Beaujeu (Alpes-de-Haute-Provence)
Modèle:Infobox Commune de France Beaujeu est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom de ses habitants est Beaujolais<ref name="tresor"/>.
Géographie
Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>. La commune est traversée par l’Arigeol.
Les communes limitrophes de Beaujeu sont Le Vernet, Prads-Haute-Bléone, La Javie et Verdaches
Géologie
Les montagnes autour de Beaujeu sont composées de schistes noirs.
Relief
- Sommet du Blayeul (Modèle:Unité), relais hertzien
- Sommet de Chappe (Modèle:Unité)
- Col du Labouret (Modèle:Unité) sur la route départementale 900
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 61 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Hameaux
- Boullard
- le Clucheret
- l'Escale
- Fonfrède
- le Labouret
- Saint-Pierre
- les Traverses-Hautes
- le Villard
Transports
La commune est desservie par la départementale Modèle:Nobr, ancienne route nationale 100. Le pont de la Gipière, construit en pierre à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, a été remplacé par un pont de béton en 2013<ref name="provence-pont"/>. La ligne 28 du réseau des lignes express régionales Provence-Alpes-Côte d'Azur, de Marseille à Barcelonnette, dessert tous les jours le village<ref>Fiche horaire de la ligne 28</ref>.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Javie auquel appartient Beaujeu est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Beaujeu est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- avalanche,
- feu de forêt,
- inondation (dans la vallée de l’Arigeol),
- mouvement de terrain.
La commune de Beaujeu est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La départementale RD900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour inondation, coulées de boue, et glissement de terrain en 1986, 1994 et 1996<ref name="prim"/>. Le dernier glissement de terrain en date, le 18 mai, emporte deux pylones de la ligne électrique à Modèle:Unité<ref>Philippe Dubernard, « Pluie, coupures de courant, secours et moral en berne », La Provence, 19 mai 2013, Modèle:P.</ref>
Urbanisme
Typologie
Beaujeu est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (92,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), prairies (2,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le terme désignant la localité en 1147 vient du latin bellom jugum, signifiant Beau Mont<ref name="TGF"/>,<ref name="Fénié"/>. Devenu Bèl jog, une confusion de sens s’insinue avec l’occitan bèl joc, qui signifie beau jeu en français<ref name="TGF"/>.
Le nom du hameau du Clucheret semble venir de son statut de paroisse, qui lui aurait valu le nom de Clocher<ref name="archeo-provence"/>.
Le nom du sommet de Chappe (1667 m), limitrophe de Prads-Haute-Bléone, garde le souvenir de l’existence d’un relais de télégraphe optique, dit télégraphe Chappe<ref name="Fénié-83"/>.
Histoire
Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune de Beaujeu. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création<ref name="beaujard-22"/>.
D’après un inventaire des biens de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, l’abbaye y possédait plusieurs tenures et bergeries, parmi lesquelles on peut identifier la Bouisse, Champ Premier, la Sébière, Auche<ref name="archeo-provence"/>. Plus tard, on identifie trois communautés distinctes, chacune disposant de son église : Beaujeu, Le Clucheret, et Saint-Pierre-des-Auches<ref name="archeo-provence"/>.
Saint-Pierre était à l’origine construit plus en hauteur, et le prieuré dépendait de l’abbaye des Augustins de Valence<ref name="archeo-provence"/>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1147 (Beljog)<ref name="La Torre"/>, mais une motte castrale avait été construite dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle au lieu-dit la Tour<ref>Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, Modèle:P.31.</ref>.
La baronnie de Beaujeu s’étendait sur les communautés de Mariaud et du Clucheiret<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P.164</ref>. Un péage était établi sur la route du col de Labouret à la fin du Moyen Âge<ref>Louis Stouff, « carte 86 : Port, routes et foires du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} », in Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Opcit.</ref>.
