel il se serait étoufféModèle:Sfn. Là où le scénario original de Rubin parait moralisateur, Ramis apporte une touche plus optimiste<ref name="friend2004"/>,<ref name="welk2020"/>. Les extraits du scénario d'origine de Rubin (à gauche) et la réécriture de Ramis (à droite) témoignent de l'accent mis sur l'attitude suffisante de Phil et sur le noyau romantique du film. Il s'agit d'une scène de dîner entre Phil et Rita<ref name="friend2004"/>,<ref name="king2018"/> :
Scénario original de Rubin
PHIL (voix off) Modèle:Citation
PHIL Modèle:Citation
RITA Modèle:Citation
PHIL Modèle:Citation
RITA Modèle:Citation Phil hoche de la tête.
RITA Modèle:Citation
PHIL Modèle:Citation<ref name="friend2004"/>
Réécriture de Ramis
PHIL Modèle:Citation
RITA Modèle:Citation
PHIL Modèle:Citation
RITA Modèle:Citation
PHIL Modèle:Citation
RITA (réfléchit) Modèle:Citation
PHIL Modèle:Citation
RITA Modèle:Citation
PHIL Modèle:Citation
RITA Modèle:Citation
PHIL Modèle:Citation<ref name="friend2004"/>
C'est la version de Ramis qui attire Bill Murray sur le projet, même si Murray et Ramis se disputent immédiatement sur le ton du film. Murray veut se focaliser sur les éléments philosophiques tandis que Ramis soutient qu'il s'agit avant tout d'une comédie<ref name="brew1993"/>,<ref name="friend2004"/>,Modèle:Sfn. Le studio est plus enthousiaste vis-à-vis de la copie de Ramis et pense que les changements le rendent plus attractif pour le grand public<ref name="brew1993"/>. Modèle:Langue réembauche Rubin pour évaluer le scénario et l'annoter. Celui-ci rend le scénario avec des pages complètes de notes honnêtes et parfois sarcastiques, ce qui plaît à Murray qui recommande de le réembaucher complètement pour aider sur le scénarioModèle:Sfn.
Le studio refuse de donner sa permission au projet tant que le scénario ne contient pas une explication des causes de la boucle temporelle<ref name="rubin2016"/>,<ref name="welk2020"/>. Le producteur Trevor Albert décrit une scène où l'un des producteurs délégués de la Modèle:Langue demande Modèle:Citation Rubin avait imaginé plusieurs causes à la boucle, comprenant la malédiction d'une conquête éconduite ou encore l'invention détraquée d'un scientifique fou<ref name="welk2020"/>. Albert et Ramis travaillent avec Rubin afin d'essayer d'apaiser le studio, tout en se mettant d'accord sur la place trop tardive de ces scènes dans le planning de tournage pour être filmées Modèle:Incise<ref name="welk2020"/>.
Le conflit opposant Murray et Ramis se poursuivant, Ramis demande à Rubin de travailler sur le scénario avec Murray pensant en effet que c'est la seule façon d'empêcher l'acteur de l'appeler très tôt tous les matins. Quand Ramis les appelle pour vérifier leur progression, Murray demande à Rubin de prétendre qu'il est absent<ref name="brew1993"/>,<ref name="friend2004"/>. Murray et Rubin se rendent au festival du jour de la marmotte de Punxsutawney en 1992 afin de mieux connaitre l'événement, mais font profil bas et ne révèlent pas les raisons de leur visite<ref name="willistein1993">Modèle:Article.</ref>,<ref name="nark2019">Modèle:Article.</ref>. Ils passent ensuite plusieurs semaines à New York à retravailler le scénario<ref name="rosenbaum2017"/>,Modèle:Sfn. Rubin est Modèle:Citation de l'approche plus décontractée de l'écriture de MurrayModèle:Sfn. Un mois avant le début du tournage, le scénario n'est toujours pas finalisé et se rapproche de plus en plus du scénario original de Rubin<ref name="brew1993"/>.
Rubin et Ramis collaborent sur une nouvelle réécriture. Chacun travaille sur une section individuelle puis retravaille la section de l'autre. Ramis passe ensuite quelques jours à les affiner au sein du scénario<ref name="brew1993"/>,<ref name="rubin2016"/>. Rubin recommande de n'inclure aucune référence aux années 1990 ni même à d'autres périodes spécifiques pour permettre au film de rester intemporelModèle:Sfn,<ref name="gilbey2013">Modèle:Article.</ref>. La version finale du film est, selon Rubin, en grande partie proche de son scénario<ref name="weinstein1993"/>. Il regrette cependant la disparition de la scène où un enfant de Modèle:Nobr se comporte comme Phil au début du film, contrastant avec le développement de Phil à ce stade de l'intrigueModèle:Sfn. D'autres scènes ont été écrites mais jamais tournées, tels que Phil priant dans une église, faisant des paris ou encore une scène à laquelle Murray a personnellement opposé son veto, où Phil se déshabille pour obliger un homme âgé à sortir d'une piscine<ref name="brew1993"/>,<ref name="weinstein1993"/>. Bien que le scénario soit complété, il continue à subir plusieurs changements durant le tournage<ref name="macdonald2013">Modèle:Article.</ref>,<ref name="weber2019">Modèle:Article.</ref>.
Distribution des rôles
Pour le rôle de Phil Connors, Chevy Chase, Tom Hanks et Michael Keaton sont aussi envisagés<ref name="fleming2015">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="hollywoodreporter2015">Modèle:Article.</ref>,<ref name="acuna2014">Modèle:Lien web.</ref>. Hanks est le premier choix de Ramis mais il refuse le rôle, expliquant qu'il est généralement catalogué dans les rôles de Modèle:Citation et que le public se serait attendu à son inévitable rédemption, tandis que Murray est Modèle:Citation que le résultat serait moins prévisible<ref name="hollywoodreporter2015"/>,<ref name="acuna2014"/>. Keaton pense que le personnage Modèle:Citation est parfait pour lui mais il reconnaît n'avoir tout simplement pas compris le film. Plus tard, il avoue regretter d'avoir refusé le rôle<ref name="hollywoodreporter2015"/>,<ref name="acuna2014"/>. Phil est à l'origine écrit comme un homme plus jeune mais ce trait est modifié lorsque la production constate que tous les acteurs comiques qu'elle envisage sont plus âgésModèle:Sfn.
Murray et Ramis sont amis depuis longtemps et ont collaboré sur de nombreux projets depuis 1974, dont cinq films à succès parmi lesquels Arrête de ramer, t'es sur le sable, Le Golf en folie et SOS Fantômes<ref name="friend2004"/>,<ref name="figueroa2014"/>. Rubin n'a pas écrit le personnage comme particulièrement méchant mais plutôt comme une personne ordinaire propulsée dans une situation extraordinaire. En enrôlant Murray, Phil devient un protagoniste plus cynique, sarcastique et détaché mais pas assez malveillant pour ne plus avoir le soutien du public<ref name="welk2018">Modèle:Lien web.</ref>. Rubin souhaite que Kevin Kline prenne le rôle car il pense que Murray n'a pas les capacités pour l'interpréter mais Ramis le rassure, lui affirmant : Modèle:CitationModèle:Sfn. Andie MacDowell, sa partenaire à l'écran, le confirme : Modèle:Citation<ref name="welk2018"/>.
Trevor Albert fait auditionner plusieurs comédiennes pour le rôle de Rita mais réalise que prendre quelqu'un qui rivalise avec Murray en matière de comédie serait préjudiciable au film. Le personnage de Rita n'est pas écrit pour échanger des commentaires spirituels avec Phil mais offre plutôt une certaine chaleur humaine et de l'intelligence. MacDowell est choisie pour sa capacité à donner aisément la grâce qui convient au personnage de Rita. Sur le tournage, MacDowell essaye de s'adapter à l'improvisation naturelle de Murray. Elle pense que l'humour de son personnage vient de son honnêteté sans être extravagante<ref name="welk2018"/>. La chanteuse Tori Amos a été un temps envisagée<ref name="lyttleton2013">Modèle:Lien web.</ref>.
Stephen Tobolowsky est embauché dans le rôle de Ned Ryerson après avoir livré une prestation Modèle:Citation à son auditionModèle:Sfn. Michael Shannon qui incarne le futur marié Fred obtient ici le premier rôle de sa carrière. Il passe une grande partie du tournage de la scène du dîner en arrière-plan car l'équipe veut que les acteurs soient à leur place même si la caméra n'est pas focalisée sur eux<ref name="tobias2009">Modèle:Article.</ref>. Une marmotte véritable, baptisée Scooter, est utilisée pour interpréter Punxsutawney Phil. La mairie de Punxsutawney, déçue que la ville ne soit pas utilisée pour le tournage, refuse de laisser le véritable Punxsutawney Phil apparaître dans le film<ref name="cormier2018"/>,<ref name="murphy1993">Modèle:Article.</ref>. Scooter n'a pas été spécialement dressé auparavant et a été capturé en Illinois seulement quelques semaines avant le tournage<ref name="willistein1993"/>.
