Christian Pierret

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 28 août 2023 à 01:01 par >Mozz1217 (Ajout métier cf page Liste des maires de Saint-Dié-des-Vosges)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Christian Pierret, né le Modèle:Date à Bar-le-Duc (Meuse), est un homme politique français. Membre du Parti socialiste, il a été ministre, député des Vosges et maire de Saint-Dié-des-Vosges.

Biographie

Né dans une famille de tradition catholique, son père Jean, ingénieur des Arts et métiers et de l'École navale, est directeur de société. Il est marié à Marie-Odile Schibler.

Christian Pierret opte pour des études de sciences économiques à l'Institut d'études politiques de Paris, dont il obtient le diplôme d'études supérieures en 1970<ref name="Deinove">Modèle:Lien brisé.</ref>. Il est plusieurs fois lauréat du concours général de la faculté des sciences économiques de Paris. Élève de l'ENA (promotion Charles de Gaulle (1972)), il y fonde une section CFDT correspondant à sa sensibilité de catholique social. À sa sortie de l'ENA, il est affecté au ministère de l'Économie de 1972 à 1976, puis à la Cour des comptes de 1976 à 1978.

Christian Pierret ne cache pas son appartenance à la franc-maçonnerie dans la Grande Loge nationale française<ref>« Élection présidentielle : le poids des francs-maçons », Le Point, 4 janvier 2002.</ref>.

Carrière politique

Débuts

Il entre en politique aux côtés de Jacques Delors. De 1974 à 1976, il est premier secrétaire de la fédération de Paris du Parti socialiste et membre du comité directeur du PS en 1975. Responsable du Ceres qui permet à François Mitterrand d'accéder aux responsabilités de premier secrétaire du Parti socialiste lors du congrès d'Épinay, il se rallie en 1979 à Pierre Mauroy, après avoir tenté sans succès de créer son propre courant de pensée à l'occasion du congrès de Metz, puis à Laurent Fabius en 1982. Il siège au bureau exécutif du Parti socialiste en 1981.

Parlementaire et élu local

Il est candidat dans la deuxième circonscription des Vosges lors des élections législatives de 1978, alors que la droite s'affronte entre le giscardien Lionel Stoléru et Roger Souchal, proche du sénateur chiraquien Christian Poncelet. Élu député des Vosges, il siège à la commission des finances, de l'économie générale et du plan de l'Assemblée nationale, puis perd son siège en 1993 face à Gérard Cherpion, ne parvenant pas à se faire entièrement accepter localement<ref name=poncelet>Pierre Roeder, « Les secrets du système Poncelet - Ses adversaires », L'Express, 20 octobre 2005.</ref>. Il est conseiller régional de Lorraine de 1978 et 1988, et conseiller général pour le canton de Saint-Dié-Est de 1979 à 1988, date à laquelle il est élu maire de Saint-Dié-des-Vosges, où il œuvre pour la création du Festival international de géographie.

Redevenu conseiller régional de Lorraine à partir de 1998, il vise la tête du conseil général des Vosges en 2001, mais son candidat est battu dans le canton de Provenchères-sur-Fave. Réélu à la mairie de Saint-Dié sur la promesse de s'y consacrer, il laisse pourtant ce mandat pour conserver son poste ministériel. Ne se représentant pas aux législatives de 2002, il devient avocat au barreau de Paris et reprend la tête de la mairie de Saint-Dié-des-Vosges<ref name=poncelet />. Candidat soutenu par le PS, le MRC et le PRG aux élections législatives de 2007 dans la deuxième circonscription des Vosges, il est nettement battu par son rival de toujours, Gérard Cherpion, député UMP sortant, qui recueille 55 % des voix. Mettant cet échec sur le compte de ses démêlés judiciaires, il décide de se concentrer sur sa ville<ref>Philippe Cuny, « Le retour manqué de Christian Pierret », L'Est républicain, 18 juin 2007.</ref>.

