Valernes

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Modèle:Infobox Commune de France

Valernes (Valèrna en occitan vivaro-alpin) est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom des habitants de Valernes est Valernais<ref name="tresor"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Sommaire

Géographie

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Valernes et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Le village est situé à proximité du confluent de la Durance et du Sasse, à Modèle:Unité d’altitude. Il est construit à l’extrémité d’une terrasse, entre les torrents du Sasse et de la Gourre qui ont creusé des vallées profondes. Le site est donc un site défensif en forme d’éperon barré<ref name="IGN"/>.

Les communes limitrophes de Valernes sont Vaumeilh, Nibles, Châteaufort (Alpes-de-Haute-Provence), Saint-Geniez, Entrepierres, Sisteron et Le Poët (cette dernière commune située dans le département voisin des Hautes-Alpes).

Géologie

Modèle:Article connexe

Fichier:Massif des Alpes map-fr.svg
Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne.

Le territoire se situe à l’est des Baronnies orientales, sur les formations calcaires provençales du Jurassique supérieur et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin), entre trois formations géologiques majeures des Alpes<ref>Maurice Gidon, Les chaînons de Digne, Carte schématique, montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale).</ref> :

  • la nappe de Digne à l'est<ref>Carte géologique de la France au 1:1 000 000</ref>, au niveau du lobe de Valavoire<ref>Maurice Gidon, La Nappe de Digne et les structures connexes.</ref> : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de Modèle:Unité qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe ;
  • la faille de la Durance à l’ouest.

Lors de la glaciation de Riss, le glacier de la Durance recouvre le plateau au nord du Sasse, et la plus grande partie du terrain qui se trouve au Sud, s’arrêtant sur les premières pentes de la montagne de Gâche. Lors de la glaciation de Würm, le glacier a une extension bien moins importante et ne fait qu’approcher les limites occidentales de la commune<ref name="jorda33">Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. Modèle:ISBN. Modèle:P.33.</ref>.

Relief

Fichier:Valernes, Rochers de Hongrie.jpg
Rochers de Hongrie (Modèle:Unité).

Le territoire de Valernes est situé à la confluence de deux torrents importants, le Sasse et la Durance, qui coule en limite ouest de la commune. Quelques basses plaines alluviales, étroites, bordent ces deux torrents. Des terrasses, à une altitude de 520/Modèle:Unité dominent la confluence. Au nord du Sasse, d’autres terrasses s’étagent jusqu’à Modèle:Unité d’altitude, profondément entaillées par des torrents. Ces terrasses s’élèvent jusqu’au pied des Rochers de Hongrie, Modèle:Unité, qui forment la limite avec la commune de Nibles<ref name="IGN"/>.

Au sud du Sasse, en dehors de la terrasse de la Durance, le terrain est très vallonné. Il est dominé au sud par la montagne de Gâche, une longue crête orientée est-ouest à Modèle:Unité d’altitude environ (Modèle:Unité en son point culminant à l’ouest)<ref name="IGN"/>.

Hydrographie

Fichier:Le Sasse rivière.jpg
Vallée du Sasse.

La Durance est le principal cours d’eau de la commune, qu’elle borde en limite ouest. Le Sasse est son affluent : il traverse Valernes d’est en ouest dans un lit tressé. Il reçoit plusieurs torrents plus ou moins intermittents dans sa traversée de Valernes dont les principaux sont<ref name="IGN"/> :

  • en rive droite, le ravin de Riou Pugues et le ravin de la Gourre ;
  • en rive gauche, le ravin de Fonssouret et le ravin de Peire.

Le seul affluent notable du Sasse est le torrent de Syriez, en rive gauche, peu avant le confluent avec la Durance, et qui fait la limite entre Vaumeilh et Valernes. La terrasse au sud du Sasse est également drainée par le ravin du Riau, qui se jette dans la Durance en empruntant une gorge encaissée. Il collecte également les eaux pluviales du versant ouest de la montagne de Gâche et forme la limite avec la commune de Sisteron<ref name="IGN"/>.

Enfin, dévalant les pentes des Rochers de Hongrie, le torrent d’Engériès forme la limite avec Vaumeilh, avant de se jeter dans le torrent de Syriez<ref name="IGN"/>.

Un petit canal d’irrigation prend ses eaux du Sasse et traverse toute la partie sud de Valernes, avant de rejoindre la Baume de Sisteron<ref name="IGN"/>.

Climat

Modèle:Article détaillé

Valernes n'ayant pas de station météo, la plus proche est celle de Sisteron, à Modèle:Unité d’altitude plus bas, Ribiers (station manuelle située dans le département voisin des Hautes-Alpes) et La Motte-du-Caire<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Climat

Environnement

La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 30 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.

Transports

La commune est desservie par trois routes départementales, dont deux qui se croisent au pied du village, dans la vallée du Sasse<ref name="IGN"/> :

  • la Modèle:Nobr, qui vient de Sisteron en rive gauche de la Durance, traverse le Sasse puis remonte sa vallée en rive droite ;
  • la Modèle:Nobr, qui vient de la Modèle:Nobr (ancienne route nationale 85), rive droite de la Durance, pénètre dans la commune au confluent du Sasse et de la Durance par le pont de Fombeton, remonte le Sasse rive droite, croise la Modèle:Nobr puis monte au village et se dirige ensuite vers le nord, en direction de Vaumeilh ;
  • enfin, la Modèle:Nobr, qui s’embranche sur la Modèle:Nobr et dessert la rive gauche du Sasse et entre dans le territoire de Châteaufort.

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Motte-du-Caire auquel appartient Valernes est en zone 1a (sismicité très faible mais non négligeable) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Valernes est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :

  • feu de forêt,
  • inondation,
  • mouvement de terrain.

La commune de Valernes est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de rupture de barrage<ref name="ppr"/>,<ref name="dreal"/>. Valernes se trouve dans la zone d’inondation spécifique du barrage de Serre-Ponçon, c’est-à-dire que la disparition brutale de ce barrage provoquerait une crue supérieure à la plus haute crue possible de la Durance. Concrètement, en cas de rupture, l’onde de submersion mettrait environ deux heures à parvenir à Valernes, puis le niveau de l’eau continuerait à monter pendant plus de deux heures, jusqu’à atteindre la cote de Modèle:Unité, soit l’altitude de la terrasse qui domine la vallée de la Durance<ref name="ppi40"/>. Elle remonterait également dans la vallée du Sasse<ref name="ppi34"/>. Au maximum, avant la décrue, la hauteur d’eau pourrait atteindre selon les endroits 38 à Modèle:Unité<ref name="ppi40"/>.

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.

Urbanisme

Typologie

Valernes est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sisteron, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,9 %), terres arables (23,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,4 %), cultures permanentes (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 739 (Corte mea Valerignaca), fait l’objet de différentes interprétations :

  • selon Charles Rostaing, qui suit Skok sur ce sujet, le nom du village est tiré de celui d’un Romain, Valerinius<ref>Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares), Laffite Reprints, Marseille, 1973 (Modèle:1re 1950), Modèle:P.285.</ref> ;
  • selon Ernest Nègre, le nom du village n’est pas tiré d’un nom latin, mais germanique, Waleranus<ref name="TGF">Modèle:TGF2, § 15393, Modèle:P.875.</ref>.

Histoire

Antiquité

Dans l’Antiquité, le territoire de Valernes fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance, et recouvre une partie du massif des Monges. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)<ref name="beaujard"/>.

Des céramiques des {{#switch: et

 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: II|-| – | II }}Modèle:S mini siècle
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   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}} ont été retrouvées au Lausis, derniers vestiges de la présence gallo-romaine à Valernes<ref name="annoville76"/>.

Moyen Âge

La localité est signalée pour la première fois dans les chartes en 739<ref name="archeo-provence"/>,<ref name="TGF"/>, puis à nouveau au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P.205.</ref>. Le nom (corte, « cour », c’est-à-dire une grande villa avec une cour entourée de bâtiments) indique un grand domaine de type carolingien, dirigé par des hommes libres pour le compte de l’abbaye de Novalaise, et exploité par des esclaves ou des serfs<ref name="archeo-provence"/>. Quand ce domaine est cité pour la première fois, il appartient à Abbon, dernier patrice de Provence et neveu de l’évêque de Gap et de l’archevêque d'Embrun et principal personnage du sud-est de la Gaule à cette époque. Il lègue sa corte mea Valerignaca à l’abbaye de la Novalaise<ref name="annoville76"/>.

En 1069, le prieuré Saint-Heyriès (en référence à saint Arey, évêque de Gap) est donné avec la dîme et autres droits afférents à l’abbaye Saint-Victor de Marseille, ainsi que des terres. À cette époque, l’église du prieuré est aussi celle de la paroisse, jusqu’au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>. Il est donné aux chanoines de Chardavon au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="annoville79"/>. Au sud de la commune, le prieuré Saint-Didier appartient à l’abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert jusqu’au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, quand il passe à l’abbaye Sainte-Claire de Sisteron. Le prieuré Saint-Marcellin (au lieu-dit actuel les Monges) suit le même chemin<ref name="archeo-provence"/>,<ref name="annoville80"/>.

Aux {{#switch: et

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   Modèle:S mini{{#ifeq: XII|-| – | XII }}Modèle:S mini siècle
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}}, c’est une dynastie locale qui règne sur le fief, et qui tire son nom du fief : les Valernes<ref name="annoville77"/>.

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l’habitat s’est concentré dans le village, qui forme un castrum. Valernes fait partie du douaire attribué à Béatrice de Savoie<ref name="annoville78"/>. Ensuite, les Laveno sont seigneurs du lieu (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="annoville77"/>.

En 1335, la cour royale d’Aix achète la seigneurie<ref name="annoville77"/>, qui est offerte dès 1348 par la reine Jeanne, à Guillaume II Roger, frère du pape. Pour le remercier, elle érige le fief en vicomté par lettres patentes en 1350<ref name="annoville77"/>,<ref>Jean-Marie Schio, Guillaume II Roger de Beaufort</ref>. La nouvelle vicomté comprenait les communautés de Bayons, Vaumeilh, la Motte, Bellaffaire, Gigors, Lauzet, les Mées, Mézel, Entrevennes et le Castellet, avec leurs juridictions et dépendances<ref>Édouard de Laplane, Histoire de Sisteron, tirée de ses archives, Digne, 1845, T. I, Modèle:P.126.</ref>.

La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le vicomte de Valernes, Raymond de Beaufort, se rallie aux Angevins en 1385, après la mort de Louis Ier<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.412 (note 55).</ref>.

En 1391, le routier Guilhin Camisard, basé à Lazer est capturé par le vicomte de Valernes, Raymond de Beaufort, et enfermé au château de Valernes, où il meurt<ref name="annoville78"/>.

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le château abrite une importante activité : si le vicomte ne réside pas à Valernes, sa troisième épouse, Catherine de La Garde, y est à demeure, avec une domesticité d’une quarantaine de personnes. C’est l’époque où le château atteint son plus haut niveau de splendeur : il ouvrait par deux portes, nommées Revellin et Pascal. Il disposait d’une salle d’apparat, d’une salle d’armes, d’appartements, de pièces destinées aux réserves, au cellier, d’une boulangerie avec son four, de caves, d’écuries. Le grenier était placé sous la chambre de la vicomtesse<ref name="annoville78"/>.

La communauté voisine de Vaux, qui comptait 9 feux au dénombrement de 1315, est fortement dépeuplée par la crise du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Valernes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/>. Les deux communautés relevaient de la baillie de Sisteron<ref name="archeo-provence"/>.

Temps modernes

En 1561, une chapelle Notre-Dame-et-Saint-Étienne est construite dans l’enceinte du château<ref name="annoville78"/>. Le village, qui compte 90 maisons, est équipé d’un hôpital, d’écoles, plus un four et un moulin à huile<ref name="annoville80-81"/>.

En 1579, la vicomté de Valernes est divisée en de multiples parts, les Mas-Castellane étant les principaux bénéficiaires<ref name="annoville77"/>. Ils héritent notamment du fief de Valernes, qui reste dans leur famille jusqu’en 1625. Il passe ensuite aux Bernardi, qui le conservent jusqu’à la Révolution<ref name="annoville77"/>. Un nouveau fief est constitué à partir du prieuré de Saint-Didier, propriété de l’évêque de Gap Pierre Paparin de Chaumont, qui le fait élever au rang de fief pour son neveu, Claude de Château-Gaillard, en 1590. Le fief reste ensuite dans la famille jusqu’à la Révolution française<ref name="annoville80"/>,<ref name="AHP"/>.