Préproduction
La production veut utiliser une Modèle:Citation pour le tournage, un endroit intemporel, qui ne semble pas être spécifique à une période donnée<ref name="king2018"/>. La commission du film de Pennsylvanie envoie des vidéos de repérage du village de Punxsutawney mais celui-ci comporte peu de sites pouvant être exploités pour correspondre au scénario<ref name="king2018"/>,<ref name="willistein1993"/>. Question logistique, Punxsutawney est également trop éloigné des installations nécessaires. Le village, rural, se trouve à près de Modèle:Unité de Pittsburgh, la grande ville la plus proche, et n'offre pas assez de logements pour accueillir l'équipe technique et les acteurs<ref name="willistein1993"/>,<ref name="powell2020">Modèle:Lien web.</ref>.
Originaire de Chicago, Ramis apprécie de tourner dans l'Illinois et sait que la région peut répondre à ses besoins<ref name="king2018"/>,<ref name="willistein1993"/>. Une ville dotée d'une esthétique hivernale, proche d'une métropole majeure et avec un accès aux axes autoroutiers permettrait de compléter la production aussi vite que possible<ref name="willistein1993"/>,<ref name="powell2020"/>. Ramis recherche également une Modèle:Langue identique à celle de Punxsutawney et le repéreur Bob Hudgins pense que Mineral Point au Wisconsin pourrait convenir. Durant son voyage, l'équipe de repérage s'arrête dans la ville de Baraboo dont la place serait plus à même de répondre aux attentes et aux besoins du tournage qu'une Modèle:Langue. Ramis demande de trouver un lieu similaire mais moins éloigné de Chicago<ref name="fagerholm2011">Modèle:Article.</ref>.
Après avoir visité une soixantaine de villes, l'équipe de repérage arrive à Woodstock en Illinois, ville d'environ Modèle:Nombre que Bob Hudgins connaît bien pour y avoir tourné Un ticket pour deux en 1987. Si elle est un peu plus éloignée que prévue (une centaine de kilomètres de Chicago), elle offre le côté intemporel que la production recherche. La vue depuis le clocher de l'opéra finit de convaincre Ramis et Albert<ref name="willistein1993"/>,<ref name="fagerholm2011"/>. La ville présente même une grande grotte dans laquelle Phil pourrait se rendre<ref name="king2018" />,<ref name="fagerholm2011" />.
Une forêt préservée aux abords de McHenry est dans un premier temps envisagée pour tourner les séquences du Modèle:Langue mais la production opte finalement pour la place du village, recréant la résidence de Punxsutawney Phil avec précision à l'aide de notes détaillées et de vidéos, augmentant considérablement l'impact sur Woodstock<ref name="fagerholm2011"/>,<ref name="king2018"/>,<ref name="willistein1993"/>,<ref name="powell2020"/>. On fait ainsi appel à des milliers de figurants pour de nombreuses prises et des entreprises locales s'unissent, inquiètes de l'impact qu'aurait la présence d'autant de personnes à la fois sur la place et sur leurs devantures pour une période indéterminée<ref name="fagerholm2011"/>. Hudgins se dit fier que le chiffre Modèle:Citation affiché sur les badges comme autant d'entreprises mécontentes soit descendu à Modèle:Citation au fur et à mesure qu'il les rallie au projet. Le conseil municipal lui-même est partagé sur la question<ref name="fagerholm2011"/>. Trois entrepreneurs poursuivent en justice Modèle:Langue après le tournage du film, demandant une compensation pour la perte subie lors du tournage : l'une des affaires est réglée à l'amiable, le résultat des deux autres n'est pas connu<ref name="borchmann1993">Modèle:Article.</ref>.
Tournage
Le tournage débute le Modèle:Date- et se termine quatre-vingt-six jours plus tard, le Modèle:Date-<ref name="TCM">Modèle:Lien web.</ref>. Il se déroule en majeure partie à Woodstock mais aussi en studio à Cary en Illinois et à Hollywood en Californie<ref name="willistein1993"/>,<ref name="wardle2019">Modèle:Article.</ref>. Le budget alloué varie selon les sources entre Modèle:Nombre et Modèle:Nobr de dollars<ref name="archerd1992"/>,<ref name="willistein1993"/>,<ref name="TheNumbers">Modèle:Lien web.</ref>.
Les conditions météorologiques varient considérablement durant le tournage. La plupart des scènes sont tournées par un temps glacial qui persiste jusque fin mai<ref name="king2018"/>. Bill Murray tourne jusqu'à Modèle:Nobr par jour les scènes d'extérieurs à des températures aux environs de Modèle:Unité, ce qui lui cause des inflammations de la peau et le rend irritable<ref name="willistein1993"/>. Vers la fin du tournage, les températures estivales obligent à utiliser de la fausse neige pour remplacer celle fondue, mais les acteurs doivent continuer à porter leur équipement d'hiver malgré la chaleur<ref name="tobias2009"/>. Ramis n'arrive pas à choisir une météo pour illustrer la rencontre entre Phil et Ned, et tourne donc neuf fois la même scène dans différentes conditions. Il opte finalement pour un décor sombre indiquant la fin d'une boucle<ref name="king2018"/>. À cause des conditions météorologiques, la scène de l'accident de voiture demande à elle seule deux semaines de tournage<ref name="poulisse2008">Modèle:Article.</ref>.
Les tensions opposant Ramis et Murray mettent également en difficulté le tournage : Ramis continue à vouloir réaliser une comédie romantique tandis que Murray désire un film plus contemplatif<ref name="king2018"/>,<ref name="bryant">Modèle:Article.</ref>. Murray, en instance de divorce de la mère de ses deux enfants, Margaret Kelly, a un comportement jugé erratique, multiplie les crises de colère et contredit régulièrement les décisions du réalisateur<ref name="weinstein1993" />,<ref name="figueroa2014"/>,<ref name="bryant"/>. Selon Ramis, Murray arrive constamment en retard sur le tournage et fait preuve d'une attitude Modèle:Citation<ref name="bryant"/>. Ils continuent à se disputer sur la teneur du scénario et aussi sur le jeu des autres acteurs<ref name="weinstein1993"/>. Lorsque Michael Shannon avoue à Ramis qu'il pense avoir dérangé Murray, le réalisateur oblige Bill Murray à faire des excuses auprès de Shannon devant toute l'équipe de tournage<ref name="tobias2009"/>. Stephen Tobolowski explique qu'avant leur première scène, Murray a acheté toutes les pâtisseries d'une boulangerie pour les jeter aux spectateurs rassemblés, Tobolowski l'aidant à porter la cargaison<ref name="weber2019"/>.
Le scénario continue d'être modifié durant le tournage. Lorsque Tobolowski arrive pour sa première scène, il a en main une nouvelle version du scénario et il estime qu'environ un tiers en est différent de la première. Par exemple, assez tôt dans le film, Phil casse un crayon pour savoir s'il se répare le jour suivant. Une autre scène plus élaborée est filmée, dans laquelle Phil dégrade les murs à la bombe de peinture, détruit les objets de sa chambre et se fait une crête iroquoise. La scène est filmée sur trois jours et coûte beaucoup d'argent mais Ramis lui préfère quelque chose de plus calme, simple et moins délirant. La structure change aussi : le scénario met en scène plus de mésaventures de Phil et ses tentatives de suicide sont situées plus tard, proches de la fin du film. Ces scènes sont replacées en amont afin de laisser tout le troisième acte centré sur Phil reprenant goût à la vie<ref name="macdonald2013"/>,<ref name="weber2019"/>.
Murray subit des atteintes physiques lors du tournage de certaines scènes. Pour se préparer à entrer dans le nid-de-poule rempli d'eau, il enveloppe son pied dans un film plastique, du néoprène et deux paires de chaussettes. Une fois la prise terminée, il se met à jurer et insulter jusqu'à ce que les costumiers sèchent complètement son pied pour éviter les engelures<ref name="king2018"/>. Sur plusieurs autres prises, Murray demande à MacDowell de réellement le gifler et, lors de la bataille de boules de neige, Ramis ordonne aux enfants de lancer les boules avec force<ref name="welk2018"/>,<ref name="bryant"/>. Lors de la scène où Phil s'enfuit avec Phil la marmotte, l'animal mord et blesse Murray au doigt, malgré l'utilisation de gants. Elle le mord une nouvelle fois au même endroit lors d'une prise ultérieure<ref name="cormier2018"/>,<ref name="murphy1993"/>.
Bill Murray a quelques hésitations concernant sa scène finale dans laquelle Phil se réveille aux côtés de Rita, en particulier la façon dont il est habillé pourrait affecter le ton de la révélation de la sortie de la boucle temporelle. Ramis fait un sondage auprès de l'équipe de tournage pour savoir si Phil doit porter d'autres vêtements que la veille, sous-entendant que les deux personnages ont eu une relation intime, jusqu'à ce qu'une jeune membre de la production départage, expliquant qu'ils doivent porter les mêmes vêtements : Modèle:Citation<ref name="king2018"/>. Lors du dénouement, alors que Phil et Rita sortent de l'hôtel Modèle:Langue, le scénario faisait dire au premier Modèle:Citation mais Murray improvise la réplique Modèle:Citation ce qui tempère la scèneModèle:Sfn.