Réélu maire de Saint-Dié-des-Vosges à la suite des municipales de 2008 lors desquelles sa liste l'a emporté avec une courte avance au second tour (50,87 % des voix), sa victoire est annulée en octobre par le tribunal administratif de Nancy après le dépôt d'un recours par les élus de l'opposition, qui reproche à la municipalité sortante une promesse de remboursement d'un trop perçu de charges locatives, faite à quelques jours du premier tour, à 600 familles, ce qui a pu fausser les choix électoraux de ces habitants<ref>« L'élection municipale de Saint-Dié-des-Vosges annulée », Associated Press sur nouvelobs.com, 7 octobre 2008.</ref>. Christian Pierret fait appel de cette décision, laissant au Conseil d'État un délai de six mois pour une décision définitive. Le Modèle:Date, l'institution confirme la validité du scrutin<ref>« Saint-Dié : la campagne est finie », Vosges Matin, 9 juin 2009.</ref>.

Au printemps 2010, la décision de Christian Pierret, prise sans concertation<ref name="Huma">Laurent Mouloud, « À Saint-Dié, l’école mise à la rue ? », L'Humanité, 18 juin 2010.</ref>, de supprimer une école publique de quartier<ref>Philippe Peter, « Lorraine - Grève de la faim contre une fermeture d’école », France-Soir, 16 juin 2010.</ref> a été critiquée par les syndicats et les partis politiques de tout bord. Face à la pression de la rue et à la remontée de l'affaire dans la presse nationale<ref name="Huma"/>, il doit revenir sur sa décision.

Dans une interview d'Modèle:Date-, Christian Pierret annonce qu'il ne sera pas candidat aux élections municipales de mars 2014 et qu'il ne briguera pas d'autres mandats politiques<ref>« Christian Pierret 'pas candidat' », Le Républicain lorrain, 27 octobre 2013 [1]</ref>.

Lors des élections municipales de 2014, la liste socialiste, qu'il soutient, arrive troisième du premier tour, ne remportant que 17,41 % des voix<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Une semaine plus tard, à l'issue du second tour, la ville de Saint-Dié bascule à droite<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Christian Pierret cède son siège à David Valence.

Gouvernement Lionel Jospin

Fichier:Christian Pierret par Claude Truong-Ngoc octobre 2013.jpg
Christian Pierret en 2013.

Réélu député lors de la « vague rose » de 1997, il démissionne aussitôt à la suite de sa nomination le Modèle:Date comme secrétaire d'État chargé de l'Industrie<ref>[2], Ministère des Finances</ref>, chargé notamment du suivi de la mise en conformité an 2000 des applications informatiques en France. En Modèle:Date-, il est négociateur, sous l'autorité du Premier ministre, de la conférence intergouvernementale de Paris précédant à la signature de l'accord de Londres sur les brevets européens.

Primaire présidentielle socialiste de 2011

Modèle:Article connexe « Social démocrate modéré »<ref>« Christian Pierret, maire de Saint-Dié, candidat aux primaires du PS », L'Est républicain, 25 septembre 2010.</ref>, proche des idées de Dominique Strauss-Kahn<ref name="Pierret20m">Gaël Dégrées du Lou et Clémence Lemaistre, « Christian Pierret: "Les primaires sont devenues un petit jeu de société entre amis" », 20 minutes.fr, 31 mars 2011.</ref>, il souhaite être candidat à la primaire présidentielle socialiste de 2011, en défendant des priorités programmatiques telles que l’énergie ou l’innovation<ref name="20 Minutes">Présidentielle 2012: Christian Pierret candidat à l'investiture socialiste, 20 Minutes, 25 septembre 2010</ref>. Mais il ne parvient pas à obtenir assez de parrainages de maires de villes de plus de 10 000 habitants, nécessaires pour se porter candidat à la primaire<ref>« Pierret accuse Aubry d'avoir empêché sa candidature », Le Figaro, 15 juillet 2011.</ref>.

Détail des mandats et fonctions

Fonctions gouvernementales

  • Modèle:Date - Modèle:Date : secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, chargé de l'Industrie
  • Modèle:Date - Modèle:Date : ministre délégué à l'Industrie, aux Petites et Moyennes entreprises, au Commerce, à l'Artisanat et à la Consommation, auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie

À l'Assemblée nationale

Au niveau local

Fonctions politiques

Autres fonctions

Fichier:Jacques Kabalé-Festival international de géographie 2011 (3).jpg
Christian Pierret et Jacques Kabalé, ambassadeur du Rwanda en France (Modèle:2e en partant de la droite), Modèle:22e Festival international de géographie

