Éric Fottorino

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain

Éric Fottorino, né le Modèle:Date de naissance à Nice<ref name="La République des Lettres">Modèle:Lien archive</ref>, est un journaliste et écrivain français.

Après vingt-cinq années passées au quotidien Le Monde, qu’il dirige de 2007 à Modèle:Date-, il est le cofondateur de l'hebdomadaire Le 1, lancé en Modèle:Date-<ref>« «Le 1», nouvel hebdo lancé par Éric Fottorino, pour «comprendre le monde qui vient» », 20 Minutes, 7 mars 2014</ref>, et des trimestriels America (2017)<ref name="wojciak">Modèle:Lien web</ref>, Zadig (2019)<ref name="lefilliâtre">Modèle:Lien web</ref> et Légende (2020)<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Biographie

Jeunesse

Enfant adopté par un pied-noir de Tunisie, Michel Fottorino, auquel il consacrera un récit, L’Homme qui m’aimait tout bas, Éric Fottorino est le fils naturel d’un juif marocain natif de Fès.

Éric Fottorino fait ses études à la faculté de droit de l'université de La Rochelle et de l'université Paris-Nanterre, puis à l'Institut d'études politiques de Paris<ref name="La République des Lettres"/> (promotion 1983)<ref>« Éric Fottorino (promo 83) », Émile, SciencesPo Alumni. No. 7, Automne 2016, p. 4 (PDF)</ref>.

En 1984, il commence sa vie professionnelle comme pigiste à Libération avant de rejoindre l’équipe fondatrice de La Tribune de l'économie<ref name="La République des Lettres"/> où il explore l’univers des matières premières. Une spécialité encore peu traitée dans la presse française, qu’il développera dans de nombreux journaux économiques (La Vie française) comme dans les colonnes de La Croix, s’attachant à mettre en lumière leur dimension humaine, sociale, géopolitique et mythique. Ce thème lui inspirera son premier essai, Le Festin de la Terre, paru en 1988.

Entre 1992 et 1995, Éric Fottorino est enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris<ref name="La République des Lettres"/>.

Journaliste au Monde

Entre-temps, il a rejoint le quotidien Le Monde (1986)<ref name=LeMonde0108>« Éric Fottorino a été élu président du directoire du Groupe Le Monde », Le Monde, 26 janvier 2008</ref>, d'abord pour suivre les dossiers des matières premières et de la bourse, puis de l'agriculture et de l'Afrique. Chargé des questions de développement, il multiplie les reportages en Afrique, de l’Éthiopie frappée par la famine jusqu’à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Il voyage aussi dans les pays de l’Est après la chute du Mur de Berlin (Russie, Pologne, Hongrie) et sera l’envoyé spécial du Monde dans plusieurs pays d’Amérique latine, Panama, Mexique, Colombie essentiellement. Nommé grand reporter (1995-1997), il effectue des enquêtes scientifiques sur la mémoire de l’eau et l’affaire Benveniste ainsi que sur le fonctionnement du cerveau humain. Il réalise de nombreux portraits, de Mitterrand à Tabarly en passant par Mobutu, Jane Birkin ou Roland Dumas. Au total quelque Modèle:Unité parus dans Le Monde, dont une sélection a été publiée en quatre volumes sous le titre Carte de presse (« En Afrique » ; « Partout sauf en Afrique », « Mes monstres sacrés », « J’ai vu les derniers paysans ». Denoël). Il est nommé rédacteur en chef en 1998<ref name=LeMonde0108/>, puis chroniqueur de dernière page en 2003<ref name="La République des Lettres"/>.

Chargé de concevoir et de lancer une nouvelle formule du quotidien en 2005<ref name=LeMonde0108/>, il est nommé directeur de la rédaction en Modèle:Date-<ref name="La République des Lettres"/>. Après l'éviction de Jean-Marie Colombani à la suite du vote négatif de la Société des rédacteurs du Monde, il est élu directeur du Monde<ref>Modèle:Lien archive</ref> en Modèle:Date-, devenant le Modèle:7e du quotidien depuis 1944.

Le Modèle:Date-, il démissionne de son poste en compagnie des deux autres membres du directoire du groupe La Vie-Le Monde, Pierre Jeantet et Bruno Patino, en raison de désaccords d'ordre financier avec la Société des rédacteurs du Monde (SRM)<ref name="afp">« Démission du directoire du Monde: Fottorino accuse la Société des rédacteurs », La Dépêche du Midi, 18 décembre 2007</ref>. Dans une déclaration à France Inter, il accuse celle-ci de « jouer les pompiers-pyromanes » en remettant en cause la stratégie du groupe<ref name="afp" />. Le Modèle:Date-, alors que Pierre Jeantet et Bruno Patino confirment leur démission, Éric Fottorino décide finalement de ne pas aller au bout<ref>Modèle:Lien archive</ref>. Le Modèle:Date-, dans l'éditorial du journal, il explique qu'il revient sur sa démission pour ne pas ajouter la crise à la crise<ref>« Eric Fottorino s'adresse aux lecteurs dans un éditorial », Nouvel Observateur, 5 janvier 2008</ref> et se porte candidat au poste de président<ref>« Éric Fottorino candidat à la présidence du directoire du Groupe Le Monde », Le Monde, 9 janvier 2008</ref> du directoire du groupe La Vie-Le Monde avec le soutien de la SRM, d'abord pour un mandat de six ans<ref>« Éric Fottorino doit présenter son plan devant les actionnaires le 14 janvier », Le Monde, 12 janvier 2008</ref>. Fort de ce soutien, il décide finalement de postuler à un mandat complet, afin d'éviter qu'Alain Minc, président du conseil de surveillance poussé lui aussi vers la sortie, ne nomme un administrateur provisoire<ref name=LeMonde0108 />