Plusieurs lieux de Woodstock et alentours sont utilisés par la production. La place du village apparaît à de nombreuses reprises. Un bar de l'ancien tribunal est utilisé comme le bar de l'hôtel de Rita. L'opéra sert d'extérieur à l'hôtel de Rita et sa tour comme lieu de suicide de Phil<ref name="wardle2019"/>,<ref name="locationhub">Modèle:Lien web.</ref>. L'hôtel Modèle:Langue est en réalité une résidence privée, l'intérieur est tourné en studio<ref name="wardle2019"/>. Le Modèle:Langue est utilisé pour la scène de bowling<ref name="locationhub" />. Le Tip Top Café, lieu de plusieurs séquences entre Phil et Rita, est construit de toutes pièces pour le film. Les habitants ont par la suite réclamé un [[diner (restaurant)|Modèle:Langue]] fonctionnel à l'endroit même où était planté le décor<ref name="locationhub"/>,<ref name="huffpost">Modèle:Lien web.</ref>. Les enchères de célibataires se déroulent au Modèle:Langue<ref name="wardle2019"/>,<ref name="locationhub"/>. La scène du suicide en voiture a été tournée à la carrière de Nimtz à Loves Park, à environ Modèle:Unité de Woodstock. Un système de rails est utilisé pour propulser deux véhicules dans la carrière afin de donner à Ramis le choix du plan et de l'angle, l'explosion est quant à elle contrôlée par pyrotechnie<ref name="poulisse2008"/>.
Exploitation et accueil
Au début des années 1990, Hollywood est souvent critiquée pour son utilisation à outrance de sexe et de violence dans les films. L'atmosphère générale est particulièrement morose, notamment à cause de la récession, et le public a un besoin de divertissement<ref name="weinraub1992">Modèle:Article.</ref>,<ref name="dutka1993">Modèle:Article.</ref>. L'année 1993 est alors vue comme celle des films familiaux<ref name="fox1993">Modèle:Article.</ref>. Avec l'augmentation des coûts de production, les studios considèrent la création de films s'adressant à la fois aux adultes et aux enfants comme l'occasion de faire des profits en sortie cinéma et en vidéo-club. À l'époque, les trois plus gros succès au box-office nord-américain sont des films destinés à la famille : E.T., l'extra-terrestre de Steven Spielberg, La Guerre des étoiles de George Lucas et Maman, j'ai raté l'avion ! de Chris Columbus. Les films familiaux encouragent également la fidélisation de la clientèle et offrent plus de possibilités de vendre des produits dérivés<ref name="weinraub1992"/>,<ref name="dutka1993"/>. Le président de Modèle:Langue, Mark Canton, explique alors que les films classés PG (grand public mais avec certains éléments non destinés aux plus jeunes) ont plus de chance de dépasser les Modèle:Nobr de recette que les films destinés aux seuls adultes. Un jour sans fin est lui-même classé PG, permettant aux enfants d'y assister avec une permission parentale. Il est décrit comme un potentiel succès surprise<ref name="bart1993">Modèle:Article.</ref>,<ref name="frook1993">Modèle:Article.</ref>.
Un jour sans fin est l'un des nombreux films familiaux sortis cette année, avec notamment Sauvez Willy de Simon Wincer, Modèle:Langue de John McTiernan et le très attendu Modèle:Langue de Steven Spielberg, qui deviendra le film le plus rentable de son époque<ref name="hlavaty2013">Modèle:Article.</ref>. L'année 1993 est par ailleurs chargée pour le cinéma américain et est désormais vue comme l'une de ses meilleures années dans une grande variété de genres<ref name="hicks1993">Modèle:Article.</ref>,<ref name="ebert1993">Modèle:Lien web.</ref>. Il y a des succès publics tels que Madame Doubtfire de Chris Columbus et Proposition indécente d'Adrian Lyne, des succès critiques tels que La Liste de Schindler de Steven Spielberg et Philadelphia de Jonathan Demme ou encore de futurs classiques comme Génération rebelle de Richard Linklater, Batman contre le fantôme masqué d'Eric Radomski et Bruce Timm, et L'Étrange Noël de monsieur Jack de Henry Selick<ref name="ebert1993"/>,<ref name="numbers1993">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="goldberg1993">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="pearse1993">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="duhaime2014">Modèle:Lien web.</ref>.
L'avant-première d'Un jour sans fin a lieu le Modèle:Date-, au Modèle:Langue de Westwood à Los Angeles. Bill Murray n'assiste pas à l'événement plutôt modeste. Parmi les invités ce soir-là, on compte notamment le comédien Rodney Dangerfield et les actrices Catherine O'Hara, Mimi Rogers et Virginia Madsen. Les Modèle:Nombre récoltés lors de la vente des billets sont donnés à une fondation pour la recherche sur la sclérodermie et à Modèle:Langue, une association contre les violences sexuelles et domestiques<ref name="higgins1993">Modèle:Article.</ref>. Une seconde avant-première a lieu le lendemain à Crystal Lake en Illinois, suivie d'une mise aux enchères d'accessoires et d'équipements dédicacés, dont les recettes sont données au système scolaire du district de Woodstock<ref name="borchmann1993"/>.
Box-office
Le film sort le Modèle:Date- en Amérique du Nord dans Modèle:Nombre. Il bénéficie d'un week-end prolongé grâce à la fête nationale du Modèle:Langue le lundi. À l'issue de ces quatre jours, il récolte Modèle:Nombre de dollars au box-office américain, soit une moyenne de Modèle:Unité par écran, faisant de lui le second meilleur démarrage pour un film sorti en hiver, derrière Modèle:Langue de Penelope Spheeris avec Modèle:Nobr de dollars, sorti l'année précédente. Un jour sans fin termine à la première place du box-office du week-end, devant la comédie romantique Modèle:Langue de Jon Amiel, avec Modèle:Nobr dollars et la comédie d'aventure L'Incroyable Voyage de Duwayne Dunham, avec Modèle:Nobr de dollars, tous deux dans leur deuxième semaine d'exploitation<ref name="BOMweekend">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="fox1993a">Modèle:Article.</ref>,<ref name="kleid1993">Modèle:Article.</ref>. En moyenne, 80 % des salles affichent Modèle:Citation et 65 % des spectateurs interrogés le recommandent sans hésiter<ref name="natale1993">Modèle:Article.</ref>.
Le film garde cette première place au box-office durant son deuxième week-end d'exploitation, engrangeant Modèle:Nobr de dollars supplémentaires<ref name="LATimesFeb23">Modèle:Article.</ref>. Le troisième week-end voit l'arrivée du thriller de Joel Schumacher, Chute libre et ses Modèle:Unité de dollars de recette. Les Modèle:Unité d'Un jour sans fin le font descendre à la seconde place<ref name="BOMweekend"/>,<ref name="fox1993b">Modèle:Article.</ref>. Le film de Ramis reste dans le Modèle:Nobr des films les plus rentables pendant quatre autres semaines, totalisant Modèle:Unité de dollars de recette. Il quitte le haut du classement pour le reste de son exploitation, à l'exception de deux brèves résurgences, la première durant le week-end prolongé de Pâques où il grimpe à la deuxième place et la seconde aux environs de la quinzième semaine d'exploitation durant laquelle il sort dans des salles à tickets au prix réduit, ce qui le fait remonter à la septième position<ref name="BOMweekend"/>,<ref name="LATimesLowPrice">Modèle:Article.</ref>,<ref name="TheNumbersWeekend">Modèle:Lien web.</ref>.
Finalement, le film rapporte Modèle:Unité aux États-Unis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Bien qu'il ne brise aucun record, il est considéré comme un succès, même modeste<ref name="gilbey2013"/>,<ref name="galbraith1993">Modèle:Article.</ref>,<ref name="vorel2020">Modèle:Article.</ref>. Il arrive à la dixième place des films les plus rentables de 1993 derrière Sauvez Willy et ses Modèle:Nobr de dollars et [[Cliffhanger : Traque au sommet|Modèle:Langue]] de Renny Harlin et ses Modèle:Nobr de dollars<ref name="fox1993"/>. En prenant en compte les films sortis en fin d'année 1993 mais ayant rapporté la majeure partie de leur recette en 1994, Un jour sans fin arrive en Modèle:14e<ref name="TheNumbers"/>. Dans le monde, le film rapporte Modèle:Unité de recettes et réalise un score modéré en France avec Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Selon le site IMDb, Un jour sans fin a rapporté Modèle:Unité au Royaume-Uni, Modèle:Unité en Autriche et Modèle:Unité en Allemagne<ref name="imdbbusiness">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:business|business|reference}} {{#if:||Modèle:Titre sans précision}} sur l’Modèle:Lang.</ref>.
Accueil critique et public
Au moment de sa sortie, Un jour sans fin est généralement reçu favorablement par la critique<ref name="RollingStoneCrit">Modèle:Article.</ref>. Un sondage de CinemaScore rapporte que les cinéphiles lui donnent une moyenne de B+ sur une échelle allant de A+ à F<ref name="CinemaScore">Modèle:Lien web.</ref>.
Les analystes notent un changement significatif par rapport aux précédentes œuvres de Murray et Ramis<ref name="turan1993">Modèle:Article.</ref>. Kenneth Turan du Modèle:Langue le trouve doux, attachant et à échelle humaine<ref name="turan1993"/>. Dans les pages du [[The Washington Post|Modèle:Langue]], Hal Hinson le décrit comme la meilleure comédie américaine depuis Modèle:Langue en 1982, dans laquelle joue également Murray. Il relève que Ramis connaît la rythmique comique et qu'il sait mettre en scène une intrigue intelligente sans prétention<ref name="hinson1993">Modèle:Article.</ref>. Les critiques y voient un mélange entre La vie est belle de Frank Capra et la série de science-fiction et fantastique La Quatrième Dimension de Rod Serling<ref name="maslin1993"/>,<ref name="hinson1993"/>,<ref name="byrge1993">Modèle:Article.</ref>. Roger Ebert le compare à un autre film de Murray, Fantômes en fête de Richard Donner, dans lequel le personnage égoïste devient altruiste en précisant que là où ce dernier offre un Modèle:Citation, Un jour sans fin offre de l'optimisme<ref name="ebert1993a">Modèle:Lien web.</ref>.