En 1309, Guillaume de Roumoules est signalé comme seigneur de Roumoules, de Beaujeu, de Bédéjun, de Bras-d'Asse, d’Entrages, de Majastres, de Vergons et d'Estoublon<ref>Isnard, Etat documentaire, p.446</ref>. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le seigneur de Beaujeu et de Mariaud, Gui de Saint-Marcial, soutient le duc d’Anjou dès le printemps 1382, ce soutien étant conditionné à la participation du duc à l’expédition de secours à la reine<ref name="xhayet">Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.409 et 410 (note 42).</ref>.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires », La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Modèle:N°307, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.296-298.</ref>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Beaujeu<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.72.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, Beaujeu se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry. En 1775, elle a déjà une école qui fonctionne l’hiver<ref name="archeo-provence"/>. En 1863, elle en possède quatre, installées au chef-lieu et dans les hameaux éloignés (Saint-Pierre<ref name="labadie59">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.59.</ref>, Boulard<ref name="labadie56">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.56.</ref> et Fontfrède<ref name="labadie58">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.58.</ref>), qui dispensent une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Beaujeu<ref name="labadie18"/>. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve et en rénover une autre<ref name="labadie11"/>, ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Beaujeu sont régulièrement scolarisées.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Beaujeu fait partie :
- de 2003 à 2017, de la Communauté de communes de Haute Bléone ;
- depuis le Modèle:Date, de la communauté d'agglomération Provence-Alpes.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s'élevait à 76 personnes, dont 9 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (14 fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (80 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (74 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>. L'essentiel des emplois de la commune se trouvent dans l’agriculture, qui compte 8 établissements<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 8 établissements actifs au sens de l’Insee et 1 emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est en augmentation dans les années 2000, passant de 6 à 8, des élevages ovins et hors-sol<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a plus que doublé, de 226 ha à 468, alors que le nombre d'exploitations baissait (de 9 à 6)<ref name="exploitations-insee"/>. L’accroissement de la SAU s’est poursuivi lors de la dernière décennie, atteignant le niveau de 561 ha<ref name="otex"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait un seul établissement, n’employant aucun salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait deux établissements auxquels s'ajoutent les trois établissements du secteur administratif (salariant trois personnes)<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>. En l’absence totale de structures d'hébergement, ce sont les résidences secondaires qui permettent d’accueillir des touristes<ref name="atlas-hébergement44"/> (les 41 résidences secondaires représentent plus d’un tiers des logements de l commune<ref name="insee-dossier-local17"/>,<ref name="insee-tourisme"/>).
Démographie
Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Beaujeu, après la saignée des {{#switch: e
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}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1851. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831<ref name="insee">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.288.</ref>. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a repris sa croissance.
Lieux et monuments
Il y avait deux relais de poste sur la route du Labouret, un au village et un au pied du col, dont l’ascension était très ardue (un dicton affirmait De passa lou Labouret libera me, domine !<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, p 424</ref>).
Anciennes paroisses :
- église Saint-Pierre-des-Auches, à Saint-Pierre ;
- église de la Transfiguration à Boullard (1824), qui desservait les hameaux de Boullard, Piogier, Bouse et Sausée<ref name="archeo-provence"/> ;
- église Notre-Dame-de-l’Assomption à Beaujeu ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }}-{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:| }} }} siècles) date de 1840 sur structures anciennes<ref>Raymond Collier, op. cit., p 379</ref>, qui possède une châsse en cuivre et émail champlevé du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, classée au titre objet<ref>Arrêté du 2 mars 1934 Modèle:Base Palissy consultée le 28 octobre 2008</ref> et un tableau représentant saint Roch et saint Sébastien, classé<ref>Arrêté du 7 septembre 1988 Modèle:Base Palissy consultée le 28 octobre 2008</ref>.
Deux chapelles se trouvent sur la commune, la chapelle Sainte-Anne et la chapelle Saint-Blaise (le Clucheret) qui possède une croix d’autel et de procession en fer, datée de 1683, classée<ref>Arrêté du 7 décembre 1989, Modèle:Base Palissyconsultée le 28 octobre 2008</ref>. La chapelle du Labouret possède un calice et une patène en argent, du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }}, eux aussi classés<ref>Arrêté du 13 juin 1988, Modèle:Base Palissy consultée le 28 octobre 2008</ref>.
Le cimetière, sa chapelle et ses abords sont un site classé depuis 1943<ref name="diren"/>.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Beaujeu sur le site de l'Institut géographique national