Après un premier refus provisoire de sa candidature le Modèle:Date-<ref>« Les administrateurs partenaires du groupe Le Monde n'ont pas donné leur accord à la candidature d'Éric Fottorino », Le Monde, 14 janvier 2008</ref>, il est finalement élu à la présidence du directoire le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien archive</ref>, succédant ainsi à Pierre Jeantet. Il dresse un bilan critique de la direction du Monde sous Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel. Ce premier lui répond en lui reprochant d'avoir précipité en trois ans et demi « la faillite » du journal<ref>Nolwenn Le Blevennec, « Eric Fottorino, patron du Monde, a-t-il signé sa disgrâce ? » Nouvel Observateur, 14 novembre 2016</ref>.

En Modèle:Date-, Éric Fottorino reproche sa Modèle:Citation à Nicolas Sarkozy dans un éditorial qui provoque une crise avec les actionnaires. Le milliardaire Vincent Bolloré, ami du chef de l’État, annonce qu’il cesse de faire imprimer son quotidien gratuit Direct Matin sur les rotatives du Monde. Le Journal du dimanche, qui appartient au milliardaire Arnaud Lagardère, autre ami de Nicolas Sarkozy, fait savoir qu’il change d’imprimerie. Enfin, Les Échos, propriété du milliardaire Bernard Arnault, lui aussi ami personnel du président, dénonce le contrat souscrit avec l’imprimerie dont Le Monde est propriétaire. Pour Éric Fottorino, Modèle:Citation.

Bien qu'ayant fait partie des supporters de l'offre de rachat Bergé-Niel-Pigasse du groupe Le Monde<ref>« Le Monde : Fottorino «déçu» et «trahi» », Le Journal du dimanche, 7 décembre 2010</ref>, il est révoqué, le Modèle:Date-, par le conseil de surveillance du Monde et doit céder son fauteuil de président du directoire à Louis Dreyfus, un proche collaborateur de Matthieu Pigasse<ref>« Éric Fottorino révoqué de la présidence du directoire du groupe Le Monde », Le Monde, 15 décembre 2010</ref>. Peu après son renvoi du Monde, Éric Fottorino déclare que Modèle:Citation<ref>Serge Halimi, « Vingt années qui ont changé «Le Monde» », Le Monde diplomatique, juillet 2012</ref>. Éric Fottorino a publié en 2012 le récit de ses 25 ans passés au quotidien du soir dans Mon Tour du Monde (Gallimard).

Journaliste au Nouvel observateur, Benyahia-Kouider remarque : « Comme dans toutes les farces, il y a des dindons. Des naïfs qui ont cru, tels Louis Schweitzer et Éric Fottorino, que leur allégeance serait payée de retour. Les nouveaux maîtres du Monde n’ont même pas attendu un délai de décence pour les congédier comme des laquais »<ref>Odile Benyahia-Kouider, Un si petit Monde, Fayard, Paris, 2011.</ref>.

Suite de sa carrière

Le Modèle:Date-, paraît le premier numéro de l’hebdomadaire Le 1, cofondé par Éric Fottorino, Laurent Greilsamer, Natalie Thiriez et Henry Hermand. Une publication innovante dans la forme Modèle:Incise comme sur le fond : Le 1 ne traite qu'un seul grand thème d'actualité à travers les regards d'écrivains, de chercheurs, d’experts et d’artistes<ref>« Éric Fottorino, l'ex-dirigeant du Monde, lance un hebdo à Modèle:Unité », Challenges, 7 mars 2014</ref>. Il ne laisse aucune place à la publicité et se veut exclusivement « un journal de lecteurs ». En Modèle:Date-, Le 1 a cédé une licence de son concept au quotidien italien La Stampa.

En Modèle:Date-, il lance avec François Busnel le magazine trimestriel America, qui se donne pour objectif de donner plusieurs regards sur les États-Unis durant la présidence de Donald Trump<ref name="wojciak" />.