Les critiques s'accordent sur la présence d'une morale évidente mais s'opposent sur sa démonstration. Desson Thomson trouve le film tout d'abord intrigant mais pense qu'il se détériore au fil du temps en un conte moral typiquement hollywoodien<ref name="thomson1993">Modèle:Article.</ref>. Pour Turan, le film débute comme une histoire hollywoodienne traditionnelle mais est assez sincère pour convertir finalement le public et possède une Modèle:Citation qui l'empêche de devenir conventionnel<ref name="turan1993"/>. Hinson explique que le cœur moral de l'intrigue n'est jamais présenté d'une façon qui insulte l'intelligence du spectateur ou qui lui demande de sacrifier son cynisme pour l'accepter. Il poursuit en expliquant que Phil évolue en une meilleure version de lui-même mais ne s'arrête jamais d'être un crétin<ref name="hinson1993"/>. Selon Janet Maslin, le film trouve son équilibre entre sentimentalité et nihilisme<ref name="maslin1993"/>. Duane Byrge du Modèle:Langue apprécie le film pour sa valorisation des codes moraux des petites villes et leur effet positif sur Phil<ref name="byrge1993"/>. Le Modèle:Langue note qu'il fait appel à la fois au cynisme et à l'optimismeModèle:Sfn.
Certains critiques décrivent le ton comme inégal et le film mal rythmé, certaines scènes s'éternisant<ref name="VarietyReview"/>. Owen Gleiberman d'Modèle:Langue le compare, en sa défaveur, à un autre film de voyage dans le temps, Retour vers le futur de Robert Zemeckis, qu'il trouve mieux structuré. Certaines scènes sont pour lui des sketchs comiques isolés au lieu d'être intégrées à la narration globale<ref name="gleiberman1993">Modèle:Article.</ref>. Thomson désapprouve la répétition des scènes qui, selon lui, dessert le film, donnant l'impression qu'il ne progresse jamais, contrairement à Hinson qui trouve que les légères modifications des scènes font leur intérêt dans un scénario Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref name="thomson1993"/>,<ref name="hinson1993"/>. Certains retours font état d'un humour souvent faible, suscitant quelques sourires plutôt qu'une hilarité franche quand Hinson le trouve Modèle:Citation<ref name="maslin1993"/>,<ref name="gleiberman1993"/>,<ref name="hinson1993"/>. Byrge écrit qu'Un jour sans fin offre tout un éventail de comédie et de satire, tempéré par l'histoire d'amour entre Phil et Rita<ref name="byrge1993"/>. D'autres critiques soulignent la présence d'une intrigue plus profonde sous-jacente à la comédie, notamment Ebert qui explique qu'il s'agit d'une comédie à la surface, cachant une véritable réflexion, et Maslin qui déclare que sa première impression était celle d'un film léger, mais qu'il est devenu Modèle:Citation<ref name="ebert1993a"/>,<ref name="maslin1993" />.
Murray ne reçoit que des louanges pour sa prestation<ref name="VarietyReview"/>,<ref name="turan1993"/>,<ref name="hinson1993"/>,<ref name="thomson1993"/>. Les critiques affirmant que celle-ci est essentielle pour que le film réussisse à rendre la transformation de Phil crédible<ref name="VarietyReview"/>,<ref name="maslin1993"/>,<ref name="siskel1993">Modèle:Article.</ref>. Gene Siskel affirme qu'aucun autre acteur ne serait parvenu à empêcher Un jour sans fin d'être un film Modèle:Citation<ref name="siskel1993"/>. Turan confirme en expliquant que le côté bourru et le comique naturel de Murray empêchent la sur-sentimentalité. Le journaliste apprécie également ce rôle plus attachant que les prestations antérieures de Murray, plus corrosives<ref name="turan1993"/>. Pour Hinson, Murray n'a jamais été aussi drôle et constitue un élément essentiel pour que le film ne sombre pas dans un optimisme qui paraîtrait malhonnête ou fabriqué. Il apprécie également que, même après sa rédemption, Phil garde son côté cynique<ref name="hinson1993"/>. Gleiberman pense que c'est l'indifférence de Murray qui retient l'attention du public mais que, si l'acteur est assez talentueux pour incarner un personnage racheté, cela ne lui correspond pas<ref name="gleiberman1993"/>. Ebert trouve Murray beaucoup plus drôle en antagoniste sarcastique qu'en protagoniste amical<ref name="ebert1993a"/>.
Andie MacDowell n'est pas en reste et nombreux sont ceux qui saluent sa prestation. Siskel dit qu'elle illumine l'écran à chaque apparition<ref name="siskel1993"/>. Maslin la qualifie de Modèle:Citation, expliquant que sa prestation offre une présence comique et réconfortante<ref name="maslin1993"/>. Hinson décrit l'alchimie à l'écran entre MacDowell et Murray comme étant Modèle:Citation et qu'elle s'adapte parfaitement à la comédie<ref name="hinson1993"/>. Stephen Tobolowsky reçoit également de bonnes critiques, étant décrit comme un Modèle:Citation hilarant<ref name="VarietyReview" />,<ref name="maslin1993" />.
En France, les critiques sont toutes aussi enthousiastes, soulignant à la fois son aspect comique et son esprit<ref name="AlloPresse">Modèle:Lien web.</ref>. Les Cahiers du cinéma, par le biais de Jacques Morice, expliquent que le film Modèle:Citation quand Positif note qu'il Modèle:Citation<ref name="AlloPresse"/>. Isabelle Danel de Télérama le rapproche du Modèle:Citation et Aurélien Ferenczi dans Les Échos dit que le film s'inscrit parfaitement dans le genre : Modèle:Citation<ref name="AlloPresse"/>. Le Monde regrette cependant un film Modèle:Citation<ref name="AlloPresse"/>.
Éditions vidéo et ressorties
Un jour sans fin sort sur support VHS début Modèle:Date-. Il débute à la onzième place des classements de location VHS et grimpe à la première place fin septembre, remplaçant Chute libre de Joel Schumacher<ref name="LATimesVHS">Modèle:Article.</ref>,<ref name="LATimesVHS5">Modèle:Article.</ref>,<ref name="LATimesVHS2">Modèle:Article.</ref>. Il reste le film le plus emprunté jusque mi-octobre quand Aladdin de John Musker et Ron Clements et Nom de code : Nina de John Badham prennent respectivement les première et deuxième places<ref name="LATimesVHS3">Modèle:Article.</ref>,<ref name="LATimesVHS4">Modèle:Article.</ref>. Il est considéré comme la comédie la plus populaire sortie fin 1993<ref name="LATimesVHS6">Modèle:Article.</ref>. En 1997, on estime que le film a engrangé Modèle:Unité de dollars en location<ref name="VarietyRentals">Modèle:Article.</ref>.
La première version du film en DVD date de 1998<ref name="HomeMediaCommonSense">Modèle:Lien web.</ref>. En 2002 est distribué un DVD Modèle:Langue comprenant les bandes-annonces du film, un commentaire audio de Ramis et Modèle:Langue, un making-of du film avec des interviews des acteurs et de la production<ref name="HomeMediaSpecialEdition">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="HomeMediaForbes">Modèle:Article.</ref>. Murray n'y participe pas<ref name="HomeMediaEWDVD">Modèle:Article.</ref>. Une édition pour le quinzième anniversaire du film, restauré digitalement par Ramis pour l'occasion, sort en Modèle:Date- et inclut les bonus de l'édition spéciale ainsi qu'une interview de Ramis, un court documentaire sur les marmottes et des scènes coupées<ref name="HomeMediaReuters">Modèle:Article.</ref>,<ref name="HomeMediaForbes"/>,<ref name="HomeMediaEWDVD"/>,<ref name="HomeMediaIGN15">Modèle:Lien web.</ref>. Cette version ressort en Blu-ray en 2009, avec en supplément l'acteur Stephen Tobolowski qui, reprenant le rôle de Ted, donne quelques informations sur le film en surimpression<ref name="HomeMediaBluRay09">Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, pour célébrer son vingt-cinquième anniversaire, une version remasterisée 4K sort dans quelques salles<ref name="Rerelease">Modèle:Article.</ref>. En avril de la même année, l'Modèle:Langue projette pour une soirée la version remasterisée au Modèle:Langue à Beverly Hills en Californie<ref name="AcademyScreening">Modèle:Lien web.</ref>. La version remasterisée sort également en Blu-ray, en Blu-ray Ultra HD et en version numérique, avec les mêmes suppléments que l'édition du quinzième anniversaire<ref name="HomeMediaForbes"/>.
Distinctions
En Modèle:Date-, Un jour sans fin est nommé dans la catégorie du meilleur scénario aux [[New York Film Critics Circle|Modèle:Langue]] mais perd face à La Leçon de piano de Jane Campion<ref name="NYTNYC">Modèle:Article.</ref>. La même année, il obtient le prix de la meilleure comédie aux Modèle:Langue<ref name="BCA">Modèle:Lien web.</ref>. Pour la première fois de l'histoire des Oscars du cinéma, Modèle:Langue envoie à plus de Modèle:Nombre membres de l'Académie une boîte nominative contenant les cassettes de neuf de leurs films éligibles, parmi lesquels figure Un jour sans fin. Le coût de la campagne est estimé entre Modèle:Nombre et Modèle:Unité. Le film ne reçoit cependant aucune nomination lors de sa [[66e cérémonie des Oscars|Modèle:66e cérémonie]]<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="1994Oscars">Modèle:Lien web.</ref>.
En Modèle:Date-, le film remporte le [[British Academy Film Award du meilleur scénario original|Modèle:Langue du meilleur scénario original]] et Andie MacDowell le [[Saturn Award de la meilleure actrice|Modèle:Langue de la meilleure actrice]]<ref name="BAFTA">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="SaturnAwards" />. Un jour sans fin est nommé dans cinq autres catégories aux Saturn Awards : celle du meilleur film fantastique perdue face à L'Étrange Noël de monsieur Jack d'Henry Selick, celle du meilleur acteur perdue face à Robert Downey Jr. dans Drôles de fantômes de Ron Underwood, celle de la meilleure réalisation et celle du meilleur scénario, toutes les deux perdues face à Modèle:Langue de Steven Spielberg et celle des meilleurs costumes perdue face à Hocus Pocus : Les Trois Sorcières de Kenny Ortega<ref name="SaturnAwards">Modèle:Article.</ref>. Aux Modèle:Langue, Murray et Elliott sont nommés respectivement dans les catégories de l'acteur le plus drôle et de l'acteur secondaire le plus drôle, remportées par Robin Williams pour Madame Doubtfire de Chris Columbus et par Charles Grodin pour Président d'un jour d'Ivan Reitman<ref name="VarietyACA">Modèle:Article.</ref>. Le film est également nommé au Prix Hugo de la meilleure présentation dramatique mais perd face à Modèle:Langue<ref name="HugoAward">Modèle:Lien web.</ref>.
Postérité
Conséquences
Malgré son relatif succès, l'idée d'une suite est exclue dès novembre 1993<ref name="brennan1993">Modèle:Article.</ref>. Un jour sans fin est considéré comme l'un des films ayant permis à la Modèle:Langue d'inverser sa tendance à l'échec au box-office, aux côtés de Dracula de Francis Ford Coppola, de Des hommes d'honneur de Rob Reiner et d'Une équipe hors du commun de Penny Marshall, tous trois sortis en 1992<ref name="bates1993">Modèle:Article.</ref>. Peu après la sortie en salle, l'auteur Richard A. Lupoff menace d'intenter une action en justice, estimant que le film est un plagiat de sa nouvelle 12 heures 01 et son adaptation en court métrage sorti en 1990, où un homme est bloqué dans une boucle temporelle. L'affaire n'a jamais été officiellement déposée car la société de production du film, Modèle:Langue, refuse de soutenir une action en justice<ref name="rosenbaum2017"/>,Modèle:Sfn. De même, Leon Arden tente également une action en justice, affirmant que le film est une copie de celui qu'il a présenté sans succès à Modèle:Langue à propos d'un homme qui revit éternellement le 15 avril. Le juge statue à l'encontre d'ArdenModèle:Sfn.
Rapports entre Murray et Ramis
Dans un premier temps, Murray déteste la version finale d'Un jour sans fin<ref name="bryant"/>. Dans une interview de 1993, il explique qu'il voulait se concentrer sur la comédie et sur la thématique sous-jacente de l'individu répétant éternellement sa vie par crainte du changement. Ramis préférait développer le pouvoir rédempteur de l'amour. Malgré tout, l'acteur reconnaît finalement approuver la direction prise par le réalisateur<ref name="murphy1993"/>. Le film marque la fin d'une collaboration de plus de vingt ans entre les deux hommes et ayant donné, entre autres, des films tels que Le Golf en folie, Les Bleus ou encore SOS Fantômes. Après la fin du tournage, Murray arrête tout contact avec Ramis et refuse de parler de lui en interview<ref name="friend2004"/>. Ramis parle ouvertement de Murray, critiquant son comportement autant que partageant ses espoirs de réunion avec son ami<ref name="figueroa2014"/>,<ref name="bryant"/>. Certaines de leurs proches connaissances, à l'instar du producteur Michael Shamberg, pensent que Murray était agacé que l'on pense que ses meilleurs prestations sont dues à sa collaboration avec Ramis ou que celui-ci est responsable de son image publique<ref name="friend2004"/>,<ref name="figueroa2014"/>. Ramis déclare qu'il pouvait rendre Murray aussi drôle que possible, et en retour, les talents d'improvisation de Murray pouvaient sauver même les scripts les plus ternes<ref name="figueroa2014"/>.
Bill Murray considère qu'Un jour sans fin lui a donné l'occasion de dévoiler une autre de ses facettes<ref name="murphy1993"/>. Il a l'impression que ses précédents films se focalisent trop sur l'humour sans donner de sous-textes plus profonds, ce qui le frustre même s'il avoue avoir trouvé un certain réconfort à rencontrer des personnes égayées par son travail<ref name="murphy1993"/>. Pour Ramis, le virage entrepris par Murray dans des rôles plus dramatiques tels que celui de Modèle:Langue de Sofia Coppola, en dit plus sur Murray que n'importe quoi d'autre, que l'acteur est fatigué d'être la personne énergique portant le film à bout de bras, et qu'il désire explorer son potentiel<ref name="hesler2009">Modèle:Article.</ref>. Quelques années plus tard, Ramis tente de contacter Murray pour lui proposer un rôle dans sa comédie noire Faux Amis sortie en 2005. Brian Doyle-Murray, le frère de Bill et interprète du maire Buster Green dans Un jour sans fin, refuse en son nom. Lorsque le réalisateur demande davantage d'explications, Brian explique que Bill ne parle jamais de Ramis<ref name="friend2004"/>. À l'exception de quelques brefs échanges lors d'événements publics, les deux hommes ne s'adressent plus la parole pendant presque deux décennies<ref name="friend2004"/>. Ils ne se retrouvent qu'en 2014, quelques mois avant la mort de Ramis atteint d'une grave maladie. Rubin explique que Murray et son frère parlent désormais de Ramis avec beaucoup d'affection<ref name="king2018"/>. Quant au film, Bill Murray avait changé d'avis quelque temps après sa sortie, l'estimant comme Modèle:Citation<ref name="gilbey2013"/>,Modèle:Sfn.
Impact sur les carrières de l'équipe
Le succès du film donne à Ramis une crédibilité certaine dans le genre de la comédie, lui ouvrant plus d'occasions artistiques notamment durant la fin des années 1990 avec Mes doubles, ma femme et moi également avec MacDowell, Modèle:Langue et Endiablé<ref name="frook1994">Modèle:Article.</ref>,<ref name="pulver2014">Modèle:Article.</ref>,<ref name="friend2004"/>.
Un jour sans fin a aussi permis à Murray de démontrer ses talents d'acteur, modifiant son image aux yeux du public et de la profession et faisant de lui un acteur au jeu plus ouvert et crédible dans des premiers rôles romantiques. Sa prestation est désormais reconnue comme le pivot de sa carrière qui l'amène à interpréter des rôles plus sérieux tels que dans les films Modèle:Langue de Wes Anderson, Modèle:Langue de Sofia Coppola, pour lequel il a été nommé aux Oscars et Modèle:Langue de Wes Anderson<ref name="gilbey2013"/>.
À l'inverse, malgré le succès du film, Rubin n'écrira que peu d'autres scénarios. S'il est très demandé, l'auteur refuse d'écrire des histoires traditionnelles hollywoodiennes, préférant en effet défier les attentes et les structures scénaristiques, ce que n'acceptent pas les studios, souhaitant simplement qu'il apporte une touche « rubinesque » à une intrigue conventionnelle. Finalement, les offres finissent par s'arrêter. Il continue à écrire des scénarios mais aucun n'aboutit. Rubin crée un blog en 2007, le mettant en scène dans des conversations fictives avec Phil Connors, depuis retiré pour vivre dans les montagnes près de Taos au Nouveau-Mexique. Il enseigne l'écriture de scénario durant de nombreuses années à l'université Harvard<ref name="rosenbaum2017"/>. En 2017, il avoue regretter que son plus gros succès reste Un jour sans fin<ref name="rosenbaum2017"/>.
Avis critiques ultérieurs
Un jour sans fin est désormais considéré par de nombreux critiques et journalistes comme l'un des meilleurs films de tous les temps<ref name="goldberg2017"/>,<ref name="ebert2005">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="green2008">Modèle:Article.</ref>,<ref name="THRJun14">Modèle:Article.</ref>. Sur le site Modèle:Langue, le film recueille 97 % de critiques positives, avec une note moyenne de Modèle:Fraction sur la base de quatre-vingt-six critiques collectées. Le consensus critique du site résume : Modèle:Citation<ref name="rottentomatoes">Modèle:Lien web.</ref>. Sur le site Modèle:Langue, il obtient un score de 72 sur 100 sur la base de quinze critiques collectées<ref name="metacritic">Modèle:Lien web.</ref>.
En 2004, Modèle:Langue affirme qu'il s'agit du chef-d'œuvre de Ramis<ref name="friend2004"/>. En 2005, à l'occasion de sa série de livres Modèle:Langue, Roger Ebert revoit sa note à la hausse pour atteindre quatre étoiles sur quatre<ref name="hoffman2010"/>,<ref name="tracinsky2018">Modèle:Article.</ref>. Dans cette critique mise à jour, Ebert avoue avoir sous-estimé le film et note que la prestation de Murray est essentielle dans la réussite de celui-ci<ref name="rosenbaum2017"/>,<ref name="ebert2005"/>. La même année, Jonah Goldberg du Modèle:Langue avance qu'il s'agit de l'un des meilleurs films des quarante dernières années, le classant aux côtés de La vie est belle de Frank Capra comme l'un des films américains les plus réjouissants et les plus intemporels<ref name="goldberg2017"/>. En 2009, le théoricien de la littérature Stanley Fish le mentionne dans sa liste des dix meilleurs films américains : Modèle:Citation<ref name="StanleyFish">Modèle:Article.</ref>. Le film figure dans l'ouvrage de référence 1 001 films à voir avant de mourir, qui précise : Modèle:CitationModèle:Sfn. Modèle:Langue attribue son intemporalité à l'utilisation d'un arc narratif rédempteur classique à l'instar de celui d'Ebenezer Scrooge dans le conte de Charles Dickens, Un chant de Noël paru en 1843, et son refus d'expliquer pourquoi la boucle a lieu l'éloigne du schéma du film grand public typique<ref name="gilbey2013"/>.
En 2000, l'Modèle:Langue (AFI) classe Un jour sans fin à la trente-quatrième place de sa liste intitulée [[AFI's 100 Years... 100 Laughs|Modèle:Langue]] qui recense les meilleures comédies de l'histoire<ref name="AFI2002">Modèle:Lien web.</ref>. En 2005, son scénario arrive à la vingt-septième place de la liste des 101 meilleurs scénarios des Modèle:Nobr établie par la Modèle:Langue (WGA)<ref name="WGAGreatest1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="WGAGreatest2">Modèle:Lien web.</ref>. En 2008, dans un sondage réalisé auprès de Modèle:Unité du cinéma, Un jour sans fin est nommé huitième meilleur film fantastique de tous les temps<ref name="AFI1500">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AFIGenre">Modèle:Lien web.</ref>. La même année, le magazine [[Empire (magazine)|Modèle:Langue]] le classe à la deux-cent-cinquante-neuvième position de sa liste des Modèle:Nobr films de tous les temps<ref name="green2008"/>. En 2014, un sondage du [[The Hollywood Reporter|Modèle:Langue]] auprès de Modèle:Unité du divertissement le nomme soixante-troisième meilleur film de tous les temps<ref name="THRJun14"/>. En 2015, le scénario se hisse à la troisième place de la liste des 101 scénarios les plus drôles de la WGA, juste derrière Certains l'aiment chaud de Billy Wilder et Annie Hall de Woody Allen<ref name="WGAFunniest1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="WGAFunniest2">Modèle:Lien web.</ref>. En 2017, la [[British Broadcasting Corporation|Modèle:Langue]] sonde Modèle:Nobr (Modèle:Nobr et Modèle:Nobr) de cinquante-deux pays différents pour élire le film le plus drôle de tous les temps. Un jour sans fin arrive à la quatrième position, derrière Annie Hall, Docteur Folamour de Stanley Kubrick et Certains l'aiment chaud<ref name="BBC253">Modèle:Lien web.</ref>.
Plusieurs publications l'ont classé parmi les plus grandes comédies de tous les temps dont la première position pour [[Empire (magazine)|Modèle:Langue]]<ref name="EmpireComedy">Modèle:Article.</ref>, la cinquième pour [[Time Out (maison d'édition)|Modèle:Langue]]<ref name="LegacyTimeOutRanking">Modèle:Article.</ref>, la dixième pour Modèle:Langue<ref name="RT100">Modèle:Lien web.</ref>, la onzième pour IGN<ref name="IGNRAnking">Modèle:Lien web.</ref>, la dix-huitième pour Modèle:Langue<ref name="PasteMagRank">Modèle:Article.</ref>, la vingt-troisième pour Modèle:Langue<ref name="TelegraphMar17">Modèle:Article.</ref>, et sans classement pour Modèle:Langue et Vogue<ref name="FSRRanking">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="VogueRanking">Modèle:Article.</ref>. Modèle:Langue le positionne également à la quatre-vingt-sixième place de ses Modèle:Nobr essentiels à regarder<ref name="RT200">Modèle:Lien web.</ref>. De la même façon, il est considéré comme l'un des meilleurs films des années 1990, il obtient notamment la quatrième position pour Modèle:Langue<ref name="90sIndieWire">Modèle:Lien web.</ref>, la cinquième pour Modèle:Langue<ref name="Slate90s">Modèle:Article.</ref>, la onzième pour Modèle:Langue<ref name="90sRollingStone">Modèle:Article.</ref>, douzième pour Modèle:Langue<ref name="90sShortlist">Modèle:Lien web.</ref>, quinzième pour Modèle:Langue<ref name="90sAVClub">Modèle:Article.</ref>, vingt-huitième pour Modèle:Langue<ref name="90sRottenTomatoes">Modèle:Lien web.</ref>, quarante-et-unième pour Modèle:Langue<ref name="90sSlant">Modèle:Article.</ref>, cinquante-cinquième pour le Modèle:Langue<ref name="BFI90s">Modèle:Lien web.</ref> et sans classement pour Modèle:Langue<ref name="90sTimeout">Modèle:Article.</ref>.
Un film culte
Un jour sans fin est considéré comme l'une des meilleures comédies ayant été réalisées, un classique du cinéma et une pierre angulaire de la pop culture<ref name="king2018"/>,<ref name="anders2009">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="finn2016">Modèle:Article.</ref>. En 2020, le magazine Modèle:Langue dit qu'il possède Modèle:Citation<ref name="vorel2020"/>.
L'impact du film sur les villes de Woodstock et Punxsutawney a été durable et significatif. Depuis la sortie du film, Woodstock a créé son propre festival du jour de la marmotte. Elle a adopté une marmotte nommée Woodstock Willie, projette le film sur grand écran et organise des visites guidées des lieux de tournage<ref name="wardle2019"/>,<ref name="locationhub"/>. La ville attire environ Modèle:Unité pour l'événement auquel ont déjà participé Albert, Rubin et Tobolowski<ref name="king2018"/>. Punxsutawney, qui n'attirait que quelques centaines de visiteurs pour son festival, en attire désormais plusieurs dizaines de milliers. L'année suivant la sortie du film, plus de Modèle:Unité y assistent au jour de la marmotte<ref name="rubin2016"/>,<ref name="king2018"/>. Les habitants apprécient l'impact du film sur la ville mais assurent qu'ils préfèrent se concentrer sur Punxsutawney Phil et le festival<ref name="king2018"/>. À Woodstock, des plaques sont positionnées dans les lieux clés utilisés dans le film, commémorant des scènes telles que la rencontre entre Phil et Ned, le nid-de-poule dans lequel Phil trébuche, ou encore le pavillon où dansent Phil et Rita<ref name="wardle2019"/>,<ref name="NWHeraldPlaque">Modèle:Article.</ref>.
En 2016, Rubin continuait à recevoir du courrier de fans, de philosophes et de leaders religieux, allant de simples lettres à des sermons et des dissertations. Il a discuté avec des psychiatres qui recommandent le film à leurs patients et à des toxicomanes qui lui ont expliqué que le film les a aidés à se rendre compte à quel point ils étaient eux-mêmes piégés dans un cycle répétitif<ref name="rubin2016"/>,<ref name="rosenbaum2017"/>. Le politologue Charles Murray conseille à ses lecteurs vingtenaires, Modèle:Citation, de voir Modèle:Citation le film Un jour sans fin, qu'il considère comme Modèle:Citation. Bien comprendre le film Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 2018, Tobolowski affirme Modèle:Citation<ref name="king2018"/>.
Impact culturel
En 1993, William Goldman dit : Modèle:Citation<ref name="hoffman2010"/>. La même année, Desson Thompson est d'avis que le film Modèle:Citation<ref name="thomson1993"/>. En 2006, le film est sélectionné pour préservation par le Modèle:Langue de la bibliothèque du Congrès des États-Unis en raison de son intérêt Modèle:Citation<ref name="NationalFilmRegistry">Modèle:Lien web.</ref>.
Plusieurs cinéastes ont déclaré leur admiration pour Un jour sans fin ou l'ont cité comme influence dans leur œuvre, dont David O. Russell, Terry Jones ou encore Jay Roach, qui dit qu'il s'agit du film qui Modèle:Citation<ref name="gilbey2013"/>,<ref name="friend2004"/>. Gillian Wearing dit que c'est l'un de ses films préférés, soulignant sa structure originale et son message philosophique intelligent<ref name="gilbey2013"/>. Le succès du film a aidé à légitimer l'utilisation du fantastique dans les comédies grand public, posant les fondations pour de futures comédies fantastiques telles que Menteur, menteur de Tom Shadyac, Modèle:Langue de Peter Weir ou Click : Télécommandez votre vie de Frank Coraci<ref name="gilbey2013"/>.