Pendant les guerres de religion, le village est occupé par les protestants, et a ses murailles démolies en 1586<ref name="annoville78"/>. À la veille de la Révolution française, il existait deux fiefs sur le territoire de Valernes : le fief de Valernes proprement dit et celui de Saint-Didier, dont le siège est situé au château qui domine la Durance (d’après l’état d’afflorinement de 1783)<ref name="AHP-c111">Édouard Baratier et Ernest Hildesheimer, « Les fiefs provençaux au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », carte 111 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Op. cit..</ref>.

Révolution française

Le domaine du château Saint-Didier, des ursulines de Gap, est vendu comme bien national en Modèle:Date-<ref name="archeo-provence"/>.

Le château est pillé en Modèle:Date-<ref>La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Modèle:N°307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.15.</ref>. La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, le Modèle:Date- ; elle s’affilie à la société de Marseille en août<ref name="club"/>. Environ 60 à 80 % de la population masculine la fréquente<ref>Patrice Alphand, Modèle:Opcit, Modèle:P.320</ref>. En 1793, le château est mis aux enchères pour démolition par les administrateurs du district de Sisteron, et entièrement mis à bas<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P.243</ref>,<ref name="annoville78"/>.

Pendant la Révolution, le prieuré Saint-Heyriès, déclaré bien national, est vendu comme tel<ref name="annoville79"/>.

Époque contemporaine

Un bac permettant de traverser la Durance existe de 1809 à 1840<ref name="bacs"/>.

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 8 habitants de Valernes sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.71.</ref>.

Jusqu’au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée dans la commune, uniquement pour l’autoconsommation. Cette culture a depuis été abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>,<ref>Paul Minvielle, « La viticulture dans les Alpes du Sud entre nature et culture », Méditerranée, 107 | 2006, mis en ligne le Modèle:1er décembre 2008, consulté le 12 juillet 2013.</ref>.

Politique et administration

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 11 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales<ref>Modèle:Lien web</ref>). Lors du scrutin de 2008, il y eut deux tours (dix élus au premier tour et un au second) et Joël Corbon a été élu conseiller municipal avec le sixième total de 110 voix, soit 58,21 % des suffrages exprimés. La participation a été de 84,38 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Liste des maires

Modèle:Article détaillé

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du Modèle:Date l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Valernes fait partie :

Instances judiciaires et administratives

Valernes est une des 34 communes du canton de Seyne depuis 2015, qui totalise 8 377 habitants en 2012. La commune fait partie de l’Arrondissement de Sisteron du Modèle:Date au Modèle:Date, date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier.et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Valernes fait partie du canton de La Motte-du-Caire de 1793 à 2015 (Lamotte de 1793 à 1801)<ref name="Cassini"/>. La commune fait partie des juridictions d’instance de Forcalquier, de la prud'homale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Valernes en 2009<ref>Modèle:Lien web</ref>
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation 1,00 % 0,66 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties 7,72 % 1,94 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties 19,50 % 4,07 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle 5,59 % 1,21 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010<ref name="loifin2010">Modèle:Légifrance (Légifrance)</ref>).

Population et société

Démographie

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

{{#invoke:Démographie|demographie}}

L'histoire démographique de Valernes, après la saignée des {{#switch: XV

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}}

}} et le long mouvement de croissance jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure très longtemps à Valernes, de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à 1861. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique important. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.288.</ref>. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu'aux années 1970. Depuis, le mouvement s'est inversé, et la population croît depuis quarante ans.

Modèle:Population de France/graphique

Enseignement

La commune est dotée d’une école primaire publique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="ecole"/>. Ensuite les élèves sont affectés au collège Marcel-Massot<ref>Modèle:Lien web</ref>. Puis ils poursuivent au lycée de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Économie

Agriculture

Les agriculteurs de la commune de Valernes ont droit à un label appellation d'origine contrôlée (AOC) (huile essentielle de lavande de Haute-Provence) et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (pommes des Alpes de Haute-Durance, miel de Provence, agneau de Sisteron, alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Productions agricoles de ValernesModèle:Référence nécessaire.

Lieux et monuments

Architecture civile

Deux ponts assez anciens et importants sont remarquables :

  • le pont de Fombeton, sur la Durance, proche du confluent de la Sasse, est construit par Boniface de Fombeton dans les années 1840. Il est mis en service en 1847, avec une concession de 60 ans. Le péage est racheté en 1880. C’est un pont suspendu de Modèle:Unité de long. Actuellement fermé à la circulation, ses voies d’accès sont envahies par la végétation<ref>Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière Modèle:N°153, Forcalquier 2006, Modèle:P.125.</ref> ;
  • le pont sur le Sasse est emprunté par la RD 951<ref>Cité dans Autran, Barruol, Ursch, Modèle:Opcit.</ref>.
Fichier:Façade d’une maison de Valernes — Détail.JPG
Détail d'une façade ancienne du village : les meneaux des croisées sont sculptés.

Au village, la plus ancienne maison, dont plusieurs fenêtres ont des meneaux, date de 1611 ; une pièce de la maison avait été aménagée en pigeonnier<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P.369 et 443.</ref>,<ref name="annoville81"/>. Au troisième étage, une pièce est dotée d'une cheminée monumentale. Haute de Modèle:Unité, elle est large de Modèle:Unité, et profonde de Modèle:Unité. Les piédroits soutenant le manteau sont ornés de gypseries à figures féminines. Elles sont probablement de la main du gypier Alexandre Augienne, qui a pu vivre au Forest d’Augienne dans le massif de Gâche, et a travaillé à Riez et au château de Laragne<ref name="annoville81"/>. La maison a été restaurée en 2008<ref>les étapes de la restauration.</ref>.

Un pigeonnier logé dans une tour à double toit se trouve route de Vaumeilh<ref>Raymond Collier, op. cit., Modèle:P.444.</ref>.

Le château de Saint-Didier est situé à proximité d'un pont de pierre qui était emprunté par l’ancienne route suivant la rive gauche de la Durance : sa voûte est à Modèle:Unité au-dessus du torrent du Riau<ref name="annoville80"/>.

Châteaux et fortifications

Fichier:Valernes, château Saint-Didier.jpg
Château Saint-Didier.

L’ancien château fort des vicomtes de Valernes a été rasé : il ne reste d’ancien que les soubassements<ref>Raymond Collier, Modèle:Op. cit., Modèle:P.273.</ref>. Il a été reconstruit récemment.

Les murailles du castrum qui subsistent indiquent une fortification imposante, à la fois par le fruit de la base de la courtine, que les deux tours circulaires du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (abaissées ultérieurement)<ref name="annoville78"/>.

Le château ou bastide de Bagnols est construit à différentes époques : les murs sont du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:|  }} }}<ref>Raymond Collier, Modèle:Op. cit., Modèle:P.251.</ref>.

Les châteaux de Fombeton et de Saint-Didier sont des résidences campagnardes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Raymond Collier, Modèle:Op. cit., Modèle:P.272.</ref>.

Art religieux

Fichier:Valernes, chapelle du château Saint-Didier.jpg
Chapelle privée du château Saint-Didier.

L’église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine, romane tardive : la nef est sans travées ; exceptionnellement pour le département, elle est accostée de deux collatéraux. Les deux travées du collatéral nord sont voûtées en berceau, celles du collatéral sud sont voûtées d’arêtes. Travée du chœur et des collatéraux ont un chevet plat ; le chœur est voûté sous croisée d’ogives. Au total, l’église mêle différents styles, et il est possible que le chœur soit un reste d’un état précédent, de la fin du Moyen Âge. L’essentiel, sinon la totalité de la construction date des dernières années du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et du début du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:s| s }} }}<ref>Raymond Collier, Modèle:Op. cit., Modèle:P.210.</ref>. Elle est dotée d’un clocher romano-lombard : carré, dont les trois niveaux sont soulignés d’un cordon et ouverts de baies, coiffé d’une flèche de pierre cantonnée de quatre pyramidions<ref name="annoville79"/>.

Les ruines de l’ancien prieuré Saint-Marcellin permettent d’envisager un bâtiment de prestige, construit au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>.

Sites naturels

Héraldique

Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

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