Il participe ponctuellement en tant qu'invité à l'émission quotidienne C dans l'air, sur la chaîne publique France 5<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Depuis Modèle:Date-, il présente chaque mercredi à 22h30 l'émission Ouvrez le 1 aux côtés d'Émilie Tran Nguyen<ref>Modèle:Lien web</ref>. Diffusée sur France Info, l'émission est élaborée en partenariat avec l'hebdomadaire Le 1, dont Éric Fottorino est le cofondateur<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Zadig

En Modèle:Date-, Éric Fottorino lance la revue Zadig, un trimestriel de près de 200 pages consacré à la France d'aujourd'hui, qui rassemble des journalistes, des historiens et des romanciers<ref name=mond>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="19décembre2019_www.challenges.fr" />. En synthèse, Le Figaro précise pour la décrire que Modèle:Cita<ref>Modèle:Lien web</ref>. La revue est inspirée des expériences réussies de America et du 1.

Modèle:Article détaillé

Légende

En juin 2020<ref name=":0" />, Légende voit le jour avec Éric Fottorino en tant que fondateur et directeur de la publication<ref>Modèle:Lien web</ref>. La revue indépendante propose des magazines en grand format (Modèle:Unité) composés de Modèle:Citation. Chaque numéro porte exclusivement sur une personnalité du monde, et comprend une biographie en image suivie d'articles pouvant être des témoignages ou analyses.

Un esprit de collection s'installe avec un support papier grand format et de qualité, et un tirage limité de chaque numéro.

On retrouve l'esprit du magazine sportif américain Victory Journal, duquel il s'inspire, toujours dans cette envie d'essayer de renouer avec l'âge d'or de la presse écrite et des grands récits<ref name=":0" />. Esprit que l'on retrouve dans le leitmotiv de la publication : Modèle:Citation

Écrivain

Éric Fottorino est également connu comme romancier et comme essayiste. Depuis la parution de son premier roman Rochelle, en 1991, Éric Fottorino a publié dix romans. Il a reçu plusieurs prix pour son œuvre, et notamment le Prix Europe 1 et le prix Culture et Bibliothèques pour tous pour Un territoire fragile (2000), le prix François-Mauriac de l'Académie française (prix annuel de littérature créé en 1994) pour Caresse de rouge (2004), le Prix Femina pour Baisers de cinéma (2007)<ref>Courte biographie, en anglais</ref> et le prix des lectrices de Elle 2010 pour L'homme qui m'aimait tout bas<ref>« Questions à mon père d'Eric Fottorino », Le Monde, 3 juin 2010</ref>.

Ses grands reportages lui ont inspiré des textes de fiction comme Cœur d’Afrique (Stock, Prix Amerigo Vespuci) ou Nordeste (Stock). Mais l’essentiel de son œuvre place la quête des racines et de l’identité au cœur de personnages fragiles cherchant à se construire un destin<ref>Baptiste Liger, « Eric Fottorino en quête de ses origines », L'Express, 18 juin 2010</ref>. Modèle:Refsou.

Amateur de cyclisme

Passionné de cyclisme, sport qu’il pratiqua en amateur entre 1975 et 1980, Fottorino a participé comme coureur au Grand Prix du Midi libre 2001, une épreuve cycliste de moyenne montagne (alors organisée par le groupe Le Monde), expérience qu'il relate dans ses livres Je pars demain (Prix Louis Nucéra) et Petit éloge de la bicyclette.

Fottorino a publié plusieurs ouvrages consacrés à la Petite reine, comme La France vue du Tour (Prix Antoine-Blondin, avec Jacques Augendre) et Petit éloge du Tour de France (Folio).

En 2013, pour le Modèle:100e Tour de France, Fottorino constitue l'équipe tour de Fête tour de Fête, effectuant toutes les étapes de la grande boucle un jour avant les professionnels.

En 2015 et 2016, il rejoint durant l'été les commentateurs du Tour de France sur France 2, succédant à Jean-Paul Ollivier, parti à la retraite<ref name="équipe">Modèle:Lien web</ref>. Il est aux côtés de Thierry Adam et Laurent Jalabert pour mettre en perspective historique les exploits des coureurs et valoriser le patrimoine touristique et naturel des régions parcourues par le Tour de France. Il intervient aussi dans l'émission Vélo Club de Gérard Holtz après l'étape du jour. Éric Fottorino, qui a préféré se consacrer à d'autres activités, est remplacé depuis 2017 par Franck Ferrand<ref name="équipe" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Famille

Il a quatre filles, dont une est écrivaine : Elsa Fottorino<ref>Régis Soubrouillard: « Le Monde a a-do-ré le roman… de la fille de son patron » (version du 6 juillet 2015 sur archive.vn), Marianne, 29 janvier 2010</ref>.

Publications

Distinctions

En 2001, il reçoit le prix de la carrière décerné par l'association des écrivains sportifs. Le prix de la carrière récompense une femme ou un homme qui, tout au long de sa carrière, par ses écrits ou par ses travaux, a apporté une contribution importante au sport, à sa diffusion et son retentissement<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2013, il reçoit le prix du livre européen et méditerranéen. En 2019, il est récompensé du prix de la Mémoire longue dans le cadre du Printemps proustien en Eure-et-Loir pour Dix-sept Ans.

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

  • Sites officiels des publications qu'il a créées : Le 1 et America

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