Aux États-Unis et, dans une moindre mesure, dans d'autres pays anglophones, l'expression Modèle:Citation étrangère est entrée dans le langage courant comme une référence à une situation désagréable et monotone qui se répète sans cesse<ref name="gilbey2013"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Son entrée dans les dictionnaires correspond à deux définitions : les festivités en elles-mêmes et Modèle:Citation<ref name="Collins">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LATimesDictionary">Modèle:Article.</ref>,<ref name="SlateTerm">Modèle:Article.</ref>. Son utilisation est telle qu'elle est désormais vue comme un cliché, notamment dans le journalisme<ref name="SlateTerm"/>. Elle a été invoquée (parfois à tort) par des chanteurs, des sportifs, des comédiens, des acteurs, des hommes politiques, des archevêques et d'anciens détenus du camp de Guantánamo<ref name="finn2016"/>,<ref name="BBCGroundhog">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. En 1996, le président des États-Unis Bill Clinton fait référence au film dans un discours aux troupes stationnées en Bosnie-Herzégovine<ref name="LATimesClinton">Modèle:Article.</ref>. Le terme est également utilisé durant la pandémie de Covid-19 de 2020 pour décrire la monotonie de la quarantaine et de l'isolation associées aux tentatives pour endiguer la propagation du virus<ref name="JEEPCovid">Modèle:Article.</ref>,<ref name="TheAtlanticCovid">Modèle:Article.</ref>.
Les origines du concept narratif d'un individu piégé dans un segment temporel répétitif remontent à 1904 et le procédé a toujours eu une certaine popularité, en particulier en science-fiction, mais Un jour sans fin est responsable de sa démocratisation auprès du grand public<ref name="rosenbaum2017"/>,<ref name="anders2009"/>,<ref name="vasquez2019" />,<ref name="viruet2017" />,<ref>Modèle:Article.</ref>. Les boucles temporelles ont été depuis utilisées à de nombreuses reprises au cinéma comme dans, entre autres, Modèle:Langue de Duncan Jones, Modèle:Langue de Doug Liman, Modèle:Langue de Christopher Landon, ou encore [[Palm Springs (film, 2020)|Modèle:Langue]] de Max Barbakow<ref name="vasquez2019">Modèle:Article.</ref>,<ref name="kring2020">Modèle:Lien web.</ref>, mais aussi à la télévision dans les séries Poupée russe de Natasha Lyonne, Leslye Headland et Amy Poehler, Buffy contre les vampires de Joss Whedon, [[Bombe à retardement|Modèle:Langue]] de Whedon et David Greenwalt et [[Lundi (X-Files)|Modèle:Langue]] de Chris Carter<ref name="vasquez2019"/>,<ref name="viruet2017">Modèle:Article.</ref>, ou encore dans des jeux vidéo comme Modèle:Langue, Modèle:Langue et Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'influence d'Un jour sans fin est telle que le site Modèle:Langue se réfère à cet arc narratif sous l'appellation Modèle:Citation (boucle d'Un jour sans fin)<ref name="viruet2017"/>. Rubin explique qu'avec son scénario, il est Modèle:Citation<ref name="rubin2016" />. On y fait référence dans des médias aussi divers que le roman À propos d'un gamin de Nick Hornby, sorti en 1998, le clip musical de 2000, Modèle:Langue de Craig David ou encore l'audio drame Flip-Flop issu de l'univers de Modèle:Langue, sorti en 2003, où les habitants de la planète Puxatornee sont bloqués dans une boucle temporelleModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, des fans de Liverpool en Angleterre se réunissent pour regarder le film en boucle pendant Modèle:Nobr<ref name="BBCLIverpool">Modèle:Lien web.</ref>. Tous les 2 février depuis 2016 (à l'exception de 2017), la chaîne de télévision britannique Modèle:Langue diffuse le film en boucle pendant Modèle:Nobr<ref name="IndependentFilmLoop">Modèle:Article.</ref>,<ref name="DigitalFilmLoop">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2018, le Modèle:Langue (MoMA) de New York débute une série de projection de films choisis via un sondage auprès de trente-cinq universitaires en littérature et religion avec celle d'Un jour sans fin. Un conflit oppose les chercheurs, trop nombreux à vouloir écrire sur le film pour sa présentation<ref name="goldberg2017"/>.
Adaptations
Modèle:Multiple image L'idée d'une suite directe est abandonnée peu de temps après la sortie du film en 1993<ref name="brennan1993"/>. Un Modèle:Langue italien réalisé par Giulio Manfredonia sort en 2004 sous le titre Modèle:Langue, littéralement Modèle:Citation. Rubin y est crédité pour l'histoire<ref name="rosenbaum2017"/>,<ref name="lyttleton2013"/>. En 2018, MacDowell réfute elle aussi la probabilité d'une suite déclarant : Modèle:Citation<ref name="THRAndie">Modèle:Article.</ref>. Cependant, Murray, Tobolowski et Doyle-Murray reprennent leur rôle dans une publicité pour la [[Jeep|Modèle:Langue]], diffusée lors du Modèle:Langue le 2 février 2020. Filmée à Woodstock, la publicité recrée certaines scènes du film et met en scène Murray piégé une nouvelle fois dans une boucle temporelle. Au volant de sa Modèle:Langue, il explore Punxsutawney aux côtés de Phil la marmotte<ref name="Adweek">Modèle:Article.</ref>,<ref name="DetroitFree">Modèle:Article.</ref>. Murray affirme qu'il s'agit de sa première et dernière publicité<ref name="CNN">Modèle:Article.</ref>. En avril 2020, Jeep, avec le soutien créatif de Murray, sort une version modifiée de la publicité pour promouvoir les mesures de distanciation physique durant la pandémie de Covid-19<ref name="JEEPCovid"/>,<ref name="JEEPCovid2">Modèle:Article.</ref>.
Les années suivant la sortie du film, Rubin travaille sur l'adaptation musicale d'Un jour sans fin, en partie par ennui et en partie parce qu'une comédie musicale n'est pas couverte par les droits qu'il a signés avec Modèle:Langue<ref name="rubin2016"/>,<ref name="rosenbaum2017"/>. En 2003, Stephen Sondheim dit s'intéresser au projet mais sa version n'aboutira jamais<ref name="simonson2003">Modèle:Article.</ref>. En 2012, quand Matthew Warchus et Tim Minchin entrent en contact avec Rubin, celui-ci a déjà développé une intrigue, des gags et une liste de douze chansons mais il est incapable de finaliser le projet sans compositeur<ref name="rubin2016"/>,<ref name="rosenbaum2017"/>. Après le succès de Modèle:Langue, Warchus et Minchin travaillent durant plusieurs années en collaboration avec Rubin pour produire la comédie musicale [[Groundhog Day (comédie musicale)|Modèle:Langue]]<ref name="rosenbaum2017"/>. La première a lieu en août 2016 au [[théâtre Old Vic|théâtre Modèle:Langue]] à Londres et la pièce est accueillie plutôt chaleureusement par la presse<ref name="rosenbaum2017"/>,<ref name="IndependentMusical">Modèle:Article.</ref>. Elle fait ses premiers pas à [[Broadway (théâtres)|Modèle:Langue]] en avril 2017 et est nommée dans plusieurs catégories aux Modèle:Langue, récompensée dans celle du meilleur acteur pour Andy Karl dans le rôle de Phil et celle de la meilleure nouvelle comédie musicale<ref name="Broadway">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BBCOlivier">Modèle:Lien web.</ref>. En 2017, Murray, Rubin et Doyle-Murray assistent à une représentation à Modèle:Langue<ref name="BroadwayMurray">Modèle:Article.</ref>.
Développé par Modèle:Langue, Modèle:Langue, suite vidéoludique du film, voit le jour en septembre 2019 sur Modèle:Langue et Modèle:Langue. Le joueur y incarne un Phil Connors Jr. qui a grandi dans l'ombre de son populaire père. Phil Jr. se retrouve piégé dans sa propre boucle temporelle à Punxsutawney et est obligé d'aider les autres et de s'améliorer pour regagner sa liberté<ref name="GameArs">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="GameKotaku">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="GameGI">Modèle:Lien web.</ref>. Le jeu reçoit des critiques mitigées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Analyse
Durée de la boucle temporelle
La durée réelle de l'emprisonnement de Phil dans sa boucle temporelle est l'objet de nombreux débats<ref name="hollywoodreporter2015"/>,<ref name="singer2011">Modèle:Lien web.</ref>. Ramis donne à plusieurs reprises, dont dans les bonus du DVD, une estimation d'environ dix ans<ref name="hollywoodreporter2015"/>. Cependant, lorsqu'un blogueur estime la boucle à neuf ans, Ramis contredit cette version mais également la sienne. Considérant qu'il faut au moins dix ans pour être doué dans une unique activité comme apprendre le français, la sculpture sur glace ou le piano et en ajoutant Modèle:Citation<ref name="Heeb">Modèle:Lien web.</ref>. Une estimation similaire suggère qu'il faut au moins Modèle:Unité d'étude, soit environ une année, pour être un expert dans un domaine, et compte tenu du nombre de boucles mises en scène ou mentionnées à l'écran et celui des heures qu'il pourrait passer à étudier par jour, Phil passe environ Modèle:Unité, ou presque trente-quatre ans enfermé<ref name="singer2011"/>,<ref name="wcu">Modèle:Lien web.</ref>. Dans le scénario original de Rubin, Phil estime lui-même qu'il reste piégé pendant soixante-dix ou quatre-vingts ans, utilisant les livres qu'il lit pour suivre le passage du temps<ref name="brew1993"/>.
Né dans une famille juive, Ramis adopte un mode de vie bouddhique au contact de sa seconde femme, embrassant certains de ses préceptes<ref name="friend2004"/>,<ref name="garfinkel2018">Modèle:Article.</ref>,<ref name="goldberg2017">Modèle:Article.</ref>. Il explique que, selon la doctrine bouddhiste, il faut approximativement Modèle:Unité pour qu'une âme évolue au stade supérieur<ref name="king2018"/>. En 2005, Rubin décrit Modèle:CitationModèle:Sfn. Dans son livre Modèle:Langue, Ryan Gilbey, également journaliste à Modèle:Langue, pense que le flou entretenu autour de la durée de la boucle est l'un des éléments les plus remarquables du film. Comme il n'y a aucune justification de la raison pour laquelle Phil est piégé dans la boucle, celle-ci dure juste assez longtemps pour que Phil puisse devenir un meilleur individu<ref name="gilbey2013"/>.
Analyse thématique
Le film a de nombreuses interprétations selon différents groupes<ref name="rosenbaum2017"/>,<ref name="friend2004"/>. Rubin explique qu'il n'avait pas l'intention d'écrire le film comme une analogie religieuse mais plutôt de raconter une histoire sur certaines périodes de la vie où une personne se sent coincée dans un cycle ; peu importe son envie d'en échapper<ref name="hornshaw2018">Modèle:Lien web.</ref>. Pour le scénariste, il ne s'agit pas Modèle:Citation<ref name="rubin2016"/>. Dans la scène de la ruelle du bowling, Phil demande à deux habitants de Punxsutawney s'ils comprennent ce que c'est d'être coincé dans un endroit où rien de ce qu'ils font n'importe. Il fait référence à sa propre situation mais les deux hommes, bien que non touchés par une quelconque boucle temporelle, affirment comprendre exactement ce qu'il insinue<ref name="maslin1993"/>.
Si Ramis et Rubin ont discuté de plusieurs des aspects philosophiques et spirituels du film, ils n'ont Modèle:Citation<ref name="rubin2016"/>. Murray voit dans le scénario original l'interprétation du fait que les gens répètent la même journée encore et encore par peur du changement<ref name="murphy1993"/>. Rubin ajoute qu'au commencement de la boucle, c'est le pire jour de la vie de Phil. En étant forcé de changer qui il est, d'embrasser le monde environnant et chaque moment de sa journée, cela devient le plus beau jour de sa vie : le jour où il tombe amoureux<ref name="hoffman2010"/>. Dans une interview de 2017, Murray explique qu'il pense qu'Un jour sans fin résonne encore aujourd'hui parce que c'est Modèle:Citation<ref name="kreps2017">Modèle:Article.</ref>.
Au fil des années, Rubin est contacté par différents experts soumettant leurs propres interprétations<ref name="IndependentThemes">Modèle:Article.</ref>. Certains y voient une allégorie chrétienne où Phil la marmotte représenterait Jésus-Christ, d'autres une représentation du concept nietzschéen de l'éternel retour, l'esprit du Judaïsme, l'essence de l'homéopathie ou encore l'adaptation du mythe de Sisyphe, condamné lui aussi à une éternelle et journalière punition<ref name="IndependentThemes"/>,<ref name="hoffman2010"/>,<ref name="rosenbaum2017"/>,<ref name="bloom2018">Modèle:Lien web.</ref>. Ramis lui-même s'est dit fasciné par le script originel de Rubin et son concept de réincarnation<ref name="welk2020a">Modèle:Article.</ref>. La date du jour de la marmotte a ses implications : elle est située entre la fin de l'hiver, période marquée par la satire et la fin des choses dans le film, et le printemps, représenté par la comédie et connecté avec les thématiques du renouveau et de la rédemptionModèle:Sfn.
Les dirigeants bouddhistes saluent la représentation des idéologies de régénération. Phil peut être vu comme un bodhisattva, quelqu'un qui a atteint le nirvana et qui revient sur Terre pour aider les autres à faire de même. Dans la foi juive, l'évasion ou la récompense de Phil peuvent être considérées comme un retour sur Terre pour accomplir des actes moraux ou des mitzvot, les préceptes et commandements de Dieu. Du point de vue chrétien, son périple peut être interprété comme une forme de résurrection ou un moyen de sécuriser une place au Paradis. Pour la philosophie du Falun Gong, le film serait un message selon lequel le soi spirituel ne peut évoluer tant qu'il n'a pas appris de ses erreurs passées<ref name="IndependentThemes"/>,<ref name="welk2020a"/>,<ref name="kuczynski2003">Modèle:Article.</ref>. Dans le catholicisme, la situation de Phil peut être une forme de purgatoire, dont il s'échappe uniquement en embrassant une forme d'altruisme<ref name="goldberg2017"/>. Andie Macdowell confirme : Modèle:Citation<ref name="welk2020a"/>. Un jour sans fin peut également être interprété comme un conte laïque dans lequel Phil vit une crise existentielle où les indulgences primitives ne sont plus satisfaisantes, le faisant tomber dans une dépression dont il s'échappe en reprenant possession de sa propre progression. Il utilise alors la meilleure version de lui-même pour aider les autresModèle:Sfn.
À l'origine, Phil se compare à un dieu, déclarant qu'en tant que météorologiste, il crée la météo<ref name="welk2020a"/>. Après plusieurs boucles, il vient à penser qu'il est un dieu pour qui l'omnipotence provient uniquement du fait d'avoir tout vécu pendant si longtemps et donc tout connaître<ref name="goldberg2017"/>. À l'aide de ses connaissances, il est capable de manipuler les événements en sa faveur<ref name="garfinkel2018"/>. La répétition permet à Phil d'échapper à son propre isolement narcissique. Ne désirant pas changer, les moyens de le faire lui sont imposés<ref name="garfinkel2018"/>. Sa situation, le rejet constant de la part de Rita et de son idée de l'amour dépriment Phil qui se suicide à plusieurs reprises. Au bout du compte, il suggère qu'il s'est ôté la vie suffisamment de fois pour ne plus exister. C'est à ce moment-là, d'après Ramis, que Phil devient prêt à changer<ref name="garfinkel2018"/>,<ref name="bloom2018"/>.
C'est seulement lorsque Phil arrête d'utiliser les boucles pour satisfaire ses propres désirs mais plutôt pour aider les autres par altruisme, qu'il est libéré<ref name="weinstein1993"/>. En échouant sans cesse à sauver le vieux sans-abri, Phil est forcé d'accepter le fait qu'il n'est pas un dieu<ref name="hunter2014">Modèle:Lien web.</ref>. De la même façon, malgré les renseignements récoltés à son sujet et malgré ses talents acquis grâce aux boucles, Phil est incapable d'impressionner Rita, du moins pas assez pour mériter son amour. Il l'obtient uniquement lorsqu'il arrête d'essayer, lorsqu'il témoigne d'une honnête volonté d'aider son prochain sans simulacre ou intérêt personnel, sachant que la journée se renouvellera et que tout ce qu'il a fait aura été vain. C'est seulement à ce moment-là que Rita lui retourne son affection<ref name="friend2004"/>,<ref name="weinstein1993"/>,<ref name="bloom2018"/>. Les aspects de Rita que Phil tournait en dérision au début du film sont devenus des qualités que lui-même admire et respecte, et, en retour, Phil reçoit l'amour de Rita, non pas parce qu'il le désire, mais parce qu'il est véritablement devenu le type de personne que Rita pourrait aimerModèle:Sfn. C'est le pouvoir rédempteur de l'amour sur lequel Ramis voulait s'attarder<ref name="murphy1993"/>,<ref name="bloom2018"/>. Pour le réalisateur, le sujet d'Un jour sans fin est d'avoir la force et le savoir pour changer les choses lorsque l'on est confronté au risque de répéter les mêmes erreurs<ref name="garfinkel2018"/>.
Le journaliste Richard Brookhiser affirme que c'est parce Phil apprécie pleinement chaque facette de sa journée qu'il est récompensé par la perte de cette journée et précise : Modèle:Citation<ref name="goldberg2017"/>. Le professeur en psychologie John Seamon analyse que, là où les autres films utilisent la mémoire comme un moyen de réflexion ou une échappatoire, Phil vit de fait à travers ses souvenirs, les répétant indéfiniment : il n'a aucun espoir dans le futur parce que tout va se réinitialiser. En se souvenant et en appréciant de nouveaux détails, Phil est capable de grandir en tant qu'individu et devient l'agent de son propre changementModèle:Sfn. Rubin explique que Phil ne reviendra plus jamais à ses anciennes manies après cette expérience mais peut être déçu qu'aucun jour ne soit à la hauteur de cette version finale et parfaite du Modèle:Date- après lequel il perd en définitive ses superpouvoirsModèle:Sfn.
Le comportement de Phil Connors vis-à-vis de Rita Hanson peut être vu comme un cas de harcèlement sexuel au travail, puisque le présentateur météo utilise ses connaissances, qu'il est le seul à accumuler grâce à la boucle temporelle, pour manipuler impunément sa productrice et dormir finalement avec elle malgré les rejets répétés de cette dernière<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Palette Modèle:Portail Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:199444573
|oldid= |XXXXXX= |XXXXXXX= |XXXXXXXX= |#default={{#if:199444573||}} }}
}}