Engagement scientifique

Christian Pierret a fondé en 1990, le Festival international de géographie se basant sur la légitimité de la ville de Saint-Dié dans ce domaine (« marraine de l'Amérique »). C'est devenu depuis un évènement annuel et international reconnu où la communauté scientifique est au rendez-vous. Par son action et son influence nationale et internationale, Christian Pierret, en tant que Président-Fondateur a réussi à imposer ce rendez-vous annuel où thèmes après thèmes est fait un état des lieux de la planète. Ce rendez-vous permet de s'appuyer sur la géographie afin de faire le lien entre les questions soulevées par les autres sciences humaines que sont l'économie, l'écologie, la géopolitique… Dans un souci de vulgarisation et d'enseignement, il a veillé à ce que ce festival scientifique soit accessible à tous les publics.

Des personnalités et scientifiques tels que Haroun Tazieff, Jacques Attali, Erik Orsenna, Georges Charpak, Yves Coppens, Michel Camdessus, Henri Atlan, Boris Cyrulnik, Michel Serres… prendront part aux travaux et débats du festival sous l'impulsion de Christian Pierret.

Dans la continuité de son engagement initié par la création de ce rassemblement scientifique et culturel, Christian Pierret est membre aujourd'hui de la Société de géographie et du Comité national français de géographie.

Carrière privée

Fichier:Christian Pierret-FIG 2019.jpg
Christian Pierret au Festival international de géographie de 2019.

Après son échec aux législatives de 1993, il entre alors au groupe hôtelier Accor, dont il devient vice-président exécutif.

Christian Pierret est actuellement avocat international au sein du cabinet August & Debouzy.

Il siège au conseil d'administration des sociétés Deinove<ref name="Deinove"/>, Pharnext et Abivax.

Affaires judiciaires

Depuis la fin des années 1980, Christian Pierret a fait l'objet de plusieurs procédures pour lesquelles les jugements rendus ont levé les accusations dont il faisait l'objet, lui accordant cinq non-lieux et trois relaxes.

  • Affaire des pompiers de Saint-Dié. Soupçonné d'avoir donné son aval à une décision permettant à trois sapeurs-pompiers d'être rémunérés pour des gardes fictives par des vacations forfaitaires sur le budget de la ville (les trois hommes, dont l'un était chef des services techniques de la ville et un autre l'ex-secrétaire général de la mairie, touchaient des sommes injustifiées et disposaient de lignes téléphoniques dont la municipalité réglait l'abonnement et les communications)<ref>Geoffroy Tomasovitch, « Les vacations fictives des pompiers de Saint-Dié », Le Parisien, 23 janvier 2003.</ref>, Christian Pierret est relaxé par le tribunal correctionnel de Saint-Dié en Modèle:Date-<ref>« Christian Pierret jugé dans une affaire de détournement de fonds », AFP, 22 janvier 2002.</ref>.
  • ARDIES. Jugé pour détournement de fonds publics dans l'affaire de l'ARDIES, agence paramunicipale de développement industriel économique et social, présidée par son ancien directeur de cabinet à la mairie de Saint-Dié, Christian Pierret est relaxé par le tribunal correctionnel de Nancy le Modèle:Date-<ref>« Relaxe générale au procès de Christian Pierret à Nancy », Reuters, 28 février 2007.</ref>.
  • Lyonnaise des Eaux et Sogest. Le Modèle:Date-, Christian Pierret est relaxé par le tribunal correctionnel de Nancy des accusations de corruption et complicité d'abus de biens sociaux dans l'affaire concernant l'emploi de collaborateurs par la Lyonnaise des Eaux à la suite de la concession de la distribution et le traitement de l'eau par la ville à sa filiale, la Sogest<ref>« L'ex-ministre PS Christian Pierret relaxé », Le Monde, 28 février 2007.</ref>. La relaxe a été prononcée à la fois pour des raisons de fond et de prescription des faits<ref>« Relaxe générale au procès de Christian Pierret à Nancy », Le Point, 28 février 2007</ref>.

Ouvrages

  • Plan et autogestion, Flammarion, 1974.
  • Socialisme et multinationales, Flammarion, 1976.
  • Ministre à gauche : le magique et le réel, 2002 Autobiographie avec une préface de Laurent Fabius. Modèle:ISBN Modèle:BNF
  • Réinventer la social-démocratie, Archipel, 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>, co-écrit avec Philippe Latorre et préfacé par Hubert Vedrine.

Décorations

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail